Jean Mathieu Philibert Sérurier

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Modèle:En-tête label Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité militaire

Jean Mathieu Philibert Sérurier, né le Modèle:Date- à Laon dans la province d'Île-de-France et mort le Modèle:Date- à Paris, est un officier général français, maréchal d'Empire.

Ayant commencé sa carrière sous l'Ancien Régime, il participe à la guerre de Sept Ans. Sa carrière est très lente, et il n'est que lieutenant-colonel lorsqu’éclate la Révolution française. Il est alors nommé général de brigade, puis général de division à l'armée d'Italie. Sous les ordres de Bonaparte, il se distingue à la bataille de Mondovi et assiège victorieusement Mantoue lors de la première campagne d'Italie. Apprécié du général en chef pour son intégrité et sa droiture morale, il ne participe pas à la campagne d'Égypte et est fait prisonnier par les Autrichiens à Verderio en 1799. Napoléon, de retour, ne lui en tient pas rancune, et Sérurier assiste passivement au coup d'État du 18 Brumaire.

Le Premier consul, puis l'Empereur le récompense en le nommant gouverneur des Invalides en 1803 et maréchal d'Empire honoraire l'année suivante. Trop âgé pour faire campagne, Sérurier ne participe à aucune des campagnes de l'Empire et continue d'administrer l'hôtel des Invalides jusqu'à la chute de Napoléon. Le Modèle:Date-, lors de la bataille de Paris, il ordonne la destruction des drapeaux conquis par la France dans la cour des Invalides. Le maréchal, déjà nommé comte de l'Empire par l'Empereur, devient pair de France à la Restauration. Il meurt discrètement rue Duphot, à Paris, en 1819. Dans ses Mémoires, le maréchal Marmont le décrit comme Modèle:Citation. Bon divisionnaire, les performances de Sérurier sur le champ de bataille font l'objet d'évaluations mitigées, mais il est surnommé « la Vierge d'Italie » pour ses vertus morales et sa répugnance à participer au pillage des territoires conquis.

Biographie

Carrière militaire sous l'Ancien Régime

Jeunesse et début de carrière

Jean Mathieu Philibert Sérurier naît le Modèle:Date de naissance- à Laon, dans une famille de petite noblesse champenoise. Son père, Mathieu-Guillaume, est maître-taupier des haras royaux et propriétaire de la seigneurie de Saint-Gobert, tandis que sa mère, Élisabeth Danye, est la fille d'un magistrat de la ville. Jean est le frère cadet de Marie-Élisabeth, née en Modèle:Date-, et le deuxième des neuf enfants du couple Sérurier. À partir de ses huit ans, son éducation s'effectue sous la houlette de son oncle et de son grand-oncle, qui lui enseignent, outre les leçons de morale et de religion, les rudiments d'histoire, de latin et de mathématiques<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Jean connaît une enfance heureuse<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. À l'âge de douze ans, il décide de s'orienter vers une carrière militaire et obtient son brevet de lieutenant à la milice provinciale de Laon le Modèle:Date-. Un autre de ses oncles, le capitaine Antoine-Philibert Danye, s'attelle à l'instruction du jeune officier jusqu'en Modèle:Date-, date à laquelle Sérurier passe à la milice de Soissons, avant de réintégrer son unité d'origine peu après. Il participe la même année à sa première campagne dans le Bas-Rhin, et reçoit sa première blessure près de Ruremonde, où il est atteint d'un coup de baïonnette<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

De la guerre de Sept Ans à la campagne de Corse

Il suit une carrière lente, devenant enseigne au régiment d'infanterie d'Aumont le Modèle:Date-. L'année suivante, son unité fait campagne en Allemagne, dans le corps du maréchal de Broglie, où elle est engagée à la bataille de Warburg. Lors d'une attaque, Sérurier est sérieusement blessé à la mâchoire par un coup de feu, lui laissant une cicatrice qui perdure jusqu'à la fin de sa vie. Sa conduite est récompensée par les épaulettes de lieutenant qu'il reçoit le Modèle:Date-. Le nouveau promu est alors au Portugal avec son unité, sans avoir l'occasion de se distinguer. Le régiment d'Aumont regagne la France puis est passé en revue par le maréchal de Ségur qui note à propos de Sérurier : Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Rétrogradé au rang de sous-lieutenant instructeur pendant six ans, Sérurier ne recouvre son ancien grade qu'en Modèle:Date- et, trois ans plus tard, embarque pour la Corse où le régiment d'Aumont est placé sous les ordres du comte de Marbeuf. Commandant un peloton de chasseurs à pied, il prend part aux opérations contre les indépendantistes corses et ne revient en France qu'après quatre années passées sur l'île. Son unité vaque de garnison en garnison tandis que lui-même, pourtant bien noté, végète toujours dans le grade de lieutenant. Ce n'est que le Modèle:Date- que Sérurier est nommé capitaine<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il est décoré de l'ordre royal de Saint-Louis en Modèle:Date- sur recommandation de son colonel, et même proposé au grade de major. Cependant, en dépit de nombreuses tentatives et du soutien de ses supérieurs, la demande adressée au ministère de la Guerre n'aboutit pas. En 1787, Sérurier adresse au ministre un mémoire relatif à ses états de service, mais une fois encore, il n'obtient aucune réponse<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

De guerre lasse, le capitaine demande sa mise à la retraite en Modèle:Date-, ce qui n'empêche pas les officiers de son régiment de continuer à plaider sa cause. Ils sont cette fois entendus : Sérurier est nommé major au Médoc infanterie le Modèle:Date-, après trente-quatre ans passés sous les armes<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

La Révolution française

1789-1793

[[Fichier:Jean Mathieu Philibert Sérurier (1792).jpg|vignette|alt=Portrait d'un officier militaire d'Ancien Régime, de face, portant la perruque poudrée et revêtu d'un uniforme blanc à revers cramoisis, avec une épaulette à franges sur l'épaule gauche.|Jean Mathieu Philibert Sérurier, lieutenant-colonel au [[68e régiment d'infanterie de ligne|Modèle:68e de ligne]] en 1792, Frédéric Delanoe, 1835.]]

