La Grave
Modèle:Infobox Commune de France
La Grave (La Grava en occitan) est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Son territoire est en majorité situé en haute montagne et il comporte plusieurs espaces naturels protégés, dont une partie dans le parc national des Écrins. Cette commune est notamment réputée pour ses espaces naturels, la pratique de l'alpinisme, le ski hors-piste dans les vallons de la Meije, plusieurs événements sportifs et des festivals culturels tels que le festival de musique contemporaine Messiaen au pays de la Meije. Le bourg principal et les hameaux ont conservé un aspect villageois traditionnel ; le village de La Grave a reçu le label des plus beaux villages de France.
L'accès routier à La Grave s'effectue par la route départementale 1091 (ex-route nationale 91), qui la relie notamment à Grenoble (département de l'Isère) à l'ouest et à Briançon à l'est. Elle est ainsi une halte sur un axe de passage fréquenté reliant les départements de l'Isère et des Hautes-Alpes, les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d'Azur, et permettant le lien entre France et Italie par l'accès au col du Montgenèvre situé à l'est de Briançon.
Géographie
La commune de La Grave, traversée par le [[45e parallèle nord|Modèle:45e nord]], est de ce fait située à égale distance du pôle Nord et de l'équateur terrestre (environ Modèle:Unité).
Localisation
La Grave est une commune située dans la partie nord du département des Hautes-Alpes, avec un territoire limitrophe des départements de l'Isère à l'ouest et au sud, et de la Savoie au nord. L'accès routier s'effectue par la route départementale 1091, axe principal qui dessert et traverse la vallée de la Haute-Romanche qui accueille cette commune.
Le bourg principal de La Grave est situé à Modèle:Unité d'altitude sur la rive droite de la haute vallée de la Romanche. Il se trouve à Modèle:Unité à l'ouest du col du Lautaret et à Modèle:Unité de Briançon (qui est la sous-préfecture des Hautes-Alpes) ; il se trouve à environ Modèle:Unité de Grenoble (préfecture du département de l'Isère, dans la région Auvergne-Rhône-Alpes).
Géologie et relief
La commune est dominée au sud par le massif de la Meije, second sommet du massif des Écrins, à Modèle:Unité d'altitude. Au nord, s'élèvent les aiguilles d'Arves, à Modèle:Nb d'altitude ; les deux massifs, au sud et au nord, ont des vallées suspendues nommées « vallons » situées entre Modèle:Formatnum et Modèle:Nb d'altitude, qui offrent de vastes pâturages d'altitude<ref name=":9" />. La vallée de la haute Romanche est encaissée, avec une rive gauche en pente raide couverte de rochers et d'éboulis, tandis que la rive droite a des pentes moins raides avec des épaulements glaciaires qui accueillent la grande majorité des villages et des cultures<ref name=":9" />.
Le massif de la Meije comporte un socle cristallin constitué de roches éruptives tels que le granite, qu'on retrouve au sommet de la Meije, et de roches métamorphiques telles que le gneiss et les amphibolites, qui se retrouvent dans la combe de Malaval, ainsi que de migmatites, qu'on retrouve au Pic de l'Homme ; au nord de la vallée de la Romanche, le Plateau d'Emparis est un ensemble sédimentaire qui recouvre ce socle cristallin<ref name=":15" />. D'anciens glaciers ont façonné des terrains sédimentaires dans la zone ultradauphinoise : ainsi la zone des alpages, du Plateau d'Emparis et du Pic du Mas de la Grave prennent place sur une bande de schistes et de calcaires jurassiques ; tout proche est le flysch des Aiguilles d'Arves, avec une formation épaisse faite de grès et de conglomérats ainsi qu'un flysch calcaire, schisteux et gréseux<ref name=":15" />. Des formations plus récentes liées aux effets des glaciers du quaternaire recouvre en partie certaines formations plus anciennes ; ils se mêlent à certains endroits à des éléments liés à une érosion plus récente encore ; les effets de l'érosion peuvent de nos jours être à l'origine de mouvements de terrain dans ces zones<ref name=":15" />.
La commune est située dans le Géoparc des Alpes Cottiennes<ref>Modèle:Lien web.</ref>, qui a pour objectif d'illustrer les épisodes géologiques de la formation des Alpes dans la région de ce qui était au temps de l'Empire romain les Alpes Cottiennes. Ce géoparc est un projet transfrontalier de la Communauté de Montagne du Pinerolese (en Italie), et la Communauté de Communes du Briançonnais (en France).
Hydrographie
Le territoire de la commune comporte plusieurs glaciers ; les principaux sont : une partie du glacier de l'Homme, le glacier du Tabuchet, le glacier de la Meije, le glacier du Râteau, le glacier de la Girose, le glacier du Vallon et une partie du glacier de Mont-de-Lans. En partie nord de la commune, se trouve également le glacier Lombard<ref name=":10">Modèle:Lien web.</ref>.
Le principal cours d'eau traversant la commune est la Romanche, qui donne son nom à la vallée principale et la traverse d'est en ouest. Plusieurs torrents se jettent dans celle-ci.
Issus du massif de la Meije, se trouvent : le torrent de Chabans, le torrent du Tabuchet (issu du glacier du Tabuchet), le torrent de la Béous, le rif de Puy Vachier qui prend sa source au lac de Puy Vachier, le torrent de l'Orcière, le rif de la Girose, le rif de Chirouze, le rif de Muretouse, le rif des Balmes, le rif de Mésitel et le torrent du Balmet.
Issus du massif des Arves, se trouve notamment le Maurian ; celui-ci recueille les eaux du torrent de Cuichinet (qui recueille celles du torrent de Vendrelet), du torrent de Chasse, du torrent du Puy Garnier, du torrent du Creppe de l'Ane, du torrent de Jourragnette, et du torrent de la Combe Longue. Le torrent des Clots est un affluent de la Romanche. Le torrent du Gâ se jette également dans la Romanche, il recueille en amont les eaux du torrent de Martignare, du torrent de Taud (qui recueille celles du torrent du Gay), du torrent de la Chabanerie (qui recueille celles du torrent de Tirière), du torrent de la Courbelle, du torrent de l'Infernet (recueillant lui-même celles du torrent du Cognet), du torrent de Valfredène (qui recueille celles du torrent de la Côte Rouge), du ruisseau de Rachas, du torrent des Combettes, du torrent des Bernes, du torrent de la Chezalette, du torrent de Forette. En amont du hameau des Fréaux, le torrent du Gâ forme la cascade de la Pucelle. Les torrents nommés Rif de Pré Veyraud, Rif de Galan, Rif de Caturgeas et le Rif Tort se jettent dans la Romanche en aval du hameau des Fréaux<ref name=":10" />.
Le lac du Goléon (Modèle:Unité), alimenté par le Maurian, se situe près du Goléon, au nord-est de la commune. À l'est, sur le plateau d'Emparis, se trouvent le lac Noir<ref name=":10" /> et le lac Lérié, ainsi que de petits étangs qui s'assèchent en partie en été. Sur les pentes du massif de la Meije, se trouve le lac de Puy Vachier<ref name=":10" /> ; une petite retenue d'eau artificielle existe également près de la gare du Peyrou d'Amont.
Climat
La commune, située en haute-montagne, connaît un enneigement abondant et continu, en général de décembre à mars ou avril<ref name=":9" />.
Du fait de la protection formée au sud par la barrière naturelle du massif des Écrins, La Grave bénéficie d'un climat d'abri sec, protégé des dépressions atlantiques et avec une petite influence de la Méditerranée<ref name=":15" />. L'ensoleillement de la commune est exceptionnel, avec, par exemple, plus de Modèle:Unité d'ensoleillement sur l'année 2012 (qui correspondent à 110 jours), alors que la moyenne nationale française est de Modèle:Unité<ref name=":15" />. Les précipitations annuelles moyennes varient entre 750 et 900 mm ; elles sont réparties principalement au printemps et à l'automne ; cela se répercute sur les cours d'eau et sources par deux périodes d'étiage (été et hiver) et une période de hautes eaux printanière lors de la fonte des neiges<ref name=":15" />.
Paul-Louis Rousset note en 1977 que le climat de la vallée de la Haute Romanche est à la limite entre climat méditerranéen et climat océanique, limite marquée par le col du Lautaret, et que la zone connaît donc des influences de ces deux grands types de climats ; tout en étant bien sûr marquée par un climat montagnardModèle:Sfn. Le plus souvent, sont présents des vents d'ouest ; cependant, ceux-ci sont parfois détournés vers le nord par l'anticyclone des Açores, ou bien par la dorsale anticyclonique de continentale de Sibérie en hiver qui dispense sur la zone un air très froid et sec surmonté d'un ciel clairModèle:Sfn. Le vent du sud-est se présente plus souvent en hiver : venu des sommets de la Vallouise, il passe par l'Alpe de Villar-d'Arêne, aux environs duquel il est accéléré par un effet Venturi au niveau d'un resserrement près du Glacier de l'Homme, glisse dans la vallée de la Romanche, remonte les pans de montagne supportant Ventelon et les hameaux des "Traverses" de La Grave et file au-dessus de la Buffe vers la Maurienne ; il peut être particulièrement violent et créer localement des zones de dépressionModèle:Sfn. Venu de l'est, le vent nommé "la Lombarde", est lié au phénomène des retours d'est ; toutefois, ce vent n'amène plus les fortes précipitation spluvieuses ou neigeuses qu'il dépose auparavant sur le BriançonnaisModèle:Sfn. En ce qui concerne la pluviométrie, la station météorologique départementale localisée au Chazelet, à une altitude de Modèle:Unité, enregistrait entre 1951 et 1971 une hauteur moyenne de 927 mm d'eau à l'année (contre 946 mm au Monêtier-les-Bains, de l'autre côté du col du Lautaret)Modèle:Sfn. Le nombre moyen de jours comportant des chutes de neige est alors au nombre de 108 à La Grave, contre 75 dans la commune du Monêtier-les-BainsModèle:Sfn. Entre 1951 et 1971, la moyenne annuelle des températures minimales à la station météorologique du Chazelet atteint 0,4 °C, contre 9,6 °C pour celle des maximales ; seulement trois jours dans l'année présentent des températures supérieures à 25 °C, tandis que 182 jours en une année présentent une geléeModèle:Sfn.
Urbanisme
Typologie
La Grave est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
La Grave est classée en zone de montagne<ref>Modèle:Lien web.</ref>, telle que définie par la Loi Montagne.
Occupation des sols
Les hameaux de La Grave sont répartis pour une part le long de la RD 1091 proche de la Romanche, et pour une autre part en altitude ; les alentours des hameaux comportent de nombreuses prairies de fauche qui marquent le paysage, et la partie nord du territoire comporte notamment des pelouses d'altitude, ainsi que des roches nues et des glaciers<ref name=":15" />. La Romanche et la route RD 1091 forment un axe est-ouest qui divisent le territoire en deux ; au sud de cette démarcation, se trouvent essentiellement une partie boisée, surplombée par les roches nues et les glaciers du massif de la Meije<ref name=":15" />.
Quatre types d'occupation des sols peuvent être distingués : les zones urbanisées, les espaces agricoles, les espaces naturels et les surfaces en eau<ref name=":15" />. En 2010, les superficies agricoles utilisées représentaient environ 759 ha, soit 6 % de celui-ci<ref name=":15" />.
En 2008, les activités liées à l'industrie et l'artisanat étaient surtout installées au Grand-Clot, tandis que les activités liées à l'administration publique prenaient place dans le chef-lieu<ref name=":15" />.
Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Type d’occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
---|---|---|
Prairies et autres surfaces toujours en herbe | 0,5 % | 66 |
Systèmes culturaux et parcellaires complexes | 0,4 % | 44 |
Forêts de conifères | 4,9 % | 599 |
Forêts mélangées | 0,4 % | 52 |
Pelouses et pâturages naturels | 35,0 % | 4321 |
Landes et broussailles | 4,0 % | 499 |
Roches nues | 28,0 % | 3458 |
Végétation clairsemée | 18,4 % | 2271 |
Glaciers et neiges éternelles | 8,4 % | 1034 |
Source : Corine Land Cover<ref>Modèle:Lien web.</ref> |
Morphologie des villages
Disposition des hameaux sur le territoire
La commune est constituée du bourg de la Grave et de six hameaux principaux, tous répartis entre 1300 et 1900 mètres d'altitude<ref name=":15" /> : ceux du Grand-Clot (altitude Modèle:Nb) et des Fréaux (altitude Modèle:Nb) sont en aval du chef-lieu nommé La Grave (altitude Modèle:Nb), tandis que les autres hameaux que sont le Chazelet (altitude Modèle:Nb), les Terrasses (altitude Modèle:Nb), Ventelon (altitude Modèle:Nb) et les Hières (altitude Modèle:Nb) sont situés sur les versants de montagne situés en amont. Valfroide se compose de petits groupes de constructions éloignés les uns des autres situés dans le vallon du Maurian, en amont des Hières et n'est pas considéré comme un hameau dans le PLU<ref name=":15" />. D'autres hameaux ont existé dans les alpages, dont on peut voir des ruines et quelques maisons d'alpage rénovées accueillant des résidents en été uniquement ; ils sont accessibles par des pistes en terre ou des sentiers de randonnée : parmi ceux-ci, les Clots (au-dessus de Ventelon), le Puy Golèfre (entre La Grave et Villar-d'Arêne), le Clos Raffin (près du Plateau d'Emparis) et les trois groupements des Rivets (au-delà du Chazelet dans le vallon de la Buffe). Des installations liées à d'anciennes exploitations minières se trouvent au Grand-Clot, dans la combe de Malaval, le long de la route départementale 1091 à l'ouest des Fréaux. De nos jours, ce dernier hameau correspond à la zone économique artisanale de la commune<ref name=":15" />.
Le réseau de la voirie au cœur des villages présente des largeurs variables : certaines voies qui avaient une importance pour le passage sont larges, tandis que les autres sont étroites<ref name=":15" />. De plus, certaines rues sont très pentues, comme dans le chef-lieu entre les constructions situées en bord de la RD 1091 et celles en haut du village, avec une différence d'altitude de 30 m pour une distance de 200 m<ref name=":15" />. Un certain nombre de rues ne sont pas carrossables<ref name=":15" />.
Le chef-lieu
Surplombant la rive droite de la Romanche, le chef-lieu comprend un centre ancien auprès duquel ont pris place des constructions plus récentes<ref name=":15" />. L'urbanisation a dans un premier temps pris en compte le relief, puis elle s'est étendue de façon contenue en aval de la RD 1091 et vers l'ouest du bourg ; les berges de la Romanche accueillent deux campings<ref name=":15" />.
Le centre ancien comporte des constructions mitoyennes aux façades souvent alignées, sur de petites parcelles ; en aval de la RD 1091, on retrouve cette même logique de construction, notamment du fait de la topographie des lieux ; deux lieux-dits ont des constructions avec des implantations un peu plus libres<ref name=":15" />. Les façades présentent des enduits de teinte claire, des pierres apparentes ou des parties en bois sous forme de bardage, celles du centre ancien présentant souvent un mélange de deux de ces aspects ; l'Office du tourisme, de construction assez récente, est le seul bâtiment ayant une esthétique extérieure « tout bois »<ref name=":15" />. Les toitures sont le plus souvent à deux pans, recouvertes en majorité par de la tôle ondulée, qui est peu à peu remplacée par le bac acier ou quelques tuiles d'aspect ardoise<ref name=":15" />.
Les autres villages
Comme pour le chef-lieu, les constructions de centre-village sont souvent implantées en limites séparatives de parcelles et présentent des façades en alignement, là encore du fait de l'exiguïté des terrains ; les maisons bâties un peu plus tardivement autour du centre ancien peuvent avoir des implantations plus libres<ref name=":15" />. Les façades sont pour certaines en pierres apparentes, d'autres enduites avec une couleur claire, quelques-unes présentent des parties parées de bardage bois ; certaines mélanges ces différents aspects<ref name=":15" />.
Logement
En 2017, la commune compte Modèle:Nb, dont 24,5 % de résidences principales, 73,6 % de résidences secondaires et 1,9 % de logements vacants<ref name=":8">Modèle:Lien web.</ref>. La part des ménages propriétaires de leur résidence principale est de 56,7 %<ref name=":8" />.
Architecture locale
L'architecture traditionnelle de la commune a fait l'objet d'études. Entre 1978 et 1981, en collaboration avec le Parc national des Écrins, le Secrétariat régional de l'inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France a étudié l'architecture traditionnelle des communes de la zone périphérique de ce parc national ; l'unité territoriale concernant La Grave est son canton et comprend donc La Grave et Villar-d'Arêne<ref name=":9">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Sur la commune, quelques édifices religieux peuvent être datés, tandis qu'on estime moins bien les périodes de construction des bâtiments d'habitation ; on ignore aussi quels bâtiments précédents elles ont pu remplacer<ref name=":9" />. Des maisons portent une ou plusieurs pierres affichant des dates, des chronogrammes, souvent gravés et accompagnés d'initiales ou de motifs ; toutefois, parmi ces pierres, certaines ont été remployées dans des constructions qui semblent postérieures. C'est souvent le cas pour les chronogrammes des {{#switch: XVII
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}}
}}. D'autres pierres notent les dates qui pourraient être celles d'extensions et certaines bâtisses portent des dates contradictoires<ref name=":9" />. Seulement quatre chronogrammes sont antérieurs à 1600 et les pierres ont été remployées, tandis que la plupart indiquent des années entre 1780 et 1880<ref name=":9" />. Cette dernière période correspond à la dernière grande croissance démographique, jusqu'à 1850 ; la baisse de population qui a suivi n'a plus engendré de nouveaux besoins de construction pour habiter ; seuls les villages touchés par la route qui devient carrossage au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle voient encore des constructions et des modifications importantes : relais de postes, d'auberges ou d'entreprises de roulage<ref name=":9" />.
Autrefois, dans une économie surtout agricole, chaque famille était une unité de production et le foyer possédait une demeure permanente et un habitat d'estive lié à son activité<ref name=":9" />. Les maisons des villages de la vallée, où résidaient les habitants hors mois d'été, étaient conçues pour abriter de grandes réserves de foin, mais de troupeaux réduits en hiver ; l'élevage s'est développé à partir de la seconde moitié du Modèle:S mini-<ref name=":9" />. Les maisons ne se différencient pas les unes des autres selon leur époque de construction, entre le début du Modèle:S mini- et le milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name=":9" />.
Planification de l'aménagement
Le territoire de la commune est concerné par la loi n°85-30 du 9 janvier 1985 relative au développement et à la protection de la montagne, aussi appelée « Loi Montagne », qui a comporte des éléments importants liés à l'aménagement et l'urbanisme<ref name=":15" /> ; cette loi a été complétée en décembre 2016 par la loi de modernisation, de développement et de protection des territoires de montagne, dite loi Montagne II.
La Grave adhère à la charte du Parc national des Écrins et son aménagement peut donc être soumis à des contraintes liées à celui-ci.
La loi SRU du Modèle:Date- a incité fortement les communes à se regrouper au sein d'un établissement public, pour déterminer les parties d'aménagement de l'espace au sein d'un schéma de cohérence territorial (SCoT), un document essentiel d'orientation stratégique des politiques publiques à une grande échelle. La Grave est dans le territoire du SCoT du Briançonnais<ref name=":14">Modèle:Lien web</ref>, approuvé le Modèle:Date- sur le territoire composé des treize communes de la Communauté de Communes du Briançonnais (CCB)<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En matière de planification, La Grave dispose d'un plan local d'urbanisme (PLU)<ref name=":14" />, approuvé le Modèle:Date- par le conseil municipal<ref>Modèle:Lien web.</ref> et dont la dernière mise à jour date du Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>. Antérieurement au PLU, La Grave avait un plan d'occupation des sols (POS), approuvé le 18 février 2002 par le Conseil municipal ; la révision du POS et l'élaboration du futur PLU ont été décidés par le Conseil municipal le 2 février 2011<ref name=":15">Modèle:Lien web</ref>.
La commune est concernée par le Schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) Rhône-Méditerranée ainsi que par le Schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) Drac-Romanche<ref name=":15" />.
Voies de communication et transports
L'unique voie d'accès à la commune est la route départementale 1091 (anciennement la route nationale 91), qui va de Grenoble (Isère) à Briançon (Hautes-Alpes) ; cette route traverse le bourg principal et longe le hameau des Fréaux ainsi que celui du Grand Clot. La route départementale D233t est située face au bourg principal de La Grave, en rive gauche de la Romanche ; elle relie ce bourg au hameau des Fréaux. La route départementale D33 permet d'accéder aux hameaux situés plus en altitude : Ventelon, Les Terrasses et le Chazelet ; la D333 permettant de relier Ventelon aux Hières. Au-delà du hameau des Hières, un chemin permet de gagner les hameaux de Valfroide. Au-delà du Chazelet, un autre chemin permet de gagner les hameaux des Rivets<ref name=":11">Modèle:Lien web.</ref>. La RD433 relie les hauteurs du chef-lieu au tunnel tout proche.
La RD 1091 permet la circulation des véhicules automobiles ; celle des véhicules tels que les camions est réglementée en fonction du gabarit et du tonnage de ceux-ci. L'itinéraire est également fréquenté par les motards. Enfin, de nombreux cyclistes empruntent également cette route, en cyclotourisme ou pour du vélo sportif. Elle est classée route à grande circulation<ref name=":15" />.
La commune bénéficie du réseau de transports départemental avec la Ligne express régionale LER 35 (Briançon - Grenoble). Il existe également plusieurs solutions de covoiturage ainsi que des arrêts dédiés à ce mode de transport (points de rendez-vous). Les principales gares ferroviaires les plus proches sont celles de Briançon, d'Oulx et de Grenoble.
Enfin, le territoire est doté d'un réseau de sentiers de randonnée à pied tels le GR 50 et le GR 54<ref name=":11" />.
Énergie
La Grave compte plusieurs micro-centrales hydroélectriques.
Risques naturels et technologiques
La commune est située dans le secteur d'un Plan de prévention des risques naturels et technologiques, approuvé le 12 février 2009 et modifié le 4 juillet 2017. Celui-ci prend en compte les risques naturels suivants sur la commune : le risque d'inondations torrentielles — lié aux torrents de montagne —, le risque de mouvements de terrain — regroupant les glissements de terrain, les chutes de pierres et de blocs et les coulées boueuses —, le risque d'avalanche, le risque sismique — la commune étant classée en zone 3 : sismicité modérée) —, les risques de tempête et les risques liés aux chutes de neige importantes<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name=":15" />. Il prend aussi en compte le risque technologique lié au transport de matières dangereuses, essentiellement pour une desserte locale par la route départementale 1091, le transport de matières dangereuses étant interdit par cet axe pour la majorité des véhicules. Le PPR définit notamment les zones inconstructibles, les zones constructibles sous conditions et les zones constructibles sans condition particulière au titre du PPR, sur la commune<ref name=":15" />.
