Little Boy
Modèle:Titre en italique Modèle:Voir homonyme Modèle:Infobox Bombe
Modèle:Anglais (« petit garçon » en français) est le nom de code de la Modèle:Lnobr qui fut larguée sur Hiroshima au Japon le Modèle:Date à Modèle:Heure, alors que le bombardier était parti à Modèle:Heure de l'île de Tinian. La bombe fut larguée par le bombardier Modèle:Nobr Enola Gay de l'armée américaine. Elle fut la première bombe atomique utilisée de manière offensive ; la seconde fut Modèle:Lang, larguée sur Nagasaki trois jours plus tard.
L'arme fut développée au cours de la Seconde Guerre mondiale dans le cadre du projet Manhattan, et tirait sa puissance explosive de l'uranium enrichi. D'une longueur de Modèle:Unité et d'un diamètre de Modèle:Unité, elle avait une masse de Modèle:Unité<ref name=TFAW>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Harvsp.</ref>. Elle contenait un peu plus de Modèle:Unité d'Modèle:Lnobr, dont « seulement » Modèle:Unité entrèrent en fission (soit 1,1 %).
Modèle:Lang a provoqué la deuxième explosion nucléaire artificielle de l'histoire après l'essai atomique Trinity.
Le bombardement d'Hiroshima
Embarquée dans le bombardier B-29 Enola Gay piloté par le lieutenant-colonel Paul Tibbets, la bombe fut armée en vol à Modèle:Unité au-dessus de la ville, puis larguée par le bombardier Thomas Ferebee. La détonation eut lieu à Modèle:Unité d'altitude, à la verticale de l'hôpital Shima, en plein cœur de l'agglomération, à environ Modèle:Unité au sud-est du point initialement visé : le Pont Aioi. D'une puissance de Modèle:Unité<ref group="Note">Soit entre <math>6.10^{13}</math> et Modèle:Unité.</ref> (les données varient à ce sujet), elle était moins puissante que Modèle:Lang, qui fut lancée sur Nagasaki (entre Modèle:Unité)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Toutefois, les dégâts et le nombre de victimes furent bien plus importants, Hiroshima se trouvant sur un terrain plat, alors que l'hypocentre de Nagasaki se trouvait dans une petite vallée. On compta Modèle:Nombre directement liés à l'explosion et l'onde de choc. Un grand nombre des survivants allaient connaître une fin tragique par la suite, en grande partie à cause des effets des radiations (irradiation lors de l'explosion, retombées, « Modèle:Page h' », contamination des vivres et de l'eau) et des effets thermiques de la bombe (brûlures)<ref name="US Army 1946">Modèle:Lien web.</ref> avec des conséquences graves sur les nouveau-nés<ref name="CDC">Modèle:Lien web.</ref>.
Technologie
La technologie utilisée par Little Boy, dite de « Modèle:Lnobr à insertion », était très simple : une charge explosive projetait un bloc d'Modèle:Lnobr sur un autre bloc pour atteindre la masse critique permettant de démarrer la fission. Il fut donc décidé d'employer cette arme sans test préalable. Il s'avéra cependant que la technologie à implosion utilisée lors du test de Modèle:Lang puis sur Nagasaki était plus performante : elle nécessitait moins de matériaux fissiles et permettait d'employer du Modèle:Lnobr.
Par ailleurs, cette bombe à insertion était extrêmement dangereuse à manipuler, car les deux masses d'uranium auraient pu être mises en contact accidentellement, lors d'un crash d'avion par exemple. Aucune des cinq autres bombes Modèle:Nobr, construites sur le modèle de Modèle:Lang, ne furent donc utilisées par l'Modèle:Lang.
Développement de la bombe à l'uranium
L'élaboration des premiers prototypes et le travail expérimental commencèrent dès le printemps 1943, alors que le Laboratoire national de Los Alamos devenait opérationnel dans le cadre du Projet Manhattan. L'effort ne fut pas continu, les ingénieurs s'étant focalisés sur la bombe au plutonium, plus complexe mais également plus puissante. Les experts pensaient que l'assemblage d'une bombe à l'uranium serait presque une formalité, dès que le modèle au plutonium serait terminé.
Une autre piste que la bombe au plutonium
Jusqu'au printemps 1944, les scientifiques planchèrent sur le projet Modèle:Lang (opposé de Modèle:Lang, désignant la bombe à implosion). Des essais sur la base de Muroc, en Californie, montrèrent que le prototype de Modèle:Lang avait une bonne balistique et qu'il n'oscillait pas, contrairement aux deux prototypes de Modèle:Lang. Ceux-ci subissaient un mouvement de pendule lors de la descente avec des écarts pouvant atteindre Modèle:Angle par rapport à la verticale. D'autres problèmes furent rencontrés, notamment avec les dispositifs montés dans les avions pour maintenir et larguer les bombes<ref name="CyberM" >Modèle:Lien web.</ref>.
