Winterreise
Modèle:Titre en italiqueModèle:Sous-titre/Musique Modèle:Confusion Modèle:Infobox Musique classique (œuvre)
Winterreise (Voyage d'hiver en français), D.911, est un cycle de 24 lieder pour piano et voix, composé par Franz Schubert en 1827, un an avant sa mort, sur des poèmes de Wilhelm Müller.
Modèle:Citation<ref name="MHv">Modèle:Harvsp.</ref>. La sobriété du discours musical, son intériorité douloureuse, son impression d'immobilité emportent l'auditeur du premier au dernier lied, qui ne conclut pas, s'arrêtant juste au bout de la solitude, « au seuil de la démence » (Alfred Einstein).
Les poèmes de Müller correspondent parfaitement à l'état d'esprit du compositeur à ce moment-là : fatigué, découragé, il se reconnaît dans le narrateur dès qu'il découvre les poèmes. Voyage et solitude sont les thèmes principaux et ce qui appartient au bonheur n'apparaît que sous forme de souvenir et d'illusion. Schubert mêle dans ce cycle à parts égales le duo instrumentiste et chanteur, anticipant Schumann.
Titres
Le poète et le compositeur
Le cycle du Voyage d'hiver ou Winterreise est sans doute le plus beau recueil de lieder de Franz Schubert. Par sa densité et son dramatisme, l'œuvre dépasse tout ce qu'il a produit dans le genre. Schubert a trente-et-un ans. Il commence le cycle en Modèle:Date- pour les douze premiers lieder et lorsqu'il en découvre les autres durant l'été, il le complète d'un second cahier, achevé et mis au propre en octobre de la même année.
Après une période créatrice et humaine difficile pour le musicien, ces lieder sont le « prélude » à ses plus hauts chefs-d'œuvre que sont le quintette à cordes en ut, le quatuor à cordes n° 15, les trois dernières sonates pour piano dont la [[Sonate pour piano nº 21 de Schubert |sonate Modèle:N°]], les impromptus, la Fantaisie en fa mineur, la Messe en Modèle:Bémol majeur, ou la grande Symphonie en do. Plus sa mort pressentie approche, plus sa musique devient profonde et émouvante.
Le Voyage d'hiver est l'œuvre la plus triste du compositeur, il n'y a aucune issue ; l'hiver est la mort. Schubert est un solitaire dans Vienne, il est très peu connu et mis à l'écart par le succès de son modèle, Beethoven. Schubert vit dans la maladie, la solitude et l'angoisse de la mort. Modèle:Citation
Wilhelm Müller
Bibliothécaire et professeur dans un lycée, Wilhelm Müller (1794–1827), auteur des textes, est un poète du premier romantisme. Ses thèmes sont en affinité et comme l'expression de l'état d'abattement où se trouvait alors le musicien. En effet, il s'identifie sans mal à cet homme blessé par un amour non partagé décrit par les poèmes, à ce malheureux vagabond errant en plein hiver – même si Schubert ne voyagea jamais. Müller est influencé par les romantiques Novalis, Clemens Brentano et Achim von Arnim, ceux-là mêmes que critique Gœthe dans les Conversations avec Eckermann : Modèle:Citation Müller écrivait :
Franz Schubert fut cette « âme semblable ».
Heine, si clairvoyant sur les causes réelles du romantisme, logées dans l'absence de liberté politique, rend hommage au poète<ref>Modèle:Lien web</ref> et dit son admiration : Modèle:Citation La diffusion populaire du Tilleul lui donne raison.
Un autre recueil de Müller, « Chants grecs », où – sous couvert de la lutte pour l'indépendance des Grecs contre l'occupation turque – il s'en prend au sombre système réactionnaire de Metternich, accentue la conscience de la réalité, et nous aide à profiler le sombre Voyage d'hiver dans un contexte anti-démocratique. Ainsi poèmes et musique sont un des témoignages les plus bouleversants Modèle:Citation
L'écriture ou plutôt l'organisation du recueil définitif de Müller publié en 1824 et composé de vingt-quatre poèmes, connaît trois étapes<ref name="Ch109">Modèle:Harvsp.</ref>, toutes publiées. Après la première parution dans Urania, intitulée Wanderlieder von Wilhelm Müller — Die Winterreise In 12 Liedern, le poète ajoute dix poèmes. Par rapport aux premiers, portés par la métaphore amoureuse, les seconds sont plus profonds, métaphysiques, jouent de double sens, absent dans l'édition Urania. Ces nouveaux textes correspondent au second cahier de Schubert – sans les poèmes Modèle:Numéros et 19. La dernière étape, celle que découvrira le musicien à la fin de l'été, se présente dans l'édition complète, où Müller remanie encore en inversant les Modèle:Numéros et 15 et en insérant deux textes supplémentaires à leur place connue, les Modèle:Numéros et 19, Modèle:Citation thématique entre l'inspiration initiale et son évolution. L'œuvre définitive est dédiée par Müller à Carl Maria von Weber, Modèle:Citation.
Le recueil est peu peuplé de choses animées ou inanimées. Et ce qui apparaît n'est qu'une figuration de son état d'âme : les girouettes ne désignent que le vent, les poteaux indicateurs des noms qui trompent le voyageur, la nature entière ne lui renvoie que sa propre image, une nature désolée, gelée, comme sans dieu<ref name="Beaufils96">Modèle:Harvsp.</ref>, un monde privé de sens<ref name="MiSch165"/>.
Schubert avait déjà mis en musique un cycle de poèmes intitulé La belle meunière (1823) dont il partage le thème de l'amour non partagé et sont placés Modèle:Citation. C'était l'époque où il a découvert sa maladie, la syphilis, suivie de périodes passées à l'hôpital où il compose certains lieder, d'après ses amis. Il était touché par l'émotion directe et sensible du poète. Mais la nature des régions traversées dans les deux recueils est tout à fait différente<ref name="Kunze29"/>.
Müller, estimé par ses contemporains pour ses « Chants grecs », ne connut sans doute jamais Schubert et serait tombé dans l'oubli ou l'anonymat sans le musicien.
