Merlin l'Enchanteur (film, 1963)

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}
Révision datée du 3 octobre 2023 à 18:40 par 79.93.97.7 (discussion) (→‎Sorties vidéo)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)

Modèle:Voir homonymes Modèle:En-tête label Modèle:Infobox V3/Début Modèle:Infobox V3/Image Modèle:Infobox V3/Séparateur Modèle:Infobox V3/Tableau début Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau fin {{#if: |Modèle:Infobox V3/Titre Bloc Modèle:Infobox V3/Navigateur |}} {{#if: |Modèle:Infobox V3/Titre Bloc Modèle:Infobox V3/Navigateur |}} Modèle:Infobox V3/Séparateur

Fichier:Information icon.svg Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Modèle:Infobox V3/Fin

Merlin l'Enchanteur (Modèle:Langue) est le Modèle:22e long-métrage d'animation et le Modèle:18e « Classique d'animation » des studios Disney. Sorti en 1963, il est adapté du livre de Terence Hanbury White, L'Épée dans la pierre (1938) et s'inspire librement du magicien Merlin, célèbre personnage de la légende arthurienne.

Le film reprend des thèmes habituels de Disney, le monde médiéval et la magie, mais pour de nombreux auteurs cette adaptation d'une légende ne possède pas les qualités d'un « Classique de Disney ». La genèse du film doit essentiellement à l'obstination d'un homme, le scénariste Bill Peet, qui développe seul la majeure partie de la trame du film, histoire et personnages compris. Mais la production de l'œuvre se fait à une période où le studio et la société Disney se consacrent à d'autres sujets, les films en prises de vue réelles, la télévision ou les parcs à thèmes. Si les longs-métrages d'animation sont relégués au second plan, c'est aussi pour des raisons budgétaires. Les critiques attribuent l'échec de Merlin l'Enchanteur au sujet du film en lui-même, au scénariste et à son adaptation de l'histoire de White, au réalisateur Wolfgang Reitherman pour avoir adopté un style inapproprié, ainsi qu'aux acteurs ayant prêté leur voix aux personnages. Mais la plupart des critiques reconnaissent la qualité artistique du film, ne serait-ce qu'en raison du duel final entre magiciens, qui voit s'opposer Merlin et Madame Mim dans une succession de métamorphoses. En résumé, Merlin l'Enchanteur possède une animation de qualité mais n'a pas marqué le public.

Synopsis

1166, avec la mort de son Roi qui n'avait pas eu de fils, l'Angleterre est plongée dans l'obscurantisme. Près de Londres, apparaît ensuite une épée enfichée dans une pierre en forme d'enclume associée à un message : Modèle:Citation Ainsi, le seul espoir devient que quelqu'un retire de l'enclume dans laquelle elle est fichée l'épée du roi le désignant comme nouveau souverain et mettant fin à cette période troublée.

Quelques années plus tard, dans les alentours de Londres, un jeune garçon de 11 ans surnommé Moustique, orphelin et employé chez sire Hector, rêve de devenir écuyer. Moustique est en réalité Arthur, fils du roi. Alors qu'il participe à une partie de chasse avec Kay, le fils de son seigneur, il empêche accidentellement ce dernier de tuer une biche. Moustique décide, pour se faire pardonner, de retrouver la flèche perdue. C'est ainsi qu'il découvre la cabane de Merlin, un magicien qui vit avec Archimède, son hibou savant. Merlin décide qu'il sera le tuteur de Moustique et le raccompagne ainsi chez Hector. Il tente de convaincre Hector, le père adoptif de Moustique, que la magie existe en créant un blizzard, mais Hector n'accepte pas qu'il devienne le tuteur de son fils. C'est quand Merlin disparaît qu'Hector change d'avis. Peu après, le Sire Pélinore, un ami d'Hector arrive au château et annonce que le tournoi annuel de chevalerie aura lieu le jour de l'an à Londres. Le vainqueur du concours sera proclamé roi du pays. Hector propose que Kay participe au tournoi, et lui demande de s'entraîner sérieusement, Moustique devant lui servir d'écuyer.

De son côté, Merlin poursuit l'éducation d'Arthur tandis que ce dernier assiste également Kay dans son entraînement pour le tournoi de Londres. Afin de lui apprendre des notions, Merlin utilise la magie. Ainsi pour lui enseigner la physique, il transforme Moustique en poisson dans les douves du château. Mais un brochet l'attaque et Archimède sauve Arthur. Il raconte ses aventures à son père adoptif qui ne le croyant pas le punit à faire des travaux ménagers en cuisine. Merlin enchante les assiettes et couverts pour qu'ils se lavent seuls afin d'enseigner d'autres sujets à Arthur.

Merlin transforme ensuite le jeune garçon en écureuil pour lui faire appréhender la notion de gravité. Mais à peine sauvé d'un loup affamé par un jeune écureuil femelle, Arthur doit faire face à ses avances amoureuses. Merlin qui avait aussi pris l'apparence d'un écureuil est également confronté à une plantureuse congénère éperdue d'amour. Une fois les femelles esquivées, Merlin et Arthur rentrent au château. Hector accuse Merlin d'avoir utilisé la magie noire sur la vaisselle. Comme Arthur prend la défense de Merlin, Hector le punit et nomme Hobbs écuyer de Kay.

Merlin s'excuse. Archimède décide de reprendre l'éducation d'Arthur lorsqu’il comprend que celui-ci ne sait ni lire ni écrire. Pour sa troisième leçon après une discussion sur l'avenir et les machines volantes, Merlin transforme Arthur en merle, Archimède se proposant de lui apprendre à voler. Mais un faucon prend Arthur pour proie. Arthur se réfugie dans une cabane en passant par la cheminée, celle d'une méchante sorcière nommée Madame Mim. Cette dangereuse sorcière utilise la triche et la magie. Elle s'attaque à Arthur et alors qu'elle l'a presque tué, Merlin intervient. Un duel de magiciens s'engage durant lequel Mim triche et Merlin use de son intelligence pour la contrer. Le combat se transforme en une suite de transformations principalement en animaux de plus en plus grands. Mim triche à nouveau et disparaît, brisant une règle du combat, puis se transforme en un animal légendaire, un dragon. Merlin pour la vaincre se transforme en un microbe et infecte Mim. Il démontre ainsi la supériorité de la réflexion sur la force brute.

Le jour du tournoi, Hobbs a les oreillons. Hector le remplace donc par le jeune Arthur comme écuyer de Kay. Lorsqu'Arthur court annoncer cette nouvelle à Merlin, celui-ci en déduit qu'Arthur semble préférer la guerre aux études. Arthur lui explique qu'étant orphelin, la meilleure position sociale qu'il puisse atteindre est celle d'écuyer. Merlin est tellement contrarié et découragé qu'il abandonne Arthur et s'en va prendre des vacances au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à Saint-Tropez.

Hector, Kay, Pélinore, Arthur et Archimède se rendent à Londres pour le tournoi. Mais Arthur s'aperçoit qu'il a oublié l'épée de Kay dans une auberge désormais fermée en raison des joutes. Arthur part à la recherche d'une épée et grâce à Archimède en trouve une emprisonnée dans une enclume. Il retire l'épée de sa prison et court rejoindre Hector et Kay. Le Chevalier noir reconnaît l'épée royale et suspend le tournoi. Il demande comment l'écuyer a pu délivrer l'épée de l'enclume. Hector remet l'épée dans son socle et différents hommes tentent de l'extraire, en vain. Arthur sous l'instance de Pélinore et du Chevalier noir, essaie à son tour et parvient à l'extraire à nouveau. Il est reconnu alors comme roi d'Angleterre. Merlin, quant à lui, est de retour de son voyage au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et reste près de son élève afin de l'aider dans sa tâche.

Fiche technique

Sauf mention contraire, les informations proviennent des sources suivantes : Leonard Maltin<ref name="Disney Films 3rd ed p 216">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Leonard Maltin, [[Référence:The Disney Films (Leonard Maltin)#3rd Edition|The Disney Films : Modèle:3rd Edition]], Modèle:P..</ref>, John Grant<ref name="Animated Characters 262">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} John Grant, The Encyclopedia of Walt Disney's Animated Characters, Modèle:P..</ref>, Pierre Lambert<ref name="Il était une fois Walt Disney p290">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Pierre Lambert, Il était une fois Walt Disney : Aux sources de l'art des studios, Modèle:P..</ref>,<ref name="Age d'or p285">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Pierre Lambert, Walt Disney, l'âge d'or, Modèle:P.</ref>, Jerry Beck<ref name="animated movie guide272">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Jerry Beck, The animated movie guide, Modèle:P..</ref> et IMDb<ref name="Imdb">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Wikidata}}/{{#if:||reference}} {{#if:||Merlin l'Enchanteur}} sur l’Modèle:Lang</ref>.