La même année, la Révolution française éclate. Des troubles naissent dans plusieurs villes de France et notamment à Perpignan, où le régiment de Touraine s'est révolté contre son colonel. De son côté, le Modèle:Date-, Sérurier, eu égard à son ancienneté, est promu lieutenant-colonel au régiment de Médoc, à la tête duquel il se rend à Perpignan pour y maintenir l'ordre. Des tensions se répandent toutefois au sein-même de Médoc infanterie et le Modèle:Date-, un groupe de soldats s'introduit dans la demeure de Sérurier et s'empare de la caisse ainsi que des drapeaux. Cet événement fait grand bruit au sein de l'administration civile et militaire. Aucune sanction n'est cependant prise contre les coupables, les mouvements contestataires s'étant estompés<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

L'année 1792 est ponctuée par un complot mené par un officier français visant à livrer Perpignan aux Espagnols. La conspiration manque de s'étendre aux Modèle:20e et Modèle:70e de ligne, mais l'attitude des lieutenants-colonels Desbordes et Sérurier apaise la situation et fait échouer le complot. Malgré sa bonne conduite, ses origines aristocratiques le desservent face à ces soldats patriotes. Une partie des officiers du Modèle:70e émigre, et il semble que Sérurier ait songé à faire de même d'après ce qu'en dit Las Cases dans le Mémorial de Sainte-Hélène :

Modèle:Citation bloc

Sérurier reste donc en France. Il est nommé colonel du Modèle:70e de ligne en Modèle:Date- après la mort de son commandant, Meunier. Au début du mois de septembre, il est cassé de son grade sans motif explicite puis remplacé par le colonel Willot. Sérurier, apprenant la nouvelle, Modèle:Citation jusqu'à ce qu'il soit replacé à la tête de son unité en octobre. À cette époque, le Modèle:70e tient garnison dans le Midi et participe aux affrontements contre les Austro-Sardes. Le colonel doit faire face non seulement aux dissensions entre officiers et soldats mais également au manque de discipline et d'entraînement. Il bénéficie toutefois de la confiance de son supérieur, le général Brunet. Ce dernier le charge d'enlever Isola aux Piémontais, opération qui est menée avec succès par Sérurier le Modèle:Date-<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Profitant de la situation, Brunet lance le Modèle:Date- une attaque générale sur le camp des Fourches et confie à Sérurier le commandement de l'aile gauche. Celle-ci, chargée d'enlever le col de Raous, est tenue en échec et oblige les Français à stopper leur offensive. Le Modèle:Date-, nouvelle tentative, nouveau revers : la colonne Sérurier mène plusieurs assauts infructueux sur le massif de l'Authion et doit se replier avec le reste de l'armée<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Le colonel du Modèle:70e de ligne, Modèle:Citation, est à ce moment remarqué par Paul Barras qui intervient en sa faveur auprès du Comité de Salut public et lui obtient le grade de général de brigade à l'armée d'Italie le Modèle:Date-<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

1793-1794

Photographie en contre-plongée d'un col de haute montagne par beau temps, avec une route serpentant à flanc de colline. En arrière-plan, une chaîne de montagnes.
Le col du Finestre, dont Sérurier s'empare le Modèle:Date-.

En Modèle:Date-, l’armée sarde tente de reprendre le comté de Nice. L’aile droite française parvient à contenir l’offensive ennemie mais sur la gauche, Sérurier doit céder du terrain et abandonne la rive est de la Vésubie pour se retirer sur Utelle le Modèle:Date-. Remplacé au commandement de l’aile gauche trois jours plus tard par le général Dugommier, Sérurier se rend à Entrevaux pour y prendre la tête de l’aile droite de l’armée des Alpes, mais son attitude lors des derniers combats et son sang noble lui valent d’être arrêté peu après. Les citoyens de Laon adressent alors aux autorités une pétition attestant du patriotisme de Sérurier et ce dernier est rapidement réintégré dans ses fonctions sur ordre des représentants en mission et du ministre de la Guerre Bouchotte, ce dernier considérant en outre les motifs de l’arrestation peu justifiés. L’arrivée de l’hiver au mois de décembre met un terme aux combats et la division Sérurier est transférée à l’armée d’Italie dont elle forme l’aile gauche<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. En Modèle:Date-, Sérurier est accusé d’écouter des chants aristocratiques et de ne pas faire preuve d’assez de vigueur dans la lutte contre les désertions, mais à nouveau, Bouchotte et les représentants à l’armée lui renouvellent leur confiance<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:Date-, les troupes françaises commandées par le général Dumerbion prennent l’offensive et occupent Oneille. À droite s’avance la colonne principale, soit Modèle:Nombre sous Masséna, tandis que les divisions Macquard et Garnier forment respectivement le centre et la gauche du dispositif. Sérurier, à la tête d'une brigade de la division Garnier, reprend Isola et s'empare sans difficulté du col du Finestre<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le 24, Masséna bat le général Colli-Marchi lors de la bataille de Saorge. Il y a Modèle:Nombre ou blessés du côté sarde contre Modèle:Nombre chez les Français<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. À la suite de cette victoire, Macquard se rend maître de Saorge et du col de Tende pendant que Masséna occupe la petite ville d’Ormea dans la vallée du Tanaro. Sérurier participe ultérieurement à une opération menée à la fin du mois de juin dans la vallée de la Stura<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

En Modèle:Date-, les Austro-Sardes se dirigent sur Carcare afin de couper l’armée française de Gênes et de ses approvisionnements. Le 15, sur les recommandations de son chef de l’artillerie, Napoléon Bonaparte, Dumerbion décide de réagir. Détachant Sérurier à Vinadio et Macquard à Limone Piemonte afin de faire diversion, le général ordonne à Masséna de passer à l’attaque et, le Modèle:Date-, ce dernier, avec Modèle:Nombre, défait les Modèle:Nombre du comte Olivier de Wallis à la bataille de Dego. Les Austro-Sardes échappent à l’encerclement mais doivent abandonner le port de Vado Ligure aux Français. Chaudement recommandé au Comité de salut public par ses supérieurs, Sérurier est élevé au grade de général de division le Modèle:Date-. Il remplace alors temporairement Masséna, tombé malade, au commandement de sa division<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

1795

Portrait d'un général de la période révolutionnaire revêtu d'un uniforme à large échancrure, portant les cheveux poudrés à l'ancienne mode, le visage et le regard tourné sur la gauche, le buste et le bras droit sur la droite.
Le général Barthélemy Louis Joseph Schérer, nommé commandant de l'armée d'Italie en Modèle:Date-.

