Philip K. Dick

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Modèle:Infobox Écrivain

Philip Kindred Dick, dit Philip K. Dick, est un auteur américain de romans, de nouvelles et d’essais de science-fiction né le Modèle:Date à Chicago (Illinois) et mort le Modèle:Date à Santa Ana en Californie.

De son vivant, il a reçu plusieurs prix littéraires, comme le prix Hugo pour Le Maître du Haut Château<ref>Modèle:Lien web.</ref>, et le prix John-Wood-Campbell Memorial pour Coulez mes larmes, dit le policier<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'auteur a passé la majorité de sa carrière dans une quasi-pauvreté<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'apport de Philip K. Dick à la science-fiction est important<ref group="note">En 2007, Dick devient le premier auteur de science fiction figurant dans la Modèle:Lang, l'édition littéraire à but non lucratif de littérature classique américaine.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Stoffman, Judy Modèle:Lien web Toronto Star (February 10, 2007).</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lang Modèle:Lang.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lang Modèle:Lang.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lang "Modèle:Lang" Modèle:Lang (November 28, 2006).</ref>, et certaines de ses œuvres ont été adaptées au cinéma pour devenir des films « cultes » : [[Blade Runner (film)|Modèle:Lang]], Modèle:Lang, Modèle:Lang, Planète hurlante, Modèle:Lang.

Biographie

Jeunesse

Philip et sa sœur jumelle, Jane Charlotte, naissent en Modèle:Date- de Dorothy Kindred Dick et Joseph Edgar Dick, travaillant tous deux au département de l'Agriculture des États-Unis, sa mère plus particulièrement employée dans le service censurant les textes officiels du porte-parole du gouvernement, ce qui ne sera pas étranger à son inspiration<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="Biography">Modèle:Lien web.</ref>. Sa mère n'ayant pas assez de lait et pas assez d'argent pour recevoir l'aide médicale qui l'aurait conseillée pour complémenter le régime des nourrissons avec des biberons<ref>Emmanuel Carrère, Je suis vivant et vous êtes morts, Éditions Points, 258Modèle:Nb p. Modèle:Nobr.</ref>, Jane meurt quelques semaines plus tard de sous-alimentation<ref>Modèle:Lien web.</ref>, le Modèle:Date.

Le décès de ce Modèle:Lien affectera Philip jusqu'à la fin de ses jours. Toute sa vie il reprochera leur misère à ses parents, qu'il considérera comme de la négligence, et sentira qu'une partie de lui-même est manquante, ce qui est très probablement à l'origine de la dualité exceptionnellement forte de son œuvre : on en voit un écho dans son roman Modèle:Langue, en la personne du petit frère « interne », mort-né, en relation télépathique avec son jumeau adulte<ref>Lejla Kucukalic, Modèle:Op. cit., Modèle:P..</ref>. Assez jeune, il souffre de vertiges et, plus tard, on lui diagnostique une schizophrénie qui sera réfutée par la suite. Terrorisé par ce qu'il imagine, il découvre la science-fiction dans le magazine de nouvelles Modèle:Langue et y décèle la seule issue possible pour extérioriser ses angoisses.

Quand il a quatre ans, ses parents divorcent et il reste seul avec sa mère, à Berkeley. Bien que le psychologue conjugal ait prédit que la séparation n'affecterait pas l'enfant, celui-ci s'en plaindra pourtant toute sa vie. Son père rompt définitivement toute relation avec la famille<ref>Emmanuel Carrère, Modèle:Op. cit., Modèle:Nobr.</ref>.

Il développe très tôt un rapport aigu avec la musique. À Modèle:Unité, il sait reconnaître un grand nombre d'opéras, symphonies ou concertos rien qu'en entendant les premières notes. Il se passionne également pour les lectures d'Edgar Poe et de Lovecraft.

