Javier Sotomayor
Modèle:En-tête label Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Athlète
Javier Sotomayor Sanabria, né le Modèle:Date à Limonar, est un athlète cubain, spécialiste du saut en hauteur. Champion olympique en 1992, et champion du monde à six reprises (deux fois en extérieur et quatre fois en salle), il est l'actuel détenteur du record du monde de la discipline avec Modèle:Unité, performance établie le Modèle:Date lors du meeting de Salamanque. Il détient également le record du monde en salle avec un saut à Modèle:Unité réalisé durant l'année 1989.
Considéré comme le plus grand sauteur en hauteur de son époque, le Cubain a franchi à vingt et une reprises une barre supérieure à Modèle:Unité, et a dépassé 89 fois la hauteur de Modèle:Unité. Il a réalisé sept des dix meilleurs sauts de tous les temps en plein air, et quatre des dix meilleurs sauts en salle. Durant ses dix-huit années de carrière au plus haut niveau, il a figuré en tête des bilans mondiaux de l'IAAF à huit reprises, et s'est classé onze fois parmi les trois meilleurs sauteurs en hauteur de l'année.
Suspendu deux ans par la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) à la suite d'un contrôle positif à la cocaïne intervenu en 1999, Javier Sotomayor voit sa peine réduite de moitié pour « circonstances exceptionnelles ». En Modèle:Date-, alors qu'il vient de prendre sa retraite sportive, il est déclaré positif à la nandrolone à la suite d'un contrôle effectué en Modèle:Date-. Il est suspendu à vie de toute compétition. En 2015, il est naturalisé espagnol<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Carrière sportive
Débuts (1984-1987)
Né à Limonar, petite ville de 25 000 habitants à une centaine de kilomètres à l’est de La Havane, Javier Sotomayor est un enfant d'ouvriers employés dans les grandes plantations de cannes à sucre<ref>Sotomayor veut toujours dominer le monde, la Dépêche.fr<, 13 août 2000</ref>. Il commence le saut en hauteur en 1982 après avoir été repéré par Jose Godoy<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} José Godoy: el viejo genio de las alturas, juventudrebelde.cu, 12 janvier 2010</ref>, l'un des meilleurs techniciens de l'athlétisme cubain<ref>Robert Parienté et Alain Billouin, La Fabuleuse Histoire de l'athlétisme, Paris, Minerva Press, 2003, Modèle:ISBN</ref>. Auteur d'un saut à Modèle:Unité l’année de leur collaboration, il obtient une bourse d'études à l'École supérieure des sports de La Havane<ref name="bio">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Biografia de Javier Sotomayor, biografiasyvidas.com, consulté le 2 janvier 2010</ref>. Il établit durant quatre ans tous les records du monde de toutes les catégories d'âge entre quinze et dix-neuf ans. Il franchit Modèle:Unité en 1983, avant d'enchaîner en début d'année suivante, et en l'espace de quatre mois seulement, Modèle:Unité, Modèle:Unité, Modèle:Unité, et Modèle:Unité<ref name="all"/>. Le Modèle:Date à La Havane, le jeune Sotomayor établit un nouveau record du monde junior avec un saut à Modèle:Unité, améliorant du même coup le record national senior de son compatriote Francisco Centelles d'un centimètre. Figurant à l'âge de dix-sept ans parmi les meilleurs spécialistes mondiaux, il doit néanmoins renoncer aux Jeux olympiques d'été de 1984 de Los Angeles à la suite du boycott des démocraties populaires soutenu par les autorités cubaines. Il poursuit néanmoins son apprentissage en entamant une tournée de meetings européens, réalisant notamment Modèle:Unité à Londres et Modèle:Unité au Mémorial Van Damme de Bruxelles<ref name="all">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Pdf Détail de carrière de Javier Sotomayor, winalltime.it</ref>.