Plusieurs événements liés à des avalanches ont eu lieu par le passé sur la commune : certaines ont notamment fait plusieurs victimes, d'autres ont été à l'origine de lourds dégâts, accompagnés parfois d'autres victimes ; des aménagements ont en certains endroits été effectués afin d'amoindrir le risque<ref name=":15" />.
Environnement
La Grave fait partie des communes adhérant à la charte du parc national des Écrins, une partie de son territoire est dans le cœur du parc, le reste correspondant à un zonage de conservation ; par ailleurs, plusieurs autres périmètres de protection de l'environnement et d'inventaires de biodiversité y existent : des zones Natura 2000, des Zones naturelles d'Intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de types I et II, et vingt-cinq zones humides<ref name=":15" />. Son territoire est aussi concerné par le Schéma régional des contitnuités écologiques PACA<ref name=":15" />.
Le Conservatoire botanique national a identifié trente espèces végétales protégées sur la commune, certaines au titre d'une protection nationale, d'autres d'une protection régionale en PACA ; cependant, ce nombre n'est pas exhaustif, ni figé<ref name=":15" />. Concernant les espèces animales protégées, la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) a recensé sur le territoire, entre 2007 et 2014, au moins vingt-et-une espèces, comprenant des oiseaux, de nombreuses sortes de chauves-souris, des mammifères et des orthoptères ; trois de ces espèces sont « en danger critique d'extinction » ou « quasiment menacées » d'extinction<ref name=":15" />.
Lors de la constitution du PLU, une classification en trois types de zones a été faite, mettant en avant l'impact des activités humaines sur le fonctionnement écologique local : zones à enjeux environnementaux forts, zones à enjeux environnementaux modérés et zones à enjeux environnementaux faibles<ref name=":15" />.
Toponymie
Les Romains en arrivant traduisirent le mot Grave par Arena, de même signification latine, et attribuèrent à Villar d'Arène la dénomination Arènes Supérieures et à La Grave celle des Arènes Inférieures<ref>Paul-Louis Rousset - 1988 - Au pays de la Meije: La Grave, Villar d'Arène, la vie et l'histoire du Haut-Oisans - Page 63.</ref>.
Selon le Dictionnaire topographique de la France<ref>Modèle:Lien web.</ref> du Comité des travaux historiques et scientifiques, La Grave et sa paroisse ont eu successivement les noms de : Arena en 1101 (Cart. Ulc. p. 197) ; Arene en 1137 (Cart. Ulc. p. 117) et 1217 (Cart. Ulc. p. 45) ; Arene en 1409 (Is. B, 2,994) ; Arene inferiores en 1497 (Cartulaire de Saint-Hugues, p. 272). Ce toponyme est lié à la présence d'arènes dont les sables grossiers et anguleux ont déterminé ce nom.
La localité continuera toujours dans le parler des habitants à porter son nom gaulois de La Grave. On le constate avec les dénominations : Ecclesia de Grava seu de Arenis inferioribus en 1497 (Cartulaire de Saint-Hugues, p. 285) ; Ecclesia beate Marie de Grava en 1497 (Cartulaire de Saint-Hugues, p. 307) ; Arene inferiores en 1497 (Cartulaire de Saint-Hugues, p. 381) — soulignant ainsi sa position moins élevée que celle de Villar-d'Arène, sa voisine — ; Grava Arenarum mandamento Oysencii au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (Pol.) ; La Grave en Oysans (Carte de Cassini)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle se nomme également La Grava en occitan vivaro-alpin. Ce mot serait issu du bas latin gravia, issu du pré-latin grava, petite pierre, désignant un terrain plat et sablonneux<ref>Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928.</ref>,<ref>Modèle:Dic-Dauzat-1989.</ref>.
Le nom du hameau Les Hières viendrait de l'occitan las eiras, les aires : lieu où l'on bat le grain<ref name=":6" />,Modèle:Sfn. Celui du Chazelet serait issu de casaletumm, terme associé à une petite maison ou des décombres : un chaza ou chizal singifiant ruines en patois, selon Paul-Louis RoussetModèle:Sfn. Les Fréaux sont désignés comme Freus dans les textes anciens du Moyen Âge et singifieraient ainsi les frênesModèle:Sfn.
Histoire
Protohistoire
Des vestiges archéologiques font apparaître des traces humaines sur le territoire de La Grave et Villar-d'Arêne durant l'Âge du Bronze. Il semble qu'un assez important trafic ait existé sur le col du Lautaret, tout proche, dès l'époque du Bronze final, soit environ Modèle:Nombre avant notre ère<ref name=":7" />,Modèle:Sfn.
Des sépultures datant du premier Âge du fer auraient été découvertes à La Grave, avec des squelettes portant des colliers d'ambre et de pierres ainsi que des bracelets en bronze à leurs bras et leurs jambes<ref>Modèle:Article.</ref>.
Paul-Louis Rousset indique que les vestiges celtes sont rares localement, bien que quelques toponymes conserveraient la trace de ce peuple et de son influence ; quelques tombes exhumées lors de travaux mais non étudiées auraient appartenu à la période gauloiseModèle:Sfn.
Antiquité
Durant l'Empire romain, une voie romaine traverse le territoire de La Grave, pour relier Briançon à Grenoble. De petites communautés humaines existent déjà dans le secteur.
Moyen-Âge
Haut Moyen Âge
Quelques restes archéologiques conservent des traces d'occupation humaine, dont une tombe découverte en bordure du village principal de La Grave lors de travaux et datée d'environ 670 (± 150 ans)Modèle:Sfn.
Appartenance au Dauphiné
Le premier texte qui cite les Paroisses chrétiennes des Arènes Inférieures (La Grave) et des Arènes Supérieures (Villar-d'Arêne) serait le cartulaire de l'abbaye d'Oulx en 1105, dont elles dépendent alors<ref name=":7" />. Ces deux communautés font, pendant le Moyen Âge, partie de l'évêché de Grenoble et de sa subdivision l'archiprêtré du Graisivaudan<ref name=":2">Modèle:Ouvrage.</ref>. Les paroisses dépendent pendant longtemps de la prévôté de Saint Laurent d'Oulx. Les archives paroissiales de La Grave ayant été brûlées en 1793, il est impossible de s'appuyer sur celles-ci pour connaître davantage l'historique de celle-ciModèle:Sfn.
L'église romane de La Grave, le plus ancien monument de la haute vallée de la Romanche<ref name=":7" />, remonte au {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIe{{#if:| }} }} et au début Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Elle est marquée par l'art roman lombard, qui s'est diffusé dans la région au Moyen ÂgeModèle:Sfn. L'un des plus anciens documents la citant — sous l'expression Atque de Arenas — est lié une donation à la prévôté d'Oulx par le comte d'Albon Guigues VIII, en 1105Modèle:Sfn. À l'intérieur, on trouve une pietà contemporaine de la construction de l'église, une statue de la vierge du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, et un tableau naïf du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Dans le hameau des Hières, se trouve une autre église romane du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. La communauté proche de Villar-d'Arêne se détache et devient une paroisse à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn.
La Grave et Villar-d'Arêne font partie du mandement d'Oisans<ref name=":7" /> et du Dauphiné à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Elles font partie du comté de Graisivaudan, puis du bailliage de Graisivaudan, où elles sont dans la Châtellenie de l'Oisans<ref name=":2" />. Selon Rousset citant Allix, il semble que l'Oisans ait été sous domination des dauphins de Viennois — qui ont voulu relier leurs possessions du sud du comté de Viennois et de la principauté du Briançonnais — à partir de 1116Modèle:Sfn. L'autorité du dauphin fait disparaître la petite féodalité en Oisans et, à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les anciens nobles locaux, connus alors sous le nom de Favetiers, se fondent peu à peu dans la société rurale ; le représentant du dauphin en tant que mandataire est le châtelain d'Oisans et il devient le seul interlocuteur des communautés paysannes<ref name=":7" />,Modèle:Sfn. Aucune ruine de château n'apparaît dans le canton de La Grave.
Le Dauphin Humbert II de Viennois cède aux Gravarots en 1346 le fait de pouvoir déléguer parmi eux deux habitants pour percevoir une partie des impôts de la communauté : les taillesModèle:Sfn. Les communautés rurales de l'Oisans, comme celles de La Grave et Villar-d'Arêne, avaient une existence juridique au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et elles possédaient de nombreux droits, ainsi que la délégation de l'administration locale et de la levée des impôts<ref name=":7" />. De grandes parties du territoire communal et notamment les pâturages en alpages étaient en leur possession, bien que certaines parties aient été sources de disputes avec les communautés voisines de Besse et Clavans pour La Grave ou le Monêtier-les-Bains pour Villar-d'Arêne<ref name=":7" />. La révision des feux de 1335 permet de connaître la liste de tous les villages des communautés de La Grave et Villar-d'Arêne : l'ensemble est assez proche de ceux qui sont connus de nos jours<ref name=":7" />. Selon les estimations du géographe André Allix, La Grave aurait été à l'époque la communauté la plus peuplée de l'Oisans, plus que ce qui correspondait au Bourg-d'Oisans<ref name=":9" />.
Le chemin muletier qui remonte la vallée, « petite route » de Grenoble à Briançon, par opposition à l'axe plus facile et plus emprunté passant par Gap, est un axe de circulation usité par les puissances delphinales puis royales ainsi que pour des usages commerciaux selon les périodes<ref name=":9" />,Modèle:Sfn. Dans le courant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, un péage existe à Villar-d'Arêne ; Briançon est alors une ville marchande importante et la voie entre celle-ci Grenoble est empruntée par de petites caravanes commercialesModèle:Sfn. Le service postal s'effectue aussi par la route de l'OisansModèle:Sfn.
Après le rattachement du Dauphiné au Royaume de France (1349)
Modèle:Article connexe En 1349, le Dauphiné, auquel appartient La Grave, est rattaché au Royaume de France. Quelques années plus tard, en 1366, la communauté de la Grave devient propriétaire de ses moulins, puis, en 1391, les hommes réunis sous le statut d'« Universitas Arénarum », rachètent la favaterie — propriété du Favetier, un noble propriétaire du fief localModèle:Sfn. La communauté voisine de Villar-d'Arène rachètera sa propre favaterie entre 1361 et 1393Modèle:Sfn.
Le Dauphin Louis, qui deviendra le roi de France Louis XI, modifie l'organisation administrative et judiciaire du Dauphiné en 1447 : les 7 bailliages initiaux sont remplacés par deux grands bailliages qui sont celui de plain pays et celui des montagnes, La Grave et Villar-d'Arêne faisant alors partie du second. Dans le même temps, sept tribunaux, ou vibaillages, sont créés, La Grave et Villar-d'Arêne étaient concernées par le vibailliage de Grenoble. Pour la récolte des impôts, La Grave appartenait à la subdélégation de Grenoble<ref name=":2" />.
Les communautés connaissent des accidents et des catastrophes. Vers le hameau d'altitude de Valfroide, en 1405, une avalanche emporte vingt habitants des Hières qui s'étaient portés au secours de deux personnes prises dans une précédente avalanche<ref name=":6" />. En 1440, le village de La Grave subit un incendie<ref>Modèle:Article.</ref>. Le village des Hières, selon les archives, était bâti sur la rive opposée du torrent qui le longe mais, ayant été détruit par une avalanche, il a été rebâti à l'emplacement actuel<ref name=":6" />.
