Klaus Iohannis

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Modèle:Infobox Politicien

Klaus Iohannis (prononcé en roumain : Modèle:MSAPI), né le Modèle:Date de naissance- à Sibiu, est un homme d'État roumain, président de la Roumanie depuis le Modèle:Date-.

Enseignant en physique issu de la minorité des Saxons de Transylvanie, Klaus Iohannis s'engage en politique en 1990 en rejoignant le Forum démocratique des Allemands de Roumanie (FDGR). Élu maire de Sibiu en 2000, il jouit progressivement d'une solide popularité, et adhère en 2013 au Parti national libéral (PNL), dont il devient président l'année suivante.

Candidat du centre droit à l'élection présidentielle de 2014, il l'emporte au second tour, avec 54,4 % des voix, face au Premier ministre social-démocrate, Victor Ponta, présenté comme le grand favori de ce scrutin. Premier chef d'État issu d'une minorité de Roumanie, il succède à Traian Băsescu. Il est réélu au second tour de l'élection de 2019 avec 66,1 % face à Viorica Dăncilă.

Modèle:Sommaire

Biographie

Enfance et famille

Modèle:Section à sourcer Klaus Werner Iohannis est né le Modèle:Date-, dans une maison du centre historique de Sibiu. L'orthographe originale de son nom (qui est allemand) est « Johannis », mais le nom a été enregistré par un officier d'état civil comme « Iohannis » sur son acte de naissance. Il parle couramment l'allemand et le roumain, ainsi que l'anglais.

Ses parents, Susanne et Gustav Heinz Johannis, sont issus de la minorité allemande de Transylvanie. Il a une sœur plus jeune, Krista Johannis (née en 1963). Son père a travaillé comme technicien dans une entreprise, tandis que sa mère était infirmière. En 1992, ses parents décident d'émigrer vers l'Allemagne et de s’installer à Wurtzbourg, comme une majorité de saxons après la chute du rideau de fer. Cependant, Iohannis choisit de rester vivre et de travailler en Roumanie. Il a déclaré dans un entretien que sa famille vit à Cisnădie depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 1989, il épouse Carmen Lăzurcă, professeur d'anglais au collège national Gheorghe Lazăr de Sibiu ; ils n'ont pas d'enfant. Iohannis est membre de l'Église évangélique de la confession d'Augsbourg de Roumanie, l'église luthérienne germanophone de Transylvanie.

Carrière de pédagogue

Après avoir été diplômé de la faculté de physique de l'université Babeș-Bolyai de Cluj-Napoca, Klaus Iohannis passe son doctorat. Il est professeur de physique du secondaire dans diverses écoles et collèges à Sibiu, notamment, de 1989 à 1997, au collège national Samuel von Brukenthal, la plus ancienne école germanophone en Roumanie. De 1997 à 1999, il est inspecteur général adjoint de l'école de Sibiu, et de 1999 jusqu'à son élection comme maire, en 2000, il est inspecteur scolaire général, chef des écoles publiques du județ de Sibiu.

Parcours politique

Débuts

Il rejoint le Forum démocratique des Allemands de Roumanie (FDGR), parti politique roumain représentant la minorité allemande, en 1990. Il siège au conseil d'administration de l'éducation en Transylvanie à partir de 1997 et au conseil local du parti à Sibiu à partir de 1998.

Maire de Sibiu

Fichier:Klausjohannis2005.jpg
Klaus Iohannis maire de Sibiu (2005).

En 2000, le FDGR à Sibiu l'investit candidat à la mairie. Bien que la part de la minorité allemande dans la population totale de Sibiu soit descendue à 1,6 %, Iohannis est élu avec 69,18 % des voix. Il est ainsi le premier maire d'origine allemande d'une ville roumaine depuis Alfred Dörr, qui fut maire de Sibiu de 1940 à 1945, mais dans le contexte de la Seconde Guerre mondiale, alors que la Wehrmacht occupait le pays, et que le dictateur fasciste Ion Antonescu était l'allié du Troisième Reich.

Klaus Iohannis est facilement réélu en 2004, avec 88,7 % des voix. En 2008, il remporte un troisième mandat avec 87,4 %, puis un quatrième en 2012, réalisant un score de 78,4 %.

En tant que maire, il réussit à relancer la restauration des infrastructures de la ville, de son centre historique et à effectuer un resserrement de l'administration municipale. Iohannis est également largement crédité de faire de la ville l'une des plus populaires destinations touristiques de la Roumanie grâce à la rénovation complète du centre ancien. Il établit des contacts avec de nombreux investisseurs étrangers. Sibiu est désignée capitale européenne de la culture en 2007, avec Luxembourg, qui choisit de partager ce statut avec Sibiu du fait que beaucoup des Saxons de Transylvanie ont émigré au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle depuis ce qui est aujourd'hui le Luxembourg jusqu'en Transylvanie<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date-, Iohannis est désigné « personnalité de l'année pour une Roumanie européenne » (Modèle:En lang) par l'organisation Eurolink - Maison de l'Europe.

