Dieppe (Seine-Maritime)

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France

Dieppe est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime (dont elle est chef-lieu d'arrondissement) en région Normandie. Les habitants de la ville de Dieppe sont appelés les Dieppois. Modèle:Sommaire

Géographie

Localisation

Modèle:Encadré texte

Dieppe, surnommée « la ville aux quatre ports » (le ferry/port Transmanche, le port de commerce, le port de pêche et le port de plaisance), est située dans le nord-ouest de la France, sur la côte de la Manche, à Modèle:Unité au nord-ouest de Paris, et à Modèle:Unité au nord de la ville de Rouen. Elle est située à l'embouchure du fleuve côtier l'Arques, dont la profonde vallée sépare le plateau du Pays de Caux de celui du Petit-Caux. Dieppe est proche des villégiatures réputées de la Côte d'Albâtre, comme Varengeville-sur-Mer et Veules-les-Roses.

Communes limitrophes

Modèle:Communes limitrophes

Le Modèle:Date-, la commune de Neuville-lès-Dieppe est rattachée à celle de Dieppe sous le régime de la fusion-association ainsi que le hameau de Puys.

Fichier:Panorama Dieppe 17-09-22 002.jpg
Vue panoramique de la ville et la plage de Dieppe.

Climat

Dieppe connaît un climat océanique assez marqué, les hivers sont frais mais pas glacials, pluie et neige alternent, les étés peuvent être beaux, mais frais lorsque la bise de nord-est longe la côte.

Le climat se caractérise également par une faible amplitude thermique (Modèle:Tmp) entre le mois le plus chaud et le mois le plus froid.

Son climat est comparable aux villes de Londres, Brighton, Le Havre ou Calais.

La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1949 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après. Modèle:Climat

Urbanisme

Typologie

Dieppe est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en Modèle:Date-, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Dieppe, une agglomération intra-départementale regroupant Modèle:Unité<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en Modèle:Population de France/dernière année, dont elle est ville-centre<ref group=I name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=I name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dieppe, dont elle est la commune-centre<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en Modèle:Date- l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de Modèle:Unité<ref group=I name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=I name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du Modèle:Date-, dite loi littoral<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des Modèle:Nb, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (83,3 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (76,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (56,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (22,5 %), prairies (7,2 %), terres arables (5,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (4,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,9 %), zones agricoles hétérogènes (1,2 %), zones humides côtières (0,9 %), eaux maritimes (0,3 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web.</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Morphologie urbaine

Fichier:Arcades de la Bourse, Dieppe.jpg
Arcades de la poissonnerie construites au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle selon les plans de M. de Ventabren, architecte du roi Modèle:Souverain-.

Dieppe est une ville articulée autour de ses quatre ports et de ses quartiers. Le centre historique de la ville de Dieppe est situé dans l'estuaire de l'Arques. Il comprend tout le front de mer, le quartier du bout du quai, le quai Henri-IV, la Grande-Rue, le quartier Saint-Jacques, l'ex-bassin Bérigny, comblé dans les années 1930, et la zone de l'avenue Gambetta. Ce centre-ville connait une rénovation urbaine depuis la fin des années 1970, qui en a préservé le caractère original. Il se prolonge au sud vers le quartier résidentiel de Saint-Pierre et à l'ouest par le faubourg de la Barre vers les quartiers résidentiels de l'Esplanade et de Caude Côte, sur la route de Pourville.

Sur le flanc le plus à l'ouest du centre-ville se trouve le quartier de Janval, développé tout au long du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, lequel est suivi au sud-ouest par le quartier des Bruyères, construit dans les années 1960.

À l'est du centre-ville, de l'autre côté du chenal, se situe le quartier du Pollet aux habitations de pêcheurs typiques. Au sud et à l'est du Pollet se trouvent respectivement le quartier du Vieux-Neuville (Neuville-lès-Dieppe) et le Neuville-neuf, construit au tournant des années 1960-1970, qui s'étire sur la falaise est.

Le hameau balnéaire de Puys est quant à lui le quartier le plus au nord-est de Dieppe.

Vers le sud-est, en amont de l'Arques, s’étirent le port de commerce puis le secteur industriel et tertiaire de la ville (parc d'activités du Talou) qui constitue la Zone d'aménagement concerté de Dieppe-Sud, traversée par l'avenue Normandie-Sussex et séparée du quartier Saint-Pierre par le réseau des chemins de fer et la gare.

Enfin, le quartier du Val Druel est situé dans le sud-est de Dieppe, un peu à l'écart de la ville, séparé du quartier des Bruyères par l'avenue des Canadiens, voie d'entrée principale sur Dieppe en provenance de Paris et de Rouen, et séparé du quartier Saint-Pierre et de Dieppe-Sud par la rocade de Dieppe et le parc d'activité commerciale du Belvédère. Ce quartier a été construit au milieu des années 1970 sous la municipalité Irénée Bourgois, sur la base d'un dessin initial d'Oscar Niemeyer, qui sera finalement simplifié et édulcoré.

Logement

Fichier:Place du moulin à vent.JPG
Place du Moulin-à-Vent : logements sociaux dans une maison Ventabren réhabilitée par la société d'économie mixte de l'Agglomération dieppoise dans le cadre de la rénovation urbaine et de l'amélioration de l'habitat.

En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 19 367, alors qu'il était de 18 929 en 2013 et de 18 645 en 2008<ref name="LogCom" group="I"/>.

Parmi ces logements, 76,6 % étaient des résidences principales, 9,6 % des résidences secondaires et 13,8 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 30 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 69,4 % des appartements<ref name="LogT2" group="I">Modèle:Lien web.</ref>.

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Dieppe en 2018 en comparaison avec celle de la Seine-Maritime et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (9,6 %) supérieure à celle du département (3,9 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 34,4 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (36,5 % en 2013), contre 53 % pour la Seine-Maritime et 57,5 pour la France entière<ref name="LogT7" group="I">Modèle:Lien web.</ref>.

Le logement à Dieppe en 2018.
Typologie Dieppe<ref name="LogCom" group="I">Modèle:Lien web.</ref> Seine-Maritime<ref name="LogDep" group="I">Modèle:Lien web.</ref> France entière<ref name="LogFr" group="I">Modèle:Lien web.</ref>
Résidences principales (en %) 76,6 88 82,1
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 9,6 3,9 9,7
Logements vacants (en %) 13,8 8,1 8,2

Les logements dieppois ont majoritairement été construits entre 1946 et 1970 et comptent majoritairement 3 pièces (23,4 % des logements pour une surface variant entre 60 et 80 m²) ou 2 pièces (15,3 %). Les maisons sont principalement composées de 4 pièces pour une surface comprise entre 80 et 100 m²<ref name="Figaro2022"/>.

L'important parc de logements locatifs à loyer modéré que propose la ville est destiné principalement à des personnes à faibles revenus. Au sein de l'agglomération dieppoise, dans laquelle le parc social est inégalement réparti, la ville de Dieppe concentre très fortement une population en difficulté financière ou sociale, en particulier dans les zones urbaines sensibles de Val Druel, des Bruyères, de Neuville Neuf et dans le quartier « Pollet - Cité du Marin »<ref name="synthese">Modèle:PdfSynthèse du diagnostic social infra-urbain de la ville de Dieppe, Insee, Modèle:Date-.</ref>. Un tiers de la population dieppoise vit dans les trois zones urbaines sensibles de la ville (Neuville-Nord, Val Druel, Les Bruyères)<ref>Site de la société d'économie mixte de l'Agglomération dieppoise.</ref>.

Voies de communications et transports

Voies de communication

Dieppe, « la plage plus proche de Paris », selon son slogan touristique, via l'autoroute A13, l'autoroute A150 et l’autoroute A151, est reliée vers l'est à Eu et vers l'ouest à Saint-Valery-en-Caux par la RN 25, vers le sud-est à Envermeu et Londinières par la RD 920, vers le sud-sud-est à Forges-les-Eaux par la [[Route nationale 15 (France)|Modèle:Nobr]] et vers le sud à Tôtes et Rouen par la RN 27. La ville abrite une gare routière.

Fichier:CDF Dieppe gare carte.jpg
Plan de Dieppe en 1855 montrant les infrastructures de chemin de fer.

Modèle:Article détaillé Terminus de la ligne de Malaunay - Le Houlme à Dieppe, la ville est accessible par voie de chemin de fer à partir de la gare de Paris-Saint-Lazare. La ligne Paris - Dieppe par Pontoise a longtemps été la plus courte voie ferrée entre Paris et la mer (Modèle:Unité) mais le tronçon Serqueux - Dieppe a été fermé en 1988 sur décision (Modèle:Référence nécessaire) de la SNCF par manque de rentabilité, faisant perdre à Dieppe son axe ferroviaire le plus court en direction de la capitale. L'accès par train depuis la gare de Paris-Saint-Lazare s'effectue désormais par correspondance à Rouen, seule une liaison directe est assurée le samedi matin.

L'aérodrome de Dieppe - Saint-Aubin permet à la ville d'être accessible par voie aérienne pour les avions de tourisme.

Transports en commun

Modèle:Article détaillé Dieppe est desservie par un réseau de transport urbain appelé Deep Mob et géré par la communauté d’agglomération Dieppe-Maritime. Ce réseau comprend trois lignes intra muros, trois lignes desservant les quartiers périphériques (Neuville, Coteaux, Janval, Bruyères et Val Druel) et trois lignes reliant Dieppe aux communes d'Arques-la-Bataille, Hautot-sur-Mer, Martin-Église, Rouxmesnil-Bouteilles et Saint-Aubin-sur-Scie.

Le système de transport à la demande, nommé « Créabus », s'étend pour sa part aux seize communes de l'agglomération.

La compagnie d'autocars FlixBus relie Dieppe (Gare routière, Boulevard Georges-Clemenceau) aux villes de Paris, Lyon et Grenoble.

Par voie maritime, les liaisons trans-Manche (DFDS Seaways) relient Dieppe à Newhaven en Angleterre.

Toponymie

Les plus anciennes attestations du nom remontent au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : Deppae en 1015-1029, Dieppa en 1030, puis au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : Deppa, Deupa ou encore Diopa<ref name="Beaurepaire">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Ce nom est emprunté à une appellation transitoire de la rivière qui se jette en ce lieu dans la Manche. Cette rivière appelée Tella dans les textes mérovingiens et carolingiens, est désignée Dieppe (Deppae 1015-1029) après l'installation de colons anglo-scandinaves, avant de prendre le nom de Béthune (la Béthune se jette dans l'Arques près d'Arques-la-Bataille) « qui en l'état de nos informations n'est pas attesté avant le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle »<ref name="Beaurepaire" />.

Le nom de Dieppe correspondrait soit au saxon deop<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> ou l'anglo-saxon dēōp « profond »<ref name="Beaurepaire" />,<ref>Jean Renaud, Vikings et noms de lieux de Normandie, éditions OREP, 2009, Modèle:P..</ref>, soit au vieux norrois djúpr de même sens<ref name="Beaurepaire" />,<ref>René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Presses universitaires de Caen, 1996 Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>,<ref name="Renaud">Jean Renaud, Modèle:Op. cit..</ref>. L'explication par le saxon se heurte au fait que les Saxons n'ont guère laissé de trace dans la toponymie normande, notamment en Haute-Normandie, à l'époque de leurs raids et de leur installation aux Modèle:S mini-, Modèle:S mini- et Modèle:S mini- siècles, la rivière est appelée Tella et non pas Dieppe, qui semble être une appellation plus tardive.

Il s'agit donc d'un adjectif substantivé dont la terminaison -a est la désinence féminine, sans doute par imitation du nom précédent Tella, d'où son sens de « la Profonde ». Cette terminaison -a a pu se confondre avec le vieux norrois á « rivière »<ref name="Renaud" />, d'où le sens global de « rivière profonde », ce qui en ferait un homonyme de la Djúpá, mot pour mot, « rivière profonde » en Islande.

Fichier:Le pollet.JPG
Anciennes maisons de pêcheurs du quartier du Pollet.

Cet élément Dieppe- / Dip- se retrouve dans le type toponymique normand : Dieppedalle, Dieppedalle (Canteleu) ou Dipdal (Cotentin)<ref name="Renaud" />. Le second élément est le vieux norrois dalr « vallée »<ref>François de Beaurepaire, Modèle:Op. cit., p.</ref>,<ref name="Renaud" />. Ces toponymes sont tous situés dans la zone de diffusion de la toponymie anglo-scandinave et il signifie « vallée profonde », « val profond ». Par contre, l'homophonie avec Dieppe-sous-Douaumont (Despia 984) est fortuite<ref>Albert Dauzat et Charles Rostaing, Modèle:Op. cit..</ref>.

Ce fleuve a longtemps séparé la ville en deux quartiers, est et ouest, l'autre quartier étant le Pollet. L'explication traditionnelle de Pollet par « port de l'est » est une étymologie populaire. En effet, on lit dans des documents l'appellation « port de l'ouest », qui est contradictoire, et surtout l'attestation ancienne sous la forme latinisée Terram de Poleto en 1172<ref>Jean Renaud, Modèle:Op. cit., Modèle:P..</ref> qui permettent de rejeter cette interprétation. En revanche, ce toponyme est à rapprocher du Pollet à Avremesnil (Seine-Maritime), du Pollet à Guernesey, de la rue du Pollet à Port-en-Bessin (Calvados), de la Polle à Octeville (Manche), et de l'anse du Poulet à Saint-Pierre-Église (Manche), etc., qui sont vraisemblablement issus du vieux norrois pollr « trou d'eau, bassin, anse arrondie », suivi du suffixe diminutif -et<ref name="Renaud" />,<ref name="Ridel">Élisabeth Ridel, Les Vikings et les mots : l'apport de l'ancien scandinave à la langue française, éditions Errance, Modèle:P..</ref>. Le mot norois pollr se perpétue dans le norvégien poll<ref name="Ridel"/>.

Le Pollet est désormais une presqu'île depuis le creusement, en 1848, d'un bassin supplémentaire au port.

Histoire

Antiquité

À l'époque gallo-romaine, le Camp de César ou « Cité de Limes », située au nord de l'actuelle cité de Dieppe, est une enceinte gallo-romaine qui atteste la plus ancienne présence de vie humaine dans la région dieppoise. Quelques rares restes de poteries ou d’armes gauloises témoignent de cette époque encore méconnue.

Moyen Âge

Des Vikings aux ducs

Fichier:Julius Hinz Ansicht von Dieppe.jpg
Entrée du port de Dieppe, peinture de Julius Hinz (1805–1862).

En 910, les Vikings s'installent à l'embouchure de la Tella, un fleuve profond qui se jette dans la mer. Ils le surnomment Djúpr « la profonde » ou Djúpá « la rivière profonde ». Comme Caen, la ville de Dieppe fut apparemment fondée après 1015 par le duc de Normandie Modèle:Richard II (996-1027) dans le but d’orienter l’expansion normande vers la mer. Les pêcheurs occupent sporadiquement le site pour pêcher le hareng, mais les véritables installations à caractère urbain se trouvaient dans les terres à Arques où un château a été édifié<ref name="Lardin">Philippe Lardin, Les transformations de la ville de Dieppe pendant la guerre de Cent Ans in Les villes normandes au Moyen Âge, Presses universitaires de Caen, 2006, Modèle:P..</ref>. La mention la plus ancienne de Dieppe remonte concrètement à une charte de 1030 désignant nominativement un petit port de pêche appelé Dieppe. Durant cette époque du Moyen Âge, au sein du système féodal, la localité appartient au comté de Talou.

La conquête de l’Angleterre par les Normands à partir de 1066 donne toute son importance au petit port de pêche, alors à l'ombre de la cité d'Arques, pour le développement des relations transmanche. Dieppe fait partie des ports de chaque côté de la Manche que les Normands entreprennent d'équiper et de développer. Le Modèle:Date-, c'est notamment de Dieppe que Guillaume le Conquérant rembarque pour l'Angleterre.

Encore peu peuplée, Dieppe connaît une prospérité croissante durant le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle après que l’impératrice Mathilde eut donné un acre de terre dénué de toute construction sur « le galet de Dieppe » à son chambellan Roscelin pour qu'il puisse y construire une maison de pierre ou de bois à sa convenance, et y constituer un fief<ref name="Lardin" />. Guillaume d'Anjou (en anglais, Guillaume FitzEmperesse) est né le Modèle:Date- à Argentan et mort le Modèle:Date- à Rouen. Il est le fils de l’impératrice Mathilde, fut vicomte de Dieppe et frère d'Modèle:Noble, roi d'Angleterre.