Le hameau des Hières devient une paroisse à part entière en 1505, après avoir eu une chapelle en propre depuis au moins 1466Modèle:Sfn. Le Chazelet, après avoir eu une chapelle depuis 1550, se sépare de la paroisse de La Grave en 1611 et bâtit sa première église ; celle-ci sera reconstruite — tout en étant agrandie — vers 1862 et bénie en 1865Modèle:Sfn. Les Terrasses deviendra une paroisse détachée de celle de La Grave en 1845Modèle:Sfn.
À la fin du Moyen Âge, la structure sociale dans ces communautés est assez égalitaire, et la propriété terrienne est individuelle ; les habitants sont surtout de petits propriétaires-exploitants, qui cultivent leurs parcelles sur les flancs de la montagne<ref name=":7" />. Il ne reste du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle que peu de traces dans la commune : quelques meubles et inscriptions remployées dans des constructions ultérieures<ref name=":7" />.
Guerres d'Italie
Lors des guerres entre Royaume de France et Italie (entre la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et le milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), les troupes passent parfois par la voie offerte par la « petite route » de Grenoble à Briançon, même si elle ne permet pas le passage de chariots. C'est le cas en 1494 d'une partie des troupes de Charles VIII, bien que l'autre partie des troupes soit passée par l'itinéraire plus facile mais plus long du Champsaur et d'Embrun jusqu'au col de MontgenèvreModèle:Sfn. De retour d'Italie en 1502, le roi Louis XII passe par La GraveModèle:Sfn. Pierre Terrail de Bayard et ses hommes empruntent également la voie de l'Oisans en 1509 puis 1510, et celle-ci connaît des travaux en 1510 ; les années suivantes, un trafic militaire assez important se poursuit dans le secteurModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Toutefois, le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle voit la présence des militaires dans le secteur engendrer la décadence de la prospérité qu'avait permise le trafic commercial à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn.
Guerres de religion (seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle)
Modèle:Article connexe La Réforme protestante a lieu dès le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ; le siècle précédent avait connu le Grand Schisme d'Occident dans la chrétienté latine (1378-1417). Les 95 thèses du théologien allemand Martin Luther datent de 1517. Les mêmes idées émergent dans cette période à Paris et Meaux, de la part de théologiens et d'humanistes ; l'un d'eux, Guillaume Farel, est originaire de Gap et s'y réfugie afin d'éviter des persécutions : dès 1522 il prêche dans les montagnes du Dauphiné les éléments au fondement de la RéformeModèle:Sfn. Dès 1523 et 1524, Grenoble voit d'autres prêcheurs mettre en avant les idées de la RéformeModèle:Sfn. Les autorités de l'époque sévissent alors pour empêcher la contestationModèle:Sfn. Dès 1528, les États Généraux de Savoie demandent des mesures défensives contre les Modèle:Citation, les évêques des États de Savoie y réfléchissent dès l'année suivanteModèle:Sfn. La Maurienne, appartenant à la Savoie, est une vallée marquée par beaucoup de passage et a connu très tôt la diffusion des idées des réformateurs ; elle est directement voisine de La Grave par des cols de montagneModèle:Sfn. À la suite de l'installation de Jean Calvin à Genève en 1541, les itinéraires menant à cette ville comportent de nombreux réformés, flux renforcés par la création d'une académies d'enseignement des lettres et à la formation des pasteurs en 1559 dans la villeModèle:Sfn. Selon Paul-Louis Rousset, Modèle:CitationModèle:Sfn. Déjà, des Dauphinois, dont quelques-uns de La Grave, se réfugient à GenèveModèle:Sfn.
En parallèle, l'Église catholique connait toutefois sa propre réforme intérieure, notamment avec Ignace de Loyola et la Compagnie de Jésus (fondée en 1534), puis avec le décisions et décrets issus du concile de Trente (1545) — et avec l'épiscopat de Pierre Scarron (entre 1620 et 1668) pour GrenobleModèle:Sfn.
Dans le Royaume de France, le Protestantisme se développe tandis que le roi Charles IX est mineur et que la régente est Catherine de Médicis ; cette dernière s'appuie sur les Guise, qui sont catholiques et voient d'un mauvais œil les « hérétiques »Modèle:Sfn. En 1562, a cependant lieu une tentative de conciliation avec l'édit de Saint-Germain qui accorde quelques libertés aux protestants dans l'exercice de leur religion ; les communautés de Clavans et Mizoën obtiennent de ce fait des pasteurs demandés à Calvin dès celui-ciModèle:Sfn. Peu après, à la suite de refus de libertés par le Parlement, les guerres de religion s'enclenchent en France<ref name=":7" />,Modèle:Sfn. Selon Paul-Louis Rousset, le Dauphiné connaît trois périodes de conflit, dont seulement deux touchent le secteur des montagnes élevéesModèle:Sfn. Au cours de l'été 1565, le baron de Gordes, lieutenant général du Dauphiné, avec un groupe de quelques militaires, veut arrêter les ministres de la Réforme à Clavans, Besse et aux Terrasses — un hameau de La Grave —, en vainModèle:Sfn. À l'échelle du Royaume de France, un édit de pacification émis en 1570 concède des amnisties et la liberté de conscience totale pour les Réformés ; mais le 24 août 1572, a lieu le massacre de la Saint-Barthélémy — qui ne touche cependant pas le Dauphiné, Bertrand de Gordes et le Parlement ayant désobéi aux ordres — : en Oisans, cela enclenche une émigration de Réformés vers Genève, entre octobre et décembreModèle:Sfn. Après trois années de calme, le capitaine huguenot François de Bonne de Lesdiguières, issu du Champsaur et chef des protestants de cette vallée, s'empare du Bourg-d'Oisans le 8 février 1575 ; la paix de Beaulieu donne alors des avantages pour la nouvelle religion RéforméeModèle:Sfn.
Entre 1577 et 1590 a lieu la troisième grande période de conflits ayant marqué le DauphinéModèle:Sfn. Lesdiguières, devenu chef de la Religion Prétendue Réformée (R.P.R.) en 1577, est ambitieux et il prend de plus en plus d'ascendant dans la destinée du secteur et de la France — il sera plus tard maréchal et dernier connétable du Royaume de FranceModèle:Sfn. Il lutte sur tout le territoire du Dauphiné malgré des troupes de taille réduite par rapport à ses ennemis et fait le siège de plusieurs lieux ; il passera plusieurs fois à La Grave et Villar-d'ArêneModèle:Sfn. En 1585, en vue d'attaquer Briançon par la haute Romanche, il tente une première attaque de cette vallée par la Paute (près du Bourg-d'Oisans) mais échoue : il réussit l'année suivante ; le 23 août 1587, il passe par La Grave où il fait fortifier l'église, et, le 31 août il est au pied de Briançon ; mais il perdra certains sites pris plus ou moins rapidementModèle:Sfn. Le roi Henri IV accède à la couronne de France le 1er août 1589, ce qui donne davantage de pouvoir à Lesdiguières, qui devient un capitaine de l'armée du roiModèle:Sfn. C'est en 1590 que Lesdiguières obtient enfin la reddition de Briançon, avant d'obtenir peu après la maîtrise de Grenoble Modèle:Sfn. Le 6 novembre 1593, Lesdiguières rachète la haute seigneurie d'Oisans, laquelle comprend La Grave et Villar-d'ArêneModèle:Sfn.
Selon Paul-Louis Rousset, les archives du hameau du Chazelet relatent que l'église de La Grave a subi des démolitions en 1587 par les troupes de François de Bonne de Lesdiguières, à l'instar d'autres édifices du secteur ayant été modifiés par les protestants pour en faire des forteresses ; l'église aurait été rebâtie sur un plan plus petit dès 1606Modèle:Sfn.
L'édit de Nantes, qui accorde des droits aux Protestants et assure la paix entre les religions catholique et protestante dans le Royaume de France, est émis en avril 1598 ; Lesdiguières est alors nommé Lieutenant Général du Dauphiné par le roi Henri IVModèle:Sfn.
Époque moderne
Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
La Grave compte à travers les siècles des personnes de religion chrétienne catholique et des personnes de religion protestante<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Grenoble et Briançon, villes majeures aux alentours, étaient des places de sûreté protestantes<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les grands archiprêtrés catholiques du Moyen Âge sont morcelés en plus petits archiprêtés et en doyennés. L'un d'eux a pour siège La Grave et compte 4 paroisses : La Grave, Le Chazelet, Les Hières et Le Villard-d'Arène<ref name=":2" />. L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul des Hières est bâtie en 1607<ref name=":7" /> ; auparavant, le village avait une simple chapelle<ref name=":6" />. La chapelle des pénitents de La Grave est érigée en 1631<ref name=":7" />.
les Protestants composent un sixième de la population de La Grave au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ; ils forment une partie plus importante encore de la population du ChazeletModèle:Sfn. Le hameau des Terrasses devient le lieu de réunion désigné pour tous les huguenots de la communauté de La Grave et comprend un temple protestant ; d'autres protestants habitent aux HièresModèle:Sfn. Un manuscrit relève au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle l'existence de la paroisse protestante du Chazelet, créée en 1611 ; il précise que les villages et hameaux alentour comprenaient nombre de personnes de religion protestante et qu'un temple existait aux Terrasses<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il fait aussi référence au village de Mizoën, situé de l'autre côté du plateau d'Emparis et fief protestant. Ce même manuscrit laisse apparaître que les populations de la commune pouvaient être de l'une ou l'autre de ces religions et que le curé catholique résidait à La Grave. D'autres paroisses protestantes existent aux alentours : au Bourg-d'Oisans, au Freny-d'Oisans, à Auris, Mizoën, Clavans, Besse et Mont-de-LansModèle:Sfn. Toutefois, après la prise de La Rochelle, l'édit de Grâce d'Alès de 1629 prive les privilèges politiques des Protestants, qui conservent cependant leur liberté de conscience ; viendront ensuite des pressions contre les Protestants puis la révocation de l’Édit de Nantes en 1685 par le roi Louis XIV (roi de France et de Navarre entre 1643 et 1715), qui changera de nouveau leue statut dans le Royaume de France. Dès 1639, le Dauphiné avait vu l'interdiction et la destruction de temples protestants ; en Oisans, ceux de Ventelon et des Hières sont fermés en 1664, ceux du Chazelet et des Terrasses détruits en 1682Modèle:Sfn. La révocation de l'édit de Nantes rend les Protestants hors-la-loi : certains se convertissent au catholicisme, d'autres fuient à l'étrangerModèle:Sfn. Le Cardinal Étienne Le Camus, qui a été aussi évêque de Grenoble et donc de La Grave et Villar-d'Arêne, fait savoir son opposition aux conversions forcées et réclame de la douceur ; il sera approuvé par le Pape Innocent XIModèle:Sfn. L'Intendant du Dauphiné Bouchu estime qu'à cette période, plus de Modèle:Unité quittent celui-ci et s'exilent en Savoie et en AllemagneModèle:Sfn.
En ce qui concerne l'instruction locale des enfants, est établie à La Grave dès 1663 une « préceptorie », à partir d'un legs d'un ancien habitant des Hières, Jean Arthaud : un prêtre est chargé d'apprendre aux enfants Modèle:CitationModèle:Sfn. Le hameau du Chazelet a également une école destinée à instruire 12 enfants pauvres jusqu'à leurs 15 ans, dès 1668, grâce à des rentes issues d'une donationModèle:Sfn. Villar-d'Arêne compte également dès au moins cette période des classes pendant l'hiverModèle:Sfn.