Émergence au niveau national

Le Modèle:Date-, au lendemain du renversement du gouvernement du libéral-démocrate Emil Boc, il est proposé comme candidat au poste de Premier ministre par le Parti social-démocrate (PSD), le Parti national libéral (PNL) et l'Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR), majoritaires au Parlement roumain. Sa candidature est rejetée le lendemain par le président Traian Băsescu<ref>Modèle:Article.</ref>.

Il décide de rejoindre le PNL le Modèle:Date- et se voit aussitôt nommé premier vice-président du parti, sous la présidence de Crin Antonescu. Ce dernier ayant démissionné le Modèle:Date-, Klaus Iohannis est élu le Modèle:Date- suivant pour prendre sa succession.

Le Modèle:Date-, le Parti national libéral annonce son départ du gouvernement, en réaction au refus de Victor Ponta de désigner Klaus Iohannis comme ministre de l'Intérieur<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Après le rapprochement de son parti, le Parti national libéral, et du Forum démocratique des Allemands de Roumanie avec deux autres partis du centre droit, le Parti démocrate-libéral et Force citoyenne, Klaus Iohannis est désigné candidat de cette nouvelle coalition, l'Alliance chrétienne libérale (ACL), en vue de l'élection présidentielle de 2014<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Président de la Roumanie

Élection et investiture

Modèle:Article connexe

Fichier:Klaus Iohannis Senate of Poland 2015 01.JPG
Klaus Iohannis au Sénat de Pologne, en 2015.

Le Modèle:Date-, il arrive en deuxième position du premier tour, avec 30,4 % des voix, derrière le Premier ministre, Victor Ponta, qui est présenté comme le favori et qui totalise 40,3 % des suffrages<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Au second tour, le Modèle:Date, Klaus Iohannis est élu avec 54,43 % des suffrages exprimés, profitant d'une hausse de la participation due à une mobilisation relativement forte (64,1 % de votants), notamment de la jeunesse.

Klaus Iohannis succède à Traian Băsescu, au pouvoir depuis 2004, le Modèle:Date, devenant ainsi le sixième président de la Roumanie<ref>Modèle:Article.</ref>. Dans une autobiographie publiée en Modèle:Date-, il revient sur la campagne électorale, qui selon lui Modèle:Citation avec des scandales et Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Cohabitation avec Victor Ponta

La collaboration avec le Premier ministre social-démocrate Victor Ponta s'est détériorée à la suite des visites à l'étranger du Premier ministre sans en informer le président, mais surtout avec la mise en examen de Victor Ponta par la Direction nationale anticorruption pour 22 chefs d'accusation de corruption présumés, incitant Iohannis à exiger sa démission<ref>Modèle:Lien web.</ref>. De même, Iohannis exprime son mécontentement avec les tentatives de modifications apportées au Code pénal<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Il tient une série de consultations avec les partis politiques représentés au Parlement le Modèle:Date-, le but de ces discussions étant d'obtenir un accord politique qui assurant d'ici 2017 un budget minimal équibalent à 2 % du PIB pour le ministère de la Défense nationale ; cet accord sera par la suite signé par toutes les forces politiques<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le second tour de consultations est consacré au vote de la diaspora roumaine, au financement des campagnes électorales et des partis et aux levées d'immunités parlementaires<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date-, une décision de la cour d'appel de Brașov lui fait perdre une de ses maisons de Sibiu, dont il est devenu propriétaire au moyen de faux documents<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Gouvernement Cioloș

Au début du mois de Modèle:Date-, à la suite de l'incendie de la discothèque Colectiv et de la démission du Premier ministre Victor Ponta, Klaus Iohannis organise des consultations, en vue de la formation d'un nouveau gouvernement, avec les groupes parlementaires, comme exigé par la Constitution, mais également avec des représentants de la société civile. Il se rend également place de l'Université, afin de rencontrer les manifestants qui s'y réunissent contre la corruption<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date-, il annonce la nomination de Dacian Cioloș comme Premier ministre, déclarant Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>. L'ensemble du nouveau gouvernement est composé d'individus n'étant condamnés ou poursuivis pour corruption et est composé d'un tiers de femmes<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

Retour au pouvoir du PSD
Fichier:EPP Summit, 22 March 2018 (27083897168).jpg
Klaus Iohannis, Angela Merkel et Jean-Claude Juncker lors d’un sommet du PPE, en 2018.

Les élections législatives de fin 2016 voient la victoire du PSD.

