Sigonce

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Modèle:Infobox Commune de France Sigonce est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Le nom de ses habitants est Sigonçois<ref name="tresor"/> ou Sigonciers.

Modèle:Sommaire

Géographie

Se trouvant à Modèle:Unité d’altitude<ref name="La Torre"/> et non loin de Forcalquier (Modèle:Unité), ce petit village provençal possède quelques placettes fleuries et ombragées, des vieilles pierres restaurées.

Carte élémentaire montrant les limites de la commune, les communes voisines, les zones de végétation et les routes
Sigonce et les communes voisines (Cliquez sur la carte pour accéder à une grande carte avec la légende).

Les communes limitrophes de Sigonce sont Revest-Saint-Martin, Montlaux, Lurs, Pierrerue et Forcalquier.

Géologie

Modèle:Article connexe

Fichier:Massif des Alpes map-fr.svg
Massif des Alpes et localisation des Préalpes de Digne

Le territoire se situe sur des formations calcaires provençales du Jurassique supérieur et du Crétacé inférieur (roches sédimentaires issues d'un ancien océan alpin), entre trois formations géologiques majeures des Alpes<ref>Maurice Gidon, Les chaînons de Digne, Carte schématique montrant les rapports entre les chaînons des Baronnies orientales (moitié nord) et ceux de Digne (moitié sud), avec l'avant-pays de la nappe de Digne (partie occidentale).</ref> :

Hydrographie

La commune est traversée par le Lauzon<ref>Fiche du Lauzon sur le site du SANDRE</ref>, cours d'eau de Modèle:Unité, sous affluent de la Durance, via l'Asse.

Climat

Modèle:Article détaillé

Sigonce est située en Haute Provence ; le climat de la commune est du type climat méditerranéen d'intérieur avec des étés chauds et secs, et des hivers frais et marqués par des gelées fréquentes. Le mistral souffle parfois bien que la commune soit abritée par la montagne de Lure. Elle peut être plus exposée au levant ou au sirocco, qui surviennent rarement. En moyenne annuelle à la station météorologique de référence, la température s'établit à Modèle:Unité avec une moyenne maximale de Modèle:Unité et une minimale de Modèle:Unité. Les températures nominales maximales et minimales relevées sont de Modèle:Unité en juillet et Modèle:Unité en décembre et janvier. L'ensoleillement moyen est de 2 755 heures par an avec une pointe à 343 heures en juillet. Autre valeur importante, caractéristique du climat méditerranéen, les précipitations totalisent Modèle:Unité sur l'annéeChiffre non crédible, inéquitablement réparties avec un peu plus de vingt et un millimètres en juillet et plus de cinquante quatre millimètres en octobre.

La station météo la plus proche de Sigonce est celle de Forcalquier<ref name="climatheque">Météo-France, « Réseau des postes du Sud-Est », Climathèque, consultée le 11 mars 2013</ref>.

Fichier:Plaine de Notre-Dame.JPG
La plaine de Notre-Dame témoigne de l’aridité du climat

Modèle:Climat

Transport

Fichier:Sigonce.JPG
Pont de la RD 19 sur le Lauzon.

Sigonce est traversée par les routes départementales RD 16 et Modèle:Nobr.

Les gares SNCF à La Brillanne-Oraison à Modèle:Unité, Château-Arnoux-Saint-Auban à Modèle:Unité et Manosque - Gréoux-les-Bains à Modèle:Unité, toutes les trois sur la ligne de Lyon à Marseille (via Grenoble).

Environnement et développement durable

Fichier:Luberon topographic map-fr.png
Le territoire du Parc naturel régional du Luberon.

Le village est inclus dans le parc naturel régional du Luberon. La commune est l'un des soixante-dix-sept membres du parc naturel régional du Luberon, parc qui s'étend, de Cavaillon à l'ouest jusqu'à la Durance à l'est, sur deux départements et quatre-vingt-cinq communes et 185 145 hectares.

La commune compte Modèle:Unité de bois et forêts, soit 43 % de sa superficie<ref name="tresor"/>. La commune entretient un verger de biodiversité<ref name="verger"/>.

Risques naturels et technologiques

Fichier:Sigonce de Chantebelle-2.JPG
Le village

Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Forcalquier auquel appartient Sigonce est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques<ref name="ddrm39"/>, et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011<ref name="prim"/>. La commune de Sigonce est également exposée à deux autres risques naturels<ref name="prim"/> :

  • feu de forêt,
  • mouvement de terrain : quelques versants de la commune sont concernés par un aléa moyen à fort<ref name="ddrm37"/>.

