Armand Leroy de Saint-Arnaud
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité militaire Armand Jacques Achille Leroy de Saint-Arnaud, né à Paris le Modèle:Date et mort en mer Noire le Modèle:Date, est un officier militaire français, maréchal de France.
Biographie
Fils de Jean Dominique Leroy (1758-1803), avocat, membre du Tribunat, puis préfet de l'Aude et de Louise Catherine Papillon de Latapy (1780-1852), Armand Jacques est le frère aîné d'Adolphe Le Roy de Saint-Arnaud (1801-1873), conseiller d'État et sénateur et le frère utérin d'Adolphe de Forcade Laroquette (1820-1874), qui deviendra ministre.
En 1814, le jeune Armand Leroy, collégien du lycée Napoléon, travaille aux fortifications de Paris et, après la déchéance de [[Napoléon Ier|Napoléon {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]], s'engage dans la Garde nationale à cheval de Paris. Il acquiert alors son surnom d'Achille et adopte le patronyme de Saint-Arnaud. Il parvient à entrer dans les gardes du corps du Roi, compagnie Grammont, mais en est renvoyé pour vol. Entré dans un régiment d’infanterie, il doit démissionner après avoir provoqué son commandant en duel.
Oisif, désœuvré, il s'embarque en mai 1822 à Marseille sur le Duchesse-d'Angoulême en compagnie d'un groupe d'autres volontaires philhellènes qui partent en Grèce pour secouer le joug turc<ref>Maurice Quatrelles L'Épine, Le maréchal de Saint-Arnaud, 1928, p. 28</ref>,<ref name="LdM1516">Adolphe Leroy de Saint-Arnaud, préface des Lettres du Maréchal de Saint-Arnaud pp. Modèle:Xv-xvi ; lettres pp. 561-568</ref>. Débarqué le 25 mai à Navarin, il ne participe qu'à quelques escarmouches près de Modon ; déçu par son aventure, il quitte la Grèce au bout de quelques jours (il écrit de Salonique le 12 juin) sur le navire qui l'avait amené, et s'embarque de Salonique pour la France le 5 août grâce au soutien du consul de France<ref>Quatrelles L'Épine, 1928, p. 34</ref>, après avoir visité plusieurs villes du Levant<ref name="LdM1516"/>. Il mène ensuite une existence irrégulière et misérable avant de demander sa réintégration dans l'armée en 1827.
Il est nommé alors au [[49e régiment d'infanterie|Modèle:49e d'infanterie]] à Vannes. Désigné pour partir à La Martinique, il démissionne et la vie d'aventures recommence. Il donne des cours de langues, enseigne l'escrime, la musique et joue la comédie sous le nom de Florival.
Il doit attendre 1831 pour enfin lancer sa carrière. Sa rencontre avec Bugeaud transforme Saint-Arnaud. Lieutenant le Modèle:Date-, il devient officier d'ordonnance du général Bugeaud et prend part à la répression des troubles en Vendée, il est ensuite chargé d'escorter la duchesse de Berry de Blaye à Palerme.
Sa carrière militaire commence véritablement lors de la conquête de l'Algérie, comme capitaine de Légion étrangère. En 1837, nouvellement promu capitaine, il se distingue au siège de Constantine et reçoit la croix de la Légion d'honneur. En 1840, l'année où il est autorisé par ordonnance royale à s'appeler Leroy de Saint-Arnaud, le général Schramm indique : « officier ardent et brave militaire ; s'est distingué plusieurs fois, digne d'avancement ». En 1841, nommé chef de bataillon, il commande le [[1er régiment de zouaves|Modèle:1er de Zouaves]] et en 1842 lieutenant-colonel du [[53e régiment d'infanterie|Modèle:53e d'infanterie légère]]. Il est promu général de division après l’expédition de Petite Kabylie en 1851.
Il s’« illustre » dans les campagnes d’Algérie avec les généraux « africains » Cavaignac et Pélissier, dirigés par le général et gouverneur, futur maréchal de France, Thomas Bugeaud. Saint-Arnaud décrit son quotidien : « On ravage, on brûle, on pille, on détruit les moissons et les arbres. » Les mots de Saint-Arnaud dans ses lettres sont directs. Il se plaint même parfois du manque de combats. Il trouve que « l'Afrique perd de sa poésie » quand il pratique le massacre en grand par « l'enfumade », méthode consistant à asphyxier des centaines de personnes réfugiées dans des cavernes. Il emmure huit cents personnes de la tribu Sbeha, du 8 au Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>, et écrit par la suite à son frère : Modèle:".
Nommé ministre de la Guerre en 1851 par le prince-président Louis-Napoléon Bonaparte, il lui permet de réussir son coup d'État en mitraillant la « canaille » parisienne. « Ce général avait les états de service d'un chacal », dira Victor Hugo.