Le Modèle:Date-, le général Schérer est nommé commandant en chef de l'armée d'Italie à la place de Dumerbion, ce dernier ayant dû quitter le service pour raisons de santé. Schérer prend Sérurier en estime, le jugeant comme Modèle:Citation. La promotion de Sérurier n’est toutefois confirmée que le Modèle:Date-<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le général Joseph Nikolaus De Vins, qui commande les forces austro-sardes, attaque les lignes françaises le Modèle:Date-. La plupart des assauts sont repoussés, mais quelques positions tombent néanmoins au pouvoir des assaillants. Les Français tentent vainement de les reprendre et, à compter du Modèle:Date-, c’est finalement tout le dispositif qui rétrograde en direction de Borghetto Santo Spirito. Une nouvelle ligne de défense est établie, avec les Modèle:Nombre de Masséna sur la côte et les Modèle:Nombre de Sérurier à Ormea<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Le Modèle:Date-, Sérurier informe ses supérieurs qu’il a été contraint d’évacuer partiellement une position stratégique importante, provoquant la consternation au sein du quartier général. Plus tard dans la journée, il rédige un autre rapport dans lequel il indique qu'un de ses brigadiers, le général Pelletier, a repris la position. Curieusement, cet incident n'a aucune conséquence fâcheuse sur sa carrière, puisque Sérurier est nommé peu après commandant de l'aile gauche à la place de Garnier<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Dans la soirée du Modèle:Date-, son quartier général à Saint-Martin-Vésubie est entouré par l'ennemi. Bien qu’il ne dispose à ce moment que de Modèle:Nombre, Sérurier résiste toute la nuit, et le lendemain matin, lance une contre-attaque qui met en fuite ses adversaires, capturant 86 d’entre eux. Le commandant ennemi, un émigré, le chevalier Bonnaud, se suicide. Bon soldat, Sérurier est aimé de ses hommes et il s’attache en toute circonstance à traiter les populations civiles avec respect. La facilité de son caractère lui permet d’entretenir de bonnes relations entre les troupes de l’armée d’Italie et celles de l'armée des Alpes stationnée à proximité. Le général Kellermann, qui dirige les deux armées, écrit quant à lui à propos du combat remporté par Sérurier : Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Les Modèle:Nobr est livrée la bataille de Loano<ref name="Smith1998p108">Modèle:Harvsp.</ref>. Schérer déploie sur la droite Augereau et ses Modèle:Nombre, Masséna au centre avec Modèle:Nombre et Sérurier sur la gauche avec Modèle:Nombre. Ce dernier a pour ordre d’attaquer les Austro-Sardes sur leur flanc droit tandis que Masséna est chargé de percer au centre et d'envelopper l’aile gauche avec le soutien d'Augereau. Par chance pour les Français, le comte de Wallis, le vaincu de Dego, a remplacé De Vins au commandement en chef des troupes alliées le Modèle:Date-. Ce jour-là, l'attaque menée par Sérurier contre le col San Bernardo échoue mais contribue à fixer sur place la division piémontaise de Colli, permettant à Masséna et Augereau de défaire l’armée austro-sarde<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, qui se retire après avoir perdu Modèle:Nombre, Modèle:Nombre, Modèle:Nombre et cinq drapeaux. Les pertes françaises s’élèvent à Modèle:Nombre ou blessés et Modèle:Nobr. Les premières neiges incitent rapidement les deux armées à se retirer dans leurs quartiers d'hiver<ref name="Smith1998p108"/>. Les troupes françaises, mal nourries et dans un état matériel déplorable, se rebellent et la mésentente commence à régner entre les généraux. En mauvais termes avec Schérer, Sérurier menace de quitter son poste<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, et le Modèle:Date-, sa division refuse d'obéir aux ordres<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Les campagnes d'Italie

Modèle:Citation bloc

1796

Schéma montrant le théâtre des opérations en Italie entre les armées françaises et austro-sardes en 1796, avec indication des localités remarquables et de la position des différents corps. En bas à droite, la mer Méditerranée.
Situation des armées française et austro-sarde avant le début de la campagne d'Italie, le 10 avril 1796.

À l’issue de la campagne d’hiver, Schérer remanie son dispositif, qui sera celui avec lequel l’armée d’Italie débutera la campagne de 1796. Masséna est au sud, sur la côte, avec deux divisions, puis, en remontant au nord, se trouvent Augereau sur la Bormida, Sérurier sur le Tanaro, Macquard au col de Tende et enfin Garnier à l’extrême gauche<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:Date-, le général Napoléon Bonaparte arrive au quartier général pour prendre le commandement de l’armée d’Italie<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. À cette date, Sérurier a 53 ans, dont 40 années de service ; son âge, sa santé et ses blessures le poussent à solliciter une pension de retraite, mais après avoir rencontré Bonaparte, il se ravise et décide de rester<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Bonaparte, comme l’a plus tard raconté Masséna, ne fait pas initialement grande impression sur ses subordonnés ; alors, coiffant son chapeau, il se met à les interroger précisément sur l’état de l’armée et c’est alors que les généraux découvrent qu’ils ont affaire à un véritable chef<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Dans un premier temps, Bonaparte décide de concentrer les divisions d’Augereau et de Masséna, soit Modèle:Nombre hommes, près de Carcare, nœud central qui relie les troupes piémontaises à leurs alliés du Saint-Empire. La division de Sérurier reçoit l’ordre de rallier le gros des troupes en cours de route vers Ceva<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Sa division se compose à ce moment des Modèle:39e, Modèle:69e et Modèle:85e demi-brigades d’infanterie de ligne, pour un total de Modèle:Nombre hommes<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Portrait du général Napoléon Bonaparte en 1796, revêtu d'un uniforme brodé et ceint d'une écharpe tricolore, s'apprêtant à franchir un pont, le visage tourné vers la droite et le buste élancé en avant, brandissant un étendard de la main gauche et tenant son sabre de la main droite.
Le général Napoléon Bonaparte, commandant en chef l'armée d'Italie en 1796.