La commune de Sigonce n’est exposée à aucun des risques d’origine technologiques recensés par la préfecture<ref name="ppr"/>. Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune<ref name="ppr"/> mais le Dicrim existe depuis 2010<ref name="dicrim"/>.

La commune a été l’objet d’un arrêté de catastrophe naturelle, en 1994 pour des glissements de terrain<ref name="prim"/>.

En outre, l’exploitation du lignite des années 1840 à 1960 a laissé des galeries et puits d’exploitation. Le risque d’effondrement généralisé des galeries de l’ancienne mine est nul, puisque l’exploitation s’est faite sur moins d'un mètre d’épaisseur, en ménageant des piliers, et a été régulièrement remblayée<ref name="felenc-ytard7"/>. Par contre, ce mode d’exploitation favorise les affaissements localisés sur de faibles surfaces (moins de cinq mètres dans leur plus grande dimension)<ref name="felenc-ytard9"/>. On ne peut pas non plus exclure totalement le risque d’effondrement autour des puits<ref name="felenc-ytard10"/>, les terrils pouvant être sujets à des phénomènes de tassement ou de glissement<ref name="felenc-ytard11"/>.

Le vieux village n’est pas concerné par ces risques, puisque les travaux ont toujours conservé un stot sous le village (une galerie passe à Modèle:Unité de profondeur)<ref name="felenc-ytard54"/>. Par contre, les nouveaux quartiers sont exposés : en 1976 et 1996, des affaissements ont eu lieu au nord du village<ref name="felenc-ytard18"/>. Des fontis ont également été constatés (1979, 1993)<ref name="felenc-ytard57"/>.

Urbanisme

Typologie

Sigonce est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Forcalquier, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (72,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (72,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (25,8 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (23,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (22,9 %), zones agricoles hétérogènes (21,1 %), terres arables (6,6 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

Fichier:Panneau entrée Sigonce 2.jpg
Panneaux d'entrée en français et en provençal.

Sigonce se nomme Sigonça en provençal selon la norme classique et Sigounço selon la norme mistralienne.

Le nom du village, tel qu’il apparaît la première fois en 1206 (Segoncia) remonte probablement à une forme celtique (gaulois) *Seg(o)-ontia.

  • Charles Rostaing cite une racine *seg-, qui sert à désigner une montagne<ref>Charles Rostaing, Essai sur la toponymie de la Provence (depuis les origines jusqu’aux invasions barbares, Laffite Reprints, Marseille, 1973 (Modèle:1re 1950), Modèle:P.</ref>. Ce toponyme serait préceltique<ref name="AHP-c11">Charles Rostaing, « Toponymie d’origine pré-gauloise » in Baratier, Duby & Hildesheimer, Modèle:Opcit, carte 11 et commentaire</ref> ;
  • Ernest Nègre propose un nom de personne gaulois, *Segontius, avec le suffixe -a pour un domaine<ref>Modèle:TGF1, § 3616, Modèle:P.</ref>.
  • Xavier Delamarre<ref>Dictionnaire de la langue gauloise, éditions Errance 2003. Modèle:P..</ref> réfutant les deux spécialistes précédents y voit le terme celtique sego- « force, victoire », très bien attesté dans l'onomastique gauloise en tant que premier élément d'un composé; comme nom de personne : Segorix, Segovax, Segomo, etc. et comme toponyme : Sego-briga > Segorbe (Espagne) ; Sego-dunum > Suin ; Sego-sterone > Sisteron, etc. Voir aussi *Sego-sia > La Suze-sur-Sarthe (Secusa 1035 - 1055) et Suze (Secusia 1178)<ref>Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, éditions Larousse 1968. Modèle:P.. D'ailleurs, ils mentionnent ces toponymes, Sigonce y-compris, comme « prégaulois et gaulois ».</ref> ;
  • selon le couple Fénié, il s’agit d’un toponyme préceltique appliqué aux lieux fortifiés occupant une hauteur stratégique<ref name="Fénié-25"/>, malgré le fait que l'hypothèse d'un sego- « préceltique » soit largement rejetée aujourd'hui.

