Rue de la Pompe
Modèle:Voir homonyme Modèle:Confusion Modèle:Infobox Voie parisienne La rue de la Pompe est une voie située dans les quartiers de la Muette et de la Porte-Dauphine du [[16e arrondissement de Paris|Modèle:16e]] de Paris.
Situation et accès
Constituant l'une des plus longues rues de l'arrondissement, elle croise notamment l’avenue Victor-Hugo et l’avenue Henri-Martin.
La rue est desservie sur toute sa longueur par la ligne de bus RATP Modèle:Bus RATP/correspondances et :
- côté nord, par la ligne Modèle:Métro de Paris/correspondances avec intitulé à la station Victor Hugo,
- à mi-parcours et au sud : par la ligne Modèle:Métro de Paris/correspondances avec intitulé aux stations Rue de la Pompe et La Muette,
- à son extrémité sud par la ligne C à la gare de Boulainvilliers.
Origine du nom
La rue doit son nom à la pompe qui fournissait l'eau au château de la Muette<ref name="Hillairet">Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Les Éditions de minuit, septième édition, 1963, Modèle:T. (« L-Z »), « Rue de la Pompe », Modèle:P..</ref>.
Historique
Cette voie, qui est présente à l'état de chemin sur le plan de Roussel de 1730, longeait les murs du château de la Muette, puis traversait la plaine de Passy.
Avant l'annexion à Paris de la commune de Passy, et par décret du Modèle:Date-, cette voie faisait partie de la route départementale no 10.
La partie qui était comprise entre l’avenue Foch et la rue Pergolèse a pris le nom de « rue Duret » en 1868 :
La placette devant l'avenue Jules-Janin a été classée par décret du Modèle:Date puis incorporée à la rue de la Pompe (no 12). Une autre entrée de cette voie privée se trouve au niveau du no 32 de la rue de la Pompe.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- L'écrivain et illustrateur britannique George du Maurier (1834-1896) a passé son enfance dans la rue. Il y fait grandir le personnage principal de son premier roman, Peter Ibbetson.
- L’homme d’affaires Arnaud Mimran, condamné dans l’escroquerie à la TVA sur le marché des quotas carbone, y possédait un hôtel particulier avec piscine, avant que celui-ci, d’une valeur de 4 millions d’euros, ne soit saisi en novembre 2022 par l’Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués (Agrasc)<ref>Abel Mestre et Thomas Saintourens, « La nouvelle vie des butins criminels, confisqués aux voyous puis réattribués à des bonnes œuvres », Le Monde, 3 mars 2023.</ref>.
- Modèle:Numéro avec majuscule : l'architecte Georges Debrie est l'auteur de l'immeuble de plus de cinq étages dans le style haussmannien (1898).
- Modèle:Numéro avec majuscule : librairie Huret, fondée en 1973, spécialisée en livres anciens, éditions et manuscrits rares ainsi qu'en « plats historiés » (des ouvrages publiés après 1865 avec une couverture en percaline)<ref name="Librairies">« Nos belles librairies », Paris 16 Le Mag, magazine d'information de la mairie du 16e arrondissement, n°8, septembre 2021, p. 22-23.</ref>.
- Modèle:Numéro avec majuscule : le compositeur Alfred Bruneau y vit entre 1910 et 1924. Une plaque lui rend hommage.
- Modèle:Numéro avec majuscule : à ce niveau, en 1854, l'écrivain Jules Janin se fait construire un chalet en bois de deux étages. Le terrain venait d'être détaché du parc du château de la Muette voisin par le percement du chemin de fer d'Auteuil sur l'actuel boulevard Émile-Augier. Sur la façade du chalet, Jules Janin fait inscrire les vers de Clément Marot : Modèle:Citation. Il y reçoit des personnalités comme l'abbé d'Auteuil Lamazou, les écrivains Lamartine et Nerval, le compositeur Hector Berlioz ou encore l'homme politique Émile Ollivier. Il y meurt en 1874. Le chalet passe ensuite au colonel Mannheim. Lorsque le tracé de la rue Gustave-Nadaud, qui fait l'angle avec la rue de la Pompe, est revu, le chalet est détruit<ref name="Hillairet"/>.
