Manneken-Pis
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Art
Modèle:Lang Modèle:MSAPI<ref>Prononciation retranscrite selon la norme API</ref>, signifiant « le petit homme [qui] pisse » en bruxellois, est une fontaine sous la forme d'une statue en bronze de Modèle:Unité de hauteur<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Fiche technique du Manneken-pis</ref> (Modèle:Unité avec le socle<ref>Modèle:Lien web</ref>) qui représente un petit garçon nu en train d'uriner. Elle est située au cœur de Bruxelles, à deux pas de la Grand-Place, à l'intersection de la rue de l'Étuve et de la rue du Chêne. Depuis 1965, la statuette présente sur place est une copie à l'identique de celle conçue en 1619-1620 qui est précieusement conservée au Musée de la Ville de Bruxelles<ref>Modèle:Site officiel</ref> situé dans la Maison du Roi. Manneken-Pis est le symbole le plus connu des Bruxellois, il personnifie aussi leur sens de l'humour (la zwanze en bruxellois) et leur indépendance d'esprit.
Histoire
La plus ancienne mention de l'existence de Manneken-Pis se trouve dans un texte administratif, qu'on peut dater de 1451-1452, sur les conduites d'eau alimentant les fontaines bruxelloises<ref>Modèle:Article</ref>. Erronément, certains ont fait remonter la statue à un texte de 1388 voire 1377 qui fait référence en réalité à la « fontaine du petit Julien » (Juliaenkensborre)<ref>Modèle:Ouvrage</ref> en confondant à tort<ref>. La fontaine du "petit Julien" se situait à l'emplacement actuel de la rue des Alexiens, au bas de la Clinique César De Paepe</ref> deux fontaines pourtant bien distinctes<ref name="Henne&Wauters">Modèle:Ouvrage</ref>. Cette confusion explique aussi pourquoi il arrive qu'on affuble Manneken-Pis du sobriquet de petit Julien<ref name="Grammont"/>. Dès l'origine, la fontaine joue un rôle essentiel dans la distribution d’eau potable<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle se situe alors sur le parcours de la rue du Chêne, juste avant l'angle que forme celle-ci avec la rue de l'Étuve<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle prend place sur une colonne et déverse son eau dans un double bassin rectangulaire en pierre. Les seules représentations de cette première statuette se trouvent, de manière très schématique, dans un tableau de Denis Van Alsloot représentant l'ommegang bruxellois de 1615 et dans un dessin préparatoire à cette peinture<ref>Modèle:Article</ref>.
La première statue est remplacée par une nouvelle version en bronze commandée en 1619 à Jérôme Duquesnoy l'Ancien (1570-1641), grand sculpteur bruxellois de l'époque, père de Jérôme Duquesnoy le Jeune et de François Duquesnoy. Elle est vraisemblablement fondue et installée en 1620<ref>Voir le socle actuel de la statuette conservée au Musée de la Ville de Bruxelles</ref>. Au même moment, la colonne servant de support à la statuette et le double bassin rectangulaire recueillant l'eau sont entièrement refaits par Daniel Raessens<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Comme le montre cette gravure<ref>Modèle:Ouvrage. Modèle:Commentaire biblio</ref>de Jacques Harrewijn datant de 1697, la fontaine ne se situe désormais plus sur la voie publique, mais dans un renfoncement aménagé à l'angle des rues du Chêne et de l'Étuve.
En 1770, la colonne et le double bassin rectangulaire disparaissent ; la statuette est intégrée dans un nouveau décor en pierre de style rocaille provenant d'une autre fontaine bruxelloise démantelée<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. L'eau s'écoule simplement au travers d'une grille au sol qui sera remplacée par une vasque au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Dans son nouvel écrin, Manneken-Pis donne l'impression d'être plus petit que dans son aménagement d'origine.
