Édouard Ier (roi d'Angleterre)
Modèle:Titre noble Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité politique
Modèle:Noble- (Modèle:Date ou Modèle:Date de naissance – Modèle:Date de décès), surnommé Modèle:Langue (« longues jambes ») ou Modèle:Langue (« le Marteau des Écossais »), est duc d'Aquitaine, roi d'Angleterre et seigneur d'Irlande de 1272 à 1307.
Fils aîné du roi Modèle:Noble, Édouard s'implique très jeune dans les intrigues politiques du royaume. Il soutient brièvement le mouvement des barons réformateurs mené par Simon de Montfort avant de se réconcilier avec son père, auquel il reste fidèle durant toute la Seconde Guerre des barons (1264–1267). Otage des barons après la défaite de Lewes, il s'évade quelques mois plus tard et écrase l'armée de Montfort à la bataille d'Evesham. Une fois l'Angleterre pacifiée, il prend la croix et dirige la neuvième croisade (1271–1272), dont les résultats sont très limités. C'est sur le chemin du retour qu'il apprend la mort de son père. Il est couronné le Modèle:Date à l'abbaye de Westminster.
Une grande partie du règne d'Modèle:Noble- est consacrée à la réforme de l'administration royale et du droit commun. Cependant, il s'intéresse également aux affaires étrangères. Il conquiert le pays de Galles au terme d'une brève guerre d'invasion (1282–1283) et l'intègre au royaume d'Angleterre, fondant plusieurs châteaux et plusieurs villes qu'il peuple de colons anglais. Son attention se tourne ensuite vers l'Écosse : après avoir arbitré la crise de succession au trône, il affirme sa suzeraineté sur le royaume. La guerre éclate entre les deux nations en 1296 et se poursuit durant le reste du règne d'Édouard, malgré quelques périodes d'accalmie. Le financement des campagnes militaires d'Édouard par l'impôt suscite une opposition religieuse comme séculière, qui n'est pas résolue à sa mort. Il laisse à son fils Modèle:Noble un royaume en guerre contre son voisin septentrional et en proie à des problèmes politiques et financiers durables.
Sa grande taille et son tempérament colérique font d'Modèle:Noble- un homme craint par nombre de ses contemporains, mais il gagne le respect de ses sujets par son comportement digne du roi idéal : soldat, administrateur, homme pieux. Les historiens contemporains sont plus divisés : certains applaudissent son œuvre législative et administrative, d'autres critiquent son attitude intransigeante vis-à-vis de l'aristocratie anglaise. Le rétablissement de l'autorité royale après le règne difficile d'Modèle:Noble-, la création du Parlement en tant qu'institution permanente et la réforme du système législatif sont à porter à son crédit. Mais, il fait également preuve d'un comportement cruel vis-à-vis des Écossais et des Gallois, et c'est lui qui expulse les Juifs du royaume d'Angleterre en 1290 ; l'édit d'Expulsion reste en vigueur jusqu'en 1656.
Noms et surnoms
Le nom Édouard (Edward), d'origine anglo-saxonne, n'est guère usité par la noblesse anglaise après la conquête normande. Mais, Modèle:Noble voue un culte tout particulier à Édouard le Confesseur, roi d'Angleterre (1042–1066) canonisé en 1161, et il choisit de nommer son fils aîné en son honneur. Ainsi, Modèle:Noble- n'est en réalité pas le premier Édouard à régner sur l'Angleterre : outre Édouard le Confesseur, ce nom est également celui d'Édouard le Martyr (975–978) et d'Édouard l'Ancien (899–924). Cependant, l'usage de l'époque n'est pas de numéroter les rois, et de son vivant, Modèle:Noble- est simplement appelé Modèle:Citation, Modèle:Citation ou Modèle:Citation. Ce n'est qu'après les règnes de son fils, puis de son petit-fils, tous deux également appelés Édouard, que l'appellation « Modèle:Noble- » entre dans l'usage<ref>Modèle:Article.</ref>.
Le surnom « Modèle:Langue » donné à Édouard signifie « longues jambes » ou « longs jarrets » et fait référence à sa taille. Le Modèle:Date, la Society of Antiquaries of London fait ouvrir la tombe d'Édouard et procède à des mesures sur son corps, concluant qu'il mesurait six pieds deux pouces, soit Modèle:UnitéModèle:Sfn, une taille nettement supérieure à la moyenne de ses contemporainsModèle:Sfn.
Un autre surnom d'Modèle:Noble- est « Marteau des Écossais ». Il apparaît dans l'inscription en latin figurant sur sa tombe : Modèle:Citation étrangèreModèle:Sfn. Cependant, cette inscription, qui fait référence à ses campagnes écossaises, est loin d'être contemporaine et date probablement du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn.
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le juriste Edward Coke qualifie Édouard de Modèle:Citation, en référence à son œuvre législative. Contrairement à l'empereur byzantin, Édouard n'a pas codifié la loi, mais son rôle dans l'histoire législative anglaise et la longévité de ses lois justifient la comparaisonModèle:Sfn.