Distribution

Voix originales

  • Karl Swenson : Merlin
  • Rickie Sorensen : Arthur « Wart » (« Moustique »)
  • Junius Matthews : Archimedes (Archimède)
  • Sebastian Cabot : Sire Ector (Sire Hector) / Narrator (narrateur)
  • Norman Alden : Kay
  • Alan Napier : Sire Pelinore (Pélinore)
  • Martha Wentworth : Granny Squirrel (grand-mère écureuil) / Madam Mim (Madame Mim) / Scullery Maid (fille de cuisine)
  • Ginny Tyler : Little Girl Squirrel (jeune femelle écureuil)
  • Thurl Ravenscroft : Black Bart<ref name="Animated Characters 262"/> (Chevalier noir) / Additional voices (voix additionnelles)
  • Barbara Jo Allen : Scullery Maid (fille de cuisine)
  • Jim MacDonald : Wolf (voix additionnelles)
  • Tudor Owen : Knight in Crowd (chevalier dans la foule) (voix additionnelles)
  • Richard Reitherman<ref name="Animated Characters 262"/> : Arthur
  • Robert Reitherman<ref name="Animated Characters 262"/> : Arthur

Voix françaises

Sources : Carton DVD et Pierre Lambert<ref name="Age d'or p285"/>

Distinctions

Sorties cinéma

Sauf mention contraire, les informations suivantes sont issues de l'Internet Movie Database<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Wikidata}}/{{#if:releaseinfo|releaseinfo|reference}} {{#if:||Modèle:Titre sans précision}} sur l’Modèle:Lang</ref>.

Premières nationales

Modèle:Début de colonnes

Modèle:Fin de colonnes

Ressorties principales

Sorties vidéo

Origine et production

Une femme vêtue en reine (Julie Andrews) tend le bras à un homme (Richard Burton) dans Camelot (1960).
Julie Andrews et Richard Burton dans Camelot (1960).

Disney achète les droits d'adaptation du livre de T. H. White dès 1939, soit l'année suivant sa publication<ref name="Disney and Europe p239">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Robin Allan, Walt Disney and Europe, Modèle:P..</ref>. Mais en raison des nombreux projets du studio, l'intérêt de Walt Disney pour cette histoire ne resurgit qu'en 1959 avec le succès de la comédie musicale Camelot (1960)<ref name="Disney and Europe p240">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Robin Allan, Walt Disney and Europe, Modèle:P..</ref> dont la vedette était Julie Andrews, future Mary Poppins. L'équipe de Disney retient uniquement le premier tome de la tétralogie écrite par White<ref name="Gospel Disney p83">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Mark I. Pinsky, The Gospel According to Disney, Modèle:P..</ref>,<ref name="Arthuriana2">Modèle:Ouvrage</ref>.

L'échec commercial de La Belle au bois dormant sorti en 1959, qui avait coûté plus de 6 millions de dollars, a surpris et choqué Walt Disney<ref name="Age d'or p240">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Pierre Lambert, Walt Disney, l'âge d'or, Modèle:P.</ref> au point que des rumeurs circulèrent sur le fait que le studio allait arrêter la production des longs métrages d'animation<ref name="Age d'or p240"/>. Cependant, Disney déclare que deux productions sont en cours<ref name="Age d'or p250">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Pierre Lambert, Walt Disney, l'âge d'or, Modèle:P.</ref> : la première une histoire sur des chiens, Les 101 Dalmatiens (1961), la seconde sur l'enfance du roi Arthur, Merlin l'Enchanteur<ref name="Age d'or p250"/>. Ce projet doit coûter deux fois moins cher que La Belle au bois dormant<ref name="Age d'or p250"/>. Walt Disney annonce parallèlement la reprise de la réalisation de courts métrages arrêtée en 1956 avec un recentrage de la production sur les longs métrages et la télévision<ref name="Art de Walt Disney p78">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Christopher Finch, L'Art de Walt Disney de Mickey à Mulan, Modèle:P.</ref>, à raison d'un long métrage d'animation tous les deux ans, ce qu'il pense être la capacité d'absorption du public<ref name="Age d'or p240"/>.

Un projet difficile

Deux personnages moyenâgeux sur une peinture dans des tons ocres
Merlin and Nimue, illustration de l'ouvrage Stories of King Arthur and His Knights de U. Waldo Cutler par Edward Burne-Jones (1861).

On peut considérer Merlin l'Enchanteur comme miraculé, car le scénariste Bill Peet, intéressé par l'histoire de White dès la parution du livre, avait parlé de ce projet à Walt Disney, mais celui-ci n'était guère enthousiaste<ref name="Mouse Under Glass p122">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} David Koenig, Mouse Under Glass - Secrets of Disney Animation & Theme parks, Modèle:P.</ref>. David Koenig ajoute même qu'il a été réalisé contre l'avis des animateurs qui voulaient travailler sur Chantecler<ref name="Mouse Under Glass p122"/>. Disney pense que le sujet est trop anglais, trop localisé et inadapté pour un dessin animé<ref name="Disney and Europe p240"/>. Le scénariste décide donc d'y travailler seul et réalise l'intégralité de l'histoire sur des story-boards et développe brièvement chaque personnage<ref name="Disney Villain 139">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Frank Thomas et Ollie Johnston, The Disney Villain, Modèle:P..</ref>. Il réalise un scénario de 51 pages qu'il présente le Modèle:Date-<ref name="Hollywood Cartoons 567">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Michael Barrier, Hollywood Cartoons, Modèle:P..</ref>.

Pendant ce temps, plusieurs animateurs, dont Wolfgang Reitherman, Ken Anderson, Milt Kahl, Frank Thomas, Ollie Johnston et Marc Davis, travaillent six mois sur un manuscrit, des storyboards et des dessins préparatoires pour Chantecler<ref name="Mouse Under Glass p122"/>. Peet explique aux animateurs que le scénario de Chantecler est trop bizarre pour fonctionner et qu'il est impossible de rendre un coq sympathique<ref name="Mouse Under Glass p122"/>. Lors de la présentation du projet à Walt Disney, celui-ci rejette le projet et préfère la proposition de Peet<ref name="Mouse Under Glass p123">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} David Koenig, Mouse Under Glass - Secrets of Disney Animation & Theme parks, Modèle:P.</ref>. Ce dernier aurait ainsi réussi à écarter le projet de Chantecler<ref name="animated movie guide272"/>. Disney demande alors aux animateurs, presque contraints, de réaliser Merlin l'Enchanteur<ref name="Mouse Under Glass p122"/> d'après le travail de Peet.

Pour Thomas et Johnston, le storyboard réalisé par Peet pour la séquence de chasse avec Arthur, Kay et le loup montre à la fois son expérience et sert également d'exemple de présentation de deux personnages et de leurs personnalités au travers d'actions, d'interactions et de dialogues soulignant leur relation<ref name="Illusion of Life 197">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Frank Thomas et Ollie Johnston, Disney Animation : The Illusion of Life, Modèle:P.</ref>. Ce n'est qu'après avoir vu la scène où Merlin entasse tous ses effets dans une valise grâce à sa baguette magique, qui l'éblouit, que Walt Disney change finalement d'avis<ref name="Mouse Under Glass p122"/>. Il nomme alors Wolfgang Reitherman au poste de réalisateur, sa première participation seul à ce poste pour un long métrage<ref name="DisneyAtoZ p 535">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Dave Smith, Disney A to Z: The Updated Official Encyclopedia, Modèle:P.</ref>. Ce vétéran des studios Disney, membre des Nine Old Men, réalisera quasiment tous les chefs-d'œuvre de la décennie des années 1960<ref name="Disney and Europe p240"/>,<ref name="Mouse Under Glass p124">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} David Koenig, Mouse Under Glass - Secrets of Disney Animation & Theme parks, Modèle:P.</ref>.

Toutefois, Disney n'est pas totalement emballé et une conséquence est la faible équipe engagée dans le projet, 38 artistes au crédit du film au lieu des 50 dans la précédente production Les 101 Dalmatiens<ref name="Disney and Europe p240"/>. Malgré cette mise en production, Peet quitte le studio en 1964 lors de la production du Livre de la jungle (1967)<ref name="Disney That Never Was24">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Charles Salomon, The Disney That Never Was, Modèle:P..</ref>, pour se consacrer à la littérature enfantine<ref name="DisneyAtoZ p 430">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Dave Smith, Disney A to Z: The Updated Official Encyclopedia, Modèle:P.</ref>. Disney confie à Vance Gerry et Ken Anderson le développement du style graphique<ref name="Age d'or p250"/>. À la sortie de La Belle au bois dormant en 1959, Walt promet que le public pourra voir Modèle:Citation Malgré ces propos, Walt participe très peu à la production du film entre autres pour des raisons médicales, son état de santé se dégradant<ref name="Animated Man p276">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Michael Barrier, The Animated Man: A Life of Walt Disney, Modèle:P..</ref>.

