La Tour-du-Crieu
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France
La Tour-du-Crieu est une commune française, située dans le département de l'Ariège en région Occitanie,. Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du pays de l'Aguanaguès ou plaine d'Ariège, parfois appelé basse Ariège, ou piémont ariégeois.
Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Crieu, l'Estaut, le ruisseau de la Galage, le ruisseau de l'Egassier et par deux autres cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
La Tour-du-Crieu est une commune urbaine qui compte Modèle:Unité en Modèle:Population de France/dernière année, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle appartient à l'unité urbaine de La Tour-du-Crieu et fait partie de l'aire d'attraction de Pamiers. Ses habitants sont appelés les Critouriens ou Critouriennes.
Géographie
Localisation
La commune de La Tour-du-Crieu se trouve dans le département de l'Ariège, en région Occitanie<ref group=I name=meta>Modèle:Lien web.</ref>.
Sur le plan historique et culturel, La Tour-du-Crieu fait partie du pays de l'Aguanaguès ou plaine d'Ariège, parfois appelé basse Ariège, ou piémont ariégeois. Ce pays, dont l'origine remonte probablement à l'époque carolingienne s'applique à la plaine de Pamiers et, par extension, à celle de Saverdun<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Elle se situe à Modèle:Unité à vol d'oiseau de Foix<ref>Modèle:Lien web.</ref>, préfecture du département, et à Modèle:Unité de Pamiers<ref>Modèle:Lien web.</ref>, sous-préfecture.
Les communes les plus proches<ref group=Note>Les distances sont mesurées entre chef-lieux de communes à vol d'oiseau.</ref> sont<ref>Modèle:Lien web.</ref> : Verniolle (Modèle:Unité), Saint-Jean-du-Falga (Modèle:Unité), Pamiers (Modèle:Unité), Benagues (Modèle:Unité), Coussa (Modèle:Unité), Ludiès (Modèle:Unité), Le Carlaret (Modèle:Unité), Les Pujols (Modèle:Unité).
La Tour-du-Crieu est limitrophe de cinq autres communes. Modèle:Carte communes limitrophes
Géologie et relief
La commune est située dans les Pyrénées, une chaîne montagneuse jeune, érigée durant l'ère tertiaire (il y a Modèle:Nobr d'années environ), en même temps que les Alpes. Les terrains affleurants sur le territoire communal sont constitués de roches sédimentaires datant du Cénozoïque, l'ère géologique la plus récente sur l'échelle des temps géologiques, débutant il y a Modèle:Nobr d'années. La structure détaillée des couches affleurantes est décrite dans la feuille « n°1057 - Pamiers » de la carte géologique harmonisée au Modèle:Nobr du département de l'Ariège<ref>Modèle:Géoportail</ref>,<ref name=SIGES>Modèle:Lien web</ref> et sa notice associée<ref>Modèle:Lien web</ref>.
La superficie cadastrale de la commune publiée par l’Insee, qui sert de références dans toutes les statistiques, est de Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web</ref>,Modèle:Note. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de Modèle:Unité<ref name=SIGES/>. Son relief est relativement plat puisque la dénivelée maximale atteint Modèle:Unité. L'altitude du territoire varie entre Modèle:Unité et Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Hydrographie
La commune est dans le bassin versant de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne<ref>Modèle:Lien web</ref>. Elle est drainée par le Crieu, l'Estaut, le ruisseau de la Galage, le ruisseau de l'Egassier, le ruisseau de las garros et par un petit cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de Modèle:Unité de longueur totale<ref name="Fiche Siges">Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Géoportail</ref>.
Le Crieu, d'une longueur totale de Modèle:Unité, prend sa source dans la commune de Ventenac et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans l'Ariège à Saverdun, après avoir traversé Modèle:Unité<ref>Modèle:Sandre</ref>.