La Grave, Villar-d'Arêne, les Hières et Le Chazelet, les quatre paroisses du territoire de la Haute-Romanche, ont chacune comporté une confrérie de pénitents, à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle pour les trois premières, à partir de 1789 pour la quatrième. Ces confréries étaient affiliées à la société de Notre-Dame de Gonfalon de Rome et avaient parmi leurs fonctions celles d'assurer les inhumations et de faire des messes et des prières pour le salut des âmes des défunts<ref name=":6">Modèle:Ouvrage.</ref>. À côté de l'église de La Grave, se trouve la chapelle des Pénitents blancs, du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, qui possède plusieurs pièces d'art religieux. Cette chapelle a été érigée en 1646, bien qu'une de ses poutres comporte la date 1631 ; la fondation de la confrérie locale semble dater de 1631 avec 25 frères ; elle perdurera jusqu'en 1886 et comptera un cumul de 447 hommes au cours de son existence, avec entre 60 et 80 membres les années où elle sera la plus fournieModèle:Sfn. Les groupes de Pénitents ont d'abord eu un objectif de piété, puis une mission qui se rapproche de la charité, avec l'idée d'entraide ; c'est le cas de celui de La GraveModèle:Sfn. La chapelle des Pénitents blancs des Hières avait, elle, une entrée marquée par le millésime 1667Modèle:Sfn. Le Chazelet accueillera entre 1785 et 1880 un confrérie de Pénitents noirsModèle:Sfn. La communauté proche de Villar-d'Arêne aura, elle, une confrérie de Pénitents blancs, qui comportera encore quelques membres au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn.
Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
En 1746, un nouvel incendie touche le village de La Grave<ref name=":6" />.
La « carte de la tournée militaire de Mr. le mqs de Paulmy depuis son départ de Grenoble jusqu'à sa sortie du Haut Dauphiné y compris la grande & la petite route sur Briancon avec leurs communications & leurs debouchez . Par Rÿhiner Colonel d'Inf. » de 1752, qui est un document militaire, fait apparaître le « chemin de la petite Route » qui relie Grenoble à Briançon, ainsi que La Grave, Villar-d'Arêne et leurs hameaux, et les chemins entre les différents villages et vallées. On peut remarquer que parmi les « chemins ordinaires du Pays », plusieurs franchissent les sommets du massif des Arves (par le col des trente combes depuis le Chazelet, le col du Goléon depuis Valfroide, ou le col du Galibier après le col du Lautaret) et conduisent dans la vallée de la Maurienne qui appartient aux États de Savoie ; par ailleurs, à travers le plateau d'Emparis, un chemin relie Besse au Chazelet<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
À la suite de la Révolution française (1789), le nouveau découpage de la France en départements (1790) intégrait initialement la commune au département de l'Isère, situé sur le même bassin hydrographique et économique (à l'ouest du col du Lautaret). Mais les communes de La Grave et de Villar-d'Arêne souhaitaient être intégrées au département des Hautes-Alpes, vraisemblablement dans l'espoir de bénéficier du régime fiscal préférentiel de la République des EscartonsModèle:Référence souhaitée. Lorsque l'Assemblée nationale abolit ce privilège fiscal, il était trop tard pour revendiquer une intégration au département de l'Isère. La Grave devient chef-lieu de canton, canton composé de deux communes : La Grave et Villar-d'Arêne.
Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
À la fin du Premier Empire, La Grave est l'une des sept communes des Hautes-Alpes qui comportent un bureau de poste de plein exercice, aux côtés de Gap, Briançon, Embrun, Montdauphin, Serre et Veynes<ref name=":5">Modèle:Article.</ref>. Vers 1835, la population de la haute vallée de la Romanche atteint un sommet pour ce siècle avec environ Modèle:Nombre ; par la suite, l'exode rural devient plus fort que la croissance<ref name=":7" />.
Le milieu du siècle voit l'avancée des travaux de la route moderne entre Le Bourg-d'Oisans et Briançon, améliorant ainsi la circulation sur cet axe qui était auparavant un chemin muletier ; la nouvelle route mesure Modèle:Unité de largeur<ref name=":5" />. Ces travaux engendrent un désenclavement de la vallée de la Romanche et de nouvelles activités, accompagnées de la construction de nouveaux bâtiments, dont des auberges et des hôtels<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Cependant, 1885 verra l'ouverture du dernier tronçon de la voie ferrée reliant Grenoble et Briançon en passant par Veynes et Gap, par la compagnie PLM : ceci détournera une large part du trafic qui passait jusque-là par l'Oisans, La Grave et le col du Lautaret<ref name=":5" />. Le bourg principal de La Grave connaît des modifications avec un nouvel axe pour la traversée du village et un déplacement de certaines activités de le long de celui-ci (auberges, hôtels)<ref name=":7" />.
Plusieurs petites mines sur différents filons (plomb, cuivre, arsenic) étaient exploitées par des paysans-mineurs, aussi bien sur Villar-d'Arêne que sur La Grave ; le minerai était pendant une période envoyé à la fonderie royale d'Allemond<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. L'exploitation des mines du Grand Clot, peut-être très anciennes, aurait repris en 1781. La compagnie des mines d'Allemont et des Hautes-Alpes investit dans ce site vers 1836, avec notamment la mise en place d'une échelle de fer d'une hauteur de Modèle:Unité permettant un accès plus aisé aux galeries, la construction de cinq bâtiments et d'équipements. L'exploitation occupe jusqu'à Modèle:Nb, Modèle:Nb et Modèle:Nb. Cependant, malgré la recherche de nouveaux filons, l'exploitation sera ensuite en déficit et finira par fermer en 1872. L'exploitation connaîtra une nouvelle période d'activité dans les années 1920<ref name=":6" />.
En 1858, un important incendie détruit trente-deux habitations au Chazelet, alors que les habitants travaillaient aux champs<ref name=":6" />.
La fin de ce siècle et le suivant voient un fort exode rural dans le canton<ref name=":5" />.
Dans la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'alpinisme se développe ; des alpinistes s'illustrent dans la conquête des sommets environnants des Alpes. L'Oisans est l'un des premiers foyers de l'alpinisme en France après Chamonix<ref name=":7" />. La Compagnie des Guides de l'Oisans est créée en 1875Modèle:Sfn. La Meije est cependant l'un des derniers sommets majeurs des Alpes à être gravi. Le Grand Pic de La Meije est conquis le Modèle:Date- par Emmanuel Boileau de Castelnau avec Pierre Gaspard et fils, par un itinéraire depuis la face sud du massif (accès par Saint-Christophe-en-Oisans). L'alpinisme est une première forme de tourisme qui entre dans le canton de La Grave et, en 1857, le premier hôtel de tourisme de l'Oisans y est créé<ref name=":7" />.
Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
L'alpinisme, en plus d'engendrer une évolution des auberges anciennes en hôtels plus confortables dans les villages, a aussi entraîné la construction de refuges de montagne dédiés. Le refuge de l'Aigle, construit en 1910, est à l'origine une cabane de bois de forme très simple ; il se trouve à Modèle:Nb d'altitude, au pied des arêtes de la Meije<ref name=":7" /> ; il connaîtra une rénovation au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Dès le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le ski se répand dans les Alpes françaises ; lors du premier concours international de ski organisé à Montgenèvre en 1907, des guides de La Grave sont présents<ref name=":18" />.
Parmi les diverses activités économiques de la région, l'activité des mines du Grand Clos reprend dans les années 1920, après la première guerre mondiale. Elle occupe Modèle:Nb, logés dans un hameau créé autour de cette exploitation et qui comporte même une école. Cependant, une fois de plus, l'activité perd en rentabilité et l'exploitation ferme. Le hameau du Grand Clot dépérit. Le site accueillera à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle une via ferrata<ref name=":6" />.
En 1943-1944, durant la Seconde Guerre mondiale, l’École nationale de ski et d'alpinisme, basée à Chamonix, est délocalisée temporairement l'hiver à l'Alpe d'Huez et l'été à La Grave<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
À la fin des années 1950, le développement de l'automobile puis l'ouverture du tunnel du Mont-Blanc suscitent des demandes d'une ouverture hivernale du col du Lautaret, par son déneigement, et sont de plus en plus pressantes" mais se heurtent dans un premier temps à un manque de matériel adapté, puis un manque de carburant, ce qui pousse des habitants à la commencer à la pelle en 1957, forçant l'administration à s'y résoudre<ref name=pays>"Au pays de La Grave" par Auguste Favot, Edouard Estaunié, et Hippolyte Müller aux Édition Transhumances 2017 en [1]</ref>.
La seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle voit l’essor du tourisme sur la commune de La Grave, avec notamment la création de la station de sports d'hiver du Chazelet et la réalisation des téléphériques de la Meije<ref>Modèle:Lien web.</ref> en 1976<ref name=":7" />. Le tourisme estival est également développé, bénéficiant d'un site naturel et de sentiers de randonnée renommés. L'économie autrefois essentiellement agricole du secteur est à la fin de ce siècle en grande partie tournée vers le tourisme et les activités liées.
Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
En Modèle:Date-, la commune voit sa principale route d'accès, la route départementale 1091, affectée par une fermeture pour plusieurs mois. à quelques kilomètres en aval de La Grave, près du barrage du Chambon, la montagne s'est mise en mouvement pour un volume estimé à Modèle:Unité, menaçant la structure du tunnel du Chambon : ceci a entraîné la fermeture du tunnel et la coupure de la route départementale 1091 au niveau de celui-ci. L’accès au canton de la Grave ne se fait alors plus que par le col du Lautaret, ce qui met en péril son économie déjà fragile<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Pour pallier cette fermeture, la route de secours 1091, réalisée en urgence, est ouverte fin 2015. Des travaux de réparation et dérivation du tunnel sont débutés début 2016 afin de pouvoir ouvrir de nouveau la RD 1091 à la circulation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Du Modèle:Date- au Modèle:Date-, a lieu une réouverture temporaire du tunnel, encore en travaux, afin de permettre le passage des automobiles pour la saison de sports d'hiver (la route de secours est close pendant cette période). Une nouvelle période de fermeture du tunnel pour travaux est prévue à partir du Modèle:Date-, accompagnée d'une réouverture de la route de secours. Une réouverture en journée du tunnel est ensuite prévue à partir du Modèle:Date-. La fin des travaux et l'ouverture définitive du tunnel ont été effectives mi-Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Politique et administration
Administration municipale
Modèle:… Le conseil municipal compte depuis juillet 2020 : le maire, trois adjoints et sept conseillers et conseillères<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les communes de La Grave et Villar-d'Arêne font partie d'un Syndicat Intercommunal à Vocation Multiple (SIVOM)<ref>Modèle:Lien web</ref>. Celui-ci regroupe les compétences : recrutement et gestion du personnel technique et administratif ; gestion du domaine de ski de fond ; affaires scolaires, extra-scolaires et périscolaires ; gestion des cantines scolaires ; bibliothèque ; viabilité hivernale ; aides aux associations et clubs locaux ; et animation : évènements d’intérêt intercommunal.
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Équipements et services publics
Mairie
La mairie est située dans le chef-lieu, en bordure de la route départementale 1091.
