Stalag Luft III
Modèle:Infobox Camp de concentration
Stalag Luft III (Modèle:Lang-de ; littéralement « Camp principal, Air, III) était un camp de prisonniers de guerre durant la Seconde Guerre mondiale où étaient incarcérés des personnels des forces aériennes alliées.
Description
Le Stalag Luft III est situé près de Żagań, en Basse-Silésie prussienneModèle:Note et relevait exclusivement de la Luftwaffe. Il est établi en Modèle:Date-, à l’est du Stalag VIII C et à Modèle:Unité au sud-est de Berlin. Le site avait été sélectionné car le sol sableux rendrait difficile les travaux d’excavation des prisonniers pour s’échapper par tunnel.
Les prisonniers étaient principalement des aviateurs britanniques et américains, mais des prisonniers d'autres nationalités y ont été recensés : Français, Belges, Canadiens, Néerlandais, Grecs, Norvégiens, Lituaniens, Slovaques, Tchèques, Polonais, ainsi que des pilotes de Nouvelle-Zélande et de la république d'Afrique du Sud. On estime qu'au début de 1944, ils étaient plus de Modèle:Unité.
Il est connu pour les deux évasions qui s’y sont déroulées :
- La première en 1943 qui est devenue la base du livre Le Cheval de bois de l’écrivain Modèle:Lien, servant de base au film éponyme.
- La seconde évasion connue comme « La Grande Évasion », eu lieu en mars 1944<ref>Modèle:Lien web</ref> ; conçue par le squadron leader de la Royal Air Force Roger Bushell et autorisée par l’officier britannique senior du Stalag Luft III, Modèle:Lien, une version hautement romancée de l’évasion est décrite dans le livre de l’ancien prisonnier Paul Brickhill, qui inspire le film de 1963.
Le camp a été libéré par les forces soviétiques en janvier 1945. Le site de l’ancien camp est maintenant un musée.
Organisation du camp
Commandement et répartition
Les forces allemandes suivent une pratique selon laquelle chaque « arme » est responsable des prisonniers adverses de l'arme correspondante. En conséquence, la Luftwaffe est normalement responsable de tous les aviateurs alliés prisonniers, y compris de la Fleet Air Arm. Dans quelques cas, des personnels non aériens furent gardés dans ce camp.
Stammlager Luft (littéralement « Camp principal, Air ») était la désignation de la Luftwaffe pour un camp de prisonniers de guerre. Quoique le camp n’ait accueilli que des officiers avant la création d’extensions, il n’a jamais reçu l’appellation d’Offizier Lager ou Oflag.
La première enceinte (enceinte est) du camp fut complété et ouverte le Modèle:Date. Les premiers prisonniers de guerre, ou Modèle:Langue comme ils s’appellent eux-mêmes (de Kriegsgefangene, « prisonnier de guerre » en allemand), à être transférés le Modèle:Date au Stalag Luft III étaient des officiers britanniques ou du Commonwealth. L’enceinte centrale fut ouverte le Modèle:Date et accueillit jusqu’à la fin de l’année des sous-officiers britanniques et du Commonwealth, remplacés ensuite par des personnels de l’USAAF. L’enceinte nord, destinée à l’accueil des aviateurs britanniques et qui fut le théâtre de la « Grande Évasion », ouvrit le Modèle:Date. Une enceinte sud pour les aviateurs américains fut ouverte en septembre 1943 et les prisonniers de l’USAAF arrivèrent en nombre significatif dans les mois suivants amenant à l’ouverture de l’enceinte ouest en juillet 1944. Chaque enceinte comprenait une quinzaine de huttes avec des dortoirs de 3 par 3,70 mètres où dormaient 15 prisonniers répartis dans 5 triple lits superposés. Finalement, le camp atteignit approximativement la taille de 24 hectares et accueillit Modèle:Unité de la RAF, Modèle:Unité et 900 autres d’autres nationalités pour un total de Modèle:Unité<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Vie dans le camp
Une substantielle bibliothèque avec du matériel d’enseignement était disponible, de nombreux prisonniers acquérant ainsi des grades universitaires en langue, ingénierie ou droit. Les examens ont été fournis par la Croix-Rouge et supervisés par un doyen (Modèle:Lien) du King’s College prisonnier du camp. Les prisonniers construisirent également un théâtre et mirent en scène le répertoire des théâtres de West End<ref name="James">Modèle:Lien web</ref>. Les prisonniers utilisaient l’amplificateur du camp pour diffuser une station d’information et de musique qu’ils baptisèrent « Station KRGY » (abréviation de Kriegsgefangener) et imprimaient deux journaux publiés quatre fois par semaine, le Circuit et le Kriegie Times<ref name="WarDept">Modèle:Lien web</ref>.
