Job Jaffré
Modèle:Infobox Biographie2 Joseph-Marie Jaffré, plus connu sous le nom de Job Jaffré, alias Jos Pempoull, est un journaliste français brittophone, né à Berné (Morbihan) le Modèle:Date et mort à Auray (Morbihan), le Modèle:Date. Comme écrivain, il s'est fait le défenseur du breton et de la culture bretonne et a réalisé des travaux d'onomastique et de toponymie. Engagé dans le mouvement nationaliste breton, il a été rédacteur en chef de l'hebdomadaire L'heure bretonne, organe pro-nazi et antisémite du Parti national breton, de 1940 à 1944. Cela lui a valu d'être arrêté et condamné, à la Libération. En 1955, il reprend ses activités de journaliste à La Liberté du Morbihan.
Biographie
Né le Modèle:Date au village de Manépil, en Berné, près du château et de l'étang de Pontcallec, il est l'aîné de huit enfants<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Journaliste au Nouvelliste du Morbihan, il crée le Cercle celtique de Lorient et milite au Parti national breton. Il collabore aussi bénévolement à la revue littéraire en breton de Loeiz Herrieu, Dihunamb.
Pendant l'Occupation allemande, il est animateur de Radio Rennes Bretagne, où il fait l'apologie de l'Allemagne nazie le Modèle:Date, sous le nom d'« Erwan Croezer »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, et, à partir de Modèle:Date, rédacteur de L'heure bretonne, organe du Parti national breton d'Olier Mordrel (remplacé en décembre par Raymond Delaporte) paru à partir du Modèle:Date, qui exalte le sentiment national breton, sur un terrain racial, et dénonce l'« empire français », avec un succès médiocre parmi les populations — si le tirage finit par atteindre 25 à 30 000 exemplaires du fait de son opposition au gouvernement de Vichy (destinée à convaincre les Allemands du manque de loyauté de celui-ci à leur égard et de la nécessité pour eux de s'appuyer sur le PNB), la population se montre méfiante, et les incidents sont fréquents entre elle et les vendeurs à la criée du journal<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Il en devient le rédacteur en chef en Modèle:Date<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Le Modèle:Date, L’Heure Bretonne publie en une Modèle:Citation de Raymond Delaporte (Modèle:N°, Modèle:Date, Modèle:P. et Modèle:N°, Modèle:Date, Modèle:P.), au lendemain de la Rafle du vélodrome d'hiver des 16 et 17 juillet. Le 25 juillet, « Les Français sont-ils des Juifs? » (Modèle:N°, Modèle:Date, Modèle:P.)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, signé « ALB ». Le 21 novembre, il titre Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Dans le Modèle:N°, il fait paraître « La Liquidation du bolchevisme et l'Organisation de l'Est européen », signé « Yves Douguet », alias Yves Delaporte<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, qui félicite Alfred Rosenberg de procéder Modèle:Citation et de mener une Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Sous son pseudonyme de Tug<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, il dénonce en Modèle:Date les bombardements de Modèle:Citation (Modèle:N°), et il attend en Modèle:Date un Modèle:Citation (Modèle:N°, avec sa signature « St. K. »).
Hervé Le Boterf, dans son ouvrage La Bretagne dans la guerre, affirme que Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Lors de la Libération, il est emprisonné pendant quatorze mois, relâché en Modèle:Date, puis condamné à cinq ans d’indignité nationale le Modèle:Date par la Chambre civique d’Ille-et-Vilaine<ref>Modèle:Référence web - Modèle:Référence web</ref>. À ce titre, il a bénéficié de la loi d'amnistie de 1951<ref>Modèle:Référence web</ref>,<ref> Georges Cadiou, "EMSAV : dictionnaire critique, historique et biographique, Le mouvement breton de A à Z du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à nos jours", Éditions Coop-Breizh, janvier 2013, page 218 </ref>. Il redevient journaliste en 1955 au quotidien La Liberté du Morbihan, qui a pris la succession du Nouvelliste de Lorient avant de disparaître à son tour en 1995. Il est particulièrement chargé de superviser l'actualité du Pays d'Auray. Une de ses productions les plus lues et appréciées est alors la chronique hebdomadaire bilingue signée Mabedad (littéralement, « le fils de son père »)<ref>Modèle:Article.</ref>. Il fonde le cercle Sten Kidna d'Auray avec Octave Quigna dit Sten Kidna) et se donne une image de militant culturel, sans renoncer à ses prises de position politiques.
Il collabore à la revue Breizh, publiée par Kendalc'h<ref group="n">Dans le numéro 241, paru en 1979, il apparaît sur une photo, alors qu'il interroge Pierre Roy (Per Roy). Dans le même numéro, sont publiées des « bonnes feuilles » du livre d'Anna Debauvais narrant la mort du chef du Parti national breton, François Debauvais, en 1944, et une page de défense des condamnés du FLB.</ref>.
Il décède à Auray (Morbihan), le Modèle:Date.
Publications
- Breizh hor bro (« Bretagne notre Pays »), avec la collaboration de Charles Le Gall, Kendalc'h, Modèle:Date- (rééd., Toutes les Cultures de Bretagne, éditions Skol Vreizh, 2005)<ref>Modèle:Citation. Modèle:Référence web</ref>.
- Modèle:Ouvrage
- Yann Ar Baluc'henn (arrangé par Daniel Doujet), Dastum, 1986. Recueil de nouvelles publiées dans le journal La Liberté du Morbihan. La langue employée est plutôt informelle<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
- Secrets et Mystères de nos Kêr, Lorient, éditions Dalc'homp Sonj , 1995.
- Etrezomp e brezhoneg (Entre nous en breton), Emglev Bro an Oriant, 2008-2009, tomes 1 (1980-1981) et 2 (1982-1983). Recueil d'articles hebdomadaires du journal La Liberté du Morbihan.