Le Salaire de la peur

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Fichier:Information icon.svg Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

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Le Salaire de la peur est un film franco-italien d'Henri-Georges Clouzot, sorti en 1953. C'est l'adaptation du roman du même nom de Georges Arnaud (1949).

Avec, dans les rôles principaux, les acteurs Yves Montand, Charles Vanel, Folco Lulli et Peter Van Eyck, le film raconte l'aventure périlleuse de quatre chauffeurs de camion devant convoyer un chargement dangereux et hautement instable de nitroglycérine afin d'éteindre l'incendie d'un puits de pétrole.

Le Salaire de la peur est l'un des rares films de l'histoire du cinéma à avoir remporté la même année la Palme d'or du Festival de Cannes (Charles Vanel recevra également le prix d'interprétation masculine) et l'Ours d'or au Festival de Berlin. Il est aussi récompensé du BAFTA du meilleur film lors de la cérémonie de 1955. Le film bénéficiera également d'un bon accueil de la part de la critique et du public, avec près de sept millions de spectateurs en salles en France.

Synopsis

1952. Après diverses péripéties, un groupe d'Européens déracinés a échoué à Modèle:Langue<ref group=alpha>Nom espagnol ; en français : « Les Pierres ».</ref>, une bourgade d'Amérique centrale<ref>Modèle:Lien web</ref> isolée dans le désert (mis à part un aérodrome) et écrasée de chaleur, où règnent corruption, misère et ennui. Au même moment, un incendie ravage un puits de pétrole à Modèle:Unité de là, celui-ci étant l'unique source locale de richesses.

Bill O'Brien, le gérant de la compagnie américaine exploitant le puits, la SOC (Modèle:Langue<ref group=alpha>Nom anglais ; en français : « Société pétrolière du Sud ».</ref>) dont le siège se trouve à Las Piedras, décide de faire transporter jusqu'au lieu du sinistre quatre cents kilogrammes de nitroglycérine liquide en barils, dont l'explosion doit éteindre le brasier. Un convoi de deux camions est organisé, O'Brien devant trouver des chauffeurs aguerris pour conduire les véhicules. La somme promise en cas de succès (deux mille dollars par personne) offre une chance inespérée aux aventuriers de la ville de refaire leur vie loin de cet endroit sans avenir.

À l'issue d'un examen de conduite, quatre hommes parmi les Européens de Las Piedras sont engagés pour faire équipe en duo : Mario et Smerloff, ainsi que Luigi et Bimba. Mario est un séducteur désœuvré d'origine corse qui flirte sans conviction avec la fragile Linda, une serveuse de bar éprise de lui. Luigi est un brave cimentier calabrais aux poumons rongés par la silicose ; Bimba est un Juif néerlandais taciturne, distingué mais résolu.

À ces quatre hommes se rajoutent Jo, un caïd sur le retour, tout juste débarqué de Paris d'où il a échappé in extremis à la police. Non retenu pour le voyage, Jo a été exclu d'emblée par O'Brien qui le trouve trop âgé, bien que les deux hommes se connaissent pour avoir, jadis, trempé ensemble dans des affaires louches. Mais au dernier moment, Jo remplace le quatrième chauffeur, Smerloff, alors mystérieusement absent.

Le convoi part au petit matin. La tâche est périlleuse : les deux camions fournis<ref group=alpha>Un Modèle:Lien de 1942 et un Dodge D-60 L12 (T110) de 1943.</ref> ne sont pas adaptés au transport d'une matière hautement explosive sur une chaussée aussi médiocre. Les épreuves se succèdent : la route, une piste sommaire que le vent a ridée en « tôle ondulée » ; un ponton trop fragile pour les manœuvres de poids lourd, et enfin un gros rocher bloquant le passage, que Bimba réussit à pulvériser avec quelques gouttes de nitroglycérine.

Tout d'abord cynique et bravache, Jo perd peu à peu son sang-froid et refuse même de poursuivre la mission : il affirme être « payé pour avoir peur ». Sa lâcheté lui attire le mépris, la colère et même la haine de Mario.