Remarque : Le suffixe -onti- de *Seg(o)-onti-a est sans doute uniquement toponymique, comme le montrent divers nom de lieux dont le type toponymique répandu *Licontio ou *Ligontio > le lion à Modèle:Page h' (Leontio 1166); Lihons-en-Santerre (Leontium 1100); Liéhon (Liehons 1290); Lyons-la-Forêt, etc. et dans le nord de la France uniquement, le type *Rosontio / *Resontio > Rançon (Rosontio 829); Ressons-le-Long (Ressontius 858); Ressons-sur-Matz (Rossontus 840); Modèle:Etc.<ref>François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, éditions Picard 1981. p. 137 - 138. et Les noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, éditions Picard 1979. Ouvrage publié avec le soutien du CNRS. p. 127.</ref> et d'autres toponymes comme Ves-ontio > Besançon; Mog-onti-acum > Mayence; etc.

Histoire

Quelques découvertes de surface attestent de la fréquentation de la commune aux époques préhistorique et romaine<ref>Géraldine Bérard, Carte archéologique des Alpes-de-Haute-Provence, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Paris, 1997, Modèle:P.</ref>.

Antiquité

Dans l’Antiquité, le territoire de Sigonce fait partie de celui des Sogiontiques (Sogiontii), dont le territoire s’étend du sud des Baronnies à la Durance. Les Sogiontiques sont fédérés aux Voconces, et après la conquête romaine, ils sont rattachés avec eux à la province romaine de Narbonnaise. Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, ils sont détachés des Voconces et forment une civitas distincte, avec pour capitale Segustero (Sisteron)<ref name="beaujard"/>.

Moyen Âge

Fichier:Enseigne de meunier, Sigonce.JPG
Enseigne de moulin

Alors que le sud-est de la Gaule était une terre burgonde, le roi des Ostrogoths Théodoric le Grand fait la conquête de la région entre la Durance, le Rhône et l’Isère en 510. La commune dépend donc brièvement à nouveau de l’Italie, jusqu’en 526. En effet, pour se réconcilier avec le roi burgonde Gondemar III, la régente ostrogothe Amalasonthe lui rend ce territoire<ref name="Becker-Piriou"/>.

La localité de Sigonce pour la première fois dans les chartes en 1206. Elle est alors une réserve de chasse des comtes de Forcalquier, qui la donnent au prieuré de Ganagobie. Le fief relève donc de l’abbaye de Cluny par l’intermédiaire de Ganagobie<ref name="AHP">Modèle:Atlas historique de la Provence, p. 200-201</ref>,<ref name="archeo-provence"/>.

La communauté d’Aris (Arises) est signalée dès les années 960, lorsque son territoire est donné à l’abbaye de Ganagobie, qui comptait 21 feux en 1315, est fortement dépeuplée par la crise du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle (Peste noire et guerre de Cent Ans) et annexée par celle de Sigonce au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="AHP"/>. La communauté relevait de la viguerie de Forcalquier<ref name="archeo-provence"/>.

Révolution française

Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792<ref>Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, Modèle:N°307, Modèle:1er 1989, Modèle:108e, p 296-298</ref>.

Depuis la Révolution

Le coup d'État du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en défense de la Constitution de 1848. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression poursuit ceux qui se sont levés pour défendre la République : neuf habitants de Sigonce sont traduits devant la commission mixte, la peine la plus courante étant la déportation en Algérie<ref>Henri Joannet, Jean-Pierre Pinatel, « Arrestations-condamnations », 1851-Pour mémoire, Les Mées : Les Amis des Mées, 2001, Modèle:P.71.</ref>.

Comme de nombreuses communes du département, Sigonce se dote d’une école bien avant les lois Ferry : en 1863, elle en possède déjà une qui dispense une instruction primaire aux garçons, au chef-lieu<ref name="labadie9"/>. La même instruction n’est donnée aux filles, bien que la loi Falloux (1851), qui impose l’ouverture d’une école de filles aux communes de plus de 800 habitants, ne l’y oblige pas<ref name="labadie16"/>. La commune profite des subventions de la deuxième loi Duruy (1877) pour construire une école neuve<ref name="labadie11"/>.