L'ensemble est protégé par une grille, dont la dernière version date de 1851<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Celle-ci empêche dès ce moment l'accès à l'eau, reléguant la fontaine à un rôle décoratif et symbolique. C'est aussi le cas, vers la même époque, des autres fontaines bruxelloises dans la mesure où la Ville de Bruxelles rend possible dès 1855 la distribution d'eau potable à domicile<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Au cours de son histoire, la statue de Jérôme Duquesnoy l'Ancien dut faire face à de nombreux aléas. Elle ne fut pas endommagée par le bombardement de Bruxelles de 1695 par l'armée française, mais, les canalisations ayant été touchées, elle ne put livrer son eau pendant un certain temps. Un pamphlet<ref>Modèle:Ouvrage</ref> publié la même année raconte cet épisode. Ce texte est le plus ancien attestant que Manneken-Pis est devenu « un objet de gloire apprécié par tous et renommé dans le monde entier ». C’est la première fois aussi qu’il sert de symbole aux Bruxellois. Et il s’exprime déjà avec cet humour caractéristique, bon enfant et irrévérencieux, qui est si cher au cœur des habitants de Bruxelles. On raconte aussi traditionnellement qu'après le bombardement, on plaça au-dessus de sa tête une inscription tirée d'un passage de la Bible : Modèle:Citation (le Seigneur m'a élevé sur un socle de pierre, et maintenant moi, j'élève ma tête au-dessus de mes ennemis)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
La statue fut, à plusieurs reprises, l'objet de vols ou de tentatives de vol. La légende voudrait que la statue ait été enlevée en 1745 et retrouvée à Grammont qui en aurait alors reçu une copie, mais rien n’est moins vrai. En réalité, la première tentative de rapt attestée fut entreprise en 1747 par un groupe de soldats français en garnison à Bruxelles. Pour calmer les esprits, le roi de France, Louis XV, offrit un habit de gentilhomme à Manneken-Pis, l'autorisant à porter l'épée, et le décora de la Croix de saint Louis. La statue fut volée en 1817 par le repris de justice Antoine Licas. Le coupable fut lourdement puni : condamné aux travaux forcés à perpétuité, il fut d'abord attaché pendant une heure à un carcan sur la Grand-Place. L'original ayant été brisé en 11 morceaux lors de son enlèvement en 1817, il fut restauré<ref>Voir le socle de la statue portant l'inscription "REST 1817"</ref> par un soudeur spécialisé sous la supervision du sculpteur Gilles-Lambert Godecharle<ref>Archives de la Ville de Bruxelles </ref>. La statue est alors vissée sur un nouveau socle marqué « 1620 – REST 1817 »<ref>Voir la statue conservée au Musée de la Ville de Bruxelles </ref>. Manneken-Pis connut d'autres péripéties au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Deux tentatives de vol se produisent en 1955 et 1957. Dérobé pendant une nuit glaciale du 16 au Modèle:Date par des étudiants du club anversois "Les Vikings"<ref> Wikipidia NL Manneken Pis</ref> avec un motif de bienfaisance pour les moins-valides. Le résultat était une somme de 80.000 BEF. Il fut aussitôt retrouvé et il n'y a pas eu de sanctions. Les choses furent plus graves lors de sa disparition en 1965 : la statuette avait été brisée par le voleur et il n'en subsistait que les pieds et les chevilles. Le corps fut néanmoins retrouvé en 1966<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Au mois de juin, le magazine anversois De Post reçut un coup de téléphone anonyme, signalant que la statuette se trouvait dans le canal de Charleroi. Elle y fut retrouvée par des plongeurs envoyés par le magazine, et fut ramenée à Bruxelles le Modèle:Date-<ref>Le Soir, 29 juin 1966</ref>. Restaurée une nouvelle fois, la statue fut mise à l'abri et est désormais exposée au deuxième étage du Musée de la Ville de Bruxelles<ref name="Musée ville Bruxelles">Modèle:Lien web</ref> occupant la Maison du Roi<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Sur place, à l'angle des rues du Chêne et de l'Étuve, elle fut remplacée par une copie à l'identique. Cette copie fut de nouveau volée par des étudiants le Modèle:Date-. Cette fois-ci par des membres du club "Ad Fundum"<ref> étudiants ingénieurs industriels flamands de l'Modèle:Pas clair</ref> d'Anderlecht (Chomé Wijns) Modèle:Pas clair. Ils reçurent comme punition la confection d'un nouveau costume. Modèle:Refnec.