Après avoir commencé à l'université de Californie des études philosophiques qu'il ne terminera jamais (le maccarthisme étant alors à son apogée, il est renvoyé pour sympathies communistes), il s'adonne alors à sa passion principale, la musique, au point d'en faire son métier. Il travaille en effet comme programmateur pour une station de radio et, dans le même temps, comme vendeur de disques dans un magasin à Berkeley, Modèle:Lang. On reconnaît là de nombreux éléments autobiographiques utilisés dans Radio libre Albemuth, son fascinant roman posthume et paranoïde, qui recrée avec un remarquable pouvoir évocateur l'époque très particulière où se préparaient, à Berkeley, la vague hippie et les mouvements ultérieurs des Modèle:Nobr<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>Modèle:Refnc.

La plupart des biographes supposent que ce sont les [[Pulp (magazine)|Modèle:Lang]] américains ([[Galaxy Science Fiction|Modèle:Lang]], [[The Magazine of Fantasy & Science Fiction|Modèle:Lang]], [[Analog Science Fiction and Fact|Modèle:Lang]]Modèle:Etc.) qui lui ont fait découvrir la science-fiction. Alors qu'il est encore au collège, il commence à écrire ses premiers textes de SF (et de poésie), dont certains sont publiés dans le Berkeley Gazette, le tout premier étant Modèle:Lang, daté du Modèle:Date.

En Modèle:Date, il épouse Jeanette Marlin dont il divorce six mois plus tard, leurs centres d'intérêt divergeant totalement, pour se remarier en Modèle:Date avec Kleo Apostolides, d'origine grecque, une militante de gauche mineure, fichée au [[Federal Bureau of Investigation|Modèle:Lang]] pour communisme. Dick doit alors affronter la visite de deux agents fédéraux, qui lui demandent d'enquêter sur sa femme. Il refuse, mais finit pourtant par se lier avec l'un d'entre eux, George Scruggs, qui est fasciné par les discours de Dick et sa profession mystérieuse d'écrivain. Dick décrit cette épouse d'ultra-gauche et ces événements presque sans changement dans Radio libre Albemuth.

Débuts dans l'écriture

Poussé par sa femme, il entame en 1952 une carrière d'écrivain professionnel. Ses débuts sont ignorés par le monde qui regarde avec circonspection cet auteur dont les concepts scientifiques sont assez bizarres et le style littéraire non exempt de défauts. Après de très nombreuses nouvelles écrites durant cette période, comme Modèle:Lang, Modèle:M. Modèle:Lang, Modèle:Lang, Petit Déjeuner au crépuscule, Modèle:Lang, Modèle:Lang, Modèle:Lang, pour ne citer que les plus connues, il décide de se lancer dans le roman, plus rémunérateur.

Son premier roman, Loterie solaire, très politique, est publié en 1955. Il s'inspire de l'idée des stratégies mixtes en théorie des jeux pour suggérer l'idée qu'en contexte concurrentiel des nations, il peut être avantageux de tirer au sort les gouvernants avec une périodicité aléatoire.

Côté vie de famille, les relations se dégradent peu à peu. Dick, qui écrit surtout la nuit, ne peut plus supporter de voir sa femme plus active que lui, et le regard des voisins, qui le voient chaque matin paresser dans la véranda, le met mal à l'aise. Il se sent sans cesse traqué, épié, surveillé. Pour réussir à soutenir un rythme de travail rapide, il prend toutes sortes de médicaments, en particulier des amphétamines, qui le plongent régulièrement dans des dépressions terribles.

Son côté paranoïaque s'amplifie au fil des mois : s'il ne réussit pas, estime-t-il, c'est parce qu'il est victime de complots fomentés contre lui. Un double effet joue en fait contre lui : la science-fiction n'est plus un genre à la mode, le phénomène des Modèle:Précision nécessaire étant passé ; et son style arrive trop en avance pour le public américain de l'époque, dont l'humeur est davantage à l'euphorie qu'à la suspicionModèle:Refnec.

Cela n'arrange en rien la situation psychologique et financière du romancier.

