François II de Harlay

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{{#invoke:Bandeau|ébauche}} Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Prélat catholique

François II de Harlay est un prélat français né à Paris en 1585, mort à Gaillon le Modèle:Date. Archevêque de Rouen de 1615 à 1651, il est l'oncle de [[François Harlay de Champvallon|Modèle:Nobr de Harlay]], son successeur.

Il fut un ardent propagateur de la Contre-Réforme. Il s'appliqua à la restauration de la discipline ecclésiastique et à la défense des droits de l'Église et promut la fondation de maisons religieuses. Dix-sept maisons furent fondées entre 1600 et 1648<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Biographie

Il est le fils de Catherine de La Marck (1548-1630<ref>« Catherine de La Marck », sur genealogieonline.nl.</ref>), dame de Bréval, et de Jacques de Harlay, seigneur de Champvallon (vers 1547-1630<ref>« Jacques de Harlay, seigneur de Champvallon », sur histfam.familysearch.org.</ref>), Modèle:Citation.

Jeunesse

François étudie au collège de Navarre<ref name=Chapeau>André Chapeau, « Harlay, François de », in Michel Prévost, Jean-Charles Roman d'Amat, Henri Tribout de Morembert (dir.), Dictionnaire de biographie française, Paris, Letouzey et Ané, 1989, Modèle:T.XVII, Modèle:P.664.</ref>. Il a dix-sept ans, en 1603, lorsque le cardinal de Lorraine résigne en sa faveur l'abbaye Saint-Victor de Paris. En 1610, il soutient sa sorbonique sur la Somme théologique de saint Thomas d'Aquin<ref name="Adam p 39 n 1">Antoine Adam, « Notes », in Tallemant des Réaux, Modèle:Opcit, Modèle:T.II, Modèle:P.39, note 1.</ref>. Il reçoit le sacerdoce le Modèle:Date. En 1613, le cardinal de Joyeuse, archevêque de Rouen, le choisit pour être son coadjuteur. Le Modèle:Nobr, il est préconisé à Rome sous le titre d'évêque titulaire d'Augustopolis de Phrygie. Il est sacré par Joyeuse le Modèle:Date dans l'église des capucins de la rue Saint-Honoré de Paris<ref name=Chapeau/>. Lorsque l'archevêque meurt le Modèle:Date, François de Harlay lui succède<ref name="Adam p 39 n 1"/>.

Prédicateur et auteur

Il se taille une réputation de Modèle:Citation. Dans la résidence d'été archiépiscopale, le château de Gaillon, il établit une imprimerie<ref name="Frère">Édouard Frère, « François II de Harlay », sur books.google.fr, Manuel du bibliographe normand, Rouen, Le Brument, 1860, Modèle:T.II, Modèle:P.9.</ref>.

Mais ses livres sont Modèle:Citation. Tallemant des Réaux assure qu'Modèle:Citation. Vigneul-Marville, pour qui l'archevêque Modèle:Citation, tente néanmoins de lire un de ses ouvrages : Modèle:Citation En 1625, François de Harlay adresse à [[Urbain VIII|Modèle:Nobr]] son Apologia Evangelii pro catholicis. Le Saint-Père ouvre le livre en disant : Fiat lux (« Que la lumière soit »), puis s'empresse de le refermer en soupirant : Et non facta est<ref name=Vigneul/> (« Et elle n'est pas. »)

Histoire ecclésiastique

En 1629, dans son Ecclesiastica Historia, François de Harlay remet en cause l'histoire officielle des papes, dans lesquels il ne voit que des évêques<ref name="Tallemant p 40">Tallemant des Réaux, Modèle:Opcit, Modèle:P.40.</ref>. Il s'attire ainsi les foudres de l'ultramontain cardinal de La Rochefoucauld, et il doit se rétracter<ref>Antoine Adam, Modèle:Opcit, Modèle:T.II, Modèle:P.39, note 4.</ref>. Modèle:Citation S'il souligne volontiers les menus travers de l'archevêque, le même Tallemant reconnaît : Modèle:Citation

Académie victorine

En 1624, François de Harlay est l'un des promoteurs d'une « Académie de Saint-Augustin De doctrina christiana », dont le Parlement ordonne la fermeture<ref>Antoine Adam, Modèle:Opcit, Modèle:T.II, Modèle:P.40, note 6.</ref>.

En 1629, il prend comme vicaire général Jean-Pierre Camus, abbé d'Aunay, qui vient de se démettre de son évêché de Belley<ref name="Frère"/>.

En 1630, il fonde une « Académie victorine », organisant les « exercices académiques de saint Paul », conférences données dans son abbaye Saint-Victor. De beaux esprits y forment les jeunes clercs à la prédication<ref name="Tallemant p 40"/>.

Controverse opposant Balzac à Du Moulin

Le Modèle:Date, l'écrivain catholique Guez de Balzac adresse une Réponse au théologien protestant Du Moulin. En fin d'année, François de Harlay se mêle à la controverse. Il publie un Avis aux curieux sur les communications de Du Moulin et de Balzac<ref name="Tallemant p 40"/>,<ref>Jean Jehasse, Guez de Balzac et le Génie Romain, sur books.google.fr, Université de Saint-Étienne, 1977, Modèle:P.236.</ref>. Son intervention provient, entre autres, de l'origine normande du ministre calviniste, qui fit souvent imprimer à Rouen ses ouvrages. Mais, dans son Avis, l'archevêque s'en prend autant à Balzac qu'à Du Moulin. Il a en effet un compte à régler avec le premier, qui a raillé ses conférences de l'abbaye Saint-Victor<ref>Antoine Adam, Modèle:Opcit, Modèle:T.II, Modèle:P.40, note 5.</ref>.

