Transsibérien

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}
Révision datée du 3 août 2023 à 09:44 par >Lillian Rínkū
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)

Modèle:Voir homonymes Modèle:À sourcer Modèle:Infobox Ligne ferroviaire

Le Chemin de fer transsibérien<ref name="TLFI">Modèle:CNRTL [consulté le Modèle:Nobr 2017].</ref>,<ref name="Larousse">Entrée Modèle:Lien web de l’Encyclopédie Larousse [en ligne], sur le site des éditions Larousse [consulté le Modèle:Nobr 2017].</ref>, ou le Transsibérien<ref name="TLFI" />,<ref name="Larousse" /> (en Modèle:Lang-ru, Modèle:Langue ou Modèle:Langue, Modèle:Langue), est un réseau de voies ferrées de Russie qui relie Moscou à Vladivostok sur plus de neuf mille kilomètres (la longueur du trajet dépendant de l'itinéraire). Il est souvent confondu avec les trains qui y circulent, qui portent pourtant des noms différents selon les destinations qu'ils desservent (aucun train ne s'appelle « Transsibérien »). L'itinéraire emprunté par le train « Rossiya » traverse plus de [[Liste des gares du Transsibérien|Modèle:Nobr]]. De Moscou à Vladivostok, la durée du voyage est d’une semaine par le train le plus rapide (« Rossiya »). La majorité de la population de la Sibérie se concentre le long du Transsibérien où se trouvent quelques bassins industriels importants, dont le Kouzbass. Le train est parfois le seul moyen pour rallier les villages isolés de Sibérie. Il est surtout le plus économique et le plus fiable.

L'itinéraire principal est celui sur lequel est basé le kilométrage officiel. Il passe par Iaroslavl, Danilov, Bouï, Kotelnitch, Kirov, Perm, et Iekaterinbourg avant de rejoindre Omsk via Tioumen. Ce n'est plus celui emprunté aujourd'hui, la majorité des trains reliant Iaroslavl à Kotelnitch via Kostroma. Le « Rossiya » circule depuis 2001 via Vladimir et Nijni Novgorod avant de retrouver l'itinéraire précédent à Kirov, lui faisant économiser Modèle:Nobr sur le trajet total.

Le Transsibérien a été voulu dès 1891 par les tsars pour relier les confins de leur empire, l'Ouest à l'Est. Sa construction s'achève le Modèle:Date, avec l'ouverture du pont sur l’Amour à Khabarovsk.

Le « Rossiya » n'est pas le seul à pousser jusqu'au terminus de la voie transsibérienne, Vladivostok. D'autres trains effectuent aussi ce parcours comme l'indique le site des chemins de fer russes RJD. Il ne s'arrête pas à chacune des plus de Modèle:Nobr, mais dessert une cinquantaine d'entre elles, parmi les principales<ref name="geo">Geo Modèle:N° de Modèle:Date- Modèle:P..</ref>. Les habitants de Vladivostok préfèrent souvent voyager sur Aeroflot, dont chaque heure de vol évite une journée de train.

Chantée par les aventuriers et les poètes, cette voie mythique de chemin de fer fait partie de la vie quotidienne des Russes<ref name="geo"/>.

Histoire

Fichier:Construction française des wagons du Transibérien (1900, puis mise sur rail place du Trocadéro).jpg
Construction française des wagons du Transibérien (1900, puis mise sur rail place du Trocadéro).

Transsibérien, ligne d'origine

Fichier:Map Trans-Siberian railway.png
Tracé actuel du Transsibérien et de ses grandes liaisons connexes.
Modèle:Nobr
Fichier:Transsibérien.png
La ligne transsibérienne en 1904.

Modèle:Article connexe À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le gouvernement impérial russe souhaitait développer l’économie de la Sibérie, appuyer la flotte russe du Pacifique et augmenter l'influence commerciale, politique et militaire de la Russie en Chine. Evgueni Bogdanovitch, parti enquêter en 1866 dans la région de Perm et de Viatka pour connaître les moyens de lutter contre les problèmes de famine, est l'un des premiers à lancer l'idée d'une liaison ferroviaire entre la Russie d'Europe et les régions d'Ekaterinbourg et de Tioumen. Son opiniâtreté lui permettra de faire avancer le projet initial même si ce n'est pas par les mêmes voies que celles qu'il avait prévues situées plus au nord que le tracé terminal plus au sud<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Un premier tronçon du Transsibérien avait déjà été achevé en 1888, de Samara à Oufa. Mais c’est le Modèle:Date- que le prolongement d'Oufa jusqu’à Vladivostok fut décrété par oukase du tsar Modèle:Souverain2. Par la suite, l'aide sensible des emprunts français et de la compagnie internationale des wagons-lits jouent un rôle de premier plan pour le financement des projets. Les travaux du tronçon démarrant à Vladivostok sont inaugurés en Modèle:Date- par le tzarévitch Nicolas.