Dieppe bénéficie alors des relations étroites qui se sont établies entre la Normandie et l’Angleterre et un château y est édifié en 1188 par Modèle:Noble. Cependant, en 1195, ce château est rasé et la ville incendiée par les troupes du roi de France Philippe Auguste pour affaiblir son adversaire Richard Cœur de Lion, duc de Normandie. Il incendia également tous les navires du port et fit prisonniers ceux des habitants qui n’avaient pas pu fuir. Deux ans plus, tard, en Modèle:Date-, Modèle:Richard Ier échange le port de Dieppe en échange de la construction de Château-Gaillard à l'archevêque de Rouen<ref>Modèle:Article.</ref>, mais en 1204, après la chute de Château-Gaillard et la prise de Rouen, Dieppe et la Normandie sont annexées au royaume de France par Philippe Auguste.

Dieppe sous les Capétiens

Fichier:Dieppe-port.jpg
Vue du port sous l'Ancien Régime.

En passant sous le contrôle français, le site de Dieppe perd sa position avantageuse et la source de sa prospérité fondée sur les relations entre la Normandie et l'Angleterre. La ville elle-même peine à se relever du passage incendiaire de Philippe Auguste.

La géographie des lieux permet l'accès au port à marée haute et à marée basse, notamment grâce à une digue naturelle formée de galets (galets qui furent également utilisés pour bâtir les fondations des maisons du centre-ville ; des restes des anciennes demeures médiévales sont également visibles grâce aux caves conservées de l'époque). Il s'agit alors d'un port important car c'est le seul de la côte normande entre Saint-Malo et Boulogne-sur-Mer accessible à marée basse. Les marins de Dieppe commercent avec la Scandinavie, Venise ou encore la Hanse<ref name="Fig" />.

Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la ville de Dieppe compte environ Modèle:Unité et s'étend jusqu’aux villages de Bouteilles et du Pollet<ref name="Lardin"/>. Si les maisons construites en pierre sont plus nombreuses sur les quais, les types de constructions sont globalement disparates mais beaucoup sont construites sur un solin de pierre généralement en grès et faites d’une armature de bois et d’un colombage empli de torchis composés d’argile et de paille ou de foin séché<ref name="Lardin"/>.

Durant la guerre de Cent Ans, Dieppe se retrouve au cœur du conflit entre la France et l'Angleterre. Ce n'est qu'en 1300 d'ailleurs que Dieppe reprend son aspect de ville portuaire. En 1339, des marins et corsaires dieppois participent à un raid victorieux sur Southampton. La ville est également attaquée par les Flamands, provocants des dégâts limités<ref name="Lard">Philippe Lardin, L’impact de la guerre et de la Peste noire in Les transformations de la ville de Dieppe pendant la guerre de Cent Ans, colloque Les Villes normandes au Moyen Âge, Presses universitaires de Caen, 2006, Modèle:P..</ref>. En 1345, le roi Modèle:Noble, par lettres patentes, supprime le droit de gabelle et accorde aux Dieppois quelques libéralités dans le commerce. Il autorise surtout les Dieppois à fortifier la ville<ref name="Lard"/>.

En 1348, la Peste noire frappe la ville, entraînant la mort d’environ un tiers de la population, soit plus de Modèle:Unité. L'épidémie devint même récurrente frappant encore la ville au début des années 1360, en 1387, en 1408 et en 1438<ref name="Lard"/>. La forte mortalité bouleversa le paysage urbain, de nombreuses maisons, se retrouvant sans habitants, tombèrent en ruines laissant place à des terrains vagues<ref name="Lard"/>.

En 1358, si l'enceinte fortifiée de Dieppe n'est pas encore achevée, la ville possède des portes qui sont fermées la nuit. En 1361, le roi Modèle:Noble accorde aux Dieppois le droit de lever des taxes afin de financer les fortifications, fossés et autres ouvrages nécessaires. En 1363, le roi considère Dieppe comme étant une ville désormais difficile à prendre sans en faire le siège<ref name="Lard"/>.

Fichier:Place Moulin à vent, Dieppe.jpg
La place du moulin à vent près de la butte où se situait le phare.

Modèle:Noble accorde de nouvelles exemptions, privilèges et autres largesses qui permettent à la ville de prendre son essor. À partir de 1364, des pêcheurs dieppois se font navigateurs et partent au loin chercher des épices et de l'ivoire (date du premier voyage vers l'Afrique)<ref name="Fig"/>. Ainsi deux grands navires dieppois naviguent jusqu’à la hauteur de l'actuel Cap-Vert où ils débarquent puis longent la Guinée et fondent un comptoir qu'ils baptisent Petit-Dieppe à l'embouchure du rio Cestos sur les côtes du Liberia actuel. Ils en ramèneront de l’ivoire brut et de la malaguette. Des navigateurs dieppois fondent également La Mine, sur la Côte de l'Or (actuel Ghana) avant que la guerre de Cent Ans n'interrompe les expéditions normandes<ref name="grhis">Le commerce dieppois au Sénégal et en Guinée (1626-1679), Groupe de recherche d'histoire, Université de Rouen.</ref>.

En 1394, le Modèle:2e de Ville de Dieppe appelé « Maison de Ville » est construit près de la butte de la place du moulin à vent, sur laquelle est juchée une guérite de pierre servant de phare pour éclairer l'entrée du port (le hâble) située entre la Tour aux crabes (une tour carrée de Modèle:Unité de côté, Modèle:Unité de haut aux murs épais de Modèle:Unité) et la falaise du Pollet. Jusqu'en 1415, la ville connaît une croissance importante.

En 1420, à la suite de la bataille d'Azincourt, Dieppe est occupée par les Anglais qui la traitent en cité rebelle. Ils la conservent durant Modèle:Nobr. En 1430, la ville est notamment le lieu de détention provisoire de Jeanne d'Arc avant qu'elle ne soit transférée à Rouen où elle sera jugée et brûlée sur un bûcher<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Dieppe est finalement libérée de l'occupation anglaise le Modèle:Date- quand la ville est reprise par les Français commandés par le capitaine Charles Desmarets (Modèle:Mort en1469) pour le compte de Modèle:Charles VII. Charles Desmarets (ou Charles des Marets) dote la ville de grandes fortifications et entreprend de faire construire un nouveau château. Cependant, huit ans plus tard, en 1443, les Anglais de nouveau assiègent la ville à partir du Pollet. Dieppe résiste aux troupes de Talbot et repousse définitivement les assaillants grâce aux renforts amenés par Jean de Dunois, le bâtard d'Orléans, et par le dauphin Louis, futur Modèle:Noble<ref>Dieppe historique.</ref>,<ref>Modèle:P. Quiquengrogne 45.</ref>.

Moyen Âge tardif

Fichier:Dieppe und Kueste vom Chateau (24748637788).jpg
et }}Modèle:S mini siècles }} }}).

En 1463, par lettres patentes, le roi Modèle:Noble soutient les réparations et les fortifications de la ville, en y attribuant des droits, notamment ceux du sel<ref>Modèle:Ouvrage,Modèle:Ouvrage.</ref>.

Puis, à la suite de leur prédécesseur, les rois Modèle:Noble et Modèle:Noble accordent à Dieppe une protection particulière permettant à la ville de connaître une grande période de prospérité fondée sur le commerce et la navigation. C'est le début de la célèbre école de cartographie de Dieppe qui accueillera les plus grands cartographes français et étrangers. Plusieurs Dieppois s'illustrent alors par leurs entreprises maritimes : exploration des côtes d'Afrique, où ils bâtissent Petit-Dieppe à l'embouchure de la Gambie, reconnaissance des Canaries.

En 1488, le capitaine dieppois Jean Cousin, en route vers l'Afrique de l'ouest et les îles des Açores, égaré à la suite d'une tempête, semble avoir accosté au Brésil au cap San Rogue<ref>J. Mauclère, Caravelles au Large, éditions Colbert, 1942.</ref>. En compagnie des frères Pinzón (le frère aîné Martín Alonso Pinzón et le cadet Vincent Pinzón<ref>Histoire Secrète Des Océans De Robert de la Croix, Saint-Malo, éditions L'Ancre de marine, 1998.</ref>), il aurait remonté un grand fleuve que Jean Cousin nomme « Maragnon »<ref>Vincent Pinzon deviendra le futur commandant de la Niña et son frère Martin Pinzon celui de La Pinta, deux des trois bateaux qui s’élancèrent à la conquête du Nouveau Monde quatre ans plus tard sous les ordres de Christophe Colomb.</ref> bien qu'il n'existe aucune preuve concrète de cette exploration.

Temps modernes

Renaissance

Fichier:Dieppe 1657 Zeiller 15077.jpg
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle dans Topographia Galliæ.

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la puissance maritime de la ville atteint son apogée particulièrement sous le règne de Modèle:François Ier. De nombreux navigateurs partent de Dieppe pour explorer le monde. Les navires de l'armateur dieppois Jehan Ango (1480-1551) atteignent notamment Sumatra, le Brésil et le Canada. En 1508, les capitaines Thomas Aubert et Jean Vérassen embarquent de Dieppe pour se rendre à Terre-Neuve. Ils reconnaissent le fleuve Saint-Laurent auquel ils donnent son nom<ref>Ch. Desmarquets, Mémoires chronologiques pour servir l’histoire de Dieppe et celle des navigations françaises, Paris, éditions Desauge, 1785.</ref>. Le Modèle:Date-, les navigateurs Jean et Raoul Parmentier, voyageant pour le compte de Jehan Ango<ref>Cité par Honoré de Balzac dans Splendeurs et misères des courtisanes, édition Furne, Modèle:Vol., Modèle:P., parmi les Modèle:Citation.</ref>, quittent Dieppe pour une longue navigation qui les amène jusqu’en Indonésie et Sumatra. Jean Parmentier est désigné comme capitaine de La Pensée, bâtiment de trois cents tonneaux. Raoul prend le commandement du Sacre. La maladie et le scorbut font de nombreuses victimes parmi l'équipage. Malade, Jean Parmentier est inhumé à Sumatra (Modèle:Date-). Raoul Parmentier meurt quelque temps plus tard. Le navigateur Pierre Crignon prend les commandes de l’expédition qui continue son périple vers Indrapoura en Indonésie avant que les vaisseaux ne reviennent à bon port.

Fichier:Église Saint-Rémy de Dieppe-7952.jpg
Église Saint-Rémy de Dieppe : sa construction commença en 1522, s’interrompit vers 1560 en raison des guerres de religion, avant de reprendre en 1605 et de se poursuivre tout au long du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Enrichi par l'or des Amériques, par les bois des teintures du Brésil ou encore par les morues de Terre-Neuve, Jehan Ango suscite l'admiration du roi Modèle:Noble- qui se rend à Dieppe en 1534 pour le faire vicomte et le nommer gouverneur de la ville<ref>Michel Giard, Dieppe, Modèle:Coll., éd. Alan Sutton, 1996, Modèle:P..</ref>. Dieppe devient également durant cette époque le siège de l'école de cartographie de Dieppe et d’hydrographie sous la direction de Pierre Desceliers, qui dessine en 1546 une carte du monde avec l'Afrique et l'Amérique<ref name="Fig"/>.

En 1522 débute à Dieppe la construction de l'église Saint-Rémi<ref>Michel Giard, Dieppe, Modèle:Coll., éd. Alan Sutton, 1996, Modèle:P..</ref> tandis qu'en 1537 apparaissent plusieurs foyers de protestantisme dans la cité dieppoise. En 1562, c'est un quart des habitants de la ville qui s'est rallié à la réforme protestante et est devenu huguenot.

Dans le contexte des guerres de Religion qui déchirent la France, la forteresse et la ville sont nettement fortifiées tandis que les protestants dieppois sont réprimés par le sieur de Sygogne, gouverneur de la ville.

En 1578, le roi Modèle:Noble vient à Dieppe sur les conseils de ses médecins pour prendre un bain de mer.

En 1589, alors que le roi Modèle:Noble obtient peu de ralliements à son avènement, l'appui que lui apporte le gouverneur de Dieppe, Aymar de Chaste, de la Maison de Clermont-Tonnerre, lui permet d’avoir un point d’appui sûr et un port où débarquer les renforts venus d’Angleterre. Modèle:Henri IV peut ainsi établir un camp retranché dans la ville fortifiée de Dieppe d'où il reçoit ses renforts pour mener victorieusement la bataille d'Arques (Modèle:Date-)<ref>Modèle:Guerres de Religion-Miquel Modèle:P..</ref>.

Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Fichier:Ville de Dieppe 1650.jpg
Dieppe en 1650.
Règne de Modèle:Louis XIII (1610-1643)

Le catholicisme redevient conquérant à Dieppe au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Ainsi, en 1613, les capucins s’établissent au Pollet puis en 1616 les oratoriens fondent un collège dans la ville. Ils sont suivis entre autres par les carmélites (1615), les ursulines (1616) et les jésuites (1618)<ref name="D1850">Aristide Guilbert, Histoire de Dieppe jusqu'en 1850, Histoire des villes de France, 1859.</ref>.

En 1617, inspirée par les travaux de l'ingénieur dieppois, Salomon de Caus, une fontaine mécanique « en forme de rocher » est édifiée devant l’hôtel de ville (actuelle place Nationale), en l’honneur de la venue de Modèle:Noble à Dieppe. Elle enchante alors la population locale par ses jeux d’eau et ses oiseaux artificiels chantants<ref>Viviane Manase, [https://journals.openedition.org/insitu/8677#ftn20 L’adduction d’eau à Dieppe aux {{#switch: XVII

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}} : de l’utile à l’apparat], In Situ, revue des patrimoines.</ref>.

De 1619 à 1624, la peste s'installe à nouveau à Dieppe<ref>Modèle:Article.</ref>.

Le Modèle:Date-, plus de trois cents personnes quittent Dieppe et émigrent pour la Nouvelle-France.

En 1633, le cardinal de Richelieu accorde le monopole du commerce du Sénégal et de la Gambie pour dix ans à une compagnie de marchands de Dieppe et de Rouen (la Compagnie Rozée), étendue un an plus tard à la côte de Guinée. Cette compagnie va prospérer durant Modèle:Nobr, avec trois navires portant toujours les noms de Saint Jean, Saint Louis et Le Florissant, et établir des comptoirs français au Sénégal, notamment celui de Saint-Louis, fondé par le capitaine dieppois Thomas Lambert en 1637, jusqu’à ce que ces plus importants actionnaires intègrent la nouvelle Compagnie des Indes occidentales<ref name="grhis"/>. La véritable denrée lucrative provenant du Sénégal, davantage que le cuir, l’or ou le cuivre, est alors la gomme arabique que les teinturiers d’Espagne utilisent pour fixer les colorants<ref name="grhis"/>.

Règne de Modèle:Louis XIV (1643-1715)
Sous la régence d'Anne d'Autriche (1643-1660)

En Modèle:Date-, accompagné par sa mère, Anne d’Autriche, et par le cardinal Mazarin, le jeune roi Modèle:Noble découvre à Dieppe la mer pour la première fois et assiste à une simulation de combat naval auquel participe le Dieppois Abraham Duquesne<ref>Lucien Bély, Dictionnaire Modèle:Louis XIV, Robert Lafont, 2015.</ref>,<ref>André Zysberg, Modèle:Louis XIV, Modèle:Louis XV et Modèle:Louis XVI : parallèle de trois rois Bourbon et la mer, Modèle:Date-, Académie des sciences morales et politiques.</ref>.

En 1651, le château de Dieppe reçoit le cardinal Mazarin, qui y passe quelques jours, durant son court exil<ref name="D1850" />.

Sous le règne personnel de Modèle:Louis XIV (1660-1715)
Fichier:Bombardement Dieppe 1694 gravure de 1701.jpg
Bombardement de Dieppe en 1694 par la flotte anglo-hollandaise - gravure de 1701.

À partir de 1664, le Sénégal, sous contrôle dieppois, sert d’arrière-base pour des activités de flibusteries dans les Antilles alors que l’île de la Tortue et la côte de Saint-Domingue deviennent les destinations principales au départ du port de Dieppe<ref name="grhis"/>.

De 1668 à 1670, Dieppe est dévastée par la peste.

En 1674, une manufacture des tabacs ouvre à Dieppe.