Mine de charbon

Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, la commune de Sigonce s’industrialise. Les matières premières exploitées sont le lignite et le calcaire<ref name="histoire"/>. Le lignite exploité est celui de la couche de Sigonce, qui fait Modèle:Unité de puissance dont Modèle:Unité de lignite<ref name="felenc-ytard44"/> et se trouve en pente légère (Modèle:Unité). Deux mines font l’objet d’une première concession courant jusqu’en 1863<ref name="carte-bonnet"/> :

  • la mine de Sigonce est concédée en 1838 à la société des houillères de Montrambert, sur Modèle:Unité ;
  • la mine des Gaillardons est concédée en 1842 à un privé, La Béraudière, sur Modèle:Unité.

En 1873, les deux concessions sont réunies entre plusieurs copropriétaires, qui créent la Société civile des mines de Sigonce et Gaillardons en 1910<ref name="felenc-ytard36"/>. C’est cette même année que le puits Saint-Étienne ou puits neuf est foncé (les bâtiments qui l’entouraient sont encore visibles)<ref name="felenc-ytard43"/>.

Pendant près d'un siècle, la mine est exploitée par chambres et piliers, technique qui a permis d’extraire entre 70 et 80 % du charbon présent<ref name="felenc-ytard3"/>. La mise en œuvre de cette technique se fait à petite échelle des années 1840 à 1924 : peu de mécanisation, le personnel employé est constitué principalement de paysans-mineurs travaillant à mi-temps<ref name="felenc-ytard18"/>. Les exploitants à ferme se limitent à extraire le charbon au-dessus de la nappe phréatique (à 25 m de profondeur environ)<ref name="felenc-ytard39"/>. Dans ces conditions, la production varie entre 5 et Modèle:Unité par jour<ref name="felenc-ytard18"/>, dans une zone partant du nord du village vers l'ouest, sur 1600 m à l’ouest (au-delà du ruisseau de la Barlière) et sur 200 m de long<ref name="felenc-ytard39"/>.

Après 1880, l’exploitation progresse à l’est et à l’ouest du village ; de nombreux puits sont foncés. Les piliers abandonnés, initialement de Modèle:Unité sur 3, sont recreusés à 4, puis 3 et enfin Modèle:Unité, les galeries et les chambres étant remblayées ou renforcées avec des murs en pierre sèche<ref name="felenc-ytard40"/>.

Le lignite permet la mécanisation de l’exploitation des carrières de pierre (calcaire de Vachères<ref name="felenc-ytard33"/>) et fournit l’énergie de fours à chaux qui sont modernisés<ref name="histoire"/>. Ce débouché est perdu en 1922<ref name="felenc-ytard49"/>. Une partie de la production est aussi vendue aux particuliers qui l’utilisent pour le chauffage<ref name="felenc-ytard18"/>.

En 1924, la concession est rachetée par la société des houillères de Montrambert et de la Béraudière<ref name="felenc-ytard18"/>. C’est à cette date que l’exploitation de la mine se modernise réellement et change d’échelle. Un grand sondage est réalisé afin de rechercher de nouvelles veines exploitables<ref name="felenc-ytard43"/>. Une galerie d’exhaure est creusée, et permet d’évacuer l’eau d’infiltration, donc d’exploiter au-dessous du niveau hydrostatique. La profondeur de 107 mètres est atteinte, les galeries parcourent le sous-sol sur Modèle:Unité d’est en ouest, et Modèle:Unité du nord au sud<ref name="felenc-ytard41"/>. L’exploitation par piliers abandonnés est poursuivie, mais les effectifs employés augmentent pour varier entre trente<ref name="felenc-ytard41"/> et cinquante ouvriers<ref name="felenc-ytard49"/>. Les horaires imposés par la compagnie sont de 12 à 14 heures par jour<ref name="bonnet46"/>, dans des conditions de travail comparées à celles d’un bagne par les autres mineurs de la région<ref>Pierre Bonnet, L’album de la mine : recueil de photographies et témoignages des mines du bassin Forcalquier-Manosque, Dauphin : L’Œuvre au noir, 1990, Modèle:ISBN. Modèle:P.10</ref>. La production passe à une moyenne de Modèle:Unité<ref name="felenc-ytard41"/>. Cette production est évacuée par câble aérien jusqu’à la gare de Lurs (déclaré d’utilité publique en Modèle:Date-)<ref name="felenc-ytard43"/>. Ce téléphérique était supporté par 26 pylônes de fer et circulait sur un câble d’une seule longueur<ref>Bonnet, 1990, Modèle:Opcit, Modèle:P.18</ref>.