Développement du scénario

Le scénario réécrit par Bill Peet retire l'excentricité anglaise du livre de White<ref name="Disney and Europe p240"/>, lui ôte sa complexité selon Koenig<ref name="Mouse Under Glass p123"/>. Frank Thomas et Ollie Johnston résument le scénario de Merlin l'Enchanteur à une suite d'incidents survenant à Arthur et l'aidant pour son futur<ref name="Disney Villain 136">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Frank Thomas et Ollie Johnston, The Disney Villain, Modèle:P..</ref>. Peet a retiré la plupart des personnages non cruciaux et extrait la légende arthurienne de tous les mythes<ref name="Mouse Under Glass p123"/>. Son principal changement, motivé par des considérations personnelles comme il l'a expliqué dans une interview à Charles Solomon, a été pour Arthur de lui faire tenir tête à Merlin au sujet de son avenir, le jeune garçon voulant être chevalier<ref name="Age d'or p251">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Pierre Lambert, Walt Disney, l'âge d'or, Modèle:P.</ref>. Les 90 chiens de chasse sont réduits à deux, Pélimore n'est plus qu'un simple messager et non un roi excentrique chassant une mystérieuse bête et le fauconnier d'Hector nommé Hobs disparaît<ref name="Mouse Under Glass p123"/>. Les cinq transformations d'Arthur sont réduites à trois<ref name="Age d'or p250"/>. Lambert précise que de nombreuses scènes présentes dans le livre ont été écartées pour des raisons budgétaires<ref name="Age d'or p250"/>. Le budget du film est estimé à 40 % de celui des 101 Dalmatiens<ref name="Triumph Imagination 620">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Neal Gabler, The Triumph of American Imagination, Modèle:P.</ref>, valorisé lui entre 3<ref name="Age d'or p240"/> et 4 millions d'USD<ref name="DisneyAtoZ p 418">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Dave Smith, Disney A to Z: The Updated Official Encyclopedia, Modèle:P.</ref>.

L'histoire originale ne présente pas ou peu de méchants et le fait de se concentrer sur la jeunesse d'Arthur sous le tutorat de Merlin réduit les possibilités scénaristiques<ref name="Disney Villain 136"/>. Les personnages sont donc dans un premier temps confrontés à différents périls lors de l'éducation d'Arthur avec la rencontre de la Némésis de Merlin, madame Mim<ref name="Disney Villain 136"/>. Mais les deux auteurs notent que l'histoire ne permet au personnage que de brèves apparitions<ref name="Disney Villain 136"/>.

Cet élément du scénario, les métamorphoses, va à l'encontre des principes de base de l'animation énoncés par Thomas et Johnston<ref name="Illusion of Life 331">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Frank Thomas et Ollie Johnston, Disney Animation : The Illusion of Life, Modèle:P.</ref> : Modèle:Citation bloc

Dans Merlin l'Enchanteur, les métamorphoses de Merlin et Arthur nécessitent de rendre l'humain transformé en animal à la fois réaliste comme animal par rapport aux autres animaux imités pour le public et reconnaissable comme humain transformé<ref name="Illusion of Life 332">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Frank Thomas et Ollie Johnston, Disney Animation : The Illusion of Life, Modèle:P.</ref>. La solution a été de restreindre les mouvements de l'humain à ceux imposés par sa nature temporaire d'animal mais d'ajouter un maniérisme ; ainsi l'humain garde son esprit, mais est convaincant pour ses congénères d'infortune<ref name="Illusion of Life 332"/>.

Utilisation de la recette des Classiques Disney

Merlin et Viviane par Julia Margaret Cameron (1874).
Merlin et Viviane par Julia Margaret Cameron (1874).

Le générique de début du film reprend le principe du livre de conte qui s'ouvre (ici L'Épée dans la pierre de Terence Hanbury White<ref name="Disney Films 3rd ed p 216"/>), principe initié par Blanche-Neige et les Sept Nains (1937) qui permet de planter le décor et les bases de l'histoire<ref name="Disney Films 3rd ed p 26">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Leonard Maltin, [[Référence:The Disney Films (Leonard Maltin)#3rd Edition|The Disney Films : Modèle:3rd Edition]], Modèle:P..</ref>. Plusieurs éléments du scénario ont été retravaillés pour toucher le public américain des années 1960<ref name="Disney Films 3rd ed p 217">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Leonard Maltin, [[Référence:The Disney Films (Leonard Maltin)#3rd Edition|The Disney Films : Modèle:3rd Edition]], Modèle:P..</ref>. Ainsi comme le remarque Leonard Maltin, le film allie dialogues comiques et anachronismes, à l'exemple de la scène finale où Merlin revient des Bermudes<ref name="tradfr2" group="NB">La version française évoque Saint-Tropez.</ref> avec des lunettes de soleil, un T-shirt fleuri et un bermuda<ref name="Disney Films 3rd ed p 217"/>, éléments qui à l'époque n'existaient pas. On peut aussi faire un parallèle entre cette scène et la scène finale d'Aladdin (1992) dans laquelle le Génie revient d'un voyage à Hawaï<ref name="Aladdin comm1">Ron Clements, John Musker et Amy Pell, commentaire audio du DVD Aladdin - The Filmmaker's, 2004</ref>. Mais alors que cette apparition hawaïenne est une forme d'hommage à Robin Williams, qui prête sa voix au personnage en VO et qui incarnait un touriste enjoué dans un court métrage pour le parc Disney-MGM Studios<ref name="Aladdin comm1"/>, la tenue de Merlin est simplement une parodie des publicités télévisées de l'époque<ref name="Disney Films 3rd ed p 217"/>.

Le film comprend quelques scènes obligatoires pour un « Classique d'animation », ce que Leonard Maltin nomme des « Modèle:Langue », essentiellement des décors majestueux comme les tableaux stylisés du générique ou la tour dans laquelle vit Merlin<ref name="Disney Films 3rd ed p 218">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Leonard Maltin, [[Référence:The Disney Films (Leonard Maltin)#3rd Edition|The Disney Films : Modèle:3rd Edition]], Modèle:P..</ref>. Le film comporte aussi trois éléments qui expriment l'essence du décor de Disney, la maison, le village et le château traités tous trois sur le mode nostalgique lié à l'usage de sources d'inspirations médiévales ou néogothiques<ref name="Il était une fois Walt Disney p224">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Pierre Lambert, Il était une fois Walt Disney : Aux sources de l'art des studios, Modèle:P..</ref>.

Le point culminant du film est le duel de magiciens entre Merlin et Modèle:Mme Mim, qui comprend de nombreuses idées visuelles ingénieuses<ref name="Disney Films 3rd ed p 218"/>, Mim adoptant des formes animales de plus en plus vicieuses jusqu'à devenir un dragon cracheur de feu<ref name="Disney Films 3rd ed p 218"/>. Mais ce sont les propres métamorphoses d'Arthur et Merlin en animaux dans le reste du film qui véhiculent l'essentiel de l'action et des rires<ref name="Disney Films 3rd ed p 218"/> : Arthur est ainsi transformé en un poisson poursuivi par un brochet, puis en écureuil poursuivi cette fois par une congénère entreprenante, Merlin étant pour sa part courtisé par une femelle plus âgée<ref name="Disney Films 3rd ed p 218"/>. Ce combat de magiciens rythmé par des transformations animalières est un ressort scénaristique déjà utilisé par Lotte Reiniger dans Les Aventures du prince Ahmed (1926)<ref>Modèle:Lien web</ref> mais aucun auteur ayant eu accès aux archives Disney n'indique que cette œuvre ait été connue des animateurs du studio. Le combat de Merlin et madame Mim, conçu par Bill Peet, a été animé principalement par Milt Kahl qui a cherché à conserver la personnalité des adversaires au travers et malgré leurs nombreuses transformations<ref name="Illusion of Life 183">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Frank Thomas et Ollie Johnston, Disney Animation : The Illusion of Life, Modèle:P.</ref>.

Dans la recherche du réalisme, présente depuis Blanche-Neige et les Sept Nains, Sandra Gorgievski note que le film dépeint le Moyen Âge de façon plus réaliste que les productions précédentes<ref name="Gorgievski 34">Modèle:Ouvrage</ref>. Ainsi Modèle:Citation À l'opposé, pour satisfaire son public et proposer un château de rêve, Arthur se fait couronner dans un château digne de ce nom avec une salle du trône splendide<ref name="Gorgievski 34"/>.