L'Estaut, d'une longueur totale de Modèle:Unité, prend sa source dans la commune de Coussa et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans l'Hers-Vif à Belpech, après avoir traversé Modèle:Unité<ref>Modèle:Sandre</ref>.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune est du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant<ref name=Joly/>.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:PdfModèle:Lien web.</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pamiers Lycagri », sur la commune de Pamiers, mise en service en 1985<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Saint-Girons », sur la commune de Lorp-Sentaraille, mise en service en 1949 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Milieux naturels et biodiversité
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de Modèle:Nobr<ref group="Note">Les ZNIEFF de Modèle:Nobr sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.</ref> est recensée sur la commune<ref name=INPN1>Modèle:Lien web.</ref> : les « bosquets de Las Garros à La Pradasse et aérodrome de Pamiers-les-Pujols » (Modèle:Unité), couvrant Modèle:Unité du département<ref>Modèle:Lien web.</ref> et une ZNIEFF de Modèle:Nobr<ref group="Note">Les ZNIEFF de Modèle:Nobr sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.</ref>,<ref name=INPN1/> : les « basse plaine de l'Ariège et de l'Hers » (Modèle:Unité), couvrant Modèle:Unité dont 13 dans l'Ariège et 1 dans la Haute-Garonne<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Carte des ZNIEFF de type 1 et 2 à La Tour-du-Crieu.
-
Carte de la ZNIEFF de type 1 sur la commune.
-
Carte de la ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
La Tour-du-Crieu est une commune urbaine<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de La Tour-du-Crieu, une unité urbaine monocommunale<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref> de Modèle:Unité en Modèle:Population de France/dernière année, constituant une ville isolée<ref group=I name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=I name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pamiers, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref group=I name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=I name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Au nord du village, la plaine de Boulbonne, autrefois uniquement destinée à l'agriculture, se transforme peu à peu en zone résidentielle.
Bien qu'elle soit la troisième commune la plus peuplée de l'aire urbaine de Pamiers, La Tour-du-Crieu n'appartient pas à l'unité urbaine de Pamiers, son bâti étant distant des premières constructions de Pamiers de plus de Modèle:Unité, les deux unités étant séparées par des parcelles agricoles, le Crieu et la route nationale 20.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (90,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (50,1 %), zones agricoles hétérogènes (20,6 %), zones urbanisées (14,9 %), prairies (14,3 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Habitat et logement
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 1 408, alors qu'il était de 1 291 en 2013 et de 1 059 en 2008<ref name="LogT2" group="I"/>.
Parmi ces logements, 94,6 % étaient des résidences principales, 0,8 % des résidences secondaires et 4,6 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 93,6 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 6,2 % des appartements<ref name="LogT2" group="I">Modèle:Lien web.</ref>.
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à La Tour-du-Crieu en 2018 en comparaison avec celle de l'Ariège et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (0,8 %) inférieure à celle du département (24,6 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 72,7 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (72,1 % en 2013), contre 66,3 % pour l'Ariège et 57,5 % pour la France entière<ref name="LogT7" group="I">Modèle:Lien web.</ref>.
Typologie | La Tour-du-Crieu<ref name="LogT2" group="I"/> | Ariège<ref name="LogDep" group="I">Modèle:Lien web.</ref> | France entière<ref name="LogFr" group="I">Modèle:Lien web.</ref> |
---|---|---|---|
Résidences principales (en %) | 94,6 | 65,7 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 0,8 | 24,6 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 4,6 | 9,7 | 8,2 |
Voies de communication et transports
Proche de la N 20 et de l'A66, La Tour-du-Crieu est au croisement des départementales D 129 (entre Pamiers à l'ouest et Saint-Amadou à l'est) et D 29 (avec Villeneuve-du-Paréage au nord et Verniolle au sud). La commune est également traversée par l'ancienne route nationale 119 qui relie Pamiers à Carcassonne via Mirepoix.
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Tour-du-Crieu est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (grand froid ou canicule), mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses<ref name=DDRM-Liste>Modèle:Lien web, chapitre Liste des risques par commune.</ref>,<ref name=Géorisques>Modèle:Lien web</ref>.
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement d'un cours d'eau, ou ruissellement d'un versant<ref>Modèle:Lien web, chapitre Risque inondation.</ref>.
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des glissements de terrains soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles. Près de 50 % de la superficie du département est concernée par l'aléa retrait-gonflement des argiles, dont la commune de Tour-du-Crieu<ref name=DDRM-Ind>Modèle:Lien web, chapitre Mouvements de terrain.</ref>. L'inventaire national des cavités souterraines permet par ailleurs de localiser celles situées sur la commune<ref name="ECS">Modèle:Lien web</ref>.
