Rossillon
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France Rossillon est une commune française, située dans le département de l'Ain en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Géographie
Commune située dans la Cluse des Hôpitaux, sur les bords du Furans.
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Rossillon est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Belley, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (78,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (77,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (76,1 %), prairies (21,1 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (2,6 %), zones urbanisées (0,2 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
Histoire
Période médiévale
Rossillon, souvent écrit Roussillon dans les textes anciens, contrôlant le passage dans la Cluse des Hôpitaux, entre Virieu-le-Grand et Saint-Rambert, entre la Bresse et la Savoie. Le bourg de Rossillon a ainsi joué un rôle stratégique majeur dans l’histoire des États de Savoie jusqu'en 1326.
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, elle appartient au comte de Belley, puis passe ensuite à la maison de Savoie. Lorsque le comte Modèle:Noble, meurt en 1233, son fils et successeur Modèle:Noble effectue le partage de l'héritage. Son frère Boniface reçoit ainsi en apanage, vers 1252, les terres de Rossillon<ref name="Mariotte Löber p.160"/> et de Virieu-le-Grand en Bugey, ainsi que d'autres fiefs en Savoie Propre. Il est le premier à porter le titre de seigneur de Rossillon et il fait construire vers 1260 le château<ref name="HCA Bugey p.486"/>. À sa mort, en 1270, la seigneurie revient au domaine comtal et elle devient une châtellenie<ref name="HCA Bugey p.486"/>. Rossillon est, par la suite, donnée par Charles, duc de Savoie, à Claudine de Brosse, pour son douaire veuve de Philippe II de Savoie, mort au château de Rossillon, en Modèle:Date-<ref name="HCA Bugey p.486"/>.
Rossillon peut être considérée, à cette période, comme la capitale du Bugey<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name="HCA Bugey p.486">Modèle:Ouvrage.</ref>. Pour les Humbertiens, elle est une tête de pont pour le contrôle de la région<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le bourg revêt d'ailleurs une telle importance qu'il obtient avant 1306 une charte des franchises de la part du comte de Savoie<ref name="Mariotte Löber p.160">Modèle:Ouvrage</ref>. En revenant dans le domaine comtal dans la seconde moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, ce rôle majeur se maintient avec le siège non seulement d'une châtellenie, mais aussi du bailliage du Bugey, jusqu'en 1326<ref name="Kersuzan p.97">Modèle:Ouvrage.</ref>. Rossillon perd cependant ce rôle à cette date, au profit de Saint-Germain d'Ambérieu<ref name="Kersuzan p.97"/>,<ref name="Mariotte Löber p.8">Modèle:Ouvrage.</ref> (acquisition faite en 1320).
Malgré la modestie actuelle du village, on sait qu’il devait être entouré de fortifications et qu'un château de Rossillon le protégeait. Seuls des vestiges sont encore visibles.
Modèle:Noble- de Chevron Villette est ainsi bailli du Bugey et de Novalaise, ainsi que châtelain de Rossillon en 1306 et 1309<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Les comptes de châtellenie, minutieusement tenus par les châtelains, nous éclairent sur l’importance économique, administrative et juridique du bailliage de Rossillon à cette époque. La châtellenie de Rossillon, par son étendue, sa situation stratégique aux marches de la Savoie, et ses nombreuses paroisses, était alors la plus importante du Bugey.
À la suite d’un incendie en 1353, lors du conflit delphino-savoyard<ref name="HCA p.410">Modèle:Ouvrage</ref>, qui détruisit presque entièrement Rossillon, le siège des baillis du Bugey est transporté à Belley, où il resta<ref name="Demotz Bailliages">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la seigneurie de Rossillon passe à la famille de La Forest, à l'origine d'une maison forte<ref name="HCA Bugey p.486" />. Guillaume de La Forest, page du Comte vert, écuyer du Comte Rouge, chambellan et ambassadeur du duc Amédée VII, châtelain de Rossillon, fit reconstruire le chœur de l’église où il fut inhumé en 1440, et bâtir une chapelle latérale, où ses armes apparaissent sur la clef de voûte. Lui succède son fils, Modèle:Noble, inhumé en 1466 au tombeau de son père. C’est lui qui fit ériger la maison forte en 1398, siège du bailliage de Rossillon, à l’entrée du bourg fortifié. Antoine de La Forest (1445-1499), seigneur de La Barre, gouverneur de Nice, illustre pour avoir sauvé le jeune duc Philibert des mains du « Téméraire », et son frère Hugues, tous deux fils du précédent, se partageront la châtellenie jusqu’en 1509, date de la mort de Hugues.
Quant Modèle:François Ier s’empare du Bugey en 1536, c’est encore un La Forest, Philibert, seigneur de La Bâtie d’Albanais, petit-fils de Hugues, qui prête « foi et hommage » au roi de France pour sa châtellenie de Rossillon.
Puis le duc Emmanuel-Philibert échangea par contrat du Modèle:Date- le château, le bourg, la seigneurie et mandement à Isabelle de Chalant héritière de René de Challant pour laquelle il avait obtenu le Modèle:Date- d'Emmanuel Philibert la validation de sa désignation comme unique héritière au détriment de son aînée et des branches cadettes de la Maison de Challant. Elle était l'épouse de Jean-Frédéric Madruzzo, comte d'Arve et d'Arberg, marquis de Suriana<ref>Usages des pays de Bresse, Bugey et Gex, leurs statuts, par Charles Revel</ref>.