Personnages

Arthur, Merlin et Archimède

Un personnage debout en bleu, barbu montrant du doigt un scribe assis
Merlin l'Enchanteur, enluminure d’un manuscrit français du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Arthur à l'instar de nombreux protagonistes de Disney est dessiné pour être assez anonyme<ref name="Animated Characters 262"/>. Le surnom d'Arthur en anglais est « Wart » ce qui signifie « verrue »<ref name="Animated Characters 262"/> et est beaucoup plus désobligeant que le « Moustique » francophone. Ce surnom donné par Hector provient de la prononciation assez proche avec « Art<ref name="Mouse Under Glass p121">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} David Koenig, Mouse Under Glass - Secrets of Disney Animation & Theme parks, Modèle:P.</ref> », le premier phonème d'Arthur. Assez maigre, il porte une tenue brune et des cheveux blonds<ref name="Animated Characters 262"/>. Koenig note qu'il n'est jamais fait mention du père d'Arthur, le roi Uther, qui légitime normalement sa prédisposition au trône, ce que Peet a remplacé par la prédestinée<ref name="Mouse Under Glass p123"/>. Il ajoute que comme Walt n'a pas lu le livre de White, il n'a jamais vu la différence<ref name="Mouse Under Glass p123"/>. Arthur a un comportement assez serviable, étant le serviteur obéissant de Kay puis prenant Sire Hector comme son mentor et acceptant l'autorité de Merlin sans rechigner une fois qu'il survient<ref name="Animated Characters 262"/>. Mais durant son éducation par Merlin, il provoque des catastrophes à cause de l'usage de la magie<ref name="Gorgievski 35">Modèle:Ouvrage</ref>. Dans le monde animal, il devient une proie et seules les interventions d'Archimède ou de Merlin lui permettent de rester en vie<ref name="Animated Characters 262"/>. Ces éléments font de son ascension au trône une pure ironie, trait qui justifie le développement du personnage<ref name="Animated Characters 262"/>.

Merlin, supervisé par Milt Kahl<ref name="Illusion of Life 502">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Frank Thomas et Ollie Johnston, Disney Animation : The Illusion of Life, Modèle:P.</ref> et animé par Ollie Johnston<ref name="Illusion of Life 467">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Frank Thomas et Ollie Johnston, Disney Animation : The Illusion of Life, Modèle:P.</ref>, possède une longue barbe et des pouvoirs surnaturels, mais a perdu la notion du temps<ref name="Animated Characters 263">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} John Grant, The Encyclopedia of Walt Disney's Animated Characters, Modèle:P..</ref>. Jef Kurtti le résume ainsi : longue barbe, robe bleue flottante, chapeau pointu, Merlin ressemble aux magiciens des contes et comptines, doué en prestidigitation, enchantements, charmes et voyage dans le temps<ref name="Disney Dossiers 102">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Jeff Kurtti, Disney Dossiers : Files of Character from the Walt Disney Studios, Modèle:P..</ref>. Koenig et Lambert indiquent que d'après la biographie de Peet, Merlin a été conçu en prenant pour modèle Walt Disney<ref name="Mouse Under Glass p123"/>, Peet précisant que dans ses esquisses c'est le nez de Walt<ref name="Age d'or p250"/>. Peet a repris du sorcier vieillard capricieux et avare de White son esprit parfois espiègle et extrêmement intelligent<ref name="Age d'or p250"/>. Mais il devient un magicien gâteux qui oublie ses formules magiques<ref name="Gorgievski 35"/>. Un élément constant et distinctif est la couleur bleue, associée à sa robe et son chapeau pointu qu'il conserve lors de ses transformations<ref name="Animated Characters 263"/>. Dans le livre, cette robe comporte les douze signes du zodiaque et des signes cabalistiques, mais pour faire des économies de dessins et d'encrage, ils ont tous été supprimés<ref name="Age d'or p250"/>. En plus de perdre la notion de l'époque dans laquelle il vit, il perd aussi constamment des objets<ref name="Animated Characters 263"/>. Cette mauvaise mémoire en fait le personnage de Disney le plus amnésique concurrencé seulement par le colonel Hathi du Livre de la jungle, long métrage d'animation suivant sorti en 1967<ref name="Animated Characters 263"/>.

Ce caractère a été accentué par le fait que le personnage évoque régulièrement des objets inexistants, du moins pas encore inventés à son époque, et aussi par un voyage aux Bermudes, mais au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Animated Characters 263"/>. Il évoque ainsi les avions, le journal The Times ou la sphéricité de la Terre<ref name="Animated Characters 263"/>,<ref group="NB">La notion de sphéricité de la Terre n'était pas inconnue à l'époque malgré les propos de Grant, voir Globe terrestre au Moyen Âge.</ref>. Il porte de même des verres correcteurs, tantôt sous la forme de besicles, inventées au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, tantôt sous la forme de lunettes à branches, inventées en 1728 ; d'un plan à l'autre, les branches apparaissent ou disparaissent sans raison. Sa magie lui permet de faire le ménage, usant même de balais enchantés rappelant ceux de L'Apprenti sorcier de Fantasia (1940)<ref name="Animated Characters 263"/>,<ref name="Gospel Disney p85">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Mark I. Pinsky, The Gospel According to Disney, Modèle:P..</ref>, tâche aussi confiée à la magie par les trois fées-marraines de La Belle au bois dormant (1959).

Archimède est le hibou de Merlin, qui compense l'excentricité et la jeunesse d'esprit du magicien par un esprit sain et analytique<ref name="Animated Characters 265">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} John Grant, The Encyclopedia of Walt Disney's Animated Characters, Modèle:P..</ref>. Il possède une forme de folie en raison de sa logique et de son côté terre à terre en opposition avec celle de Merlin<ref name="Animated Characters 265"/>. Il s'est pris d'affection pour Arthur et le protège de plusieurs prédateurs<ref name="Animated Characters 265"/>. Richard Schickel classe Archimède dans la catégorie Modèle:Citation tels que Timothée dans Dumbo (1941) ou Clochette dans Peter Pan (1953), à la seule exception qu'un hibou parlant est présent dans le livre original<ref name="Disney Version 234">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Richard Schickel, The Disney Version, Modèle:P.</ref>.

Madame Mim

Madame Mim est une femme rondelette, peu attrayante toujours habillée de rose ou de mauve avec des cheveux gris<ref name="Animated Characters 264">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} John Grant, The Encyclopedia of Walt Disney's Animated Characters, Modèle:P..</ref>. Elle a été animée par Frank Thomas<ref name="Age d'or p251"/> dans un style montrant un contraste entre des actions violentes et d'autres retenues et souligné par des accélérations brutales de tempo<ref name="Illusion of Life 181">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Frank Thomas et Ollie Johnston, Disney Animation : The Illusion of Life, Modèle:P.</ref>. Mim a aussi été animée par Milt Kahl qui avait en charge le duel de magiciens<ref name="Age d'or p251"/>.

À la différence du personnage de White qui est une très belle femme aux yeux noirs d'une trentaine d'années, Peet imagina une petite vieille laide et aux cheveux hirsutes<ref name="Age d'or p251"/>. La première rencontre avec le personnage montre madame Mim comme trichant au solitaire, illustrant ainsi son manque total de morale<ref name="Disney Villain 136"/>. Elle peut se transformer en n'importe quoi, ce qui conjugué à ses mensonges, son caractère de mauvais joueur et de mauvais perdant en fait un redoutable adversaire pour Merlin<ref name="Disney Villain 136"/>. La ruse est le seul trait de caractère restant du personnage original<ref name="Age d'or p251"/>. Le personnage semble avoir été conçu comme l'étape intermédiaire entre une jeune fille gâtée et une vieille sorcière grincheuse<ref name="Disney Villain 136"/>. L'intérieur de la maison de madame Mim a été imaginé par Ken Anderson<ref name="Disney Villain 139"/>. Sa voix originale est celle de Martha Wentworth qui avait collaboré avec Disney dès 1935 dans le court-métrage Qui a tué le rouge-gorge ?<ref name="Mouse Tracks 76">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Tim Hollis and Greg Ehrbar, Mouse Tracks: The Story of Walt Disney Records, Modèle:P.</ref>.

Pour John Grant, elle a été conçue pour ne servir qu'un but, celui d'avoir un personnage mémorable<ref name="Animated Characters 264"/>. Pour Frank Thomas et Ollie Johnston, elle est vivante, vibrante et comique à animer, mais ne fait que des apparitions<ref name="Disney Villain 136"/>. Elle se considère comme la plus puissante magicienne et requiert un duel avec Merlin<ref name="Disney Villain 136"/>. Jeff Kurtti écrit qu'elle s'est autoproclamée à ce statut, qu'elle est égomaniaque, excentrique et instable<ref name="Disney Dossiers 103">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Jeff Kurtti, Disney Dossiers : Files of Character from the Walt Disney Studios, Modèle:P..</ref>. Malgré sa grande force magique, Merlin parvient à la vaincre après une longue série de métamorphoses en usant d'esprit et non de muscle, l'une de ses assertions préférées<ref name="Animated Characters 264"/>. La métamorphose ultime de madame Mim est en dragon indiscipliné et impulsif que l'on peut comparer au dragon démoniaque qu'est Maléfique dans La Belle au bois dormant (1959) ou avec celui plus raffiné et poétique du Dragon récalcitrant (1941)<ref name="Illusion of Life 344">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Frank Thomas et Ollie Johnston, Disney Animation : The Illusion of Life, Modèle:P.</ref>. Kurtti la classe parmi les personnages dotés de pouvoirs magiques, plutôt gentils, aux côtés de Merlin et du génie d'Aladdin et non parmi les méchants comme la Reine-sorcière de Blanche-Neige ou Maléfique de La Belle au bois dormant<ref name="Disney Dossiers 103"/>.