Jusqu'en 1926, la fontaine était alimentée par une source naturelle qui se trouvait dans le jardin de l'actuel n°5, rue Coppens<ref>Modèle:OuvrageModèle:Citation bloc</ref>.
Symbolique
Les origines de la première statue de Manneken-Pis datant d’avant 1451 ne sont pas documentées. On sait toutefois que, dans la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, plusieurs autres bambins urinant sculptés pour servir de fontaine ont vu le jour à Florence<ref name="Dempsey">Modèle:Ouvrage</ref>. On trouve également un gamin qui pissait de l'eau rose, comme entremets mécanique au banquet du faisan organisé par le duc de Bourgogne à Lille en 1454. Le thème de l'enfant urinant, ailé ou non, remonte en réalité à l'Antiquité gréco-romaine. Il figurait alors Éros-Cupidon, le dieu de l'amour, en train de se soulager, symbolisant la fertilité et le débordement joyeux. Sa réapparition est attestée à Florence<ref>Dossier de presse de l'exposition tenue au Louvre du 26.09.1013 au 06.01.2014 " Le printemps de la Renaissance. La sculpture et les arts à Florence. 1400-1460" </ref> dès 1400, où la figure d'origine antique est assimilée à un petit esprit ou un lutin (spiritello) amusant et innocent<ref name="Dempsey" />. Plus tard, on parlera en termes savants de putto pisciatore ou de puer mingens pour désigner l'iconographie de l'enfant urinant qui restera en vogue dans les arts (peinture, sculpture, gravure, fresque, papier peint) jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Aujourd’hui encore, on peut voir des fontaines de ce type en action à Rouen (fontaine Saint-Maclou), Lacaune (fontaine des pisseurs) et Copenhague (fontaine de la Charité). La diffusion du thème bénéficie particulièrement du Songe de Poliphile, livre illustré publié en 1499<ref name="Couvreur et al.">Modèle:Ouvrage</ref>. Dans cet ouvrage, des bambins pisseurs apparaissent à plusieurs reprises, de même que des nymphes faisant jaillir l'eau de leur poitrine. La vogue de la figure de l’enfant urinant s’intègre effet plus largement dans le goût pour les fontaines anthropomorphes<ref>Modèle:Article</ref>. À Bruxelles même, on trouve mention d'une fontaine provisoire ayant l’aspect d’une sirène qui fait jaillir du vin de ses seins à l’occasion du mariage d’Antoine de Bourgogne célébré en 1409 au palais du Coudenberg<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, plusieurs fontaines sont aménagées à Bruxelles, qui figurent des divinités antiques féminines projetant de l'eau de leurs seins : deux sont publiques, Modèle:Refnec et à l'arrière de l'église Saint-Nicolas, la troisième est privée (elle est exposée aujourd'hui au Musée de la Ville de Bruxelles<ref name="Musée ville Bruxelles" />).
On peut émettre l'hypothèse que la première version de Manneken-Pis datant d'avant 1451 s’inscrit dans cette histoire ainsi que dans le goût médiéval pour les fontaines surprenantes. En tout cas, c'est indéniablement la figure du putto urinant que Jérôme Duquesnoy l'Ancien a traitée en exécutant la seconde version de Manneken-Pis en 1619-1620. Le ventre rebondi et la puissante musculature du petit personnage sont caractéristiques de cette iconographie.