Les prisonniers mettaient en œuvre un système par lequel les nouveaux venus étaient contrôlés afin de prévenir l’infiltration de leurs rangs par des agents allemands. Tout prisonnier qui ne disposait pas de deux garants parmi les prisonniers était sévèrement interrogé et ensuite continuellement escorté par d’autres prisonniers jusqu’à ce qu’il soit considéré comme un véritable prisonnier allié. Plusieurs infiltrés furent découverts par cette méthode et aucun n’eut connaissance des tentatives d’évasionModèle:Référence nécessaire.
L’alimentation était continuellement un sujet de préoccupation pour les prisonniers. Les apports nutritionnels pour un adulte inactif sont de Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le camp alloue la ration des civils allemands « non-actifs » qui fournit Modèle:Unité par jour, l’équilibre étant atteint grâce aux colis des Croix-Rouge américaine, canadienne et Modèle:Lien ainsi que des familles<ref name="WarDept" />. Comme de coutume dans de nombreux camps, les paquets individuels et de la Croix-Rouge sont rassemblés et distribués à égalité à chaque homme. Le camp avait également un système interne de troc appelé « Foodacco »<ref>AIR40/2645 Official Camp History – Part I Para 2(e)</ref>. Les Allemands payent aux officiers capturés l’équivalent de leur paie dans une monnaie interne (lagergeld) qui est utilisée pour acheter des biens mis à disposition par l’administration allemande. Tous les trois mois, de la bière, en quantité insuffisante, est mis en vente à la cantine. Comme les sous-officiers ne reçoivent aucune paie, il est d’usage que les officiers leur fournissent un tiers de leur lagergeld, mais l’ensemble est mis en commun au Luft III. Comme la politique du gouvernement britannique était de déduire la paie du camp de la paie militaire, la mise en commun évite la pratique dans les autres camps où les officiers américains contribuent à la cantine britannique<ref name="WarDept" />.
Le Stalag Luft III disposait du meilleur programme récréatif de l’ensemble des camps de prisonniers de guerre en Allemagne. Chaque enceinte disposait de terrains de volleyball et d’athlétisme. Les prisonniers participent également à des matchs de basket-ball, softball, boxe, touch football, volley-ball, tennis de table et escrime avec des ligues pour la plupart d’entre-eux. Un bassin de Modèle:Tunité destiné à la lutte anti-incendie était occasionnellement utilisé pour la natation<ref name="WarDept" />.
Comme décrit par Modèle:Lien, de nombreuses aménités ont été rendues possibles grâce à l’action du juriste suédois Henry Söderberg, représentant de la Young Men's Christian Association, que ce soit en matière de sport, de religion, de lecture, de musique.
Surveillance
Le camp a été conçu pour rendre l’évasion extrêmement compliquée. Le creusement d’un tunnel, en particulier, fut rendu difficile par plusieurs facteurs :
- Les baraques abritant les prisonniers étaient installées à environ Modèle:Unité au-dessus du sol pour faciliter la détection par les gardes de travaux d’excavation.
- Le camp a été construit dans une région au sous-sol sableux dont le jaune brillant rend facilement détectable l’extraction de la terre sombre et grise se situant en dessous de ce niveau, notamment s’il y en a sur les vêtements. Également, le sable ne permet de s’assurer que très difficilement de l’intégrité structurelle des tunnels.
- Des microphones sismographes ont été installés autour du camp afin de détecter le creusement de tunnels.
Les gardes allemands étaient qualifiés par les prisonniers de goons (« idiot » et, inconscient de la connotation du terme, acceptèrent le surnom après qu’on leur ait dit qu’il correspondait à « German officer or Non-Com » (« officier ou sous-officier allemand »)<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Les gardes étaient suivis partout par les prisonniers qui utilisaient un système élaboré de signaux pour avertir les autres de leur localisation. Les mouvements des gardes étaient minutieusement enregistrés dans un journal conservé par une ronde d’officiers. Incapables de stopper ce système que les prisonniers appelaient le « Duty Pilot », les Allemands le tolérèrent et, à une occasion, le registre fut utilisé par le commandant von Lindeiner pour appuyer les charges contre deux gardes qui avaient quitté leur poste durant plusieurs heures<ref>Modèle:OuvrageModèle:Page needed</ref>.