Fichier:Maison Miffant - restauré 2015.JPG
La maison Miffant (1624), maison à colombage du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, rue d’Écosse.
Fichier:Quartier Saint Catherine Dieppe.JPG
Bâtiment d'architecture Ventabren du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, situé rue Sainte-Catherine et marqué par la standardisation et l'alignement des façades en brique, avec entresol de stockage sous arcade.

En 1685, à la révocation de l'édit de Nantes par le roi Modèle:Louis XIV, Dieppe perd plus de 3 000 de ses habitants qui émigrent à l'étranger. En 1688, sur ordre de Louvois la place est démantelé<ref>Modèle:Article.</ref>.

En 1692, Modèle:Louis XIV institue un maire de Dieppe, charge qui est réunie au corps de ville en 1693<ref name="D1850"/>.

Les 22 et Modèle:Date-, Dieppe est bombardée durant deux jours par la flotte anglo-néerlandaise de l'amiral Berkeley (guerre de la Ligue d’Augsbourg). La ville, dont les maisons sont essentiellement à pans de bois, est incendiée et presque complètement détruite. Seuls subsistent quelques édifices comme le château, l'église Saint-Rémi, l'église Saint-Jacques, la tour aux Crabes et quelques maisons sur le quai, la place du moulin à vent ou dans la rue d’Écosse. Le seul asile qui reste alors aux habitants est de trouver à se loger dans le faubourg du Pollet, qui, grâce à la falaise sous laquelle il est abrité, n’a pas été atteint par les bombes mais les quatre cinquièmes de la population restèrent néanmoins sans abri<ref name="D1850"/>. Deux mois après le bombardement, Modèle:Louis XIV ordonne de nettoyer les rues et que Dieppe soit reconstruite mais hors de la portée des bombes<ref name="D1850"/>.

Il est envisagé dans un premier temps par l'ingénieur Peironet de reconstruire une nouvelle ville, aussi grande que Rouen avec des rues tirées au cordeau, qui serait donc située plus en retrait du rivage, dans la prairie de Bouteilles<ref name="D1850"/>. Les habitants protestèrent et au bout de huit mois de débats, le Modèle:Date-, le roi décide finalement que la ville serait maintenue dans ses limites initiales, que le port et les remparts demeureraient tels qu’ils étaient mais que les maisons seraient reconstruites en briques, selon un plan uniforme, et que, pour les mettre à l’abri des maladies contagieuses, certaines rues seraient élargies, et certains groupes de maisons transformés en places publiques. À l'initiative de Vauban, l'architecte du roi, Antoine de Ventabren (Modèle:Mort en1722), est chargé de reconstruire la ville tout en gérant un gigantesque chantier dans un contexte d'urgence. Ventabren utilise cette opportunité pour tester de nouveaux principes d'urbanisme et d'organisation de l'habitat, imposant aux habitants l'un des premiers règlements d'urbanisme français<ref name="Manase">Viviane Manase, La reconstruction de Dieppe après la "grande bombarderie" de 1694.</ref>. Pour faire disparaître au plus vite les traces de l’incendie, Modèle:Louis XIV accorde divers bienfaits à la ville, comme l’exemption des droits perçus au profit du trésor royal ainsi que l’établissement d’une foire franche pour une quinzaine de jours dans l’année<ref name="D1850"/>.

En attendant que la reconstruction soit achevée, la manufacture des tabacs est relogée dans l'une des rares constructions préservées, la maison Miffant. Toutefois, les débats sur le lieu puis la lenteur de la reconstruction, qui dure jusqu'aux années 1720, fait perdre à Dieppe son statut de métropole de commerce dans les deux mondes avec le départ pour d'autres ports des bourgeois industrieux, des commerçants, des ouvriers de marine et des marins au long cours<ref>Adolphe Joanne, Dieppe et le Tréport, Hachette, 1892, Modèle:P..</ref>, imités par les matelots, les charpentiers, les calfats, les cordiers et les voiliers, qui, faute d’armement de navires dieppois, ne peuvent rester plus longtemps sans salaire et partent offrir ailleurs leurs services<ref name="D1850"/>.

Finalement, les nouveaux bâtiments de Ventabren avec ses séries d'arcades régulières ne rencontrent guère d'enthousiasme chez les habitants et dès 1752, la stricte uniformité des façades imposées par Ventabren n'est plus de mise et les habitations réaménagées pour être beaucoup plus en adéquation avec les besoins concrets de la population<ref name="Manase"/>.

Le temps des Lumières (1715-1789)

Fichier:Joseph Vernet, vue du port de Dieppe,1765.jpg
Vue du port de Dieppe en 1765. Peinture de Joseph Vernet.

En 1715, les ouvriers de la manufacture des tabacs se révoltent. De 1735 à 1737, des nouveaux locaux de la Manufacture royale des Tabacs sont édifiés<ref>Maurice Duteurtre, Dieppe, les années 1900, Carnet d'un voyageur, édition Bertout, 1997, Modèle:P..</ref>, à l'emplacement de l'actuel hôtel Aguado.

Les tentatives pour relancer la richesse du port de Dieppe échouent et seule la pêche, dont les bénéfices sont encore importants, fait vivre ce qui reste de la population dieppoise en déclin démographique.

En 1744, la guerre éclate de nouveau entre la France et l'Angleterre. La pêche est elle-même interdite et trois poudrières (Fort Blanc, Fort Tremblant et Fort Royal) sont construites sur la façade maritime pour servir de batteries durant la guerre de Sept Ans<ref name="B126">André Boudier, Dieppe et la région à travers les âges, Les Amys du Vieux-Dieppe, 1938, Modèle:P..</ref>.

Le port commence pourtant à se repeupler quand, en 1756, une nouvelle guerre avec l'Angleterre hypothèque les espoirs de relance de la cité maritime. La côte de Dieppe étant le point le plus rapproché de la capitale, la flotte anglaise croise sans cesse dans sa rade et menace la ville jusqu'en 1763 et la signature de la paix.

En 1762, après l'expulsion de France des Jésuites, leur résidence à Dieppe, situé près des remparts du littoral, est vendue pour laisser la place à une nouvelle maison de ville (hôtel de ville)<ref name="B126"/>.

En 1774, les relations avec l'Angleterre sont apaisées et une liaison régulière transmanche est ouverte. Dieppe connait alors également une nouvelle renaissance maritime : ses chantiers de constructions sont à nouveau prospères<ref name="B126"/>.

En 1776, un luxueux mais aussi éphémère établissement de bains (Maison de Santé) est installé à Dieppe, face à la mer<ref name="VivianeManase">Viviane Manase, Les villégiatures familiales de la côte d’Albâtre (du Tréport au Havre).</ref>.

Révolution française et Empire

Révolution française (1789-1799)

Les notables locaux restent en place jusqu’aux élections de 1791 et l'arrivée des municipalités Pocholle et Brière de Lesmont, d'inspiration girondine<ref name="Qui37">Dieppe et la révolution française à l'heure de la Terreur, Quiquengrogne Modèle:N°, Modèle:Date-.</ref>.

L’adhésion à l’élan révolutionnaire ne se fait que très progressivement. En 1791, le tabac cesse d'être un monopole de l'État et la Manufacture des Tabacs est privatisée. Étant un passage presque obligé des émigrés vers l'Angleterre, Dieppe de par sa situation géographique stratégique, intéresse la Convention au cours de l’an II. Plus de Modèle:Unité embarquèrent de Dieppe en particulier après la loi du Modèle:Date-. Entre septembre et Modèle:Date-, les Représentants de la Convention en mission à Dieppe destituent Modèle:Nobr de l’administration locale, dont le Maire Brière de Lesmont, mais aussi huit notables, sept officiers municipaux, quatre juges et le greffier de la police criminelle. C'est à la suite de cette mission que la guillotine est dressée sur la place nationale. Elle décapitera quatre personnes en 1794 (dont un prêtre réfractaire, l’abbé Clément Briche)<ref name="Qui37"/>.

Durant cette période révolutionnaire, Dieppe s’agrandit avec l'annexion du fief de Caude Côte situé entre le village de Janval et les terres en bordure de mer. La nomenclature des rues et des places publiques est elle-même modifiée par un arrêté municipal du Modèle:Date républicaine : ainsi, parmi d'autres, la place du moulin à vent est rebaptisée place Brutus, la rue du Petit-Enfer devient celle de la Raison, la place d'Armes celle de l’Égalité, la rue de l’Épée celle de la Pique, la Grande rue de la Barre celle de la Liberté, la rue du Mortier-d'Or celle de la Carmagnole tandis que la Grande Rue est rebaptisée rue de la République. Les quartiers sont par ailleurs reconfigurés en 5 sections renommées Sans-Culottes, Égalité, Marat, Brutus et Montagne<ref>André Boudier, Dieppe et la région à travers les âges, Les Amys du Vieux-Dieppe, 1938, Modèle:P..</ref>. Toutes ces voiries retrouveront leurs toponymes une fois passée la période révolutionnaire.

Consulat et Premier Empire (1799-1815)

Fichier:Dieppe (France), Stanfield William Clarkson, place de la barre à Dieppe en 1838.jpg
Fontaine (détruite) et château-d’eau de la place de la Barre en 1838. Tableau de W. C. Stanfield.
Fichier:Duchess d'Angouleme.jpg
Marie-Thérèse de France - Madame Royale - fille du roi Modèle:Noble et de la reine Marie-Antoinette, revient d'exil par Dieppe le Modèle:Date-.

En Modèle:Date-, sous le consulat, Napoléon Bonaparte, premier consul visite Dieppe et sa région durant deux jours. La rue des Minimes est rebaptisée rue Bonaparte (actuelle rue Victor-Hugo) pour célébrer cet évènement<ref name="Boudier170">André Boudier, Dieppe et la région à travers les âges, Ed. Les amys du vieux Dieppe, 1938, Modèle:P..</ref>.

En 1803, une escadre anglaise bombarde la ville et ses environs sans faire trop de dégâts. Plusieurs autres engagements s'ensuivent par la suite à l'ouest de Dieppe<ref name="Boudier170"/>.

L'avènement du Premier Empire est accepté sans hostilité. Consulté sur la question de la dignité impériale, les Dieppois votent oui par Modèle:Nobr contre 3 non<ref name="Boudier172">André Boudier, Dieppe et la région à travers les âges, Ed. Les amys du vieux Dieppe, 1938, Modèle:P..</ref>.

En 1806, le bassin Bérigny est construit. C'est le premier bassin à flot du port de Dieppe avec écluses à l'emplacement d'une zone marécageuse appelé champ du Pardon où étaient enterrés les pestiférés<ref>Maurice Duteurtre, Dieppe, les années 1900, Carnet d'un voyageur, édition Bertout, 1997, Modèle:P..</ref>.

Entre 1809 et 1812, le premier établissement de bains à Dieppe est fondé par Jean-Baptiste Deparis, un maître poulieur. Il comprend alors une cabane en bois, quelques tentes et des vieilles baignoires<ref name="Caux">La création des bains de mer à Dieppe, Cercle généalogique du Pays de Caux - Seine Maritime.</ref>.

Le Modèle:Date-, durant son voyage de noces, sur le chemin entre Boulogne et Le Havre, Napoléon séjourne brièvement à Dieppe avec l'impératrice Marie-Louise, le temps de visiter le port, d'y passer une nuit et d'aller à la messe du dimanche matin<ref>1810 - Le voyage de noce de Napoléon et Marie-Louise.</ref>. Si Napoléon envisage pour la ville la construction d'un bassin large et profond pour y accueillir des navires de guerre afin de conquérir l'Angleterre, la possibilité d'effectuer des bains de mer à Dieppe commence à y attirer quelques grandes dames de l'aristocratie napoléonienne comme, en 1813, Hortense de Beauharnais, accompagnée de ses enfants, dont le futur Modèle:Noble<ref>Les Bains de mer à Dieppe, office de tourisme de Dieppe-Maritime.</ref>.

Époque contemporaine

La Restauration (1814-1830)

Fichier:Berry, Marie-Caroline duchesse de - 1.jpg
Caroline de Bourbon, duchesse de Berry inaugure la mode des bains de mer à Dieppe.

En 1814, la première Restauration est bien accueillie à Dieppe<ref name="B178">André Boudier, Dieppe et la région à travers les âges, Ed. Les Amys du vieux Dieppe, 1938, Modèle:P..</ref>. Durant les Cent-Jours (Modèle:Date- au Modèle:Date-), le conseil municipal et les habitants boudent le nouveau préfet bonapartiste tandis que dans les campagnes, le drapeau blanc des Bourbons est arboré ostensiblement<ref name="B178"/>. La nouvelle de la défaite définitive de Napoléon à Waterloo est particulièrement bien ressentie par les armateurs de la ville. Le Modèle:Date-, une brillante réception à l’hôtel de ville et des fêtes populaires sont ainsi données à Dieppe pour accueillir à son débarquement, Madame Royale, fille de Modèle:Noble, de retour d'exil par le port de Dieppe<ref name="B178"/>. Le Modèle:Date-, par lettres patentes du roi Modèle:Noble, les armoiries de Dieppe sont officiellement rétablies.

Sous la Seconde Restauration, les corsaires disparaissent, une liaison transmanche favorise la venue des Anglais<ref name="Caux"/> tandis que Dieppe s'ouvre sur l'espace littoral, condamnant les fortifications urbaines. Durant des siècles, la chaussée de mer, également appelée banquée, avait été une vaste zone de défense littorale longue d’un kilomètre et demi, garnie d’ouvrages défensifs, tels que des postes d'observations, des batteries de canons et de mortiers ou des tours à usage de poudrières. L’autorité militaire avait concédé progressivement l'apparition d'activités maritimes artisanales<ref name="Diepmer"/>.

Le peintre anglais William Turner a réalisé trois grands tableaux de ports du nord de l'Europe continentale. Les esquisses de celui exposé à la Frick Collection à New York, datent de la fin de l'été 1821 et représente un certain nombre de bâtiments que l'on peut voir encore aujourd'hui, comme l'hôtel d'Anvers<ref>Turner, Frick Collection.</ref>. Le port de Dieppe sur la côte normande de la France a été le point de départ des recherches de Turner sur la vallée de la Seine, dont il a fait de nombreux croquis. La peinture conservée à la Tate Britain à Londres a ses origines dans un dessin au crayon lui aussi de 1821<ref>Turner, Tate Britain.</ref>.

En 1822, la première Société Anonyme des Bains de mer de Dieppe est créée par le comte de Brancas<ref name="Qui2007"/>, sous-préfet de la ville, qui édifie le premier véritable « établissement des bains » de France sur la partie ouest de la banquée. Conçu par l’architecte Pierre Châtelain<ref name="Qui2007"/>, cet établissement entouré d’un jardin, prend la forme d’une galerie, longue d’environ Modèle:Nobr, coupée en son milieu par un arc de triomphe et flanquée à ses extrémités de deux pavillons carrés, l’un réservé aux dames, l’autre aux hommes<ref name="Caux"/>. Des pontons de bois mènent directement du bâtiment jusqu'à la mer où, sur la plage, des tentes décorées servent de vestiaires<ref name="Caux"/>. L'établissement est baptisé bains de mer Caroline en l'honneur de Caroline de Bourbon, duchesse de Berry, belle-fille du roi Modèle:Noble qui inaugure en 1824 la mode des bains de mer à Dieppe. Elle y reviendra chaque année six semaines environ, jusqu'en 1829. Dans son sillage, la duchesse de Berry emmène une pléthore de personnalités et de membres de la haute bourgeoisie française. Par ses achats, elle relance l'artisanat de la ville (sculpture sur ivoire) qui avait été sinistré par le blocus continental. Elle subventionne la création d’une école-manufacture de dentelles, à laquelle elle adjoindra bientôt une section couture, puis une section pêche pour la réparation des filets. Pour amplifier son action, elle lance des souscriptions. Un théâtre en l'honneur de la duchesse et, sur le front de mer, un casino sont construits<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

En 1829, Dieppe ne fait plus officiellement partie des places de guerre et le statut de territoire défensif du littoral change pour devenir un espace public et permettre la constitution d’un front de mer bâti<ref name="Diepmer"/>.

Monarchie de Juillet (1830-1848)

Fichier:Edouard Hostein, la plage de Dieppe.jpg
Dieppe au début du Second Empire avec le premier établissement des bains et les jardins dessinées par l'impératrice Eugénie. Peinture d'Édouard Hostein (1854).