Dès ses débuts, le caractère humoristique de Manneken-Pis a certainement dû plaire. Tout au long de son existence, d’autres traits lui ont également été associés, dans lesquels les Bruxellois ont aimé se retrouver. On voit en lui un gamin irrévérencieux, épris de liberté, capable de braver le qu’en-dira-t-on. Ceci explique vraisemblablement pourquoi Manneken-Pis a fini par devenir, au plus tard au cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le symbole des Bruxellois<ref name="Couvreur et al."/>.
Cette dimension symbolique ne s’est plus jamais démentie par la suite, faisant de Manneken-Pis « le plus ancien bourgeois de Bruxelles ». Pour le Bruxellois, se réclamer de cette statue gentiment provocante contribua à l’élaboration d’une représentation de soi comme d'un être espiègle, moqueur, libre et doté d’un grand sens de l’humour.
Folklore
Le jet d'eau est, à l'occasion de fêtes, remplacé par des breuvages. Ainsi, on rapporte qu'en 1890, au cours de grandes fêtes bruxelloises qui se déroulèrent durant deux jours, le petit bonhomme distribua du vin et du lambic (bière bruxelloise). Actuellement, certaines sociétés folkloriques bruxelloises ont gardé pour tradition lors de célébrations annuelles (Saint-Verhaegen…) d'offrir à boire en faisant couler de la bière par Manneken-Pis.
Pour autant, et bien qu'elle soit une visite essentielle pour les touristes visitant Bruxelles, la statue a été élue en 2012 Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Légendes
L'obscurité entourant ses origines a donné matière à de nombreuses historiettes. Le premier à les mettre par écrit en 1824 est le prolifique auteur français Jacques Collin de Plancy<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. D'autres sont ensuite rapportées par différents écrivains, dont Guillaume Devogel dans ses célèbres Légendes bruxelloises<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Parmi les plus souvent citées figurent les suivantes.
En 1142, alors que le duc de Lotharingie, [[Godefroid III de Louvain|Modèle:Nobr]], était encore un tout jeune enfant au berceau, certains de ses vassaux se révoltèrent et affrontèrent les troupes ducales lors de la bataille de Ransbeek à Ransbeek. Pour donner du cœur au ventre à ses partisans, le berceau de l'enfant fut pendu à un chêne sur le champ de bataille. Alors que ses troupes étaient en mauvaise posture, le petit duc se dressa dans son berceau et satisfit un besoin naturel. Ce geste redonna courage à ses troupes qui vainquirent l'ennemi. La fontaine perpétuerait le souvenir de cette victoire. Le nom de la rue du Chêne, au coin de laquelle se trouve la statue, rappellerait l'arbre qui se dressait sur le champ de bataille<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Cette légende de Manneken-Pis s’est élaborée en assimilant l’histoire de Godefroid III déjà rapportée par les ‘Brabantsche Yeesten’, chroniques du Brabant rédigées au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Une autre légende raconte qu'un enfant aurait éteint, à sa manière, la mèche d'une bombe avec laquelle les ennemis de Bruxelles voulaient mettre le feu à la cité<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Une autre encore prétend qu'un enfant perdu aurait été retrouvé par son père, riche bourgeois de Bruxelles, dans la position que l'on imagine.
Pour certains, il s’agirait d’un petit Bruxellois du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle condamné à ne plus grandir et ne plus s’arrêter de faire pipi, pour expier la faute de son père qui avait tenté de s’en prendre à la pudeur de sainte Gudule.
On parle aussi d'un petit garçon qui avait pour habitude d'uriner sur la maison d'une sorcière. Un jour, la sorcière voulut figer le petit garçon, mais un saint homme mit à la place une statue du petit garçon le représentant.
Querelle avec Grammont
Il y a une querelle amicale entre les deux villes pour savoir lequel des Manneken-Pis est le plus ancien<ref name="Grammont">Modèle:Lien web.</ref>.