Composition du premier cahier
Quatre ans après avoir mis en musique le cycle, La belle meunière, Schubert peut lire douze nouveaux poèmes découverts dans la bibliothèque de son hôte, son ami Schobert, l'année même du décès de Wilhelm Müller (1827). Winterreise semble reprendre là où en était le voyageur : La belle meunière en effet, s'achève sur les mots Modèle:Langue, alors que le Voyage commence avec un poème portant ce titre. Mais chez le musicien, comme chez Müller, l'expression a considérablement évolué : le matériau musical est concentré à l'extrême, les proportions sont une épure de langage et va droit au cœur. Alors que le précédent recueil décrivait une courbe de l'espoir vers le désespoir, le Voyage reste constamment dans le registre de la lassitude, de l'aspiration au silence de la tombe. Le recueil est une Modèle:Citation (Bauernfeld)<ref name="M373">Modèle:Harvsp</ref>.
Schubert a composé en deux fois les vingt-quatre lieder qui constituent l'ouvrage. Sa forme actuelle, nous la devons à une série d’accidents<ref name="J19">Modèle:Harvsp.</ref>. Il découvre une première série de douze poèmes et les met en musique en Modèle:Date-, sans toucher à l'ordre<ref name="M1159">Modèle:Harvsp.</ref> ainsi que le donne la revue littéraire de Leipzig Urania, Taschenbuch auf das Jahr 1823. Cette série de poèmes est groupée par Müller sous le titre de Voyage d'hiver. Schubert reprend donc simplement le deuxième titre. Pour lui, l'œuvre est achevée<ref name="Ch109" /> et il écrit Fine au bas de la page du douzième lied, Modèle:Langue, originellement en ré mineur, c'est-à-dire retournant à la tonalité du premier.
Dès le premier lied, Gute Nacht / Bonne nuit, la tonalité est donnée : mineure : elle le restera tout du long, sauf les éclaircies de Lindenbaum et Frühlingstraum. L'action a déjà eu lieu : la bien-aimée n'est plus sienne, et Müller dit adieu au monde<ref>Modèle:Lien web</ref> ; Schubert l'entend sur un rythme de marche. La musique et les paroles sont portées par le chagrin amoureux et figurent des états de conscience inquiétants. Le caractère sombre du musicien – Modèle:Citation dit Marcel Beaufils<ref name="Beaufils96" /> – pendant la composition impressionne ses amis<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, d'autant que la première partie du cycle est justement fondée sur une rumination du souvenir, propre au romantisme. Un ami de Schubert écrit :
Convaincu d'avoir une œuvre complète avec les douze poèmes qu'il a mis en musique (lieder 1 à 12), Schubert invite ses amis à la première audition, le Modèle:Date- au soir. La musique les laisse en désarroi, ils sont déçus par les textures clairsemées, par son manque de charme<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Modèle:Citation Schubert se retrouve seul, même avec ceux qui l'aiment.
Un autre de ses amis témoigne : Modèle:Citation écrit Johann Mayrhofer (Souvenirs sur Franz Schubert, 1829)<ref name="M373"/>.
Composition du second cahier
Quelques mois plus tard, sans doute à la fin de l'été 1827, Schubert découvre le second volume complet des poèmes de Müller intitulé, « Chants de la vie et de l'amour » publié en 1824 à Dessau. Il décide donc de mettre en musique les douze nouveaux poèmes, qui ne figuraient pas dans Urania. Entre les deux éditions, l'ordre des poèmes est différent et tient au poète et non à l'idée du musicien. Le tableau suivant montre que Schubert respecte l'ordre des poèmes tels qu'il les trouve dans les deux ouvrages publiés dont il a connaissance. L'ordre des vingt-quatre lieder n'étant la résultante de la découverte différée des douze derniers non mis en musique, et s'achève sur le dernier lied où le poète demande au joueur de vielle – symbole de la mort – s'il peut le rejoindre pour en finir. Modèle:Citation
L'unique permutation volontaire de Schubert, qualifiée en quelques mots d'Modèle:Citation, se trouve dans ce second cahier : Mut trop clair, passe avant Modèle:Langue<ref name="M1159"/> qui lui, par son climat, s'approche à pas feutrés, dans l'atmosphère la plus extatique des vingt-quatre lieder<ref name="M1181">Modèle:Harvsp.</ref> et une harmonie pacifiée, du décharnement du lied final Modèle:Langue, comme une étape ultime de Modèle:Citation.
Entre les deux périodes de composition un élément vient encore accroître son point de vue personnel, celui de sa condamnation à mort plus présent encore : Beethoven est mort en Modèle:Date-. Le choc est terrible pour le musicien. À l'enterrement, il est porte-torche parmi les trente-six du cortège au côté de Grillparzer<ref name="M378">Modèle:Harvsp.</ref>.
L'ordre des poèmes et de la musique TitreModèle:-Modèle:Petit Winterreise IModèle:-Modèle:Petit Winterreise II 1. Modèle:Langue 1 2. Modèle:Langue 2 3. Modèle:Langue 3 4. Modèle:Langue 4 5. Modèle:Langue 5 6. Modèle:Langue 1 (13) 7. Modèle:Langue 6 8. Modèle:Langue 7 9. Modèle:Langue 8 10. Modèle:Langue 2 (14) 11. Modèle:Langue 3 (15) 12. Modèle:Langue 4 (16) 13. Modèle:Langue 5 (17) 14. Modèle:Langue 6 (18) 15. Modèle:Langue 7 (19) 16. Modèle:Langue 8 (20) 17. Modèle:Langue 9 (21) 18. Modèle:Langue 9 19. Modèle:Langue 10 20. Modèle:Langue 11 (23) ↓ 21. Modèle:Langue 11 22. Modèle:Langue 12 23. Modèle:Langue 10 (22) ↑ 24. Modèle:Langue 12 (24)
Le choix de Schubert de garder l'ordre des poèmes tels qu'ils se présentent, fait que les plus sombres (Modèle:Langue, Modèle:Langue et Modèle:Langue) sont groupés dans la deuxième partie, alors que les plus clairs (Modèle:Langue et Modèle:Langue) sont dans la première partie.
Musique
Modèle:Encadré texte Le choix total est simple : le mineur est largement dominant, soit seize sur vingt-quatre et dix sur douze dans le premier cahier. Le schéma tonal est rigoureux pour la première partie : deux lieder ré et la mineur ; deux lieder dans des tonalités avec bémols : fa et ut mineur ; puis trois dans des tonalités avec dièses : mi majeur, Modèle:Dièse et mi mineur. La seconde partie ne l'est pas moins, mais dans une forme différente.
Les quelques transpositions de l'original sont effectuées par Haslinger, car Schubert compose parfois dans une tessiture trop aiguë. Quatre lieder sont abaissés d'un ton et un d'une tierce. Pour le Modèle:N° Modèle:Langue, Schubert fait quelques corrections pour les dernières mesures d'un finale alternatif.