Début 2017, peu après la nomination du gouvernement Grindeanu, Klaus Iohannis participe aux manifestations contre le projet de réforme du Code pénal et d'amnistie des faits liés à la corruption. Le Modèle:Date-, il annonce qu'il ne promulguera pas la réforme controversée de la justice votée par le PSD<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le ministre de la Justice, Tudorel Toader, lance le Modèle:Date- une procédure de destitution à l'encontre de Laura Codruța Kövesi, chef de la Direction nationale anticorruption (DNA), tandis que le président Iohannis, à qui il revient de mettre fin à ses fonctions s'il le souhaite, affirme qu'il s'est déclaré Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Modèle:Date-, une manifestation est organisée pour la soutenir<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Kövesi reçoit aussi le soutien du Conseil supérieur de la magistrature<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Modèle:Date-, la Cour constitutionnelle ordonne au président de la destituer, estimant que le président ne possède pas de pouvoir Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'opposition estime que la décision, prise par six juges sur neuf, Modèle:Citation de la cour<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Menacé de destitution par le PSD, Klaus Iohannis destitue finalement Laura Codruța Kövesi le Modèle:Date-<ref>Modèle:Article.</ref>. Le Modèle:Date-, le ministre de la Justice nomme pour lui succéder Adina Florea, procureure à la cour d'appel de Constanta et réputée proche des sociaux-démocrates<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Élection présidentielle de 2019

Modèle:Article connexe Le Modèle:Date-, il annonce son intention de briguer un second mandat présidentiel<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il arrive en tête du premier tour avec 37,8 % des suffrages, devant l'ancienne Première ministre Viorica Dăncilă<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il refuse de débattre avec celle-ci en vue du second tour<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il est réélu le Modèle:Date- avec 66,09 % des suffrages exprimés<ref>Modèle:Lien web.</ref> et prête serment le Modèle:Date- suivant<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Prises de position

Lutte anticorruption

Dès son élection, en Modèle:Date-, Klaus Iohannis affiche sa volonté de lutter contre la corruption et envoie des messages de soutien aux procureurs enquêtant sur les cas sensibles des oligarques et des personnalités politiques accusées de corruption, comme lors du congrès annuel de la Direction nationale anticorruption le Modèle:Date-, lors duquel il apporte son appui au parquet anticorruption<ref>Il y déclare : Modèle:Citation.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Il rejette les demandes de suspension du chef de la Direction nationale anticorruption, Laura Codruța Kövesi<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

Crise migratoire

En 2018, il déclare que les flux migratoires Modèle:Citation et soutient le renforcement des frontières extérieures de l'Europe<ref>Modèle:Article.</ref>. Il accepte le quota de migrants fixé pour son pays par l'UE, mais ajoute qu'il s'oppose toujours à ce que des quotas obligatoires soient fixés par la Commission<ref>Modèle:Article.</ref>.

Droits des LGBT

Il déclare, en 2014, qu'Modèle:Citation<ref name="lgbt">Modèle:Lien web.</ref>. Néanmoins, à propos de la reconnaissance juridique des couples de même sexe en Roumanie, il prend acte que, vu la forte influence de l'Église orthodoxe roumaine (notamment dans les campagnes), Modèle:Citation<ref name="lgbt" />. Dans le même entretien, il se dit Modèle:Citation et affirme : Modèle:Citation

En ce qui concerne l'initiative visant à modifier l'article 48 de la Constitution (interdiction du mariage homosexuel) lancée par la Modèle:Lien, Klaus Iohannis réaffirme les principes de tolérance et d'acceptation mutuelle<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il déclare ainsi lors d'une conférence de presse : Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ainsi, il est le premier haut responsable du pays à ouvrir le débat sur les mariages de même sexe<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sa réaction a été saluée par plusieurs médias internationaux, notamment The Washington Post<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>, tandis que des organisations religieuses et conservatrices roumaines ont critiqué sa position sur les droits des LGBT.

Union de la Roumanie et de la Moldavie

Modèle:Article connexe En ce qui concerne la réunification de la Roumanie et de la Moldavie, séparées depuis 1940, Klaus Iohannis déclare, au cours de la campagne présidentielle 2014, que celle-ci n'est possible que si la Moldavie l'accepte. Il note qu'un tiers des citoyens de la Moldavie appartient à des minorités non roumaines (contre 11 % en Roumanie) et que les deux pays appartiennent à des sphères géopolitiques différentes Modèle:Incise, de sorte que pour le moment, la Roumanie ne peut que soutenir la Moldavie dans ses efforts pour se rapprocher de l'Europe en faisant attention à éviter une intervention de la Russie comme en 1992 (et comme depuis 2014 en Ukraine voisine)<ref>Modèle:Citation, a déclaré Klaus Iohannis
Modèle:Lien web.</ref>.

Notes et références

Modèle:Références

Liens externes

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