Dans l'immeuble qui l'a remplacé est installé, au rez-de-chaussée, dans les années 1970, un temple baha'i<ref>Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Les Éditions de minuit, troisième édition, 1963, supplément, 1972, « Rue de la Pompe », Modèle:P..</ref>. - Modèle:Numéro avec majuscule : ancien fleuriste Orève, ouvert après la construction de l'immeuble (par l'architecte Lecourtois), en 1911. La devanture, trois arcades revêtues de briques vernissées avec des mosaïques représentant des motifs végétaux, est restée identique. Des serres se trouvaient autrefois à l'arrière de la boutique. Orève est fermé en 1987<ref>« Ancien fleuriste Orève », www.patryst.com (consulté le 25 décembre 2017).</ref> et devient un restaurant, Bon, aménagé par Philippe Starck<ref>Emmanuel Rubin, « Ces trente tables qui ont changé le goût de Paris », Le Figaroscope, semaine du mercredi 20 au 26 décembre 2017, Modèle:P..</ref>. La façade sur rue et la devanture sont inscrites MH par arrêté du Modèle:Date-<ref>Base Mérimée.</ref>.
- Modèle:Numéro avec majuscule : lycée Gerson, établissement d’enseignement catholique.
- Modèle:Numéro avec majuscule : le pédiatre Gaston Lévy y ouvre son cabinet en 1932.
- Modèle:Numéros avec majuscule : église du Cœur-Immaculé-de-Marie (Mission catholique espagnole)<ref name="Hillairet"/>.
- Modèle:Numéro avec majuscule : ici s'établit en 1897 l'école de La Providence, dont l'origine remonte à l'établissement fondé en 1816 par Madame Royale et les sœurs de la Providence de Portieux en la paroisse Saint-Roch ; il connaît plusieurs adresse avant d'être de déménager 28, rue des Marronniers en 1886, puis rue de la Pompe. Le nouveau bâtiment construit en deux ans dispose d'une chapelle. En 1907, la loi de séparation des Églises et de l'État oblige les religieuses à quitter leurs fonctions ; elles sont remplacées l'année suivante par l'Association des pères et mères de famille (APMF), des sœurs « sécularisées » assurant la direction et les cours. En 1929, l'artiste-décoratrice Lucie Roisin réalise une frise en Lap pour la nouvelle chapelle. Dans les années 1950, sont construits le bâtiment Saint-Joseph, le préau, le gymnase, le premier étage et la terrasse. En 1955, le pensionnat ferme. En 1966-1967, un accord est conclu avec l'Institut de la Tour voisin (86, rue de la Tour), à qui revient l'enseignement secondaire, tandis que La Providence est désormais chargée des maternelles et des primaires. La dernière religieuse à diriger l'école quitte son poste en 1981, lui succédant depuis des directrices laïques. Des sœurs de la Providence résident cependant toujours dans des bâtiments annexes. En 2005, la tutelle de l'école passe au diocèse. De 200 élèves en 1910, La Providence passe à 400 en 1933, 800 en 1961 et 760 élèves répartis sur 25 classes en 2016<ref>« Historique », www.la-providence-passy.com, 17 mai 2016.</ref>.
- Modèle:Numéro avec majuscule, au croisement avec l’avenue Henri-Martin : la mairie de l'arrondissement.
- Modèle:Numéro avec majuscule : villa Herran, voie privée. Le ministre Adolphe Crémieux (1796-1880) y vit ses dernières années.
- Modèle:Numéro avec majuscule : la tragédienne Caroline-Eugénie Segond-Weber y vécut. Une plaque lui rend hommage.
- Modèle:Numéro avec majuscule : l'écrivain François Mauriac s'installe ici en Modèle:Date- jusqu'en 1931<ref>Jean-Luc Barré, François Mauriac, biographie intime, t. I : 1885-1940, Éditions Fayard, 2009 Modèle:ISBN, Modèle:P. et 450.</ref>. Son fils Claude Mauriac, également écrivain, y est né le 25 avril 1914<ref>Archives de Paris Modèle:16e, acte de naissance no 465, année 1914 (page 11/31) (avec mention marginale de décès).</ref>. L'actrice Brigitte Bardot<ref>Marie-Dominique Lelièvre, Brigitte Bardot. Plein la vue, Flammarion, 2012, Modèle:Nb p. Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>, ainsi que Jacques Attali<ref>Marie-Dominique Lelièvre, Jacques Attali. Plein la vue, Flammarion, 2012, Modèle:P..</ref>, y vécurent également. Le résistant Pierre Brossolette y tint une librairie entre 1940 et 1942.
- Modèle:Numéros avec majuscule à 116 : la façade ouest du lycée Janson-de-Sailly.
- Modèle:Numéro avec majuscule : avenue de Montespan, voie privée.
