Selon une tradition apocryphe le compilateur en aurait été Francis Tregian cadet (1574-1619)<ref>Anne Cuneo a consacré un roman à ce personnage : Le Trajet d'une rivière chez Denoël, paru en 1995.</ref>, inquiété pour sa foi catholique. Il aurait copié ces œuvres choisies pendant son emprisonnement à la Tour de Londres ou à la prison de la Fleet, entre 1609 et 1619, date de sa mort. Mais Modèle:Citation : le volume est clairement écrit par plusieurs auteurs pour le compte d'une maison de copie musicale (scriptorium), vraisemblablement en lien avec la Cour, car écrit sur le même papier de qualité utilisé pour les documents royaux<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Francis Tregian the Younger as Music Copyist: a Legend and an Alternative View », article paru dans Music & Letters vol. 81, en 2000.</ref>.
Le manuscrit de 220 folios, contient 297 pièces, de compositeurs, principalement anglais tels que : William Byrd, John Bull, Giles Farnaby, Peter PhilipsModèle:Etc mais aussi de Sweelinck. Plusieurs des musiciens représentés sont très peu connus et certains ne le sont que par des pièces rassemblées dans le manuscrit. 44 pièces sont anonymes. Les dates de composition des pièces s'échelonnent approximativement entre 1562 et 1619.
Il a appartenu au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle au compositeur Johann Christoph Pepusch, dont la femme était claveciniste<ref>Elle considérait certaines pièces comme plus difficiles que les sonates de Scarlatti ! Ce qui laisse à penser la nature profonde des différences entre l'ancienne technique de clavier et celle du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.</ref>. Le manuscrit est acquis par l'éditeur Robert Bremner en 1762, avant de devenir propriété de la famille Fitzwilliam.
Le manuscrit fut longtemps connu sous le nom de Queen Elisabeth's Virginal Book à cause sans doute de Charles Burney, alors que la reine décéda en 1603… :
Il s'agit d'une source essentielle pour la connaissance de la musique pour clavier à l'époque élisabéthaine et du début de la dynastie Stuart. On y trouve des morceaux de tous types : danses telles que pavanes et gaillardes, pièces de caractère aux noms évocateurs, airs populaires, arrangements, morceaux contrapuntiques, préludes, variationsModèle:Etc Malgré la qualité, les textes ne sont pas toujours très fiables. D'après les autres sources, il est souvent remarqué que le manuscrit n'est pas fondé sur les meilleurs originaux.
Bien que non précisé dans le manuscrit, les textes s'adressent à des instruments tels que le virginal, le clavecin, le clavicorde ou l'orgue positif.
Les pièces 8 et 11 sont d'attribution incertaine, ce qui explique leur présence ici. Dans l'ordre du manuscrit :
Alman (no 14) - En sol mineur.
Pavana (no 16) - En ré majeur. Auteur marqué M. S.
Barafostus' Dreame<ref>Barafostus Dreame est une ballade populaire dont voici le texte : Modèle:Citation Modèle:Citation</ref> (no 18) - En ré majeur. cf. Modèle:N°.
Muscadin (no 19) - En fa majeur.
Alman (no 20) - En sol majeur.
Galiarda (no 21) - En ré mineur.
Praeludium (no 22) - En sol majeur.
Praeludium El Kidermister (no 23) - En la majeur.
Praeludium (no 25) - En ut majeur.
The Irishe Ho-Hoane (no 26)
Heaven and Earth<ref>Inspiré d'un poème de Thomas Wyatt (Poems, 1557-1578) : Modèle:Citation Modèle:Citation</ref> (no 105) Noté Fre. Soit peut-être F. Tregian… Pièce en fa majeur.
Veni (no 107) Une longue broderie en doubles-croches à la main gauche soutient une mélodie à la main droite. La fin s'annonce avec des triolets descendants, puis des doubles notes glissant vers l'accord final en la majeur.
[sans titre] (no 111) - En ré mineur. Sans doute la pièce la plus courte du recueil, 10 mesures marquées C, tout en noir, dans un contrepoint à trois voix, les doubles notes étant à la main gauche.
Duke of Brunswick's Alman (no 142) - En la. Courte et magnifique pièce, pleine de majesté. Elle est construite en un thème et sa réponse, puis variation avec deux réponses.