Eau et déchets
Un Schéma directeur d'alimentation en eau potable (SDAEP) couvre La Grave et Villar-d'Arêne ; il concerne le bassin de la Romanche sur ces deux communes<ref name=":15" />. L'eau potable de La Grave est issue de captages d'eau sur son territoire. La commune assure l'exploitation du réseau de desserte en régie ; tous les villages sont desservis sauf certains hameaux d'alpage trop éloignés<ref name=":15" />.
Les eaux usées des villages sont traitées dans la station d'épuration intercommunale du Pays de la Meije — regroupant le traitement des eaux usées de La Grave et Villar-d'Arêne — située au Clot-Julien<ref name=":15" />. C'est la Communauté de communes du Briançonnais qui assure la compétence assainissement ; sur La Grave, existent des zones d'assainissement collectif et des zones relevant de l'assainissement non-collectif<ref name=":15" />.
Concernant la gestion des déchets — concernant les ordures ménagères, le tri sélectif et la déchetterie —, la commune de La Grave adhère à la Communauté de Communes du Briançonnais (CCB)<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":15" />. Les communes de La Grave et Villar-d'Arêne partagent la déchetterie de la Haute-Romanche, située en aval de Villar-d'Arêne<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Des points de recyclage existent en différents points de la commune, souvent en entrée des villages<ref name=":15" />.
Enseignement
La commune est rattachée à l'académie d'Aix-Marseille.
Un regroupement scolaire a été effectué avec l'école de la commune voisine de Villar-d'Arêne depuis les années 1990. Depuis la rentrée scolaire 2019-2020, l'école regroupant les élèves des deux communes est accueillie dans un nouveau bâtiment situé sur la commune de Villar-d'Arêne. Les élèves sont transportés par une navette de ramassage scolaire et une cantine est dans les locaux de l'école.
Les collèges les plus proches sont à Briançon (Collège climatique Vauban, Collège Les Garcins<ref name=":12">Modèle:Lien web.</ref>) ou au Bourg-d'Oisans (Collège des Six Vallées<ref>Modèle:Lien web.</ref>). Les lycées les plus proches sont le Lycée d'altitude<ref name=":12" /> à Briançon et le Lycée polyvalent Portes de l'Oisans<ref>Modèle:Lien web.</ref> à Vizille ; certains élèves vont aussi à La Mure ou à Grenoble<ref name=":15" />, voire plus loin. Les lieux d'enseignement supérieur les plus proches sont pour la plupart à Grenoble<ref name=":15" />.
Postes et télécommunications
La Grave compte un bureau de poste.
La couverture DSL est bonne sur le chef-lieu, où est la zone émettrice, et dans les hameaux des Terrasses, de Ventelon et des Hières ; elle est relativement correcte au Chazelet, aux Fréaux, au Grand-Clot et dans les chalets d'alpage de Valfroide ; d'autres parties du territoire sont en « zone blanche »<ref name=":15" />.
Santé et social
Le cabinet médical jusque-là situé dans le bourg de La Grave a déménagé courant 2020 dans la Maison de santé de la Haute Romanche (située à moins de Modèle:Unité, sur la commune de Villar-d'Arêne), qui regroupe des médecins généralistes et propharmaciens, une kinésithérapeute et une psycho-praticienne<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name=":17">Modèle:Lien web</ref>. Des cabinets d'infirmiers libéraux interviennent sur la commune ; le SSIAD - ADMR de l'Oisans permet un service de soins et un service d'aide à domicile ; l'ADMR de Briançon permet aussi un service d'aide à domicile<ref name=":17" />. Les hôpitaux les plus proches sont celui de Briançon et celui de Grenoble.
Un service social basé à Briançon est proposé par le Conseil départemental des Hautes-Alpes<ref name=":17" />.
Justice, sécurité, secours et défense
La commune comporte une caserne de pompiers ; la construction d'un nouveau centre d'incendie et de secours pour La Grave et Villar-d'Arêne<ref>Modèle:Lien web</ref> est prévue sur la RD33.
Une brigade de gendarmerie nationale est présente à La Grave<ref>Modèle:Lien web</ref> ; elle est située dans le chef-lieu, en bordure de la route départementale 1091.
Un conciliateur de justice assure une permanence une fois par mois dans les locaux de la mairie<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Divers
L'Office du tourisme se trouve dans le chef-lieu, en bordure de la route départementale 1091.
Une crèche intercommunale existe depuis les années 2010<ref name=":15" /> ; elle est elle aussi localisée dans le chef-lieu.
Une bibliothèque existe sur la commune, ainsi qu'une salle des fêtes<ref name=":15" />.
Population et société
Démographie
Ses habitants sont appelés les Gravarots. Les habitants des hameaux situés en amont du bourg principal sont appelés les Taburlins. Ceux du Chazelet sont aussi nommé Chizartons.
Un recensement de 1339 indique que La Grave, avec Modèle:Nb (qui correspondaient au foyer ou à la famille, voir l'article Histoire du recensement de la population en France), est la paroisse la plus peuplée de l'Oisans (avant même Bourg-d'Oisans qui en compte 271)<ref name=":3">Modèle:Ouvrage.</ref>. On multipliait alors ce nombre de feux par 5 ou par 6, les familles étant nombreuses, ce qui donnerait une estimation d'environ Modèle:Nombre à La Grave, selon certaines sources<ref name=":3" />. La révision des feux de 1474-1476 indique 166 feux — la peste noire s'était répandue dans le Dauphiné et le royaume de France entre environ 1344 et 1350, faisant beaucoup de morts<ref>Modèle:Article</ref> —, puis les visites pastorales de 1488-1497 en dénombrent 250, tandis que la visite pastorale de 1540 en note 240 pour la paroisse de La Grave et 60 pour celle des Hières<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Modèle:Population de France/section
Vie associative
La commune de La Grave compte plusieurs associations, dont certaines en lien avec Villar-d'Arêne. Parmi elles, se trouvent : l'association Derby de La Meije (qui a une trentaine d'années) ; Les enseignes de La Meije (créée en 2003) ; le Club des sports de La Meije, qui est un club multi-sports ; Le Porche des veilleurs, association pour la sauvegarde du patrimoine religieux de la commune de La Grave<ref>Modèle:Lien web</ref>. L'association Les Rencontres de la Haute Romanche, créée en 2001, accueille des artistes et des compagnies artistiques sur le canton de La Grave et Villar d'Arène ; elle s'élargit au Pays du Grand Briançonnais pour des résidences de créations partagées avec les habitants ; ont lieu des expositions et des représentations<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Économie
Modèle:Section vide ou incomplète L'économie de la commune repose sur l'agriculture (en nette régression) et le tourisme<ref name=":15" /> avec essentiellement : alpinisme, via ferrata, sports d'eaux vives, tourisme vert et sports d'hiver.
Revenus de la population et fiscalité
Modèle:Section vide ou incomplète En 2018, la médiane du revenu disponible par unité de consommation était de Modèle:Unité<ref name=":13">Modèle:Lien web</ref>.
Emploi
En 2007, la population âgée de 15 à Modèle:Nb s'élevait à Modèle:Nb, parmi lesquelles on comptait 80,3 % d'actifs dont 75,9 % ayant un emploi et 4,3 % de chômeurs<ref name=":13" />. Dix ans plus tard, la population âgée de 15 à Modèle:Nb s'élevait à Modèle:Nb, parmi lesquelles on comptait 87,1 % d'actifs dont 86,1 % ayant un emploi et 5,4 % de chômeurs<ref name=":13" />.
En 2017, on comptait Modèle:Nb dans la zone d'emploi, contre 305 en 2007 et 285 en 2015. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone d'emploi étant de 276, l'indicateur de concentration d'emploi est de 109,3 %<ref name=":13" />.
Entreprises et commerces
En 2008, la commune était le support de 283 emplois, pour 265 résidents actifs ; 135 établissements existaient, répartis dans quatre grands secteurs d'activités : 68,1 % dans le secteur du commerce, des transports et services divers ; 17,8 % dans l'administration publique, l'enseignement, la santé et l'action sociale ; 8,1 % dans la construction et 5,9 % dans l'industrie<ref name=":15" />. L'économie locale était notamment basée sur les activités touristiques liées au fonctionnement du domaine skiable<ref name=":15" />. Dans le détail, se trouvaient sur la commune : des établissements touristiques (8 restaurants, 6 bars-restaurants et un bar-tabac), 4 magasins de vente et de location de matériel de sport, des équipements et services liés à la vie quotidienne (1 gendarmerie, 1 centre de secours, 1 maison du tourisme, 1 bureau de poste, 2 banques, 1 garage, 1 laverie, 1 magasin d'alimentation générale, 1 boulangerie, 2 épiceries dépôts de pain, 1 librairie-papeterie, 1 salon de coiffure et 2 magasins de vêtements)<ref name=":15" />. Parmi les artisans locaux se trouvaient une entreprise de bâtiment et travaux publics (BTP), un électricien, un artisan carreleur, une entreprise de taxis et plusieurs artisans créateurs<ref name=":15" />.
Au Modèle:Date-, La Grave comptait Modèle:Nb : 11 dans l'industrie manufacturière, les industries extractives et autres ; 12 dans la construction ; 47 dans le commerce de gros et de détail, les transports, l'hébergement et la restauration (dont 5 hôtels, 1 résidence de tourisme et hébergements assimilés, et 1 village vacances - maison familiale) ; 4 dans les activités financières et d'assurance ; 9 dans les activités immobilières ; 16 dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien ; 29 dans l'administration publique, l'enseignement, la santé humaine et l'action sociale ; et 20 dans les autres activités de services<ref name=":13" />.
En 2019, 12 entreprises ont été créées dans la commune<ref name=":13" />.
Agriculture
En 1979, il existait sur la commune 48 exploitations agricoles ; leur nombre a fortement diminué en trois décennies et il n'en restait que 19 en 2010<ref name=":15" />. Toutefois, elles employaient à cette date 38 salariés dont 19 étaient chefs ou coexploitants, et le personnel agricole semblait augmenter à nouveau autour des années 2010<ref name=":15" />. Ces exploitations agricoles se répartissent autour des hameaux sauf celui du Grand-Clot ainsi que dans le centre-ancien<ref name=":15" />.
En 2010, l'activité agricole comporte essentiellement de l'élevage bovin (649 têtes), ovin (1241 têtes) et caprin (234 têtes) ; toutefois, la part de l'élevage ovin a diminué entre 1979 (69 exploitations) et 2000 (25 exploitations) ; cet élevage peut être extensif du fait de l'exploitation des pentes en terrasse et de pâturages d'alpage<ref name=":15" />. Jusqu'aux années 2000 existait un élevage porcin mais celui-ci a disparu<ref name=":15" />. Les volailles élevées sur la commune sont passées de 351 en 1979 à 132 en 2000<ref name=":15" />. La Grave comptait aussi 12 équidés en 2000, tandis qu'ils étaient 28 en 1979<ref name=":15" />.
Les cultures ont connu des changements entre 1979 et 1999 : la céréaliculture s'est éteinte, les exploitations en lien avec le fourrage ou les terres labourables sont moins nombreuses ; mais si les exploitations ont été réduites de moitié, il y a plus de surfaces utilisées pour le fourrage en 1999<ref name=":15" />.
Les pratiques agro-pastorales locales permettent également de préserver les différents habitats naturels, la biodiversité et les prairies d'altitude, ainsi que la diversité des paysages ; elles sont accompagnées de mesures agri-environnementales<ref name=":15" />.
