Ylang-ylang

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L’ylang-ylang (Cananga odorata) est un arbre de la famille des Annonacées, originaire d'Asie du Sud-Est. On le cultive pour ses fleurs dont on extrait par distillation une huile essentielle très utilisée en parfumerie.

Le terme de Cananga vient du nom indonésien et javanais de l'arbre, kenanga. Le nom vernaculaire Ylang-ylang vient du nom de l'arbre en tagalog (langue des Philippines)<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, et signifie « la fleur des fleurs ».

Description

John Ray s'intéresse à cet arbre dès 1650 et collecte les premières informations sur cet arbre qu'il nomme : Arbor Saguisen<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

L’ylang-ylang est un arbre, au feuillage persistant, taillé à Modèle:Unité de haut en culture mais pouvant atteindre Modèle:Unité dans son milieu naturel d’origine. Il possède une couronne largement étalée. Sa croissance est très rapide les premières années puisqu’elle peut atteindre les Modèle:Nobr par an<ref name="fournet">Modèle:Fournet</ref>.

Fichier:Plants at Queen Sirikit Botanic Garden - Chiang Mai 2013 2501.jpg
Ylang-ylang, Jardin botanique de la reine Sirikit, Thaïlande

Les feuilles alternes, entières, coriaces, de 8-20 × Modèle:Unité, d’un vert vif à la face supérieure, sont disposées très régulièrement le long des rameaux, en général dans le même plan. Les nervures sont très marquées<ref name="fournet" />.

Les fleurs axillaires, solitaires ou en grappes, portées par un pédoncule de Modèle:Unité, sont composées d’un calice à trois lobes de Modèle:Unité réfléchis, de six longs pétales en lanières, pendants, disposés sur deux cercles et de nombreuses étamines disposées en spirale ainsi que de nombreux carpelles libres. Les pétales dégagent une odeur pénétrante, épicée rappelant les œillets, les narcisses et le jasmin. Les pétales d’abord blancs, prennent ensuite une teinte verdâtre puis virent au jaune tandis que leur base se colore en rouge. La floraison s’étale sur toute l’année mais elle est plus abondante durant la période chaude et humide<ref name="fournet"/>.

Les fruits, de Modèle:Unité de long, sont formés par une juxtaposition de plusieurs méricarpes, pendants, ovoïdes, verdâtres puis noirâtres à maturité, dans lesquels les baies individuelles, soudées sur un axe floral forment une masse charnue. Ils renferment Modèle:Nobr aplaties, brun pâle<ref name="fournet"/>.

Écologie

L’ylang-ylang est originaire des zones tropicales humides d’Inde, Indonésie, Malaisie, Philippines. Il croît dans les forêts humides à forte pluviosité, au bord des chemins, dans les jachères et dans les systèmes agroforestiers.

Il a été introduit dans pratiquement toutes les îles tropicales du Pacifique (Polynésie, Mélanésie, États fédérés de Micronésie, Nouvelle-Calédonie, Hawaï…) au nord de l’Australie, en Thaïlande, au Vietnam, dans l’océan Indien (Madagascar, Comores, Mayotte, La Réunion, Maurice), dans les Caraïbes et au Costa Rica.

Galerie

Historique

Fichier:Champ d'ylang-ylang à Mayotte.jpg
Champ d'ylang-ylang à moitié abandonné, à Mayotte.

La distillation des fleurs d’ylang-ylang a été lancée à Manille aux Philippines vers 1860, par un marin du nom d'Albert Schwenger qui, séduit par l’odeur des fleurs, aurait parcouru la campagne avec un alambic pour récolter et distiller de petites quantités de fleurs. Peu de temps après, la culture de l'ylang-ylang sera entreprise à grande échelle par les planteurs des possessions françaises de l’océan Indien pour le compte des parfumeurs français. En 1909, on rapporte<ref name=Burdock>Modèle:Article</ref> qu’il y avait Modèle:Unité à ylang-ylang cultivés à la Réunion mais leur culture fut ensuite abandonnée en raison de la fréquence des cyclones tropicaux. Une production commerciale à grande échelle s’est par la suite développée à Nosy-Bé (Madagascar) et dans les îles des Comores.

Producteurs

Sachant que chaque arbre peut produire Modèle:Unité/2 de fleurs par récolte<ref>Portail des Dom-Tom</ref>, la production se fait pour l’essentiel dans les îles occidentales du sud de l'océan Indien.

Avec Modèle:Nobr d’essence, les Comores (principalement à Anjouan) détiennent le rang de premier producteur mondial. Madagascar se situe dans une fourchette de Modèle:Nobr par an<ref>Comores</ref> suivie par la production de 7 tonnes annuelles de Mayotte, département français d'outre-mer. Les Philippines et Maurice ont une production anecdotique de l’ordre de 100 et 10 kg respectivement (données relatées en 2006<ref>Modèle:Ouvrage</ref>).