La vogue des bains de Dieppe survit à la révolution de 1830<ref name="D1850"/>. En 1833, sous la Monarchie de Juillet, le roi Louis-Philippe effectue une visite à Dieppe<ref>Michel Giard, Dieppe, Modèle:Coll., éd. Alan Sutton, 1996, Modèle:P..</ref>.

Depuis 1821, la ville de Dieppe cherchait à acquérir la plage et les vestiges de l’ancienne enceinte afin d'y élever des habitations et aménager un jardin public. En 1835, elle obtient la jouissance des terrains de la « banquée » puis devient propriétaire de parcelles de l’enceinte fortifiée qu’elle rétrocède à des particuliers qui commencent alors à faire construire des villas et des immeubles d'habitations à des fins locatives<ref name="Diepmer"/>. Le riche banquier espagnol, le marquis Alexandre Aguado (1784-1842), attiré par les bains de mer, découvre Dieppe durant cette période et contribue au développement et à la prospérité de la ville balnéaire<ref>Maurice Duteurtre, Dieppe, les années 1900, Carnet d'un voyageur, édition Bertout, 1997, Modèle:P..</ref>.

En Modèle:Date-, une statue en bronze du Dieppois Abraham Duquesne, sculptée par Antoine Laurent Dantan, est érigée par la ville de Dieppe sur la place royale (actuelle place nationale).

{{#ifeq:République | s | Modèle:Siècle | IIe{{#if:République| République }} }} et Second Empire (1848-1870)

Fichier:Franz Xaver Winterhalter Napoleon III.jpg
Portrait de Modèle:Noble par Winterhalter (1853). Modèle:Napoléon III est le chef d’État français qui aura séjourné le plus longuement à Dieppe. Il y aura aussi initié d'importants travaux d'aménagements du front de mer et du port.

En 1848, une liaison ferroviaire entre Rouen et Dieppe est inaugurée<ref name="Fig"/>. Le chemin de fer dessert la ville, permettant de relier Dieppe à Paris en moins de six heures. Cela facilite le déplacement des personnes et le transport des marchandises, notamment la marée provenant du port de Dieppe.

À l'avènement de la {{#ifeq:République | s | Modèle:Siècle | IIe{{#if:République| République }} }}, un comité républicain se forme, la place royale est rebaptisée place nationale et un arbre de la liberté est plantée devant l'hôtel de ville. La butte du moulin à vent est arasée et des travaux de voiries sont entrepris. Le Modèle:Date-, une centaine de Dieppois sont mobilisés pour rejoindre les gardes nationaux et envoyés via Rouen, par la nouvelle ligne de chemin de fer, à Paris pour combattre l'insurrection parisienne. À leur arrivée, l'insurrection vient d'être réprimée par le général Cavaignac<ref name="B187">André Boudier, Dieppe et la région à travers les âges, Ed: les Amys du vieux Dieppe, 1838, Modèle:P..</ref>.

Lors de l'élection présidentielle de 1848, le général Cavaignac remporte de justesse la majorité des suffrages à Dieppe devant Louis-Napoléon Bonaparte (Modèle:Unité contre 1 145) bien que sur l'arrondissement de Dieppe, Louis-Napoléon Bonaparte soit plébiscité<ref name="B187"/>. En Seine-Maritime, Dieppe et Le Havre sont les seules villes à préférer Cavaignac au vainqueur de l'élection présidentielle à l'échelle nationale<ref name="B187"/>.

Lors des plébiscites des 20 et Modèle:Date-, Modèle:Unité de Dieppe et de Neuville apportent leur soutien à Louis-Napoléon Bonaparte et au coup d’État, l'opposition ne comptabilisant que Modèle:Nobr hostiles<ref>La Vigie de Dieppe, Modèle:Date-.</ref>. Au niveau de l'arrondissement de Dieppe, ce sont Modèle:Unité contre Modèle:Nobr<ref name="B187"/>. Dieppe célèbre les résultats de la consultation nationale par un Te Deum et diverses célébrations et pavoisements le Modèle:Date-. En février, l'arbre de la liberté, planté en 1848, est sapé<ref name="B187"/>.

Fichier:Eugène Delacroix - The Sea from the Heights of Dieppe - WGA06218.jpg
La Mer vue des hauteurs de Dieppe, Eugène Delacroix, 1852-1854, Musée du Louvre<ref>Base Joconde.</ref>.

Sous le Second Empire, Dieppe connaît une renaissance et un développement accéléré de sa station balnéaire. Le Modèle:Date- a lieu la première course de l’hippodrome de Dieppe-Rouxmesnil<ref>Historique de l'hippodrome.</ref>.

Du Modèle:Date- au Modèle:Date-, Dieppe est le lieu de résidence de l'empereur Modèle:Noble et de l'impératrice Eugénie qui séjournent longuement dans la ville portuaire à l'occasion de leur voyage de noces. Ce séjour du couple impérial place Dieppe sur le devant de la scène nationale et amène la municipalité à travailler à un réaménagement moderne et fonctionnel de son bord de mer. En effet, logé à l’hôtel de ville, transformé en habitation luxueuse et confortable, Modèle:Napoléon III déplore dès son arrivée le mauvais état de la plage<ref name="B193">André Boudier, Dieppe et la région à travers les âges, Ed: les Amys du vieux Dieppe, 1838, Modèle:P. et s.</ref> et demande que les chantiers de construction et de réparation des bateaux évacuent le bord de mer pour que des installations balnéaires puissent s'y développer<ref name="Qui2007">Dieppe, stations balnéaires, Quiquengrogne Modèle:N°, Modèle:Date-.</ref>. Préoccupé de la situation du port de Dieppe et ayant de grandes ambitions pour son développement<ref name="B193"/>, il charge une commission de lui fournir les renseignements les plus précis, tant sur les projets approuvés ou élaborés depuis 1781, que sur les améliorations urgentes à réaliser<ref name="D1860">William Duckett, Description de Dieppe en Normandie vers 1860, La Normandie, vue de ses monuments et de ses sites les plus remarquables, 1866.</ref>. Celle-ci soumet notamment à son approbation le prolongement de la jetée de l’ouest sous forme d’estacade, la construction de brise-lames en charpente, le dévasement et l’approfondissement de l’avant-port et des bassins<ref name="D1860"/>. Toutes ces propositions sont approuvées par l'Empereur ainsi que la disparition des vestiges des fortifications telles que les 3 tours poudrières pour que le front de mer soit transformé en un grand jardin alternant massifs de fleurs et pelouses, agrémenté de chemins définissant des parcours pour la promenade<ref name="D1860"/>,<ref name="Qui2007"/>. L’Impératrice Eugénie dessine elle-même sur papier le projet impérial qui est remis aux administrateurs de la commune qui le mettent en œuvre. En quelques jours, avec l'aide des militaires, une pelouse traversée de passages transforme le front de mer dieppois<ref name="Qui2007"/>.

Quand Modèle:Napoléon III quitte Dieppe, la municipalité et le sous-préfet lui propose de faire de l’hôtel de ville, ou du bâtiment de la sous-préfecture, une résidence d'été pour les souverains mais l'Empereur décline, tout en manifestant ses bons sentiments (il ne reviendra jamais à Dieppe lui préférant Biarritz pour passer ses étés, et en fit accessoirement la prospérité)<ref name="B193"/>. Outre son impulsion pour construire des promenades à Arques, Neuville, Varengeville-sur-Mer et à La Chapelle-du-Bourgay<ref name="B193"/>, Modèle:Napoléon III remet au sculpteur dieppois Pierre Adrien Graillon (1807-1872) la croix de chevalier de la Légion d'honneur tandis que l'artiste-peintre dieppois Constant-Armand Mélicourt-Lefebvre (1816-1833), ancien élève de Paul Delaroche et premier conservateur du musée de Dieppe, peint son portrait ainsi que celui de l'Impératrice.

Dans la continuité des projets napoléoniens pour Dieppe, un nouvel établissement de bains/casino, en fonte et en verre, est construit en 1857, succédant à l'établissement de la restauration bourbonienne. Dessiné par l’architecte Lehmann et décoré par Cambon, le nouveau bâtiment est constitué d'une longue galerie parallèle à la mer, coupée par trois pavillons abritant un salon de jeux, une salle des fêtes et une salle de lecture, dont le premier étage est relié par des terrasses d’où l’on domine et la plage et la ville. Davantage dédié aux plaisirs mondains, le style est inspiré par celui du Crystal Palace, présenté à l’occasion de l’Exposition Universelle de Londres de 1851<ref name="Laborne">Dieppe: la plage et l’ancien casino vers 1875, commentaire du tableau d'Emile Laborne.</ref>,<ref name="Qui2007"/>.

Fichier:On the Beach, Dieppe MET DT11491.jpg
Sur la plage, Dieppe
Eugène Boudin, 1864
New York, Metropolitan Museum of Art

Dieppe devient à partir de cette période le lieu de villégiature à la mode des hautes sociétés parisienne et londonienne, fréquentée notamment par la comtesse de Castiglione (à partir de 1861), par Lord Robert Cecil, marquis de Salisbury Modèle:Incise, par le futur Modèle:Noble, par Charles Meyer Modèle:Incise ou encore par le peintre James Abbott McNeill Whistler.

Fichier:Casino mauresque de Dieppe.jpg
Le casino mauresque construit en 1886.

Au plébiscite du 8 mai 1870, les électeurs de Dieppe manifestent leur soutien au régime impérial et votent oui en faveur de l'Empire libéral (Modèle:Unité en faveur contre Modèle:Unité en défaveur). Dans l'arrondissement de Dieppe, le vote oui atteint Modèle:Unité contre Modèle:Unité<ref>La vigie de Dieppe, Modèle:Date-.</ref>.

{{#ifeq:République | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:République| République }} }} (1870-1940)

Fichier:Flickr - …trialsanderrors - Place du Puits-Salés, Dieppe, France, ca. 1895.jpg
Café des Tribunaux, place du Puits-Salé en 1895.
Fichier:Flickr - …trialsanderrors - The piers, Dieppe, France, ca. 1895.jpg
Entrée du port vers 1895.
Fichier:Rue Aguado à Dieppe (avant 1901).jpg
Le premier hôtel Royal sur la rue Aguado (1901). Boulevard de Verdun.

En 1870, Dieppe est occupée par l'armée prussienne.

En 1874, la gare de Dieppe-Maritime est inaugurée.

De 1880 à 1882, le pavage dieppois est modernisé. Les rues sont dorénavant bordées de trottoir en asphalte. De 1883 à 1887, un très gros programme de travaux de modernisation du port de Dieppe, décidé en 1879, est mis en œuvre : prolongement de la jetée ouest et rectification de la jetée est ; approfondissement du chenal par un dragage à deux mètres cinquante au-dessous des plus basses mers, ce jusqu'à deux cents mètres au-delà de la nouvelle jetée ; reconstruction de quais dans l'avant-port (quai Henri-IV) pour l'arrivée des paquebots ; canalisation de l'Arques, qui devient souterraine sur un tronçon ; creusement du bassin de l'arrière port, du bassin de mi-marée, et du bassin à flot, à la place du bassin de retenue de chasse aménagé au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ; construction d'une forme de radoub à la place de l'ancien canal de chasse, percé dans le Pollet au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ; percement du chenal du Pollet, sur lequel on construit un pont tournant, le pont Colbert. L'ensemble de ces ouvrages est inauguré le Modèle:Date-<ref>Archives départementales de la Seine-Maritime, Le Journal de Rouen du Modèle:Date-.</ref>,<ref>Archives départementales de la Seine-Maritime, Le Journal de Rouen du Modèle:Date-.</ref>.

En 1883, une caserne d'infanterie est construite<ref>Michel Giard, Dieppe, Modèle:Coll., éd. Alan Sutton, 1996, Modèle:P..</ref>.

Le Modèle:Date-, à la suite de la mort d'un Polletais tué par un italien au cours d'une rixe dans un café, une émeute éclate contre des travailleurs transalpins que la foule veut noyer dans leurs caissons sous-marins, en coupant les tuyaux d'arrivée d'air. L'émeute est contenue par l'intervention des autorités<ref>Journal L'Impartial de Dieppe du Modèle:Date- ; fonds ancien de Dieppe.</ref>.

Fichier:Front de mer ancien de Dieppe.jpg
Le front de mer entre l'hôtel Métropole et l'hôtel Royal.
Fichier:Villa Sturdza.JPG
La villa du prince Sturdza et la maison mauresque (tout à droite).
Fichier:Anciennes Villas normandes de Dieppe (zoom).JPG
Manoir Saint-Martin et villa anglo-normande sur la rue Aguado (boulevard de Verdun).

En 1886 est inauguré un nouveau casino construit à l'initiative d'Isidore Bloch (1848-1919), son directeur, sur les plans de l'architecte Alexandre Durville. De style mauresque, il s’appuie sur l’ancien bâtiment central de 1857, flanqué de quatre tours carrées et de deux ailes, et comprend une immense salle des fêtes de Modèle:Unité. Une estacade de bois de trois étages descend de la promenade jusqu'à la mer. En outre, le jardin est agrandi pour couvrir une surface de Modèle:Unité sur une longueur supérieure à Modèle:Unité<ref name="Qui2007"/>.

En 1889, le transport de passagers avec l'Angleterre devient régulier et à horaires fixes grâce à la propulsion à vapeur qui équipe les paquebots.

En 1891, le premier syndicat ouvrier de Dieppe est créé à la Manufacture des Tabacs. Le personnel de la manufacture étant essentiellement féminin, il est dirigé par des femmes.

En 1892, Dieppe est victime d'une épidémie de choléra. Le prince moldave Dimitri Sturdza (1818-1908) édifie à cette époque sur le front de mer de Dieppe une imposante villa qui nécessite la démolition de l'ancienne villa de Pierre Adrien Graillon, non sans avoir pris le soin de sauvegarder les sculptures et bas-reliefs qui ornaient la façade pour les exposer dans le hall d'entrée de ce nouveau « palais » dieppois. À la mort du prince en 1908, la villa devient la propriété de ses fils, les princes Michel et Grégoire Sturdza<ref>Maurice Duteurtre, Dieppe, les années 1900, Carnet d'un voyageur, édition Bertout, 1997, Modèle:P..</ref>.

En 1895, le boulevard Aguado est élargi. Le quartier du bas-fort blanc est aménagé avec la construction de grandes villas bourgeoises sur la rue de la Grève (rebaptisée rue Alexandre-Dumas en 1902) contribuant au développement de la vie mondaine, artistique et intellectuelle de la ville<ref>Maurice Duteurtre, Dieppe, les années 1900, Carnet d'un voyageur, Édition Bertout, 1997, Modèle:P..</ref>. Deux ans plus tard, en 1897, l'un des premiers terrains de golf de France est inauguré sur la falaise de Dieppe. C'est aussi l'époque des premières courses automobiles entre Paris et Dieppe tandis qu'Oscar Wilde séjourne dans la ville durant l'été 1897.

Lors du mandat de Camille Coche (1898-1910), les cités ouvrières se développent, une politique de décoration florale des rues est mise en place tandis que sur le front de mer, le boulevard maritime est aménagé avec des abris pour les promeneurs et que sont rachetés par la Ville la plage et le château de Dieppe. Plein d'ambitions pour Dieppe, Camille Coche initie alors plusieurs autres projets urbanistiques qui finalement n'aboutissent pas comme la construction d'un réseau de tramways électriques<ref>Biographie de Camille Coche.</ref>.

Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Dieppe est à son apogée. Elle est jusqu'en 1914 la première station balnéaire de France fréquentée par le roi Modèle:Noble, le duc de Westminster, Camille Saint-Saëns, Claude Debussy, Claude Monet, Madeleine Lemaire, Auguste Renoir, Camille Pissarro, la Comtesse Greffulhe, Jacques-Émile Blanche, Walter Sickert, Marcel Proust. Robert de Montesquiou, Gabriel Fauré. Le prince Edmond de Polignac séjournent fréquemment chez la Comtesse Greffulhe, dans sa villa La Case<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Rivale de Trouville-sur-Mer, Cabourg ou du Touquet, Dieppe est également à cette époque un port maritime renommé. De nombreux édifices sont construits ou rénovés : le théâtre de Dieppe rénové en 1900 dans le style rocaille sur la place de la Comédie (actuelle place Camille Saint-Saëns). Un foyer vitré donnant sur le front de mer est ajouté à la place de l'ancien atelier du peintre Mélicourt. Un palais de justice est construit sur les terrains de l'ancien marché aux bestiaux (1900) par l'architecte rouennais Lucien Lefort.

