Godefroid Kurth
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Godefroid Kurth né à Arlon (province de Luxembourg) le Modèle:Date de naissance et mort à Asse (province de Brabant) le Modèle:Date de décès, est un historien belge.
Biographie
Origines et formation
Godefroid Kurth naît en 1847 à Arlon<ref name="clovis">Modèle:Ouvrage</ref>. Son père, Jean-Guillaume-Joseph, était un ancien militaire originaire de Cologne (Rhénanie) devenu commissaire de police à Arlon, chef-lieu de la province belge de Luxembourg, et mort en 1850. Sa mère, née Jeanne Erpelding, était arlonaise et parlait le dialecte de la région : l'Areler qui était également la langue maternelle de Godefroid Kurth.
Ce n'est qu'à l'âge de huit ans, à l'école primaire, qu'il commença à apprendre le français. Doué, il entra à l'Athénée royal d'Arlon (école secondaire) à onze ans et y fit un parcours Modèle:Refnec. À la fin de ses études secondaires, il rafla trois premiers prix au Concours général organisé entre les athénées du royaume de Belgique (composition française, histoire et latin), et, au vu des points obtenus, il se classait comme le meilleur élève des athénées de toute la Belgique. En 1865, l'École normale de Liège accueillit cet élève. Après y avoir terminé ses études en 1869, il fut chargé du cours d’Histoire à l’athénée royal de Liège<ref name="clovis" />. Godefroid Kurth était également passionné par la poésie durant sa jeunesse. Sous le pseudonyme de Victor Chrétien<ref>Son pseudonyme est précisé dans l'aperçu des publications de ses poèmes.</ref>, il publia des poèmes catholiques quelque peu marqués par le romantisme.
Carrière d'historien
En 1873, après sa thèse sur Caton l'Ancien et une autre sur la politique des ducs de Bourgogne, il fut nommé professeur d'histoire médiévale à l'Université de Liège et Docteur spécial en sciences historiques. Il introduisit à l'Université de Liège des innovations inspirées de la pratique historique allemande, notamment pour les cours d'histoire qu'il trouvait alors trop théoriques. Ses nouvelles méthodes marquèrent une révolution dans le milieu universitaire belge. Fervent catholique, ses opinions lui valurent parfois des difficultés dans le milieu universitaire. Toutefois, son livre Les Origines de la civilisation moderne (1886) lui apporta la célébrité en son temps. En enseignant l'Histoire des Francs de Grégoire de Tours aux étudiants, il devint en effet le spécialiste des Mérovingiens<ref name="clovis" />. Cet ouvrage, sa biographie de Clovis et ses études sur l'histoire de la Ville de Liège lui ont valu de passer à la postérité. Il a également été le premier en Belgique à s'être consacré aux œuvres de Dante Alighieri. Ces travaux ont marqué le début d'une tradition d'études dantesques à l'Université de Liège. Kurth accéda à l'éméritat en 1906. Le journaliste Fernand Neuray lui a consacré une biographie<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
L'année où Kurth accéda à l'éméritat coïncide avec l'année durant laquelle il est devenu le directeur de l'Institut historique belge de Rome. Cette nouvelle nomination lui a donné l'occasion de vivre une partie de l'année auprès du Vatican durant les dernières années de sa vie. Malgré ses nombreux voyages, il était un grand nostalgique de sa province natale qu'il assimilait souvent dans ses écrits à une sorte de refuge, ainsi qu'on peut le constater dans sa correspondance privée et professionnelle. Cette nostalgie marquante conduira Godefroid Kurth et sa femme Eva Lavaux, unis depuis 1874, à faire bâtir une maison dans le village de Frassem.
Godefroid Kurth était un homme de foi convaincu. Défenseur du catholicisme, il était persuadé que l'absence de l'Eglise provoquait un effondrement social. Ses diverses interventions lui valurent d'être un homme de confiance du cardinal Mercier avec qui il tissa de solides liens d'amitié. En plus d'être catholique, Kurth était un ultramontain déterminé. Il prônait la primauté des pouvoirs du pape sur le pouvoir politique.