Schubert fait coller une note à une syllabe presque dans tout le recueil<ref name="Leslie8">Modèle:Harvsp</ref>. Lorsque la monotonie syllabique intervient, comme dans Der Lindenbaum et Die Krähe, il s'agit d'une métaphore de la folie<ref name="Leslie8"/> dans laquelle tombe le voyageur.
Modèle:Citation on pourrait même dire que Schubert conserve un statisme accentué par la reprise du prélude en postlude. Modèle:Citation, décrivant les différentes facettes, tragiques, de l'état d'âme du poète, perturbé par des souvenirs du bonheur perdu, comme des ombres (évoqué systématiquement en majeur, mais moins présent et moins nettement dans le second cahier<ref>Modèle:Harvsp</ref>). Le voyageur, tant terrestre que sentimental, est perdu, sans espoir et avec la sensation d'être au bord du vide, entre suicide et folie. Le musicien en révèle la voix intérieure dans son dépouillement, sa solitude totale.
Différences entre la première partie et la seconde
La relation au monde est réduite au minimum dans le premier, seul le Modèle:N° Irrlicht faisant intervenir le feu-follet. En revanche, dans les poèmes du second cahier, la nature est plus agressive et présente : chiens, corneille, village, dormeurs, poteau indicateur<ref name="M1173">Modèle:Harvsp</ref>…. Les tempos ralentissent, la musique se concentre encore plus dans son statisme pour converger vers l'absence quasi totale de matériaux dans le dernier lied. Paradoxalement la présence de la tonalité majeure est plus importante.
Dans le second recueil, en quelques mois, le regard et la perception du musicien se sont encore affinés et approfondis : le climat en est encore plus mystérieux et quasi religieux<ref name="M1173"/> avec ses chorals et cantiques en filigranes<ref name="M1173"/> (Modèle:N°).
Publication
La partition, après validation par la censure, est publiée en deux volumes comme opus 89 chez Tobias Haslinger, qui avait déjà publié en Modèle:Date- la [[Sonate pour piano nº 18 de Schubert|Sonate pour piano Modèle:N° en sol]] op. 78 / D 894. La première partie paraît du vivant du compositeur, le Modèle:Date-, et la seconde, le Modèle:Date-, un mois après la mort du compositeur, à trente-et-un ans.
Interprétations
Le recueil est composé pour voix de ténor, comme la plupart des autres lieder du compositeur. Au besoin, ils sont transposés. Mais la gravité de l'œuvre, ses accents sombres et sa profondeur en font l'élection des barytons, tels Hans Hotter, Dietrich Fischer-Dieskau, Thomas Quasthoff, Alain Buet<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Premier cahier
Gute Nacht
1. Modèle:Langue (Bonne Nuit)
– En ré mineur / Modèle:Lang [modéré] à Modèle:Mesure
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tagline = ##f
}
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\new Staff \with { \remove "Time_signature_engraver" }
<<
\relative c { \key f \major \time 2/4 \autoBeamOff \set Score.currentBarNumber = #7 %%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% no 1 Gute Nacht r4 r8 f8 | e d a f | e8.[( f16)] e8 d' | a8. f16 a[( f)] e[( f)] | d4
}
\addlyrics { Fremd bin ich ein- ge- | zo-- gen, Fremd | zieh’ ich wie- der | aus. }
>>
\layout { \context { \remove "Metronome_mark_engraver" } } \midi {}
} </score>
La nuit est annoncée ; on la veut bonne comme l'annonce le titre ; mais c'est dans les ténèbres qu'il faut chercher le chemin. Le recueil s'ouvre en ré mineur, tonalité funèbre pour Schubert<ref name="M1163">Modèle:Harvsp</ref>. Il s'agit d'une marche, le voyage inexorable commence, campé par l'introduction.
Le dessin mélodique à la voix commence haut perché sur le fa et descend jusqu'au ré (la tonique) plus d'une octave plus bas. Toute l'image du recueil est figurée en ces quelques notes : Modèle:Citation<ref name="M1163"/>. La dernière strophe passe au majeur sur Modèle:Citation, Modèle:Citation du voyageur.
Die Wetterfahne
2. Modèle:Langue (La Girouette)
– En la mineur / Modèle:Lang [assez animé] à Modèle:Mesure
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tagline = ##f
}
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<<
\relative c { \key a \minor \time 6/8 \set Score.currentBarNumber = #6 \autoBeamOff
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% no 2 Die Wettrfahne \partial 8 e,8 | c'[( b)] a gis[( b)] c | d[( c)] b a c d | e[( d)] c f[( e)] dis | e[( b)] gis e'4 r8
}
\addlyrics { Der Wind-- spielt mit-- der Wet- ter- fah- ne auf mei-- nes schö-- nen Lieb- chens Haus. }
>>
\layout { \context { \remove "Metronome_mark_engraver" } } \midi {}
} </score>
Encore symbole poétique, la girouette est l'esprit changeant de la bien-aimée, traité avec une pointe d'ironie<ref name="M1164">Modèle:Harvsp</ref>, mais elle est de courte durée. La musique passe au majeur sur le dernier vers : Modèle:Citation
Gefrorene Tränen
3. Modèle:Langue (Larmes gelées)
– En fa mineur / Modèle:Lang [pas trop lentement] Modèle:Musique
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}
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<<
\relative c { \key f \minor \time 2/2 \set Score.currentBarNumber = #8 \autoBeamOff
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% no 3 Gefrorne Tränen r2 r4 c4 | c bes8[(aes)] aes4 g | aes2 f4 g8[( des')] | c4 bes8[( aes)] aes4 g | aes2 r2
}
\addlyrics { Ge- fror- ne Trop- fen fal- len von-- mei- nen Wan- gen ab. }
>>
\layout { \context { \remove "Metronome_mark_engraver" } } \midi {}
} </score>
Ce lied est un quasi récitatif. Les larmes sont présentées en deux formes opposées : brûlure chaude des larmes et brûlure glacée en l'absence d'émotions.