[Fantasia IX] (no 38)
Fantasia (no 108)
Piper's Galliard (no 182) En la. cf. la Pavane de Martin Pierson Modèle:N° aussi dans l'édition Maitland)
Galliarda (no 17) - En la majeur.
Galliarda [X] (no 46)
Variatio (no 47)
Galliarda [IX] (no 185) En ré.
Galliarda [IX] (no 186) En ré.
Gigge, A - Doctor Bull's my selfe (no 189) En ut.
Gigge, A. (no 190) En sol.
Glioria tibi Trinitas (no 44) - En la majeur.
In Nomine [IX] (no 37, Modèle:Abréviation 12) - En ré mineur. Le plain-chant est emprunté au Benedictus de la Messe Gloria Tibi Trinitatis de John Taverner.
In Nomine [X] (no 119) - En la.
The King's Hunt (no 135) - L'une des pièces les plus célèbres. Cf. la pièce de Farnaby homonyme (no 53).
Miserere, three parts. (no 279) Le thème énoncé en rondes d'abord, se trouve exploité en diminutions : noires puis croches, doubles-croches…
Pavan, Lord Lumley Paven (no 41)
Galiarda to my L[ord] Lumley's Paven (no 11) -
Pavan, The Quadran Paven (no 31) - En sol majeur.
Variatio of The Quadran Paven (no 32)
Galliard to The Quadran Paven (no 33)
The Spanish Paven (no 139) - En sol mineur.
Pavan [I] (no 13) - En sol majeur.
Galliard [I] (no 46) - En sol majeur.
Pavan (no 136) - En ré majeur.
Galliard (no 137) - En ré majeur.
Pavana [VII]
Galliard to the Pavan
Pavana [IX] (no 34) - En la mineur.
Galliard to the Pavan (no 48)
Praeludium [I] (no 43) - En ré majeur.
Praeludium [VII] (no 106) En sol majeur.
Praeludium [VII] (no 192) En sol. Aussi court que virtuose.
Praeludium [IX] (no 210) Gammes descendantes
Praeludium [X] (no 115) - En la.
Praeludium D. [XIII] (no 184)
Praeludium Dor. [XIII] (no 116) - En fa majeur.
Saint Thomas Wake (no 36) - Pièce à 5 variations. Le thème repris inlassablement à la main droite, laisse une main gauche jouer de rapidité et de diverses formules.
Salvator Mundi (no 45) - Pièce construite sur le Plain-chant. En sol majeur.
Ut, re, mi, fa, sol, la [Fantaisie sur l'Hexacorde] (no 51) En sol. Le thème revient 17 fois et le travail est très chromatique ce qui induit un accord d'instrument quasi tempéré.
Ut, re, mi, fa, sol, la [Fantaisie sur l'Hexacorde] (no 215) En sol.
Walsingham (no 1) - Pièce à 30 variations en la mineur sur As I went to Walsingham et inspirée d'une pièce de Byrd (qui n'avait ajouté que 22 variations). Composée par un virtuose de l'instrument, elle multiplie les jeux rythmiques, les traits, gammes, arpèges, intervalles brisés, notes répétées et contient des croisements de mains. Elle ouvre le recueil magistralement.
William Byrd 1539/40-1623 (73 pièces)
Modèle:Infobox Liste de fichiersWilliam Byrd est un poète, âme du virginal pour lequel il sonne dans toute sa noblesse, au détour de chaque page. Le recueil fait la fête au "Father of Musick" par le nombre de pièces et la qualité de l'inspiration ou de la facture, dont il transforme l'écriture pour clavier par le rythme plein de force, l'accent ou la mélodie, l'amenant à son épuisement. Parmi les cent-vingt pièces du maître, voici les soixante-dix du manuscrit. Modèle:Citation (D. Moroney). BK (Byrd Keyboard) correspond au catalogue des œuvres de William Byrd.
The Queenes Alman (no 172, BK/Modèle:Abréviation 10) En sol mineur. C'est une série de trois variations sur la chanson Une jeune filette, qui apparaît à Sienne au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Il s'agit d'une jeune fille de bonne famille que l'on contraint à entrer au couvent<ref>En voici le début : Modèle:Citation Elle sera publiée par Jehan Chardavoine dans le Recueil des plus excellentes chansons en forme de voix-de-ville tirées de divers auteurs et poètes françois tant anciens que modernes, Paris 1576. On la retrouve sous plusieurs noms, tels Une jeune pucelle chez du Caurroy, La monica en Italie chez Frescobaldi… À ne pas confondre avec la chanson à 4 voix de Janequin Il estoit une filette, publiée par Pierre Attaingnant en 1540 et reprise par les luthistes ou Moderne et Sosato. Voyez www.medieval.org pour la poésie entière et les textes alternatifs.</ref>.