Près de 50 % de la superficie du département est concernée par l'aléa retrait-gonflement des argiles, dont la commune de Tour-du-Crieu<ref name="DDRM-Ind" />. L'inventaire national des cavités souterraines permet par ailleurs de localiser celles situées sur la commune<ref name="ECS" />.
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses par une infrastructure routière ou ferroviaire ou par une canalisation de transport de gaz concerne la commune. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à Modèle:Unité, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence<ref name=DDRM-TMD>Modèle:Lien web, chapitre Risque transport de matières dangereuses.</ref>.
Toponymie
Histoire
L'ancien nom du village
Le nom actuel du village a été donné par décret le Modèle:Date- (sous Raymond Poincaré), après délibération du conseil municipal du Modèle:Date-<ref>Compte-rendu de délibération : http://www.la-tour-du-crieu.fr/IMG/pdf/delib_chang_nom.pdf</ref>, en remplacement du nom Les Allemans. Ce changement opéré en pleine Première Guerre mondiale s'inscrit dans le vif ressentiment à l'égard de l'ennemi voisin. Sur l'origine de ce nom, bien qu'aucun texte ne semble justifier cette version, Modèle:Qui raconte que Simon IV de Montfort, lors de la croisade des Albigeois, comptait dans ses troupes des mercenaires allemands. Ceux-ci, vers 1209, vinrent s'installer près du Crieu et y fondèrent une communauté appelée « Alamani ».
La Tour-du-Crieu s’est aussi appelé « Saint-Paul du Crieu », saint Paul étant le saint patron du village.
Une fondation liée à l'abbaye Saint-Antonin de Pamiers
La première mention du village des Allemans est faite dans la liste des possessions de l'abbaye de Saint-Antonin de Pamiers, en 1249 (sous le pape Grégoire IX). La mention des Allemans n'étant pas faite dans le même type de liste en 1215 (sous Innocent III), on peut aisément dater la fondation officielle du village entre ces deux dates.
En 1295, Pamiers est érigé en évêché. Les Allemans devient alors propriété de l'abbaye Saint-Antonin (tout comme Villeneuve-du-Paréage et Saint-Amadou). Après le siège de Pamiers (aux alentours de 1250), un château fort est érigé, prenant le nom de palais épiscopal.
Une possession disputée
Les Allemans et les territoires alentour font l'objet de contestations pendant près de quatre siècles de la création du paréage des Allemans en 1308 jusqu'à l'établissement du cadastre par [[Napoléon Ier|Napoléon {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]].
Le Modèle:Date- est conclu un paréage entre le roi Philippe IV et Bernard Saisset, alors évêque de Pamiers. Ce paréage, appelé "pariage des Allemans" ("Alamanis" dans le texte latin) forme une viguerie royale qui comprend une bonne quantité de villages alentour. Ainsi, le château et le village sont en Languedoc et dépendent de la sénéchaussée de Carcassonne (dépendance encore attestée en 1443). On établit le siège de la justice dans le village des Allemans.
Les bois de Boulbonne qui entourent Les Allemans sont en copropriété entre le comte de Foix, la ville et l'évêque de Pamiers, les abbés de Saint-Antonin et de Boulbonne. On notera la présence des forêts et des terres agricoles de Boulbonne dans le livre terrier de 1776.
La commune de La Tour-du-Crieu faisait partie de l’arrondissement de Pamiers en 1801, puis passe à celui de Foix en 1926, enfin dans celui de Pamiers en 1942.
L'Inquisition
Le fait le plus marquant de l'histoire des Allemans est la présence en ses murs du tribunal d'Inquisition contre les hérétiques cathares. Entre 1318 et 1325, au moins 34 interventions de ce tribunal dans la prison du château épiscopal de Jacques Fournier (futur Benoît XII), alors évêque de Pamiers et Seigneur des Allemans de 1317 à 1326. Quelques noms sont parvenus jusqu'à nous : Pèire Maury, berger de Montaillou et hérétique, y fut emprisonné, ainsi qu'Arnaud de Verniolles, sous-diacre apostat ; Pierre Clerc de Montaillou, Armand Tiseyre de Lordat, Jean Roques de la Salvetat, Pierre de Tignac... sont morts dans cette prison.