Quelques années après le marquis de Suriana revendit à Jean de Malarmey<ref>Blason :de gueules à huit rais d'escarboucles pommelées et fleurdelysées d'argent. Devise :amor in honore</ref>, noble bourguignon, qui prit le titre de comte de Rossillon. Il était aussi seigneur de Louroy, Longeville, Avanne, Pelousey,Vitreux et Jallerange, co-gouverneur de la ville de Besançon<ref>Dictionnaire de la noblesse: contenant les généalogies, l'histoire par François-Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois</ref>. Il était colonel d'un régiment au service de l'archiduc d'Autriche. Son fils, Jean-Baptiste fut colonel au service de la Savoie.
Pendant la guerre de Dix Ans les biens des comtois sont confisqués et Rossillon appartient à Hélène Ferdinande de Maillard qui l'a hérité de son fils Claude de Villiers maréchal de camp tué en Modèle:Date- à la bataille de Fribourg à titre de dédommagement.
Les comtois ayant été rétablis dans leurs droits, le Modèle:Date-, Jean-Baptiste de Malarmey vend la seigneurie à Guy de Migieu, seigneur d'Andert, conseiller du roi et plus ancien président en la chambre des requêtes du parlement de Dijon.
La famille de Malarmey portera le titre de comte de Roussillon jusqu'à son extinction avec Joseph de Malarmey (1727-1797), comte de Roussillon, baron d'Étrabonne et seigneur de Savoyeux, membre de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Besançon et de Franche-Comté.
Période contemporaine
En Modèle:Date-, un certain Jean-Baptiste Ravier, né à Verjon en 1781, se fit passer pour Napoléon Bonaparte auprès de l’aubergiste de Rossillon et de la population dont le maire. Il sera plus tard arrêté à Fontainebleau<ref>Nathalie Pigault : Les Faux Napoléon 1815-1823 - Histoires d'imposteurs impériaux [1]</ref>.
Le Modèle:Date-, la Compagnie du chemin de fer de Lyon à Genève inaugure la gare de Rossillon. Cette gare, reprise par la suite par le PLM et la SNCF, est désormais fermée ; le bâtiment-voyageurs, datant des Modèle:Nobr, a été revendu.
Politique et administration
Découpage territorial
La commune de Rossillon est membre de la communauté de communes Bugey Sud, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le Modèle:Date- dont le siège est à Belley. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Belley, au département de l'Ain et à la région Auvergne-Rhône-Alpes<ref name="meta">Modèle:Lien web.</ref>. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Belley pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015<ref name="meta"/>, et de la cinquième circonscription de l'Ain pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010<ref name="Rattachements-elect">Modèle:Lien web.</ref>.
Administration municipale
Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Démographie
Ses habitants sont appelés les Rossillonnais.
Modèle:Population de France/introduction
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Le manoir de La Forest fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du Modèle:Date-<ref>Modèle:Base POP Mérimée.</ref>.
L'église Saint-Pierre fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le Modèle:Date-<ref>Modèle:Base POP Mérimée.</ref>.
Dans le hameau d'Égieu se trouve une chapelle dédiée à sainte Catherine et saint Nicolas.
Le territoire de la commune contient également la grotte des Hoteaux (site préhistorique présentant des sépultures de Modèle:Date-), la chapelle gothique d'Egieu.
Sur un rocher en éperon barré et dominant le bourg, subsistent les vestiges d'une tour, avec une statue de la Vierge. Il s'agit des restes du château comtal fondé selon la tradition au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle il est l'une des demeures des comte de Savoie qui vers 1580 l'échangent avec la comtesse d'Arberg qui le restaure. En 1601, il est démantelé par les troupes du roi de France Modèle:Noble<ref>Modèle:Atlas des châteaux forts en France.</ref>.
Rossillon et la peinture
De nombreux peintres comme Adolphe Appian, Louis Français, Horace Antoine Fonville, Louis Aimé Japy ont séjourné et peint à Rossillon<ref name="ASS">Association des amis d'Henri Bidauld et des peintres de Rossillon.</ref> qui est devenu à partir du milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle un « petit Barbizon » dans le Bugey. Une communauté littéraire s'était également constituée autour de Joséphin Soulary.
L'association « Les amis de Henri Bidauld et des peintres de Rossillon» essaie de retrouver et de faire revivre cet épisode de la vie de Rossillon<ref name="ASS"/>.
Personnalités liées à la commune
- Famille de Rossillon.
- Famille de La Forest Divonne
- [[Philippe Ier de Savoie|Philippe {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} de Savoie]] (1207-1285), comte de Savoie, mort au château de Rossillon.
- Joséphin Soulary (1815-1891), poète, a séjourné régulièrement à Rossillon.
- Louis Français (1814-1897), peintre, graveur et illustrateur, séjournait à Rossillon et en a laissé de très belles vues (dont La vallée de Rossillon, salon de Paris 1879).
- Adolphe Appian (1818-1898), peintre et graveur, a séjourné régulièrement à Rossillon.
- Henri Bidauld (1839-1898), peintre et illustrateur, mort à Rossillon. Il fut maire de la commune de 1884 à sa mort en 1898.
- Totor, résistant inconnu exécuté sommairement le Modèle:Date- à Nivollet, hameau de Rossillon. Son surnom gravé sur le monument aux morts de la commune est tout ce que l'on sait de son identité<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Cartes