Seigneurs et cour

Roi sur son trône, un homme prosterné, un autre en retrait
Hommage au roi Arthur, enluminure du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Bibliothèque nationale de France.

La famille adoptive d'Arthur est composée de Sire Hector, le père et maître du Château de la Forêt sauvage et de son fils Sire Kay<ref name="Animated Characters 264"/>, tous deux animés par Milt Kahl<ref name="Illusion of Life 171">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Frank Thomas et Ollie Johnston, Disney Animation : The Illusion of Life, Modèle:P.</ref>. Sire Hector est un grand rouquin moustachu, grossier mais bon<ref name="Animated Characters 264"/>. Il fait partie des personnages manquant d'imagination et de compréhension, il est en plus autoritaire et prend des décisions hâtives<ref name="Disney Villain 136"/>. Il a recueilli Arthur et le traite comme un serviteur, mais cette forme d'esclavage ne semble pas être la raison première de l'adoption<ref name="Animated Characters 264"/>. Hector est dévoué à son fils, persuadé qu'il a l'étoffe d'un chevalier, mais il est l'un des premiers à reconnaître la royauté d'Arthur une fois l'épée sortie de la pierre<ref name="Animated Characters 264"/>.

Sire Kay est lui un jeune homme rustre et bien bâti, qui selon Grant justifie l'abolition de l'aristocratie<ref name="Animated Characters 264"/>. Il ne ressent pas de joie et éprouve seulement la vulgarité d'un ego dur à la détente<ref name="Disney Villain 136"/>. Les animateurs Frank Thomas et Ollie Johnston considèrent l'animation des personnages de Kay et de Sire Hector par Milt Kahl comme Modèle:Citation sans le support de films de référence avec acteurs<ref name="Illusion of Life 171"/>. Pour rappel, une méthode de production remontant à Blanche-Neige et les Sept Nains (1937) consiste à tourner un film avec acteurs pour aider les animateurs dans l'animation des personnages<ref name="Illusion of Life 320">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} F. Thomas et O. Johnston, Disney Animation : The Illusion of Life, Modèle:P.</ref>, ce ne fut donc pas le cas pour ces personnages de Merlin l'Enchanteur.

Un autre seigneur est Sire Pélimore, un honnête chevalier, grand et maigre avec une pomme d'Adam proéminente et aux cheveux virant au gris<ref name="Animated Characters 264"/>. Il vient avertir Hector et Kay du tournoi<ref name="Animated Characters 265"/>. Il donne même quelques cours de joute à Kay avant d'accompagner la maisonnée d'Hector à Londres<ref name="Animated Characters 265"/>. Graphiquement il se rapproche du personnage du Chevalier blanc développé pour Alice au pays des merveilles (1951)<ref name="Animated Characters 264"/> mais qui a été supprimé au profit d'un autre scénario<ref name="Animated Characters 232">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} John Grant, The Encyclopedia of Walt Disney's Animated Characters, Modèle:P..</ref>. Pélimore est avec le Chevalier noir le premier à demander qu'Arthur essaye à nouveau de retirer l'épée de la pierre<ref name="Animated Characters 265"/>.

Deux autres humains ont été légèrement plus développés que les nombreux figurants anonymes, le premier étant la cuisinière dont le seul rôle est de pousser un cri perçant pour montrer la dangerosité de Merlin quand il use de magie<ref name="Animated Characters 266">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} John Grant, The Encyclopedia of Walt Disney's Animated Characters, Modèle:P..</ref>. Le second est le Chevalier noir, Modèle:Langue en anglais, qui participe au tournoi et soutient Pélimore pour qu'Arthur fasse une seconde tentative de retirer l'épée de la pierre<ref name="Animated Characters 266"/>.

Les animaux

John Grant liste aussi quelques personnages mineurs :

  • la grenouille-taureau et Pike le monstrueux poisson rencontré dans l'étang<ref name="Animated Characters 265"/> ;
  • les deux écureuils femelles, une jeune et une âgée poursuivant respectivement Arthur et Merlin et animées par Frank Thomas<ref name="Age d'or p251"/>,<ref name="Animated Characters 265"/> ;
  • le faucon fondant sur Arthur alors transformé en moineau que Merlin parvient à faire fuir sans transformation car, d'après Grant, le merlin est aussi un rapace, aussi nommé faucon émerillon<ref name="Animated Characters 265"/> ;
  • le loup que Moustique rencontre à plusieurs reprises<ref name="Animated Characters 266"/> animé par John Lounsbery<ref name="Age d'or p251"/>,<ref name="Illusion of Life 109">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Frank Thomas et Ollie Johnston, Disney Animation : The Illusion of Life, Modèle:P.</ref>. L'animation du loup épuisé, gueule ouverte, est donnée comme exemple par Frank Thomas et Ollie Johnston pour expliquer les principes développés par Hamilton Luske d'ajouter des éléments de dessins extrêmes pour mieux renforcer les expressions des personnages, dans le cas présent des sourcils et des joues<ref name="Illusion of Life 109"/> pour exprimer le sentiment de frustration<ref name="Illusion of Life 165">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Frank Thomas et Ollie Johnston, Disney Animation : The Illusion of Life, Modèle:P.</ref>. Koenig et Brode le rapprochent de Vil Coyote<ref name="Mouse Under Glass p123"/>,<ref name="Multiculturalism & Mouse p220">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Douglas Brode, Multiculturalism and the Mouse, Modèle:P..</ref> ;
  • Tiger et Talbot, les deux chiens du seigneur Hector, en compétition avec ses maîtres pour ce qui est de la goinfrerie, mais qui débordent d'affection pour Arthur<ref name="Animated Characters 266"/>.

Chaque animal possède une personnalité propre bien qu'assez stéréotypée et l'ensemble des animaux respectent la contrainte qu'un méchant doit seulement être crédible et laisser la priorité à l'histoire<ref name="Disney Villain 136"/>.

Musique

Pour Merlin l'Enchanteur, Walt Disney confie la musique à un duo d'auteur-compositeur, les frères Sherman, qu'il a engagés à plein temps en 1960<ref name="Mouse Under Glass p124"/>. Les Sherman remplacent Paul J. Smith qui quitte le studio en 1962 après 28 ans de carrière chez Disney<ref name="DisneyAtoZ p 507">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Dave Smith, Disney A to Z: The Updated Official Encyclopedia, Modèle:P.</ref>. Ils composèrent les chansons trois ans avant la sortie du film<ref name="DVDMerlin music 1">Modèle:Lien vidéo</ref>.

Leur façon de travailler sur Merlin a été assez simple, Bill Peet leur donna le scénario et pointa quelles séquences devaient avoir une chanson, pour la plupart le texte de Peet devient les paroles<ref name="Mouse Under Glass p124"/>. Une seule fait exception, la chanson pour madame Mim, qui d'après Richard Sherman, était un concept sans chanson où ils ont proposé de composer une musique pour cette séquence<ref name="Mouse Under Glass p124"/>. Mais comme c'était leur première participation à un long métrage d'animation, ils durent découvrir la méthode de production<ref name="DVDMerlin music 2">Modèle:Lien vidéo</ref>. Ainsi, les personnages ne possèdent pas ou peu de thèmes musicaux qui leur sont associés, élément corrigé dans Mary Poppins<ref name="DVDMerlin music 3">Modèle:Lien vidéo</ref>.

Le générique du film possède un style jazzy avant d'adopter un style plus médiéval par la suite<ref name="Disney Films 3rd ed p 216"/>. Les chansons anglaises comptent Modèle:Langue, Higitus Figitus, Modèle:Langue<ref name="Disney Dossiers 112">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Jeff Kurtti, Disney Dossiers : Files of Character from the Walt Disney Studios, Modèle:P..</ref>. La Légende d'Excalibur (Modèle:Langue) est une ballade narrative composée par les frères Sherman comme chantée par un troubadour et sert de prologue au film<ref name="DisneySongEncyclopedia p114">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Thomas Hischak et Mark Robinson, The Disney Song Encyclopedia, Modèle:P.</ref>.

Deux chansons ont été composées mais retirées du film, The Blue Oak Tree et The Magic Key. Cette dernière sur le thème d'une clé magique<ref name="Gospel Disney p83"/> et prévue pour la scène de lecture avec Merlin a été remplacée par Higitus Figitus<ref name="Disney Dossiers 113">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Jeff Kurtti, Disney Dossiers : Files of Character from the Walt Disney Studios, Modèle:P..</ref>. Elle apparaît toutefois dans une vidéo promotionnelle chantée par Richard Sherman en bonus d'une édition sur support vidéo<ref name="Gospel Disney p83"/>. Modèle:Langue devait montrer la stupidité des chevaliers, se battant et mangeant jour après jour<ref name="DVDMerlin 1">Modèle:Lien vidéo</ref>.