Aujourd'hui encore, quelques noms de rues rappellent ce passé : "rue du Pal", "rue de l'Inquisition", "rue du Bûcher"...
Les guerres de Religion
Comme à Pamiers, Les Allemans fut le lieu d'affrontement lors des guerres de Religion. Ainsi, en 1621, le juge des Allemans (un Huguenot nommé Jean de Lacvivier) fait brûler l'église du village après y avoir fait donner 15 ou 16 canonnades.
Si l'église des Allemans a été brûlée par l'inquisition huguenote, c’est en raison de la forte opposition catholique locale contre l'instauration de l'édit de Nantes : le rattachement du comté au domaine royal, en tant que province de France, impose dans les villages la fidélité absolue au roi, mais permet aux seigneurs locaux de lutter brutalement contre toutes les formes d’hérésies pour imposer une seule religion (l'hérésie cathare dans le passé, mais cette fois celle de la religion catholique, non dominante dans ce comté huguenot désormais fidèle au roi, alors que Les Allemans était pourtant majoritairement catholique mais en rébellion contre le comté).
Les Allemans deviennent à cette date officiellement un village français, par ce nouvel écu qui impose par la force dans le comté, devenu province, l’ordre royal indépendamment de la religion. Cela ne se fera pas sans heurts dans le village, jusqu'à la révocation de l’édit puis la restauration du catholicisme d'État dans le royaume.
Un lieu de résistance
Durant la Seconde Guerre mondiale, le domaine du château de Bonrepaux, qui avait appartenu à l'abbaye de Boulbonne, servit de caches et de boîtes à lettres pour la Résistance.
Politique et administration
Découpage territorial
La commune de Tour-du-Crieu est membre de la communauté de communes des Portes d'Ariège Pyrénées<ref name="meta2" group=I/>, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le Modèle:Date- dont le siège est à Pamiers. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Pamiers, au département de l'Ariège, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Occitanie<ref group=I name="meta2">Modèle:Lien web.</ref>.
Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Pamiers-2 pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015<ref name="meta2" group=I/>, et de la deuxième circonscription de l'Ariège pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 1986<ref name="Rattachements-elect">Modèle:Lien web.</ref>.
Administration municipale
Le nombre d'habitants au recensement de 2011 étant compris entre Modèle:Unité et Modèle:Unité, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2014 est de vingt trois<ref>Modèle:Légifrance.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Tendances politiques et résultats
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut |- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3"| Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFin Source : Modèle:Boîte déroulante/fin Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin
Population et société
Démographie
Modèle:Population de France/section
Pamiers étant dorénavant saturé, La Tour-du-Crieu fait désormais office de "banlieue". On note une forte augmentation de la démographie depuis 2000, avec la construction de nombreuses habitations nouvelles sur des terres autrefois destinées à l'agriculture.
Vie pratique
Santé
La commune possède un centre médical (regroupement de 5 médecins), un kinésithérapeute, un dentiste, une pharmacie, un cabinet de sage-femme, un centre de massage, un cabinet infirmier, une kinésiologue spécialisée et enseignante Reiki.
Enseignement
La Tour-du-Crieu fait partie de l'académie de Toulouse.
L'éducation est assurée sur la commune par une école maternelle, une élémentaires, un institut thérapeutique, éducatif et pédagogique (inauguré le Modèle:Date-<ref>http://www.la-tour-du-crieu.fr/Inauguration-de-l-ITEP.html</ref>), un service d'éducation spécialisée et de soins à domicile un centre de loisirs et une crèche.
Services publics
- La Poste (avec DAB)
Sport
Clubs
- Rugby à XV : l'Union Sportive Critourienne Verniollaise XV (USCV XV) équipe masculine fusionnée avec la ville voisine de Verniolle.
- Football : Association Sportive Critourienne (ASC) et équipe féminine : le Football Club Critouriens Féminin (FCCF).
- Pétanque critourienne.
- club de gymnastique : les écureuils critouriens.
- Club d'éducation canine et d'agility.