Jeunesse
Enfance et mariage
Édouard, fils du roi Modèle:Noble et d'Éléonore de Provence, (fille de Modèle:Noble, comte de Provence, et de Béatrice de Savoie, fille de Thomas) naît au palais de Westminster dans la nuit du Modèle:Date au Modèle:Date<ref group="N">Les sources n'étant pas plus précises, il est impossible de dire si Édouard est né le Modèle:Date- ou le Modèle:Date-. (Modèle:Harvsp).</ref>. L'enfant tombe malade à plusieurs reprises, en 1246, 1247 et 1251, mais sa santé s'améliore par la suiteModèle:Sfn. Édouard est confié à la garde de Hugues Giffard, père du futur chancelier Gautier Giffard, puis à celle de Bartholomew Pecche à la mort de Giffard, en 1246Modèle:Sfn. Il compte parmi ses amis d'enfance son cousin Henri d'Almayne, fils de Richard de CornouaillesModèle:Sfn. D'Almayne reste un compagnon fidèle du prince durant la guerre civile et la croisadeModèle:Sfn.
En 1254, le risque d'une invasion castillane de la Gascogne anglaise incite le père d'Édouard à arranger le mariage de son fils de quatorze ans avec Éléonore, la demi-sœur du roi Modèle:NobleModèle:Sfn. Le mariage est célébré le Modèle:Date au monastère royal de las Huelgas de Burgos, en CastilleModèle:Sfn. En vertu de l'accord de mariage, le prince reçoit des terres d'une valeur annuelle de Modèle:UnitéModèle:Sfn. Cependant, malgré l'importance des dotations dont bénéficie Édouard, elles ne lui apportent guère d'indépendance. Ainsi, la Gascogne, qu'il a reçue dès 1249, est en réalité gouvernée par le lieutenant royal Simon de Montfort, et Édouard n'en retire ni pouvoir, ni bénéficesModèle:Sfn. Il en va de même pour les terres que son père lui a octroyées en 1254 (la majeure partie de l'Irlande et des domaines au pays de Galles et en Angleterre, dont le comté de Chester) : le roi, qui en tire la majeure partie de ses revenus, y conserve une grande partie de son autorité, notamment en Irlande, et le prince n'y exerce qu'un pouvoir limitéModèle:Sfn.
Jusqu'en 1257, Édouard est sous l'influence de la famille de sa mère, les « Savoyards »Modèle:Sfn, et notamment de Pierre de Savoie, l'oncle de la reineModèle:Sfn. À partir de 1257, il penche davantage du côté des « Poitevins », ou Lusignan, menés entre autres par Guillaume de Valence, le demi-frère cadet du roiModèle:Sfn. Ces deux factions étrangères sont mal vues de la noblesse anglaise, une antipathie qui joue un rôle crucial dans le mouvement réformateur des baronsModèle:Sfn. Des histoires circulent sur le prince Édouard et les Lusignan, qui remettent en question ses qualités personnelles. Les années qui suivent sont déterminantes dans la formation de son caractèreModèle:Sfn.
Premières ambitions
Dès 1255, Édouard fait preuve d'indépendance politique en intervenant dans une querelle entre deux familles gasconnes, les Soler et les Colomb. Il apporte son soutien aux Soler, en contradiction avec la politique de médiation poursuivie par son pèreModèle:Sfn. En 1258, il s'oppose aux Provisions d'Oxford, un document signé par les principaux barons réformateurs menés par Simon de Montfort, mais le roi est contraint de les accepter. Les barons parviennent ainsi à limiter le pouvoir des Lusignan, et Édouard commence à se détacher d'eux. Il s'allie à l'un des principaux réformateurs, le comte de Gloucester Richard de Clare, en Modèle:Date-, puis annonce son soutien aux barons le Modèle:Date-<ref>Modèle:Article.</ref>. Cette volte-face est peut-être dictée par le plus simple pragmatisme : Simon de Montfort est bien placé pour soutenir le prince en GascogneModèle:Sfn.
Après le départ du roi pour la France, en Modèle:Date-, le comportement d'Édouard tourne à l'insubordination : il procède à plusieurs nominations en faveur des barons réformateurs, au point que son père croit qu'il prépare un coup d'ÉtatModèle:Sfn. À son retour, Henri refuse de voir son fils, et il faut la médiation du comte Richard de Cornouailles et de l'archevêque de Cantorbéry Boniface de Savoie pour réconcilier les deux hommesModèle:Sfn. Édouard est envoyé sur le continent, et en Modèle:Date, il se réconcilie avec les Lusignan, exilés en FranceModèle:Sfn.
Édouard rentre en Angleterre en 1262 et se brouille avec plusieurs membres du parti Lusignan sur des questions d'argent. L'année suivante, le roi l'envoie en campagne au pays de Galles contre Llywelyn ap Gruffydd, avec des résultats limitésModèle:Sfn. Au même moment, Simon de Montfort, qui avait quitté le pays en 1261, rentre en Angleterre et ranime le mouvement des baronsModèle:Sfn. Alors que le roi semble prêt à céder à leurs demandes, Édouard prend les choses en main : alors qu'il avait louvoyé d'un camp à l'autre jusqu'alors, il prend désormais fermement position en faveur des droits de son pèreModèle:Sfn. Il se réconcilie avec d'anciens alliés, parmi lesquels son ami d'enfance Henri d'Almayne et le comte de Surrey John de Warenne, et reprend le château de Windsor, qui était tombé aux mains des rebellesModèle:Sfn. Un accord est conclu entre les deux camps grâce à l'arbitrage du roi de France Modèle:Noble, mais cette « mise d'Amiens », nettement favorable au roi, ne résout la crise que momentanémentModèle:Sfn.