- Modèle:Numéro avec majuscule : l'écrivaine Georgie Raoul-Duval (1866-1913) y vécut.
- Modèle:Numéro avec majuscule :
- le maréchal Joseph Joffre (1852-1931) y vécut ; une plaque lui rend hommage ;
- la romancière russe Irène Némirovsky (1903-1942) y a également habité, après avoir fui la Russie bolchévique en 1919<ref>« 2013 DU 243 Attribution à une voie de la dénomination “allée Irène Némirovsky” (15e) », paris.fr, consulté le 20 juin 2018.</ref> ;
- légation du Venezuela dans les années 1920<ref>« Legaciones y Oficinas de Pasaportes », La Semaine à Paris, 21 novembre 1924, p. IV, sur Gallica.</ref>.
- Modèle:Numéro avec majuscule : librairie Lamartine, fondée en 1926. Elle doit son nom au poète Alphonse de Lamartine, qui vécut dans un chalet aujourd'hui détruit, situé non loin, à hauteur des Modèle:Numéros107-113 de l'avenue Henri-Martin. En collaboration avec Le Livre de poche, la librairie Lamartine organise chaque année un prix des lecteurs<ref name="Librairies"/>.
- Modèle:Numéro avec majuscule : école primaire de l'École internationale bilingue.
- Modèle:Numéro avec majuscule : Charles Baudelaire y loge peu de temps en 1852 (?) chez des amis du général Aupick.
- Modèle:Numéro avec majuscule : magasin de vêtements masculins Renoma, ouvert par Maurice Renoma en 1963. Dans le contexte des Sixties, où la mode est renouvelée par rapport aux codes stricts qui prévalaient jusque là, la boutique obtient un succès rapide, habillant autant les jeunes gens des quartiers bourgeois que des personnalités, comme Nino Ferrer, Bob Dylan, John Lennon ou encore Serge Gainsbourg<ref>Mathieu Alterman, « Confidentiel », Vanity Fair n°84, novembre 2020, p. 94-99.</ref>.
- Modèle:Numéro avec majuscule : rue Dosne, voie privée.
- Modèle:Numéro avec majuscule : ici s'établit entre avril et août 1944 une antenne de la police allemande dirigée par Friedrich Berger ; plus de 300 résistants y ont été torturés<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
- Modèle:Numéro avec majuscule : c’est devant cet immeuble, où se trouve son domicile, que Luchino Revelli-Beaumont, directeur général de Fiat-France, est enlevé le Modèle:Date- par un « groupuscule prétendument révolutionnaire<ref>« Trente ans après : les secrets d’un enlèvement », Le Monde, 28 décembre 2007.</ref> ».
- Modèle:Numéro avec majuscule (et 4, rue de Lasteyrie) : ancien hôtel particulier de la Belle Époque dont l’entrée principale, rue de Lasteyrie, est mise en valeur par une impressionnante marquise<ref>Protections patrimoniales, Modèle:16e arrondissement, Ville de Paris, Règlement du PLU, tome 2, annexe VI, Modèle:P. à 432.</ref>. C'est, en 2021, le siège d'un groupe immobilier.
- Durant l'Occupation, des bureaux de la Résistance sont installés rue de la Pompe, où travaille notamment la secrétaire de Jean Moulin, Laure Diebold. Le 24 septembre 1943, elle est arrêtée par les Nazis. Le lendemain, ignorant tout, Daniel Cordier monte à l'appartement ; il raconte a posteriori : Modèle:". Suspicieux, il ne reste pas<ref>Modèle:Article.</ref>.
- En 1919, Isadora Duncan achète, dans la rue, la salle Beethoven, détruite depuis (numéro non identifié).
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Plaque au no 10. -
Fleuriste Orève au no 25. -
Plaque ancienne au n°51.
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Église au no 51 bis. -
École La Providence-Passy au no 52. -
Le Chalet au n°63.
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Mairie de l'arrondissement au no 73. -
Plaque au no 83. -
no 83 et no 85. -
Librairie-papeterie au no 89 (photographie ancienne). -
Plaque au no 89. -
Plaque en face, sur la façade du lycée Janson-de-Sailly. -
Plaque au no 89. -
Lycée Jeanson-de-Sailly aux n°94-106.
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Plaque sur la façade du lycée Janson-de-Sailly en mémoire de ses élèves juifs déportés et exterminés de 1942 à 1944.
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Détail au n° 107
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Plaque au no 115. -
Ancienne plaque au n°145.