Barrages d'Inga
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Les barrages d'Inga sont deux barrages hydro-électriques situés sur le fleuve Congo en république démocratique du Congo, à proximité de la ville de Matadi (province du Bas-Congo).
Histoire
Les projets de construction de ces barrages datent de l'époque coloniale. En 1925, le colonel Pierre Van Deuren<ref name="Maussion">"INGA, la grande utopie", par Estelle Maussion, sur Afrique Méditerranée Business [1]</ref> présente au Roi des Belges [[Albert Ier (roi des Belges)|Albert {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]] un plan ambitieux : la construction de sept barrages visant à faire de la colonie la première puissance énergétique du continent, capable d’exporter son électricité. Mais la crise de 1929, la Grande Dépression puis la Seconde Guerre mondiale compromettent sa réalisation<ref name="Maussion"/>. Le projet est relancé à la fin de l'époque coloniale, en 1958.
Avec l'indépendance du Congo et la fin de colonisation belge en 1960, ces projets ne seront jamais matérialisés. Finalement, c'est sous le régime du Président Mobutu Sese Seko que les barrages d'Inga I et II seront construits. L'objectif était de fournir l'électricité à une usine d’aluminium géante et à l'industrie chimique de pointe<ref name="Maussion"/>, mais aussi l'acheminement du courant d’Inga jusqu’aux mines de cuivre et de cobalt du Katanga, ce qui nécessite le déplacement de la communauté du site d’Inga, à laquelle les Belges étaient prêts à payer une compensation<ref>"Le cauchemar de Conrad - Le plus grand barrage du monde et le cœur des ténèbres du développement", par Anders Lustgarten [2]</ref>.
À l'époqueModèle:Quand , les cours des matières premières, qui font la fortune de la colonie belge et de la Belgique, sont au plus haut. On peut cependant douter de la volonté des Belges d'indemniser les autochtones. Car il n'était pas dans l'habitude des colons belges et plus généralement européens, d'indemniser les populations locales victimes de la politique coloniale, notamment l'expropriation forcée. Un consortium américain<ref name="Maussion" /> présente une solution en trois phases, correspondant au schéma qui sera retenu après l'indépendance, malgré le coût du projet (320 millions de dollars pour Inga I et 3 milliards pour l’ensemble)<ref name="Maussion" />.
Description
Ces deux ouvrages distincts sont dénommés Inga I et Inga II. Les développements Inga III et Grand Inga ne sont actuellement qu'au stade de projet.
Ces ouvrages, à l'instar de l'usine sidérurgique de Maluku, sont construits dans le cadre d'une politique de développement et de prestige du pays par le président Mobutu Sese Seko. La maintenance de ces barrages n'étant pas assurée, ils fonctionnent à capacité réduite. Ils sont exploités par la Société nationale d'électricité (SNEL).
Comme d'autres ouvrages pharaoniques créés dans le pays au service de politiques de prestige qui ne purent être assumées, ils sont qualifiés d'éléphants blancs.
Caractéristiques techniques
De l'électricité est exportée vers l'Angola, la République du Congo et le Zimbabwe. Des lignes relient également le complexe à la Zambie, au Botswana, à la Namibie et à l'Afrique du Sud. Une ligne haute tension relie en effet le barrage à Lubumbashi et à la province zambienne du Copperbelt : le projet Inga-Shaba. Modèle:Section à actualiser Une seconde ligne haute-tension est envisagée vers le nord en direction des pays du golfe de Guinée. Une troisième enfin est prévue vers le nord-ouest, en direction du Tchad et du Soudan. Par ailleurs, seule 5 % de la population congolaise a accès à l'électricité. Kinshasa elle-même se trouve imparfaitement desservie.
- Inga I : Modèle:Unité, entrée en service en 1972.
- Inga II : Modèle:Unité, entrée en service en 1982.
- Inga III : Modèle:Unité, en projet
Inga I et II fonctionnent actuellementModèle:Quand à 20 % de leur capacité, la plupart des turbines étant à l'arrêt, faute de pièces de rechange.
Avenir du complexe
Modèle:Section à actualiser Divers contacts sont intervenus récemmentModèle:Quand, dont avec la NEPA (Nigeria) et Westcor, consortium emmené par Eskom (Afrique du Sud), en vue du redéploiement du complexe.
Westcor projette notamment la construction d'une centrale Inga III (4,5 GW). Avec une telle capacité, le complexe Inga I, II, III aurait une puissance totale installée de plus de Modèle:Unité ce qui permettrait, en théorie, d'alimenter en électricité toute l’Afrique australe. BHP Billiton propose de ramener Inga III à Modèle:Unité pour alimenter son usine de production d'aluminium dans le Bas-Congo<ref>Initialement prévu pour une production de Modèle:Unité, BHP Billiton propose de réduire Inga III à Modèle:Unité - Le Potentiel, Modèle:Date</ref>.
Des projections prévoient, si le financement était trouvé, que la puissance produite sur ce site atteindrait Modèle:Unité, grâce à la réalisation du projet Grand Inga. À titre de comparaison, le barrage des Trois Gorges en Chine d'une puissance installée de Modèle:Unité produit Modèle:Unité par an depuis 2009.
En 2015, des projets d'extension du site actuel et de financement d'Inga III et de Grand Inga sont toujours d'actualité<ref>Barrages d’Inga : la RDC et l’Afrique du Sud veulent accélérer le projet d’extension - Jeune Afrique, le Modèle:Date</ref>,<ref>« En République démocratique du Congo, le rêve fou des méga-barrages Inga », Le Monde, le Modèle:Date.</ref>.
L'Afrique du Sud a engagé avec la RDC les études de faisabilité du projet Inga 3 (Modèle:Unité en deux phases) et des lignes de transport associées ; la Banque mondiale a approuvé en 2014 un financement de 73 millions de dollars et annoncé en 2015 que le chantier commencera en 2017 ; les centrales Inga I et Inga II sont en cours de remise à neuf<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Pdf 2016 Hydropower Status Report (Rapport 2016 sur l'état de l'hydroélectricité ; voir p.46), Association internationale de l'hydroélectricité (IHA), juillet 2016.</ref>.
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Pierre van Deuren, Aménagement du Bas-Congo : projet, Bruxelles, 1928
- Nicolas Tourot, Les Projets de développement hydroélectrique en Afrique noire, mémoire de maîtrise, Paris I, 2003
Liens externes
- RDC : Barrage d'Inga, 199 ans d’une longue et riche histoire - kongotimes.info
- Energie hydraulique des barrages d’Inga : Grands potentiels pour le Développement de la République Démocratique du Congo et de l’Afrique (2004)
- Le barrage d'Inga en 2005 (Photos), Katembo.be
- Le barrage hydroélectrique d’Inga reste l’une des clés incontournables pour l’avenir de l’Afrique, ANB-BIA supplément édition Modèle:N° - 15/10/2003
- Potentiel de développement intégré de l'énergie au plan régional en Afrique, Conseil mondial de l'énergie 2004