La guerre civile
La Seconde Guerre des barons, de 1264 à 1267, voit s'opposer les barons rebelles, menés par Simon de Montfort, à ceux restés fidèles au roi. En ouverture du conflit, Édouard reprend la ville de Gloucester, puis conclut une trêve avec le comte de Derby Robert de Ferrières, venu secourir les rebelles. Le prince s'empare ensuite de Northampton, puis entreprend une campagne contre les terres du comte de Derby, qui a rompu la trêveModèle:Sfn. Le premier affrontement majeur du conflit a lieu à Lewes le Modèle:Date. Édouard commande l'aile droite de l'armée royale. Il écrase les Londoniens qui lui font face, mais commet l'erreur de poursuivre l'ennemi en fuite, et lorsqu'il revient sur ses pas, il est trop tard : l'armée royale a été vaincueModèle:Sfn. Par la Modèle:Lien, Édouard et son cousin Henri d'Almayne sont remis à Montfort comme prisonniers<ref>Modèle:Article.</ref>.
Édouard reste prisonnier jusqu'en Modèle:Date, et reste sous étroite surveillance après sa libérationModèle:Sfn. Malgré cela, il parvient à échapper à ses gardiens le Modèle:Date et rejoint le comte de Gloucester Gilbert de Clare, fils de Richard de Clare, qui vient de rallier le camp royalModèle:Sfn. Montfort est peu à peu lâché par ses partisans, et Édouard lui reprend facilement Worcester et GloucesterModèle:Sfn. Le baron s'allie à Llywelyn ap Gruffydd et se dirige vers l'est, pour rallier son fils Simon, mais Édouard le devance en attaquant le château de Kenilworth, où le jeune Montfort doit s'enfermer. Édouard s'avance ensuite à la rencontre de son pèreModèle:Sfn. Les deux armées s'affrontent à Evesham, le Modèle:Date. Les rebelles, inférieurs en nombre, sont écrasés, et leur chef laisse la vie sur le champ de batailleModèle:Sfn.
La façon dont Édouard abuse le comte de Derby à Gloucester, entre autres épisodes, lui vaut une réputation d'individu peu digne de confiance. Cependant, la campagne de l'Modèle:Date- lui permet d'apprendre de ses erreurs, et il y gagne le respect et l'admiration de ses contemporainsModèle:Sfn. La guerre se poursuit après la mort de Montfort, et Édouard continue à y jouer un rôle. En Modèle:Date-, il parvient à un accord avec le fils Montfort et ses alliés à l'île d'Axholme, et en Modèle:Date, il dirige une offensive couronnée de succès sur les Cinque PortsModèle:Sfn. La forteresse inexpugnable de Kenilworth reste aux mains d'un contingent rebelle, qui refuse de se rendre avant la signature du Modèle:Lien, par lequel les rebelles privés de leurs terres peuvent les récupérer en échange d'une amende proportionnelle à leur rôle dans l'insurrectionModèle:Sfn. En Modèle:Date-, le comte de Gloucester semble sur le point de rejoindre les insurgés, relançant la guerre civile, mais une renégociation des termes du dictum permet d'éviter la reprise du conflitModèle:Sfn. Édouard ne s'implique guère dans ces négociations, car il se consacre alors entièrement à ses projets de croisadeModèle:Sfn.
La croisade
Édouard prend la croix lors d'une cérémonie très élaborée le Modèle:Date, aux côtés de son frère Edmond et de son cousin Henri d'Almayne. Plusieurs de ses anciens adversaires s'engagent également à participer à la croisade, notamment le comte de Gloucester, qui ne part finalement pasModèle:Sfn. Le pays est en paix, mais reste à réunir l'argent nécessaire pour l'expéditionModèle:Sfn. Le roi de France Modèle:Noble-, chef de la croisade, accorde un emprunt d'environ Modèle:Unité, mais cette somme s'avère insuffisante, et le reste doit être réuni en taxant le laïcat, pour la première fois depuis 1237Modèle:Sfn. En Modèle:Date, le Parlement vote une taxe du vingtième en échange de la confirmation de la Magna Carta par le roi, ainsi que de restrictions sur l'usure des Juifs<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le Modèle:Date, Édouard quitte Douvres pour la FranceModèle:Sfn. Il emmène avec lui environ Modèle:Nobr, et vraisemblablement pas plus d'un millier d'hommes en toutModèle:Sfn.
Le but premier des croisés est de soulager la forteresse d'Acre, mais le roi de France et son frère Charles d'Anjou décident d'attaquer Tunis à la place, dans l'espoir d'établir une tête de pont chrétienne en Afrique du Nord. Une épidémie frappe le camp français peu après leur arrivée, et le roi succombe à la maladie le Modèle:DateModèle:Sfn. Lorsque Édouard arrive à Tunis, Charles d'Anjou a déjà signé un traité de paix avec l'émir al-Mustansir, et il ne lui reste plus qu'à rembarquer pour la Sicile. La croisade est reportée au printemps suivant, mais une tempête dévastatrice dissuade Charles et le successeur de Louis, Modèle:Noble, de poursuivre la campagneModèle:Sfn. Édouard décide de continuer seul et arrive à Acre le Modèle:DateModèle:Sfn.
