Supervolcan

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}
Révision datée du 19 octobre 2023 à 20:33 par >Bertrand Labévue (Annulation de la modification de 2A01:CB14:49A:BB00:4887:714F:A57C:9D5A (d)On va garder la même orthographe que pour le titre de la page)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)

Modèle:À sourcer

Fichier:Supervolcano World Map.png
Carte des supervolcans connus dans le monde entier: Modèle:Légende/Début Modèle:Légende Modèle:Légende Modèle:Légende/Fin

Un supervolcan est un volcan qui produit des superéruptions, les éruptions les plus importantes et les plus volumineuses sur Terre. L'intensité de ces explosions varie mais est suffisante pour créer des dommages considérables à l'échelle d'un continent et même avoir des effets sévères voire cataclysmiques pour le climat et la vie sur Terre. La plus récente explosion répertoriée d'un supervolcan date d'environ 26 500 ans, celle du lac Taupo en Nouvelle-Zélande.

Les supervolcans ne répondent à aucune définition qui fasse consensus. Un docu-fiction de la BBC a popularisé ce terme. Mais certains scientifiques l'utilisent pour décrire des explosions exceptionnelles en violence et en volume. L'US Geological Survey (USGS) l'applique à toute éruption qui rejette plus de 1 000 km³ de pierre ponce et de cendre en une seule explosion — cinquante fois le volume de l'éruption de 1883 du Krakatoa, en Indonésie, qui tua plus de 36 000 personnes : « Les volcans forment des montagnes ; les supervolcans les détruisent. Les volcans tuent plantes et animaux à des kilomètres à la ronde ; les supervolcans menacent d'extinction des espèces entières en provoquant des changements climatiques à l'échelle planétaire. »

Origine du mot

Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le terme de supervolcan (Modèle:Lang en anglais) est popularisé en 2000 par les producteurs de la BBC responsables des programmes Horizon de vulgarisation scientifique. Ce n'est pas au départ un terme utilisé en volcanologie mais le documentaire de la BBC l'ayant mis en lumière et suscité l'intérêt du grand public, le phénomène et les risques des supervolcans, relativement peu étudiés, ni vulgarisés jusque-là, menèrent à d'autres articles ou reportages sur ce sujet reprenant le terme de supervolcan. Il n'existe pas de terme générique, ni de critère scientifique d'explosivité minimale pour qualifier un supervolcan mais on retient au moins deux types d'éruptions identifiés comme tels :

Éruptions

Fichier:Toba zoom.jpg
Image satellite en fausses couleurs du supervolcan du lac Toba d'une longueur de 100 kilomètres pour une largeur de 30 kilomètres.
Fichier:Long Valley Caldera cross section.gif
Coupe transversale du supervolcan de la caldeira de Long Valley.

Les conditions d'éruption d'un supervolcan recréées à l'European Synchrotron Radiation Facility en 2013 ont mis en évidence que ces éruptions peuvent se produire spontanément, par simple augmentation de la pression magmatique, sans besoin de cause externe comme la chute d'une météorite<ref name="jdd">lejdd du 31 mai 2015, La matière à l'état brut.</ref>. L'échantillon synthétique reproduisant la composition des liquides magmatiques a été soumis à une pression de 36 000 atmosphères et une température de 1 700 °C<ref>Communiqué de presse du CNRS du 5 janvier 2014.</ref>,<ref>France 3 Alpes du 14 janvier 2014, Le synchrotron de Grenoble utilisé pour simuluer l'éruption d'un "super" volcan.</ref>. La chambre magmatique d'un supervolcan est en effet beaucoup plus grande et chaude qu'un volcan normal, ce qui fait fondre partiellement la roche environnante. La chambre est ainsi déformable et son magma liquide a une densité inférieure à la roche solide environnante, aussi la force de flottabilité est suffisante pour causer des fissures de la croûte terrestre et permettre au magma de remonter. Cette plasticité de la chambre explique aussi pourquoi les supervolcans n'explosent pas souvent<ref>Modèle:Article</ref>. En 2015, le laboratoire ID 27 du synchrotron européen aidé d'une équipe de l'Université d'Amsterdam ont prouvé que le mécanisme à l'origine de superéruptions, comme celle du parc national de Yellowstone, pouvait se produire de manière spontanée sans chute de météorites. Une telle éruption abaisserait la température terrestre de 10 °C pendant dix ans<ref name="jdd" />.