Il fait ses débuts sur la scène internationale en 1985 à l'occasion des Jeux mondiaux en salle de Paris-Bercy, première compétition internationale en salle organisée par l’IAAF. Sotomayor y gagne la première médaille de sa carrière en se classant deuxième du concours avec Modèle:Unité<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Résultats des Jeux mondiaux en salle 1985, gbrathletics.com, consulté le Modèle:1er janvier 2010</ref>, à deux centimètres du Suédois Patrik Sjöberg. De retour à Cuba au mois de mars, il améliore d’un centimètre son record personnel en franchissant Modèle:Unité lors d’une réunion à La Havane. Il maintient cet état de forme durant l’été en remportant toutes les compétitions disputées sur le territoire européen, dominant notamment Hennadiy Avdyeyenko à Rome et Francisco Centelles à Turin. Il connaît son premier échec de l’année durant les Universiades d’été de Kōbe, en prenant seulement la dixième place de la finale avec Modèle:Unité<ref name="all"/>. Sélectionné dans l’équipe des Amériques lors de la Coupe du monde des nations disputée en fin de saison à Canberra, le Cubain prend la troisième place du concours avec Modèle:Unité, derrière Patrik Sjöberg et l’Américain Jim Howard<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Résultats de la Coupe du monde des nations 1985, gbrathletics.com, consulté le Modèle:1er janvier 2010</ref>. En début d'année 1986, à Santiago de Cuba, Javier Sotomayor établit avec Modèle:Unité le meilleur saut de sa saison et la deuxième meilleure performance de l'année derrière le Soviétique Igor Paklin<ref name="all"/>. S'enchaînent ensuite sa première victoire lors des Championnats nationaux, puis son succès aux Championnats d'Amérique centrale et des Caraïbes où le Cubain franchit une barre à Modèle:Unité. Le Modèle:Date à Athènes, il devient champion du monde junior avec Modèle:Unité, devant l'Américain Hollis Conway.
En mars 1987, Javier Sotomayor échoue au pied du podium des Championnats du monde en salle d'Indianapolis avec une barre à Modèle:Unité. Il s'illustre au mois de juin en égalant son record personnel lors du meeting d'Athènes<ref name="all"/> (Modèle:Unité) mais se blesse ensuite à une cheville<ref>Robert Parienté et Alain Billouin, op. cit., p.569</ref>, écourtant ainsi son programme de meetings en Europe. Il fait son retour au milieu de l'été en remportant pour la première fois la finale des Jeux panaméricains, à Indianapolis, devant le Bahaméen Troy Kemp. Toujours gêné par sa blessure à la cheville, il se classe neuvième des Championnats du monde de Rome avec Modèle:Unité<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} 2nd IAAF World Championships in Athletics Roma 28-Aug/06-Sep-87, site de l'IAAF, consulté le Modèle:1er janvier 2010</ref>, mettant un terme à sa saison à l'issue du concours.
Premiers records du monde (1988-1991)
Il fait sa rentrée sur les pistes d'athlétisme durant le mois de février 1988, signant notamment Modèle:Unité lors du meeting en salle d'Athènes, puis Modèle:Unité sur son sol, à La Havane. Ayant pour principal objectif de la saison les Jeux olympiques de Séoul, compétition qu'il a manquée quatre ans auparavant, il doit faire face à un nouveau boycott de son pays en soutien du retrait de la Corée du Nord des Jeux olympiques<ref>Ouverture des Jeux olympiques de Séoul, perspective.usherbrooke.ca, 17 septembre 1988</ref>. Le Cubain accepte les décisions des autorités de son pays et déclare alors : Modèle:Citation<ref>Robert Parienté et Alain Billouin, op. cit., p.568</ref>. Poursuivant sa saison en Europe, il est devancé par le Soviétique Rudolf Povarnitsyn à Bratislava avec Modèle:Unité, avant d'établir en juin à Kvarnsveden un nouveau record personnel avec Modèle:Unité. Il remporte ensuite plusieurs étapes du circuit du Grand Prix de l'IAAF, s'imposant tour à tour à Oslo, Bruxelles, Cologne, Rieti puis Athènes, meeting dans lequel le Cubain efface la hauteur de Modèle:Unité. Le Modèle:Date, lors du meeting Gran Premio Diputación de Salamanque, Javier Sotomayor établit un nouveau record du monde de la discipline en franchissant à son deuxième essai une barre placée à Modèle:Unité<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Progression du record du monde du saut en hauteur, apulanta.fi, consulté le Modèle:1er janvier 2010</ref>. Ajoutant cinq centimètres à son record personnel, il améliore la précédente meilleure marque mondiale de Modèle:Unité détenue par le Suédois Patrik Sjöberg depuis le Modèle:Date. Second athlète noir après l'Américain John Thomas à s'emparer du record du monde du saut en hauteur, il devient le deuxième Cubain détenteur d'un record mondial en athlétisme après Alberto Juantorena sur 800 mètres en 1976<ref name="bio"/>.