Malgré des premiers résultats intéressants, la bombe de type Modèle:Lang rencontrait un obstacle pratique important. Son architecture, basée sur le principe du canon, était difficile à mettre en œuvre avec le plutonium<ref name="CyberM" />. Durant les mois d'avril à Modèle:Date, les scientifiques découvrirent les taux très élevés d'émission de neutrons produits par le plutonium fabriqué dans les réacteurs. Ils se tournèrent dès lors vers l'uranium. Ce choix fut motivé par plusieurs raisons. Tout d'abord, l'utilisation de l'uranium permettait de limiter les risques en cas d'échec avec le modèle Modèle:Lang au plutonium. Ensuite, cet élément réduisait certains aspects pratiques liés à la taille de la bombe. Avec un canon plus court, la bombe à l'uranium était plus facilement transportable et moins lourde. Cette décision se fit toutefois au détriment de la puissance finale de l'engin, la fission de l'Modèle:Nobr étant moins efficace que celle du plutonium.
Ce programme, dirigé par Albert Francis Birch, devait encore faire face à un dilemme de taille. La bombe était « simple » à concevoir, mais il manquait la quantité d'Modèle:Nobr nécessaire à sa fabrication. La matière fissile ne devait pas être disponible avant le milieu de 1945. Malgré ces problèmes, Birch réussit à convaincre que ce concept était le bon et qu'en cas d'échec du programme de la bombe au plutonium, il serait toujours possible d'utiliser le principe du canon. Son équipe avait de lourdes responsabilités et même si la technologie nécessaire était moins complexe que pour l'autre projet, il fallait faire preuve de beaucoup de rigueur.
En Modèle:Date, les spécifications étaient complètes (Modèle:Nobr). La bombe, à l'exception de l'uranium, était prête au début de Modèle:Date. Tout l'uranium de Modèle:Lang fut enrichi à Oak Ridge, dans le Tennessee. Le cœur de Modèle:Lang contenait Modèle:Unité d'uranium enrichi, dont Modèle:Unité à hauteur de 89 % et Modèle:Unité à 50 %. Avec cet enrichissement d'environ 80 %, il atteignait environ Modèle:Nombre. En comparaison, Modèle:Lang et Gadget contenaient Modèle:Nombre critiques. Cela explique la puissance inférieure développée par Modèle:Lang lors de l'explosion. La puissance estimée à 15 kT correspond à la transformation de 0,7 g de matière en énergie, énergie cinétique principalement, mais aussi thermique et de rayonnement.
Envoi vers Tinian et assemblage
Le Modèle:Date, le projectile d'Modèle:Nobr et son enveloppe étaient prêts<ref name="nukearchive"/>. Au total, Modèle:Nombre de bombe vides avaient été construits et parmi ces exemplaires, un seul devait servir pour l'attaque ; c'est l'unité L11 qui fut finalement choisie à Tinian. L'ensemble fut embarqué à bord de l'Modèle:USS, qui appareilla de San Francisco le Modèle:Date. Le navire arriva le Modèle:Date à Tinian. Il restait encore à livrer les composantes, ce qui fut fait à partir d'Albuquerque par trois avions [[Douglas DC-4|Modèle:Nobr Skymaster]] après avoir divisé la bombe en trois parties<ref name=airforcehist>Modèle:Lien web.</ref>. Tous les éléments de la bombe étaient disponibles à Tinian le Modèle:Date. Après trois jours d'assemblage et l'ajout à la dernière minute de Modèle:Nombre ABNER derrière la cible, la bombe était prête.
Assemblage
L'Modèle:Nobr fut divisé en deux parties selon le principe du canon : le projectile et la cible<ref name="nukearchive" >Les informations relatives à l'assemblage viennent de John Coster-Mullen, Atom Bombs (2003) et de la description de Little Boy par Carey Sublette dans la section 8 de Modèle:Lang.</ref>.
Le projectile était un cylindre d'environ Modèle:Unité de longueur et Modèle:Unité de diamètre avec 40 % de la masse totale (Modèle:Unité). C'était un empilement de six anneaux d'uranium protégé par une plaque en acier et en tungstène. Le tout était enfermé dans une boîte en acier de Modèle:Unité d'épaisseur. La cible était un cylindre creux de Modèle:Unité de longueur pour le même diamètre et d'une masse de Modèle:Unité. L'uranium le plus enrichi fut certainement placé dans ce cylindre pour améliorer la puissance de l'explosion. Les deux parties étaient protégées dans des gaines en bore destinées à absorber les neutrons. Lorsque le projectile atteignait la cible, la protection en bore devait sauter et être projetée dans une cavité placée dans le nez de la bombe. Le système de réflecteurs pour concentrer les neutrons était composé de tungstène et d'acier. Cette partie, nommée Modèle:Lang (tampon), pesait au total Modèle:Unité. La cible venait se nicher dans cette pièce.
L'ensemble du canon (les matières fissiles et les explosifs) était entouré par une épaisse couche de plomb, d'environ Modèle:Unité d'épaisseur, qui permettait de limiter le rayonnement et d'éviter les accidents. Son autre rôle était de protéger des radiations les divers dispositifs mécaniques et électroniques de la bombe. Le tube du canon avait un diamètre d'environ Modèle:Unité pour une longueur de Modèle:Unité. L'ensemble pesait au total Modèle:Unité. Pour projeter la balle d'uranium à la vitesse de Modèle:Unité, on utilisa de la cordite, un explosif d'artillerie à base de nitrocellulose et de nitroglycérine.