Les chrétiens de Palestine sont dans une situation précaire. Jérusalem est tombée en 1244, et Acre est devenue la capitale d'un royaume chrétien accroché au littoralModèle:Sfn. Du côté musulman, les Mamelouks baharites mènent une politique agressive sous leur sultan Baybars, menaçant Acre même. Les forces d'Édouard constituent un apport bienvenu à la garnison de la ville, mais elles sont trop peu nombreuses pour inverser le rapport de forces, et leur raid sur Saint-Georges-de-Lebeyne en juin s'avère vainModèle:Sfn. Une ambassade envoyée aux Mongols de l'Ilkhanat permet de détourner les forces de Baybars grâce à une offensive sur Alep dans le nordModèle:Sfn. En novembre, Édouard dirige une offensive sur Modèle:Lien, sur la route de Jérusalem, mais cette attaque échoue, de même que l'invasion mongole. En Modèle:Date, le roi nominal de Jérusalem, Modèle:Noble, signe une trêve de dix ans avec BaybarsModèle:Sfn. Édouard n'approuve pas cette démarche, mais il est victime d'une tentative d'assassinat le Modèle:Date, et bien qu'il parvienne à tuer son agresseur, il reçoit une blessure au bras qu'on craint empoisonnée, et reste affaibli pendant plusieurs mois<ref group="N">Une anecdote voit la reine Éléonore sauver la vie de son époux en suçant la plaie pour en extraire le poison, mais elle est vraisemblablement apocryphe (Modèle:Harvsp). Dans d'autres versions, Éléonore est emmenée en larmes par Jean de Vescy et c'est un autre ami proche d'Édouard, Othon de Grandson, qui se charge de sucer la plaie (Modèle:Harvsp).</ref>.
Édouard ne quitte Acre que le Modèle:Date. Il apprend la mort de son père, survenue le Modèle:Date, alors qu'il est encore en SicileModèle:Sfn. Profondément attristé, il ne se presse pourtant pas de rentrer au pays et poursuit son voyage à une allure mesurée pour ménager sa santé, d'autant que la situation le lui permetModèle:Sfn. En effet, après les soubresauts des Modèle:Nobr-1260, le royaume d'Angleterre a retrouvé la stabilité, et Édouard est proclamé roi dès le décès de son père, sans attendre la cérémonie du couronnement comme il était d'usage jusqu'alorsModèle:Sfn. En l'absence du nouveau roi, l'Angleterre est gouvernée par un conseil dirigé par Robert BurnellModèle:Sfn. De son côté, Édouard voyage par voie de terre en Italie et en France, rendant visite au pape à Rome et réprimant une révolte en Gascogne sur son chemin, entre autres péripétiesModèle:Sfn. Ce n'est que le Modèle:Date qu'il rentre en Angleterre, et son couronnement est célébré le Modèle:DateModèle:Sfn.
Roi d'Angleterre
Le pays de Galles
La guerre des barons profite à Llywelyn ap Gruffydd. Par le traité de Montgomery (1267), il obtient la reconnaissance de ses conquêtes dans les quatre cantrefs de Perfeddwlad, ainsi que de son titre de prince de GallesModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Il reste cependant en conflit ouvert avec plusieurs barons des marches galloises, notamment le comte de Gloucester, Roger Mortimer et le comte de Hereford Humphrey BohunModèle:Sfn. La situation s'envenime en 1274, lorsque le frère cadet de Llywelyn, Dafydd, et le seigneur de Powys, Gruffydd ap Gwenwynwyn, trouvent refuge chez les Anglais après avoir tenté d'assassiner LlywelynModèle:Sfn. Pour ces deux raisons, ce dernier refuse de rendre hommage à ÉdouardModèle:Sfn. En outre, il envisage d'épouser Aliénor, la fille de Simon de Montfort, une provocation supplémentaire pour le roi d'AngleterreModèle:Sfn. La guerre est déclarée en Modèle:Date-Modèle:Sfn. Les premières opérations se déroulent sous le commandement de Mortimer, d'Edmond de Lancastre (le frère du roi) et du comte de Warwick Guillaume de Beauchamp<ref group="N">Payne de Chaworth assure le commandement à la place d'Edmond de Lancastre jusqu'en avril (Modèle:Harvsp).</ref>. Dans l'autre camp, Llywelyn n'est guère soutenu par ses compatriotesModèle:Sfn. Édouard entre au pays de Galles en Modèle:Date à la tête de Modèle:Nombre, dont 9 000 GalloisModèle:Sfn. Aucune bataille majeure ne vient ponctuer le conflit, et Llywelyn comprend rapidement qu'il ne peut que se rendreModèle:Sfn. Le traité d'Aberconwy (Modèle:Date-) réduit son royaume au seul Gwynedd, tout en lui laissant le titre de prince de GallesModèle:Sfn.
La guerre qui éclate en 1282 est d'une toute autre nature : les Gallois cherchent à défendre leur identité nationale, menacée notamment par l'introduction forcée du droit anglais<ref>Modèle:Chapitre.</ref>. Pour Édouard, ce n'est pas une simple expédition punitive comme en 1277 : son objectif est la conquête du paysModèle:Sfn. Le conflit est déclenché par la révolte de Dafydd ap Gruffyd, mécontent de la façon dont Édouard l'a récompensé en 1277Modèle:Sfn. Il est rapidement rejoint par Llywelyn et d'autres chefs gallois, qui remportent les premières batailles : en juin, le comte de Gloucester est vaincu à bataille de Llandeilo FawrModèle:Sfn, et le Modèle:Date, Luke de Tany, qui commande les forces d'Édouard sur l'île d'Anglesey, traverse le Menai pour lancer une attaque surprise, mais il tombe dans une embuscade et subit des pertes importantes à Moel-y-donModèle:Sfn. Cependant, le cours de la guerre bascule lorsque Llywelyn est vaincu et tué à Orewin Bridge le Modèle:DateModèle:Sfn. La conquête du Gwynedd est achevée en Modèle:Date, lorsque Dafydd est fait prisonnier. Il est exécuté pour traîtrise à Shrewsbury le Modèle:DateModèle:Sfn.