En mars 1989, Sotomayor obtient le premier titre international de sa carrière en catégorie senior à l'occasion des Championnats du monde en salle de Budapest<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Résultats des Championnats du monde en salle 1989, gbrathletics.com, consulté le 2 janvier 2010</ref>. Il remporte le concours en passant Modèle:Unité à son premier essai, et efface d'un centimètre le record du monde en salle détenu par l'Allemand Carlo Thränhardt<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Records du monde du saut en hauteur en salle, site de l'IAAF, consulté le Modèle:1er janvier 2010</ref>. Dietmar Mögenburg se classe deuxième de la finale avec Modèle:Unité, Patrik Sjöberg complétant le podium avec la même hauteur. Vainqueur des championnats nationaux cubains moins d'une semaine plus tard, il remporte onze victoires de rang entre février et Modèle:Date-<ref name="all"/>, signant à plusieurs reprises des performances au-delà des Modèle:Unité. Battu par Sjöberg lors du meeting de New York, Javier Sotomayor s'illustre le Modèle:Date durant les Championnats d'Amérique centrale et de Caraïbes de San Juan à Porto Rico en établissant un nouveau record du monde avec Modèle:Unité, performance réussie à son deuxième essai. Il devient pour les Anglo-Saxons le premier athlète à dépasser les Modèle:Nobr, limite symbolisée par la hauteur d'une cage de football<ref name="Parienté,Billouin_569">Robert Parienté et Alain Billouin, op. cit., p.569</ref>. Il poursuit sa saison en décrochant la médaille d'or des Universiades d'été de Duisbourg (Modèle:Unité) quelques jours après avoir remporté le meeting de Berlin (Modèle:Unité). Situé en tête des bilans mondiaux de l'IAAF pour la seconde année consécutive, il fait figure de favori lors de la Coupe du monde des nations disputée en fin de saison à Barcelone. Incapable de franchir une hauteur supérieure à Modèle:Unité, il ne se classe que troisième de la compétition, derrière Patrik Sjöberg et Dalton Grant<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Résultats de la Coupe du monde des nations 1989, gbrathletics.com, consulté le 2 janvier 2010</ref>.
Blessé au tendon d'Achille en début de saison 1990, Sotomayor doit subir une intervention chirurgicale importante<ref name="Parienté,Billouin_569"/>. Il profite de sa convalescence pour terminer ses études à l'École supérieure des sports et valider ainsi son diplôme dans le domaine des sciences des activités physiques et sportives<ref name="bio"/>. Quelques semaines plus tard, il apprend le décès de Jose Godoy<ref name="bio"/>, l'entraîneur de ses débuts qui l'avait conduit à son record du monde. De retour sur les pistes d'athlétisme fin août sous la direction de Guillermo de la Torre, son nouvel entraîneur<ref>Modèle:Pdf Javier Sotomayor : la hauteur conquise, Enrique Capetillo, La revue Olympique, 1994</ref>, le Cubain réalise son meilleur saut de l'année lors du meeting de Jerez de la Frontera avec Modèle:Unité, et se classe ensuite troisième de la Finale du Grand Prix d'Athènes avec Modèle:Unité. Toujours gêné par sa cheville, il entame l'année 1991 en montant sur la troisième marche du podium des Championnats du monde en salle de Séville avec Modèle:Unité, loin derrière les Modèle:Unité de Hollis Conway. Il remporte un nouveau titre national en mai, avant de passer à deux reprises les Modèle:Unité dès le mois suivant (à Eberstadt et à Formia)<ref name="all"/>. Le Modèle:Date à Saint-Denis, il établit la meilleure performance de l'année avec Modèle:Unité<ref>Meilleures performances de l'année 1991, apulanta.fi, consulté le 2 janvier 2010</ref>, laissant ses principaux adversaires à plus de vingt centimètres. Il dispute et remporte ensuite les Jeux panaméricains de 1991 disputés à La Havane (Modèle:Unité), signant son deuxième succès de rang dans cette compétition. Les Championnats du monde de Tokyo constituent l'objectif principal de sa saison. Favori de l'épreuve, au même titre que les Américains Charles Austin et Hollis Conway, Javier Sotomayor obtient finalement la médaille d'argent du concours avec Modèle:Unité, à deux centimètres de Charles Austin<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Résultats des Championnats du monde 1991, site de l'IAAF, consulté le 2 janvier 2010</ref>.