Erstarrung
4. Modèle:Langue (Engourdissement)
– En ut mineur / Modèle:Lang [assez vite] C
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}
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\relative c { \key c \minor \time 4/4 \set Score.currentBarNumber = #7 \autoBeamOff
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% no 4 Erstarrung r2 r4 g4 g g g c ees d2 c4 b! b c d g,( c2)
}
\addlyrics { Ich such’ im Schnee ver- ge- bens nach ih- rer Trit- te Spur,-- }
>>
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} </score>
Chez Müller, le vers 3 original est "Und ist's mir denn entgangen". Schubert, lors de la reprise de la strophe, change "und" en "ihr" au vers 9<ref>Modèle:Lien web</ref>. La marche reprend, monotone et hypnotique
Der Lindenbaum
5. Modèle:Langue (Le Tilleul)
– En mi majeur / Modèle:Lang à Modèle:Mesure
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}
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<<
\relative c { \key e \major \time 3/4 \set Score.currentBarNumber = #8 \override TupletBracket #'bracket-visibility = ##f \autoBeamOff
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% no 5 Der Liedenbaum r4 r4 r8 b8 | b4. gis8 gis gis | gis4 e r8 e8 | fis4. gis8 {\times 2/3 { a[( gis)] fis }} | e2
}
\addlyrics { Am Brun- nen vor dem To- re da steht ein Lin-- den- baum }
>>
\layout { \context { \remove "Metronome_mark_engraver" } } \midi {}
} </score>
À l'époque de Müller, le tilleul est un symbole d'une nature douce et bienfaisante, il est l'arbre de l’amour, le lieu de rendez-vous galantModèle:Sfn. Mais il est ici à double sens : le passé ne suffit pas à diluer l'angoisse qui poursuit son mouvement de lied en lied.
Le premier lied est en majeur, mais la fin abandonne le majeur pour conclure en mineur. C'est le préféré des compagnons de Schubert qui reçut immédiatement leur approbation<ref name="M1166">Modèle:Harvsp</ref> et la plus célèbre des mélodies. Ici, le voyage est intérieur, alternant entre le souvenir et le présent. Il s'agit d'une conception au plus proche du folklore et la plus lyrique du cycle et en même temps, en considérant l'ensemble où le lyrique est absent, ce lied est donc aussi le moins typique<ref name="Leslie8"/>. Dans le prélude, un discret motif de cor en écho se fait entendre entre deux bruissements des feuillages<ref>Modèle:Harvsp</ref> (mesures 7 et 8) et réapparaît plus loin sur un point d'orgue, avant le dernier couplet.
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\version "2.14.2" \header {
tagline = ##f
} %%%% Schubert, Winterreise no. 5 Der lindenbaum / début
%%%%%% VOIX %%%%% melody = \relative c {
\clef treble \key e \major \time 3/4 \tempo 4 = 62 \override TupletBracket #'bracket-visibility = ##f
R2.*7 r4 r4 r8 b8 | b4. gis8 gis gis | gis4 e r8 e8 | fis4. gis8 {\times 2/3 { a[( gis)] fis }} | e2
}
text = \lyricmode {
Am Brun- nen vor dem To- re da steht ein Lin-- den- baum
}
%%%%%% PIANO %%%%% upper = \relative c' {
\clef treble \key e \major \time 3/4 \override TupletBracket #'bracket-visibility = ##f {\times 2/3 { \dynamicUp \change Staff = "lower" gis16(^\<[ \change Staff = "upper" e' \change Staff = "lower" gis,]}} {\times 2/3 { fis[ \change Staff = "upper" dis' \change Staff = "lower" fis,] }} {\times 2/3 { gis[ \change Staff = "upper" e' \change Staff = "lower" gis,]\! }} {\times 2/3 { b^\>[ \change Staff = "upper" gis' \change Staff = "lower" b,] }} {\times 2/3 { a[ \change Staff = "upper" fis' \change Staff = "lower" a,] }} {\times 2/3 { gis[ \change Staff = "upper" e' \change Staff = "lower" gis,\!)] }} | s2. \dynamicDown \change Staff = "upper" \relative c % Mesure 3 {\times 2/3 { gis16\<([ e' gis,] }} {\times 2/3 { fis'[ dis' fis,] }} {\times 2/3 { gis[ e' gis,]\! }} {\times 2/3 { b\>[ gis' b,] }} {\times 2/3 { a([ fis' a,] }} {\times 2/3 { gis([ e' gis,])\! }} | % Mesure 4 {\times 2/3 { fis([ dis' fis,] }} {\times 2/3 { e[ cis' e,] }} {\times 2/3 { dis[ b' dis,] }} {\times 2/3 { cis[ a' cis,] }} {\times 2/3 { b[ gis' b,] }} {\times 2/3 { a[ fis' a,]) }} |
% Mesure 5 {\times 2/3 { gis([ e' gis,] }} {\times 2/3 { a([ fis' a,] }} {\times 2/3 { gis([ e' gis,] }} {\times 2/3 { a[ fis' a,] }} {\times 2/3 { gis[ e' gis,] }} {\times 2/3 { d'![ eis d]) }} |
% Mesure 6 {\times 2/3 { cis([ fis cis] }} {\times 2/3 { < gis' eis >[ cis, < gis' eis >]) }} < a fis >8-. < a fis cis >8-.(\< < a fis dis >8-. < a fis e! >8-.)\! | % Mesures 7 et 8 < fis a >8.\>\fp( < e gis >32 < fis b, >) < fis b, >2\! < fis a >8.\ppp( < e gis >32 < fis b, >) < fis b, >4. < b gis b, >8 | < b gis b, >4.-.( < gis e b >8-. < gis e b >-. < gis e b >-.) | < gis e b >4( < e b gis >) r8 < e b >8 | < fis e b >2 < fis dis b >4 | < e b gis >8
}
lower = \relative c {
\clef bass \key e \major \time 3/4
<< { s2.^\pp } \\ { < b e, >2.~ } >> << { < b' fis >8. \change Staff = "upper" cis'16( b2_\accent) } \\ { < b,, b, >8 r8 r4 r4 } >> % \change Staff = "lower" < b' e, >2.~ | < b b, >8 r16 cis,16( b4.\accent)(bis8) | cis( bis cis^"cresc." bis cis b!) | a( gis fis e! dis cis) | b2. | b2~ b8 < e' e, >8^\p | < e e, >4. e,8( gis b) | e2 r8 gis8( | b2) b4 | e,8 s8 s4
}
\score {
<< \new Voice = "mel" { \autoBeamOff \melody } \new Lyrics \lyricsto mel \text \new PianoStaff << \set PianoStaff.instrumentName = #"Piano" \new Staff = "upper" \upper \new Staff = "lower" \lower >> >> \layout { \context { \Staff \RemoveEmptyStaves } \context { \Score \remove "Metronome_mark_engraver" } } \midi { }
} </score>
Wasserflut
6. Modèle:Langue (Inondation)
– En mi mineur (original en Modèle:Dièse mineur) / Modèle:Lang à Modèle:Mesure
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}
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<<
\relative c' { \key e \minor \time 3/4 \set Score.currentBarNumber = #5 \override TupletBracket #'bracket-visibility = ##f \autoBeamOff
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% no 6 Wasserflut {\times 2/3 { e8[( g)] b }} e4. b8 | {\times 2/3 { g[( fis)] e }} b'4 b,8 r8 | fis'8. b16 fis8. b16 {\times 2/3 { fis8[( b)] a}} | g2 r4
}
\addlyrics { Man- che Trän’ aus mei- nen Au- gen ist ge- fal- len in-- den Schnee }
>>
\layout { \context { \remove "Metronome_mark_engraver" } } \midi {}
} </score>
Selon Michel Schneider, il Modèle:Citation L'accompagnement Modèle:Citation
Auf dem Flusse
7. Modèle:Langue (Sur la rivière)
– En mi mineur / Modèle:Lang [lentement] à Modèle:Mesure
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}
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<<
\relative c' { \key e \minor \time 2/4 \set Score.currentBarNumber = #5 \autoBeamOff
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% no 7 Auf dem Flusse e8 e16 fis g8. a16 | b8 b r8 b, | e8. fis16 g8. a16 | b4 r8
}
\addlyrics { Der du so lus- tig rausch- test, du hel- ler, wil- der Fluß }
>>
\layout { \context { \remove "Metronome_mark_engraver" } } \midi {}
} </score>
La rivière est gelée.