Il divorce de sa femme en 1958 et rencontre Anne Williams Rubinstein dont le mari vient de mourir. Commence un flirt où Anne et Philip ont l'impression de se comprendre l'un et l'autre comme s'ils n'avaient jamais connu personne d'autre. Les trois petites filles d'Anne se lient très vite avec ce gros homme barbu qui débarque chez elles sans crier gare et épouse leur mère le Modèle:Date. Une fille, Laura Archer, naît de cette union le Modèle:Date.

Sa nouvelle épouse l'encourage à écrire une œuvre qui fasse de lui un auteur célèbre et reconnu. Il commence alors la rédaction du Maître du Haut Château.

Encore une fois, le couple tourne mal. Anne voit en Dick l'image d'un écrivain qu'il n'est pas et ne tient pas à être, celui-ci ne pouvant se décider à abandonner son genre de prédilection, la science-fiction, bien que son rêve soit d'être reconnu comme écrivain de littérature générale. Sa femme ouvre une bijouterie. Philip se sent une nouvelle fois entretenu par sa femme, bon à rien. Il soupçonne Anne d'avoir contre lui des idées de meurtre. Il déclarera plus tard : Modèle:Citation bloc

Lorsque Anne quitte la maison en emmenant sa fille, il sombre dans la dépression. Le divorce a lieu en 1964.

Succès

Fichier:Dick bookshelf color.jpg
Livres de Philip K. Dick.

En 1962, Le Maître du Haut Château est publié : c'est un immense succès. Un public « dickien » commence à se créer, enthousiasmé par l'œuvre et, l'année suivante, le roman gagne le prix Hugo. En 1963 et 1964, il enchaîne les romans : Les Clans de la lune alphane, Nous les martiens, Simulacres et Le Dieu venu du Centaure, ce dernier étant l'un de ses romans les plus connus. Pour produire, il consomme en masse des amphétamines<ref>Modèle:Refnec</ref>.

En 1964, il se remarie avec Nancy Hackett, âgée de Modèle:Nobr, qui lui donne un second enfant, Isolde Freya (surnommée tout simplement Isa). Mais, à nouveau, le mariage ne fonctionne pas. Dick accuse sa femme de « vouloir faire comme les autres » et de chercher malgré lui à l'intégrer dans ce qu'il appelle « la bonne société californienne ». La vie mondaine ne l'intéresse pas : il se consacre entièrement à ses livres, et sort de moins en moins de chez lui. Les assassinats de Robert Kennedy et de Martin Luther King le révoltent, et il cesse de voter cette même année.

Durant cette période, Dick écrit Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?, qui servira de base au film [[Blade Runner (film)|Modèle:Lang]], mais aussi et surtout Ubik qui sera plus tard vu comme le chef-d'œuvre de l'écrivain<ref group="note">En 2005 le magazine [[Time (magazine)|Modèle:Lang]] intégrera Ubik dans son classement des Modèle:Nobr romans de langue anglaise écrits depuis 1923.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 1970, il est éreinté : il a de forts ennuis avec le fisc et sa femme, l'actualité mondiale le rend amer (en particulier la guerre du Viêt Nam). Il écrit à cette époque Coulez mes larmes, dit le policier, qui porte l'empreinte de sa déprime du moment. Nancy le quitte en emmenant Isa en septembre.

Cette période est la plus sombre de sa vie. Seul, abandonné par sa femme, l'auteur ouvre sa maison à tous les drogués, hippies ou junkies de passage. Plus une journée ne passe sans qu'il se drogue, ce qui provoque chez lui de longues périodes de délire<ref>Modèle:Article.</ref>. Cette expérience le pousse à écrire Substance Mort, dans lequel un policier est chargé de surveiller un drogué qui n'est autre que lui-même, écrit en 1975 et publié en 1977.

