École militaire interarmes

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Modèle:Autre Modèle:Infobox Université L'Ecole militaire interarmes (E.M.IA.) est l'école militaire chargée de la formation des officiers de l'armée de Terre issus du recrutement interne, c'est-à-dire issus des rangs des sous-officiers et des militaires du rang. L'E.M.IA. est l'équivalent de l'Ecole militaire de l'air (E.M.A.) de l'armée de l'Air et de l'Espace et de l'Ecole militaire de la flotte (E.M.F.) de la Marine nationale. Sa devise est : "Le travail pour loi, l'honneur comme guide".

L'E.M.IA. est implantée sur la commune de Guer dans le Morbihan et fait partie de l'Académie militaire de Saint-Cyr / Coëtquidan (A.M.S.-C. / C.) tout comme l'Ecole spéciale militaire (E.S.M.), chargée la formation des officiers de l'armée de Terre issus du recrutement externe, et l'Ecole militaire des aspirants de Coëtquidan (E.M.A.C.) chargée, entre autres, de la formation des officiers sous contrat.

Elle relève du commandement des écoles de Coëtquidan et de la direction des ressources humaines de l'Armée de terre (DRHAT).

Formation

L'EMIA recrute ses élèves parmi les sous-officiers d'active et les militaires du rang (depuis 2010) sélectionnés par concours. Les élèves-officiers suivent une formation de deux ans. À l'issue de la première année, ils sont nommés au grade de sous-lieutenant, puis de lieutenant à la fin de la seconde année. Les lieutenants nouvellement promus complètent alors leur formation pendant une année supplémentaire dans l'école d'application de leur choix. (Draguignan pour l'artillerie et l'infanterie, Saumur pour l'arme blindée-cavalerie, Angers pour le génie, etc.)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Histoire

L'EMIA est l'héritière des différentes écoles d'armes du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, qui formaient des officiers issus des corps de troupe.

La plus importante de ces écoles d'armes, l’école militaire d'infanterie de Saint-Maixent (EMI), est fusionnée avec l'école spéciale militaire de Saint-Cyr (ESM) en novembre 1942 dans l'école des élèves-aspirants de Cherchell, créée après l'occupation allemande de la zone Sud. En décembre 1944 l'École militaire de Cherchell prend le nom d’« École militaire interarmes » (EMIA). Elle s'installe après la guerre en juin 1945 à Coëtquidan, les bâtiments de l'ancienne école de Saint-Cyr, à Saint-Cyr-l'École ayant été détruits dans des bombardements. La nouvelle école, qui prend en 1947 le nom d'« École spéciale militaire interarmes » (ESMIA), forme à la fois, selon l'idée d'amalgame de son fondateur le général de Lattre de Tassigny, des officiers issus du concours externe et des officiers issus du recrutement interne.

Ce système fonctionne jusqu'en 1961, date à laquelle on sépare la formation des officiers « directs », confiée à la nouvelle école spéciale militaire de Saint-Cyr (ESM), et celle des officiers «semi-direct », confiés à l'EMIA<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Selon Michel Goya<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, cette dissociation s'explique par la volonté de préserver les jeunes « directs » du contact avec les vétérans de la guerre d'Algérie, l'objectif étant de faire table rase d'un passé traumatisant pour construire une armée nouvelle et résolument moderne.

Recrutement

Historique

Fichier:EMIA-béret.jpg
Insigne de béret de l'EMIA.

Longtemps, les candidats ont été sélectionnés à l'École militaire de Strasbourg. L'EMS comportait deux filières : le bataillon du concours unique des services (CUS) et le peloton préparatoire au concours de l'EMIA (PPEMIA). Les élèves de l'EMS avaient également la possibilité de se présenter à un concours d'ingénieurs auxiliaires de l'armementModèle:Quoi.

Aujourd'hui

Le concours pour entrer à l'École militaire interarmes<ref>Modèle:Lien web.</ref> nécessite quatre conditions : être âgé de 35 ans maximum, être titulaire d'un baccalauréat (admission sur concours) ou d'une licence (admission sur titre), être militaire non-officier de trois ans de service minimum au Modèle:1er janvier de l'année du concours et enfin être apte physiquement.

Les épreuves dépendent du choix de la filière pour les épreuves écrites. Les épreuves orales et physiques sont communes à toutes les filières. Après s'être inscrit au concours dans son unité, le candidat doit choisir l'une des trois filières pour l'examen : sciences (SI), langues (L), économie (ES). Ensuite, les candidats doivent d'abord passer une série d'épreuves écrites pour être admissibles, puis passer une série d'oraux et d'épreuves physiques pour être admis.