Le point de départ à Moscou se situe à la gare de Kazan et à la gare de Iaroslavl. Le tronçon Samara, Oufa, Zlatooust, Tcheliabinsk est inauguré le Modèle:Date-.

En 1904, les travaux n'étaient pas tout à fait achevés : il manquait une portion de la ligne aux alentours du lac Baïkal, posant d'énormes problèmes logistiques pendant la guerre russo-japonaise de 1904-1905<ref>Richard Pipes, La Révolution russe, Modèle:P., P.U.F., collection « connaissance de l'Est », Paris, 1993.</ref>. À la voie trop légère fut substituée une voie plus lourde, de façon à pouvoir augmenter la vitesse. Jusqu’au lac Baïkal la traction se faisait par des machines de type articulé Mallet, avec quatre essieux couplés et un essieu porteur à l’avant pour les trains de voyageurs et avec six essieux couplés pour les trains de marchandise. Au-delà, circulaient des locomotives compound à deux cylindres extérieurs et à cinq essieux, dont quatre couplés. Avant la construction de la voie ferrée qui contourne le lac Baïkal par sa côte sud (terminée en 1904), la traversée du lac se faisait en bac et il fallait l'aide d'un brise-glace en hiver.

Fichier:The Trans-Siberian Railway, c. 1913.jpg
Le chemin de fer transsibérien, illustration de Frédéric de Haenen, 1913.

Le Transsibérien traverse alors la Mandchourie en empruntant le chemin de fer de l’Est chinois qui le relie à la base navale russe de Port-Arthur. Mais la défaite russe de 1905 entraîne la perte de Port-Arthur et du chemin de fer de Mandchourie du Sud, cédés au Japon. Le gouvernement décide alors de construire une voie qui passe plus au nord en restant en territoire russe. Le chemin de fer de l'Amour, long de Modèle:Nombre, est mis en chantier à partir de 1910. Il relie Tchita à Khabarovsk : pour ne pas faire double emploi avec le transport fluvial, la ligne est parallèle au fleuve à une distance de Modèle:Nombre. Cette région, boisée, marécageuse et très faiblement peuplée, ne compte alors que Modèle:Nombre ; les entrepreneurs privés n'étant pas intéressés, l'État doit recourir à la main-d'œuvre forcée de la Katorga, le bagne russe de l'époque impériale<ref>Maurice Zimmermann, Chemins de fer asiatiques. Le chemin de fer de l'Amour. In: Annales de Géographie, t. 22, n°124, 1913. p. 377.</ref>. La construction est terminée le Modèle:Date- avec l'ouverture du pont de Khabarovsk sur l’Amour<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

La ligne du Transsibérien contribue au ravitaillement de la Russie dans la Première Guerre mondiale. Elle est surtout un axe majeur de la guerre civile russe : théâtre de la révolte de la Légion tchécoslovaque contre les Bolcheviks, elle est disputée et saccagée par les Armées blanches de l'amiral Koltchak et de l'ataman Grigori Semenov, les forces expéditionnaires occidentales et japonaises, et enfin l'Armée rouge soviétique qui reste maîtresse du terrain après le retrait des Japonais en 1922.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le Transsibérien contribue, de façon marginale, aux échanges entre les États-Unis et l'URSS. Il sert surtout au déploiement de l'Armée rouge pendant la première guerre soviéto-japonaise en 1939 puis pendant l'offensive soviétique en Mandchourie en 1945. Modèle:Nombre sont envoyés travailler en Sibérie : beaucoup périssent de froid et d'épuisement dans la construction de la Magistrale Baïkal-Amour<ref>"Mandchourie, campagne de" in Pierre Montagnon, Dictionnaire de la Seconde Guerre mondiale, Pygmalion, 2011 [1]</ref>.

Magistrale Baïkal-Amour, « l'autre Transsibérien »

Modèle:Article détaillé

La Magistrale Baïkal-Amour ou BAM est une ligne ferroviaire en Russie, construite (en grande partie) dans la deuxième moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, qui traverse la Sibérie et l'Extrême-Orient russe, reliant le lac Baïkal au fleuve Amour et à l'océan Pacifique. La BAM a une longueur de Modèle:Nb et est située à environ Modèle:Nobr au nord-est par rapport aux chemins de fer du Transsibérien.