En 1927, des inondations envahissent la mine, et font s’effondrer la galerie d’exhaure. Les travaux de remise en état d’exploitation durent deux mois<ref name="felenc-ytard42"/>.

Après 1935, la mine est exploitée en tailles chassantes par foudroyage dirigé, qui permettent d’extraire tout le charbon<ref name="felenc-ytard3"/>. L’exploitation ainsi modernisée permet d’extraire jusqu’à Modèle:Unité, avec le travail d’une centaine d’ouvriers : les deux tiers du charbon extrait pendant toute l'histoire de la mine le sont pendant les trente-cinq dernières années d’exploitation<ref name="felenc-ytard18"/>. Un nouveau terril est ouvert au sud du village, où les remblais sont évacués par rail<ref name="felenc-ytard57"/>. La production est écoulée principalement auprès de l’usine électrique de Sainte-Tulle et de l’usine chimique de Saint-Auban (Pechiney), pour environ Modèle:Unité<ref name="felenc-ytard49"/>, et auprès des papeteries de l’Isère<ref name="felenc-ytard35"/>. Après la Seconde Guerre mondiale, le plan Monnet lui attribue comme objectif une production journalière de Modèle:Unité. Cet objectif n’est pas atteint, la production de la mine oscillant entre 50 et Modèle:Unité en 1946<ref name="bonnet90">Pierre Bonnet, L’album..., Modèle:P.90</ref>.

La mine était grisouteuse, mais aucun accident n’a eu lieu à cause du grisou<ref name="felenc-ytard42"/>.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, des étrangers internés au camp du groupement de travailleurs étrangers des Mées sont employés à la mine de Sigonce<ref>Robert Mencherini, « De la Galaxie des Milles aux rafles de juifs en Provence », in Robert Mencherini (directeur), Provence-Auschwitz : de l'internement des étrangers à la déportation des juifs (1939-1944), Aix-en-Provence : Publications de l'Université de Provence, 2007. Modèle:ISBN, Modèle:P.24.</ref>. La mine de charbon de Sigonce est la cible d'un sabotage des Francs-tireurs et partisans (FTP, résistants communistes) le Modèle:Date-, journée d'action nationale<ref name="basses-alpes3945-ftp"/>.

À la Libération, la mine est temporairement transférée aux houillères du bassin de la Loire (de Modèle:Date- à Modèle:Date-)<ref name="felenc-ytard36"/>. La société est liquidée en 1948, puis reconstituée en Société foncière et minière stéphanoise en 1948<ref name="felenc-ytard36"/>. Déficitaire depuis 1955 (date de la fermeture du débouché de l’usine de Sainte-Tulle<ref name="felenc-ytard43"/>), touchée par d’importantes inondations en 1960<ref name="felenc-ytard18"/>, la mine cesse d’être exploitée le Modèle:Date-<ref name="felenc-ytard43"/>, et la renonciation est acceptée le Modèle:Date-. Au total, la mine a produit Modèle:Unité de lignite<ref name="felenc-ytard3"/>. Les puits et les galeries d’exploitation sont alors obturés ou remblayés<ref name="felenc-ytard50"/>.

Agriculture

Jusqu’au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la vigne était cultivée à Sigonce. Plusieurs dizaines d’hectares produisaient un vin destiné au marché de Forcalquier et à la vente sur les marchés locaux. Cette culture est aujourd’hui abandonnée<ref name="reparaz-medit109"/>.

Politique et administration

Fichier:Mairie de Sigonce.JPG
La mairie.

Administration municipale

De par sa taille, la commune dispose d'un conseil municipal de 11 membres (article L2121-2 du Code général des collectivités territoriales<ref>Modèle:Lien web</ref>). Lors du scrutin de 2008, il n’y eut qu’un seul tour, Marcel Turin a été élu conseiller municipal au premier tour avec le septième total de 143 voix soit 54,37 % des suffrages exprimés. La participation a été de 78,98 %, il a ensuite été élu maire par le conseil municipal<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Liste des maires

Modèle:Article détaillé

L'élection du maire est la grande innovation de la Révolution de 1789. De 1790 à 1795, les maires sont élus au suffrage censitaire pour 2 ans. De 1795 à 1800, il n’y a pas de maires, la commune se contente de désigner un agent municipal qui est délégué à la municipalité de canton.