The Bells (no 69, BK 38) - Pièce à 9 variations construite sur un do-ré (une ronde, une blanche) en basse obstinée (ground) répété 118 fois tout le long du morceau. Le FWVB est la source unique de l'œuvre. Davitt Moroney soutient que les parties 4 et 5 ont été inversées<ref>Livret des œuvres pour clavier de W. Byrd par Davitt Moroney, page 135.</ref>. C'est l'une des pièces les plus connues de W. Byrd ; sans doute en partie à cause de l'arrangement qu'en fit Carl Orff sous le nom d’Entrata en 1928.
Callino Casturame (no 158, BK/MB 35) - Les paroles sont peut-être d'origine irlandaise, par déformation : Je suis une fille du bord de la rivière Suir. Shakespeare y fait allusion dans Henri V (acte IV, sc. 4). Byrd a composé des variations sur le même thème.
The Carman's Whistle (no 58, Modèle:Abréviation 36, Modèle:Abréviation 34) - Pièce à 9 variations en ut majeur. L'air provient d'une ballade publiée et attribuée à Robert Johnson ou à son père John Johnson. Le Carman est un vieux mot anglais pour chartier. Il se servait d'un sifflet. (cf. Henri IV de Shakespeare, acte III). Figure aussi dans le recueil My Ladye Nevells Booke.
The Earl of Oxford's Marche (no 259, Modèle:Abréviation 93, Modèle:Abréviation 3) Figure aussi dans le recueil My Ladye Nevells Booke sous le titre The marche before the Battell.
Prelude to Fantasia (no 100, BK 12) Le manuscrit présente ce prélude comme lié au "Fancie" suivant (no 52, BK 13), mais aucune autre source ne le fait. Dans son intégrale, Davitt Moroney joue ce prélude cinq fois avec des instruments différents
Fantasia [IX] (no 52, BK 13) En la majeur. On trouve ici autant d'originalité que de vigueur pour une œuvre considérée comme antérieure à 1563. À la mesure 82 Byrd cite une chanson célèbre à l'époque, dont le titre n'est pas parvenu jusqu'à nous<ref>Le manuscrit BL Add. 60577 est copié avant 1563.</ref>. Cette Fantaisie est souvent au programme des disques ou des concerts tant sa richesse est grande.
Fantasia [XIII] (no 103, BK/Modèle:Abréviation 25) Figure aussi dans le recueil My Ladye Nevells Booke (Modèle:N°).
Sir John Grayes Galliard (no 191, BK 104) En ré. Noté juste des initiales « W.B. ». Moroney la traite de « pièce faible » et ne la joue pas dans son intégrale.
The Hunt’s up<ref>The Hunt’s up est une ballade populaire dont voici un bout de texte : Modèle:Citation étrangère Modèle:Citation</ref> (no 59, BK 40, Modèle:Abréviation 8) En ut. - Pièce de jeunesse, des années 1560 ou 1570, lorsque Byrd était organiste de la Lincoln Cathedral. La durée avoisine les sept minutes : c'est une œuvre ambitieuse. Le compositeur n'utilise pas la mélodie de la ballade, mais la basse qu'il traite en forme de Ground, avec 11 variations. Au cours de la pièce, Byrd utilise au-dessus de la basse, une autre chanson populaire de l'ère Élisabéthaine, The Nine Muses. Si le « My Ladye Nevells Booke » copie le Hunt’s up (en 13 pages, f°46-52r), le manuscrit Fitzwilliam recueil une autre version intitulée Pescodd Time (no 276) qui utilise le même ground. On trouve dans la littérature de l'époque une version de Hunt’s up pour deux luths avec neuf variations, publiée après 1580 de Robert Johnson sur le ground, et un cycle de variations de Orlando Gibbons, fondé sur la mélodie elle-même.