En 1907 est organisé le premier grand prix sur le circuit de Dieppe. Quatre Grands prix de l'Automobile Club de France se tiennent dans la ville de 1907 à 1912 (puis sept éditions du Grand Prix automobile de Dieppe proprement dit, durant les années 1930).

En 1910, des festivités sont organisées par la municipalité de Camille Coche en présence du ministre de la Marine à l'occasion du tricentenaire de la naissance du dieppois Abraham Duquesne.

La Première Guerre mondiale

Si la ville de Dieppe est située à l'arrière du front, le port de Dieppe connait lui, une activité maritime intense avec la Grande-Bretagne d'où transitent hommes et matériels vers la France. La Manche devient alors le terrain de chasse des sous-marins allemands qui coulent plusieurs navires alliés<ref>Plaque commémorative située dans la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours de Dieppe.</ref>,<ref>Que reste-t-il de 14-18 à Dieppe ? Sur les traces de la Première Guerre mondiale.</ref>.

Le Modèle:Date-, le paquebot Sussex de la ligne Dieppe-Newhaven, commandé par le capitaine au cabotage Auguste Mouffet, est torpillé par le sous-marin allemand UB-29 entre Folkestone et Dieppe causant la mort d'une cinquantaine de personnes, dont le célèbre compositeur espagnol Enrique Granados et son épouse. L'étrave arraché, le Sussex sera remorqué jusqu'à Boulogne-sur-Mer où il sera réparé<ref>Le Sussex sur memorialgenweb.</ref>.

Le Modèle:Date-, le Rouen de la ligne Dieppe-Newhaven, paquebot armé en croiseur auxiliaire et commandé par le lieutenant de vaisseau André Achille Delavaut, est torpillé dans les Casquets (Manche) sans doute par le sous-marin UB-29. Remorqué jusqu'à Dieppe, il sera réparé et participera à la Seconde Guerre mondiale<ref>Le Rouen sur memorialgenweb.</ref>.

Le Modèle:Date-, le dragueur de mines Anjou commandé par le capitaine de corvette Xavier Dukers, saute sur une mine mouillée par le sous-marin allemand UC-48 à six nautiques dans le nord-ouest de l'Adour. Sur un équipage de onze hommes, majoritairement dieppois, il y aura sept morts et quatre survivants<ref>L'Anjou sur memorialgenweb.</ref>.

Le Modèle:Date-, le chalutier à moteur dieppois L'Espérance commandé par Joseph Gournay, saute sur une mine mouillée par un sous-marin allemand à quinze nautiques de Dieppe, causant la mort de dix marins. Il n'y aura qu'un seul rescapé.

Le Modèle:Date-, au cours d'une traversée Newhaven-Dieppe, le cargo charbonnier français Maine, commandé par le capitaine de la marine marchande Jean Mathieu Mallet, est torpillé par le sous-marin allemand UB-56 à Modèle:Nobr au nord-ouest de la pointe d'Ailly. Transportant des munitions, le navire explose entraînant la mort de Modèle:Nobr. Il n'y aura qu'un seul survivant<ref>Le Maine sur memorialgenweb.</ref>.

Le Modèle:Date-, le chalutier de Dieppe Ailly, commandé par le Premier maître timonier Le Roux, armé en patrouilleur, coule au canon le sous-marin allemand UC-35 près des côtes de Sardaigne.

L'entre deux guerres

Fichier:Rue Alexandre Dumas à Dieppe.jpg
Chalets de la rue Alexandre-Dumas.
Fichier:Dieppe - theatre sur front de mer.jpg
Villa Rachel, tourelles et foyer vitré du théâtre municipal (avant 1940).

Au sortir de la Première Guerre mondiale, bénéficiant notamment de nouvelles aides au logement accordées par l’État, Dieppe connaît un renouveau substantiel de son habitat et le développement de ses faubourgs (Janval) permettant de diminuer la pression démographique de certains quartiers du centre-ville (bout du quai, Saint-Jacques, Saint-Rémy) et de faire face à la vétusté et à l'insalubrité de certains immeubles anciens. Les lotissements d'habitations à bon marché à Janval (cité des Quatre vents), au Pollet (cité Bonne nouvelle) et à Neuville (cité Bel Air, lotissement Beau Soleil) sont notamment construits durant les années 1920. Des lotissements pour les classes plus aisées sont également développés dans les années 1930 (esplanade du château et lotissement des hospices)<ref>Dieppe moderne 1920-1938, Patrimoine et territoire, Inventaire générale du patrimoine culturel, Région Haute-Normandie, 2010, Modèle:P. à 76.</ref>.

La modernisation générale de la ville reflète alors également les grands courants architecturaux de l'époque qui opposent notamment le courant régionaliste normand (en vogue depuis 1860), exaltant les façades néo-médiévales à pan de bois et les toitures débordantes, face au courant moderniste promouvant les façades lisses et sobres, les briques et le béton armé<ref>Dieppe moderne 1920-1938, Patrimoine et territoire, Inventaire générale du patrimoine culturel, Région Haute-Normandie, 2010, Modèle:P. et 22.</ref>. En 1932, un nouveau casino de style Bauhaus, aux murs lisses et blancs en béton armé, succède au casino mauresque<ref>Dieppe moderne 1920-1938, Patrimoine et territoire, Inventaire générale du patrimoine culturel, Région Haute-Normandie, 2010, Modèle:P..</ref>. Laborieusement reconstruit en six ans sur fond de crise financière, il peine à séduire et à retrouver la clientèle huppée de Paris et d'Angleterre d'avant-guerre qui lui préfèrent définitivement les établissements balnéaires de villégiature et de loisirs de Deauville, Cabourg et Trouville, plus récentes, ou même Forges-les-Eaux, ainsi que les stations méditerranéennes, plus aisément accessibles en train désormais<ref name="Fig">Fabrice Amédéo, « Dieppe mise sur son patrimoine maritime », Le Figaro Magazine, semaine du Modèle:Date-, pages 86-89.</ref>.

Le Modèle:Date-, pris dans une tempête, le dundee Gloire à Marie est drossé sous la falaise entre Dieppe et Puys. Le sauvetage se fait par un va et vient entre le voilier et la falaise. Le canot de sauvetage Raoul Guérin venu à son secours chavire. On dénombrera quatre morts. Deux sur les Modèle:Nobr du Gloire à Marie et deux noyés parmi les neuf sauveteurs du Raoul Guérin.

En mai 1934, Serge de Lenz, auteur en 1931 d'un médiatique cambriolage de la villa des Tourelles sur le front de mer, est jugé aux Assises de la Seine-Inférieure.

De 1934 à 1936, le bassin Bérigny est comblé. Devenu le parc Jehan Ango, l'actuel hôtel de ville est bâti dessus. Durant l'été 1936, étant la station balnéaire la plus proche de Paris, Dieppe accueille de nombreux et tout nouveaux bénéficiaires des congés payés. La clientèle aisée qui était restée fidèle à la ville se retranche vers Pourville-sur-Mer et Varengeville, au sud de Dieppe. L'hôtel Royal, dont l'actuel bâtiment avait été édifié en 1901, cesse son activité hôtelière devenue déficitaire et est reconverti en immeuble d'habitations.

Le Modèle:Date- et le Modèle:Date- le port de Dieppe est touché par 2 grèves des marins pêcheurs. Ils se mobilisent contre leurs armateurs pour obtenir l'amélioration de leurs conditions de travail et de meilleurs salaires, notamment en réglant le problème du paiement des « marées (dites) à cheval ». Le meneur de la contestation est le marin syndicaliste Charles Delaby, avec quelques militants de la CGT des pêcheurs. Ils seront condamnés à des amendes et des peines de prison, mais les revendications des marins seront partiellement satisfaites.

Seconde Guerre mondiale (1940-1944)

[[Fichier:Dieppe 1942.jpg|vignette|[[Raid de Dieppe|Raid du Modèle:Date-]] : char Churchill devant la maison aux cariatides et les ruines du Grand Hôtel.]]

La ville est ensuite particulièrement marquée par la Seconde Guerre mondiale. Du Modèle:Date- au Modèle:Date-, Dieppe subit les premiers bombardements allemands. Le Modèle:Date-, l'aviation allemande bombarde le navire-hôpital britannique Maid of Kent, accosté dans le bassin de Paris. On dénombre près de Modèle:Nobr (le tableau de Gustave Moïse Bombardement de Dieppe - Modèle:Date-, conservé à l'hôtel de ville de Dieppe, fait mémoire de la tragédie<ref>« Gustave Moïse », Dictionnaire Bénézit, Gründ, 1999, Modèle:Vol., page 707.</ref>). Puis le Modèle:Date-, après plusieurs autres bombardements de la Luftwaffe, la Wehrmacht entre dans Dieppe. La ville est bombardée par la RAF à partir du mois d'août.

Le Modèle:Date-, alors qu'il faisait route sur Saint-Valery-en-Caux pour évacuer des soldats britanniques encerclées par les troupes allemandes lors de la débâcle, le Train Ferry TF2 est atteint par le tir des batteries côtières allemandes au large de Saint-Valery-en-Caux. Il coule à la pointe d'Ailly, à trois nautiques à l'ouest de Dieppe entraînant la mort de quatorze marins.

Le Modèle:Date-, les Allemands s'entraînent au débarquement dans le chenal de Dieppe. Le capitaine belge Joseph Godu et son mécanicien, le Français Jean de Ruyck font sauter le remorqueur Düsseldorf en sacrifiant leurs vies. Les Modèle:Nobr allemands à bord n'ont pas survécu. C'est le premier acte de sabotage en France contre l'occupant allemand.

Le Modèle:Date-, Dieppe, comme toutes les communes du littoral, est classée en « Zone interdite ».

Le Modèle:Date-, le marin dieppois Charles Delaby, résistant communiste est arrêté par la Gestapo à Bagnolet. Il meurt au camp d'Auschwitz mi-Modèle:Date-. Ce syndicaliste CGT avait été l'organisateur des grèves des marins pêcheurs de 1936 et 1938. Une place du Pollet porte son nom.

Le Modèle:Date-, les Alliés tentent un raid sur Dieppe, composée de troupes majoritairement canadiennes : l'opération Jubilee. La justification officielle de cette opération est de tester les défenses allemandes. Mais le raid est un échec lors duquel plus de deux mille soldats (canadiens pour la plupart) laisseront leur vie. La façade maritime de la ville est ravagée et la manufacture de tabac détruite.

À la suite de ce raid, l’armée allemande procède à la destruction des hôtels et de plusieurs propriétés du front de mer et du littoral afin de supprimer toute protection à un autre débarquement. Le casino de Dieppe, notamment, est rasé. En remerciement à la population dieppoise pour son attitude pendant les opérations de débarquement, les Allemands libèrent les prisonniers de guerre originaires de Dieppe. Ils seront de retour dans leurs foyers en fin d'année. En souvenir de l'opération Jubilee, plusieurs villages acadiens francophones du Nouveau-Brunswick (province maritime du Canada) se regroupent après la guerre pour former la commune de Dieppe, en mémoire des soldats des forces armees canadiennes tués le Modèle:Date- sur les côtes normandes. En 2022, le souvenir de l'opération est encore vivant au Canada<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le Modèle:Date-, le chalutier dieppois l'Ailly (qui avait coulé un sous-marin allemand en 1918), commandé par François Pailler, en provenance de Dieppe, saute sur une mine au large de La Rochelle. Onze marins trouvèrent la mort.

Le Modèle:Date-, au cours de l'opération Fusilade, Dieppe est libérée par voie terrestre par les troupes des Modèle:2e et Modèle:3e canadiennes, sans combat. Les Allemands avaient abandonné leurs positions devant l'avancée des troupes alliées<ref>[1].</ref>,<ref>Return to Dieppe.</ref>.

À Dieppe, le bilan de la Seconde Guerre mondiale est de Modèle:Nobr civils, Modèle:Nobr, Modèle:Nobr et FFI tués, Modèle:Nobr et déportés morts en captivité. Au cours des Modèle:Nobr subis par la ville, Modèle:Nobr ont été totalement détruits, soit 35 % des immeubles de la ville<ref>Dieppe durant la Seconde Guerre mondiale.</ref>.

{{#ifeq:République | s | Modèle:Siècle | IVe{{#if:République| République }} }} (1944-1958)

Fichier:Batiment des Postes, Dieppe.jpg
Le bâtiment des Postes du boulevard du Maréchal-Joffre, construit à la fin des années 1950, devant le parc Jehan-Ango.

Sur le littoral, outre le casino, plusieurs édifices prestigieux ou remarquables ont été détruits ou trop endommagés pour être restaurés, comme le Grand Hôtel, la villa Sturdza, la manufacture de tabac, l'hôtel Métropole, la villa Bristol, l'hôtel Regina, l'hôtel des Anglais, l'hôtel des Étrangers, la villa La Case du comte Greffulhe (route de Pourville) et les chalets de la rue Alexandre-Dumas, notamment la villa Olga offerte par le prince de Galles à la duchesse de Caracciolo<ref>Maurice Duteurtre, Dieppe, les années 1900, Carnet d'un voyageur, édition Bertout, 1997, Modèle:P..</ref>.

Transformée en champ de mine, la plage de Dieppe est presque inaccessible pendant une dizaine d'années.

Le Modèle:Date-, alors qu'il appareillait de Dieppe vers Newhaven, le train ferry TF3, baptisé Daffodil, saute sur une mine au large de Dieppe, provoquant la mort de 27 personnes. L'épave repose à quelques nautiques seulement de son sister ship, le TF2, coulé le Modèle:Date-.

Le Modèle:Date-, le chalutier de Dieppe Pluviose commandé par Charles Duboc de l'armement Mallet, saute sur une mine prise dans son chalut au large des Cornouailles. Perdu corps et biens, l'explosion cause la mort des 15 marins de son équipage.

Le Modèle:Date-, le chalutier de Dieppe Abraham Duquesne commandé par André Rasse de l'armement Leveau, saute sur une mine prise dans son chalut au large du Havre. Le chalutier est perdu corps et biens, et les 15 marins de son équipage trouvent la mort.

Le Modèle:Date-, la caserne Duquesne accueille l'École du personnel féminin de l'armée de terre (EPFAT). Le Ministère de la Défense cède les lieux au Ministère de la Santé et en Modèle:Date- le Centre de formation de la santé s'installe dans la caserne. Il prépare ses élèves à l'examen d'entrée dans les écoles d'infirmières, aux concours administratifs (catégorie C) et de sténodactylos.

En Modèle:Date-, les marins pêcheurs vivent un nouveau conflit syndical. La principale revendication est de bénéficier du même salaire minimum garanti et des mêmes indemnités de vivres que leurs homologues de la Marine de commerce. En outre ils demandent une amélioration de leurs couchages faisant état d'une circulaire ministérielle stipulant que « tout navire jaugeant plus de 500 tonneaux doit être équipé de matelas en laine, kapok ou pneumatique ». Or, ils ne disposent alors que de paillasses qui sont des sacs à pommes de terre remplis de paille, cousus et brûlés tous les 3 mois. Le conflit se prolonge pendant 26 jours mais ils obtiennent satisfaction après l'arbitrage du Ministre de la Marine marchande.

Le Modèle:Date-, le chalutier de Dieppe Vert Prairial commandé par Jean-Baptiste Coppin de l'armement Mallet, s'échoue au pied de la falaise de Porthcurno (Cornouailles). Perdu corps et biens, ce naufrage cause la mort des 17 marins de son équipage.

Le Modèle:Date-, un terrible incendie ravage deux grands magasins, le luxueux Printemps et le plus populaire Prisunic, tous deux mitoyens et situés au début de la Grande Rue. Les dégâts sont considérables. Un sapeur-pompier de Dieppe trouve la mort dans cette intervention.

{{#ifeq:République | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:République| République }} }} (depuis 1958)

Fichier:2022-07-09 12-19-07 - Dieppe - Vue générale.jpg
Centre historique de Dieppe, en Modèle:Date-.
Fichier:Dieppe station balnéaire.JPG
Château et complexe balnéaire inauguré en 2007.

En 1960, la Maison des Jeunes et de la Culture est créée au Modèle:N° de la rue du Modèle:Date-.

Le Modèle:Date-, le général de Gaulle s'adresse aux Dieppois, place Nationale<ref>Le Général de Gaulle à Dieppe Modèle:Date-.</ref>. C'est le premier chef d'État en exercice, depuis Alexandre Millerand, à se rendre à Dieppe et le dernier à ce jour.