Les 800 gardes du camp, aviateurs de la Luftwaffe, étaient soit trop vieux pour le combat ou en convalescence. Ils accordèrent ainsi un bien meilleur traitement aux prisonniers que celui reçu dans les autres camps de prisonniers situés en Allemagne<ref name=WarDept/>. Le major Gustav Simoleit, commandant adjoint, professeur d’histoire, géographie et d’ethnologie avant la guerre, parlait plusieurs langues incluant l’anglais, le russe, le polonais et le tchèque. Transféré à Żagań au début de 1943, il prouva sa sympathie pour les aviateurs alliés. Ignorant l’interdiction d’étendre la courtoisie militaire aux prisonniers de guerre, il fournit les honneurs militaires complets lors de funérailles de prisonniers du Luft III dont un aviateur juif<ref name=Davis>Modèle:Lien web</ref>.
Les évasions
Première évasion (1943)
La première évasion a lieu en octobre 1943 dans l’enceinte est. Les kriegies construisirent un saut de cheval à partir de contreplaqué fourni par les colis de la Croix-Rouge. Évoquant un moderne cheval de Troie, le cheval a été conçu pour cacher homme, outils et conteneurs de boue. Chaque jour le cheval était placé au même endroit, à proximité de la clôture, et tandis que des exercices de gymnastique ont lieu, un tunnel est creusé. À la fin de chaque journée de travail, un panneau était placé sur l’entrée du tunnel et couvert avec de la terre de la surface. Le bruit des exercices de gymnastique couvrait celui des travaux d’excavation. Pendant trois mois, trois prisonniers, le lieutenant Modèle:Lien et les flight lieutenant Eric Williams et Modèle:Lien, creusèrent, par roulement de un ou deux sapeurs à la fois, un tunnel de 30 mètres en utilisant des bols comme pelle et des tiges métalliques pour percer jusqu’à la surface des trous d’air. Il n’y eut pas d’étaiement du tunnel à l’exception de l’entrée. L’évasion de Codner, Williams et Philpot eut lieu dans la nuit du Modèle:Date<ref>AIR40/2645 Part I – Official Camp History – SLIII(E)</ref>.
Williams et Codner purent atteindre le port de Stettin, où ils embarquèrent sur un cargo danois et retournèrent finalement en Grande-Bretagne. Philpot, déguisé en fabricant de margarine norvégien, prit un train pour Dantzig, où il embarqua dans un navire suédois en partance pour Stockholm d’où il fut rapatrié vers le Royaume-Uni. Williams publia le récit de son évasion dans Goon in the Block, plus tard retitré The Wooden Horse, et qui donna lieu au film éponyme tandis que Philpot publia Stolen Journey.
« La Grande Évasion » (1944)
Cette évasion de masse fut organisée par le Comité « X », créé au printemps 1943 et dirigée par le commandant Roger Bushell. Par un tunnel de Modèle:Unité de longueur, creusé à Modèle:Unité de profondeur, 76 pilotes réussirent à sortir du camp. Les Allemands traquèrent les évadés sur tout le territoire et tous furent repris sauf trois pilotes, qui échappèrent aux nazis : deux Norvégiens et un Néerlandais. Sur ordre d'Hitler, 50 des prisonniers repris furent fusillés.Modèle:Note
L'évasion en 1944 du Stalag Luft III a été immortalisée dans le film La Grande Évasion (1963) de John Sturges.
Inspiration
Dans le même registre, une série américaine comique, Papa Schultz (titre original : Hogan's heroes), se déroule également dans un camp de prisonniers géré par la Luftwaffe. Le camp entier est en réalité, sans que son commandant ou ses hommes ne s'en rendent compte, une base de résistance grouillant de tunnels d'où les hommes du colonel Hogan de l'USAAF remplissent les missions de sabotage des installations allemandes.
Notes et références
Notes
Références
Modèle:Traduction/Référence Modèle:Références
Voir aussi
Bibliographie
- Modèle:Ouvrage
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- Modèle:Ouvrage Available in a later ed. Modèle:OCLC
- Modèle:Ouvrage The prisoners formally structured their work as a project. This book analyses their efforts using modern project management methods.
- Modèle:Ouvrage Available in a later ed. Modèle:OCLC
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Articles connexes
- [[Liste des camps de prisonniers de guerre du IIIe Reich|Liste des camps de prisonniers de guerre du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:| }} }} Reich]]
- Camp de prisonniers de guerre
- La Grande Évasion (histoire militaire)
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