Équipements
Stade à ciel ouvert Marcel-Roudière (rugby, football), gymnase (sports en salle, mur d'escalade), salle de gymnastique, salle de musculation, boulodrome, terrain de tennis,
Manifestations culturelles et festivités
Chaque année :
- Festival de spectacles de rue organisé par l'Association Culture et Loisirs pour l’Enfance et l’Adolescence<ref>http://www.la-tour-du-crieu.fr/A-C-L-E-A.html</ref>
- Exposition de peinture par les "Artistes Peintres Indépendants Ariègeois"<ref>http://www.la-tour-du-crieu.fr/A-P-I-A.html</ref>
- Bourse aux oiseaux exotiques
- Compétitions locales/régionales de gymnastique
- exposition de modèles réduits et maquettes proposée par le Club "Les Mordus Ariégeois de la maquette"<ref>http://www.la-tour-du-crieu.fr/Les-Mordus-Ariegeois-de-la.html</ref>
La plaine s'étendant sur la commune ont permis d'accueillir des festivités de grande ampleur, parfois au grand dam de la population. Ainsi, les teknivals de Modèle:Date- et de Modèle:Date-, ainsi qu'un rassemblement évangélique de l'association Vie et Lumière en 2005.
En Modèle:Date-, La Tour-du-Crieu a fêté son centième anniversaire durant 3 jours de festivités.
Écologie et recyclage
La collecte et le traitement des déchets des ménagés et des déchets assimilés ainsi que la protection et la mise en valeur de l'environnement se font dans le cadre du SMECTOM du Plantaurel<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>http://www.smectom.fr/les-services-smectom/les-services-par-commune/communaute-de-communes-des-portes-d-ariege-pyrenees-326.html</ref>.
Économie
Revenus
En 2018, la commune compte Modèle:Unité fiscaux<ref group=Note>Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.</ref>, regroupant Modèle:Nombre. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de Modèle:Unité<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref> (Modèle:Unité dans le département<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>). 50 % des ménages fiscaux sont imposés<ref group=Note>La part des ménages fiscaux imposés est le pourcentage des ménages fiscaux qui ont un impôt à acquitter au titre de l'impôt sur le revenu des personnes physiques. L'impôt à acquitter pour un ménage fiscal correspond à la somme des impôts à acquitter par les foyers fiscaux qui le composent.</ref> (40,7 % dans le département).
Emploi
Modèle:Tableau En 2018, la population âgée de Modèle:Unité s'élève à Modèle:Nombre, parmi lesquelles on compte 77,2 % d'actifs (69,3 % ayant un emploi et 7,9 % de chômeurs) et 22,8 % d'inactifs<ref group=Note>Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.</ref>,<ref name=EmpT1C group=I />. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des Modèle:Nobr est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Pamiers, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>. Elle compte Modèle:Unité en 2018, contre 393 en 2013 et 301 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 1 287, soit un indicateur de concentration d'emploi de 30,1 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 56,7 %<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>.
Sur ces 1 287 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 156 travaillent dans la commune, soit 12 % des habitants<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>. Pour se rendre au travail, 92,8 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,5 % les transports en commun, 2,3 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3,3 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>.
Activités hors agriculture
183 établissements<ref group=Note>L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.</ref> sont implantés à la Tour-du-Crieu au Modèle:Date-. Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département<ref group=Note>Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.</ref>,<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>.
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 183 | ||
Industrie manufacturière, industries extractives et autres |
14 | 7,7 % | (12,9 %) |
Construction | 31 | 16,9 % | (14,2 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration |
47 | 25,7 % | (27,5 %) |
Activités financières et d'assurance | 6 | 3,3 % | (2,8 %) |
Activités immobilières | 5 | 2,7 % | (4,2 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien |
19 | 10,4 % | (13,2 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale |
43 | 23,5 % | (14,4 %) |
Autres activités de services | 18 | 9,8 % | (8,8 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 25,7 % du nombre total d'établissements de la commune (47 sur les 183 entreprises implantées à La Tour-du-Crieu), contre 27,5 % au niveau départemental<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>. Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont<ref>Modèle:Lien web.</ref> :
- Romaxe, supermarchés (Modèle:Unité)
- Creadapt, commerce de détail d'articles médicaux et orthopédiques en magasin spécialisé (Modèle:Unité)
- SARL Cabaussel Et Fils, commerce de détail alimentaire sur éventaires et marchés (Modèle:Unité)
- Roma, coiffure (Modèle:Unité)
- SARL Lesur, commerce de détail de journaux et papeterie en magasin spécialisé (Modèle:Unité)
Autres activités :
- Le flocon d'Ariège, la seule confiserie spécifique du département, est fabriquée artisanalement sur la commune. Le gâteau Castella est aussi fabriqué sur la commune (voir Cuisine ariégeoise)
- Le village a depuis peu construit plusieurs bâtiments destinés au commerce, formant un centre commercial plutôt important pour une petite ville : alimentation générale et de détail, presse/tabac, services à la personne...