La musique du film a été nommée pour l'Oscar de la meilleure musique de film lors de la [[36e cérémonie des Oscars|Modèle:36e des Oscars]], mais a perdu face à Irma la Douce (1963)<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Bande originale

  • La Légende d'Excalibur (The Sword in the Stone) - Soliste
  • Higitus Figitus - Merlin
  • C'est c'qui fait qu'tout tourne rond (That's What Makes the World Go Round) - Merlin et Moustique
  • La Chose la plus compliquée (A Most Befuddling Thing) - Merlin
  • Zim zam ba rim bim (Mad Madame Mim) - Madame Mim
  • Pour notre roi (Blue Oak Tree) - Hector et Pélimore

Sortie et accueil

The Sword in the Stone au parc d'attractions Hong Kong Disneyland.
Modèle:Langue au parc d'attractions Hong Kong Disneyland.

Le film sort à Noël 1963, soit deux ans après le précédent long métrage d'animation Les 101 Dalmatiens<ref name="Disney Films 3rd ed p 216"/>. John West évoque une sortie au Royaume-Uni fin 1963 qui n'a pas été bien accueillie par le public et qui a été adossée à la sortie du film Le Justicier aux deux visages composé d'extraits de la série L'Épouvantail alors non encore diffusée<ref name="Disney Live-Action p175"/>. La première britannique du Justicier aux deux visages est datée du Modèle:Date-<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Wikidata}}/{{#if:releaseinfo|releaseinfo|reference}} {{#if:||Dr. Syn, Alias the Scarecrow - Date de sortie}} sur l’Modèle:Lang</ref>, ce qui suggère une sortie de Merlin l'Enchanteur quelques jours auparavant.

Selon Leonard Maltin Merlin l'Enchanteur a reçu de bonnes critiques, malgré une qualité d'animation jugée en demi-teinte<ref name="Disney Films 3rd ed p 218"/>, mais a été un succès modéré au box-office<ref name="Disney Films 3rd ed p 216"/>. Toutefois la plupart des auteurs jugent l’animation de qualité. D'après Maltin, le film a récolté 4,5 millions USD, ce qui est correct, mais loin des records des films Disney sortis à Noël<ref name="Disney Films 3rd ed p 218"/>,<ref name="Arthuriana">Modèle:Ouvrage</ref>. Lambert donne lui la somme de 10 millions de dollars et une cinquième place au box-office américain<ref name="Age d'or p251"/>.

La sortie du film a été accompagnée par deux éditions phonographiques, la première est tirée de la bande originale, mais ne dure que 15 minutes, l'une des plus courtes de Disney<ref name="Mouse Tracks 70">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Tim Hollis and Greg Ehrbar, Mouse Tracks: The Story of Walt Disney Records, Modèle:P.</ref>. Une autre édition est plus intéressante, c'est la première comportant un livre pop-up et un nouvel enregistrement des paroles du film par la même distribution spécifiquement pour le support vinyle<ref name="Mouse Tracks 70"/>. De précédentes productions de Disney avaient soit réutilisé la bande originale du film, soit demandé à une autre distribution de faire un enregistrement spécifique<ref name="Mouse Tracks 70"/>.

Le film a été rediffusé au cinéma seulement à deux reprises entre sa sortie et le milieu des années 1990, en 1972 et en 1983, à comparer aux quatre rééditions de Bambi (1942) et des 101 Dalmatiens ou les cinq de Pinocchio (1940) durant la même période<ref name="Umland119"/>. Malgré des ressorties régulières, le public n'a pas développé une affection particulière envers Merlin l'Enchanteur comme pour d'autres longs métrages Disney<ref name="Disney Films 3rd ed p 218"/>.

Réception critique

La principale critique est la différence d'atmosphère et de style graphique par rapport aux précédents films de Disney qui se déroulent également au Moyen Âge<ref name="Disney Films 3rd ed p 216"/>. Les critiques britanniques ont été moins dures que les américaines qui considéraient que le film comprenait trop d'humour et pas assez de scénario<ref name=Sinyard>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Neil Sinyard, The Best of Disney, Modèle:P..</ref>. Dilys Powell dans le Sunday Times du Modèle:Date- écrit que le Modèle:Citation Richard Mallet dans le Punch du Modèle:Date-, qualifie le film de Modèle:Citation. Le Monthly Film Bulletin écrit : Modèle:Citation

Judith Crist du Herald Tribune considère le film comme Modèle:Citation. Pour Howard Thompson du New York Times, c'est un film chaleureux, amusant et sage… avec un humour pétillant de réalisme et de sophistication, accessible à tous les âges, qui transforme certains personnages de la Vieille Angleterre du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle en des pépites Disney<ref name="Disney Films 3rd ed p 218"/>. Stanley Kauffmann dans The New Republic est plus nuancé et écrit que le film est Modèle:Citation

Critiques tardives

Les auteurs spécialisés dans les productions Disney sont aussi critiques vis-à-vis du film. Pour Leonard Maltin, Merlin l'Enchanteur est un Modèle:Citation. Il ajoute que l'œuvre est une production Disney plus proche des films en prises de vue réelles de l'époque que des « Classiques d'animation »<ref name="Disney Films 3rd ed p 218"/>. Ces films des années 1960, pour Maltin, distraient le public au cinéma durant plus de 70 minutes, mais ne lui laissent aucun souvenir impérissable une fois sorti de la salle<ref name="Disney Films 3rd ed p 218"/>. Grant résume l'avis de Maltin ainsi : Modèle:Citation Richard Schickel écrit que c'est Modèle:Citation. Steven Watts le classe parmi Modèle:Citation. Neil Sinyard écrit lui que Modèle:Citation. Il suggère que les propos de Merlin ont quelque chose de Walt Disney et madame Mim, qui se plaint de tout même du soleil, peut s'apparenter aux critiques<ref name=Sinyard/> [cinématographiques].

Robin Allan trouve les décors stylisés de Merlin l'Enchanteur magnifiques, particulièrement les sombres forêts avec leur rendu tout en délicatesse, et loue le directeur artistique Ken Anderson<ref name="Disney and Europe p240"/>. Certaines scènes comiques sont inventives comme la bataille entre Merlin et madame Mim<ref name="Disney and Europe p240"/>. Les couleurs sont fraîches et vivantes, moins linéaires que dans Les 101 Dalmatiens<ref name="Disney and Europe p240"/>. Allan poursuit de manière plus critique que la voix d'Arthur, interprétée par plusieurs jeunes Américains, contraste et annule le travail minutieux des voix anglaises<ref name="Disney and Europe p240"/> des autres personnages. Koenig note à ce sujet qu'Arthur reste un préadolescent tout au long du film alors que Kay grandit et approche la vingtaine à la fin<ref name="Mouse Under Glass p123"/>. Pour Bob Thomas le film est simplement décevant et Walt Disney se serait en conséquence investi un peu plus sur la production suivante Le Livre de la jungle (1967)<ref name="Art of Animation p106">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Bob Thomas, Disney's Art of Animation : From Mickey Mouse to Beauty and the Beast, Modèle:P..</ref>. Robin Allan écrit que Modèle:Citation par rapport au film Les 101 Dalmatiens qui lui aussi utilise des sources anglaises<ref name="Il était une fois Walt Disney p134">Pierre Lambert, Il était une fois Walt Disney : Aux sources de l'art des studios, Modèle:P..</ref>.

John Grant écrit que Modèle:Citation. Adrian Bailey déclare que Modèle:Citation. Pour David Whitley, la scène avec les poissons fait entrer le film dans les régulières incursions de Disney dans l'univers de la fantaisie sous-marine aux côtés de La Petite Sirène (1989), Bébés d'eau (1935) ou Splash (1984) et plus récemment Le Monde de Nemo (2003)<ref name="Idea of Nature 129">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} David Whitley, The Idea of Nature in Disney Animation, Modèle:P.</ref>.

Analyse

Machine volante conçue par Leonard de Vinci proche de celle détenue par Merlin
La Machine volante conçue par Léonard de Vinci, proche de celle détenue par Merlin

Magicien et éducation

Douglas Brode compare Merlin l'Enchanteur et les autres productions de Disney mettant en scène des magiciens. La première est L'Apprenti sorcier dans Fantasia (1940) avec Mickey Mouse<ref name="Multiculturalism & Mouse p217">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Douglas Brode, Multiculturalism and the Mouse, Modèle:P..</ref>. Puis L'Apprentie sorcière en 1971 prouve que le sujet est récurrent chez Disney<ref name="Multiculturalism & Mouse p217"/>. Brode considère même Merlin l'Enchanteur comme une suite non officielle de L'Apprenti sorcier spécialement en raison de la réutilisation de balais vivants<ref name="Multiculturalism & Mouse p218">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Douglas Brode, Multiculturalism and the Mouse, Modèle:P..</ref>. Jerry Beck considère lui que le personnage du hibou Archimède est une réplique animalière du personnage de Merlin, l'animal aurait gagné à avoir une personnalité différente<ref name="animated movie guide272"/>. La comparaison entre les duos Mickey-Yensid et Arthur-Merlin montre que Mickey échoue à utiliser le pouvoir magique par manque d'expérience et n'a pas tout compris<ref name="Multiculturalism & Mouse p218"/>, toutefois il n'échappe pas à ses responsabilités et doit accomplir des tâches d'intérêt général<ref name="Multiculturalism & Mouse p219">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Douglas Brode, Multiculturalism and the Mouse, Modèle:P..</ref>. Avec Merlin, dès que les balais ont fini, Arthur est poussé vers les études<ref name="Multiculturalism & Mouse p219"/>. Brode s'interroge sur les conséquences si Mickey avait lu les livres après avoir fini de nettoyer<ref name="Multiculturalism & Mouse p219"/>. Pour Sandra Gorgievski, le magicien et surtout le dragon participent à la vision merveilleuse du Moyen Âge, tout comme les forteresses et leur architecture audacieuse (asymétrie, escaliers entrecroisées, donjons élancées)<ref name="Gorgievski 35"/>.