Le Modèle:Date-, le cargo fruitier norvégien Braga, de la compagnie Fred Olsen, heurte le quai du chenal en sortant du port de Dieppe. Victime d'une déchirure de la coque, il coule à 25 nautiques de Dieppe. C'est le cargo Rennes de la ligne Dieppe-Newhaven qui récupère l'équipage. Il n'y a aucun blessé à déplorer.

En 1961 est inauguré l'actuel casino (le cinquième depuis 1822), en retrait du front de mer à l'emplacement de la villa Rachel (démolie pour l'occasion). La même année est inauguré un centre de thalassothérapie.

Le Modèle:Date-, le chalutier de Dieppe Jeanne Gougy commandé par Joseph Penher de l'armement Le Bouder, s'échoue par mauvais temps au pied du cap Lizard (Cornouailles). Ce naufrage cause la mort de 12 marins. Il y aura 6 survivants.

En 1964, la miroiterie de la famille Clouet, véritable institution dieppoise installée Grande-Rue à Dieppe depuis 1849 et où se fournissait Renoir ou Monet en pinceaux et tubes de couleurs, ferme définitivement ses portes<ref>Maurice Duteurtre, Dieppe, les années 1900, Carnet d'un voyageur, édition Bertout, 1997, Modèle:P..</ref>.

En 1965 le docteur Jean Tournier est élu maire de Dieppe. Sous son mandat, le quartier de Janval s'urbanise et un vaste plan d’habitat est mis en œuvre. Il donne naissance au quartier du Val Druel et au quartier des Bruyères<ref>Nécrologie. Retour sur le parcours du Modèle:Dr Jean Tournier, Les Informations dieppoises, Modèle:Date-.</ref>. En 1966, un nouvel hôtel de ville est inauguré à l'emplacement de l'ancien bassin Bérigny.

En 1967 Dieppe tente de faire venir les joies du ski alpin au bord de la mer. Une piste de ski synthétique<ref>Images de la piste artificielle de ski 1967, Quiquengrogne à Dieppe, Modèle:Date-.</ref> est inaugurée le Modèle:Date- en présence du ministre des Sports François Missoffe, de Jacques Anquetil et des internationaux de ski Guy Périllat, Jean-Claude Killy, Annie Famose et des sœurs Goitschel et de l'entraîneur de l'équipe de France de ski Honoré Bonnet.

En 1969, le couvent des Minimes (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), situé rue Victor-Hugo, est démoli pour laisser la place à une résidence pour personnes âgées. En 1970, le conseil municipal démissionne pour protester contre le retard du versement des subventions promises par l’État pour la construction d'un lycée technique (actuel lycée Pablo-Neruda)<ref>« Jean Tournier, ancien maire, n’est plus », Paris Normandie, Modèle:Date-.</ref>.

Les années 1970 marquent de leur empreinte architecturale le front de mer où plusieurs villas du début du siècle sont victimes d'un renouveau immobilier. Le chalet Normand (manoir Saint-Martin) et les villas adjacentes sont démolis pour laisser place à de grands immeubles huppés.

Le Modèle:Date-, le chalutier de Dieppe Jean Gougy commandé par Pierre Deruelle de l'armement Le Bouder, disparait corps et biens au large des îles Scilly. Cette fortune de mer coûte la vie aux 13 marins de son équipage.

En 1974, Dieppe perd son titre de premier port bananier de France. La modernisation du mode de transport à bord des navires bananiers, avec l'arrivée de conteneurs frigorifiques, fait perdre progressivement le trafic des Antilles au profit du port du Havre. Compte tenu de leur taille, les porte-conteneurs ne peuvent pas entrer dans le port de Dieppe. Après 1978, ce trafic est définitivement perdu et seul le trafic bananier avec la Côte d'Ivoire continue à transiter par Dieppe.

Le Modèle:Date-, Neuville-lès-Dieppe fusionne avec Dieppe<ref name="Cassini"/>.

En 1982, le centre d'action culturelle Jean-Renoir est inauguré par François Truffaut.

Fichier:Place du puits salés-Dieppe.JPG
Café des tribunaux, place du Puits-Salé (2012).
Fichier:Place nationale, Dieppe.jpg
Statue de Duquesne devant l'église Saint-Jacques (privé de son campanile depuis 2015) sur la place nationale (ancienne place royale) de Dieppe (2017).

Le Modèle:Date-, alors qu'il pêchait la coquille saint Jacques au large de Saint-Vaast-la-Hougue, le coquillard dieppois Le Flibustier, commandé par Jean-Pierre Herrou, est perdu corps et biens avec ses 6 marins. Les causes de cette fortune de mer sont à ce jour inconnues.

En 1985, un plan de rénovation de l'habitat ancien est mis en œuvre. L'îlot Sainte-Catherine est restauré et des logements HLM sont installés dans des immeubles construits sur les plans de Ventabren. En 1987, la villa mauresque située sur le front de mer est condamnée à la démolition par le conseil municipal au prétexte Modèle:Citation<ref>Maurice Duteurtre, Dieppe, les années 1900, Carnet d'un voyageur, édition Bertout, 1997, Modèle:P..</ref>. Bâti en 1870 par Charles Lebon (1799-1872), ce bâtiment d'architecture orientale qui influença de nombreux immeubles de Dieppe était à l'abandon depuis plusieurs années. Il est remplacé par un hôtel.

Le Modèle:Date-, à la suite d'un défaut de conception, le chalutier-usine Snekkar Arctic commandé par le capitaine Claude Jaouen de l'armement Leveau, coule en Mer du Nord. Cette fortune de mer cause la mort de 16 marins. Il y aura 7 rescapés.

Le Modèle:Date-, alors qu'il pêchait la coquille Saint-Jacques au large de Saint-Vaast-la-Hougue, le coquillard dieppois Bonne sainte Rita est perdu corps et biens avec les 6 marins de son équipage. L'enquête révèlera que l'avarie d'un tangon est responsable du naufrage.

En 1991, un festival de musique ancienne est créé. La chapelle de l'hôpital (1860) est pour sa part démolie pour permettre l'extension de l'hôpital moderne<ref>Maurice Duteurtre, Dieppe, les années 1900, Carnet d'un voyageur, édition Bertout, 1997, Modèle:P..</ref>.

En 2002, la ville entame une nouvelle politique de développement économique fondée sur le tourisme<ref>Les Infos dieppoises, spécial bains de mer, Modèle:Date-.</ref> (projet de lotissement du golf, rénovation de la Grande-Rue, réouverture du petit théâtre municipal fermé depuis 1961) et annonce un programme écologique de développement social (création de logements sur le site de l'ancienne prison, construction d'habitats répondant aux normes écologiques…) : la Grande-Rue est rénovée (2004), un nouvel ensemble de station balnéaire avec bassins ludiques et un nouveau complexe de thalassothérapie sont inaugurés sur la façade maritime de la ville (2007). Entre 2003 et 2013, la ville et ses alentours sont touchés par une épidémie de méningites bactériennes qui entraîne la mise en place d'une campagne de vaccination<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 2010-2011, un projet d'implantation sur la zone portuaire de Dieppe d'une usine d’engrais russe<ref>L’implantation de l’usine d’engrais russe s’invite au conseil municipal, Les Informations dieppoises, Modèle:Date-.</ref> est abandonné à la suite d'une forte opposition locale trans-partisane<ref>France3.fr, Dieppe : Les opposants à Uralchem savourent, Modèle:Date-.</ref> à laquelle s'ajoute une autre polémique concernant l'absence de célébration prévue pour le quadricentenaire de la naissance d'Abraham Duquesne. En 2010, le Syndicat mixte du Port de Dieppe engage les travaux pour la mise en service d'un port à sec pour plus de 300 bateaux à moteur jusqu’à Modèle:Unité dans la forme de radoub. Il était prévu pour être opérationnel en 2011, mais des problèmes de conception le rendaient encore inutilisable en 2014<ref>Communiqué du Syndicat mixte du Port de Dieppe http://www.portdedieppe.fr/media/pdf/Communique_travaux_port_a_sec_mars_2010.pdf?7231ac7e4366c5bc13c8de03ac06f93e=5ae33e4420f93a51827451233e8e59be.</ref>.

En 2012 est inauguré le Centre d’Affaires Dieppe Normandie dans les locaux de l'ancien terminal transmanche du bateau Hoverspeed (désaffecté depuis 2004), projet initié par l’intercommunalité de Dieppe-Maritime et porté avec la Communauté de communes du Petit Caux et la Chambre de commerce et d’industrie de Dieppe<ref>Le Centre d’Affaires Dieppe Normandie ouvre ses portes.</ref>,<ref>Dieppe - Le centre d'affaires en marche, Paris Normandie, Modèle:Date-.</ref>.

Le Modèle:Date- le coquillard dieppois Scaramouche, victime d'un incendie, coule à 20 nautiques au large de Dieppe. Les 4 marins de son équipage sont sauvés par d'autres bateaux.

Politique et administration

Depuis 1980, la commune de Neuville-lès-Dieppe a intégré celle de Dieppe.

Rattachements administratifs et électoraux

Rattachements administratifs

La ville est le chef-lieu de l'arrondissement de Dieppe du département de la Seine-Maritime.

Elle constituait de 1793 à 1982 le chef-lieu du canton de Dieppe, année où sont créés les cantons de Dieppe-Ouest et de Dieppe-Est<ref name="Cassini"/>. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

Rattachements électoraux

Pour les élections départementales, la commune est depuis 2014 le bureau centralisateur de Dieppe-1 et Dieppe-2. Modèle:Article détaillé Pour l'élection des députés, elle fait partie de la sixième circonscription de la Seine-Maritime. Modèle:Article détaillé

Intercommunalité

Dieppe est le siège de la communauté d'agglomération de la Région Dieppoise, dite Dieppe-Maritime, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 2003 à la suite d'une réflexion engagée en 1999.

Tendances politiques et résultats

Élections présidentielles

Modèle:Section à actualiser Lors de la première élection présidentielle de 1848, l'arrondissement de Dieppe (comprenant les cantons de Dieppe, Bellencombre, Eu, Longueville-sur-Scie, Offranville, Tôtes, Envermeu et Bacqueville) a plébiscité Louis-Napoléon Bonaparte (Modèle:Nombre) laissant loin derrière Eugène Cavaignac (Modèle:Nombre) et Alexandre Ledru-Rollin (Modèle:Nombre). Dans les bureaux de section de la commune de Dieppe, les résultats furent néanmoins plus serrés entre le futur Modèle:Souverain- (Modèle:Nombre) et le général Cavaignac (Modèle:Nombre) tandis que Ledru-Rollin y obtenait l'essentiel de ses suffrages (Modèle:Nombre)<ref>La Vigie de Dieppe, 12 et Modèle:Date-.</ref>.

Lors de l'élection de 2007, si Nicolas Sarkozy (27,14 %) est arrivé en tête du premier tour, le second tour a vu la victoire de Ségolène Royal (54,51 %)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Lors de l'élection de 2012, les électeurs dieppois placèrent François Hollande (27,91 %) en tête de leurs suffrages devant Nicolas Sarkozy (23,40 %) suivi notamment par Marine Le Pen (18,31 %) et Jean-Luc Mélenchon (18,05 %). Au second tour, François Hollande l'emportait avec 58,64 % des voix contre 41,36 % à Nicolas Sarkozy<ref>Résultats des élections présidentielles à Dieppe en 2012.</ref>.

Lors du second tour de l'élection de 2017, Emmanuel Macron remporte 58,33 % des suffrages<ref name="Figaro2022">Dieppe (76370) Résultats Présidentielle 2022, Le Figaro</ref>. Au premier tour de l'élection présidentielle de 2022, c'est Marine Le Pen arrive en tête des candidats avec 27,78% des suffrages devant Emmanuel Macron (26,42%) et Jean-Luc Mélenchon (22,52%)<ref name="Figaro2022"/>.

Élections législatives

Modèle:Section à actualiser Sous la Cinquième République, après avoir été CNI (1958-1962), SFIO (1962-1967), gaulliste (1968-1978), communiste (1978-1981) puis socialiste (1981-1993), la circonscription de Seine-Maritime comprenant la ville de Dieppe a systématiquement connu une période d'alternance politique entre 1993 et 2007. Ainsi, si Édouard Leveau (RPR) remporte la circonscription en 1993, il la cède à Christian Cuvilliez (PCF) en 1997 avant de la lui reprendre en 2002. En 2007, le premier tour confirme que le PCF reste très ancré dans la ville avec 30,54 % des voix, mais le second tour voit s'affronter la candidate socialiste Sandrine Hurel (18,74 % dans Dieppe au premier tour) au candidat UMP Jean Bazin (31 % au premier tour dans Dieppe) alors que le député-maire sortant Édouard Leveau (alors CNI) n'obtient que 7,63 % des suffrages. Le second tour est remporté par Sandrine Hurel (55,25 % de suffrages portés sur son nom dans Dieppe)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

À la suite du redécoupage électoral effectué en 2010, Dieppe intègre la nouvelle sixième circonscription de la Seine-Maritime où s'affrontent notamment, lors des élections législatives de 2012, les députés sortants Michel Lejeune (UMP) et Sandrine Hurel (PS) ainsi que le maire de Dieppe Sébastien Jumel (Front de Gauche). Lors de cette élection où Sandrine Hurel (32,47 %) et Michel Lejeune (30,74 %) se retrouvent en lice pour le second tour<ref>Résultats de la circonscription.</ref>, le Front de Gauche réalise son meilleur score à Dieppe (près de 35 %) où il devance le Parti Socialiste (26,21 % des voix) et l'UMP (21,77 %). Au second tour, Sandrine Hurel remporte la nouvelle Modèle:6e de Seine-Maritime avec 54,56 % des suffrages (dont 62,65 % obtenus sur Dieppe<ref>Résultats des élections législatives par Ville, L'Express.</ref>).

Les élections législatives de 2017 ont vu l'élection de Sébastien Jumel, maire PCF de Dieppe, au poste de député de la sixième circonscription de la Seine-Maritime, succédant ainsi à la sortante Sandrine Hurel (PS). Sébastien Jumel a été réélu aux élections législatives de juin 2022, en tant que candidat du PCF et de la Nupes.

Élections municipales

Lors des [[élections municipales françaises de 2001|élections municipales de Modèle:Date-]], la liste RPR/UDF menée par Édouard Leveau l'emporte sur la liste du maire sortant Christian Cuvilliez, mettant alors un terme à Modèle:Nombre de gestion du parti communiste de la ville de Dieppe. Lors des [[élections municipales françaises de 2008|élections municipales de Modèle:Date-]], une liste d'union de la gauche (PCF/PS/Verts) conduite par Sébastien Jumel (PCF) reprend la ville à la droite.

Lors du second tour des [[élections municipales françaises de 2014|élections municipales de Modèle:Date-]], la liste PCF/EELV/Front de Gauche conduite par Sébastien Jumel remporte les élections municipales à Dieppe<ref>Le Monde, résultats du second tour des élections municipales 2014 https://www.lemonde.fr/resultats-elections-municipales/dieppe,76200/.</ref> avec Modèle:Nombre, et 50,37 % des voix contre Modèle:Nombre et 35,07 % à la liste UMP conduite par André Gautier, et Modèle:Nombre et 14,55 % des voix à la liste Centre-droit/PS conduite par Bernard Brébion et soutenue par la députée socialiste Sandrine Hurel (PS).