Jhon come kisse me now<ref>Jhon come kisse me now est une chanson populaire évoquant une dispute entre une femme et son époux, qui commence ainsi : Modèle:Citation étrangère Modèle:Citation Elle est souvent mentionnée dans le théâtre du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et des poèmes.</ref> (no 10, BK 81) - En sol majeur. Avec 16 variations de quatre ou huit mesures. Il s'agit d'une œuvre tardive du compositeur écrite vers le début du siècle. Byrd harmonise le thème en utilisant une version modifiée du Passamezzo moderno.
La Volta (no 155, Modèle:Abréviation 91 / BK 90) - En sol majeur. Inoubliable pièce d'un Byrd mélodiste.
La Volta [T. Morley, set by William Byrd] (no 159) En sol majeur.
A Medley (no 173, BK 112) En fa majeur. Attribution douteuse. Moroney affirme qu'elle ne peut être de lui.
Miserere, 3 parts (no 176, BK 66) La pièce semble commencer facilement, mais la superposition de rythmes ternaires et binaires complique l'exécution surtout lorsque la même main doit exécuter des doubles notes en décalage rythmique…
O Mistrys myne [, I must]. D'après une chanson de Thomas Morley sur un texte de William Shakespeare<ref>Texte du poème de Shakespeare, O Mistrys myne (La Nuit des rois, II, 3) : Modèle:Citation étrangère Modèle:Citation</ref> (no 66, BK/MB 83) - Pièce en 6 variations. Figure aussi dans le recueil My Ladye Nevells Booke.
Pavana Bray (no 91, BK 59a)
Galliarda (no 92, BK 59b)
Pavana Ph. Tr (no 93, BK 60a) Le titre, qui n'apparaît ainsi que dans le Fitzwilliam, est peut-être une référence à Philippa Tregian, la sœur de Francis Tregian Jr.
Pavana [Johnson's] Delight [Johnson, set by Byrd] (no 277, BK 5a) - En sol mineur<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Galliard (no 278, BK 5b) - Ce couple est une transcription d'une œuvre pour luth très populaire, dont on peut traduire le titre par Pavane pour faire plaisir. C'est sans doute par erreur que le manuscrit indique Edward Johnson et non John Johnson.
Pavana Lachrymae [Dowland, set by Byrd] (no 121, BK 54) - En ré mineur. La pavane est articulée en trois parties et chacune d'elles en deux : énoncé et réponse. La Pavana de Morley, n° 153 débute sur le même thème envoûtant de Dowland et possède la même architecture. La pièce pour luth de Dowland avait été imprimée en 1604.
Galliard [James Harding, set by Byrd] (no 122, BK 55) - En fa.
Pavana [I] (no 167, BK 29) En ut mineur. Dans la marge : « the first that ever hee made » (la première qu'il ait jamais composée).
Galliarda (no 168)
Pavana [IX] (no 165) En sol mineur.
Galliarda (no 166)
Pavana (BK 14a)
Galliarda (BK 14b)
Pavana (no 174) En la.
Galliarda (no 175)
Pavana
Galliarda
Pavana
Galliarda
Pescodd Time<ref>Peascod Time est une ballade populaire dont voici quelques mots : Modèle:Citation étrangère Modèle:Citation</ref> (no 276) En ut. Fondée sur la même mélodie que The Hunt's up (no 59).
Praeludium [XIII] (no 24) - En ut majeur.
Rowland, Lord Willobies Welcome Home (no 160, BK/Modèle:Abréviation 7, Modèle:Abréviation 33). La mélodie est plus connue sous le titre de My Lord Willoughby's Welcome Home. La pièce est composée pour féter le retour de la guerre aux Pays-Bas, de Peregrine Bertie, Baron Willoughby de Eresby. Rowland en étant le titre hollandais.
Sellinger's Round<ref>Sellinger's Round est une ballade populaire dont voici le texte : Modèle:Citation étrangère Modèle:Citation</ref> (no 64, BK 87, Modèle:Abréviation 37) - Pièce en forme de 9 variations en sol majeur. Dans son texte d'accompagnement de son disque consacré à Byrd et Gibbons, Glenn Gould écrit : Modèle:Citation. Figure aussi dans le recueil My Ladye Nevells Booke.
Treg[ian's] Ground (no 60) En la majeur.