Au sommet de la discipline (1992-1994)
| # | Hauteur | Athlète | Date | Lieu |
|---|---|---|---|---|
| 1 | Modèle:Unité | Javier Sotomayor | 1993 | Salamanque |
| 2 | Modèle:Unité | Javier Sotomayor | 1989 | San Juan |
| 3 | Modèle:Unité | Javier Sotomayor | 1988
2014 |
Salamanque |
| 4 | Modèle:Unité | Patrik Sjöberg | 1987 | Stockholm |
| Javier Sotomayor | 1994 | Séville | ||
| Ivan Ukhov | 2014 | Prague | ||
| Bohdan Bondarenko | 2014 | New York | ||
| Mutaz Essa Barshim | 2014 | New York | ||
| 9 | Modèle:Unité | Igor Paklin | 1985 | Kōbe |
| Javier Sotomayor | 1994 | La Havane | ||
| Javier Sotomayor | 1994 | Londres |
Bien qu'encore amoindri par de nouvelles blessures, Javier Sotomayor commence la saison 1992 par une série de meetings en salle, signant notamment un bond à Modèle:Unité à Berlin. Après avoir manqué les deux dernières éditions, il déclare vouloir axer sa préparation sur les Jeux olympiques d'été de Barcelone du mois d'août<ref name="Parienté,Billouin_570">Robert Parienté et Alain Billouin, op. cit., p.570</ref>. Profitant d'un recul important de la spécialité, il enchaîne douze victoires successives de mai à Modèle:Date-, s'imposant tout d'abord lors des championnats nationaux de La Havane en mai, puis réalisant sa meilleure performance de l'année avec Modèle:Unité lors du Meeting d'Eberstadt, en juillet<ref name="all"/>. En guise de répétition pour les Jeux olympiques, il remporte le concours des Championnats ibéro-américains à Séville. Il rejoint ensuite la délégation cubaine défilant lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux de Barcelone, douze ans après sa dernière participation olympique. Qualifié pour la finale grâce à un saut à Modèle:Unité réalisé lors des qualifications, il participe deux jours plus tard au Stade de Montjuic à la finale olympique disputée sous une forte chaleur<ref>Robert Parienté et Guy Lagorce, La Fabuleuse Histoire des Jeux olympiques, page 688, Paris, Minerva 2004</ref>. Cinq athlètes franchissent Modèle:Unité (dont Patrik Sjöberg, Artur Partyka, Tim Forsyth et Hollis Conway), hauteur que seul Sotomayor réussit à son premier essai<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Détail du concours des Jeux olympiques de 1992, todor66.com, consulté le 3 janvier 2010</ref>. Il remporte ainsi la médaille d'or après avoir tenté en vain une ultime barre à Modèle:Unité<ref>Sotomayor, enfin, dans l'Humanité, 3 août 1992</ref>, obtenant le titre le plus prestigieux de sa carrière et succédant à Alberto Juantorena, dernier athlète cubain médaillé d'or en athlétisme. Il conclut sa saison 1992 par trois victoires successives lors de trois prestigieux meetings du Grand Prix, à Monaco, Zurich et Berlin. Dépossédé de son titre officieux de Modèle:Citation par le jeune Britannique Steve Smith (Modèle:Unité)<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Meilleures performances de l'année 1992, apulanta.fi, consulté le 3 janvier 2010</ref>, le Cubain connaît l'un des rares échecs de sa saison en s'inclinant lors de Coupe du monde des nations de La Havane face à l'ex-Soviétique Yuriy Sergiyenko<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Résultats de la Coupe du monde des nations 1992, gbrathletics.com, consulté le 3 janvier 2010</ref>.