Géographiquement, les électeurs des quartiers du centre-ville (Mairie, front de mer) et résidentiel (Caude Côte, Puys, Saint-Pierre) votent plutôt pour la droite lors des élections locales et nationales tandis que ceux des quartiers populaires comme Neuville-Nord, Bruyères, le Pollet et le Val Druel votent nettement à gauche. Ainsi, lors des élections municipales de 2014, la liste conduite par André Gautier (UMP) l'a remporté dans le hameau de Puys et dans les bureaux du centre-ville (l’un des deux de l’Hôtel de Ville, celui du restaurant scolaire Desceliers sur le front de mer, l'école Richard-Simon et l'école maternelle Blainville rue Blainville, l'école maternelle Thomas sur le quai Henri-IV) ainsi qu'à l'école maternelle Louis-de-Broglie dans le quartier de Janval. La liste conduite par Sébastien Jumel l'emportait pour sa part dans les bureaux de vote du Val Druel, des Bruyères, de Neuville-lès-Dieppe, dans la majorité des bureaux de vote de Janval et dans le premier bureau et celui des services de communication de l’Hôtel de Ville<ref>Les Dieppois renouvellent leur confiance à Sébastien Jumel, Les Informations dieppoises, Modèle:Date-.</ref>. Modèle:Article connexe

Lors des élections municipales de 2020 dans la Seine-Maritime, la liste menée par le maire sortant Nicolas Langlois (PCF) Modèle:Incise remporte l'élection dès le premier tour de scrutin avec 61,41 % des suffrages exprimés, suivie par les listes d'André Gautier (17,73 %), de Dominique Garçonnet (10,97 %), de Louis-Armand de Béjarry (Rassemblement national, 8,56 %) et d'Éric Moisan (Lutte ouvrière, 1,34 %), lors d'un scrutin marqué par 56,16 % d'abstention<ref>Modèle:Article.</ref> Modèle:Article connexe

Élections européennes

Modèle:Section à actualiser Lors des élections européennes de 2014, la liste Bleu marine du Front national menée par Marine Le Pen est arrivée en tête sur la ville de Dieppe avec 25,68 % des voix devant celle de l'UMP menée par Jérôme Lavrilleux (19,86 %), celle du Front de gauche menée par Jacky Hénin (18,77 %), devant la liste du parti socialiste de Gilles Pargneaux (9,36 %) ou encore celle de l'UDI et du Modem de Dominique Riquet (7,69 %)<ref>Résultats.</ref>.

Liste des maires

Modèle:Article détaillé

Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu

Modèle:Élu

Modèle:Élu Modèle:Élu

Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin

Distinctions et labels

Modèle:Référence nécessaire

Jumelages

En mémoire du raid de Dieppe de 1942, la ville de Léger's Corner (Nouveau-Brunswick) au Canada, fut rebaptisée Dieppe. Modèle:Jumelages

Équipements et services publics

Enseignement

Fichier:Ecole Descelliers, Dieppe.JPG
École Desceliers à Dieppe.
Liste des établissements scolaires
Écoles maternelles, primaires et élémentaires Collèges Lycées

Écoles publiques :

  • École maternelle Blainville
  • École maternelle Thomas
  • École maternelle Valentin-Feldmann
  • École maternelle Vauquelin
  • École maternelle et primaire Louis de Broglie
  • École maternelle et primaire Sonia-Delaunay
  • École primaire Paul-Langevin
  • École primaire Desceliers
  • École primaire Jules-Ferry
  • École primaire Michelet
  • École primaire Richard-Simon
  • École primaire Jacques-Prévert
  • École primaire et élémentaire Pierre-et-Marie-Curie
  • École primaire et élémentaire Paul-Bert
  • École élémentaire Jeanne-Magny
  • École élémentaire Elsa-Triolet.
  • École élémentaire Langevin-Michel

École privée :

  • École maternelle et primaire La Providence

Collèges publics :

  • Collège Albert-Camus
  • Collège Alexandre-Dumas
  • Collège Claude-Delvincourt
  • Collège Georges-Braque

Collège privé :

  • Collège privé La Providence

Lycées publics :

  • Lycée Jehan-Ango (général et technique)
  • Lycée Pablo-Néruda (général et technologique)
  • Lycée professionnel Émulation dieppoise
  • Lycée du Golf (technologique)

Lycée privé :

  • Lycée La Providence

Population et société

Démographie

Évolution démographique

Modèle:Article connexe

Modèle:Population de France/section

Malgré une démographie en berne, Dieppe est une ville jeune où plus d'un habitant sur cinq a moins de Modèle:Nombre, et plus d'un habitant sur trois (36 %) a moins de Modèle:Nombre. Cette population est toutefois en moyenne moins diplômée et plus souvent au chômage qu’ailleurs. Ainsi, 13,2 % des jeunes Dieppois de 18 à Modèle:Nombre n’ont aucun diplôme (contre 11,7 % en moyenne) et entre 15 et Modèle:Nombre, le taux de chômage atteint 30 %<ref>Diplômes et activités à Dieppe, Insee, Modèle:Date-.</ref>.

Pyramide des âges

La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à Modèle:Nobr s'élève à 31,3 %, soit un taux inférieur à la moyenne départementale (36,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (34,7 %) est supérieur au taux départemental (26,0 %).

En 2018, la commune comptait Modèle:Unité pour Modèle:Unité, soit un taux de 54,27 % de femmes, supérieur au taux départemental (51,90 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :

Modèle:Pyramide des âges communes de France

Manifestations culturelles et festivités

Modèle:... La foire aux hareng et à la coquille Saint-Jacques, dont la Modèle:52e au lieu les 19 et Modèle:Date-, est un temps important de la vie dieppoise<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

Fichier:DIEPPE CERF-VOLANTS.JPG
Festival international du cerf-volant.

Depuis 1980, Dieppe accueille tous les deux ans, sur les pelouses de la plage du front de mer, le Festival International de Cerf-Volant, accueillant quarante-quatre pays et classé parmi les trois cents plus grands événements mondiaux. Si à ses débuts, une demi-douzaine de pays européens seulement participait à ces premières rencontres, celles-ci accueillent dès 1986 des délégations venues de pays plus lointains tels que la Thaïlande et la Chine, et sont médiatiquement consacrées en 1988 comme Modèle:Citation. En 1996, le festival international de cerfs-volants de Dieppe reçoit Modèle:Nombre pour trente nations représentées de tous les continents. En 1998, la ville est l'hôtesse de la coupe du monde de cerf-volant acrobatique ainsi que de la Coupe du monde de cerf-volant de combat. En 2005, le festival est à son apogée et dépasse le demi-million de visiteurs<ref>Historique du festival international de cerfs-volants.</ref>. Durant le festival, des ateliers de confection de cerfs-volants sont accessibles aux adultes et aux enfants<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Dieppe accueillait de grandes courses automobiles (le Grand Prix de l’Automobile Club de France en 1907, 1908 et 1912) auxquelles participaient toutes les grandes marques de voitures conférant au circuit de Dieppe une renommée internationale. Puis le Grand Prix automobile de Dieppe est encore organisé entre 1929 et 1935. Depuis 1989, un comité dieppois d'organisation, appelé « Dieppe Retro » a pour objectif de promouvoir Dieppe et sa région par le biais de défilés d'automobiles anciennes chaque première fin de semaine de septembre<ref>Dieppe Retro.</ref>.

Depuis 2007, le festival international du film de Dieppe se consacre à la promotion du cinéma indépendant.

Dieppe accueille également un festival de bandes-dessinées et un festival international d'échecs. La ville accueille régulièrement depuis 2009 la Solitaire du Figaro.

Cultes

 | e | er | = 
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   Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles

}}

}}), située rue Saint-Remy, domine une place du même nom. Elle est réputée pour être une des plus belles églises de la région. Elle marque les influences de la Contre-Réforme. On y trouve un orgue Parisot.

 | e | er | = 
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   Modèle:S mini-{{#ifeq: au|-| – | au }}Modèle:S mini- siècle

}}), située place Saint-Jacques, relève des styles flamboyant et Renaissance. À l'intérieur, la chapelle du Trésor est décorée d'une frise dite « des sauvages » qui révèle les diverses nations découvertes par les navigateurs et marins dieppois. À la demande de Jehan Ango, mécène de l’église au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l’artiste a représenté différentes scènes de la vie des indigènes : un cortège de fêtes et de danses, des épisodes guerriers, que de nombreux archéologues et savants sont venus observer. Victor Hugo est également venu voir ces véritables « dentelles de pierre », le Modèle:Date-<ref name="PatCom76">Modèle:PatCom76.</ref>.

 | e | er | = 
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 | 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: au|-| – | au }}Modèle:S mini- siècle

}}), située rue du Général-de-Gaulle à Neuville-lès-Dieppe, est de style composite.

Économie

Fichier:Estran, Dieppe.JPG
Estran Cité de la mer.

Emploi et chômage

Ville en déclin depuis une quarantaine d'années, le taux de chômage de l'agglomération dieppoise est élevé depuis les années 1970 et figure parmi les plus élevés de la région (10,8 % au deuxième trimestre 2006). Ce haut niveau de chômage résulte du déclin des chantiers navals et de l’industrie textile<ref group=I name="zone emploi">Zone d’emploi de Dieppe, le commerce, un atout pour l’économie locale.</ref>.

En 2018, le taux d'activité de Dieppe atteignait 68,92 % (taux d'activité de 71,9 % au niveau national)<ref name="Figaro2022"/>. Le taux de chômage est passé de 18,11% en 2006 à 23,9 % en 2018 (9,1% au niveau national)<ref name="Figaro2022"/>.

Fiscalité et revenus

Modèle:Section à actualiser Modèle:Quand

Selon les statistiques, les revenus moyens par ménage à Dieppe étaient en 2004 de Modèle:Unité (contre Modèle:Unité au niveau national)<ref>Chiffres clés.</ref>. En 2022, le revenu médian annuel des ménages fiscaux à Dieppe est de 18 190 € (en dessous de la moyenne du département)<ref name="Figaro2022"/>. Par foyer, les résidents dieppois paient en moyenne un impôt sur le revenu de 935 € (1485 € au niveau départemental)<ref name="Figaro2022"/>.

Selon une étude de l'INSEE publiée en 2014, Dieppe est la ville la plus pauvre de Haute-Normandie avec un revenu annuel médian inférieur à Modèle:Unité. Cette situation serait notamment due à la trop grande importance du parc locatif de la ville dans lequel les foyers les plus pauvres sont sur-représentés<ref>Dieppe, ville la plus pauvre de Haute-Normandie, les Informations dieppoises (édition du 15 au Modèle:Date-), Modèle:P. et Modèle:P..</ref>,<ref group=I>Diagnostic social infra urbain de la ville de Dieppe, Insee, Modèle:Date-.</ref>.

En termes de revenus, en 2014, les foyers aux revenus médians les plus faibles ou en grande difficulté financière étaient situés dans les quartiers prioritaires (Les Bruyères, Val Druel et Neuville Neuf) ainsi que dans la cité du marin au Pollet. Si le centre-ville (hors front de mer et quartier Saint-Jacques) présente une part très importante de bas revenus avec des foyers vivant de prestations sociales (quartier du bout du quai, Grande-Rue, îlot Sainte-Catherine), la population y est plus hétérogène permettant un niveau de revenus médians plus élevés. D'une manière générale, les foyers les plus aisés résident à Caude Côte (salaire médian annuel de Modèle:Unité), dans le vieux Neuville (Modèle:Unité), dans le quartier Saint-Pierre (Modèle:Unité), dans celui de Paul Bert Puys (Modèle:Unité), celui des Coteaux (Modèle:Unité) et dans celui du front de mer-quartier Saint-Jacques (salaire médian annuel de Modèle:Unité). À l'inverse, les revenus les plus faibles sont situés dans la zone du quai Henri-IV, de la Grande-Rue et de l'îlot Sainte-Catherine (Modèle:Unité), au Pollet (Modèle:Unité), à Val Druel (Modèle:Unité), à Neuville Neuf (Modèle:Unité) et aux Bruyères (Modèle:Unité) dans le quartier de Janval<ref group=I>Diagnostic infra urbain de la ville de Dieppe, Insee 2014.</ref>.

Pôle d'activités régionales

Fichier:Port de Dieppe, quai Henri IV.JPG
Le port de Dieppe longé par le quai Henri-IV.

Dieppe est une sous-préfecture de la Seine-Maritime et exerce un rôle de pôle à l’échelle de son agglomération autant en termes d’emploi que d’équipements ou de service. Elle offre ainsi tous les principaux services publics tels qu'un hôpital et un tribunal.

Dieppe et sa zone d'emploi sont marquées par une faible croissance démographique qui ne permet pas de stimuler les activités de services (la ville perd elle-même continuellement des habitants depuis 1975). L’économie de l'agglomération dieppoise semble cependant relativement équilibrée du point de vue sectoriel, même si elle a souffert depuis la fin des années 1980 de la fermeture de la ligne de chemin de fer directe de Paris à Dieppe par Pontoise. En 2003, le secteur secondaire industriel représente 25 % des emplois, le secteur primaire (agriculture, pêche) concentre 4 % de l’emploi et le secteur tertiaire 65 % des emplois. Les industries présentes dans la zone de l'agglomération dieppoise se caractérisent par le recours à une main-d’œuvre qui est plutôt peu qualifiée. Les emplois d’ouvriers sont ainsi plus nombreux en moyenne qu'au niveau national alors que la part des cadres, tant du secteur privé que du secteur public, mais aussi la part des techniciens et des agents de maîtrise, est assez faible. Ce faible niveau de qualification résulte aussi d'un niveau moyen de formation initiale de la population résidente. On compte dans l'agglomération dieppoise seulement 25 % de bacheliers parmi les Modèle:Nobr alors que 35 % de la population de cette classe d’âge ne possède aucun diplôme ou uniquement le CEP<ref group=I name="zone emploi" />. Au regard du contexte local, le quartier de « Caude Côte » semble favorisé avec un actif résident sur cinq classé dans les CSP+ et un faible taux de chômage. Les quartiers Janval, autour de la cité Million, et des Coteaux occupent pour leur part une position médiane entre les quartiers les plus favorisés et ceux les plus pauvres<ref name="synthese" />.

Dieppe rassemble Modèle:Nombre. Deux emplois sur cinq sont occupés par des résidents dieppois, et trois emplois sur cinq par des habitants des communes périphériques. C'est une ville commerçante, activité qui regroupe à elle seule 15 % des emplois. Ainsi, la ville est un carrefour commerçant de l'agglomération où se concentre plusieurs hypermarchés (voir Centre commercial du Belvédère Dieppe).

Elle est le siège de la chambre de commerce et d'industrie de Dieppe. La CCI qui fut à l'origine de la transformation du quai Henri-IV à la fin des années 1990, gère le port de pêche et de commerce jusqu’à la fin de l'année 2006. Depuis Modèle:Date-, la gestion du port est assurée par un syndicat mixte.

Activités maritimes

Fichier:Dieppe gare maritime poissonnerie cpa.jpg
Gare de Dieppe-Maritime (avant 1920).
Fichier:Port de Dieppe.jpg
Port de plaisance de Dieppe.

Modèle:Section à actualiser

Modèle:Référence nécessaire.

Dieppe fut jusqu’à la fin des années 1970 le premier port bananier de France. Depuis que le commerce de la banane se fait à l'aide des conteneurs et donc à partir de ports équipés pour ce type de transport, le trafic transmanche constitue l'essentiel de l'activité du commerce maritime. Le port génère un trafic annuel de marchandises de 1,7 million de tonnes et gère une liaison maritime avec l'Angleterre de Modèle:Nombre et Modèle:Nombre<ref group=I>Damien Barthélemy, Christian Camesella, Jean-Philippe Caritg et Nadine Poullain, Pays Dieppois - Terroir de Caux : les trentenaires sont de retour, Insee Haute-Normandie.</ref>.

Prévu pour être mis en service fin 2011, le port à sec, installé dans une ancienne forme de radoub, ne peut pas encore, en 2014, stocker les trois cents embarcations à moteur mesurant jusqu'à sept mètres de long, qui auraient du pouvoir être mises à l'eau grâce à un transstockeur entièrement automatisé. Mais les mille anneaux du port conventionnel restent disponibles pour accueillir voiliers et vedettes de service<ref>Courtois B., 2011 : « Port exemplaire : vent de modernité sur Dieppe » in Le magazine des agents du ministère de l'Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, Modèle:N° (Modèle:Date-), Modèle:P..</ref>.

Activités industrielles

Modèle:Article connexe

L’essentiel de l’emploi industriel de l'agglomération de Dieppe se répartit dans des activités assez diverses tels que l’agro-alimentaire (Nestlé), la métallurgie, la transformation de matières plastiques (Polyflex), la production d'électricité (centrale nucléaire de Penly au nord de Dieppe et celle de Paluel au sud, parc éolien en mer du Tréport), l’industrie automobile (Renault division Renault Sport, ex-Alpine Renault créée par Jean Rédélé<ref>Jean Rédélé à Dieppe.</ref>) ou encore la construction électrique et électronique. Le débat public national sur l'énergie nucléaire débute jeudi 27 octobre à Dieppe et à Paris<ref>Modèle:Lien web</ref>.

À l'exception du centre hospitalier de Dieppe, aucune entreprise ou aucun établissement n’emploie plus de mille salariés<ref group=I name="zone emploi" />.