Brode poursuit en expliquant que Merlin éduque Arthur, mais selon la vision romantique de Disney<ref name="Multiculturalism & Mouse p220"/>. Le jeune garçon doit réapprendre la vie auprès de la pureté naturelle afin d'atténuer les empreintes de la civilisation<ref name="Multiculturalism & Mouse p220"/>. Cette civilisation perçue par Disney selon Brode comme offrant une vie d'abondance, mais aussi de mort instantanée<ref name="Multiculturalism & Mouse p220"/>. Les transformations d'Arthur lui permettent d'appréhender des notions de survie, que ce soit la sexualité avec l'écureuil ou la mort avec l'aigle<ref name="Multiculturalism & Mouse p220"/>. Disney propose une éducation utilisant harmonieusement la vision romantique du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et les thèses développées dans Le Siècle de la raison<ref name="Multiculturalism & Mouse p221">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Douglas Brode, Multiculturalism and the Mouse, Modèle:P..</ref> par Thomas Paine. Merlin souhaite éduquer Arthur à l'abri de la violence de Kay et des autres garçons normaux, préférant une approche pacifique<ref name="Multiculturalism & Mouse p221"/>.

Cette éducation, malgré la qualité de magicien de l'éducateur Merlin, n'est pas basée sur la magie, car celle-ci ne résout pas tous les problèmes<ref name="Multiculturalism & Mouse p221"/>. Ce que confirme Merlin à son hôte lorsqu'il emménage avec Arthur dans le château d'Hector<ref name="Multiculturalism & Mouse p221"/>. Sandra Gorgievski écrit même qu'elle est toujours au bord du désastre<ref name="Gorgievski 35"/>. L'opposition des magiciens Merlin et madame Mim n'est pas sous-tendue par l'opposition de la magie en magie blanche et magie noire mais simplement par les conditions des deux magiciens, le préjugé des spectateurs par rapport à ces conditions, Merlin étant socialement mieux accepté que son adversaire et peut voyager dans le temps<ref name="Gorgievski 35"/>.

Adaptation d'une légende arthurienne

Homme en armure, statue vue en contre-plongée
Le roi Arthur en armure, sculpture du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle cénotaphe de l'empereur Maximilien Ier du Saint-Empire, dessin d'Albrecht Dürer sculpté par Peter Vischer.

Christopher Finch écrit que Modèle:Citation Pour Robin Allan, l'originalité de l'Angleterre médiévale vue depuis l'autre côté de l'Atlantique n'est pas exploitée et les éléments de mystères et de magie attachés à la légende arthurienne suggérés dans l'œuvre de White avec délicatesse sont ignorés<ref name="Disney and Europe p240"/>. Pinsky écrit que les propos d'Arthur à la fin du film Modèle:Citation gênent le spectateur, car le personnage ne subit aucune transformation, élément attendu et présent dans les toutes meilleures histoires<ref name="Gospel Disney p86">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Mark I. Pinsky, The Gospel According to Disney, Modèle:P..</ref>. Les jeunes spectateurs peuvent donc uniquement profiter des traits d'humour tandis que les plus âgés connaissant déjà l'histoire ne voient pas leurs attentes se réaliser<ref name="Gospel Disney p87">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Mark I. Pinsky, The Gospel According to Disney, Modèle:P..</ref>.

Pour Maltin, une bonne histoire comme celle de T. H. White aurait pu être facilement transportée dans l'univers du dessin animé<ref name="Disney Films 3rd ed p 216"/>, mais il semble que l'équipe de Disney a tout fait pour rendre le film plus terre-à-terre<ref name="Disney Films 3rd ed p 217"/>. Au lieu de jouer avec la magie et le charisme de Merlin qui prend un jeune garçon sous son aile<ref name="Disney Films 3rd ed p 216"/>, la magie est banalisée tandis que les aspirations d'Arthur sont proches de la mondanité<ref name="Disney Films 3rd ed p 217"/>. Ainsi comme l'écrit Douglas Brode, Disney n'a pas réussi à Modèle:Citation

L'équipe Disney a profondément modifié l'histoire de White et la légende arthurienne pour en faire Merlin l'Enchanteur<ref name="Multiculturalism & Mouse p219"/>. Ainsi le miracle de l'épée sortant de la pierre n'est pas expliqué et la pierre est installée dans une église en ruine à proximité de Londres au lieu d'une forêt reculée<ref name="Multiculturalism & Mouse p219"/>. Merlin possède aussi le don de voyager dans le temps, ce que confirment plusieurs de ses propos<ref name="Multiculturalism & Mouse p219"/>, alors que les autres auteurs en font simplement un humain ayant vécu très longtemps. Afin de démystifier le personnage et le rendre moins terrifiant pour le jeune public<ref name="Multiculturalism & Mouse p219"/>, le Merlin de Disney est bienveillant, contrastant avec Un Yankee à la cour du roi Arthur (1889) de Mark Twain<ref name="Multiculturalism & Mouse p220"/>. Le film utilise le personnage de Merlin, mais bien qu'il participe à la survivance du mythe, il partage peu de chose avec le mythe de Thomas Malory<ref name="Umland127">Modèle:Ouvrage</ref>. Pour Raymond H. Thompson, le film traite de manière ironique la légende arthurienne, tout comme Sacré Graal ! (1975) des Monty Python<ref name="Arthuriana"/>.

Pour Grant, le problème du film réside dans l'usage d'un mythe arthurien<ref name="Animated Characters 262"/>. Cette littérature a selon lui atteint le statut d'une pseudo-religion au point que le traitement Disney était voué à l'échec<ref name="Animated Characters 262"/>. Il ajoute que le public s'attendait à une adaptation révérencieuse de la légende d'Arthur et de Merlin et a été déçu en découvrant le film, mais le film suit la trame d'un livre éloignée de la légende<ref name="Animated Characters 262"/>. Grant reste choqué par l'apparition de Merlin avec des lunettes noires, vision qu'il trouve impossible à réconcilier avec aucune des versions de Merlin, même celle de Disney<ref name="Animated Characters 264"/>. Koenig note que certains faits ne sont pas logiques comme le passage où Moustique découvre pour la première fois qu'Archimède est un hibou vivant et parlant, puis quelques secondes plus tard lui sert du thé<ref name="Mouse Under Glass p124"/>. De même Merlin pointe une Modèle:Citation et Moustique répond qu'il se demande comment un homme pourrait voler avec cela alors que rien ne peut l'amener à cette réflexion, ni son expérience ni les explications de Merlin<ref name="Mouse Under Glass p124"/>.

La scène finale du film, le couronnement d'Arthur fait écho aux baisers des princes dans Blanche-Neige et les Sept Nains et La Belle au bois dormant mais alors que de nombreux auteurs évoquent un merveilleux chrétien, le studio Disney se contente d'une fin heureuse, un rétablissement de l'ordre comme un conte de fée<ref name="Gorgievski 36">Modèle:Ouvrage</ref>. Cette adaptation passe sous silence la tragédie du mythe arthurien et oblige l'arrêt du film au couronnement<ref name="Gorgievski 36"/>, les chevaliers de la table ronde ne sont présents qu'au travers d'une remarque humoristique de Merlin au sujet d'une table ronde. Ainsi la légende arthurienne est devenue un conte de fées<ref name="Gorgievski 36"/>.

Grant évoque aussi l'échec du film Taram et le Chaudron magique (1985) qui n'a pas réussi à reproduire l'atmosphère proche des légendes arthuriennes<ref name="Animated Characters 262"/>. Allan écrit que l'équipe responsable du projet a obtenu l'opportunité d'adapter l'œuvre, mais n'a pas réussi à reproduire ou réinventer le monde de White<ref name="Disney and Europe p241">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Robin Allan, Walt Disney and Europe, Modèle:P..</ref>. Il constate que ces artistes ont du mal à se souvenir de leur participation et dans les interviews ont fait très peu de commentaires<ref name="Disney and Europe p241"/> sur le film.