De nouvelles révoltes éclatent en 1287-1288, et surtout en 1294 avec un cousin éloigné de Llywelyn ap Gruffyd, Madog ap Llywelyn, mais elles sont systématiquement écraséesModèle:Sfn. En 1284, le statut de Rhuddlan intègre la principauté de Galles au royaume d'Angleterre et lui donne une administration identique au système anglais, avec des comtés et des shérifsModèle:Sfn. Les affaires criminelles sont soumises au droit anglais, bien que le droit gallois traditionnel continue de s'exercer pour certaines questions de propriétéModèle:Sfn.
Dès 1277, mais surtout après 1283, Édouard lance une campagne de colonisation anglaise à grande échelle : il fonde des villes nouvelles comme Flint, Aberystwyth et RhuddlanModèle:Sfn et ordonne la construction de plusieurs châteaux, dont les principaux sont ceux de Beaumaris, de Caernarfon, de Conwy et de Harlech. Leur construction est assurée par Jacques de Saint-Georges, un architecte renommé qu'Édouard a rencontré en Savoie en rentrant de croisadeModèle:Sfn. Ce programme de construction témoigne d'influences orientales, notamment dans son utilisation pionnière des meurtrières ou l'utilisation d'un plan concentrique dans quatre des huit châteaux fondés par Édouard au pays de Galles<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Le fils d'Édouard, également appelé Édouard (le futur Modèle:Noble), naît le Modèle:Date au château de Caernarfon. Il est le premier prince anglais à recevoir le titre de prince de Galles, en 1301 à Lincoln<ref>Modèle:ODNB.</ref>. Ce titre devient par la suite associé à l'héritier du trône<ref group="N">Édouard ne naît pas prince héritier : il ne le devient qu'après la mort de son frère aîné Alphonse, en Modèle:Date- (Modèle:Harvsp).</ref>.
Diplomatie et guerre sur le continent
Édouard souhaite repartir en croisade, et prend à nouveau la croix en 1287Modèle:Sfn. Ce désir dicte en grande partie sa politique étrangère, au moins durant les deux premières décennies de son règne : organiser une croisade d'ampleur européenne exige en effet la paix entre les principaux souverains du continent. Le conflit entre la maison d'Anjou et le royaume d'Aragon qui éclate à la suite des Vêpres siciliennes de 1282 constitue un obstacle à cette paix, et Édouard intervient comme médiateur en 1286 à Paris pour négocier une trêve entre la France et l'AragonModèle:Sfn. Cependant, ses projets de croisade ne se concrétiseront jamais : la dernière forteresse chrétienne en Palestine, Saint-Jean-d'Acre, est capturée par les Mamelouks en 1291Modèle:Sfn.
Après la chute d'Acre, Édouard adopte une politique étrangère moins conciliante et plus agressive, ce qui apparaît dans le traitement des affaires de Gascogne, auxquelles il s'est toujours intéressé de près. En 1278, il y avait envoyé une commission d'enquête, dirigée par Othon de Grandson et Robert Burnell, qui avait abouti au remplacement du sénéchal Luke de TanyModèle:Sfn. Il s'y était lui-même rendu en 1286 et y était resté pendant presque trois ansModèle:Sfn. Le nœud du problème gascon est le statut de cette province au sein du royaume de France, et celui d'Édouard en tant que vassal. Édouard avait rendu hommage au nouveau roi de France Modèle:Noble durant sa mission diplomatique de 1286, mais en 1294, prenant prétexte des incidents survenus entre marins normands et anglais en 1292-1293, le roi Modèle:Noble prononce la saisie du duché d'Aquitaine, ce qui déclenche la guerre franco-anglaise de Guyenne (jusqu'en 1297). Modèle:Noble confisque la Gascogne (1294-1303) après qu'Édouard a refusé de se présenter devant lui pour résoudre le récent conflit entre des marins anglais, gascons et français qui a abouti à la prise de plusieurs navires français et au sac du port de La RochelleModèle:Sfn.
Édouard projette une attaque sur deux fronts : il noue des alliances avec des princes néerlandais, allemands et bourguignons, qui doivent attaquer le Nord de la France tandis que lui-même se concentrera sur la GascogneModèle:Sfn. Cependant, ces alliances sont éphémères, et Édouard est retenu par des troubles en Écosse et au pays de Galles. Ce n'est qu'en Modèle:Date- qu'il peut quitter l'Angleterre, et lorsqu'il débarque en Flandres, ses alliés dans la région ont déjà été vaincusModèle:Sfn, tandis que les soutiens attendus en Allemagne ne se concrétisent pas. En fin de compte, il ne reste plus à Édouard qu'à demander la paix. La guerre s'achève à la suite du traité de paix, le traité de Montreuil-sur-Mer en 1299, et son mariage avec la princesse Marguerite de France, demi-sœur de Modèle:Noble-, mais elle a coûté cher aux Anglais et ne leur a rien rapporté<ref group="N">Modèle:Harvsp estime que le conflit a coûté environ Modèle:Unité.</ref>.