En 1459, les échevins de la Ville de Grammont firent réaliser à Bruxelles leur propre Manneken-Pis. La statue fut fondue en laiton par Reinier Van Tienen, sur la base d’un modèle conçu par Gillis Vander Jeught. On peut supposer que la première version de la statuette du Manneken-Pis bruxellois datant d'avant 1451 lui ait servi d'inspiration.
Si l'on regarde l'âge des statues actuelles, il faut remarquer que le Manneken-Pis de Bruxelles comme celui de Grammont sont des répliques. La conception de celui de Grammont, qui date de 1459, est donc antérieure à celle de la statue de Jérôme Duquesnoy l'Ancien, datant de 1619. C'est sur cette base que Grammont affirme que son Manneken-Pis est le plus ancien, mais il existait déjà un Manneken-Pis en 1452 à Bruxelles, et donc la tradition serait donc bien légèrement plus ancienne à Bruxelles.
Copies et imitations de Manneken-Pis
Très tôt, la nouvelle version de Manneken-Pis due à Jerôme Duquesnoy l'Ancien fit l'objet de répliques décoratives. Le Musée de la Ville de Bruxelles<ref name="Musée ville Bruxelles" /> en expose une qui a été fondue par Jacques Van den Broeck en 1630.
Depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, de nombreuses copies ou imitations de Manneken-Pis ont vu le jour tant en Belgique qu'à l'étranger. Il faut distinguer les copies officielles offertes par la Ville de Bruxelles des copies et imitations effectuées à titre privé par des fans du petit personnage.
- Copies officielles, elles ont été offertes à :
- Colmar (1922) : Manneken-Pis de Colmar;
- Osaka (1928)<ref>Manneken-Pis-au-Japon</ref> ;
- Poitiers (1950)<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>;
- Monaco (1951) ;
- Londres (1959) ;
- Broxeele (1979) : Manneken-Pis de Broxeele;
- Benalmadena (1991) ;
- Nagoya (2015).
- Copies non officielles et imitations :
- En 1923, une statue fut placée à Coxyde. Le socle portait l'inscription « Le nouveau bourgeois de Coxyde ». À la suite d'une modification de parcelle, la statuette se retrouva dans le jardin de la voisine qui l'appréciait peu et la remplaça par une statuette de la Vierge Marie. En 2008, l'Ordre des Amis de Manneken-Pis offrit un nouvel exemplaire, qui fut placé non loin de son lieu d'origine<ref>Jan Yperman, Oost west, kust best, Davidsfonds uitgeverij, 2012, p. 54</ref>.
- En 1924, l'ancienne imprimerie Winance-Laurent située sur la Grand-Place de Binche devient le café « Manneken-Pis » (actuellement « Le Diapason »). À cette occasion, le bâtiment se pare d'une copie de la statue du ket de Bruxelles que l'on peut toujours voir sur la façade donnant sur la rue Saint-Jacques.
- En 1928, la commune de Braine-l'Alleud aménage une fontaine copiant la statuette bruxelloise, qu’elle baptise El gamin qui piche<ref name="elgamin">Modèle:Article.</ref>.
- À Laeken au Mutsaard, il existe également une copie<ref>Modèle:Lien web</ref>
En dehors de la Belgique, il en existe dans différents pays tels que le Japon (une copie à Tokyo en gare de Hamamatsuchō, une autre à Kobe), l'Espagne (à Llançà, dans la province de Gérone), la France (Paris, Moux, Lyon, col de la Schlucht dans les Vosges), les États-Unis (Lafayette en Louisiane, Las Vegas) ou encore l'Équateur à Modèle:Lien. Des Belges avaient aussi exporté Manneken-Pis au Congo belge, puisqu'il y en avait un à Kinshasa (Léopoldville à l'époque) et à Luluabourg<ref>Voir photos ici et ici. À Luluabourg, devenue Kananga, la réplique du Manneken-pis a été arrachée de son socle après l'indépendance et est conservée dans un musée de Kananga.</ref>.