La carrière sportive de Sotomayor atteint son apogée en 1993, année durant laquelle il remporte le titre mondial en salle et en plein air, et établit un nouveau record du monde de la discipline. Le Modèle:Date-, il remporte quatre ans après son dernier sacre, la médaille d'or des Championnats du monde en salle de Toronto avec une performance à Modèle:Unité, soit deux centimètres de mieux que Patrik Sjöberg. Champion de Cuba pour la quatrième fois de sa carrière, il franchit Modèle:Unité en mai à La Havane et échoue par trois fois à Modèle:Unité. Le Modèle:Date à Salamanque, lieu de son premier exploit planétaire, Javier Sotomayor améliore pour la troisième fois de sa carrière le record du monde du saut en hauteur en passant Modèle:Unité à sa deuxième tentative<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Cuba's master of high achievement: Javier Sotomayor broke his own world high jump record last week, The Independant, Modèle:1er août 1993</ref>. Ce saut est toujours la meilleure marque mondiale de la discipline. Favori logique des Championnats du monde disputés fin août à Stuttgart, le Cubain confirme son rang en établissant un nouveau record de la compétition avec Modèle:Unité, devançant de trois centimètres Artur Partyka et Steve Smith<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Résultats des Championnats du monde de 1993, site de l'IAAF, consulté le 3 janvier 2010</ref>. Sacré pour la première fois lors de mondiaux en plein air, il demande une barre à Modèle:Unité mais échoue dans sa tentative d'améliorer son propre record du monde. Après un nouveau titre glané lors des Jeux d'Amérique centrale et des Caraïbes de Ponce, Javier Sotomayor affiche l'un des meilleurs bilans de sa carrière. Il a franchi durant l'année cinq fois la hauteur de Modèle:Unité, quinze fois les Modèle:Unité, et a réalisé sept des quinze meilleurs bonds de la saison. Interrogé sur la limite des Modèle:Unité, Sotomayor affirme : Modèle:Citation<ref name="Parienté,Billouin_570"/>.
En l'absence de toute compétition internationale majeure en 1994, Javier Sotomayor se concentre sur les épreuves du calendrier du Grand Prix de l'IAAF. Il maintient son état de forme de l'année précédente en réalisant au mois de février, en salle, deux sauts à Modèle:Unité (à Wuppertal et à Birmingham). Le 5 juin, lors du meeting de Séville, il signe avec Modèle:Unité la meilleure performance de l'année<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Meilleures performances de l'année 1994, apulanta.fi, consulté le 3 janvier 2010</ref>, et le quatrième meilleur saut de sa carrière derrière ses trois records du monde<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Meilleures performances de tous les temps au saut en hauteur, site de l'IAAF, consulté le 3 janvier 2010</ref>. Le Cubain réussit l'exploit de remporter les trente-trois concours qu'il dispute durant l'année 1994, réalisant notamment Modèle:Unité lors des Championnats nationaux de La Havane, et passant huit autres fois une barre à Modèle:Unité. En fin d'année 1994, Sotomayor s'impose au Stade Charlety de Paris lors de la Finale du Grand Prix, et permet par ailleurs à l'équipe des Amériques de figurer au troisième rang du classement général de la Coupe du monde des nations de Londres, grâce à son succès dans l'épreuve du saut en hauteur avec Modèle:Unité<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Résultats de la Coupe du monde des nations 1994, gbrathletics.com, consulté le 3 janvier 2010</ref>.
Blessures et nouveaux titres mondiaux (1995-1998)
Désormais surnommé Soto el Magnifico (« Soto le magnifique ») ou encore El príncipe de las Alturas (« Le Prince des hauteurs »)<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} El Rey de las alturas, cubahora.cu, 13 octobre 2007</ref> par la presse ibérique, Javier Sotomayor ressent de nouvelles douleurs physiques à l'entame de la saison 1995, notamment à la cheville de son pied d'appel. Dominateur lors des trois dernières saisons, il se fixe comme principal objectif de l'année les Championnats du monde disputés durant l'été à Göteborg. Débutant l'année par des meetings en salle, il se distingue à Liévin en passant Modèle:Unité puis en échouant par trois fois à Modèle:Unité. Le Modèle:Date à Barcelone, le Cubain obtient pour la troisième fois de sa carrière la médaille d'or des Championnats du monde en salle, devançant avec une barre à Modèle:Unité le Grec Lambros Papakostas<ref>Modèle:Pdf{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Résultats des Championnats du monde en salle 1995, site de l'IAAF, consulté le 3 janvier 2010</ref>. Deux semaines plus tard, à Mar del Plata, il dispute et remporte ses troisièmes Jeux panaméricains consécutifs avec Modèle:Unité, l'Américain Steve Smith se classe deuxième du concours avec Modèle:Unité<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Résultats des Jeux panaméricains 1995, gbrathletics.com, consulté le 3 janvier 2010</ref>. Auteur de la meilleure performance de l'année 1995<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Meilleures performances de l'année 1995, apulanta.fi, consulté le 3 janvier 2010</ref>, il franchit pour la dernière fois de sa carrière cette hauteur. Il devient une nouvelle fois champion de Cuba, puis réalise une série convaincante lors de sa tournée des meetings européens, s'imposant notamment à Eberstadt et à Salamanque avec Modèle:Unité<ref name="all"/>. Aux Championnats du monde de Göteborg, Sotomayor ne parvient pas à conserver son titre obtenu deux ans auparavant. Il s'incline au nombre d'essais face au Bahaméen Troy Kemp avec Modèle:Unité<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Résultats des Championnats du monde de 1995, site de l'IAAF, consulté le 3 janvier 2010</ref>, mais s'adjuge son troisième podium dans cette compétition, et sa deuxième médaille d'argent après les mondiaux de Tokyo de 1991.