L'ylang-ylang a longtemps constitué la principale culture de rente de Mayotte, dont il représentait jusqu'à 84 % du total des exportations. Celles-ci se sont élevées à environ Modèle:Nobr d’essence en 1997 sur une production mondiale de Modèle:Nobr d’essence. La production d’ylang-ylang était réalisée par 380 producteurs sur une superficie de Modèle:Nobr environ (Modèle:Unité), mais a drastiquement chuté à la suite de la départementalisation de l'île en Modèle:Date-. En effet, l'alignement de Mayotte sur le droit du travail français a fait fuir les principaux exploitants (comme Guerlain) vers les pays voisins (Comores ou Madagascar), où la main-d’œuvre est moins chère<ref name=diploweb>Modèle:Lien web</ref>. Un plan de restructuration et d'optimisation de la filière appuyé par des fonds publics se met en place à Mayotte depuis 2016<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Distillation et analyse

La distillation de la fleur fraîche d'ylang-ylang se fait à l’eau dans des alambics qui permettent d'extraire une huile essentielle en plusieurs fractions. La distillation dure de Modèle:Nobr, les meilleures fractions étant recueillies dans les deux premières heures. Le distillateur rajoute des fleurs au fur et à mesure de la chauffe, toutes les trois heures environ. Le produit des différentes distillations se distingue suivant la densité de l'essence : Extra S, Extra, Première, Deuxième et Troisième. Les fractions Extra supérieure et Extra normale ainsi que la Première sont destinées à la parfumerie de luxe, les Deuxième et Troisième étant destinées aux cosmétiques, aux savons et aux détergents. Il faut compter environ Modèle:Unité de fleurs pour faire Modèle:Unité d'essence.

Cette huile essentielle est un liquide jaune, d'odeur suave, formé de sesquiterpènes, d'alcools, d'esters, de phénols et d'aldéhydes. Elle contient pour un tiers du benzoate de méthyle<ref name=Hongra>Modèle:Article</ref>, un liquide à odeur puissante, aux arômes d'œillet, et que l'on retrouve sans surprise aussi dans les huiles extraites de cette dernière fleur.

Composition chimique de la fraction
seconde d’huile d’Ylang-ylang

d'après Hongratanaworakit<ref name=Hongra/> 2004
Constituants %
Benzoate de méthyle 34,00
4-méthylanisole 19,82
Benzoate de benzyle 18,97
isocaryophyllène 9,28
Germacrène D 8,15
α-farnésène 2,73
Acétate de linalyle 2,11
α-caryophyllène 2,04

L'essence d'ylang-ylang, encore appelée huile de Cananga, dégage un parfum tout à la fois floral, épicé, exotique, puissant, camphré, médicamenteux et légèrement fruité.

Fichier:Alambics huile essentielle Nosy Be.jpg
Alambics en cuivre servant à produire de l'huile essentielle d'ylang-ylang à Nosy Be (Madagascar).

L’essence d’ylang-ylang est destinée à la préparation de certains parfums de luxe, de produits cosmétiques et de produits destinés à l’aromathérapie.

Cette essence est rendue célèbre en 1926 par Coco Chanel avec le parfum Bois des Îles puis en 1938 par Jean Patou avec Joy. Elle entre aujourd'hui dans la formule de nombreux parfums, comme [[No 5 (parfum)|Chanel Modèle:Numéro avec majuscule]] par exemple<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En aromathérapie, l'ylang est considéré comme sédatif, antiseptique, hypotensif et réputé aphrodisiaque<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} NMCD, 2004. « Ylang ylang Modèle:Lang » Modèle:Lang.</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>.

En Asie du sud-est, l'huile d'ylang-ylang sert à aromatiser les bonbons, les glaces, les boissons et le Modèle:Lang. Comme additif alimentaire, elle ne présente pas de risque pour la santé aux doses recommandées<ref name=Burdock/>.

Ylang-ylang dans l'art et la culture

Traditions

En Indonésie, des fleurs d'ylang-ylang sont répandues sur la couche des jeunes mariés.

Aux Philippines, ces mêmes fleurs tressées avec des fleurs de sampaguita servent à confectionner des colliers portés par les femmes ou disposés autour d'images saintes.

A Mayotte, où l'ylang-ylang a longtemps représenté l'économie centrale de l'île, les fleurs d'ylang demeurent très utilisées aussi bien telles quelles pour parfumer une pièce ou agrémenter une parure féminine, et la fleur d'ylang, symbole de l'île, est un motif extrêmement populaire sur les tissus locaux<ref name="motifs d’ylang">Modèle:Lien web.</ref>.

Armoiries

Les armoiries de Mayotte, adoptées en 1982, comprennent deux fleurs d'ylang-ylang sur l'écu central.

Fiction

Le romancier belge Henri Vernes a baptisé Miss Ylang-Ylang l'un de ses personnages féminins, adversaire de Bob Morane dans plusieurs des romans de la série.

Faux ylang-ylang

Il était autrefois commercialisé sous le nom d'ylang-ylang ou, plus justement, de faux ylang-ylang, une huile essentielle extraite d’Artabotrys odoratissimus, une autre plante de la famille des Annonacées<ref>Émile Perrot et al., Les matières premières usuelles du règne végétal, Paris, 1935.</ref>.

Références

Modèle:Références

Liens externes

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