Germanophile jusqu'en 1914, du fait de ses origines paternelles, il fut très actif dans diverses associations visant à défendre l'usage de la langue allemande en Belgique. L'ultimatum allemand à la Belgique fut cependant un véritable choc pour lui. Godefroid Kurth fut révulsé par les conséquences de l'invasion allemande et des combats en Belgique avec leur cortège d'atrocités infligées à la population civile. Il enquêta, et le résultat de ses investigations parut après sa mort sous le titre « Le Guet-Apens prussien en Belgique »<ref>Ce titre s'explique, car, selon Kurth, le génie intellectuel allemand a été influencé négativement par l'esprit belliqueux prussien.</ref> (Paris-Bruxelles 1919). Inachevée de par le décès de son auteur, cette recension des faits s'appuyait sur des témoignages, notamment sur les massacres d'Aarschot. Le cardinal Mercier écrira, dans la préface, que Godefroid Kurth, dont les origines familiales étaient en partie allemandes, fut « accablé par l'invasion, son iniquité, ses atrocités, ses perfidies »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Décès
Godefroid Kurth est mort à Asse le Modèle:Date de décès des suites d'une pneumonie. À sa demande, il a été enterré dans le cimetière de Frassem cinq années après son décès.
Oeuvre
Godefroid Kurth a laissé une œuvre écrite considérable : 504 titres<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, dont plusieurs livres et de très nombreux articles de revues<ref name="clovis" />.
Ouvrages
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- Sitting Bull, Bruxelles, Revue générale, 1878-1879.
- Analectes pour servir à l’histoire d’Arlon, Arlon, Institut archéologique du Luxembourg, 1880.
- Les origines de la ville de Liège, Liège, L. Grandmont-Danders, 1883.
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- Histoire des croix miraculeuses d’Assche, Assche, Imprimerie Frans Van Achter, 1912.
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- Le Guet-apens prussien en Belgique, Paris, H. Champion, 1919.
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Articles
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- « Majerou », Annales de l’Institut archéologique d’Arlon, t. 17, 1885, p. 265-295.
- « Une nouvelle histoire des papes », Revue des Questions historiques, t. 12, 1887, p. 197-203.
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Poèmes
- « Paul et Virginie », Bulletin de l’Académie royale de Belgique, 1863, n° 9 et 10, Modèle:2e, t. XVI, p. 278-280.
- « Attitudes d’arbres. Esquisses d’après nature », Revue trimestrielle, Modèle:2e, t. IV, 1864, p. 5-31.
- « Poésies », dans, Revue trimestrielle, Modèle:2e, t. XVII, 1868, p. 282-289.
- « La poésie flamande. Julius Vuylsteke », dans, Revue de Belgique, Modèle:2e, t. IV, 1870, p. 5-18.
- « Roma. Poésies catholiques » (sous le pseudonyme de Victor Chrétien), Paris-Bruxelles, Victor Palmé – G. Lebrocquy, 1877.
- « Pie IX » (sous le pseudonyme de Victor Chrétien), dans, Revue générale, t. XXVII, 1878, p. 372-377.
- « La jeunesse d’un poète » (sous le pseudonyme de Victor Chrétien), Revue générale, t. XXIX, 1879, p. 711-719 ; 866-878 ; t. XXX, pp. 51-65.
Postérité
A Arlon, sa ville natale, l’ancienne rue de Mersch, où la famille Kurth habita à la suite du décès prématuré de son père, porte actuellement le nom de Godefroid Kurth. Un buste a par ailleurs été dressé dans le parc du Musée archéologique d'Arlon à l’occasion du centenaire de cet historien accompli.
Une rue porte également son nom dans la ville d’Asse, où il est décédé.
Un auditorium (amphithéâtre) de l’Université de Liège porte son nom. Il y a également un « Quai Godefroid Kurth » le long de la Meuse à Liège.
Exposition
Du Modèle:Date- au Modèle:Date-, le Musée Gaspar d'Arlon lui a consacré une exposition, documentée grâce aux fonds Kurth de l'Institut archéologique du Luxembourg et des Archives du monde catholique (ARCA - Louvain-la-Neuve).
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
Dictionnaire
Monographie
Article
- Modèle:Article
- Modèle:Chapitre.
- Modèle:Chapitre. À paraître prochainement.