Raisons du relatif échec

Dave Smith classe le film parmi les Classiques de Disney<ref name="DisneyAtoZ p 28">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Dave Smith, Disney A to Z: The Updated Official Encyclopedia, Modèle:Pp.28-29</ref> mais ce classement semble contredit par de nombreux auteurs. Pour Grant, la cause de l'échec commercial du film est imputable en partie à l'histoire de T. H. White mais surtout aux voix dont celle d'Archimède ou des trois voix du jeune Arthur de la version originale, personnage interprété par Rickie Sorensen et les deux fils de Wolfgang Reitherman<ref name="Animated Characters 262"/>. Pour Maltin, le recours à des répliques comiques des années 1960 met en danger le film, car il le fige dans le temps<ref name="Disney Films 3rd ed p 217"/>. Grant désapprouve aussi ces usages d'anachronismes et la mauvaise conception du personnage d'Arthur<ref name="Animated Characters 262"/>. De plus, le film comporte de nombreuses répliques assez explicatives qui peuvent lasser les plus jeunes<ref name="Disney Films 3rd ed p 217"/>. Pour Michael Barrier, la faute incombe à Wolfgang Reitherman qui selon lui n'est pas un animateur de personnalités, mais plutôt un animateur d'actions, depuis l'animation de Monstro dans Pinocchio (1940) aux courses effrénées dans Les 101 Dalmatiens en passant par les courts métrages de Dingo<ref name="Hollywood Cartoons 567"/>. Ce choix de Reitherman comme réalisateur unique aurait selon Ward Kimball été motivé par le souhait d'avoir une personne qui ne ferait pas de vague<ref name="Hollywood Cartoons 567"/>. Walt Disney aurait apprécié dès Modèle:Date- le caractère de Reitherman, celui d'accepter n'importe quelle tâche avec le sourire<ref name="Hollywood Cartoons 567"/>. Bob Carlson se souvient des propos de Walt Disney au sujet de Reithermann, qu'il assimilait à un jeune garçon américain moyen, c'est pourquoi il lui demandait souvent son avis sur les productions<ref name="Animated Man p276"/>.

Une conséquence de ce choix de réalisateur serait le manque d'émotion<ref name="Hollywood Cartoons 568">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Michael Barrier, Hollywood Cartoons, Modèle:P..</ref>. Beck attribue à Reitherman les principaux défauts du film<ref name="animated movie guide272"/> : assemblages d'éléments discontinus sans cohérence narrative, humour et gags grossiers, anachronismes, développement trop important et rapide de l'histoire quand il y en a pour permettre aux personnages de se développer. Michael Barrier écrit que Ken Anderson ne devrait pas figurer au crédit du film comme directeur artistique, car avec Merlin l'Enchanteur encore plus que pour Les 101 Dalmatiens, la frontière entre personnages et décors a été effacée<ref name="Animated Man p275">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Michael Barrier, The Animated Man: A Life of Walt Disney, Modèle:P..</ref>. Sandra Gorgievski évoque aussi ces anachronismes avec le voyage dans le temps de Merlin et son télescope futuriste pour Arthur<ref name="Gorgievski 36"/>. Elle relie ce traitement au court-métrage Mickey au Moyen Âge (1933) ou à une remarque du prince Philippe à Aurore dans La Belle au bois dormant évoquant les temps moderne du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et elle constate que Disney brouille régulièrement les référents temporels transformant le Moyen Âge en un monde imaginaire familier<ref name="Gorgievski 36"/>.

Le plus étonnant pour Maltin est la faible empreinte laissée par ce film dans l'esprit du public<ref name="Disney Films 3rd ed p 218"/>. Jerry Beck écrit même que c'est l'un des plus oubliables et qu'il a peu de choses à voir avec les productions de l'époque<ref name="animated movie guide272"/>. Lambert évoque le statut de film mineur pour cette production malgré des premiers espoirs assez forts<ref name="Age d'or p250"/>. Rebecca et Samuel Umland considèrent le film comme obscur et constatent eux aussi qu'il ne fait pas partie du même courant que les classiques d'animation de Disney<ref name="Umland119">Modèle:Ouvrage</ref>. Alors que Bob Thomas détaille longuement l'implication de Walt Disney dans Mary Poppins (1964)<ref name="Art of Animation p340">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Bob Thomas, Disney's Art of Animation : From Mickey Mouse to Beauty and the Beast, Modèle:P..</ref>, il passe sous silence sa participation à Merlin l'Enchanteur<ref name="Umland119"/>. La plupart des auteurs évoquent seulement la validation du script de Bill Peet et la nomination du réalisateur Wolfgang Reitherman<ref name="Umland119"/>. Les Umland catégorisent le film dans les aventures de type Lewis Carroll, un voyage dans le pays imaginaire<ref name="Umland122">Modèle:Ouvrage</ref>. Ainsi le film devient un modèle pour « l'expérience Disney<ref name="Umland122"/>. »

Neal Gabler note que la production du studio est essentiellement tournée vers la télévision et les films en prises de vue réelle, seuls Les 101 Dalmatiens et Merlin l'Enchanteur sont produits durant la première moitié de décennie des années 1960, même Mickey Mouse n'est pas apparu dans un court métrage depuis 1953<ref name="Triumph Imagination 585">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Neal Gabler, The Triumph of American Imagination, Modèle:P.</ref>.

Toutefois, le personnage de madame Mim a été réutilisé à partir du milieu des années 1960 et les années 1970 dans plusieurs histoires liées à l'univers des canards de Disney aux côtés de Miss Tick, souvent en tant qu'apprentie de cette dernière et persécutant Balthazar Picsou<ref name="Animated Characters 264"/>, comme dans Miss Tick n'est pas aidée ! publiée le Modèle:Date-<ref>Modèle:CodeINDUCKS</ref>. Elle apparaît aussi dans des histoires de Mickey Mouse, Donald Duck et même du Capitaine Crochet, de plus parfois comme un personnage gentil<ref name="Disney Dossiers 103"/>.

On trouve peu de traces du film dans les parcs Disney, à part l'épée dans l'enclume à Fantasyland mis en place en à Disneyland en 1983 et au Magic Kingdom en 1994<ref name="DisneyAtoZ p 535"/>, et les personnages ne sont pas devenus des classiques en termes commerciaux<ref name="Arthuriana"/>.

Adaptations et produits dérivés

Bandes dessinées

Poursuivant le principe entamé avec Blanche-Neige, le studio a publié l'histoire du film sous la forme de bandes dessinées. Le site INDUCKS recense deux histoires de Merlin l'Enchanteur publiées toutes deux au moment de la sortie du film. La première publication se présente sous la forme de bande dessinée dominicale basée sur un scénario de Frank Reilly et des dessins de John Ushler publiée entre le Modèle:Date- et le Modèle:Date-<ref>Modèle:CodeINDUCKS</ref>.

La seconde publication est un comics dessiné par Pete Alvarado et publié en Modèle:Date- chez Dell/Western découpé en plusieurs chapitres<ref>Modèle:CodeINDUCKS à Modèle:CodeINDUCKS</ref> avec en bonus des images tirées du film<ref>Modèle:CodeINDUCKS</ref>.

En outre, madame Mim apparaît dans de nombreuses histoires de l'univers des canards de Disney aux côtés de Miss Tick<ref>Modèle:CodeINDUCKS</ref>.

Jeux vidéo

Dans ces trois jeux vidéo, la voix anglaise de Merlin est interprétée par Jeff Bennett et la voix française est celle de Roger Carel.

Titre en différentes langues

Modèle:Début de colonnes

  • Allemand : Die Hexe und der Zauberer ou Merlin und Mim
  • Anglais : The Sword in the Stone
  • Bosnien : Mač u kamenu
  • Chinois : 石中剑 (Shí zhōng jiàn : « La Pierre en laquelle est l'épée du pays »)
  • Croate : Mač u kamenu
  • Danois : Sværdet I Stenen
  • Espagnol : Merlín el Encantador (« Merlin l'Enchanteur ») (Espagne)/La Espada en la piedra (« L'Épée dans la pierre ») (Amérique latine)
  • Espéranto : La Spado en la ŝtono
  • Finnois : Miekka Kivessä
  • Hébreu : החרב באבן (Eahrab Babav)
  • Islandais : Sverðið í steininum
  • Italien : La spada nella roccia
  • Japonais : 王様の剣 (Ō-sama no tsurugi : « L'Épée du roi »)
  • Néerlandais : Merlijn de Tovenaar
  • Norvégien : Sverdet I Stenen
  • Polonais : Miecz w kamieniu
  • Portugais : A Espada Era a Lei
  • Russe : Меч в камне (Metch v kamne : « L'Épée dans la pierre »)
  • Serbe : Mač u kamenu
  • Suédois : Svärdet I Stenen
  • Vietnamien : Thanh Gươm Trong Đá

Modèle:Fin de colonnes

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Autres projets

Modèle:Palette Modèle:Portail Modèle:Méta bandeau{{#ifeq:|| {{#if:||}} |}}{{#if:||{{#switch:80101663

 |oldid=
 |XXXXXX=
 |XXXXXXX=
 |XXXXXXXX=
 |#default={{#if:80101663||}}
 }}

}} Modèle:Wikipédia:Thèmes de qualité/Propositions/Studios Disney de 1950 à 1973