Rückblick
8. Modèle:Langue (Regard en arrière)
– En sol mineur / Modèle:Lang à Modèle:Mesure
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}
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\relative c' { \key g \minor \time 3/4 \set Score.currentBarNumber = #10 \autoBeamOff
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% no 8 Rückblick r4 r4 r8 d8 | d fis g a bes a | g a16 a bes8 c d^\< e!\! | f^\> e!\! d4 r8
}
\addlyrics { Es brennt mir un- ter bei- den Soh- len, tret’ ich auch schon auf Eis und Schnee }
>>
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} </score>
Irrlicht
9. Modèle:Langue (Feu follet)
– En si mineur / Modèle:Lang à Modèle:Mesure
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}
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\relative c { \key b \minor \time 3/8 \set Score.currentBarNumber = #5 \override TupletBracket #'bracket-visibility = ##f \autoBeamOff
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% no 9 Irrkicht b16. b32 fis8. fis16 | e16. g32 b,8. b16 | fis'16. fis32 fis 16. fis32 {\times 2/3 { fis16[( gis)] ais }} | b4 r8
}
\addlyrics { In die tief- sten Fel- sen- grün- de lock- te mich ein Irr-_ licht hin }
>>
\layout { \context { \remove "Metronome_mark_engraver" } } \midi {}
} </score>
Sur ce lied se dévoile le but du voyage : le tombeau.
Rast
10. Modèle:Langue (Halte)
– En ut mineur (original en ré mineur) / Modèle:Lang à Modèle:Mesure
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\version "2.16.2" tagline = ##f
}
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<<
\relative c { \key c \minor \time 2/4 \set Score.currentBarNumber = #6 \override TupletBracket #'bracket-visibility = ##f \autoBeamOff
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% no 10 Rast \partial 4 r8 g8 | g8. aes16 g8 g | bes8. aes16 aes8 aes | b!8. b16 d8 c16([ b]) | c4 c,8 r8
}
\addlyrics { Nun merk’ ich erst wie müd’ ich bin, da ich zur Ruh’ mich le- ge }
>>
\layout { \context { \remove "Metronome_mark_engraver" } } \midi {}
} </score>
Égaré, le poète perd la raison. Modèle:Citation
Frühlingstraum
11. Modèle:Langue (Rêve de printemps)
– En la majeur / Modèle:Lang à Modèle:Mesure
<score raw="1" vorbis="0">
\header {
\version "2.16.2" tagline = ##f
}
\score {
\new Staff \with { \remove "Time_signature_engraver" }
<<
\relative c' { \key a \major \time 6/8 \set Score.currentBarNumber = #5 \override TupletBracket #'bracket-visibility = ##f \autoBeamOff
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% no 11 Frühlingstraum \partial 4. r4 e8 | e8. fis16 e8 cis'4 cis8 | \grace b8( a4) a8 r4 a8 | b8. cis16 b8 e8. fis16 e8 | cis4 r8
}
\addlyrics { Ich träum- te von bun- ten Blu- men, so wie sie wohl blü- hen im Mai }
>>
\layout { \context { \remove "Metronome_mark_engraver" } } \midi {}
} </score>
La fin abandonne le majeur pour conclure en mineur, bien que chaque section alterne, selon l'évocation du rêve (majeur) ou de la réalité (mineur).
Einsamkeit
12. Modèle:Langue (Solitude)
– En si mineur (original en ré mineur) / Modèle:Lang à Modèle:Mesure
<score raw="1" vorbis="0">
\header {
\version "2.16.2" tagline = ##f
}
\score {
\new Staff \with { \remove "Time_signature_engraver" }
<<
\relative c' { \key b \minor \time 2/4 \set Score.currentBarNumber = #6 \override TupletBracket #'bracket-visibility = ##f \autoBeamOff
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% no 12 Einsamkeit
\partial 4 r8 fis8 | fis8. g16 fis[( g)] fis[( b)] | cis4 b8 b | b16[( fis)] fis8 fis16[( g)] e[( cis)] | fis4
}
\addlyrics { Wie ei- ne trü- be_ Wol- ke durch hei- tre Lüf- te_ geht }
>>
\layout { \context { \remove "Metronome_mark_engraver" } } \midi {}
} </score>
La tonalité originale correspond à la clôture du premier cycle, refermé sur un ré mineur, comme il avait commencé ainsi que la mesure de marche.