De nouveau blessé en 1996, Sotomayor ne dispute que quinze concours dans la saison. Il s'impose à Liévin avec Modèle:Unité, comme l'année précédente, mais reste bloqué à Modèle:Unité en mai à Atlanta. Vainqueur des Championnats ibero-américains à Medellin (Modèle:Unité), ses meilleures performances de l'année se situent cependant bien au-dessous de ses deux principaux rivaux, Charles Austin (Modèle:Unité) et Artur Partyka (Modèle:Unité)<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Meilleures performances mondiales de l'année 1996, apulanta.fi, consulté le 4 janvier 2010</ref>. Diminué lors des Jeux olympiques d'Atlanta, le Cubain ne parvient à pas à conserver son titre et ne se classe que onzième de la finale avec un saut à Modèle:Unité, loin derrière les Modèle:Unité de Charles Austin<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Détail du concours des Jeux olympiques de 1996, todor66.com, consulté le 4 janvier 2010</ref>. Mais Javier Sotomayor se relance dès l'année suivante en montant sur la plus haute marche du podium des Championnats du monde de 1997 à Athènes avec un bond à Modèle:Unité (meilleure performance mondiale de l'année), devançant de deux centimètres Artur Partyka et Tim Forsyth<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Résultats des Championnats du monde 1997, site de l'IAAF, consulté le 4 janvier 2010</ref>. Disputant son sixième concours de la saison seulement<ref name="all"/>, le Cubain devient le premier athlète à remporter deux fois le titre mondial de la hauteur en plein air. Il conclut sa saison par quatre victoires consécutives en meetings, signant Modèle:Unité à Eberstadt et à Kingston. En 1998 à La Havane, Javier Sotomayor remporte avec Modèle:Unité son dixième titre national, son premier depuis 1995. Le 20 août, il gagne une nouvelle médaille d'or aux Championnats d'Amérique centrale et des Caraïbes se déroulant à Maracaibo, au Venezuela. Il franchit une barre à Modèle:Unité, signant pour la dernière fois de sa carrière la meilleure performance de l'année<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Meilleures performances de l'année 1998, apulanta.fi, consulté le 4 janvier 2010</ref>. Toujours embarrassé par des blessures récurrentes au genou et à la cheville<ref>Robert Parienté et Alain Billouin, op. cit., p.571</ref>, il est contraint d'écourter une nouvelle fois sa saison. Il dispute néanmoins deux compétitions majeures au mois de septembre, la Finale du Grand Prix à Bruxelles, qu'il remporte devant le Suédois Staffan Strand avec Modèle:Unité<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Résultats de la Finale du Grand Prix 1998, site de l'IAAF, consulté le 4 janvier 2010</ref>, et la Coupe du monde des nations à Johannesbourg, où le Cubain se classe deuxième derrière Charles Austin avec Modèle:Unité<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Résultats de la Coupe du monde des nations 1998, site de l'IAAF, consulté le 4 janvier 2010</ref>.