Jules Ferry, autre farouche anti-bonapartiste, qualifiera de « Saint-Arnaud de café-concert » le général Boulanger.
Maréchal de France en décembre 1852, grand écuyer de l'Empereur, sénateur, il quitte, en 1854, le ministère de la Guerre pour prendre le commandement de l'expédition de Crimée. Bien que sa santé soit déjà chancelante, l'Empereur lui accorde sa confiance.
Saint-Arnaud remporte brillamment la bataille de l'Alma, le Modèle:Date-, mais miné depuis longtemps par une péricardite, il contracte également le choléra et, le 26 septembre, il remet le commandement à Canrobert. Le Modèle:Date-, il embarque à bord du Berthollet à dix heures du matin, afin de voguer vers Constantinople où il espère retrouver sa seconde épouse mais il meurt le même jour à quinze heures. Napoléon III le fit inhumer aux Invalides<ref name="SHAAPB">Modèle:Lien web.</ref>.
Les deux frères Saint-Arnaud<ref>Jacques était déjà veuf de Laure Pasquier (1800-1836) dont il avait eu Adolphe (1832-1852).</ref> avaient épousé deux sœurs, Eugénie et Louise, filles du marquis de Trazegnies d'Ittre, ancien colonel d'infanterie néerlandaise, et de Marie-Anne-Charlotte-Louise, comtesse d'Argenteau.
De son premier mariage avec Louise Pasquier (1800-1836), le maréchal de Saint-Arnaud a eu une fille, Louise-Hortense (1831-1857) qui épousa Maurice de Chastenet, marquis de Puységur, ancien officier d'ordonnance de l'empereur Napoléon III et descendant du maréchal de Puységur. D'où postérité.
En 1848, il se remarie avec Louise-Anne-Marie de Trazégnies (1816-1905)<ref name="SHAAPB"/>.
En 1847, le château Malromé (33) et son domaine sont transmis à Adolphe de Forcade Laroquette, président du Conseil d'État sous Napoléon III, Modèle:Référence nécessaire En 1883, le domaine est vendu à la comtesse Adèle de Toulouse-Lautrec ; son fils Henri de Toulouse-Lautrec, qui se plait à y séjourner fréquemment, y terminera son existence le Modèle:Date-.
Autres fonctions
- Sénateur du Second Empire ;
- Ministre de la Guerre ;
- Président du conseil général du département de la Gironde<ref>Modèle:Ouvrage</ref>
Hommages, honneurs, mentions
- Maréchal de France (Modèle:Date) ;
- Grand écuyer de France (1853-1854) ;
- La ville de St Arnaud (État de Victoria, Australie), nommée en son honneur, érigea une statue à son effigie.
- montagne en Nouvelle-Zélande.
- Une localité de l’Algérie française reçut le nom de Saint-Arnaud : c’est l’actuelle El Eulma.
- À Paris, une voie ouverte en 1855 reçut le nom de rue Saint-Arnaud avant d’être renommée rue Volney en 1879.
Distinctions
- Grand-croix de la Légion d'honneur (23 décembre 1853);
- Médaille militaire (13 juin 1852);
- Grand écuyer de France ;
- Grand-croix de l’ordre des Saints-Maurice-et-Lazare ;
- Grand-croix de l'ordre de Saint-Georges de la Réunion (Deux-Siciles) ;
- Grand-croix de l'ordre de Pie IX ;
- Grand-croix de l’ordre de Saint-Grégoire-le-Grand ;
- Commandeur de l'ordre de Léopold de Belgique ;
- Ordre du Médjidié de Modèle:1re de Turquie ;
- Ordre du Nichan Iftikhar de Modèle:1re de Tunis.
Armoiries
Figure | Blasonnement |
Fichier:Blason fam fr Leroy de Saint-Arnaud 1.svg | Selon Johannes Baptist Rietstap :
D'argent, au chevron de gueules, acc. en chef de deux étoiles d'azur et en pointe d'une merlette de sable.<ref name="RIETSTAP">Modèle:Ouvrage, et ses Compléments sur www.euraldic.com</ref> |
Fichier:Blason fam fr Leroy de Saint-Arnaud 2.svg | On trouve aussi :
D'argent au chevron de gueules, accompagné de deux étoiles d'azur en chef et d'un cygne de sable sur une mer de sinople en pointe.<ref>Modèle:Lien web</ref> |
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- Modèle:Ouvrage ;
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- Quatrelles L'Epine, Le maréchal de Saint-Arnaud d'après sa correspondance et des documents inédits (en deux volumes : 1798-1850 et 1850-1854), Paris, libr. Plon, 1928 & 1929.
- Jean Meyer, Jean Tarrade, Anne Rey-Goldzeiguer, Jacques Thobie, Histoire de la France coloniale, des origines à 1914 (III - "Le temps de la colonisation mercantiliste : 1837-1847), pp. 361-362, Armand Collin, collection U - histoire
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