Agriculture
La commune fait partie de la petite région agricole dénommée « Plaine de l'Ariège »<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture<ref group=Note>L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.</ref> sur la commune est la production de cultures générales<ref name=Agreste>Modèle:Lien web.</ref>. Modèle:Tableau
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 21 lors du recensement agricoleModèle:Note de 1988 à 19 en 2000 puis à 18 en 2010<ref name=Agreste/>, soit une baisse de 14 % en 22 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 48 % de ses exploitations<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de Modèle:Unité en 1988 à Modèle:Unité en 2010. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 32 à Modèle:Unité<ref name=Agreste/>.
Culture locale et patrimoine
Lieux et bâtiments
- Église Saint-Paul, reconstruite après le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. L'église est inscrite dans la Base Mérimée<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Bâtisse nommée « Le Château » du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, remaniée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle avec la création d'un parc. L'édifice aurait été la résidence des viguiers<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il est à présent le siège de la mairie.
- Chapelle de l'Immaculée Conception, construite entre 1854 et 1864, elle a été restaurée en 1958<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. L'édifice est répertorié à l'Inventaire général Région Midi-Pyrénées<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Château de Bonrepeaux (où Bonrepos), du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (privé)
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Vue sur l'église et la mairie
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L'église Saint-Paul
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L'église Saint-Paul illuminée la nuit
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Chapelle de l'Immaculée-Conception
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Monument avec une croix
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Le château d'eau
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Vue générale.
Personnalités liées à la commune
- Jean de Lacvivier (1560-1647), seigneur de Croiziers
- Joseph Almudever (1919-2021), militant communiste d'origine espagnole, combattant durant la guerre d'Espagne parmi les républicains puis les Brigades internationales. Après son exil en France, il s'installe à La Tour-du-Crieu<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Héraldique
Modèle:Blason commune C’est le plus ancien blason de La Tour-du-Crieu (alors appelé Saint-Paul-du-Crieu, puis Les Allemans), était aux couleurs de l’ancien Comté de Foix avant son rattachement au domaine royal français en 1607, après les guerres de religion contre les rébellions cathares puis huguenotes (avant l'instauration de l’édit de Nantes qui instaure le pouvoir royal partout en France, en échange d'une coexistence religieuse limitée et d'une autonomie politique et militaire pour certaines provinces).
Modèle:Blason commune Les lys symbolisent ici le domaine royal français auquel est rattaché, en 1607, à la suite de la promulgation de l’édit de Nantes, l’ancien comté de Foix (alors encore huguenot mais favorable à l'édit royal) dont faisaient partie le château et le village des Allemans.
En 1621, les catholiques des Allemans accepteront alors l'autorité royale avec ce nouveau blason, rebâtiront leur église sous l'autorité de l’évêché catholique de Pamiers, et rejetteront l'ancien blason du comté huguenot, devenu à son tour hérétique.
Ce n'est qu'avec la liberté religieuse à partir de l'Empire que les deux blasons pourront coexister culturellement. Mais aucun des deux n'a aujourd'hui de statut officiel depuis l'abolition des provinces et des religions d'État. Le premier symbolise aujourd'hui davantage la culture traditionnelle occitane, le second la culture et l'ordre français. Aucun des deux ne symbolise plus une religion plutôt qu'une autre mais ils rappellent chacun l'histoire tourmentée et les ravages des guerres de religion et de l'intolérance.
Pour approfondir
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
Modèle:Autres projets Modèle:Liens
- La Tour-du-Crieu sur le site de l'Institut géographique national
- La Tour-du-Crieu sur le portail des communes de l'Ariège (site du Conseil général)
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Cartes