Prolongation de la ligne

Modèle:Article détaillé Le rétablissement de la liaison ferroviaire entre la Corée du Nord et la Corée du Sud, en projet, permettrait de moderniser et de prolonger le Transsibérien.

Voyage et billets

Fichier:Vladivostok TSR.JPG
Terminus du Transsibérien à Vladivostok, au Modèle:Nobr.

Il y a beaucoup de possibilités pour acheter des billets. La plupart des agences hors de la Russie demandent jusqu'à 200 %, voire 300 %, du prix original (payé en Russie).

Jusqu'au Modèle:Date-, les Modèle:Unité reliant Moscou à Vladivostok coûtaient Modèle:Euro en Modèle:1re, Modèle:Euro en Modèle:2e, Modèle:Euro avec couchette<ref>[2].</ref>, Moscou-Pékin coûtait Modèle:Euro en Modèle:1re, Modèle:Euro en Modèle:2e. Il n'y a pas de couchette dans ces trains internationaux.

Selon leur destination d'arrivée et de départ, les trains prennent différents noms :

Ces trains partent de la gare de Iaroslavl à Moscou.

Par ailleurs, les trains « Oural » relient Moscou à Iekaterinbourg mais via une ligne située plus au sud (via Kazan)<ref name="Sibérie en défis">Sébastien Eugène, La Sibérie en défis, Paris, L'Harmattan, 2009.</ref>. Ces trains partent de la gare de Kazan à Moscou.

Lors du passage en Chine, les essieux sont changés, l'écartement des voies étant différent dans les deux pays: Modèle:Unité en Russie et Mongolie ; Modèle:Unité en Chine.

Les trains comportent des voitures :

  • de première classe, avec deux couchettes par compartiment dénommées spalny vagon (SV) ;
  • de seconde classe, avec quatre couchettes par compartiment appelées koupé ;
  • de troisième classe, avec quatre couchettes par compartiment non fermé (avec des couchettes dans le couloir), appelées platskartny<ref name="Sibérie en défis" />.

Le train traversant plusieurs fuseaux horaires, le syndrome du décalage horaire se fait ressentirModèle:Référence nécessaire.

Dans tous ces trains, un samovar est systématiquement présent dans chaque voiture et la présence d'une voiture-restaurant est assurée. Sur certains trains, la restauration à la place peut être comprise dans le billet en Modèle:1re et Modèle:2e. À l'époque impériale, une voiture-église était parfois attelée à un Transsibérien.

En fonction des horaires et des trajets, certains trains sont exploités par les Russes, d'autres par les Chinois ou encore les Mongols. La locomotive Modèle:Incise changent également à chaque frontière.

Exploitation

L'ensemble des branches du Transsibérien et une partie du BAM (la section occidentale Taïchet - Taksimo) sont électrifiés soit en Modèle:Unité continu soit en Modèle:Unité alternatif Modèle:Unité. Les lignes électrifiées avant la Seconde Guerre mondiale et dans les années 1950 l’ont été en Modèle:Unité ; c’est le cas de la branche sud par Inza et Samara ainsi que partiellement le cas de la branche nord par Perm (qui comprend des tronçons en Modèle:Unité et d'autres en Modèle:Unité Modèle:Unité). Toutes les électrifications effectuées à partir des années 1960 l'ont été en Modèle:Unité. C'est le cas de la branche centrale par Kazan.

Actuellement, il y a deux trains quotidiens de voyageurs pour Irkoutsk. Tous les deux jours, le train « Rossyia » Modèle:N° au départ de Moscou dessert Vladivostok. Les trains de retour portent le Modèle:N°.

Les locomotives et leur conducteur changent à chaque grande gare et dépôt, ce qui introduit des arrêts de Modèle:Nombre environ.

Dans la culture

Internet

En 2010, les Chemins de fer russes et Google Maps se sont associés pour créer et mettre en ligne un voyage virtuel par le Transsibérien entre Moscou et Vladivostok. Les Modèle:Unité représentent Modèle:Unité de vidéo<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le site d'origine retraçait l'avancement du train sur une carte. Il n'est plus disponible mais une version archivée donne un aperçu de ce projet<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Littérature
Musique
  • Le musicien Thylacine s'est inspiré de son voyage à bord du Transsibérien pour composer l'album Transsiberian<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Cinéma

Bande dessinée

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Ouvrages

Articles

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Portail