Tourisme
La Grave est réputée pour son patrimoine naturel et architectural ainsi que pour les sports de montagne, été comme hiver. La commune bénéficie d'un site montagnard exceptionnel, avec notamment juste au dessus d'elle les sommets du massif de la Meije, le massif des Écrins, le parc national des Écrins. En hiver, elle revêt deux aspects différents pour le touriste : petit village de montagne typique d'une part avec une station de petites dimensions au Chazelet, et d'autre part un grand site de ski hors-piste de renommée internationale avec les Vallons de la Meije<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En 2010, une évaluation du nombre de lits touristiques sur la commune les portait à environ 3500, répartis entre hôtels, gîtes et résidences hôtelières, meublés, chambre d'hôtes, deux campings avec vue sur la Meije et refuges d'altitude<ref name=":15" />.
La route reliant Grenoble et Briançon, montant à presque 2000 mètres au col du Lautaret permet l'accès à des randonnées alpines pour tous les âges et tous les niveaux physiques.
Sports d'hiver
La commune comporte deux domaines skiables très différents, permettant la pratique du ski, du snow-board et autres sports de glisse. Elle accueille également d'autres sports<ref>Modèle:Lien web.</ref> :
- Le « domaine skiable des vallons de la Meije » (Modèle:Unité – Modèle:Unité) permet à des skieurs chevronnés d'utiliser un domaine hors-piste réputé dans le monde entier. Créé en 1976, il s'agit d'un domaine skiable particulier dans la mesure où il n'existe pas de pistes sécurisées et balisées<ref group="Note">à l'exception de la piste bleue du glacier de la Girose.</ref> mais des itinéraires de montagne. Il est desservi par les téléphériques des glaciers de la Meije<ref>Modèle:Lien web.</ref> (Modèle:Unité – Modèle:Unité). Ces téléphériques sont prolongés, sur le glacier de la Girose, par deux téléskis permettant d'atteindre le Dôme de la Lauze (Modèle:Unité), à proximité des pistes de la station des Deux Alpes. Les téléphériques des glaciers de la Meije sont les plus hautes remontées mécaniques de France, après le téléphérique de l'Aiguille du Midi (Modèle:Unité) à Chamonix, et le téléphérique des Grands Montets (Modèle:Unité) à Argentière. Une compétition est organisée chaque année en avril : le Derby de La Meije.
- Un domaine skiable adapté à une pratique familiale, plus réduit (Modèle:Nombre et un télésiège, entre Modèle:Unité et Modèle:Unité) est situé sur le hameau du Chazelet, en contrebas du plateau d'Emparis. Il permet aux débutants de se familiariser avec le ski de piste.
- Ski de randonnée
- Alpinisme hivernal
- Escalade
- Escalade glaciaire
- Parapente
- Randonnée en raquettes à neige
- Ski nordique sur le site de Villar-d'Arêne
- Chiens de traîneau
Sports d'été
De nombreuses activités de sports d'été se déroulent sur le territoire de la Grave<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Alpinisme. Il existe de nombreux itinéraires d'alpinisme dans le secteur de la Grave, le plus célèbre d'entre eux restant l'ascension du Grand Pic de la Meije (Modèle:Unité), dont la face nord domine de presque Modèle:Unité le glacier éponyme. Il s'y pratique également l'escalade glaciaire ainsi que la via ferrata (au hameau des Fréaux).
- Accès au massif de la Meije depuis les téléphériques des glaciers de la Meije (cf. ci-dessus concernant les sports d'hiver à la Grave) : de début juin à mi-septembre, ce qui permet de contempler les glaciers ou bien de commencer des courses de montagnes.
- Randonnée pédestre. Plusieurs itinéraires partent de la Grave ou y transitent, notamment, le GR 50 (Tour du Haut-Dauphiné) et le GR 54 (Tour de l'Oisans).
- Randonnée avec des ânes.
- Running trail (avec notamment le Trail du Pays de la Meije, qui a lieu début septembre<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name=":19">Modèle:Lien web</ref>).
- Escalade, via ferrata et via cordata.
- Parapente.
- VTT (avec notamment l'Ultra Raid de la Meije<ref>Modèle:Lien web.</ref>).
- Cyclisme sur la route de grands cols (col du Lautaret, col du Galibier) parcourus par le Tour de France.
- Sports d'eaux vives : rafting.
- Pêche.
- Tennis.
- Mini-golf.
Refuges
Quatre refuges de montagne se trouvent à la Grave :
- le refuge Évariste Chancel (Modèle:Unité) ;
- le refuge de l'Aigle (Modèle:Unité) ;
- le refuge du Goléon (Modèle:Unité) ;
- le refuge du Pic du Mas de la Grave (« chez Polyte ») (Modèle:Unité), situé dans le vallon de la Buffe, près du plateau d'Emparis.
Culture et patrimoine
Festivals culturels
L'été accueille deux festivals culturels :
- le festival de musique contemporaine Messiaen au pays de la Meije<ref name=messiaen>Modèle:Lien web.</ref> ;
- les Rencontres de la Haute Romanche au Pays de la Meije<ref>Modèle:Lien web.</ref> : créer sur le territoire et à partir du territoire, tel est le credo de cet événement novateur. Autre originalité, les lieux de création, de répétitions et de spectacle, sont aussi divers que révélateurs de l’esprit des Rencontres : tour à tour, granges, chapelles, églises, anciennes maisons de roulages ou encore cafés et gîtes hébergent les représentations artistiques.
Autres événements
- Une fête des guides a lieu chaque été le 15 août, depuis 1950. Cet événement célébrant les guides de haute montagne est composé d'une cérémonie, de démonstrations faites par les guides et d'animations proposées aux visiteurs<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Du 14 au Modèle:Date-, La Grave a accueilli la Modèle:24e des Piolets d'Or, un événement annuel majeur pour les alpinistes, habituellement organisé à Chamonix<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Chaque année a lieu le Derby de La Meije, qui rassemble Modèle:Nb et se déroule dans les vallons de celle-ci, dans un domaine hors-piste.
- L'Ultra Raid de la Meije.
- Le Trophée de la Meije — 16 éditions jusqu'en 2014 —, devenu le Trail de la Meije en 2015<ref name=":19" />,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":20">Modèle:Lien web</ref> ; après une annulation en 2018, le Trail de la Meije a de nouveau lieu à partir de 2021<ref name=":20" />. Depuis 2021, ce trail est relancé par l'association Dénivelé Positif et compte trois parcours<ref name=":20" />,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- La foire aux bovins du Chazelet<ref>Modèle:Lien web.</ref>, une foire très ancienne qui a lieu chaque année, occasion de la vente de jeunes vaches laitières (races Abondance, Tarine) par des éleveurs locaux à des éleveurs et maquignons des départements de Savoie, Haute-Savoie et d'Italie, pour la production de fromages dont le Beaufort et le Reblochon. Le lieu est réputé pour ses jeunes bêtes nourries de l'herbe des pâturages alpins. Différents stands proposent des produits typiques de montagne.
Patrimoine naturel
L'environnement naturel de La Grave est marqué par les montagnes, la faune et la flore. Parmi les sites naturels les plus remarquables :
- La Meije ;
- Le massif des Écrins ;
- Le parc national des Écrins ;
- Le plateau d'Emparis ;
- Le lac du Goléon et ses environs ;
- La cascade du saut de la Pucelle, aux Fréaux ;
- Sur les versants adrets accueillant les villages, un paysage façonné par les champs en terrasses<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Sur la commune de La Grave, le site Plateau d'Emparis - Goléon<ref>Modèle:Lien web.</ref> est classé zone Natura 2000<ref>Modèle:Lien web.</ref>, avec 26 habitats (milieux naturels) d'intérêt communautaire dont cinq sont prioritaires pour leur conservation.
Arboretum
En 1911, un arboretum en mémoire de l'ingénieur Alexandre Surrell est créé à La Grave, en parallèle de l'installation d'un médaillon à l'effigie de celui-ci sur le tunnel du Coin (initialement situé sur l'entrée aval du tunnel ; déplacé ensuite à l'amont). L'arboretum prend place sur la rive droite de la Romanche en aval du bourg de La Grave. À son origine, il comporte des plantations de différentes espèces des Alpes françaises ainsi que d'Amérique du Nord, un petit jardin alpin, une pépinière et des espaces en gazon. En 2003, un état des lieux permet de constater que de nombreux arbres initiaux sont encore présents, parmi les essences locales aussi bien que celles d'Amérique du Nord. Des modifications de l'aménagement ont eu lieu au cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, avec création d'une aire de pique-nique et d'une aire de jeux<ref>Modèle:Article.</ref>.
Le 11 février 2021 en fin de nuit, une avalanche d'une ampleur particulière, partie du glacier du Tabuchet à une altitude d'environ Modèle:Unité face au bourg de La Grave, est descendue jusqu'aux abords du village : l'arboretum a alors subi des dégâts, avec notamment une vingtaine d'arbres remarquables cassés par l'onde de choc et l'aérosol<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":16">Modèle:Lien web</ref> ; il a été nettoyé peu après<ref>Modèle:Lien web</ref>. La coulée en elle-même a été évaluée comme ayant une longueur d'Modèle:Unité, une largeur de Modèle:Unité et une hauteur de Modèle:Unité ; l'avalanche s'est écoulée sur un dénivelé de Modèle:Unité<ref name=":16" />. L'avalanche a traversé et recouvert le torrent de la Romanche sur plus de Modèle:Unité de haut par endroit, mais la rivière n'est pas restée obstruée longtemps<ref name=":16" />.
Label Plus beaux villages de France
La Grave bénéficie du label des plus beaux villages de France ; décerné par une association indépendante, ce label vise à promouvoir les atouts touristiques de petites communes françaises (moins de Modèle:Nombre) riches d'un patrimoine de qualité.
Lieux et monuments
La Grave compte un monument historique classé (église de l'Assomption, chapelle des Pénitentes et cimetière) et trois autres inscrits (église Saint-Matthieu aux Terrasses, pont sur le Maurian, église Saint-Pierre et Saint-Paul aux Hières) ; un site classé (Plateau d'Emparis sur Modèle:Unité, concernant les communes de La Grave, Besse et Mizoën) et sept sites inscrits (église de l'Assomption, chapelle des Pénitentes et cimetière ; cascade du ruisseau descendant du Plateau d'Emparis et aboutissant à la Romanche, rive droite ; cascade dite « du Saut-de-la-Pucelle », formée par le torrent du Ga en amont des Fréaux ; sites inscrits de la Meije ; hameaux du Chazelet et des Terrasses, et leurs abords ; hameau des Hières et ses abords ; hameau de Ventelon)<ref name=":15" />.
- Ensemble religieux composé de l'église paroissiale, d'une chapelle et du cimetière, à la Grave, classé monument historique depuis 1959<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Cet ensemble comprend l'église Notre-Dame-de-l'Assomption, datant initialement du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Lien web.</ref>, et de style roman lombard, elle a connu des reconstructions ou modifications aux Modèle:S mini-, Modèle:S mini- et Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècles <ref>Modèle:Lien web.</ref>. Font aussi partie de l'ensemble religieux : le cimetière entourant l'église et la Chapelle des Pénitents Blancs<ref>Modèle:Lien web.</ref> (Chapelle de Pénitents Blancs de L'Ordre de Notre-Dame de Gonfalons dit Musée d'Art Religieux<ref>Modèle:Lien web.</ref>). La chapelle des pénitents blancs a été bâtie en 1631 et comporte notamment un chœur voûté d'arêtes et une nef avec un lambris en berceau décoré de toiles peintes ; un escalier dérobé permet l'accès à la tribune et au clocher<ref name=":7">Modèle:Ouvrage.</ref>.