Lors de la campagne de Montenotte, qui se déroule du 11 au Modèle:Date-, les Français battent successivement leurs adversaires à Montenotte, Millesimo et Dego<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. À Ceva, les Sardes du général Colli repoussent Augereau mais l’arrivée de la division Sérurier les oblige à se replier vers l’ouest<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Dans sa retraite, Colli ordonne au général Dichat de Toisinge de défendre San Michele Mondovì avec Modèle:Nombre hommes et 15 canons. Le Modèle:Date-, Sérurier arrive devant la localité et forme sa division en deux brigades, l’une commandée par le général Fiorella, l’autre par le général Guieu, ainsi qu’une réserve placée directement sous ses ordres. La rivière Corsaglia étant infranchissable en raison d’une crue provoquée par la fonte printanière, l’attaque française est rapidement bloquée. Un pont laissé sans surveillance par les Sardes est cependant découvert par les tirailleurs de Guieu et ces derniers établissent rapidement une tête de pont sur la rive ouest, permettant au reste de la division de s’emparer de San Michele. Les soldats français, affamés et mal payés, se mettent alors à piller la ville. Une compagnie de grenadiers suisses au service des Sardes en profite pour reconquérir une partie de la localité. En début d’après-midi, une contre-attaque générale dirigée par Colli déloge la division Sérurier de San Michele, la brigade Guieu parvenant néanmoins à se maintenir sur la rive ouest. Cet échec coûte environ 600 hommes aux Français, contre seulement 300 chez les Sardes<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Les troupes piémontaises se retirent sur Mondovi dans la nuit du Modèle:Date-, mais les Français décèlent rapidement la manœuvre et rattrapent leurs adversaires en milieu de matinée devant le village de Vicoforte. La bataille de Mondovi qui s’engage le Modèle:Date- voit les brigades Guieu, Fiorella et Dommartin prendre Vicoforte et mettre en déroute les Sardes. Du côté piémontais, Dichat est tué tandis que le général Stengel, à la tête de la cavalerie française, est mortellement blessé. Mondovi se rend en fin d’après-midi. Il n’y a aucun pillage mais la ville doit fournir de larges quantités de nourriture à l’armée française<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Marmont a rapporté dans ses mémoires le comportement de Sérurier lors de cet affrontement : Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. La signature de l’armistice de Cherasco le Modèle:Date- consacre la défaite du royaume de Sardaigne et le met définitivement hors-jeu pour la suite des opérations<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

En Modèle:Date-, Bonaparte charge Sérurier d’effectuer une démonstration devant Valenza avec sa division pendant que le gros des troupes franchit le près de Piacenza<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Après la bataille de Lodi, Bonaparte modifie l’organisation de l’armée d’Italie qui compte à présent une réserve de cavalerie et quatre divisions d’infanterie, dont une sous les ordres de Sérurier<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Au cours de la bataille de Borghetto, le Modèle:Date-, ses soldats font diversion sur le cours supérieur du Mincio pendant que l’attaque principale se déroule à Valeggio contre l’armée impériale de Beaulieu<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:Date-, la division Sérurier, forte de Modèle:Nombre hommes, prend position au nord de la forteresse de Mantoue. Le Modèle:Date-, Sérurier, accompagné du général d’artillerie Lespinasse et du colonel du génie Chasseloup-Laubat, effectue une reconnaissance aux abords de la forteresse. Deux jours plus tard, Bonaparte investit officiellement Sérurier du siège de Mantoue avec environ Modèle:Nombre soldats<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le général en chef écrit peu après au Directoire : Modèle:Citation. L’arrivée des troupes autrichiennes du général Wurmser contraint cependant les Français à lever le siège le Modèle:Date- après avoir enterré leurs canons, et la division Sérurier se replie derrière l’Oglio<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Sérurier contracte la malaria<ref>Modèle:Harvsp.</ref> et doit rentrer en France pour se soigner<ref name="Chandler1966p95">Modèle:Harvsp.</ref>. Les généraux Fiorella et Gardanne dirigent la division en son absence à la bataille de Castiglione<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:Date-, Bonaparte adresse au Directoire une note confidentielle dans laquelle il évalue les capacités de ses généraux. À propos de Sérurier, il écrit : Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

1797

Scène militaire représentant l'évacuation d'une ville par une armée étirée en une large file de soldats serpentant le long d'une route, avec au centre les états-majors des deux armées ennemies discutant de la capitulation.
Reddition de Mantoue au général Sérurier le Modèle:Date-, par Hippolyte Lecomte. Sérurier est au centre, tenant à la main l'acte de capitulation.

Sa convalescence achevée, Sérurier obtient un commandement à Livourne mais il est heureux d’apprendre par un courrier du quartier général qu’il est rappelé à l’armée<ref name="Chandler1966p95"/>. Le Modèle:Date-, il reprend la direction du siège de Mantoue à la place de Kilmaine, tombé malade à son tour. Le corps de siège comprend à cette époque Modèle:Nombre hommes répartis en deux divisions commandées par les généraux Dumas et Dallemagne<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Les 14 et Modèle:Date-, Bonaparte défait l’armée impériale du général Alvinczy à la bataille de Rivoli et lui inflige des pertes considérables<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Pendant ce temps, une colonne de secours des Impériaux dirigée par le général Provera tente de porter secours à la garnison de Mantoue et livre bataille aux Français sous les murs de la ville le Modèle:Date-. Une sortie de la garnison menée par le général Sebottendorf rencontre d’abord du succès avant d’être refoulée par les troupes françaises de Victor. Simultanément, à La Favorite, Sérurier avec Modèle:Nombre hommes tient Provera en échec et l’empêche de faire sa jonction avec les défenseurs de Mantoue. À deux heures de l’après-midi, Provera, totalement encerclé, se rend à Sérurier avec Modèle:Nombre hommes, 22 canons, un équipage de ponts et un convoi d’approvisionnement<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Par la suite, Sérurier entre en conflit avec le général Dumas, furieux d’avoir été rabaissé au rang de simple divisionnaire après avoir commandé des armées de la République. Ne se sentant pas reconnu à sa juste valeur, Dumas adresse une lettre de protestation abusive au général Berthier, chef d’état-major de l’armée d’Italie, et est destitué de ses fonctions par Bonaparte<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:Date-, le général Wurmser entame des pourparlers avec Sérurier en vue de la capitulation de Mantoue, qui devient effective le Modèle:Date- avec la signature de la convention de reddition par les deux généraux. Wurmser, son état-major, ses généraux, 700 soldats et six pièces d’artillerie sont autorisés à regagner le Saint-Empire mais le reste de la garnison, soit Modèle:Nombre hommes, prend le chemin de la captivité<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Scène montrant au premier plan un général à cheval accompagné de son état-major donnant un ordre à un de ses officiers en lui désignant une position au loin. En arrière-plan, de larges colonnes de soldats se dirigent sur le lieu des combats, perceptibles par de la fumée. Tout au fond, une montagne.
La bataille de Valvasone, le Modèle:Date-, par Prosper Lafaye.