La Grande Cause
Dans les Modèle:Lnobr, les relations entre l'Angleterre et le royaume d'Écosse sont relativement harmonieusesModèle:Sfn. La question de l'hommage n'est pas aussi controversée qu'au pays de Galles : en 1278, le roi Modèle:Noble rend hommage à Modèle:Noble-, mais uniquement, semble-t-il, pour ses terres d'AngleterreModèle:Sfn. Ce n'est qu'au début des Modèle:Lnobr que la crise de succession écossaise vient troubler le tableau. Modèle:Noble- meurt en 1286, après ses trois enfants. Son héritière est une petite fille de trois ans : Marguerite de Norvège, la fille de sa fille Marguerite et du roi Modèle:NobleModèle:Sfn. En vertu du traité de Birgham, Marguerite doit épouser le fils d'Modèle:Noble-, Édouard de Carnavon, sans pour autant que l'Écosse passe sous suzeraineté anglaiseModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Marguerite quitte la Norvège pour l'Écosse à l'Modèle:Nobr, mais elle tombe malade et meurt au large des OrcadesModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Plusieurs prétendants réclament alors la couronne du royaume : c'est la « Grande Cause » (Modèle:Langue). Sur les quatorze candidats, seuls deux, Jean Balliol et Robert de Bruce, ont de réelles chancesModèle:Sfn. La noblesse écossaise fait appel à Modèle:Noble- pour trancher la questionModèle:Sfn. Au moment du traité de Birgham, la question de la suzeraineté n'intéressait guère Édouard face à la perspective d'une union personnelle entre les deux royaumes ; mais à présent, il exige d'être reconnu suzerain de l'Écosse en échange de sa participation à la résolution de la criseModèle:Sfn. Cette idée ne sourit guère aux Écossais, qui lui répondent qu'en l'absence de roi, personne ne peut prendre cette décisionModèle:Sfn. Finalement, les prétendants acceptent de remettre le royaume à Édouard en attendant qu'un héritier soit choisiModèle:Sfn. Après de longs pourparlers, Édouard se prononce le Modèle:Date en faveur de Jean BalliolModèle:Sfn.
L'avènement de Balliol ne met pas un terme aux interventions d'Édouard dans les affaires d'Écosse : ainsi, il accepte les demandes d'appels consécutives à des jugements rendus par les Gardiens du royaume durant l'interrègneModèle:Sfn. Il exige que Balliol se présente devant le Parlement d'Angleterre pour répondre aux charges portées contre lui par Macduff, fils de Modèle:NobleModèle:Sfn. Le roi d'Écosse se plie à cette exigence, mais lorsque Édouard requiert la participation des Écossais à sa guerre contre la France, ceux-ci refusent, concluent une alliance avec la France et attaquent sans succès la ville de CarlisleModèle:Sfn. En 1296, Édouard réplique en envahissant l'Écosse. Il s'empare de Berwick au terme d'une attaque particulièrement meurtrièreModèle:Sfn. La résistance écossaise est écrasée à la bataille de Dunbar, le Modèle:DateModèle:Sfn. Édouard s'empare de la pierre du destin, sur laquelle les rois écossais sont traditionnellement couronnés, et l'envoie à Westminster. Jean Balliol est déposé et emprisonné à la tour de Londres, tandis qu'Édouard nomme le comte de Surrey gardien du royaumeModèle:Sfn. La campagne est un succès, mais la victoire anglaise n'est que temporaireModèle:Sfn.
La crise constitutionnelle
Les conflits des Modèle:Nobr pèsent lourd sur les finances du royaume, et donc sur les sujets d'Édouard. Alors qu'il n'avait levé que trois impôts exceptionnels avant 1294, quatre sont votés entre 1294 et 1297 et permettent de lever plus de Modèle:UnitéModèle:Sfn, auxquelles s'ajoutent les réquisitions de nourriture, de lainages et de toile, sans oublier la taxe supplémentaire sur la laine, surnommée la « maltôte »Modèle:Sfn. Le mécontentement suscité par ces exigences débouche sur une crise politique, mais ce n'est pourtant pas un impôt laïc qui met le feu aux poudres. En 1294, Édouard exige la moitié des revenus ecclésiastiques du royaume, et il lui suffit de menacer de mettre hors-la-loi les récalcitrants pour obtenir gain de causeModèle:Sfn. L'archevêque de Cantorbéry Robert Winchelsey se trouve alors en Italie pour y recevoir la consécration pontificale ; à son retour, l'année suivante, il doit accepter une nouvelle ponction des revenus de l'Église en novembre. Sa position change en 1296 avec la bulle papale Clericis laicos, qui interdit au clergé de verser des impôts à une autorité séculière sans l'accord explicite du papeModèle:Sfn. Le clergé s'abrite derrière la bulle pour refuser de payer Édouard, qui les déclare hors-la-loiModèle:Sfn. Pris sous des feux croisés, Winchelsey résout son dilemme en laissant les membres du clergé payer comme bon leur sembleModèle:Sfn. La situation est résolue avant la fin de l'année par la bulle Etsi de statu, qui autorise la taxation du clergé en cas d'extrême urgenceModèle:Sfn.