Il cherche à plusieurs reprises, sans succès, à se faire interner en hôpital psychiatrique, parvenant cependant à passer quelques jours en salle d'examen. Dick est peut-être paranoïaque, schizophrène, mais ne présente pas les symptômes physiques caractéristiques d'un drogué dur : il est bien en chair, et en forme physiquement.

Le Modèle:Date, un événement bouleverse sa vie. Lorsqu'il rentre chez lui, il trouve Modèle:Citation, classeur où il conservait tous ses « trésors » : textes, vieux [[Pulp (magazine)|Modèle:Lang]] de sa jeunesse, collections diverses… Aussitôt, ses peurs paranoïaques remontent à la surface : il accuse tour à tour le [[Federal Bureau of Investigation|Modèle:Lang]] et le KGB de vouloir attenter à sa vie. Sa plainte en justice reste sans suite.

Il part s'installer à Vancouver, qu'il a découvert lors d'une conférence de science-fiction, le Modèle:Date, et où il a directement envisagé d'émigrer. Il tente de refaire sa vie là-bas, tombe plusieurs fois amoureux de filles bien plus jeunes que lui, qui le repoussent à chaque fois, prenant souvent peur devant cet homme gauche qui réclame leur affection. Il tente alors de se suicider en prenant une forte dose de tranquillisants.

Il survit, et se fait interner à X-Kalay, un centre de désintoxication pour héroïnomanes. Il y découvre l'enfer des drogués durs dont le cerveau a subi des lésions irrémédiables. Il arrête la drogue (tout en continuant à consommer des médicaments divers et variés). Après trois semaines à X-Kalay, Dick émigre à [[Fullerton (Californie)|Modèle:Lang]]. Il est hébergé par deux étudiantes fans de ses œuvres et rencontre l'écrivain amateur Tim Powers.

En juillet, il fait la connaissance de Tessa Busby, jeune fille réservée de dix-huit ans. Le couple emménage et ils fondent un foyer. Il recommence alors à écrire.

L'Europe, en particulier la France, commence à s'intéresser à lui. Substance Mort est publié durant cette période, ainsi que la version finale de Coulez mes larmes, dit le policier, qui est nommé en 1974 pour le prix Nebula et pour le prix Hugo. On lui propose d'adapter Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? en scénario de film.

Dick avait fait de son corps, comme l'écrit Emmanuel Carrère dans sa biographie, Modèle:Citation. À cette époque, on parlait beaucoup des flashbacks d'acide, où les anciens drogués des Modèle:Nobr avaient soudain des hallucinations hors du commun, et pouvaient être pris de pulsions meurtrières inattendues, phénomène qui faisait peur et fascinait les Américains. Peut-être cela explique-t-il la raison qui poussa Dick à verser dans le mystique, lui qui avait toujours voulu prouver que notre monde était faux, qu'il existait une réalité supérieure, et que lui seul semblait s'en apercevoir.

Au printemps 1977, alors qu'il vient d'emménager à Santa Ana, il reçoit la visite de Philippe Hupp, qui le persuade d'être l'invité d'honneur du deuxième festival international de science-fiction de Metz. La manifestation se déroulera en septembre. Dick y présente une conférence intitulée « Si vous trouvez ce monde mauvais, vous devriez en voir quelques autres »<ref>Modèle:Langue.</ref>, où il parle de mondes parallèles, affirmant que la réalité dans laquelle nous vivons a été reprogrammée, laissant son public perplexe<ref>Paru dans Si vous trouvez ce monde mauvais… et autres écrits, aux Éditions de l'Éclat, 1998 Modèle:ISBN. Transcription en anglais.</ref>. C'est néanmoins à Metz qu'il mesure la popularité dont il jouit en France. Il écrira plus tard y avoir passé « la plus belle semaine de sa vie ».

