Haraucourt (Meurthe-et-Moselle)
Modèle:Infobox Commune de France
Haraucourt est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.
Géographie
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Entrée fleurie en 2018.
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Vue sur le village.
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La tour de Domêvre.
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L'annexe de la Maison du Sel
L'enclave de La Borde
<mapframe latitude="48.6622" longitude="6.33" zoom="12" marqueur="48.667,6.331" text="L'enclave de la Borde, aire grisée" width="250" height="150" align="left"> { "type": "FeatureCollection", "name": "la_borde6", "crs": { "type": "name", "properties": { "name": "urn:ogc:def:crs:OGC:1.3:CRS84" } }, "features": [ { "type": "Feature", "properties": { "id": 1 }, "geometry": { "type": "MultiPolygon", "coordinates": [ [ [ [ 6.326015923144542, 48.666246988994935 ], [ 6.325862818678222, 48.666079586322624 ], [ 6.324745384437326, 48.66524402916712 ], [ 6.324369042133866, 48.664955922921806 ], [ 6.324040848384435, 48.664798540204465 ], [ 6.323853905592533, 48.664686546442795 ], [ 6.323243648362673, 48.664314629402163 ], [ 6.322943863450171, 48.664074119067273 ], [ 6.322845522512227, 48.664019517735213 ], [ 6.322578374064466, 48.664242500828294 ], [ 6.321822408730943, 48.66386613531148 ], [ 6.320964266678831, 48.663321205363701 ], [ 6.321030595804515, 48.663235809457028 ], [ 6.321054946653183, 48.66320839193348 ], [ 6.32068501419276, 48.662967089699031 ], [ 6.320511828642361, 48.662898099989569 ], [ 6.320392637771722, 48.662825442900719 ], [ 6.320361911611282, 48.662780386477543 ], [ 6.320825697426521, 48.662409588606756 ], [ 6.321327699196404, 48.661455967545592 ], [ 6.321475908846583, 48.660837486333605 ], [ 6.321727127011453, 48.660065153696124 ], [ 6.322018814760792, 48.659307444819639 ], [ 6.323006955537469, 48.658224915131498 ], [ 6.324104723541503, 48.656920365834985 ], [ 6.324572463582622, 48.657108149780456 ], [ 6.323675804027194, 48.65817526589796 ], [ 6.324322821604708, 48.65854268954606 ], [ 6.322838854307436, 48.659790502399424 ], [ 6.326902932842403, 48.662627145973829 ], [ 6.328114663276733, 48.661487999623866 ], [ 6.330430415536446, 48.662386056699546 ], [ 6.328824230315174, 48.664500541963193 ], [ 6.330965297302317, 48.665838937794945 ], [ 6.330820630855375, 48.666671236170764 ], [ 6.332942572488199, 48.667411813001316 ], [ 6.332087575492367, 48.667851858302974 ], [ 6.330981727745525, 48.66807367019377 ], [ 6.330873068597257, 48.668899467534942 ], [ 6.330538560341219, 48.669636785844375 ], [ 6.330197614804209, 48.670004812641501 ], [ 6.3299944762175, 48.670133832861026 ], [ 6.32975861629369, 48.670214433424007 ], [ 6.32937463962162, 48.67030214763215 ], [ 6.328363852085016, 48.670495796385495 ], [ 6.327934186694535, 48.670547062254577 ], [ 6.32685234142944, 48.670604853899647 ], [ 6.326619975351671, 48.670595323783111 ], [ 6.326074771575367, 48.670160157430658 ], [ 6.325726919000433, 48.66998496292161 ], [ 6.324163124087219, 48.669402873400109 ], [ 6.323516875166772, 48.669199095326995 ], [ 6.324552311096213, 48.667746856254155 ], [ 6.324350683561772, 48.667609345724081 ], [ 6.325607946324116, 48.66651235551825 ], [ 6.325425473690694, 48.666359727124963 ], [ 6.325508350938607, 48.666301594745249 ], [ 6.326015923144542, 48.666246988994935 ] ] ] ] } } ] } </mapframe> Le territoire de Haraucourt comporte une particularité sous la forme d'une enclave d'environ Modèle:Unité totalement disjointe du territoire principal. Il s'agit du lieu-dit la Borde situé à l'extrémité ouest du territoire, de part et d'autre de la Roanne. Le site a pour coordonnées géographiques Modèle:Coord. Il est bordé par les territoires de Lenoncourt, de Varangéville et de Buissoncourt. La Borde était originellement accessible depuis Haraucourt par l'ancien chemin rural dit « chemin de la Borde », également appelé « chemin de Lenoncourt », qui démarre dans le virage de la RD 81, à l'extrémité de l'actuelle rue de la Borde. Ce chemin ayant été effondré par l'exploitation saline, le site n'est plus accessible que par la route communale qui relie Buissoncourt à Varangéville.