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Déclenchement
Manipuler Modèle:Lang était particulièrement dangereux. Une fois la cordite placée au bon endroit, tout allumage de l'explosif lancerait au pire une réaction en chaîne, au mieux une contamination de la zone de l'explosion. La simple rencontre des deux masses d'uranium aurait pu provoquer une détonation aux conséquences hasardeuses, allant de la simple explosion, appelée « long feu », à l'atomisation de l'île de Tinian. L'eau était également un risque, car elle pouvait jouer le rôle d'accélérateur entre les matières fissiles et provoquer une dispersion violente du matériel radioactif. Le projectile d'uranium ne pouvait être inséré qu'avec un appareil produisant une force de Modèle:Unité. Pour des raisons de sécurité, le capitaine William Parsons décida de placer la cordite après le décollage.
Après le largage, la bombe utilisait un altimètre et des capteurs de pression pour se déclencher. Le détonateur principal était relié à un altimètre radio, reposant sur le principe de la réflexion des ondes sur le terrain pour estimer la distance jusqu'au sol. En cas de problème, un détonateur barométrique prenait le relais afin de déterminer l'altitude à partir de la pression atmosphérique. Celle-ci est plus élevée en se rapprochant du sol. Une fine membrane métallique se déformait selon la pression et une fois la bombe arrivée à la hauteur adéquate, elle venait toucher le contact qui lançait l'explosion de la cordite.
Après la détonation, le projectile était envoyé à Modèle:Unité en direction de la cible. Après environ Modèle:Unité, la réaction en chaîne se lançait et rien ne pouvait l'arrêter.
Provenance de l'uranium
L'essentiel de l'uranium nécessaire à la production de la bombe provenait de la mine de Shinkolobwe (Congo belge) et put être fourni aux Américains grâce au directeur général de l'Union minière du Haut Katanga, Edgar Sengier, qui avait notamment fait transporter Modèle:Unité de minerai d'uranium dans un entrepôt de New York en 1939.
Après la guerre, plusieurs historiens ont émis l'hypothèse qu'une partie de l'uranium de Modèle:Lang (ou de plutonium de Modèle:Lang après conversion) avait pu être produit par l'Allemagne nazie. Le directeur du Projet Manhattan, Robert Oppenheimer, avait obtenu de l'uranium d'un sous-marin allemand qui avait été conduit le Modèle:Date à Portsmouth, dans le New Hampshire. L'équipage allemand de l'Modèle:Nobr devait se rendre au Japon pour fournir Modèle:Unité de matériel secret et Modèle:Unité d'uranium aux ingénieurs nippons. Mais l'Allemagne ayant capitulé entretemps, la mission fut interrompue, et le sous-marin fut capturé par les alliés. Deux attachés militaires japonais qui étaient à bord se suicidèrent.
L'importance de l'uranium allemand dans le Projet Manhattan reste encore peu claire et plusieurs théories ont été formulées à ce sujet. Il se peut que l'uranium allemand fût en fait un oxyde d'uranium qui n'était pas enrichi. Il n'aurait de ce fait pas contribué de manière significative à la fission nucléaire : on estime qu'avec les moyens de l'époque, il eût été possible d'obtenir Modèle:Unité d'uranium enrichi à partir de Modèle:Unité d'oxyde d'uranium. Ce chiffre est à comparer avec les Modèle:Unité d'uranium à bord de Modèle:Lang. Une partie de l'uranium allemand aurait fini en Union soviétique et aurait contribué au programme nucléaire de Staline<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Harvsp.</ref>.
Dans le cas contraire, il est peu probable que l'Allemagne eût la possibilité de produire et d'exporter suffisamment de matière radioactive enrichie pour faire une bombe atomique japonaise. Dans cette hypothèse, il est probable que les nazis auraient préféré conserver ces produits pour développer leur propre bombe, mais leur programme ne prit pas cette direction. En outre, le Japon ne disposait que de Modèle:Nombre sur son programme de bombe atomique et n'avait pas les moyens pour enrichir de l'uranium comme l'ont fait les États-Unis à Oak Ridge.
Dans la culture populaire
- Dans les bandes dessinées de Sin City, c'est le nom d'un personnage secondaire, second couteau de la pègre, travaillant en permanence avec son complice, Fat Man, qui est le nom de la bombe de Nagasaki. Ils s'expriment de façon ampoulée, pédante au point d'être grotesque ;
- Dans la série télévisée Warehouse 13 (saison 3, épisode 12), Fat Man et Little Boy sont des programmes détruisant la totalité d'un disque dur.
Notes et références
Notes
Références
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Nuclear FAQ - Section 8.0 The First Nuclear Weapons.
- Modèle:Lien web.
- Explications du fonctionnement de Little Boy et Fat Man.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} The Nuclear Weapon Archive.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Un épisode peu connu du Projet Manhattan : les essais de bombes factices et les problèmes d'aérodynamique.