L’Exégèse, ouvrage énorme (plus de Modèle:Nombre), date de cette époque. Il s'agit d'un essai où toutes ses révélations sont soigneusement notées, et où s'affrontent Philip K. Dick et Horselover Fat (imprégné de gnose valentinienne<ref>SIVA, Modèle:Coll., éd. Denoël (2006), Modèle:P..</ref>), unique et même personnage (Philippe signifie en grec « l'ami des chevaux » qui s'écrit en anglais « Modèle:Lang » ; Dick signifie « gros » en allemand, « Modèle:Langue » en anglais). Dans plusieurs de ses romans de cette dernière période, l'ancien président Richard Nixon, sous son nom (dans SIVA) ou une version fictive, apparaît comme une figure maléfique de ce que Dick qualifie d'« Empire » (Modèle:Citation est une phrase récurrente dans SIVA, synonyme de démiurge aveugle (Samaël)).

Avant la sortie du film, la Warner et Ridley Scott permirent à Philip K. Dick de visionner une copie de travail du film [[Blade Runner (film)|Modèle:Lang]]. Dick fut très impressionné par les images<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Lire en ligne sur dickien.fr.</ref>. Il relata son visionnage le Modèle:Date dans une lettre<ref>Lire en ligne sur lettres.fr, Modèle:Consulté le.</ref> qu'il envoya à Jeff Walker : Modèle:Citation

Décès

Le Modèle:Date, un accident vasculaire cérébral le terrasse ; il meurt le Modèle:Date d'une défaillance cardiaque quelques jours avant la sortie du film [[Blade Runner (film)|Modèle:Lang]] tiré de son roman Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?. Il commençait juste à en recevoir les droits d'auteur.

Il est enterré à Fort Morgan, dans le Colorado, aux côtés de sa sœur Jane<ref>Philip Kindred Dick sur Findagrave.com.</ref>.

Postérité

En 1983, un an après sa mort, un prix littéraire est créé en son hommage, le prix Philip-K.-Dick.

Œuvres

Modèle:Catégorie principale Modèle:Article détaillé Depuis 2007, l'écrivain est devenu le premier auteur de science-fiction publié au sein de la prestigieuse collection classique de la Modèle:Langue, équivalent américain de La Pléiade.

Nombre des histoires de Philip K. Dick ont pour thèmes la modification et la manipulation de la réalité. Ces thèmes sont particulièrement présents dans les nouvelles Jeu de guerre (Modèle:Lang, 1959), Souvenir à vendre (Modèle:Lang, 1966), ainsi que dans les romans Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?, La Vérité avant-dernière, Le Dieu venu du Centaure, Le Maître du Haut Château ou Ubik.

Nombreux sont ceux qui pensent que ces caractéristiques proviennent directement de la paranoïa qui marquait sa santé mentale fragile, notamment en raison de sa consommation de drogues (surtout des amphétamines) et de médicaments. Mais cette idée est contestée, étant donné la cohérence et la complexité narrative des œuvres de Dick. La critique sociale et le cynisme des puissants qui « imposent une réalité fictive » sont aussi très présents chez lui. Modèle:Encadré Il est très connu pour avoir créé dans ses romans une atmosphère sombre, inspirant ainsi les cyberpunks, bien qu'il ait vécu trop tôt pour les connaître. Mais cette atmosphère « glauque » tient en fait à l'intrigue héritée du gnosticisme qui hante la plupart des romans de Dick : le faux, qui régit ce monde, et que nous percevons comme le vrai, doit être démasqué. Aussi Dick est, avec Daniel F. Galouye, l'un des inventeurs du thème romanesque du simulacre en science-fiction, avec ses romans Le Temps désarticulé (1959) et Simulacres (1964).

Dick est un auteur d'idées et c'est probablement pour cela que ses nouvelles et romans ont été autant adaptés au cinéma, ou ont inspiré d'autres auteurs de science-fiction, comme Ursula Le Guin pour Modèle:Lang, Disch lui-même pour 334, et qu'il est régulièrement cité comme un des inspirateurs du mouvement cyberpunk.