Au tiers du parcours, le camion Dodge de Luigi et Bimba (qui était en première position) explose au cours d'un choc et pulvérise les deux hommes. Mario et Jo constatent ensuite qu'un pipeline, sectionné par l'explosion, déverse son pétrole dans une cavité qui barre la route.

Sur ordre de Mario qui tient le volant, Jo descend dans le trou pour en sonder la profondeur ; dans le même temps, le camion avance derrière lui. Jo trouve une grosse branche qu'il veut déplacer, mais glisse et tombe sur la trajectoire des roues du camion. Mario, obligé d'avancer sous peine de voir le camion immobilisé (ou son chargement exploser en cas de choc), se voit contraint d'écraser la jambe de Jo, qui hurle de douleur. Le camion a réussi à passer. Mario extrait ensuite Jo du bourbier, puis les deux hommes reprennent la route. Mais rapidement, la jambe de Jo se gangrène ; pris de délire, celui-ci meurt dans les bras de Mario.

Épuisé, Mario atteint finalement le but du voyage à la nuit tombée. Le lendemain matin, il perçoit sa prime, augmentée de celle de Jo. Il insiste ensuite pour repartir seul en camion à Modèle:Langue, afin de déposer l'argent à la banque avant la fin de la journée. Mais, emporté par son enthousiasme et distrait par la radio qui diffuse la valse Le Beau Danube bleu, Mario perd toute prudence. Conduisant en zigzag, il aborde un virage trop vite et perd le contrôle de son véhicule ; il chute alors avec son camion du haut de la falaise à pic et s'écrase en contrebas.

Aucun des quatre chauffeurs n'aura pu revenir vivant de cette mission sans espoir.

Fiche technique

Distribution

Source : Télérama<ref>« Le Salaire de la peur », telerama.fr (consulté le 15 avril 2020).</ref>

Et aussi : Modèle:Début de colonnes

  • René Baranger : ?
  • Capdeville : cascadeur
  • Faustini : ?
  • Grégoire Gromoff : ?
  • Pat Hurst : ?
  • Evelio Larenagas : ?
  • Jeronimo Mitchell : Dick
  • Ricardo : ?
  • Toto Roux : l'homme qui enlève le mouchoir sur la route
  • Seguna : ?
  • François Valorbe : ?
  • Rico Zermano : ?

Modèle:Fin de colonnes

Production

Modèle:Section à sourcer

Inspiration

Quand le patron de presse Pierre Lazareff remet à Henri-Georges Clouzot le roman Le Salaire de la peur de Georges Arnaud, Clouzot se rappelle que, lors d'une visite au Brésil d'où son épouse Véra est originaire, il avait constaté que les grands groupes pétroliers volaient sans retenue les ressources naturelles de l'Amérique du Sud. Ainsi lui vint l'idée d'adapter Le Salaire de la peur au cinéma.Modèle:Refsou

Choix des interprètes

À l'origine, c'est à Jean Gabin que fut proposé le rôle de Jo mais il refusa, craignant que ce personnage de lâche entachât sa carrière<ref>Modèle:Article</ref>.

Gérard Philipe et Serge Reggiani furent approchés pour le rôle de Mario mais, à l'époque, ils avaient plusieurs projets au cinéma ou au théâtre. Plus tard, Reggiani travaillera pour Clouzot dans le film L'Enfer (1964), mais ce film restera inachevé.

Capdeville était un boxeur nîmois qui a doublé Charles Vanel pour les scènes violentes<ref>http://www.itinerances.org/wp-content/uploads/sites/17008/2016/01/GAzette951GNIMES-.pdf</ref>. Toto Roux était le propriétaire du « Grand Hôtel du Midi » à Nîmes où l'équipe de tournage avait pris ses quartiers<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Mario, le personnage principal joué par Yves Montand, porte le nom de Livi (comme on le voit sur le chèque remis à Mario à la fin du film), en référence au vrai nom de Montand, Ivo Livi.