Ut, re, mi, fa, sol, la (no 101, BK/Modèle:Abréviation 64, Modèle:Abréviation 9) En forme de ground sur l'hexacorde. On pense que la pièce a été composée vers 1575 pour le dix-septième anniversaire de la reine Élisabeth. Figure aussi dans le recueil My Ladye Nevells Booke (Modèle:Folios52v-58r).
Walsingham (no 68, Modèle:Abréviation 8, Modèle:Abréviation 31) En sol mineur. Pièce en forme de variations (22). Dans le My Lady Novells Booke : Have with yow to Walsingham<ref>Extrait du texte de Walsingham : Modèle:Citation étrangère Modèle:Citation L'expression palmer désigne un pèlerin ayant effectué le voyage en Terre Sainte, qui communément ramenait une branche de palmier.</ref>. La chanson de route fait référence au pèlerinage de Walsingham, dédié à la vierge Marie et démantelé en 1538. Byrd, qui compose les variations à la fin des années 1550, y cache un « discours secret » adressé aux réfractaires catholiques dans l'époque élisabéthaine. Il y a, dit le musicologue Bradley Brookshire, Modèle:Citation L'interprétation de la pièce dure environ dix minutes. Cette œuvre inspira la monumentale pièce homonyme de John Bull, avec pas moins de trente variations pour environ Modèle:Heure (no 1).
Wolsey's Wide (no 157) En ut.
The Wood so Wilde (no 67) - Pièce en forme de variation (14) en sol majeur. On trouve le titre plus complet dans le My Lady Novells Booke : Will you wake the woods soe wylde. Le manuscrit date le morceau de 1590. Will you wake the woods soe wylde est le titre d'une chanson de l'époque Tudor, dont il a été dit qu'elle était l'une des favorites d'Henry VIII. Le texte a été perdu et l'on ne connait qu'un vers du refrain : Modèle:Citation étrangère, soit : Modèle:Citation. La mélodie se retrouve chez différents auteurs de l'époque, notamment chez Dowland, dans une pièce célèbre : Modèle:Lang (1597) et utilisé par O. Gibbons (no 40) en huit variations.
Guy Sacre résume d'un trait le portrait du compositeur Giles Farnaby : Modèle:Citation<ref>G. Sacre, La Musique pour piano, Modèle:P..</ref> Et en effet bien des pièces n'excèdent pas la page, mais sont capables tour à tour de suspendre le temps ou d'emporter en un voyage immobile, l'auditeur ou le déchiffreur. Il était facteur d'instrument à Londres et docteur en musique diplômé d'Oxford. On ne connaît que deux autres pièces pour clavier du compositeur.
Modèle:Lang - Pièce dédiée à la Princesse de Brunswick - En la majeur.
Fantasia [I] (no 208) En sol.
For two Virginals (no 55) Seulement huit mesures pour, comme son nom l'indique, deux instruments.
The K[ing's] Hunt (no 53) - cf. la pièce homonyme de Bull.
Pavana [1] (no 39) Robert Johnson Set by Giles Fanaby
Spagnioletta (no 54) - En ut majeur. Pièce de grand charme.
Daphne<ref>Tell me Daphne est une ballade populaire. En voici un extrait : Modèle:Citation Modèle:Citation</ref> [5] (no 112) - En ré mineur.
Pawles Whalfe [6] (no 113) - En ré.
Quodlings Delight [7] (no 114) - En la. Le thème de quatre mesures est varié quatre fois, mais est lui-même divisé en deux : énoncé et réponse.
Modèle:Lang [9] (no 128) - En ré. Cinq variations. La chanson populaire utilisée pour thème, My Robin is to the Greenwood Gone ou Bony sweet Robin – dont le texte a été perdu<ref>Il est possible que Shakespeare, dans Hamlet (IV, v, 187), cite les derniers vers : For bonny sweet Robin is all my Joy par la bouche d'Ophélie.</ref> – est aussi utilisée par John Munday. Elle apparaît souvent chez les luthistes (William Ballet's lute book, Anthony Holborne, Thomas Robinson et John Dowland).
Fantasia [10] (no 129) - En ré.
Woody-Cock [2] (no 141) - En ré. Pièce virtuose à cinq variations ne laissant aucun répit à l'exécutant.