Dernières années, puis mort
Les affaires écossaises semblent réglées lorsque Édouard quitte le pays, en 1296, mais la résistance ne tarde pas à se manifester sous la direction d'un chef charismatique et brillant stratège : William Wallace. Le Modèle:Date, une armée anglaise dirigée par le comte de Surrey John de Warenne et Hugh de Cressingham est mise en déroute par des Écossais très inférieurs en nombre, menés par Wallace et Andrew MorayModèle:Sfn. Cette défaite de Stirling Bridge suscite l'émoi dans toute l'Angleterre, et une campagne punitive est aussitôt mise en branle. Édouard se dirige vers le nord peu après son retour de FlandresModèle:Sfn. Le Modèle:Date, il mène ses troupes au combat pour la première fois depuis Evesham (1265) et bat Wallace à FalkirkModèle:Sfn. Il ne peut cependant pas profiter de sa victoire, et les Écossais parviennent à reprendre le château de Stirling l'année suivanteModèle:Sfn. Édouard continue à guerroyer en Écosse en 1300 (il s'empare du château de Caerlaverock) et en 1301, mais les Écossais évitent de s'engager à découvert, préférant lancer des raids de petite ampleur sur le territoire anglaisModèle:Sfn. Encouragés en secret par la France, ils s'adressent au pape Modèle:Noble pour qu'il devienne leur suzerain en lieu et place d'Édouard. La bulle papale adressée en ces termes au roi Édouard est rejetée par la Lettre des barons de 1301, et les Anglais adoptent une nouvelle stratégie. En 1303, ils concluent une paix séparée avec la France, isolant ainsi l'ÉcosseModèle:Sfn. Robert Bruce, le petit-fils du prétendant malheureux de 1291, rallie les Anglais durant l'Modèle:Date--1302Modèle:Sfn. La majeure partie de la noblesse écossaise imite son exemple, et en 1304, le château de Stirling change à nouveau de mainsModèle:Sfn. William Wallace, trahi, est livré aux Anglais et exécuté à Londres le Modèle:DateModèle:Sfn. Édouard installe à nouveau des Anglais et des Écossais pro-anglais à la tête du paysModèle:Sfn.
La situation bascule dès l'année suivante : le Modèle:Date, Robert Bruce assassine son rival John Comyn et se fait couronner roi d'Écosse le Modèle:Date par la sœur du comte de BuchanModèle:Sfn. Il entreprend aussitôt de rendre son indépendance à l'Écosse par les armes, en prenant les Anglais de courtModèle:Sfn. Trop malade pour mener lui-même ses armées, Édouard en confie la direction à Aymar de Valence, à Henry de Percy et au prince de GallesModèle:Sfn. Les premiers affrontements tournent à l'avantage des Anglais : le Modèle:Date, Robert Bruce est battu par Aymar de Valence à MethvenModèle:Sfn. Les Anglais reprennent le terrain perdu, et Édouard ne fait preuve d'aucune douceur vis-à-vis des alliés de Bruce : pour lui, il ne s'agit pas d'une guerre entre deux nations indépendantes, mais de la répression d'une révolte menée par des sujets déloyauxModèle:Sfn. Cependant, la brutalité d'Édouard, au lieu de soumettre les Écossais, les envoie dans les bras de BruceModèle:Sfn. Ce dernier réapparaît en Modèle:Date, et triomphe d'Aymar de Valence en Modèle:Date- à Loudoun HillModèle:Sfn. La santé d'Édouard lui permet de partir pour le Nord en personne, mais il est touché par la dysenterie et son état s'aggrave à nouveau. Le Modèle:Date, il campe à Burgh by Sands, à la frontière écossaise. Le lendemain matin, il meurt dans les bras des serviteurs venus le lever, à l'âge de Modèle:NobrModèle:Sfn.
Il existe diverses versions des dernières volontés d'Édouard. Selon une tradition, il aurait souhaité que son cœur soit emporté en Palestine, avec une armée pour combattre les infidèles. Une autre, plus douteuse, lui fait demander que ses ossements soient emportés lors des campagnes à venir contre les Écossais. Une chronique plus fiable le voit entouré du comte de Lincoln, du comte de Warwick, d'Aymar de Valence et de Robert Clifford : il leur demande de veiller sur son fils Édouard, et notamment de s'assurer que son favori Pierre Gaveston restera en exilModèle:Sfn. Le corps d'Modèle:Noble- est ramené dans le Sud, et inhumé en l'abbaye de Westminster après une longue veillée funèbre le Modèle:Date. Le nouveau roi, Modèle:Noble, abandonne la campagne écossaise en aoûtModèle:Sfn. Il est sacré le Modèle:DateModèle:Sfn.
Points de vue
Édouard est un homme imposant : du haut de ses Modèle:Unité, il domine la plupart de ses contemporains, et son tempérament colérique ne le rend pas moins intimidant. Une histoire raconte qu'en 1295, le doyen de Saint-Paul, venu se plaindre au roi des impôts trop élevés, s'effondre et meurt une fois en sa présenceModèle:Sfn. Lorsque son fils Édouard de Caernarfon exige un comté pour son favori Pierre Gaveston, le roi entre dans une colère noire et aurait arraché des poignées de cheveux entières à son filsModèle:Sfn. Il terrifie certains de ses contemporains, notamment dans son jeune âge. En 1264, la Chanson de Lewes le décrit comme un léopard, animal particulièrement puissant et imprévisibleModèle:Sfn. En dépit de tout cela, Modèle:Noble- est également considéré comme un roi compétent, voire idéal : il est bon soldat et incarne les idéaux de la chevalerieModèle:Sfn. Il se conforme également aux attentes que l'on a de lui dans le domaine religieux, assistant régulièrement à la messe et ne regardant pas à la dépense lorsqu'il s'agit de faire l'aumôneModèle:Sfn. À défaut de l'aimer, ses sujets le craignent et le respectentModèle:Sfn.