Tournage

L'histoire du film se déroulant en Amérique centrale (précisément au Guatemala), Henri-Georges Clouzot désirait à l'origine tourner là-bas. Un voyage à Rio quelque temps plus tôt avait convaincu Yves Montand et Simone Signoret de la misère régnant en Amérique latine. Montand refusa donc d'aller tourner dans cette partie du monde, jugeant cela indécent. Clouzot lui proposa alors de tourner le film en Espagne, ce qu'il refusa par pur dégoût du régime franquiste. Le réalisateur céda et tourna le film dans le sud de la France, en construisant des décors en Camargue et en se servant de la bambouseraie d'Anduze pour sa végétation luxuriante<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Les explosifs étaient fournis par les établissements Rey Frères, explosifs agricoles, rue de Serbie à Nîmes.Modèle:Refsou

Lors de la scène où Charles Vanel s'immerge dans le mazout, le producteur Modèle:Lien pensait que de l'eau teintée ferait l'affaire, mais Clouzot voulait faire vrai. Cet épisode a nécessité plusieurs jours de tournage.Modèle:Refsou

Le [[7e régiment du génie|Modèle:7e du génie d'Avignon]] a été sollicité pour fabriquer une portière sur « cinquenelle »<ref group=alpha> Câble d'acier ou cordage en chanvre, long de plus d'une centaine de mètres et muni d'une boucle à chaque extrémité, indispensable aux pontonniers.</ref> afin de faire transporter le matériel sur la rive gauche inaccessible par le plateau nord, et pour construire le ponton situé au-dessus du ravin<ref>Adjudant-chef Gérard Joyon, Camp des Garrigues travaux du génie, archives de l'armée de terre, Modèle:7e du génie, historique de la défense (SHD) Vincennes.</ref>.

Commencé en 1951, le tournage fut repoussé à la suite de la noyade accidentelle de deux soldats<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il reprit en 1952. Alors que toute l'histoire se passe théoriquement sous le chaud soleil de l'Amérique tropicale, la température était plutôt fraîche.Modèle:Refsou

Les deux noyades furent sans doute les événements les plus tragiques du tournage, mais l'équipe eut à surmonter beaucoup d'autres difficultés :Modèle:Refsou

  • Véra Clouzot tomba malade ;
  • Henri-Georges Clouzot se cassa la cheville ;
  • les figurants se mirent en grève pour être payés ;
  • sous les précipitations, qui durèrent autour de quarante jours, les décors déteignaient, les véhicules s'embourbaient et les grues dégringolaient ;
  • les problèmes de trésorerie. Le budget initial était de 102 millions de francs, répartis entre le distributeur Cinédis, le Crédit National et les deux coproducteurs CICC et Vera Films. Les contretemps de juillet à Modèle:Date- provoquent un dépassement du budget de 20 millions ; en conséquence, la production décida d'arrêter les frais. Cependant, en juin 1952, Georges Lourau de Filmsonor et l'italien Fono Roma apportèrent des fonds ce qui permit de terminer le tournage. Au total, le film aura coûté 197 millions de francs, soit presque le double de ce qui était prévu.

Lieux de tournage

Les lieux de tournage sont les suivants :Modèle:Refsou

  • l'ancien camp de Saliers (sur la commune d'Arles), où 700 tziganes furent internés par le régime de Vichy entre 1942 et 1944. Là, le décorateur René Renoux fit construire le village de Las Piedras avec une usine, un café, une église en béton chaulé, des palmiers en métal, des cactus en plâtre surnommés « cactus baladeurs » parce qu'on les déplaçait selon les lieux de tournage et des flaques d'eau alimentées par des canalisations qui leur amenaient l'eau des marais des environs.
  • la bambouseraie de Prafrance (Anduze), pour le tournage de nuit où le camion roule sur la piste en tôle ondulée ;
  • en Camargue où des puits et des derricks ont été construits pour le film ;
  • la rive gauche du Gardon (Modèle:Coord) pour le lieu de l'explosion du premier camion ; on a pu, en 2002, lors de la grande crue du Gard, redécouvrir cet endroit, entre l'ancien Hôtel et la source de la Canelle ; en effet, depuis des décennies, trois mètres de sable, d'alluvions et de végétation de la ripisylve recouvraient l'endroit ;
  • les virages de la D 979, traversant le camp des Garrigues entre Nîmes et Uzès, pour la scène où Yves Montand zigzague au volant de son camion ;
  • la route de la Baume (ancienne D 127) en limite de Poulx (Modèle:Coord) pour la scène où le camion d'Yves Montand tombe dans la combe<ref>Jean Bernard Lidon, Le site de La Baume Saint-Vérédème, La mémoire de l'accent, 1992.</ref>. Les débris de celui-ci, recouvert par d'autres, gisaient au fond de la combe jusqu'en 1990<ref>Gérard Joyon, L'appel de la garrigue, 1989, Modèle:P.94. Modèle:ISBN</ref>, montrant les épaves en fond du talweg : châssis, plateau et ridelles qui émergeaient des autres carcasses, ainsi que la cabine, retournée, sur la portière de laquelle on pouvait encore lire le logo de la compagnie pétrolière SOC. Par la suite en 1995, on effectua un nettoyage de la combe pour enlever cinquante carcasses : un hélicoptère hélitreuilla les débris préalablement découpés au chalumeau et à la disqueuse<ref>Conseil général et association APIEGG Poulx.</ref>. En 2021, une nouvelle opération de nettoyage dans la combe de Signore à Poulx permit de remonter d'autres débris du camion.