Rosasolis [12] (no 143) - En ut. Superbe petite pièce chantante à 12 variations dont la ritournelle envoûtante a des accents de bonheur et de nostalgie mêlés<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il serait intéressant de trouver la signification de Rosasolis. Une chanson ?
Modèle:Lang (no 147) [Robert Johson, set by Giles Farnaby] - En sol. Courte pièce au thème chantant et à la basse ductile.
Modèle:Lang (no 209, Modèle:Abréviation 33) En sol. Petite pièce au rythme complexe. Le début de la section deux suspend le temps pendant une mesure.
Modèle:Lang (no 242) En sol. La pièce est d'une effarante virtuosité ; chacune des 19 variations du thème de quatre mesures, exploite, qui le rythme, les doubles notes - en tierces ou en sixtes - les trais, les contre-temps, à deux trois ou quatre voix… La variation 17 est notée en double mesure : C barré à la main droite et 12/4 à la main gauche. Ci-dessous : le thème des variations Modèle:Citation.
Orlando Gibbons est mal représenté dans le manuscrit. Mais il est la source principale pour The Lord of Salisbury his Pavan
Modèle:Lang (no 40) - La pièce s'interrompt brusquement à la première mesure de la cinquième section. Les éditeurs ont ajouté la copie du ms. 31.103 du British Museum. Voyez la pièce homonyme de William Byrd au Modèle:N°, qui reprend le thème.
The Leaves bee greene<ref>The Leaves bee greene est une ballade populaire dont voici les paroles : Modèle:Citation Modèle:Citation</ref> en sol (no 251)
Galiarda (no 154) En la majeur. Dans ce couple, qui reprend le thème de la Pavana Lacrymae de Dowland (cf. Modèle:N°), se retrouve la profondeur d'une œuvre au contrepoint subtil et aux imitations nombreuses. La Galiarda passe au majeur.
Modèle:Lang - En ré mineur. Noté [John?] Parsons et signé Persons. Le plain-chant est entendu à l'alto. L'œuvre originale est conçue pour ensemble de violes à cinq voix. Selon Davitt Moroney, la pièce est probablement une transcription de Byrd<ref>Livret des œuvres pour clavier de W. Byrd par Davitt Moroney, page 140.</ref>, en accord avec le Forster Virginal Book<ref>British Library, Royal Music Library MS 24.d.3. Le manuscrit contient 80 pièces dont 40 de Byrd.</ref> (Modèle:N°) qui contient la seule attribution à W. Byrd.
La quasi-totalité des pièces pour clavier connues de Peter Philips proviennent du FVB<ref>Il figure une Alman dans un manuscrit conservé à la bibliothèque de Christ Church d'Oxford, dans une collection de pièces diverses.</ref>. Toutes les pièces se suivent dans le manuscrit, numérotées sous le titre de 1 à 19.
Fantasia (no 84) En sol majeur. Les 39 reprises du thème sont notées à chaque départ.
Pavana En sol majeur (Notée 1580, Modèle:N°) Ajout manuscrit : "la première que Philips ait composé" et sans doute la seule pièce composée en Angleterre…
Le Rossignuol (1595, Modèle:N°) D'après Roland de Lassus.
Galliardo (no 87) Brève page de 8 mesures en sol majeur.
Toccata (no 95) - En ré majeur. Magnifique petite pièce virtuose qui alterne tremblements, arpèges, traits, fusées… À en juger par les tenues, la conception est organistique.
Ut, re, mi, fa, sol, la, a 4 voci [2] (1612) (no 118) - En fa. 20 répétitions pour cet hexacorde.
Psalme [140] [3] (no 144) - En ut. Avec 5 variations. La première et seconde variations sont à deux voix. La troisième fait intervenir une troisième voix. La dernière est plus développée ; la main droite évoluant rapidement - croches, double croches, sextolets -, pendant que la gauche se partage le cantus au ténor, et une basse mobile. La pièce se termine en gammes de double notes.
Fantasia [I] (no 217) En ré. Signée « Jhon Pieterson Sweeling. Organista a Amstelreda ».
A Grounde [2] (no 130) - Pièce virtuose à traits, double notes et fusées nombreuses le tout sur un thème de sept notes. Celui-ci passe en mélodie ou en accord d'une main à l'autre dans un mélisme d'une grande variété de rythmes.