Les super éruptions volcaniques sont beaucoup plus fréquentes que les chercheurs ne le pensaient. Les précédentes estimations de fréquence de ces cataclysmes réalisées en 2004, considéraient que ces éruptions se produisaient en moyenne tous les 45 000 à Modèle:Unité. L'étude empirique de 2017 d'une équipe de l’université d’Oxford place cet intervalle entre 5 000 et Modèle:Unité, la fréquence la plus probable étant de Modèle:Unité<ref>Modèle:Article.</ref>.

Les éruptions de niveau 8 sur l'Indice d'explosivité volcanique ou échelle VEI (Modèle:Lang) sont qualifiées de mégacolossales ou apocalyptiques si elles ont permis l'expulsion d'au moins 1 000 kmModèle:3 de magma et de matière pyroclastique. De telles explosions ont détruit toute vie dans un rayon de plusieurs centaines de kilomètres et des régions de l'échelle d'un continent ont pu être brûlées sous des mètres de cendres. Ces éruptions de niveau 8 ne sont pas assez fortes pour former une montagne mais créent une caldeira circulaire, résultant de l'effondrement du sol sur l'emplacement de l'éruption pour remplir l'espace libéré de la chambre magmatique. La caldeira peut subsister des millions d'années après la disparition de toute activité volcanique.

Pour se situer sur l'échelle VEI, l'éruption du Mont Saint Helens (1980) aux États-Unis est de niveau 5 et la catastrophe de Santorin ([[-1650|1650 Modèle:Av JC]]) est de niveau 7.

Liste des événements volcaniques de niveau 8 depuis le début du quaternaire (-2,58 millions d'années), d'après la base de données VOGRIPA<ref>Modèle:Lien web</ref>, par ordre chronologique (entre parenthèses, le volume de téphras éjectés)  :

Éruptions plus anciennes ( > 2,6 millions d'années) :

Autres éruptions massives connues :

Zone toujours active avec un soulèvement du sol de 2 m depuis 1970.
Espace volcanique actuel de type andésitique occupant la majeure partie de la pointe nord de la péninsule. Activité intense depuis 1980, puis éruption dévastatrice en 1994.

Grandes provinces ignées

Modèle:Article détaillé Les grandes provinces ignées sont les conséquences d'expulsions colossales de flots de basalte qui par d'énormes quantités de lave basaltique font recouvrir d'une couche épaisse et plane de très grands secteurs, jusqu'à des parties entières d'un continent. Bien que non explosifs, les gaz et la poussière libérés par une telle éruption ont un impact climatique équivalent aux éruptions de niveau 8, par conséquent aux supervolcans. Ces inondations basaltiques, assez importantes pour former ces vastes provinces ignées, ont été suspectées d'être la ou une des causes des extinctions de masse du passé, dont les extinctions ultra-massives (extinction permienne) qui ont tué la majorité des espèces vivantes de l'époque ainsi que la plus connue bien que plus petite, l'extinction du Crétacé qui a vu disparaitre la plupart des dinosaures. Les grandes régions ignées incluant des éruptions se trouvent aux endroits suivants :

Les deux plus grandes inondations basaltiques récentes ont été Eldgjá et Lakagígar, toutes deux en Islande. Elles ont profondément altéré le paysage environnant mais aucune n'a eu un impact suffisant pour être considérée comme un phénomène supervolcanique.

Dans les médias

  • Un docu-fiction en 2 parties intitulé Supervolcano a été diffusé sur la première chaîne de la BBC le 13 mars 2005 et le 14 mars 2005 en Grande-Bretagne puis dans la foulée sur Discovery Channel aux États-Unis et dans d'autres pays dont la France (M6 en juin 2005 puis sur W9 en décembre 2007). Ce documentaire avait été initialement programmé pour le nouvel an, mais il a été estimé que le sujet était trop sensible si près de la tragédie du séisme du 26 décembre 2004 dans l'océan Indien. Le docu-fiction s'attacha à démontrer les effets qu'aurait l'explosion du supervolcan de Yellowstone, à évaluer les différentes éruptions volcaniques équivalentes qui se sont produites à travers le monde et à en montrer les conséquences au travers d'images de synthèse.

Selon ce reportage, l'éruption pourrait potentiellement recouvrir l'ensemble des États-Unis d'un centimètre de cendres volcaniques, causant des destructions massives à proximité et détruisant végétation et faune à travers le continent. Ce documentaire fut suivi quelques mois plus tard sur la seconde chaîne de la BBC et sur Discovery Channel d'un programme intitulé « Supervolcano : la vérité sur Yellowstone ».

Notes et références

Modèle:Références

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Portail