Accueil

Critique

Le Salaire de la peur a été salué par la critique internationale lors de sa sortie originale.

En 1953, le critique Bosley Crowther du New York Times déclare : Modèle:Citation<ref name=rotten_tomatoes>Modèle:Lien web.</ref>.

En 1982, la critique américaine Pauline Kael parle du film comme d'un Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

En 1992, le critique Roger Ebert du Chicago Sun-Times déclare au sujet du film que Modèle:Citation<ref name="Chicago Sun-Times">Modèle:Lien web.</ref>. Le critique Leonard Maltin, qui donne au film une note de trois étoiles et demi sur quatre, parle d'une Modèle:Citation<ref name="maltin14">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Sur le site agrégateur de critiques Rotten Tomatoes, le film obtient le score de 100 % d'avis favorables, sur la base de 44 critiques collectées et une note moyenne de 8,92/10 ; le consensus du site indique : Modèle:Citation<ref name=rotten_tomatoes/>.

En 2010, le film est classé à la neuvième place de la liste des « 100 meilleurs films du cinéma mondial » effectuée par le magazine Empire<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Lors de la projection du film au Festival de Cannes 1953 le Modèle:Date-, l'acteur Edward G. Robinson, alors membre du jury, déclara : Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Censure

Le film a été radicalement coupé au montage pour sa sortie aux États-Unis en 1955<ref>The Wages of Fear</ref>, perdant environ 35 minutes de sa durée d'origine. Cela comprenait la coupe de plusieurs scènes donnant une image négative de la firme pétrolière américaine fictive « SOC » après que le film a été accusé d'anti-américanisme<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Box-office

Outre les nombreuses récompenses, le film obtiendra en France un immense succès public avec près de sept millions de spectateurs (Modèle:Unité), devenant le quatrième film le plus rentable de l'année 1953<ref name="JPBox Office">Modèle:Lien web.</ref>.

Le film confirma le statut de star de Yves Montand, qui au passage, sera remarqué par les réalisateurs et producteurs américains de Hollywood, mais aussi par des producteurs et cinéastes britanniques, italiens, et européens. Charles Vanel lui, était déjà très connu, mais se consacrait surtout au cinéma français.

Distinctions

Reprises du film

Voici les reprises (remakes) cinématographiques du Salaire de la peur de Clouzot.

Restauration

En 2017, Le Salaire de la peur est restauré en Blu-ray au format 4K par le laboratoire Hiventy, à partir du négatif original nitrate. Le Blu-ray est diffusé par TF1 Vidéo<ref name=restauration>Modèle:Lien web.</ref>.

Plus de 500 heures de nettoyage ont été nécessaires pour cette restauration (gommage des rayures, scratches et points, effectué manuellement image par image). L'étalonnage a été supervisé par le chef opérateur Guillaume Schiffman, avec pour référence une copie d'exploitation du film tirée de l'année de la sortie originale. La bande sonore est présentée dans sa version originale mono, mélangeant dialogues français, anglais, italiens et espagnols (les passages sont sous-titrés en français)<ref name=restauration/>.

Notes et références

Notes

Modèle:Traduction/Référence Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

Modèle:Liens

Modèle:Palette Modèle:Portail