Il ne faut guère chercher de logique dans l'œuvre de Dick en termes d'opinions morales ou politiques, particulièrement à la fin de sa vie. Bien que lié surtout dans sa jeunesse à des féministes ou de gauche, il écrira en 1973 une nouvelle (Modèle:Lang) qui lui vaudra une lettre particulièrement courroucée de Joanna Russ, ce qui ne l'empêchera pas de maintenir sa position violemment anti-avortement<ref>Modèle:Lang, 1991, Modèle:P..</ref>.

Durant les dernières années de sa vie, il consacre la plupart de son temps à écrire L'Exégèse de Philip K. Dick, texte monumental sur son œuvre dont une seule partie est publiée aux États-Unis. Elle est issue des interrogations de Dick sur une expérience mystique qu'il a vécue en Modèle:Date-, laquelle est aussi à l'origine de SIVA<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Richard Behrens, Allen B. Ruch (Modèle:Date-). « Philip K. Dick » Modèle:Lang. Modèle:Lang. Modèle:Consulté le.</ref>, œuvre emblématique de la fin de sa vie. On y trouve des fragments de l'Exégèse, à l'intérieur d'une histoire qui est une véritable mise en abîme de sa propre vie. À sa mort, on découvre chez lui plus de Modèle:Unité du dialogue qu'il entretient avec lui-même depuis cette expérience. Un exemple parmi d'autres : en écoutant la chanson des Beatles [[Strawberry Fields Forever|Modèle:Lang]], il diagnostique que son fils est atteint d'une hernie inguinale, ce qui sera confirmé par des examens ultérieurs.

En plus des Modèle:Nombre publiés<ref>Modèle:Lien web.</ref>, Dick a écrit près de Modèle:Nombre<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Les nouvelles sont parues regroupées en français aux éditions Denoël en quatre tomes de 1994 à 1998<ref>1 - 1947-52 ; 2 - 1952-53 ; 3 - 1953-63 ; 4 - 1963-81.</ref>, et furent regroupées ensuite en deux gros volumes en 2000, réédités en 2004, dans la collection « Lunes d'encre »<ref>1947-1952 (Modèle:Nobr), et 1953-1981 (Modèle:Nobr).</ref>. L’intégrale de ses nouvelles est rééditée en 2020 dans la collection « Quarto » chez Gallimard<ref>Voir : « Philip K. Dick dans les mots d’Emmanuel Carrère », France Culture, L'invité des matins de Guillaume Erner, le Modèle:Date-.</ref>.

Des thématiques récurrentes

Selon Hélène Collon, traductrice en français des nouvelles de Philip K. Dick et de son Exégèse, deux questions récurrentes traversent l’œuvre de l'écrivain : « Qu'est-ce que le réel ? » et « Qu'est-ce qu'être humain ? ». Si le problème que soulève la première question semble difficile à résoudre, en revanche la seconde interrogation trouve très tôt, dans ses nouvelles de jeunesse, sa réponse dans la caritas paulinienne, cette capacité d'empathie qui, chez Dick, rend certains androïdes plus humains que les humains eux-mêmes.

La journaliste Frédérique Roussel, dans Libération, écrit : Modèle:Citation bloc

Adaptations

L'œuvre de Philip K. Dick a eu une grande influence sur le cinéma, surtout sur le cinéma de science-fiction, notamment depuis l'adaptation de Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? par Ridley Scott ([[Blade Runner (film)|Modèle:Langue]], 1982)<ref>Modèle:Article.</ref>.

Hormis Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?, deux autres de ses romans ont été adaptés : Confessions d'un barjo et Substance Mort, tandis que Ubik est toujours en projet. Les autres films sont issus de nouvelles.