Second cahier
Die Post
13. Modèle:Langue (La Poste)
– En mi bémol majeur / Modèle:Lang à Modèle:Mesure
<score raw="1" vorbis="0">
\header {
tagline = ##f
}
\score {
\new Staff \with { %\remove "Time_signature_engraver" }
<<
\relative c { \key ees \major \time 6/8 \set Score.currentBarNumber = #9 \override TupletBracket #'bracket-visibility = ##f \autoBeamOff
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% no 13 Die Post \partial 4. r8 bes8 bes | bes4 bes8 g4 g8 | bes4 bes8 g4 r8 | r4 r8 r4 g8 | aes4 ees8 ees aes c | ees4 c8 aes4 aes8 | f'2.~ | f4 r8
}
\addlyrics { Von der Stra- ße her ein Post- horn klingt. Was hat es, daß es so hoch auf- springt, mein Herz? }
>>
\layout { indent = #0 #(layout-set-staff-size 17) \context { \remove "Metronome_mark_engraver" \override SpacingSpanner.common-shortest-duration = #(ly:make-moment 1/2) } } \midi {}
} </score>
Der greise Kopf
14. Modèle:Langue (La Tête blanchie)
– En ut mineur / Modèle:Lang à Modèle:Mesure
<score raw="1" vorbis="0">
\header {
\version "2.16.2" tagline = ##f
}
\score {
\new Staff \with { \remove "Time_signature_engraver" }
<<
\relative c' { \key c \minor \time 3/4 \set Score.currentBarNumber = #6 \override TupletBracket #'bracket-visibility = ##f \autoBeamOff
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% no 14 Der greise Kopf
\partial 4 r8 c8 | c8. ees16 g4. a8 | g8. b!16 d4. b8 | f'4~ {\times 2/3 { f8[( d)] b! }} {\times 2/3 { as8-\prall^\markup { \flat }[( g)] f }} | ees8.^\prall[( d16)] c4 r4
}
\addlyrics { Der Reif hatt’ ei- nen wei- ßen Schein mir ü- bers Haar ge- streu- et }
>>
\layout { \context { \remove "Metronome_mark_engraver" } } \midi {}
} </score>
Die Krähe
15. Modèle:Langue (La Corneille)
– En ut mineur / Modèle:Lang à Modèle:Mesure
<score raw="1" vorbis="0">
\header {
tagline = ##f
}
ante = { c'8 b! c g | bes! aes g4 | f8 aes g }
\score {
\new Staff \with {
}
<<
\relative c' { \key c \minor \time 2/4 \set Score.currentBarNumber = #6 \override TupletBracket #'bracket-visibility = ##f \autoBeamOff
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% no 15 Die Krähe \ante f8 | ees[( d)] c r8 | \ante c8 | bes4 ees,8 r8 |
}
\addlyrics { Ei- ne Krä- he war mit mir aus der Stadt ge- zo- gen }
>>
\layout { indent = #0 #(layout-set-staff-size 17) \context { \remove "Metronome_mark_engraver" \override SpacingSpanner.common-shortest-duration = #(ly:make-moment 1/2) } } \midi {}
} </score>
Letzte Hoffnung
16. Modèle:Langue (Dernier Espoir)
– En mi bémol majeur / Modèle:Lang à Modèle:Mesure
<score raw="1" vorbis="0">
\header {
tagline = ##f
}
\score {
\new Staff \with { \remove "Time_signature_engraver" }
<<
\relative c { \key ees \major \time 3/4 \set Score.currentBarNumber = #6 \override TupletBracket #'bracket-visibility = ##f \autoBeamOff
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% no 16 Letzte Hiffnung ces8 aes ces4. aes8 | f a! bes4. aes8 | g f ees f g8. f16 | ees4 r4
}
\addlyrics { Hie und da ist an den Bäu- men man- ches bun- te Blatt zu seh’n }
>>
\layout { \context { \remove "Metronome_mark_engraver" } } \midi {}
} </score>
Écarts de voix jusqu'à la treizième<ref name="MaSch93"/>.
Im Dorfe
17. Modèle:Langue (Au village)
– En ré majeur / Modèle:Lang à Modèle:Mesure
<score raw="1" vorbis="0">
\header {
tagline = ##f
}
\score {
\new Staff \with {
}
<<
\relative c { \key d \major \time 12/8 \set Score.currentBarNumber = #6 \override TupletBracket #'bracket-visibility = ##f \autoBeamOff
\partial 2.. % r4 r8 r4
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% no 17 Im Dorfe a8 a4. a4 a8 | fis4. fis4 fis8 a4. a4 a8 | fis4. fis4 fis8 d'4. d4 d8 | e,4. e4 e8 d'4.~ d4 d8 | e,4. e r2. |
}
\addlyrics { Es bel- len die Hun- de, es ras- seln die Ket- ten; es schla- fen die Men- schen in ih- _ren Bet- ten }
>>
\layout { indent = #0 #(layout-set-staff-size 17) \context { \remove "Metronome_mark_engraver" \override SpacingSpanner.common-shortest-duration = #(ly:make-moment 1/2) } } \midi {}
} </score>
Der stürmische Morgen
18. Modèle:Langue (Le Matin d'orage)
– En ré mineur / Modèle:Lang C
<score raw="1" vorbis="0">
\header {
tagline = ##f
}
\score {
\new Staff \with { \remove "Time_signature_engraver" }
<<
\relative c' { \key d \minor \time 4/4 \set Score.currentBarNumber = #3 \override TupletBracket #'bracket-visibility = ##f \autoBeamOff
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% no 18 Der Stürmishe Morgen \partial 8 d8 | d8. e16 d([ e]) f([ g]) a4 d,8 a' | a8. d16 cis8 d e4.