Cette année-là, François de Harlay fait don à la bibliothèque capitulaire de Rouen des Modèle:Unité de sa bibliothèque de Gaillon<ref name="Frère"/>.

Dernières années

En 1644, il permute son abbaye Saint-Victor de Paris avec Pierre du Cambout de Coislin, abbé de Jumièges<ref>Julien Loth, Histoire de l'abbaye royale de Saint-Pierre de Jumièges, sur gallica.bnf.fr, Rouen, Métérie, 1885, Modèle:T.III, Modèle:P.60.</ref>. Le Modèle:Date- de l'année suivante, il demande à Mazarin l'autorisation de résigner Jumièges en faveur de son brillant neveu, [[François Harlay de Champvallon|Modèle:Nobr de Harlay]]. Sa demande est accordée le Modèle:Date-<ref>Antoine Adam, Modèle:Opcit, Modèle:T.II, Modèle:P.42, note 1.</ref>. Il résigne trois ans plus tard, en 1648<ref>Julien Loth, Modèle:Opcit, Modèle:P.90.</ref>. Dans ses dernières années, il ne sait se défaire d'une gouvernante qui prend de plus en plus de place dans sa vie<ref name="Tallemant p 42">Tallemant des Réaux, Modèle:Opcit, Modèle:P.42.</ref>. En 1651, il finit par renoncer à son siège archiépiscopal, toujours au bénéfice de son neveu<ref name="Tallemant p 42"/>. Il meurt deux ans plus tard, à Gaillon, le Modèle:Date<ref name="Frère"/>. Il est inhumé à Rouen. Ses restes disparaissent en 1793<ref name=Chapeau/>.

Œuvres

  • Apologia Evangelii pro catholicis, 1625.
  • Ecclesiastica Historia, Lib. Primus, Paris, Le Blanc, 1629. Seul le livre premier est paru<ref name="Frère"/>.
  • Solatium musarum ad academicos, Rothomagensis pastoris Gallio, Egloga. Sive pastoralis Descriptio insignis archiepiscopalis castelli Gallionis, août 1632<ref name="Frère"/>.
  • Advis curieux sur les communications de Du Moulin et de Balzac, Paris, Gervais Alliot, 1633.
  • Acte parfaict hiérarchique auquel par un concours de la puissance papale avec l'archiepiscopale les droicts des privilégiez sont conservez et bornez en présence d'un légat, Gaillon, imprimerie archiépiscopale, 1644<ref>Antoine Adam, Modèle:Opcit, Modèle:T.II, Modèle:P.40, note 4.</ref>.
  • De rebus ecclesiæ earumque regimine ac origine, per axiomata politica, regulasque ecclesiasticas exquisitissima historia, Paris, Vitré, 1645.
  • La Manière de bien entendre la messe de paroisse, par feu Modèle:Mgr de Harlay, archevesque de Rouen, pour servir d'instruction à ses diocésains, rééd. Paris, Muguet, 1685<ref name="Frère"/>.

Iconographie

  • Michel Lasne, portrait en taille-douce, 1625, d'après un tableau de Daniel du Monstier. Il ouvre l’Apologia Evangelii pro catholicis du prélat. Lorsque l'on demandait à Modèle:Nobr ce qu'il pensait du livre, on ne pouvait rien tirer de lui de plus que : Modèle:Citation (« Belle barbe ! En vérité, la plus belle des barbes ! »)
  • Jean Picart, gravure, 1638.
  • Vitrail nord (1877) dans le chœur de l'église Saint-Ouen du Tronquay. Il montre l'archevêque de Rouen délivrant, en 1644, par le privilège de saint Romain, les habitants du Tronquay emprisonnés à Rouen.

Notes et références

Modèle:Références

Annexes

Modèle:Autres projets

Bibliographie

  • Tallemant des Réaux, « Le feu archevesque de Roüen », Historiettes, coll. «  Bibliothèque de la Pléiade », Gallimard, 1961, Modèle:T.II, Modèle:P.39-42.
  • Charles de Stabenrath, Entrée solennelle de François de Harlay, archevêque de Rouen. Première [- deuxième] journée. 1616. Rouen, E. Le Grand, 1839.
  • Abbé Julien Loth, Un chapitre inédit de la vie de M. de Harlay. Concile provincial de 1651. Rouen, E. Cagniard, 1865.
  • Jean-Baptiste Lecomte, Étude biographique. Monseigneur François de Harlai de Chanvallon, archevêque de Rouen. 1613-1653, Rouen, E. Cagniard, 1868.
  • Pierre Féret, La Faculté de théologie de Paris et ses docteurs les plus célèbres. Époque moderne, Alphonse Picard et fils, Paris, 1906, tome 4, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Modèle:P. (lire en ligne)

Liens externes

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