  1. Les épreuves écrites<ref>Modèle:Lien web.</ref> sont constitués de deux épreuves communes. Une épreuve de synthèse d'une durée de quatre heures, l'épreuve consiste en une synthèse portant sur un sujet relatif au monde de la défense, il s'agit de vérifier l'aptitude du candidat à analyser et à rédiger. Une épreuve de langue anglaise d'une durée de deux heures, l'épreuve écrite de langue anglaise comporte deux parties. Elle vise à vérifier la compétence linguistique et l'expression écrite. Puis, en fonction de la filière, deux épreuves spécifiques, pour les SI, il s'agit d'une épreuve de mathématiques et d'analyse de processus d'une durée de quatre heures et d'une épreuve de sciences physiques d'une durée de quatre heures. Pour les L, il s'agit d'une épreuve d'histoire des relations internationales et géopolitique d'une durée de quatre heures et d'une épreuve de langue vivante autre que l'anglais d'une durée de trois heures. Pour les ES, il s'agit d'une épreuve de sciences économiques d'une durée de trois heures et d'une épreuve de mathématiques appliquées d'une durée de trois heures<ref name =BOC>Modèle:Lien web.</ref>.
  2. Les épreuves orales<ref>Modèle:Lien web.</ref> sont communes à toutes les filières. La première épreuve est une épreuve d'aptitude aux fonctions d'officiers, cette épreuve comporte un entretien du candidat avec le président du jury, une personnalité scientifique ou universitaire et un officier supérieur examinateur sur un sujet tiré au sort de culture générale. La seconde épreuve est une épreuve de connaissances militaires, cette épreuve consiste en une interrogation orale de chaque candidat par le colonel adjoint du président et deux officiers supérieurs examinateurs. La dernière épreuve est une épreuve de langue anglaise. Il existe aussi une épreuve de langue vivante optionnelle<ref name="BOC" />.
  3. Les épreuves physiques consistent à grimper une corde (l'épreuve consiste à grimper en style libre deux fois une hauteur de cinq mètres mesurée à partir du sol dans les délais les plus courts), un test de type « Cooper », effectué sur piste, une épreuve de natation de Modèle:Unité nage libre et Modèle:Unité en apnée (en piscine, avec ou sans virage, après un départ plongé ou sauté depuis le plot de départ), une épreuve d'abdominaux et enfin un parcours d'obstacle<ref name="BOC" />.

Il existe aussi un concours sur titre pour les personnels déjà titulaires d'un diplôme de niveau minimum de baccalauréat plus deux ans. Les élèves sélectionnés ne passent pas les épreuves écrites et vont directement passer les épreuves orales et physiques<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Diplomes

Diplômes universitaires

Tous les élèves officiers obtiennent à leur sortie de l’école le diplôme de l’Ecole Militaire Interarmes qui leur confère le grade de licence (180 ECTS), validé par le ministère de l’enseignement et de la recherche<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Stages, diplômes et brevets spécifiques

Dans le même temps, les élèves officiers passent de nombreux stages militaires qui leur donnent des qualifications spécifiques :

Traditions

Fichier:Armée de terre - Epées, sabres et casoars 2011.webm
Cérémonie de remise des sabres et casoars aux élèves officiers des écoles de Saint-Cyr Coëtquidan en 2011.

Le drapeau de l'école militaire interarmes porte sur sa cravate la croix de chevalier de la Légion d'Honneur (depuis 2011), la croix de guerre 1939-1945 avec palme et la croix de guerre TOE avec palme. En outre la croix de guerre 1939-1945 avec palme de l'école militaire de Cherchell est également épinglée sur cette cravate (elle comporte, en plus de la palme, une agrafe marquée « Cherchell »).

Les élèves de l'EMIA sont surnommés les « dolos », d'après la marque de corned beef des anciennes rations de combat qui représente un bœuf (un « bœuf » étant en langage argotique militaire un soldat rustique, dur à la tâche et pas toujours très fin). Les élèves de l'EMIA ont commencé à revendiquer cette appellation dans le courant des années 1970. Lors des cérémonies, ils portent la Tenue de Parade, dite « TP », ainsi que le sabre modèle 1974 F1 inspiré du Sabre de cavalerie légère modèle An IX. Il fut dessiné par le général de Boissieu. Lors des activités de tradition ils portent le calot bleu ciel<ref>Le port de ce calot a été réintroduit à l'EMIA en 1988 par la Promotion VALMY sur proposition de l'EOA LABROSSE.</ref> a fin liseré et fond rouge, hérité de l'ESMIA. Malgré une légende tenace, ils ne portent pas celui des cadets de l'École de Cherchell, qui comporte, lui, un fin liseré jonquille.

Les chants de tradition de l'EMIA sont La Prière, Sarie Marès et le Dolo Cornu<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Une phrase populaire : « Dolo un jour, Dolo toujours ! ».