En prévision de la campagne du printemps 1797, Bonaparte articule son armée en huit divisions et confie le commandement de la Modèle:3e à Sérurier, qui a sous ses ordres Modèle:Nombre soldats<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Lors de la bataille de Valvasone, le Modèle:Date-, Bonaparte inflige un sérieux revers à l’arrière-garde de l’archiduc Charles<ref name="Smith1998p133-34">Modèle:Harvsp.</ref>. La division Sérurier n’est pas engagée mais participe les jours suivants à l’avancée générale des troupes françaises dont elle constitue l’aile droite, les divisions Bernadotte et Guieu formant respectivement le centre et la gauche. Le Modèle:Date-, Bernadotte attaque Gradisca d'Isonzo mais ses troupes sont repoussées. La division Sérurier, contournant l’obstacle par le sud, parvient quant à elle à s’établir sur les hauteurs en arrière de la ville, provoquant la reddition de la garnison<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Les Français capturent l’équivalent de quatre bataillons d’infanterie des Impériaux, soit Modèle:Nombre hommes, ainsi que 10 canons et huit drapeaux<ref name="Smith1998p133-34"/>. Alors que Bernadotte continue de progresser vers l’est, la division Guieu, suivie par celle de Sérurier, se dirige au nord à la poursuite de la colonne autrichienne du général Adam Bajalics von Bajahaza. À cette période, Sérurier doit momentanément s'absenter pour cause de maladie et il transmet le commandement de sa division au général Chabot<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Piégé entre les troupes de Masséna et de Guieu, Bajalics et ses Modèle:Nombre hommes sont contraints de déposer les armes à l’issue de la bataille de Tarvis<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Rétabli, Sérurier reprend le commandement de sa division à Graz le Modèle:Date-, et en vertu des clauses du traité de Leoben, tout juste signé entre la France et le Saint-Empire, ses soldats évacuent le territoire d'Empire pour venir prendre position à Sacile<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Bonaparte confie à Sérurier le soin de remettre au Directoire les vingt-deux drapeaux pris à l'ennemi en Modèle:Date-. Le 3, dans une lettre adressée au gouvernement, le général en chef écrit sur Sérurier qu'Modèle:Citation. Le général est reçu à Paris le Modèle:Date- dans la salle d'audience du Directoire à qui il professe sa loyauté et celle de ses soldats. Il retourne à sa division le Modèle:Date- et manque le coup d'État du 18 fructidor<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le général Desaix le décrit peu après : Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Par le traité de Campo-Formio, la République de Venise passe presque tout entière sous la domination de la Maison d'Autriche. Sérurier, nommé gouverneur de Venise le Modèle:Date-, est chargé de l'évacuation et fait emporter vivres, munitions, armes et objets d'art. En dépit des objurgations de la population et des Impériaux, la ville est littéralement mise à sac. Quoique impopulaire et cible de nombreuses récriminations, Sérurier ne profite pas personnellement du pillage et fait de son mieux pour contenir les excès. Il s'autorise à confisquer et à vendre le sel et les biscuits de l'arsenal de Venise, ceci afin de payer ses soldats<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. À l'armée d'Italie, des généraux comme Masséna ou Augereau se sont à l'inverse rendus célèbres pour leur appât du gain et leur tendance à s'enrichir sur le dos des populations civiles, imités en cela par de nombreux officiers subalternes<ref name="Phipps2011bp205">Modèle:Harvsp.</ref>. Sérurier acquiert une telle réputation d'honnêteté qu'il est surnommé par ses soldats la « Vierge d'Italie »<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

1798-1799

Portrait en buste et en noir et blanc d'un général de la période révolutionnaire, les chevaux poudrés à l'ancienne mode, le visage et le corps tourné vers la gauche, presque de profil.
Le général Sérurier en tenue révolutionnaire.

Au début de l'année 1798, Sérurier commande par intérim les divisions françaises laissées en Italie. Ses soldats, qui attendent depuis longtemps le versement de leur solde, manifestent leur mécontentement et Sérurier doit faire de grands efforts pour les empêcher de se mutiner<ref name="Phipps2011cp215-17">Modèle:Harvsp.</ref>. Trop âgé pour être de l'expédition d'Égypte<ref name="Phipps2011cp254">Modèle:Harvsp.</ref>, il obtient un commandement à l'armée d'Angleterre vers Modèle:Date-, avec quartier général à Rennes. Le Modèle:Date-, il est nommé inspecteur général des troupes de l'intérieur, avant d'être transféré le Modèle:Date- à l'armée d'Italie pour y servir sous les ordres de Joubert<ref name="Phipps2011cp215-17"/>. Ce dernier demande d'abord à Sérurier de prendre Livourne, puis modifie ses plans et lui ordonne d'envahir la république de Lucques<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. La cavalerie de Sérurier fait son entrée à Lucques le Modèle:Date- et extorque aux habitants de grosses sommes d'argent ainsi que des effets d'habillement destinés à équiper les troupes françaises. Le reste des forces de Sérurier, soit Modèle:Nombre fantassins<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, arrive à son tour dans la ville le Modèle:Date-. Le général fait immédiatement réquisitionner l'artillerie disponible et, sur ordre du Directoire, impose aux autorités lucquoises le versement d'une contribution de deux millions de livres. L'agitation des patriotes, soutenus en secret par le Directoire, amène le Modèle:Date- à la proclamation d'une « république démocratique » organisée sur le modèle des républiques sœurs italiennes. Sérurier rédige la nouvelle constitution et nomme les principaux membres du gouvernement. Le Modèle:Date-, il remet son commandement au général Miollis pour se rendre à Mantoue<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Schérer, qui a remplacé Joubert à la tête de l'armée d'Italie, donne à Sérurier le commandement de la division du Tyrol alignant théoriquement Modèle:Nombre hommes<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Lorsqu'éclate la guerre de la Deuxième Coalition, Schérer n'a que Modèle:Nombre hommes à opposer aux Modèle:Nombre Autrichiens du général Kray stationnés à Vérone. Ces derniers peuvent en outre compter sur le soutien d'un corps russe de Modèle:Nombre hommes aux ordres du maréchal Souvorov. Espérant battre l'armée de Kray avant que celle-ci ne fasse sa jonction avec les Russes, Schérer décide de passer à l'offensive<ref name="Phipps2011cp254"/>. Le Modèle:Date-, au cours de la bataille de Vérone, les divisions Grenier et Delmas emportent Pastrengo au nord, pendant que Sérurier, par un mouvement tournant, réussit à chasser les Impériaux du village de Rivoli. Sur le reste du front, les Français tiennent leurs adversaires en échec devant Vérone mais sont en revanche malmenés au sud à Legnago<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le 27, Kray bascule rapidement le gros de ses forces vers le nord pour soutenir son aile droite en difficulté<ref name="Duffy1999p46">Modèle:Harvsp.</ref>. De son côté, Schérer modifie l'emplacement de ses divisions ce qui a pour conséquence d'épuiser inutilement ses soldats<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le général en chef ordonne finalement à Sérurier de progresser au nord sur Vérone avec Modèle:Nombre hommes afin d'exploiter son avantage dans ce secteur, mais cette décision vient trop tard : le Modèle:Date-, à Parona, Sérurier se heurte à un corps de Modèle:Nombre Autrichiens et essuie une sévère défaite, perdant 600 tués ou blessés et Modèle:Nombre prisonniers. En comparaison, les pertes de l'armée impériale ne sont que de 390 hommes<ref name="Duffy1999p46"/>.