Barafostus' Dream [3] (no 131) - En ré. Pièce avec 7 variations sur un air populaire, également connu sous le titre de The Shepherd's Joy. Très dense, développée et virtuose (sauts sur deux octaves ou plus à la main gauche, triolets, sextolets, syncopes) elle montre le compositeur comme un maître du clavier. La note la plus grave étant un la (troisième ligne supplémentaire de la clé de fa). Cf. la pièce anonyme Modèle:N°. Exemple ci-dessous : extrait du début de la cinquième variation.
The Hunting Galliard [4] (no 132) - En la. Plus scène de chasse que gaillarde, il se déroule dans cette puissante pièce une course poursuite entre les deux mains évoquée par les trilles, les figures répétitives, les gammes descendantes, jusqu'à une accélération en triples croches des dernières mesures.
Édition de J. A. Fuller Maitlands<ref>John Alexander Fuller Maitlands 1856-1936</ref> & W. Barclay Squire (1894) Breitkopf & Härtel, 1899
Dover, New York 1963, rev. 1979 (Reprint de l'édition Breitkopf, 2 vol.) [0-486-21068-5 & 0-486-21069-3]
The music collections of the Cambridge libraries - Woodbridge, Conn. : Research Publications, 1991 (facsimile à partir du microfilm du manuscrit)
Musica Britannica vol. 102 : Keyboard Music from Fitzwilliam Manuscripts, éd. Christopher Hogwood et Alan Brown. Comprend les œuvres non incluses dans les parutions par compositeur de la collection (Bull, Byrd, Farnaby, GibbonsModèle:Etc).
L'édition Dover contiennent encore nombre d'erreurs de transcriptions malgré une seconde édition.
Discographie
Outre les enregistrements intégraux de Pieter-Jan Belder et Martin Souter, se trouvent de nombreux disques qui permettent de faire le tour du Fitzwilliam Virginal Book.
CD
Martin Souter, Fitzwilliam Virginal Book - Clavecins (Andrea et Anthony Goble 1995 ; Arnold Dolmetsch 1897), virginals (David Law 1983) et orgue (anonyme Modèle:Circa) (2006, The Gift of Music CCL CD229...)
Pieter-Jan Belder, Fitzwilliam Virginal Book – I. : Bull, Byrd, Farnaby, Gibbons, Morley, Philips, Tomkins ; II. : Byrd ; III. Philips, Sweelinck ; IV. : Farnaby, Bull (septembre et Modèle:Date-/mai et Modèle:Date- - 15 CD Brilliant Classics 94 303 ; 94 362...)
Gustav Leonhardt, Fantasias, Pavans & Galliards (1992 - Philips 438 153-2<ref>Disque distingué d'un « 10 » de Répertoire en 1992 (Modèle:N°).</ref>) - Contient 9 œuvres du FWVB, jouées sur clavecin, virginal et muselar complétés par trois pièces du Parthenia, un Ground extrait du Nevell, une pavane & galliard de Tomkins et un inédit de William Randall.
Ton Koopman, Fitzwilliam Virginal Book (1986 - Capriccio 10 211) - 12 pièces
Bernhard Klapprott, Thomas Tomkins, Intégrale de l'œuvre pour clavier, (4CD MDG B00003L1XM)
Carole Cerasi, Thomas Tomkins (Metronome MetCD 1049) - Clavecin et virginal sur une copie de Willem Kroesbergen, Utrecht 1972, d'après Bartolomeo Sephanini et un muselar de Derek Adlam et Richard Burnett, Finchcocks 1973 d'après Johannes Ruckers, 1611 conservé au Vleeshuis Museum à Anvers.
LP
En vinyle existaient quelques compilations :
Fritz Neumeyer, Fitzwilliam Virginal Book : Byrd BK 6, 12-13, 14, 38, 53, 89, 91 (24-Modèle:Date-, LP Archiv 13 026 AP)
Christopher Hogwood, The Fitzwilliam Virginal Book (1981, 2LP L'Oiseau-Lyre D261D2) L'interprète joue trois instruments (clavecin, épinette et clavicorde) ainsi qu'un orgue. Le répertoire est diversifié, passant des anonymes à Byrd, Farnaby, Philips, Tisdall…
{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ruby Reid Thompson, « Francis Tregian the Younger as music copyist: A legend and an alternative view ». Music and Letters 2001, Modèle:N°Modèle:P.Modèle:DOI