Conservation des archives

Début 2016, afin de permettre la conservation des archives numériques des promotions de l'École militaire interarmes, la Modèle:54e a créé un site internet permettant d'archiver les sites des promotions afin d'éviter les disparitions malencontreuses de cet historique<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Promotions depuis 1961

Fichier:EMIA Bastille Day 2007.jpg
Élèves de l'École militaire interarmes pendant le défilé du 14 juillet 2007 sur les Champs-Élysées.
Promotions à un an :
Modèle:1er 1961-1962 Capitaine Bourgin
Modèle:2e 1962-1963 Serment de Koufra
Modèle:3e 1963-1964 Belvédère
Modèle:4e 1964-1965 André Zirnheld<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Modèle:5e 1965-1966 Cinquantenaire de Verdun
Modèle:6e 1966-1967 Connétable du Guesclin<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Modèle:7e 1967-1968 Narvik<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Modèle:8e 1968-1969 Libération de Strasbourg
Modèle:9e 1969-1970 Plateau des Glières
Modèle:10e 1970-1971 Général Kœnig<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Modèle:11e 1971-1972 Souvenir<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Modèle:12e 1972-1973 Général Marceau<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Modèle:13e 1973-1974 Général Brosset<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Modèle:14e 1974-1975 Capitaine Cazaux<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Modèle:15e 1975-1976 Capitaine Cardonne<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Modèle:16e 1976-1977 Capitaine de Belsunce<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Modèle:17e 1977-1978 Lieutenant Chezeau<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Modèle:18e 1978-1979 Général Laurier
Modèle:19e 1979-1980 Lieutenant-colonel Broche<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Modèle:20e 1980-1981 Capitaine Cozette<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Modèle:21e 1981-1982 Centenaire<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Modèle:22e 1982-1983 Lieutenant Leclerc de Hauteclocque
Modèle:23e 1983-1984 Lieutenant Borgniet
Modèle:24e 1984-1985 Lieutenant Bernard de Lattre de Tassigny.
Modèle:25e 1985-1986 Lieutenant Lhuillier
Fichier:EMIA-EMCTA flag guards Bastille Day 2008.jpg
Les gardes au drapeau de l'École militaire interarmes (EMIA) et de l'École militaire du corps technique et administratif (EMCTA), défilé du Modèle:Date- sur les Champs-Élysées, Paris. Le ministre de la Défense, Gérard Longuet, remettra, le Modèle:Date-, la Croix de la Légion d'honneur au drapeau de l’EMIA, à l’occasion de la journée du Cinquantenaire de cette école.
Promotions à deux ans :
Modèle:26e 1986-1988 Dalat
Modèle:27e 1987-1989 Capitaine Legrand<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Modèle:28e 1988-1990 Valmy<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Modèle:29e 1989-1991 Bataillon de Corée
Modèle:30e 1990-1992 Général Daboval
Modèle:31e 1991-1993 Capitaine Barrès<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Modèle:32e 1992-1994 Combats de Tu-Lê
Modèle:33e 1993-1995 Capitaine Maine
Modèle:34e 1994-1996 Cadets de Cherchell
Modèle:35e 1995-1997 Lieutenant Schaffar<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Modèle:36e 1996-1998 Général Gandoët<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Modèle:37e 1997-1999 Grande Guerre
Modèle:38e 1998-2000 Général Berge<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Modèle:39e 1999-2001 Campagne d'Italie
Modèle:40e 2000-2002 Capitaine Coignet
Modèle:41e 2001-2003 Capitaine Biancamaria<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Modèle:42e 2002-2004 Lieutenant de Ferrières
Modèle:43e 2003-2005 Général de Lanlay
Modèle:44e 2004-2006 Colonel Guéguen<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Modèle:45e 2005-2007 Colonel Delcourt
Modèle:46e 2006-2008 Lieutenant Antoine de la Bâtie<ref>Le nom est à portée symbolique, Antoine-Dejean-de-la-Bâtie fait partie des victimes de l'attentat du poste Drakkar en 1983 à Beyrouth durant la guerre du Liban. Voir Modèle:Lien web et Modèle:Lien web</ref>
Modèle:47e 2007-2009 Général de Corps d'armée Alain Le Ray<ref>Modèle:Lien Web</ref>
Modèle:48e 2008-2010 Capitaine Flores<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Modèle:49e 2009-2011 Colonel du Puy-Montbrun<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Modèle:50e 2010-2012 Général Bigeard<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Modèle:51e 2011-2013 Maréchal Bessières<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Modèle:52e 2012-2014 Ceux d'Afghanistan<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Modèle:53e 2013-2015 Général Delayen
Modèle:54e 2014-2016 Lieutenant Nungesser<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Modèle:55e 2015-2017 Colonel Vallette d'Osia<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Modèle:56e 2016-2018 Lieutenant-colonel Mairet<ref>Modèle:Lien web.</ref>
57e 2017-2019 Général Lucien Le Boudec
58e 2018-2020 Uskub<ref>Chant de la Promotion 2018-2020 : Uskub, 24 juillet 2019, (écouter en ligne) (nISSM)</ref>
59e 2019-2021 Armée des Alpes
Modèle:60e 2020-2022 Général Eblé<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Modèle:61e 2021-2023 Gergovie<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Modèle:62e 2022-2024 Chef de bataillon Dupin<ref>Modèle:Lien web.</ref>

Culture populaire

En Modèle:Date-, paraît le premier album d'une bande dessinée consacrée à l'EMIA :

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Palette Modèle:Portail