Affaire de dopage et fin de carrière (1999-2001)
En début de saison 1999 à Maebashi, Sotomayor gagne la quatrième médaille d'or de sa carrière lors des Championnats du monde en salle, faisant de lui l'athlète le plus titré dans cette compétition. Il enlève le concours avec Modèle:Unité et devance au nombre d'essais le Russe Vyacheslav Voronin<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Détail du concours des Championnats du monde en salle 1999, site de l'IAAF, consulté le 4 janvier 2010</ref>. Il remporte en mai un nouveau titre national avant de s'imposer au début de l'été au meeting Gaz de France de Paris-Saint-Denis avec un bond à Modèle:Unité, devant Voronin et Forsyth. Le Modèle:Date à Winnipeg, au Canada, le Cubain s'adjuge pour la quatrième fois consécutive le titre des Jeux panaméricains en franchissant la hauteur de Modèle:Unité. Mais, le 4 août, un communiqué de la Commission médicale des Jeux panaméricains fait état d'un contrôle antidopage positif à la cocaïne concernant Javier Sotomayor<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Pan-American Games: Sotomayor is linked to positive drug test, The Independant, 5 août 1999</ref>. Peu après une contre-expertise confirmant le dopage avéré du Cubain, l'IAAF décide de lui retirer sa médaille d'or et de le suspendre de toute compétition sportive pendant deux ans, soit jusqu'au Modèle:Date. Soutenu par Fidel Castro, le chef du gouvernement cubain, et par Alberto Juantorena, président de la Fédération cubaine d'athlétisme, et après une longue bataille juridique menée par les instances sportives cubaines, Javier Sotomayor voit, le Modèle:Date, sa peine réduite à un an pour « circonstances exceptionnelles »<ref>Carrière de Javier Somayor, L'athlé du Net, consulté le 9 janvier 2010</ref> afin de lui permettre de disputer les Jeux olympiques d'été de 2000. Selon les instances internationales, ces circonstances exceptionnelles prennent en compte la carrière du Cubain, et le fait qu'en quinze années au plus haut niveau, ce dernier ait subi trois cents tests de dopage, tous négatifs<ref>Javier Sotomayor blanchi pour les JO, Le Nouvel Observateur, 3 août 2000</ref>.
Il fait son retour sur les sautoirs le Modèle:Date à l'occasion du meeting de Montauban, remportant le concours avec Modèle:Unité, puis s'impose lors du meeting Herculis de Monaco avec Modèle:Unité<ref name="all"/>. À Sydney, il participe à ses troisièmes Jeux olympiques consécutifs, le Cubain ayant manqué ceux de 1984 et 1988 pour cause de boycott. Qualifié pour la finale grâce à un bond à Modèle:Unité, Javier Sotomayor établit le Modèle:Date son meilleur saut de l'année avec Modèle:Unité, se classant deuxième du concours derrière le Russe Sergey Klyugin (Modèle:Unité) et devant l'Algérien Abderrahmane Hammad (Modèle:Unité)<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Détail du concours du saut en hauteur des Jeux olympiques de 2000, todor66.com, consulté le 4 janvier 2010</ref>. En début d'année 2001, Sotomayor ne prend que la cinquième place des Championnats du monde en salle avec Modèle:Unité, soit six centimètres de moins que son record de la saison établi quinze jours auparavant à Athènes. De retour à Cuba, il remporte le 27 mai à La Havane son douzième et dernier titre national en plein air<ref name="all"/>. En août, il participe à Edmonton à ses sixièmes Championnats du monde, échouant au pied du podium avec Modèle:Unité, soit la même hauteur que les Russes Vyacheslav Voronin et Yaroslav Rybakov, médaillés d'argent ex-æquo<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Résultats des Championnats du monde 2001, site de l'IAAF, consulté le 4 janvier 2010</ref>. Il conclut la saison 2001 en remportant le meeting de Yokohama avec Modèle:Unité, quelques jours après avoir franchi la barre de Modèle:Unité à Somosko. Le Modèle:Date, quelques jours avant son trente-cinquième anniversaire, Javier Sotomayor annonce mettre un terme définitif à sa carrière d'athlète<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Sotomayor suspend son vol, l'Humanité, 15 octobre 2001</ref>. Le Modèle:Date-, les instances internationales confirment une information d'une radio espagnole révélant un contrôle positif à la nandrolone de l'athlète cubain, effectué à l'occasion du meeting de Tenerife du Modèle:Date<ref>La nandrolone, aussi, pour Sotomayor, dhnet.be, 26 novembre 2001</ref>. Le Modèle:Date, l'IAAF confirme le dopage de l'athlète cubain et décide de le suspendre à vie de toute compétition sportive<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} La IAAF confirma el positivo de Sotomayor en Tenerife, abc.es, 10 janvier 2002</ref>.
