Sofia Goubaïdoulina
Modèle:Infobox Musique classique (personnalité)
Sofia Asgatovna Goubaïdoulina (en Modèle:Lang-ru) est une compositrice soviétique puis russe née le Modèle:Date à Tchistopol en RSSA tatare (RSFS de Russie, Union soviétique) qui réside en Allemagne depuis 1991.
Elle est l'auteur d'une centaine d'œuvres, relevant de différents genres : la symphonie, le concerto, la musique de chambre, les œuvres pour la scène mais aussi la musique de film et de télévision.
Biographie
Sofia Goubaïdoulina est la fille d'un ingénieur géodésique (lui même fils d’un mollah), mais la religion est un sujet proscrit au sein de sa famille, pour ne pas attirer l'attention du NKVD. Elle ne reçoit pas d'éducation religieuse<ref name=LM2020>Modèle:Article</ref>.
Elle effectue ses études musicales au Conservatoire de Kazan, capitale du Tatarstan où sa famille a déménagé en 1932. En 1937, cette famille s'équipe d'un piano à queue qui fascine la fillette et lui fait découvrir la musique<ref name=LM2020 />. Elle étudie dès 1949, avec Grigory Kogan (piano) et Albert Leman (composition) et en sort diplômée en 1954. Elle poursuit son cycle au conservatoire de Moscou pour étudier le piano avec Iakov Zak et la composition avec Nikolaï Peïko<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
De 1954 à 1959, elle est assistante de Dmitri Chostakovitch. En 1959, elle présente une Symphonie de chambre pour son examen de composition, peu appréciée du jury, mais en privé, Chostakovitch l’encourage, au contraire, à persévérer dans cette direction<ref name=LM2020 />. Après son diplôme supérieur en 1963 et avoir été reçue au sein de l'union des compositeurs, elle étudie la composition avec Vissarion Chebaline<ref name="Grove">Modèle:Chapitre</ref>,<ref name="Flemaire">Modèle:Ouvrage.</ref>. Sa première œuvre importante, un quintette avec piano, y fut créée en 1958<ref name="Flemaire" />.
Compositrice indépendante, Modèle:Citation, ce qui rend parfois ses relations difficiles avec l'Union des compositeurs soviétiques et notamment Tikhon Khrennikov<ref name="Flemaire" />.
Entre 1963 et 1985, elle compose dix-neuf musiques de film<ref name="Flemaire" />.
En 1969 et 1970, Sofia Goubaïdoulina fonde un studio expérimental de musique électronique. À l’instigation de la pianiste Maria Youdina, elle se fait baptiser le Modèle:Date- à Moscou au sein de l’Église orthodoxe russe<ref name=LM2020 />. Elle devient membre de l'Ensemble Astreya (1975–1981), aux côtés des compositeurs Viatcheslav Artiomov et Viktor Sousline (depuis 1991)<ref name="Grove"/>, avec qui elle improvise sur des instruments rares d'Europe de l'Est, ainsi que sur des instruments rituels. Elle compose en 1972 Stufen, symphonie en sept mouvements, et en 1976 L'Heure de l'âme sur un poème de Marina Tsvetaïeva<ref name="Flemaire" />. En 1979, elle est mentionnée sur une liste noire de musiciens, établie par Tikhon Khrennikov (chef de l'Union des compositeurs soviétiques). Elle y figure avec six autres « décadents » (dont Edison Denisov). Cette année-là, elle crée un duo pour violoncelle et orgue, intitulé In croce<ref name=LM2020 />.
En 1988, le musicologue Nicolas Slonimsky considère que les compositeurs Modèle:Citation.
En 1981, le violoniste Gidon Kremer interprète son concerto Offertorium et la fait connaître du monde musical international<ref name="Sikorski">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Biographie sur le site de son éditeur, sikorski.de.</ref>. Outre Kremer, d'autres artistes ont été séduits par l'œuvre de la compositrice, tels que le Kronos Quartet, le Quatuor Arditti, le percussionniste Mark Pekarski, Valery Popov, Vladimir Tonkha, les chefs d'orchestre Simon Rattle, Guennadi Rojdestvenski et les solistes Mstislav Rostropovitch<ref name="Grove"/> et Anne-Sophie Mutter. Cette dernière, lors de la découverte du concerto pour violon qui lui est dédié In tempus praesens (2007), a dit : Modèle:Citation<ref>Cité dans le livret du disque DG (2008), Modèle:P..</ref>.
Influencée par ses origines tatares, qui ont un profond effet sur ses œuvres<ref name="Grove"/>, et toutes formes de musiques rituelles<ref name="Sikorski"/>, par la mystique chrétienne et la philosophie orientale, qui se reflètent dans le choix de ses titres ou l'usage de textes latins, allemands et italiens<ref name="Grove"/>, elle a reçu de nombreux prix, dont le prix international du disque Koussevitzky (1989 et 1994), le prix Franco Abbiato (1991), le Heidelberger Künstlerinnenpreis (1991) et le prix de l'État russe (1992).
Depuis 1992, elle s'est installée près de Hambourg en Allemagne<ref>Scène Magazine, mai 2013.</ref>,<ref>Sax, Mule & Co, Jean-Pierre Thiollet, H & D, 2004 (Modèle:P.).</ref>, tout en gardant sa citoyenneté russe<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} София Губайдулина: Нельзя включаться в ненависть (25 septembre 2014) sur russkoepole.de.</ref>. Elle épouse Piotr Mechtchaninov en 1991 avec qui elle collaborait depuis longtemps. Il meurt en 2006.
En 1998, elle est invitée au centre Acantes associé au festival d'Avignon<ref>Modèle:Article</ref>.
Une série d'événements fêtent son Modèle:90e anniversaire : un nouvel enregistrement par l'orchestre du Gewandhaus de Leipzig et de nombreux concerts en Europe, aux États-Unis, et à Kazan, capitale de sa région d'origine<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Œuvres (sélection)
Son éditeur tient à jour le catalogue de ses œuvres<ref>Catalogue (28 avril 2017) Modèle:Pdf sur sikorski.de.</ref>. Modèle:Colonnes
Prix et distinctions
- 1988 : Membre de l'Académie des arts de Berlin<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Sofia Gubaidulina - Von 1988 bis 1993 Mitglied der Akademie der Künste, Berlin (West), Sektion Musik. Seit 1993 Mitglied der Akademie der Künste, Berlin, Sektion Musik sur le site de l’Akademie der Künste</ref>
- 2002 : Prix Polar Music
- 2007 : Prix Bach de la Ville libre et hanséatique de Hambourg
- 2009 : Grand officier de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne
- 2019 : Médaille d'or de la Royal Philharmonic Society
Discographie
Son éditeur, Sikorski, tient sa discographie<ref>Discographie (version septembre 2011) Modèle:Pdf sur sikorski.de.</ref>.
- Œuvre intégrale pour piano - Marcela Roggeri, piano (concert flâneries musicales de Reims, Modèle:Date-, Transat productions TR161) Modèle:OCLC.
- In Tempus Praesens - Anne-Sophie Mutter, violon ; Orchestre symphonique de Londres dir. Valery Gergiev (Modèle:Date-, DG 477 7948) Modèle:OCLC