Scène de combat rapproché entre soldats, à la baïonnette et au sabre, près d'un ravin, avec plusieurs hommes à terre au premier plan et un officier à cheval dressant son sabre au centre de l'image. Derrière lui, un de ses soldats tient un étendard.
Représentation par Schiavonetti de la bataille de Cassano, au cours de laquelle la division Sérurier est faite prisonnière.

Une autre bataille a lieu à Magnano le Modèle:Date- et s'achève par une nette victoire des forces autrichiennes<ref name="Smith1998p151">Modèle:Harvsp.</ref>. Lors de ce combat, la division Sérurier aligne les Modèle:18e, Modèle:29e et Modèle:30e demi-brigades d'infanterie légère, fortes de trois bataillons chacune, un bataillon de la Modèle:1re légère, 180 grenadiers, 850 cavaliers et 60 artilleurs<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Alors que les deux armées s'avancent l'une contre l'autre, Sérurier, posté sur la gauche, réussit à se rendre maître du village de Villafranca. Cependant, les divisions Victor et Grenier sont mises en déroute sur le flanc opposé et les Français doivent battre en retraite<ref>Modèle:Harvsp.</ref> après avoir laissé sur le terrain Modèle:Nombre tués ou blessés, Modèle:Nombre prisonniers, dix-huit canons et sept drapeaux. L'armée de Kray a perdu Modèle:Nombre hommes, dont Modèle:Nombre prisonniers<ref name="Smith1998p151"/>. Cette défaite porte un rude coup au moral des troupes et à la confiance des généraux français. Ayant appris qu'un corps de Modèle:Nombre Impériaux s'apprête à tourner son aile gauche en passant par le Tyrol, Schérer abandonne ses positions sur le Mincio non sans laisser une garnison de Modèle:Nombre soldats dans Mantoue. De nombreux contingents suisses et italiens servant dans l'armée française profitent de la retraite pour déserter<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

À la fin du mois d'Modèle:Date-, les troupes françaises, réduites à Modèle:Nombre hommes, se regroupent derrière la rivière Adda. L'armée, étirée sur un front de Modèle:Unité, est divisée en trois corps de modeste importance : Sérurier sur la gauche, Grenier au centre et Victor sur la droite<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Dans la matinée du Modèle:Date-, alors que les forces austro-russes du maréchal Souvorov franchissent l'Adda à Brivio et Capriate San Gervasio, le général Moreau remplace Schérer au commandement de l'armée d'Italie<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. La bataille de Cassano est livrée dans la journée et s'achève sur une nouvelle défaite française<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. À l'issue de combats féroces, les troupes de Grenier sont vaincues à Trezzo et celles de Victor sont enfoncées à Cassano par les Autrichiens. Les Français battent en retraite sur Milan, laissant à découvert le corps de Sérurier qui s'est établi quelque part entre Trezzo et Brivio<ref name="Duffy1999p65-66">Modèle:Harvsp.</ref>. Conscient du péril qui menace son subordonné, Moreau tente de se porter à son secours mais la supériorité numérique des Austro-Russes le contraint à renoncer. Sérurier, désormais totalement coupé du reste de l'armée et qui n'a reçu aucun ordre en provenance du quartier général, se retranche pendant la nuit dans le village de Verderio<ref>Modèle:Harvsp.</ref> avec les Modèle:Nombre à Modèle:Nombre soldats dont il dispose<ref name="Duffy1999p65-66"/>. Trouvant les Français sur sa route, le général autrichien Vukassovich scinde sa division en trois colonnes et encercle la position. Vukassovich signale dans son rapport la résistance Modèle:Citation de ses adversaires, mais, à court de munitions, Sérurier doit capituler dans la soirée du Modèle:Date-. 243 officiers et Modèle:Nombre soldats sont faits prisonniers selon les Impériaux<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, Modèle:Nombre selon Tuetey<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Les troupes de Vukassovich déplorent Modèle:Nombre hommes hors de combat, soit la moitié des pertes subies par les Coalisés à Cassano<ref name="Duffy1999p68">Modèle:Harvsp.</ref>. L'aile gauche de Sérurier restée près du lac de Côme parvient quant à elle à s'échapper et à rejoindre l'armée principale<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Conduit à Milan avec les autres officiers prisonniers, Sérurier est reçu par Souvorov qui lui rend son épée prise lors de sa capture et l'autorise à rentrer en France sur la promesse de ne plus reprendre les armes contre la Coalition jusqu'à la fin de la guerre<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Lors du dîner, après avoir vainement tenté de soutirer à son hôte des renseignements militaires<ref name="Duffy1999p68"/>, Souvorov s'étonne qu'un homme aussi distingué soit au service de la République française, ce à quoi Sérurier répond : Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. L'historien britannique Ramsay Weston Phipps considère Verderio comme le plus grand désastre de la carrière de Sérurier, expliquant que celui-ci était accoutumé à voir Bonaparte rétablir des situations compromises par de savantes manœuvres. Moreau, revoyant le général après sa libération, le blâme sévèrement pour sa conduite, mais reconnaît plus tard dans une lettre au gouvernement que la seule erreur commise par Sérurier dans cette affaire a été de se conformer un peu trop rigoureusement à ses ordres. Ce lourd échec met fin à la carrière militaire active de Sérurier<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Le vaincu de Verderio, rentré à Paris, est mis sur la touche par le Directoire ce qui accentue son ressentiment contre le pouvoir en place. La même année, Bonaparte revient d'Égypte. Le Modèle:Date-, il convie Sérurier chez lui, lui fait part de son projet de renverser le Directoire et parvient à convaincre le vieux soldat d'adhérer au complot. Cantonné avec la réserve de l'armée au quartier du Point-du-Jour, non loin de Saint-Cloud, il laisse faire le coup d'État du 18 brumaire<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le lendemain Modèle:Date-, Bonaparte manque de peu d'être écharpé au conseil des Cinq-Cents mais son frère Lucien réussit à faire passer les contestataires pour une minorité de factieux aux yeux des soldats chargés de la protection du Conseil et ces derniers expulsent rapidement les parlementaires de la salle. Alors que se déroulent ces événements, les troupes de Sérurier arrivent à Saint-Cloud et le général s'adresse à elles en ces termes : Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Ce récit donné par Phipps est toutefois contredit par Tuetey qui précise que Sérurier n'est pas intervenu à Saint-Cloud<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:Date-, quelques jours après le coup d'État, Sérurier est appelé à faire partie d'une commission militaire chargée d'étudier l'utilisation des bataillons auxiliaires<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. En récompense de son soutien, le tout nouveau Premier consul le fait élire sénateur le Modèle:Date-. Sérurier, retiré officiellement du service actif le Modèle:Date-, devient ensuite vice-président du Sénat en 1802, puis préteur l'année suivante<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:Date-, il préside une commission visant à délimiter les frontières entre la France et la Ligurie<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:Date- suivant, le général est nommé gouverneur des Invalides, et le reste pendant toute la durée du règne de Napoléon<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Maréchal d'Empire et gouverneur des Invalides