En 1799-1800, le Consulat revient sur l'élection des maires, qui sont désormais nommés par le pouvoir central. Ce système est conservé par les régimes suivants, à l'exception de la Deuxième République (1848-1851). Après avoir conservé le système autoritaire, la Troisième République libéralise par la loi du Modèle:Date l'administration des communes : le conseil municipal, élu au suffrage universel, élit le maire en son sein.

Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel

Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin

Instances judiciaires et administratives

Sigonce est une des dix communes du canton de Forcalquier qui totalise 12 746 habitants en 2006. Le canton a fait partie de l’arrondissement de Forcalquier depuis le Modèle:Date et de la Deuxième circonscription des Alpes-de-Haute-Provence. Sigonce fait partie du canton de Forcalquier depuis 1806 après avoir fait partie du canton de Lurs de 1793 à 1801 et du canton de Saint-Étienne-les-Orgues de 1801 à 1806<ref name="Cassini"/>. Sigonce fait partie des juridictions d’instance de Forcalquier, prud'hommale de Manosque, et de grande instance de Digne-les-Bains<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Fiscalité locale

L'imposition des ménages et des entreprises à Sigonce en 2009<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Taxe Part communale Part intercommunale Part départementale Part régionale
Taxe d'habitation 7,80 % 0,00 % 5,53 % 0,00 %
Taxe foncière sur les propriétés bâties 22,00 % 0,00 % 14,49 % 2,36 %
Taxe foncière sur les propriétés non bâties 40,00 % 0,00 % 47,16 % 8,85 %
Taxe professionnelle 0,00 % 22,77 % 10,80 % 3,84 %

La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.

La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (les deux formant la contribution économique territoriale qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010<ref name="loifin2010">Modèle:Légifrance (Légifrance).</ref>).

Population et société

Démographie

Modèle:Article connexe

Modèle:Population de France/introduction La fermeture de la mine au début des années 1960 provoque le départ de la moitié de la population, compensée les décennies suivantes, quand Sigonce commence à développer ses zones pavillonnaires.

Modèle:Population de France/tableau

{{#invoke:Démographie|demographie}}

Modèle:Population de France/graphique

Superficie et population

Le village de Sigonce a une superficie de Modèle:Unité et une population de 399 habitants, ce qui la classe :

Rang Superficie Population Densité
Fichier:Flag of France.svg France 19 091e 8 081e 26 537e
Fichier:Blason région fr Provence-Alpes-Côte d'Azur.svg Provence-Alpes-Côte d'Azur Modèle:607e Modèle:568e Modèle:564e
Fichier:Blason département fr Alpes-de-Haute-Provence.svg Alpes-de-Haute-Provence Modèle:74e Modèle:135e Modèle:53e
Arrondissement de Forcalquier Modèle:35e Modèle:44e Modèle:32e
Canton de Forcalquier Modèle:8e Modèle:6e Modèle:9e

Enseignement

Fichier:École de Sigonce.JPG
L'école.

La commune dispose d’une école primaire publique<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Les élèves sont ensuite affectés au collège Henri-Laugier à Forcalquier<ref>Modèle:Lien web.</ref>, puis ils sont dirigés vers les lycées de Manosque<ref>Modèle:Lien web.</ref>, soit le lycée polyvalent Les Iscles<ref>Modèle:Lien web.</ref> soit le lycée Félix-Esclangon<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Santé

La commune dépend de l'hôpital local de Forcalquier nommé Saint-Michel<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Selon le magazine L'Express, l'hôpital Saint-Michel fait partie des hôpitaux les plus sûrs de France avec une note de 82,2 sur 100 (classe A) et se classe Modèle:63e au plan national et Modèle:2e au niveau départemental<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Économie

Revenus de la population et fiscalité

En 2008, le revenu fiscal médian par ménage était de Modèle:Unité, ce qui plaçait Sigonce au 14 552e rang parmi les 31 604 communes de plus de 50 ménages en métropole<ref> Modèle:Lien web</ref>.

Agriculture

Les agriculteurs de la commune de Sigonce ont droit à trois labels appellation d'origine contrôlée (AOC), dont le banon et à dix-neuf labels indication géographique protégée (IGP) dont quinze concernent les vins (voir ci-dessous), les quatre restants étant le petit épeautre et sa farine, le miel de Provence et l’agneau de Sisteron<ref name="labels">Modèle:Lien web</ref>.