En France, à Oyonnax, une fontaine ornée d'une copie du Manneken-Pis a été érigée en 1888 sous l'administration du maire Lucien Verdet pour mettre à l'honneur la compagnie des Eaux. La statuette fut volée mais elle a été refaite et introduite à nouveau en 2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Statues inspirées par Manneken-Pis
À Bruxelles même, Jeanneke-Pis, située dans une petite ruelle nommée l'impasse de la Fidélité tout près de la rue des Bouchers, représente une petite fille accroupie en train d'uriner. Elle alimente une petite fontaine. Elle est cependant moins illustre que son pendant masculin. Elle est aussi bien plus récente.
Le Zinneke-Pis, représentant un chien urinant contre une borne, peut être vu comme un clin d’œil au Manneken-Pis. Il n'est cependant pas associé à une fontaine. Zinneke signifie bâtard en bruxellois.
Garde-robe
Le plus ancien témoignage de la tradition d’habiller Manneken-Pis remonte à 1615. Lors de l'ommegang bruxellois organisé cette année-là en l’honneur de l’archiduchesse Isabelle, Manneken-Pis porte un costume de berger<ref>Modèle:Article</ref>.
Traditionnellement, on rapporte qu’en 1695, le gouverneur-général Maximilien-Emmanuel de Bavière en poste à Bruxelles offrit un habit de couleur bleue (couleur de la Bavière) à la fois à Manneken-Pis et à la statue de saint Christophe, patron de la guilde militaire des arquebusiers bruxellois<ref name="Henne&Wauters" />. L'habitude de revêtir des statues religieuses est courante depuis le Moyen Âge. Offrir des vêtements à une statue non-religieuse est, en revanche, exceptionnel. Ceci ne peut se comprendre que par le statut de symbole des Bruxellois que Manneken-Pis a progressivement acquis.
En 1720, le chanoine P. de Cafmeyer relate la tradition d’habiller Manneken-Pis à l’occasion des diverses fêtes annuelles rythmant la vie des Bruxellois. Il rapporte aussi que les étrangers de passage à Bruxelles ont pris l’habitude de venir saluer la statuette<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Le plus ancien costume conservé est celui de gentilhomme, offert en 1747 par le roi de France Louis XV pour calmer les habitants de Bruxelles, furieux parce que des soldats français avaient tenté de dérober la statuette. Il porte la Croix de Saint-Louis<ref>Modèle:Lien web</ref> dont le roi l'avait également honoré.
En 1756, un inventaire indique que la garde-robe de Manneken-Pis contient cinq habits complets. Sa garde-robe ne s’est pas beaucoup étoffée avant le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Couvreur et al." />. De 1918 à 1940, une trentaine de costumes lui ont été offerts. Mais c’est surtout après 1945 que le mouvement a pris une ampleur exceptionnelle : la garde-robe compte plus de 400 costumes en 1994, plus de 750 en 2005, plus de 950 en 2016.
Autrefois, le costume était taillé sans patron de coupe. Les manches étaient rembourrées d’ouate et se terminaient par des gants. C’est seulement depuis 1945 qu’un patron permet la confection de costumes plus ajustés.
Les thèmes des habits sont divers et de toutes nationalités : costumes de gala, militaires, estudiantins, folkloriques, associatifs, de musiciens, de sportifs, de personnages célèbres, de légende ou réels...
La garde-robe, qui compte mille costumes depuis le Modèle:Date-<ref>Le millième costume de Manneken Pis a été présenté samedi à l'hôtel de ville.
sur DH.be</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>, est conservée au Musée de la ville de Bruxelles, situé dans la Maison du Roi sur la Grand-Place<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 2017, la Ville de Bruxelles ouvre un nouvel espace muséal au 19, rue du Chêne entièrement consacré à la présentation des habits les plus emblématiques de la garde-robe de Manneken-Pis<ref>GARDEROBE MANNEKENPIS sur le site du Conseil Bruxellois des Musées</ref>.
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Un saxophone pour Manneken-Pis.