Portrait à mi-cuisse d'un maréchal de Napoléon, les cheveux poudrés à l'ancienne mode, revêtu d'un uniforme arborant des épaulettes à franges, ses décorations et une écharpe rouge, le corps et le visage tourné de trois-quarts vers la gauche, les bras croisés, tenant dans la main droite son bâton de maréchal. Derrière lui, en arrière-plan, des ruines antiques.
Jean-Matthieu-Philibert, comte Sérurier (1742-1819), maréchal de France, huile sur toile de Jules Varnier, 1846, musée de l'Armée.

Sérurier est élevé à la dignité de maréchal d'Empire honoraire le Modèle:Date-, peu après l'avènement du Premier Empire. Son nom apparaît aux côtés de Kellermann, Lefebvre et Pérignon, tous anciens généraux de la République<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Lors de la cérémonie du sacre le Modèle:Date-, Sérurier porte l'anneau de l'Impératrice<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. À ces différents honneurs s'ajoutent la plaque de grand aigle de la Légion d'honneur en Modèle:Date-, le grand-cordon de la Couronne de fer et le titre de comte de l'Empire en Modèle:Date-. Le Modèle:Date- de la même année, il obtient une dotation de Modèle:Unité sur la Westphalie et une autre de Modèle:Unité sur l'électorat de Hanovre. Lors du débarquement britannique à Walcheren en 1809, la France est menacée d'invasion et Sérurier devient commandant général de la garde nationale de Paris<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Cependant, le titre n'est qu'honorifique, car c'est Moncey qui en assure le commandement effectif lors de la défense de Paris, le Modèle:Date-<ref>Modèle:Chapitre.</ref>.

Napoléon auprès d'un blessé dans un hôpital, entouré de ses généraux.
  }} }} visitant l'infirmerie des Invalides, Modèle:Date-, par Alexandre Veron-Bellecourt. Sérurier est au premier plan, derrière l'Empereur.

Sous l'Empire, les Invalides disposent d'un certain nombre de succursales en France et en Belgique destinées à abriter un nombre croissant d'invalides de guerre. Sérurier prend rapidement conscience de la faiblesse de son autorité sur la gestion de l'hôtel. Après avoir traversé une période de découragement lors de sa prise de fonction et même proposé sa démission en 1806, le maréchal met à l'étude un projet de décret qui est publié en 1811, renforçant l'étendue de ses pouvoirs et fixant à six millions de francs le montant des revenus de l'institution<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Le travail de Sérurier reste cependant essentiellement honorifique. De fait, il est présent lors des nombreuses cérémonies protocolaires qui jalonnent la vie de l'institution : il assiste à la prestation de serments des récipiendaires de la Légion d'honneur en Modèle:Date-, reçoit le pape Pie VII en 1805, puis les souverains de Wurtemberg, de Saxe et de Bavière. De 1808 à 1813, le bâtiment accueille les cœurs de Vauban, Lannes, Éblé et Lariboisière, ces trois derniers étant morts au cours des guerres de l'Empire. L'hôtel abrite en outre la majorité des drapeaux pris à l'ennemi depuis le règne de Louis XIV, en plus de l'épée et des insignes de Frédéric II remises à Sérurier après la campagne de Prusse<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Un attroupement de soldats mettant le feu à des étendards dans la cour d'un bâtiment.
Incendie des drapeaux dans la cour d'Honneur des Invalides, le Modèle:Date-, Dujardin, d'après Émile Defrenne, musée de l'Armée.

En 1814, les armées alliées envahissent le territoire national : c'est la campagne de France. Au mois de février, Sérurier s'inquiète auprès de Clarke du sort des drapeaux des Invalides, mais le ministre lui répond de s'en remettre aux ordres de Napoléon. Lesdits ordres ne venant pas, rien n'est encore décidé le Modèle:Date-, à l'heure où les coups de canons se font entendre aux portes de la capitale. Clarke écrit à Sérurier : Modèle:Citation, pourtant aucune destination pour l'évacuation des emblèmes n'a été fixée. À neuf heures du soir, l'ordre est finalement donné de réunir les quelque Modèle:Nombre drapeaux dans la cour et d'y mettre le feu. Le maréchal Sérurier, son état-major et nombre d'invalides assistent à l'autodafé. Les cendres sont ensuite jetées à la Seine<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

La Restauration et la mort

Sérurier vote la déchéance de Napoléon {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} au Sénat le Modèle:Date- et se rallie à Louis XVIII, qui en fait un pair de France le Modèle:Date- et le confirme à son poste de gouverneur des Invalides<ref name="Banc2007p379">Modèle:Harvsp.</ref>. Il revient vers l'Empereur durant les Cent-Jours mais reste à l'écart de toute activité<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, assistant néanmoins à la cérémonie du Champ de mai<ref name="Banc2007p379"/>. La Seconde Restauration le punit en le mettant au traitement de réforme et en le relevant de ses fonctions de gouverneur des Invalides le Modèle:Date-. Il est remplacé à ce poste par le duc de Coigny. Le maréchal conserve toutefois sa pairie<ref>Modèle:Harvsp.</ref> et, en cette qualité, vote la mort au procès de Ney<ref name="Banc2007p379"/>. Fait grand-croix de l'ordre de Saint-Louis le Modèle:Date-, il retrouve son traitement entier de maréchal de France le Modèle:Date-<ref name="Tuetey1899p288">Modèle:Harvsp.</ref>.