}
\addlyrics { Wie hat der Sturm_ zer-_ ris- sen des Him- mels grau- es Kleid! }
>>
\layout { \context { \remove "Metronome_mark_engraver" } } \midi {}
} </score>
Täuschung
19. Modèle:Langue (Illusion)
– En la majeur / Modèle:Lang à Modèle:Mesure
<score raw="1" vorbis="0">
\header {
tagline = ##f
}
\score {
\new Staff \with {
}
<<
\relative c { \key a \major \time 6/8 \set Score.currentBarNumber = #6 \override TupletBracket #'bracket-visibility = ##f \autoBeamOff
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% no 19 Täuschung \partial 8 cis8 | cis4.~ cis4 a8 | e4 e8 \grace fis16( e8[)( dis]) e | fis4.( e4) r8 | r4 r8 r4 eis8 | fis4.~ fis4 gis8 | \grace {a16([ b]} a8)([ gis]) a cis4 b8 | a4 r8
}
\addlyrics { Ein Licht_ tanzt freund- lich vor_ mir her,_ ich folg_ ihm nach_ die Kreuz und Quer }
>>
\layout { indent = #2 indent = #0 #(layout-set-staff-size 17) \context { \remove "Metronome_mark_engraver" \override SpacingSpanner.common-shortest-duration = #(ly:make-moment 1/2) } } \midi {}
} </score>
Der Wegweiser
20. Modèle:Langue (Le Poteau indicateur)
– En sol mineur / Modèle:Lang à Modèle:Mesure
<score raw="1" vorbis="0">
\header {
tagline = ##f
}
\score {
\new Staff \with {
}
<<
\relative c { \key g \minor \time 2/4 \set Score.currentBarNumber = #6 \override TupletBracket #'bracket-visibility = ##f \autoBeamOff
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% no 20 Der Wegweiser \partial 8 g16 a | bes8 bes bes bes | bes4 g8 a16 bes | c8 bes a g | a4
}
\addlyrics { Was ver- meid ich denn die We- ge, wo die an- dern Wand- rer gehn }
>>
\layout { #(layout-set-staff-size 18) \context { \remove "Metronome_mark_engraver" \override SpacingSpanner.common-shortest-duration = #(ly:make-moment 1/2) } } \midi {}
} </score>
Das Wirtshaus
21. Modèle:Langue (L'Auberge)
– En fa majeur / Modèle:Lang C
<score raw="1" vorbis="0">
\header {
tagline = ##f
}
\score {
\new Staff \with { \remove "Time_signature_engraver" }
<<
\relative c { \key f \major \time 4/4 \set Score.currentBarNumber = #5 \override TupletBracket #'bracket-visibility = ##f \autoBeamOff
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% no 21 Das Wirtshaus \partial 8 g8 | a8. a16 bes8 a a4 g8 g | g8. g16 a8 fis8 g4 r8
}
\addlyrics { Auf ei- nen To- ten- ak- ker hat mich mein Weg ge- bracht. }
>>
\layout { \context { \remove "Metronome_mark_engraver" } } \midi {}
} </score>
Mut
22. Modèle:Langue (Courage)
– En sol mineur (original en la mineur) / Modèle:Lang à Modèle:Mesure
<score raw="1" vorbis="0">
\header {
tagline = ##f
}
\score {
\new Staff \with { \remove "Time_signature_engraver" }
<<
\relative c' { \key g \minor \time 2/4 \set Score.currentBarNumber = #5 \override TupletBracket #'bracket-visibility = ##f \autoBeamOff
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% no 22 Mut d8 g16[( a)] bes4~ | bes8 a g a | d,4 r4 | a'8. b!16 a16[( g)] fis[( e!)] | fis4 d |
}
\addlyrics { Fliegt der_ Schnee_ mir ins Ge- sicht, schüttl’ ich ihn her- un- ter. }
>>
\layout { \context { \remove "Metronome_mark_engraver" } } \midi {}
} </score>
Schubert a procédé à l'unique modification de l'ordre des poèmes de Müller en inversant l'ordre d'apparition de ce poème avec le suivant : Modèle:Citation
Die Nebensonnen
23. Modèle:Langue (Les reflets du soleil dans les nuages – Parhélie) – En la majeur / Modèle:Lang à Modèle:Mesure <score raw="1" vorbis="0"> \header {
tagline = ##f
}
\score {
\new Staff \with { \remove "Time_signature_engraver" }
<<
\relative c { \key a \major \time 3/4 \set Score.currentBarNumber = #9 \override TupletBracket #'bracket-visibility = ##f \autoBeamOff
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% no 23 Die Nebensonnen \partial 8 cis8 | cis8. b16 b4 b8 cis | d8. cis16 cis4. cis8 | cis8. b16 a4~ {\times 2/3 { a8[( b)] cis }} | cis8. b16 a4 r4
}
\addlyrics { Drei Son- nen sah ich am Him- mel steh’n, hab’ lang und fest-__ sie an- ge- seh’n. }
>>
\layout { \context { \remove "Metronome_mark_engraver" } } \midi {}
} </score>
Dans cette double page de musique à l'accent mystérieux, abondent les symboles autour du chiffre trois. Outre le texte, la musique accumule les pistes : trois dièses (la majeur), mesure à 3/4, découpe A-A'-B-A, mélodie reprise trois fois, cadence parfaite conclusive reprise trois fois. Il s'agit d'un style choral et une étape métaphysique<ref>Modèle:Harvsp</ref> qui se conclut sur Modèle:Citation.
Modèle:Centrer | cis8. b16 a4 s8 | }
text = \lyricmode {
Drei Son- nen sah ich am Him- mel steh’n, hab’ lang und fest-__ sie an- ge- seh’n.
}
%%%%%% PIANO %%%%% upper = \relative c' {
\clef bass \key a \major \time 3/4
e,8\p | \intromd | | << { cis8.( b16 a4.*2/3) s4*1/3\turn b16[( cis)] } \\ { < gis e >4\> e4.\! < a e >8\pp } >> << { cis8.\> ( b16 a4.)\! } \\ { < gis e >4 e4. < cis' a e >8\pp } >> | \relative c \intromd | | << { cis8.( b16 a4.) } \\ { < gis! e >4 e4. < cis' a e >8\mf } >> << { cis8.( b16 a4.) } \\ { < gis! e >4 e4. } >>
}
lower = \relative c {
\clef bass \key a \major \time 3/4
\partial 8 r8 | \intromg | | < d e, >4( < cis) a >4.) a8 | < d e, >4^\>( < cis a >4.) a8 | \intromg | | < d e, >4^\>( < cis a >4.) a8 | < d e, >4( < cis a >4.) |
}
\score {
<< \new Voice = "mel" { \autoBeamOff \melody } \new Lyrics \lyricsto mel \text \new PianoStaff << \set PianoStaff.instrumentName = #"Piano" \new Staff = "upper" \upper \new Staff = "lower" \lower >> >> \layout { \context { \Staff \RemoveEmptyStaves } \context { \Score \remove "Metronome_mark_engraver" } } \midi { }
} </score> }}
Der Leiermann
24. Modèle:Langue (Le joueur de vielle)
– En la mineur (original en si mineur) / Modèle:Lang à Modèle:Mesure
<score raw="1" vorbis="0">
\header {
tagline = ##f
}
\score {
\new Staff \with { \remove "Time_signature_engraver" }
<<
\relative c { \key a \minor \time 3/4 \set Score.currentBarNumber = #9 \override TupletBracket #'bracket-visibility = ##f \autoBeamOff
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% no 24 Der Leiermann a8 e a b c a | e a gis b e,4 |
}
\addlyrics { Drü- ben hin- term Dor- fe steht ein Lei- er- mann. }
>>
\layout { \context { \remove "Metronome_mark_engraver" } } \midi {}
} </score>
Vers six : texte original de Müller : "Schwankt". Vers onze : texte original de Müller : "brummen"<ref>Traduction de Modèle:Langue sur operacritiques.free.fr</ref>.