Adaptations au cinéma et à la télévision

Après la mort de Philip K. Dick, plusieurs scénarios ont été inspirés plus ou moins fidèlement de ses œuvres :

  1. La cagoule de lin, d'après Modèle:Lang (1954)
  2. La Planète impossible, d'après Modèle:Lang (1954)
  3. Le Train de Banlieue, d'après Modèle:Lang (1953)
  4. Assurance-vie et consciences quantiques, d'après Modèle:Lang (1954)
  5. Vraie vie, d'après Modèle:Lang (1954)
  6. Être humain, c'est…, d'après Modèle:Lang (1955)
  7. L'Autre, d'après Modèle:Lang (1954)
  8. Autofac, d'après Autofac (1955)
  9. En toute sécurité, d'après Modèle:Lang (1955)
  10. Tuez tous les autres, d'après Modèle:Lang (1953)

Films adaptés et inspirés de la philosophie « dickienne »

Philip K. Dick a influencé des réalisateurs de science-fiction dite « dickienne », c'est-à-dire ayant un propos, une mise-en-scène, un scénario, une philosophie ou une optique propre aux thématiques de l'auteur. Ces œuvres ne sont pas des adaptations de ces œuvres mais une sorte de marque de fabrique rattachant à ce qu'il écrivait, on peut à la fois voir ça comme une influence et à la fois comme un hommage. (Liste non-exhaustive)

Projets en cours et/ou abandonnés

Inspirations

  • Parmi les admirateurs de Dick, on trouve le cinéaste canadien David Cronenberg. Sa « rencontre » avec l’auteur a lieu en 1984 : Dino De Laurentiis, qui avait produit son film [[Dead Zone (film)|Modèle:Lang]], lui fait parvenir un scénario écrit par Dan O'Bannon et Ronald Shusett basé sur la nouvelle de Dick Souvenirs à vendre. Mécontent du résultat, il décide de le réécrire et travaille dessus pendant une année (il écrit en tout douze versions différentes de l’histoire), mais se heurte constamment au mécontentement de Shusett (aussi producteur du film). Il décide finalement de quitter le projet, sa vision de l’histoire étant trop éloignée de celle que Shusett envisage. Il reste toutefois fortement intéressé par l’œuvre de Dick qu’il découvrira durant les années suivantes.
  • Ray Faraday Nelson ami et collaborateur de Dick, a écrit la nouvelle Les Derniers Jours de Philip K. Dick, en lecture directement sur son site en anglais : {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lang<ref>Voir sur raynelson.com.</ref>.
  • Requiem pour Philip K. Dick de Michael Bishop (titre original : Modèle:Lang, 1987) est un roman-hommage-pastiche des romans de science-fiction de Philip K. Dick. En particulier il reprend la structure du Maître du Haut Château (c'est une uchronie) dans l'univers de Coulez mes larmes, dit le policier.
  • Le Temps incertain de Michel Jeury (1973), œuvre phare du roman de SF français, commence par une citation de Philip K. Dick.
  • Dimanche au bord du monde, et autres nouvelles<ref>Voir sur editions-assyelle.com.</ref> est un recueil de nouvelles publié en 2013 aux éditions Assyelle à la suite d'un concours de nouvelles sur le thème « En hommage à Philip K.Dick ».
  • Dans la série d'animation Code Lyoko, le nom du pensionnat, Kadic, est inspiré du nom Philip K.
  • Dans la série d'animation japonaise Psycho-Pass, l'antagoniste principal, qui est contre la société telle qu'elle est devenue (univers futuriste où un système informatique décide de ce que deviendront les individus et juge qui est un criminel ou non), fait référence à Philip K. Dick en citant notamment son œuvre Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?
  • Le jeu vidéo Californium, publié par Arte en 2016, est entièrement consacré à la vie et aux œuvres de Philip K. Dick.
  • Dans le roman Moi, Omega de Erwan Barillot, Philip K. Dick est une source d'inspiration pour le personnage principal qui, en 2064, [[Téléchargement de l'esprit|transfère son corps dans le Modèle:Lang]], prend le contrôle de l'internet des objets et devient omniscient<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Autres adaptations

Bandes dessinées

Musique

Notes et références

Notes

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Références

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Annexes

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Bibliographie

Documentaire

Articles connexes

Liens externes

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