Jean Mathieu Philibert Sérurier succombe à une paralysie du cerveau dans son appartement parisien de la rue Duphot, le Modèle:Date-, et ses obsèques ont lieu le Modèle:Date- au cimetière du Père-Lachaise<ref name="Tuetey1899p288"/>. Le maréchal Soult<ref name="Banc p380">Modèle:Harvsp.</ref> et le général Pamphile de Lacroix prononcent les éloges funèbres. Sa dépouille est déposée aux Invalides en 1847<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Personnalité

Modèle:Citation bloc

Photographie ancienne d'une statue en pied d'un maréchal de Napoléon en grand uniforme, tenant son sabre de la main gauche et son bâton de maréchal de la main droite. Autour du piédestal, une grille, et en arrière-plan, un bâtiment.
Statue du maréchal Sérurier à Laon. L'ouvrage n'est pas ressemblant et se contente de donner une allure martiale au personnage<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. La statue a été déboulonnée par les Allemands le 12 novembre 1917.

Pour son principal biographe, Sérurier représente le type accompli du divisionnaire<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Dans le Dictionnaire Napoléon, Jean-Paul Bertaud le juge comme un Modèle:Citation<ref>Modèle:Chapitre.</ref>. Ayant fait une longue carrière sous l'Ancien Régime, Sérurier en a hérité une manière rigide de concevoir la discipline et la conduite des troupes. Froid, manquant de chaleur, il ne partage pas l'ardeur révolutionnaire de ses soldats et n'acquiert pas la popularité d'un Masséna ou d'un Augereau, véritables entraîneurs d'hommes<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. À plusieurs reprises, Bonaparte lui reproche de ne pas avoir suffisamment confiance en ses troupes<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Au sein de l'armée d'Italie, composée pour l'essentiel de très jeunes généraux, Sérurier fait figure d'exception et, selon Louis Tuetey, ce décalage explique en partie le manque de confiance en soi qu'il manifeste à son échelle de commandement. Sur le champ de bataille, il se montre souvent timoré, peu réceptif aux changements rapides de situation et manquant cruellement d'initiative<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le désastre de Verderio est ainsi considéré comme assez caractéristique de sa conduite lorsqu'il se retrouve livré à ses propres moyens<ref>Modèle:Harvsp.</ref> et, selon Tuetey, Sérurier n'était tout simplement pas fait pour servir à l'armée d'Italie<ref name="Tuetey1899p295">Modèle:Harvsp.</ref>. Banc lui reconnaît un caractère réfléchi et de réels talents d'organisateur, mais ajoute que ses capacités demeurent somme toute limitées<ref name="Banc p380" />. Mal à l'aise dans les fonctions à hautes responsabilités et dépourvu d'envergure stratégique, il se montre en revanche meilleur en sous-ordre : ses supérieurs, Dumerbion, Schérer, Bonaparte, l'ont tous regardé comme l'un de leurs lieutenants les plus sûrs. Soldat courageux, sachant se battre et manœuvrer, Sérurier a aussi un sens aigu de la discipline et l'attention constante qu'il accorde à l'instruction de ses troupes valent à sa division la réputation d'être l'une des mieux tenues de l'armée d'Italie<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Mesurant Modèle:Unité, Sérurier est décrit comme un homme au visage triste et peu séduisant, les cheveux coiffés à l'ancienne mode et n'arborant ni moustache ni favoris. Modeste, il est aussi d'une grande rigueur et son sens du devoir le pousse à être très exigeant avec ses subordonnés, à qui il impose des conditions de vie aussi drastiques que les siennes<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Sa personnalité très réservée et ses manières, contrastant fortement avec l'exubération propre aux généraux de l'armée d'Italie à cette époque, contribuent à lui forger une réputation d'aristocrate. L'apparence qu'il donne à voir conjuguée à son imposante stature suscitent cependant le respect autour de sa personne<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Sérurier est surtout connu pour sa rigoureuse intégrité, à laquelle il doit son surnom de « Vierge d'Italie »<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, n'ayant jamais, lors de ses divers commandements, tenté d'extorquer les populations civiles à des fins personnelles, contrairement à une pratique alors largement répandue<ref name="Phipps2011bp205"/>. Un historien britannique remarque à ce sujet que si Sérurier ne figure pas au panthéon des grands capitaines de l'armée impériale, « sa fiabilité et son honnêteté inébranlable lui ont cependant permis d'accomplir de grandes choses »Modèle:Sfn. Lors d'un discours qu'il prononce à la Chambre des pairs, Suchet le compare flatteusement à Catinat, l'un des plus vertueux maréchaux de Louis XIV<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Au début de la campagne de 1796, il n'hésite pas à faire fusiller les soldats s'étant rendus coupables d'exactions contre les habitants<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. De fait, à sa mort, la fortune qu'il lègue à sa veuve est si modeste que cette dernière est contrainte de solliciter une pension auprès du gouvernement<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Du point de vue politique, Sérurier, très modéré dans ses opinions, n'a jamais fait preuve d'une grande hauteur de vue, ce qui explique qu'il a soutenu sans trop de scrupules le coup d'État de Brumaire<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il figure ainsi en bonne place dans le Dictionnaire des girouettes paru en 1815<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Descendance

Sérurier épouse à Presles-l'Évêque le Modèle:Date-, Louise-Marie-Madeleine Itasse, fille de Jacques-Antoine Itasse, greffier en chef du bailliage criminel de Laon et de Marie-Madeleine Dohy<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Louis Tuetey, le biographe du maréchal, écrit qu'Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. La maréchale Sérurier meurt à Versailles le Modèle:Date-, sans avoir eu d'enfants<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Elle est inhumée au cimetière du Père-Lachaise.

Le maréchal et sa femme adoptent chacun un enfant dans leur vieillesse : Suzanne-Félicité Desprez-Sérurier (1795-1854), et Clarisse-Elisa Lanchamp (1799-1889), cette dernière héritant de la modeste fortune de Sérurier<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Hommages

Armoiries

Figure Blasonnement
Modèle:Armoiries avec ornements communs Armes de comte de l'Empire :

De gueules, au lévrier assis d'argent ; au canton des Comtes Sénateurs brochant<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Modèle:Armoiries avec ornements communs Armes du comte-pair de France sous la Restauration :

De gueules, au lévrier assis d'argent, colleté et terrassé de sable<ref name="heraldica">Modèle:Lien web.</ref>.

Notes et références

Modèle:Traduction/Référence Modèle:Références

Annexes

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Modèle:Légende plume

Articles connexes

Liens externes

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