Reconversion
En 2004, Javier Sotomayor est nommé membre du bureau exécutif de la Fédération cubaine d'athlétisme auprès de son président, l'ancien champion olympique Alberto Juantorena. Il exerce par ailleurs la fonction de manager de l'équipe de haut niveau<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Sotomayor desafiado por otro listón, trabajadores.cu, 28 octobre 2008</ref>.
Style
Javier Sotomayor dispose d'un gabarit adapté à la pratique du saut en hauteur au plus haut niveau. Mesurant 1,93 m, son poids de forme durant sa période d'activité se situe autour des 80 kg. Interrogé en 1989 sur la technique de saut du Cubain, l'ancien détenteur du record du monde Dwight Stones affirme que ses principales qualités résident essentiellement dans la vitesse de sa course d'élan, et de son changement violent de rythme à l'entame de son placement et de son impulsion. L'Américain ajoute par ailleurs que la force de ses tendons permet une détente verticale exceptionnelle<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} One Giant Leap, sportsillustrated, 7 août 1989</ref>. Malgré cette course d'élan très rapide, Javier Sotomayor parvient à maîtriser le passage de l'obstacle en se retrouvant presque parallèle à la barre<ref>Techniques du saut en hauteur - Franchissements, Jean-François Thirion, Dossiers de l'Équipe, consulté le 8 janvier 2010</ref>.
Palmarès
Javier Sotomayor est le sauteur en hauteur le plus titré au niveau mondial. Seul athlète à avoir remporté à deux reprises les Championnats du monde en plein air au saut en hauteur (en 1993 et 1997), il obtient quatre médailles d'or lors des mondiaux en salle (1989, 1993, 1995 et 1999), performance que seul le Suédois Stefan Holm a réussi à égaler. Vainqueur des Jeux olympiques de 1992 à Barcelone, et médaillé d'argent à Sydney, en 2000, il a également remporté trois titres consécutifs aux Jeux panaméricains, et s'est imposé deux fois lors des finales de l'IAAF (1994 et 1998). Sur le plan national, Sotomayor est avec ses douze titres en plein air, le sauteur en hauteur cubain le plus récompensé.
International
National
Javier Sotomayor a remporté douze titres lors des Championnats de Cuba d'athlétisme en plein air, de 1986 à 1989, de 1991 à 1995, ainsi qu'en 1998, 1999 et 2001.
Statistiques
Records
Javier Sotomayor a amélioré à quatre reprises le record du monde du saut en hauteur, trois fois en extérieur et une fois en salle. Le premier record du monde est établi le Modèle:Date lors du meeting de Salamanque avec Modèle:Unité, soit un centimètre de mieux que la précédente meilleure marque mondiale du Suédois Patrik Sjöberg. Le Cubain réalise deux nouveaux records mondiaux l'année suivante, Modèle:Unité en salle lors des mondiaux en salle de Budapest, le Modèle:Date, puis Modèle:Unité le Modèle:Date à San Juan. Son dernier exploit, accompli quatre ans plus tard, le Modèle:Date, de nouveau à Salamanque, est de Modèle:Unité et constitue l'actuel record du monde en plein air de la discipline.
Durant ses dix-huit années de carrière au plus haut niveau, Sotomayor a franchi à vingt et une reprises une barre supérieure à 2,40 m, et a dépassé 89 fois la hauteur de 2,35 m. Il a réalisé sept des dix et quatorze des vingt meilleurs sauts de tous les temps en extérieur<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Outdoor High jump all time, site de l'IAAF, consulté le 2 janvier 2010</ref>, et quatre des dix meilleurs sauts de tous les temps en salle<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Indoor High jump all time, site de l'IAAF, consulté le 2 janvier 2010</ref>.
Progression
Meilleures performances de l'année
En dix-huit années de carrière au plus haut niveau, Javier Sotomayor a toujours figuré parmi les dix meilleurs athlètes aux bilans mondiaux établis chaque année par l'IAAF, se classant dans le top 3 à onze reprises, et obtenant huit fois le titre de Modèle:Citation, en 1988, 1989, 1991, 1993, 1994, 1995, 1997 et 1998<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Yearlist of the past, apulanta.fi, consulté le Modèle:1er janvier 2010</ref>.
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Notes et références
Liens externes
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