La culture de l’olivier est pratiquée dans la commune depuis des siècles, tout en étant limitée à des surfaces restreintes. Le terroir de la commune se situe en effet à la limite altitudinale de l’arbre, qui ne peut que difficilement être exploité au-delà des Modèle:Unité. Modèle:Quand, l’oliveraie communale compte moins de 1000 pieds<ref name="reparaz-medit109-58"/>. L’huile produite à partir des olives récoltées dans la commune bénéficie des AOC huile d’olive de Provence et huile d’olive de Haute-Provence<ref name="labels"/>.

Parmi les labels couvrant la commune, ceux concernant le vin (alpes-de-haute-provence (IGP) blanc, rouge et rosé et VDP de Méditerranée mousseux ou primeur blanc, rouge et rosé) ne sont pas utilisés, la vigne n’étant pas cultivée pour une production commerciale dans la commune<ref name="reparaz-medit109"/>.

Productions agricoles de SigonceModèle:Référence nécessaire.
Fichier:Bar de la Mine-Sigonce.JPG
Le bar de la Mine contribue à maintenir la mémoire minière du village

Lieux et monuments

La chapelle Notre-Dame de Bon-Secours est construite sur un sommet, à l’écart du village. Les murs de la nef et le chœur, voûté en berceau brisé, avec une seule baie, datent du Modèle:S mini-<ref>Modèle:Collier-Haute-Provence, Modèle:P.146.</ref>.

L'église paroissiale Saint-Claude, des {{#switch: e

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}} (selon Raymond Collier et l’Atlas historique de la Provence), des {{#switch: e

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}}

}} (selon la DRAC) est un monument historique inscrit<ref>Arrêté du 29 mars 1967, notice de la Base Mérimée, consultée le 28 février 2009.</ref>,<ref name="AHP"/>. Elle appartenait au monastère de Ganagobie<ref>Raymond Collier, op. cit., Modèle:P.166-167.</ref>. Sa nef de trois travées est voûtée sous croisées d’ogives, ainsi que le chœur. Sa toiture polylobée est couverte de lauzes de pays. Elle ne possède qu’un seul bas-côté<ref>Raymond Collier, Modèle:Opcit, Modèle:P.156</ref>, du côté sud. Son plat de quête, en cuivre, date du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et est classé monument historique au titre objet<ref>Arrêté du 14 novembre 1991, notice de la Base Palissy, consultée le Modèle:1er mars 2009.</ref>.

La chapelle Notre-Dame du Bon Remède, des Clots ou du Bon Secours<ref name="archeo-provence"/>, avec des bas-reliefs de l’époque préromane<ref>Raymond Collier, Modèle:Opcit, Modèle:P.457 et 461.</ref>. Elle est utilisée comme grange<ref name="archeo-provence"/>.

Fichier:Château de Bel-Air (de Chantebelle)-2.JPG
Le château de Bel Air.

Le château de Bel-Air conserve une partie médiévale<ref name="AHP"/>, mais date essentiellement des {{#switch: e

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   Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles

}}

}} ; c’est un monument inscrit<ref>Arrêté du 23 janvier 1990, notice de la Base Mérimée, consultée le 28 février 2009.</ref>.

Ruines du château des moines de Ganagobie ({{#switch: e

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   Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles

}}

}}) au lieu-dit Aris, sur le Lauzon<ref>Raymond Collier, Modèle:Opcit, Modèle:P.315.</ref>. La commune possède également le moulin de Monnesargues, moulin à farine établi sur le Lauzon<ref>Raymond Collier, Modèle:Opcit, Modèle:P.431.</ref> ; à proximité de l’église, un bâtiment est orné d’une enseigne venant d’un ancien moulin<ref>Raymond Collier, Modèle:Opcit, Modèle:P.432.</ref>. Un pigeonnier à deux toits et génoise du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle subsiste à l’écart du village<ref>Raymond Collier, Modèle:Opcit, Modèle:P.444.</ref>.

La plupart des maisons anciennes du bourg ont été démolies dans les années 1970 et 1980<ref>Raymond Collier, Modèle:Opcit, Modèle:P.358.</ref>.

Personnalités liées à la commune

Héraldique

Fichier:Armoiries de Sigonce.JPG
Armoiries de la commune, dans le mur d’une maison particulière.

Modèle:Article connexe Modèle:Blason commune

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Cartes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références nombreuses

Modèle:Palette Modèle:Portail