Famille
Descendance
Édouard épouse Éléonore, fille du roi Modèle:Noble et de Jeanne de Dammartin, comtesse d'Aumale et de Ponthieu, en Modèle:Date au monastère royal de las Huelgas de Burgos. Contrairement à la plupart des mariages princiers de l'époque, c'est une union heureuse : les époux s'aiment profondément, et Édouard reste fidèle à sa femme jusqu'à sa mort. Ils ont entre quatorze et seize enfants, dont six survivent jusqu'à l'âge adulte : cinq filles et un fils, le futur Modèle:Noble<ref>Modèle:Article.</ref>. Éléonore meurt le Modèle:Date à Harby. Accablé de chagrin, Édouard fait ériger douze croix, une à chaque station de son cortège funèbre entre Lincoln et LondresModèle:Sfn.
Nom | Naissance | Décès | Notes |
---|---|---|---|
une fille | Modèle:Date- | Modèle:Date- | Mort-née ou morte peu après sa naissance. |
Catherine | avant le Modèle:Date- |
Modèle:Date- | Inhumée en l'abbaye de Westminster. |
Jeanne | été ou Modèle:Date- | avant le Modèle:Date- |
Inhumée en l'abbaye de Westminster. |
Jean | Modèle:Date- | Modèle:Date- | Mort à Wallingford, sous la garde de son grand-oncle Richard de Cornouailles. Inhumé en l'abbaye de Westminster. |
Henri | Modèle:Date- | Modèle:Date- | Inhumé en l'abbaye de Westminster. |
Aliénor | vers le Modèle:Date- |
Modèle:Date- | Épouse en 1293 le comte Modèle:Noble (deux enfants). Inhumée en l'abbaye de Westminster. |
Juliana | après Modèle:Date- | Modèle:Date- | Née et morte à Saint-Jean-d'Acre. |
Jeanne | Modèle:Date- | Modèle:Date- | Épouse en 1290 le comte de Gloucester Gilbert de Clare (quatre enfants). Épouse en 1297 Raoul de Monthermer (trois ou quatre enfants). |
Alphonse | Modèle:Date- | Modèle:Date- | Inhumé en l'abbaye de Westminster. |
Marguerite | probablement le Modèle:Date- |
après le Modèle:Date- |
Épouse en 1290 le duc Modèle:Noble (un fils). |
Bérangère | Modèle:Date- | entre le Modèle:Date- et 1278 |
Née au manoir de Kempton dans le Middlesex, elle est encore vivante le Modèle:Date lorsque le roi règle six livres treize shillings et quatre pences à sa nourrice mais elle est morte le Modèle:Date quand la même somme est attribuée à la femme qui avait été sa nourrice. Vraisemblablement inhumée à l'abbaye de Westminster<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} David Williamson Brewer's British Royalty. A phrase and fable dictionary Cassel Londres (1998) Modèle:ISBN « Berangaria (1276-8) », Modèle:P.45.</ref>. |
une fille | Modèle:Date- | Modèle:Date- | Inhumée en l'abbaye de Westminster. |
Marie | Modèle:Date- ou Modèle:Date- | Modèle:Date- | Nonne bénédictine à Amesbury. |
Élisabeth | vers le Modèle:Date- |
Modèle:Date- | Épouse en 1297 le comte Modèle:Noble (pas d'enfants). Épouse en 1302 le comte de Hereford Humphrey de Bohun (dix enfants). |
Modèle:Noble | Modèle:Date- | Modèle:Date- | Roi d'Angleterre (quatre enfants). |
En vertu du traité de paix entre l'Angleterre et la France (Traité de Montreuil-sur-Mer en 1299), Édouard doit épouser la princesse Marguerite de France, fille du roi Modèle:Noble et de Marie de Brabant. Le mariage est célébré le Modèle:Date ou le Modèle:Date en la cathédrale de CanterburyModèle:Sfn. Édouard et Marguerite ont trois enfants, dont deux fils qui survivent jusqu'à l'âge adulte.
Nom | Naissance | Décès | Notes |
---|---|---|---|
Thomas de Brotherton | Modèle:Date- | Modèle:Date- | Comte de Norfolk (trois enfants). |
Edmond de Woodstock | Modèle:Date- | Modèle:Date- | Comte de Kent (quatre enfants). |
Aliénor | Modèle:Date- | Modèle:Date- | Née à Winchester, fiancée à Robert, fils d'Modèle:Noble. Elle meurt à Amesbury et est inhumée à l'abbaye de Beaulieu<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} David Williamson Modèle:Op. cit., « Eleanor, Princess (1306-11) », Modèle:P.128.</ref>. |
Ascendance
Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:Ancêtres-compact6 Modèle:Boîte déroulante/fin
Dans la culture contemporaine
Cinéma
- Modèle:Noble- est le principal antagoniste du film Braveheart de Mel Gibson, librement inspiré de la vie de William Wallace. Il est interprété par Patrick McGoohan.
- Il apparait comme l'un des principaux antagonistes dans Oultaw King, où il fait face à Robert le Bruce. Il est interprété par Stephen Dillane.
Jeu vidéo
- Modèle:Noble- est dès 1999 le principal antagoniste de la campagne celte d'Modèle:Noble consacrée à William Wallace et qui fait office de didacticiel ; la campagne anglaise du DLC Modèle:Anglais de l'édition définitive, sorti en 2020, retrace quant à elle la vie d'Modèle:Noble- en Grande Bretagne et en Terre Sainte.
Notes et références
Notes
Modèle:Traduction/Référence Modèle:Références
Références
Bibliographie
- Modèle:Ouvrage.
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- Modèle:Ouvrage.
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- Modèle:Ouvrage.
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- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Chapitre.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Jean-Paul Trabut-Cussac, « Le financement de la croisade anglaise de 1270 », dans Bibliothèque de l'école des chartes, no 119, 1961, Modèle:P.113-140, Modèle:Lire en ligne.