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Manneken-Pis aux couleurs de l’Ordre de Vulcain.
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Manneken-Peace, le ketje aux couleurs de la Paix.
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Manneken-Pis pour la Lettonie.
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Modèle:Date-, avant Noël.
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Modèle:Date-, en Diablada (Bolivie).
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Le Modèle:Date-, en Dracula.
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Modèle:Date-, en carabin du Cercle de Médecine de l'ULB.
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Modèle:Date-, en tenue de la Confrérie de l'éléphant rose.
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Modèle:Date-, en costume de l'Ordre des Amis du Manneken-Pis, pour leur Modèle:25e.
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Modèle:Date-, Manneken-Pis en habit de bourgmestre des Lignages de Bruxelles qui lui offrent ainsi son Modèle:902e<ref>L'Association Royale des Descendants des Lignages de Bruxelles a pensé à honorer le « plus vieux bourgeois de Bruxelles », qui est bien digne d’en faire partie, et de lui offrir un habit de bourgmestre des Lignages de Bruxelles. Ce costume -pourpoint et cape de drap noir, fraise majestueuse, collier d’or et épée au côté - inspiré des portraits conservés à l’Hôtel de Ville de nos anciens édiles lignagers était celui qu’ils portaient à l’époque où le sculpteur Jérôme Duquesnoy l’Ancien coulait dans le bronze ce symbole éternel de l’esprit frondeur des Bruxellois.</ref>.
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Modèle:Date-, habillé en blanc pour souligner la Fête nationale du Québec.
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Modèle:Date-, habillé en costume bulgare à l'occasion du Balkan Trafik Festival.
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« Les Compagnons du Beaujolais » Modèle:Nobr
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Le Manneken Pis le Modèle:Date- avec les décorations de Noël.
Ordre des Amis de Manneken-Pis
Depuis 1954, la remise officielle des nouveaux costumes est encadrée par l’ordre des Amis de Manneken-Pis<ref>Modèle:Site officiel</ref> fondé cette année-là pour consolider la tradition folklorique.
L'Ordre, dans sa forme actuelle, a été relancé en 1985 par l'historien journaliste Antoine Demol et compte plus de 150 membres. L'Ordre a pour objectif de stimuler le développement culturel, touristique, philanthropique et commercial de la Belgique en général, et plus particulièrement de préserver les traditions liées au personnage de Manneken-Pis. L'Ordre est toujours présent lors des cérémonies qui entourent la remise de nouveaux costumes et lors de salutations à la statuette et des anniversaires de remise. Pour devenir membre de l'Ordre il faut respecter une période de stage d'au moins deux ans et être proposé et soutenu par un parrain et une marraine qui sont déjà membres de l'Ordre depuis plus d'un an. Les candidats-membres doivent montrer leur intérêt pour tout événement culturel et folklorique concernant le Manneken-Pis.
Historique des habilleurs de Manneken-Pis
Modèle:Section à sourcer Modèle:Colonnes
Accessibilité
Ce site est desservi par la station de prémétro Bourse.
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Collectif d'auteurs, Contes et Légendes de Belgique, Éditions Jourdan, 2010 Modèle:ISBN
- Patigny, Géraldine. "Manneken Pis. Itinéraire d’une statue emblématique." Cahiers Bruxellois–Brusselse Cahiers 51, no. 1 (2019): 91-126.
Articles connexes
Liens externes
- Modèle:Autorité
- Modèle:Dictionnaires
- Modèle:Bases
- Modèle:Officiel
- Histoire & origine de Manneken-Pis
- Garde-robe de Manneken-Pis
- Manneken Pis : histoire, visite virtuelle, photos, costumes
- Georges Dubosc (1854-1927) : Manneken Piss et fontaines ubérales (1925).
- Manneken-Pis en photos
- Brussels.be, Site officiel : Histoire, habillages, calendrier des tenues portées (changements de costume).
- Grand-Place, vue à 360° et Manneken-Pis (Visitonweb)