Tonalement, l'original en si mineur, est à rapprocher du Modèle:N°, Modèle:Langue, ces deux lieder apparaissant comme détachés de ceux qui les entourent, comme des îlots. Selon Hans Jörg Mammel, ce choix empêche le cycle de se clore sur une impression de paix<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
Le Modèle:Citation La détresse est totale ; comme le dépouillement harmonique et mélodique, réduit à une pédale en bourdon en quinte et une unique phrase mélodique qui renforce la monotonie et la désolation. Comme si la musique elle-même avait fui, tel le cœur mort du voyageur.
Juste après Modèle:Langue, mesure 49 et suivantes, le piano reprend le motif (quatre fois) :
Arrangements
- Le compositeur allemand Hans Zender a donné sa version du Winterreise, intitulée Schuberts Winterreise – eine komponierte Interpretation (1993) pour ténor et petit ensemble instrumental<ref>Modèle:Article.</ref>.
- Le Japonais Yukikazu Suzuki a lui aussi orchestré l'œuvre à destination d'Hermann Prey pour la création qui a eu lieu en 1997 à Bad Urach<ref>Enregistrement du 4 octobre 1997, est publié par la SWR et en DVD par House of Opera Modèle:OCLC.</ref>.
Adaptations
- Récital-concert<ref>Winterreise, Le Voyage d’Hiver – Franz Schubert.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.
- Théâtre<ref>Voyage d'hiver.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Postérité
- Amélie Nothomb a intitulé Le Voyage d'hiver un roman de 2009 où le protagoniste pense à ce cycle de lieder pour ne pas éprouver la peur, au moment où il s'apprête à détourner un avion pour le faire percuter la tour Eiffel dans un acte terroriste.
Filmographie
- Just visiting this Planet – Die Winterreise, film allemand de Peter Sempel sorti en 1991.
- Franz Schubert – Winterreise, film de David Alden avec Ian Bostridge et Julius Drake, sorti en 1997.
- Mon voyage d'hiver, film franco-belge de Vincent Dieutre sorti en 2003.
- Winterreise, enregistrement d'un concert de Thomas Quasthoff et Daniel Barenboim interprétant l'intégrale du cycle de lieder (DVD, Deutsche Grammophon, 2005).
- Winterreise, film allemand de Hans Steinbichler sorti en 2006.
Discographie sélective
Le Voyage d'hiver a été gravé quelque deux cents fois. Le champion en est le baryton Dietrich Fischer-Dieskau qui l'a enregistré (en concert ou au studio) une douzaine de fois entre 1948 et 1990. Viennent ensuite, Hermann Prey (six fois), Hans Hotter et Gérard Souzay (cinq fois), Peter Schreier (quatre) et Ernst Haefliger (trois)<ref name="Lafon59">Modèle:Harvsp.</ref>.
Bien qu'écrit à l'origine pour ténor, et non pour baryton, le Winterreise a aussi été interprété par des voix de femmes à commencer par Elena Gerhardt dès 1928 pour HMV, et Lotte Lehmann en 1940 ; de nos jours, l'œuvre l'a été par les mezzos Christa Ludwig, Brigitte Fassbaender, la contralto Nathalie Stutzmann et les sopranos Margaret Price et Christine Schäfer.
Un large aperçu discographique, commenté brièvement, est donné par François Lafon, dans un numéro du Monde de la musique<ref name="Lafont">Modèle:Article.</ref>.
- Version pour ténor et orchestre composée par Hans Zender en 1993 :
- Hans Peter Blochwitz et l'Ensemble Modern dirigé par Hans Zender (1995, RCA).
- Christoph Prégardien et le Klangforum Wien dirigé par Sylvain Cambreling (1999, Kairos).
- Version pour ténor et quintette à vents :
- Christoph Prégardien, Joseph Petric, accordéon et l'ensemble Pentaèdre : Danièle Bourget, flûte, piccolo, flûte alto ; Martin Carpentier, clarinette, clarinette basse ; Normand Forget, hautbois d'amour ; Louis-Philippe Marsolais, cor, cor baroque ; Mathieu Lussier, basson (17-Modèle:Date- 2007, Atma Classique ACD2 2546) Modèle:OCLC.
- Version adaptée en français par Keith Kouna avec orchestre de jazz arrangé par René Lussier et Vincent Gagnon :
- Keith Kouna (2013, Ambiances Ambiguës).
- 2017 Version du Lied, Der Leiermann, par un groupe belge de musique alternative "Miss Tetanos" (Label Rockerill Records. Nº Catalogue : ROREC044)<ref>Modèle:Lien web</ref>
- 2020 Deutschlandfunk présente une nouvelle production du cycle Winterreise d'Modèle:Lien & Daemgen. Dans l'émission Atelier neuer Musik, on peut entendre : "Il n'y a guère d'autre enregistrement du cycle Winterreise qui traite des textes de Müller et de la musique de Schubert d'une manière aussi radicalement différente que la lecture des compositeurs et interprètes Modèle:Lien et Marcel Daemgen. L'objectif des arrangements n'est pas le beau son brillamment poli d'une tradition musicale séculaire, mais plutôt sa stricte percée afin d'obtenir un nouvel accès non déguisé à l'actualité des textes anciens et au cœur de la musique.
Bibliographie
Schubert
Lieder
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:OuvrageModèle:Commentaire biblio
- Modèle:OuvrageModèle:Commentaire biblio
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Chapitre
- Modèle:OuvrageModèle:Commentaire biblio
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Articles
Notes discographiques
- Modèle:Note discographique
- Modèle:Note discographique
- Modèle:Note discographique
- Modèle:Note discographique
- Modèle:Note discographique
Notes et références
Articles connexes
Liens externes
- Partitions
- Partition du cycle complet
- Le manuscrit sur The Morgan Library & Museum
- Textes
- Texte en allemand des lieder sur Wikisource
- Texte complet des lieder
- Texte complet des lieder {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} et traductions {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} et autres langues
- Récitation du texte intégral, en allemand, à librivox.org (N. 20)
- Analyse et textes sur espritsnomades.com
- Autre traduction sur temporel.fr
- Analyses
- Bac L, enseignement de spécialité musique, 2013 : Winterreise/Franz Schubert (1797-1828)
- Présentation et analyse du Winterreise sur France musique.fr
- Analyse du lied Auf dem Flusse extrait du Voyage d’Hiver de Schubert
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Achim Goeres, will ich unter den Schläfern säumen?, pensées sur le Winterreise de Schubert, Berlin, 2001
- L'astrophysicien et musicien Andreas Goeres analyse texte et musique sous l'angle politique de l'époque.