- Église paroissiale Saint-Matthieu, dans le hameau des Terrasses, inscrite dans sa totalité monument historique depuis 1988<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>. Construite au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, grâce au don d'un riche négociant originaire du lieu, Eugène Salomon, elle présente un mélange architectural néo-gothique. La majeure partie de l'édifice est en tuf calcaire issu de tufières du vallon de la Buffe ; seuls le soubassement et les quatre piliers du porche sont en calcaire gris<ref name=":4">Modèle:Ouvrage.</ref>. Le porche est inspiré de ceux des églises du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, nombreux dans les Alpes du Sud<ref name=":7" />. Comme les autres églises du canton construites ou restaurées dans la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, ses parois intérieures sont ornées de décors peints ; le vitrail de son mur nord a été réalisé en 1863 par l'atelier parisien Lusson<ref name=":7" />.
- Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul, dans le hameau des Hières, classée dans sa totalité monument historique depuis 1991<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. À la fin du Modèle:S mini-, la paroisse des Hières s'est détachée de celle de La Grave ; elle possédait alors une chapelle : l'église aurait été bâtie au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et comporterait des éléments de l'ancienne chapelle<ref name=":7" />. Le clocher est marqué de la date 1607 ; il est en forme de tour carrée étagée en trois niveaux par des cordons de tuf et comporte dans sa partie haute des fenêtres géminées et une frise d'inspiration lombarde ; il rappelle ainsi le clocher de l'église du bourg principal de La Grave, tout en lui étant postérieur<ref name=":7" />.
- Chapelle Notre-Dame-de-Tout-Secours, située près du hameau des Hières.
- Chapelle Saint-Jacques, dans le hameau de Ventelon.
- Oratoire Sainte-Anne du Chazelet<ref>Modèle:Lien web.</ref>, aussi nommé oratoire des Portes ou chapelle Sainte-Anne, souvent présent sur les cartes postales et photographies de la Meije prises depuis ce hameau. Cet édifice est bâti en tuf calcaire<ref name=":4" />.
- Chapelle Notre-Dame-de-Bon-Repos (ou Notre-Dame-de-Bon-Secours), située sur un promontoire au bord d'un sentier entre le Chazelet et les Fréaux. Cet édifice est construit à partir d'un ancien oratoire, qui en forme le porche<ref name=":7" />. Ses murs présentent du tuf calcaire<ref name=":4" />. C'est le seul lieu de culte à l'écart d'un village<ref name=":7" />.
- Chapelle Notre-Dame-de-Pitié, mentionnée dans l'Inventaire général du Patrimoine culturel français<ref name=":0" />.
- Chapelle Saint-Antoine dans le hameau d'estive du Rivet<ref name=":7" />.
- Il existait autrefois à Valfroide une chapelle Saint-Cosme-et-Saint-Damien, mais elle est détruite, de même qu'une chapelle Sainte-Luce à Puy-Golèfre, détruite également<ref name=":7" />.
- Oratoire Saint-Joseph, en tuf<ref name=":7" />, situé le long de la route départementale 1091, entre La Grave et Villar-d'Arêne.
- Pont franchissant le Maurian, situé sur la route départementale 1091 entre la Grave et Villar-d'Arêne, classé monument historique en 1989<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Plusieurs constructions et éléments de construction de La Grave et ses hameaux sont inscrits à l'Inventaire général du Patrimoine culturel<ref name=":0">Modèle:Lien web.</ref>, créé par André Malraux en 1964 et ayant pour mission de recenser, étudier et faire connaître le patrimoine de la France<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Parmi ceux-ci : une ferme (dite montagne), des resserres typiques de ces villages (appelées chambres et greniers) construites à l'écart des maisons d'habitation pour les protéger des incendies, des plaques et des inscriptions vieilles de plusieurs siècles et du mobilier ancien<ref name=":0" />.
- Téléphériques des glaciers de la Meije<ref name=":21">Modèle:Lien web</ref> ; cet ensemble formé de deux tronçons part du village principal de La Grave (à environ 1450 mètres d'altitude) et mène sur le massif de la Meije, à une altitude de 3200 mètres, avec une halte possible à la gare intermédiaire située à 2400 mètres d'altitude<ref name=":23">Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":24">Modèle:Lien web</ref>. Ces téléphériques permettent un tourisme contemplatif aussi bien que différents accès à des randonnées ou des courses d'alpinisme<ref name=":24" />.
- Grotte de glace de la Meije : située à 3200 mètres d'altitude, les galeries de cette grotte sont taillées dans le glacier, de même que les sculptures qu'elles abritent<ref name=":22">Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":24" />. Son accès est notamment permis par les Téléphériques des glaciers de la Meije<ref name=":22" />,<ref name=":21" />,<ref name=":23" />.
- Quelques édifices notoires de la commune
-
L'ensemble religieux composé de l'église paroissiale de l'Assomption, de la chapelle des pénitents et du cimetière.
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L'église Saint-Matthieu et son porche, hameau des Terrasses.
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L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul, hameau des Hières.
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L'oratoire Sainte-Anne du hameau du Chazelet.
-
Le pont sur le Maurian, sur lequel passe l'actuelle RD 1091, entre La Grave et Villar-d'Arêne.
Personnalités liées à la commune
- Nicolas de Nicolay, né à la Grave en 1517, géographe du roi de France Henri II, puis de Charles IX. Grand voyageur, il est l'un des premiers Européens « modernes » à avoir décrit Alger. Auteur de Navigations et pérégrinations.
- Honoré Pallias (Honoré Pierre François Pallias, dit Pallias-Salomon), né le Modèle:Date- à La-Grave-en-Oisans, dans le hameau des Terrasses, mort le 5 septembre 1896 à Lyon ; il était négociant en bonneterie à Lyon, bibliophile et a écrit et publié plusieurs ouvrages sur le Dauphiné<ref name=":1">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name=":18">Modèle:Article</ref>. Il a été correspondant de l'Académie delphinale ; membre titulaire de la Société d'archéologie, d'histoire et de géographie de la Drôme ; correspondant de la Société d'études des Hautes-Alpes ; membre de la Société d'histoire et d'archéologie de Maurienne ; membre fondateur de la Société de topographie historique de Lyon en 1872 ; membre titulaire puis secrétaire, président et trésorier de la Société littéraire, historique et archéologique de Lyon ; et membre de la Société linnéenne de Lyon<ref name=":1" />. Il a également été conseiller général du canton de La Grave de 1879<ref name=":18" /> à 1880. Par ailleurs, il a contribué à plusieurs œuvres de charité et a été administrateur de l'hospice des incurables de Saint-Alban et trésorier de la fabrique de la paroisse de Saint-Nizier ; sa succession comportait un don pour la fondation d'un hospice ou d'un bâtiment pour la mairie à La Grave<ref name=":18" />.
- Modèle:Mgr Prosper-Amable Berthet, né le Modèle:Date- à La Grave, dans le hameau des Hières, nommé évêque de Gap le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Olivier Messiaen passait tous ses étés à la Grave depuis 1950. Le festival Messiaen au pays de la Meije créé en hommage au compositeur se déroule depuis 1998 au pied des glaciers<ref name="messiaen" />.
- Paul-Louis Rousset, a été curé de La Grave, guide, grand alpiniste et historien ayant écrit plusieurs ouvrages sur la région<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- L'écrivain Henri Ferrand passait du temps à la Grave et vouait un culte particulier à La Meije et insistait pour que le sommet soit orthographié avec un d, en respectant le patois local<ref name=pays/>. Fondateur de la section iséroise du Club alpin français en 1874, puis auteur de plus de 250 publications et rédige près de la moitié des articles sur les Alpes dans le Grand dictionnaire géographique et administratif de la France de Paul Joanne, il s'est distingué dans la promotion du tourisme dans le Dauphiné et a été l'un des pionniers dans la parution d'ouvrages illustrés par la photographie<ref>Bibliothèque dauphinoise : Henri Ferrand</ref>.
Accueil de tournages de films
La commune accueille de temps à autre des tournages de films cinématographiques ou publicitaires.
En 2013, certaines scènes du film The Program ont été tournées à La Grave<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Plusieurs séquences de l'épisode L'Homme perdu de la série télévisée Alex Hugo, diffusé à la télévision française le Modèle:Date-, ont été tournées sur le territoire de la commune.
La Grave dans les Beaux-arts
Victor Cassien (1808-1893), lithographe, graveur, dessinateur et photographe français, a réalisé plusieurs lithographies avec pour sujets les environs de La Grave, tels la Cascade des Fraux (Fréaux). Le peintre français Henri Blanc-Fontaine (1819-1897) a réalisé l’œuvre Souvenir de La Grave (Montagne du Dauphiné)<ref>Modèle:Lien web.</ref>, en 1855 ; cette huile sur toile, qui a obtenu une mention honorable à l'Exposition universelle de Paris de 1855<ref>Modèle:Lien web.</ref>, est visible au Musée de Grenoble. Laurent Guétal (1841-1892), peintre et abbé français, a peint La Meije vue de la hautevallée de la Romanche<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Charles Bertier (1860-1924), peintre paysagiste français, a réalisé plusieurs œuvres inspirées du site de la Haute-Romanche, dont : La Meije et le Pont Maurian à la Grave-Htes Alpes<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> ; La Meije vue du Chazelet ; La Meije, vue du hameau, les Terrasses (la Grave) ; Vallée de la Romanche au Pied-du-Col ; et Les Fréaux près de La Grave. Charles-Henri Contencin (1898-1955) a peint plusieurs œuvres dans le canton de La Grave, dont Soir sur la Meije<ref>Modèle:Lien web.</ref> (peinture faisant apparaître l'oratoire du Chazelet au premier plan), Soir d'hiver sur la Meije<ref>Modèle:Lien web.</ref>, La Meige<ref>Modèle:Lien web.</ref> (sic) (avec au premier plan ce qui peut être la chapelle de Ventelon), Les Terrasses et la Meige<ref>Modèle:Lien web.</ref> (sic) (avec au premier plan le porche de l'église des Terrasses), La Meige<ref>Modèle:Lien web.</ref> (une vue sans chapelle au premier plan), La Meige vue de la Grande Ruine<ref>Modèle:Lien web.</ref>, La Meige, le lac Lérié<ref>Modèle:Lien web.</ref> (le lac Lérié est situé sur le plateau d'Emparis).
- Quelques tableaux de La Grave
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Souvenir de La Grave (montagne du Dauphiné), huile sur toile de Henri Blanc-Fontaine, en 1855.
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La Meije, vue du Hameau, les terrasses (La Grave), Charles Bertier.
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Les Fréaux près de La Grave, Hautes Alpes, tableau de Charles Bertier, 1894, Musée de Grenoble.
Dans la littérature
Modèle:Section vide ou incomplète En 1911, paraît en feuilleton dans La Revue politique et littéraire, la nouvelle Le cas de Jean Bunant, du romancier Édouard Estaunié — qui deviendra plus tard membre de l'Académie française — : le récit se situe à La Grave et traite de la fascination croissante d'un homme venu de la ville pour la Meije<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Héraldique
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
- Modèle:Site officiel
- Modèle:Autorité
- Modèle:Dictionnaires
- Modèle:Bases
- Site de l'office du tourisme du pays de la Meije
- Fiche descriptive du récit d'un voyage en 1784 par Joseph-Claude-Louis Colaud de La Salcette