La grande zone industrielle de la ville se situe en périphérie (Dieppe-Sud).

Activités de loisirs et de tourisme

Dieppe est une station balnéaire avec plage, casino, golf de dix-huit trous, un hippodrome, un port de plaisance, des commerces, et un complexe balnéaire et de thalassothérapie.

Sous le Second Empire, Dieppe connait une renaissance et un développement accéléré de sa station balnéaire. Le Modèle:Date- se déroule la première course de l’hippodrome de Dieppe-Rouxmesnil.

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Modèle:Article détaillé

Fichier:Chateau de Dieppe.JPG
Château de Dieppe.
Fichier:Dieppe-quai Henri IV.jpg
Ancien collège des oratoriens (Modèle:Inscrit MH) et ancien hôtel de la Vicomté (Modèle:Inscrit MH), quai Henri-IV.
Fichier:Résidence manoir Saint Martin.JPG
L'apport architectural des années 1970 à l'ancienne rue Aguado (vue du nord-est) : le nouveau manoir Saint-Martin et les résidences Caravelle, Frégate et Phare.
Fichier:Villa,21 Bd Verdun.jpg
Immeuble néo-classique blanc caractéristique du Modèle:1er de mer, construit en 1842-1845 sur l'ancienne rue aguado.
Fichier:Hotel d'Anvers à Dieppe.jpg
Ancien hôtel d'Anvers (Modèle:Inscrit MH), quai Henri-IV.
Fichier:Maisons second empire Dieppe.JPG
Les maisons Second Empire du boulevard de Verdun (ex-rue Aguado), construites entre 1854 et 1857 sur le terrain dit des Corderies.
Fichier:Dieppe boulevard Aguado vers 1905.jpg
Rue Aguado vers 1905 : vue du sud-ouest sur l'ancien manoir Saint-Martin (chalet normand, 1890) et en arrière-plan, les villas Second Empire, le Grand Hôtel, la maison mauresque et la villa Sturdza.

Constructions historiques

Modèle:Refnec

Modèle:Refnec

On relève par ailleurs que les anciens souterrains et blockhaus allemands de la Seconde Guerre mondiale sont dissimulés dans la falaise à proximité du château<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Modèle:Refnec

Environnement maritime

Le quai Henri-IV (ancien Grand-Quai) : agrémenté de multiples restaurants, le quai présente quelques beaux bâtiments historiques du {{#switch: XVIII

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}} tels que le collège des oratoriens (1614) dont la chapelle fut construite à l'endroit où se trouvait la maison de Jehan Ango, l'hôtel de la Vicomté et l'hôtel d'Anvers (1697) dont un bas-relief, représentant la ville d'Anvers, orne le porche côté cour intérieure. Sur le rempart de la tour aux Crabes (1374), qui défendait jusqu'en 1841 l'accès au chenal menant au port, un panneau, installé en 2000, représentant l'anarchiste Louise Michel sur fond de drapeau rouge, informe que cette militante de la commune de Paris est rentrée du bagne par le port de Dieppe<ref>Dieppe : Hommage à Louise Michel, Modèle:Date-.</ref>.

Le quartier du Pollet<ref>Présentation du Pollet, Quiquengrogne Modèle:N°, Modèle:Date-.</ref> : ancien quartier des pêcheurs avec maisons pittoresques et promenade menant au sommet de la falaise.

Le quai Duquesne avec les arcades de la Bourse, la chambre de commerce de Dieppe et le bâtiment de l’ancienne quincaillerie Leveau (26 quai Duquesne), dessinée par Georges Feray, au style oscillant entre modernisme et classicisme.

Le front de mer de Modèle:Unité et l'esplanade maritime, dessinée par l'impératrice Eugénie lors de son passage dans la ville, séparant le boulevard de Verdun (ex-rue Aguado) de la promenade maritime.

La plage de galets qui jouxte une plage de sable à marée basse.

Environnement urbain

Le pont Colbert : pont tournant métallique composé de poutrelles métalliques rivetées construit entre 1885 et 1889, il est le dernier plus grand pont tournant d’Europe en fonction dans sa configuration d’origine. Réalisé sous la direction de l'ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, Paul Alexandre (1847-1931), le pont Colbert, long de soixante-dix mètres, surplombe le chenal du Pollet creusé lors de l'aménagement du port qui sépara le quartier du Pollet en deux<ref name="balade" />. Il est riveté, en fer puddlé, de type Eiffel. Dynamité en 1944 par l’armée allemande, il sera réparé à l'identique et remis en service pour la fête nationale du Modèle:Date-<ref>Heurs et malheurs des ponts dieppois.</ref>. Fonctionnant toujours avec son mécanisme d'origine, c'est le dernier grand pont tournant à système hydraulique encore en activité. Sa cabine de manœuvres montre son mécanisme. Son entretien coûte cependant cher ce qui a amené depuis 2009 le Syndicat mixte du Port de Dieppe à étudier des projets visant à le remplacer par un édifice plus moderne. Une association de sauvegarde du pont Colbert a été depuis lors constituée pour le préserver<ref>Site consacré au pont Colbert.</ref>.

Le pont Ango : d'abord pont tournant métallique (1881), détruit en 1944, reconstruit en pont levant (1950)<ref>Heurs et malheurs des ponts dieppois, voir la carte postale, en haut de la page.</ref>.

La Grande-Rue jusqu’à la place du Puits-Salé, piétonnes depuis 1976 et rénovées en 2004.

La rue de la Barre, prolongement de la Grande-Rue.

Les maisons et chalets du faubourg de la Barre (quartier Caude-Côte).

La place du moulin à vent avec ses maisons pittoresques.

Le quartier Sainte-Catherine : construit entre 1694 et 1720 et réhabilité en 1985, ce quartier est caractéristique du programme d'urbanisme imposé par l'architecte Ventabren avec son modèle unique de façade de brique, comprenant un rez-de-chaussée dédié au commerce ou à l'artisanat, un entresol sous arcade pour constituer les réserves, un premier étage d'habitation et des combles éclairés par une lucarne<ref name="balade">insolite, Le Point, Modèle:Date-.</ref>.

La maison Miffant (1624), construite à pans de bois, est un rare vestige de la ville avant la « bombarderie » de Modèle:Date- par la flotte anglo-hollandaise<ref>La maison Miffant.</ref>. Classée monument historique, la maison Miffant constitue un témoignage unique de l'architecture dieppoise du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="balade" /> et a été restaurée en 2015.

Les maisons de la rue Jules-Ferry, de style régionaliste ou néo-normand de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

À l'exception de la villa Nelly, le bloc situé entre la rue Parmentier et la rue de la Brasserie, est caractéristique des grands ensembles immobiliers de luxe construits dans les années 1970, sacrifiant notamment pour leur édification, l'emblématique manoir Saint-Martin (le chalet normand), la petite villa anglo-normande adjacente et l'ancienne école Saint-Charles.

Hôtels, résidences et demeures particulières

Le boulevard de Verdun : (à comparer avec les cartes postales d'avant-guerre). L’habitat du front de mer offre un large panel des types de constructions balnéaires de Dieppe sur une période allant de 1837 à nos jours<ref name="Diepmer">Dieppe, une ville face à la mer, Inventaire général du patrimoine culturel, Région Haute-Normandie, Dieppe Ville d’art et d’histoire, Ville de Dieppe, 2015.</ref>. À l'origine, la plupart des résidences et immeubles construits l’avaient été à des fins locatives. Le premier règlement d’urbanisme imposait un alignement allant d’une profondeur de Modèle:Unité à Modèle:Unité entre les façades et la rue, et une hauteur maximale de deux étages<ref name="Diepmer"/>. Dans les années 1880-1900 sont construites des nouvelles villas affichant des références historiques, régionalistes, exotiques ou étrangères, privilégiant notamment les hautes toitures débordantes, les vérandas, les balcons, les tourelles ou encore les bow-windows<ref name="Diepmer"/>. Des hôtels monumentaux luxueux sont également élevés dont le plus ancien, et le seul qui subsiste, est l’Hôtel Royal (1833, rebâtie en 1900-1901). L'harmonie architecturale des maisons du front de mer a été profondément endommagée par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale mais aussi par le vandalisme architectural des années 1970 et 80.

Les demeures beiges en béton, situées entre la rue de la Rade et la jetée, ont été construites après la Seconde Guerre mondiale et constituent un exemple typique d'architecture de la période de reconstruction rapide de l'immédiat après-guerre. C'est à cet emplacement qu'on trouvait de splendides demeures de la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle comme la maison Sturdza, le Grand Hôtel et la maison mauresque. Si cette dernière fut le seul de ces édifices qui ait survécu à la guerre, elle a cependant été détruite en 1987 sur décision municipale pour laisser place à un imposant hôtel trois étoiles.

Les maisons bourgeoises d'époque Second Empire, situées entre la rue Parmentier et la rue de la Rade, furent construites entre 1854 et 1857 sur le terrain dit des Corderies selon un cahier des charges précis imposant un jardin de Modèle:Unité de profondeur devant chaque logis<ref name="Diepmer"/>. Elles constituent le seul bloc intact de maisons du front de mer qui soit antérieur à la Seconde Guerre mondiale (si on excepte que l'architecture de la maison à l'angle de la rue Parmentier fut plusieurs fois modifiée pour être surélevée avant et après la guerre). Ce sont des immeubles sobres et relativement uniformes, d'esprit classique, en briques recouvertes d’un enduit blanc, à la façade plane agrémentée de discrets balcons, dont quelques-uns couverts en toits-terrasses<ref name="Diepmer"/>. Parmi ces maisons, la villa ornée de deux cariatides, située à l'angle de la rue de la Rade, est l'ancien hôtel Édouard-VII, érigé en 1857 par l’architecte de la Ville, Pierre Aubin Alexandre Dupont, pour l’armateur Dieppois Nicolas Picquet<ref name="Diepmer"/>. La villa voisine a la particularité d'avoir son jardin séparé du trottoir par une grille en fer forgé (qui n'est plus d'origine), caractéristique de celles qu'arboraient toutes les maisons du front de mer avant la Seconde Guerre mondiale.

L'hôtel Aguado (1958), situé boulevard de Verdun. Second hôtel du front de mer à avoir porté ce nom, il a été construit à l'emplacement de la Manufacture Royale des Tabacs, incendiée durant la Seconde Guerre mondiale.

La résidence métropole se dresse à l'emplacement de l'ancien hôtel Métropole (1893) détruit durant la guerre.

L'ancien hôtel Royal (1901) : autrefois fleuron de la ville, construit en 1833 et agrandi et surélevé en 1901, il est le dernier survivant des grands palaces et a été reconverti en appartements. C'est un des plus beaux édifices du boulevard de Verdun. Deux maisons plus loin, la petite maison à colonnade est l'ancien hôtel du Rhin et New Haven du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Les résidences de l'Epsom et de l'Univers sont les édifices les plus récents du boulevard de Verdun (années 2000) et ont été construits à la place de l'ancien hôtel Epsom (ex-hôtel du Rhin) et de l'ancien hôtel de l'Univers.

La villa Perrotte (Modèle:Inscrit MH<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref> bénéficiant du logo du label patrimoine du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Label « Patrimoine du XXe siècle ») : bâti en 1928, cet hôtel particulier avant-gardiste de style Art déco et moderniste est dessiné par les architectes Georges Feray et Louis Filliol. Entre 2008 et 2014, elle a abrité une galerie d'art et un centre culturel. Elle est exemplaire des grands principes de Le Corbusier par le recours à des portes intérieures coulissantes et par l'utilisation du béton armé permettant d'agrandir les pièces et les fenêtres<ref name="balade" />.

Fichier:Dieppe 2004.jpg
Les maisons et immeubles du front de mer, boulevard de Verdun (de gauche à droite) : hôtel de la plage (Modèle:2e), hôtel Windsor (Modèle:3e), ancien hôtel Royal (Modèle:4e), ancien hôtel du Rhin et de New-Haven (Modèle:6e), résidence Epsom (Modèle:7e), résidence de l'Univers (Modèle:8e).

Infrastructures urbaines

Fichier:Théatre municipal Dieppe 2007.JPG
Le petit théâtre municipal, rouvert en 2002.

Le petit théâtre municipal (1900) est inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 1990. Il abrite depuis 2002 le mémorial du 19 août 1942<ref>le patrimoine architectural, Ville de Dieppe</ref>. Outre l'intérêt de l'exposition, l'intérieur de l'édifice est de style rocaille Modèle:Souverain2 avec dorures. Ce théâtre à l'italienne, construit par l'ingénieur Frissard, fut offert par la duchesse de Berry à la municipalité en 1826<ref name="mérimée">Modèle:Base Mérimée</ref>. Remanié en 190 et agrandi d'un foyer vers la mer<ref name="mérimée"/>, il est contemporain du casino mauresque et est un des derniers vestiges de l'époque où Dieppe attirait l'aristocratie et la haute-bourgeoisie européenne. Endommagé pendant la Seconde Guerre mondiale, ses façades sont rhabillées en ciment dans les années 1960. Le théâtre est fermé en 1961<ref name="mérimée"/>. Il est de nouveau ouvert au public en 2002 à l'initiative du maire Édouard Leveau, pour abriter un mémorial dédié au débarquement canadien à Dieppe. Le théâtre a été une source de polémique politique, notamment en 2007 quand un projet de réhabilitation fut proposé par la majorité municipale de l'époque mais combattu par l'opposition locale.

Modèle:Refnec Il présente une architecture remarquable.

Modèle:Refnec

L'aqueduc souterrain, appelé aussi aqueduc de la source bleue, est un aqueduc gravitaire qui fut percé au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par l'ingénieur Toustain sous le plateau de Janval<ref name="aque">Modèle:Lien web.</ref>. Sur Modèle:Unité, il amenait autrefois l'eau d'une source abondante située à Petit-Appeville jusqu'à la ville, et est encore utilisé en 2022 pour le réseau électrique et de télécommunications<ref name="aque"/>.

Le château d'eau, dans le quartier des Vertus à l'entrée de la ville de Dieppe, est construit en 1971 par l'architecte Herbelin. Il est décoré depuis 1973 d'une fresque polychrome de Victor Vasarely, formée de losanges orange et noirs sur fond bleu<ref>Dieppe : une promenade dans l’Histoire au quartier des Vertus, Paris Normandie, Modèle:Date-.</ref>.

Modèle:Refnec

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Architecture dieppoise

Patrimoine naturel

L'effritement des falaises a provoqué un éboulement en janvier 2014 sur la route de Pourville (RD 75), fermée provisoirement aux véhicules de plus de Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Après un nouvel éboulement le Modèle:Date-, la route est intégralement fermée<ref>Effondrement de terrain à Dieppe.</ref>. Un nouveau tracé a vu le jour en 2020.

Dieppe dans les films et séries

  • Série télé Belgravia : John Bellasis après avoir voulu assassiner Charles Pope s'enfuit en Europe, on voit Bellasis sortir d'une auberge et l'aubergiste lui dire qu'il pleut fort à Dieppe.
  • Drôle de Félix : film français réalisé par Olivier Ducastel et Jacques Martineau, sorti le Modèle:Date-. Félix, jeune Dieppois dont la mère normande est morte récemment, profite de son chômage récent pour partir en auto-stop à la recherche de son père maghrébin qui habite à Marseille et qui a quitté la mère du jeune homme avant sa naissance.

Gastronomie

La "Marmite dieppoise", plat inventé en 1954 par une restauratrice dieppoise, est un plat composé notamment de poissons et crustacés, finement élaboré et renommé.

Personnalités liées à la commune

Fichier:038 Portulan de Jean Guédard 1627.JPG
Portulan de Jean Guédard (1627).
Fichier:Eugène Bénet (sculpt) 76200 Dieppe, Jehan Ango, buste, Musée Château de Dieppe.jpg
Jehan Ango (1480-1551). Buste réalisé par Eugène Bénet.
Fichier:Albert Réville (1826-1906).jpg
Albert Réville.
Fichier:Broglie Big.jpg
Louis de Broglie.

Personnes natives de Dieppe

Personnes mortes à Dieppe

Autres personnalités

Héraldique

Fichier:Screenshot 20210812 042658 edit 1873515316762038.jpg
blason de Dieppe avec devise latine

Modèle:Blason commune

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

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Cartes

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Références

Site de l'Insee

Modèle:Références

Autres sources

Modèle:Références nombreuses

Modèle:Palette Modèle:Portail