Dans une charte de Lorraine de 1444, on voit que la Borde a le statut de « gagnage ». Elle est mentionnée avec l'orthographe suivante : « le waignaige de la bourde »<ref name=":1">Modèle:Lien web.</ref>. Le bâtiment principal était un moulin construit sur un canal parallèle à la rive gauche de la Roanne.
On pense généralement que ce moulin fut la propriété exclusive des seigneurs de Haraucourt jusqu'à la Révolution. Cependant, la chambre des comptes de Lorraine, organisme comptable du duché, inscrit pour l'année 1566 un rapport d'amodiation des moulins, dont celui de Buissoncourt<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Sachant qu'il a probablement existé un autre moulin en amont où figure un ancien lieu-dit, le vieux Moulin, on ne peut savoir lequel est concerné par cette inscription de la chambre des comptes.
C'est en 1826 que le moulin de la Borde cesse ses fonctions. Le dernier meunier est Jules Auguste Collet<ref name=":4">Modèle:Ouvrage</ref>. Le moulin devient une ferme champêtre et l'écart reste une enclave appartenant au territoire communal de Haraucourt. Après le départ des derniers fermiers à la fin du XXe siècle, l'ensemble des terres et des bâtiments est acheté par l'industriel qui exploite le gisement salin. Les bâtiments sont démolis vers 1984.
Le village le plus proche de ce lieu étant Buissoncourt, plusieurs documents historiques situent La Borde sur cette commune. Il s'agit d'une erreur car cet ancien moulin banal générateur de redevances a toujours dépendu de la seigneurie de Haraucourt.
Après la Révolution, Buissoncourt a longtemps revendiqué la propriété de cette portion de territoire. En 1872, cette Commune dépose une demande d'annexion de la Borde en sa faveur. Pour déjouer cette démarche, Haraucourt demande à son tour l'annexion de la partie de territoire de Buissoncourt qui sépare la Borde du territoire principal d'Haraucourt<ref name=":4" />. Dans sa séance du Modèle:Date-, le Conseil Général de Meurthe-et-Moselle vote une délibération tranchant le conflit au profit de Buissoncourt. Cette décision n'a jamais été traduite dans les faits. en 2023, La Borde est toujours sur le territoire de Haraucourt.
Le pouvoir civil ne fut pas le seul à contester ce territoire. Les archives communales et hospitalières de la Meurthe contiennent les minutes d'un procès qui s'est tenu en 1790. Le curé d'Haraucourt et celui de Buissoncourt s'y disputent les bénéfices de la dîme de la Borde et des anciens étangs<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Hydrologie
<mapframe text="La Roanne, en bleu, en limite nord du territoire" width="350" height="350" zoom="12" longitude="6.36" latitude="48.67"> [
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,
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Environ Modèle:Unité de l'extrémité Sud du territoire sont dans le bassin versant du Sânon. Il s'agit des anciennes vignes sur le versant de Sommerviller. Le reste est situé dans le bassin versant de la Roanne. Le territoire est en pente douce du sud vers le nord. Hormis la butte de Domêvre, le relief est très faible.
La Roanne est une petite rivière qui sépare Haraucourt de ses communes voisines : Buissoncourt, Gellenoncourt et Lenoncourt. Venant du nord-est du territoire de Haraucourt, elle reçoit le ruisseau des Goulottes, lui-même recevant le ruisseau de Josot. Elle capte également le ruisseau de Chevrichamps dans le même secteur. À l'ouest, elle recevait le ruisseau dit de Haraucourt mais aujourd'hui, il se perd dans les effondrements miniers.
Au début des années 2000, la Roanne était encore polluée par les rejets d'effluents des communes riveraines. La communauté de communes détentrice de la compétence « assainissement des eaux usées » a d'abord construit une station d'épuration intercommunale traitant les eaux de Buissoncourt, Lenoncourt et Haraucourt sur la partie ouest du territoire de Buissoncourt, en direction de Vanrangéville. La collectivité a continué avec la construction de stations d'épuration à Gellenoncourt et à Réméréville. Ces investissements ont très nettement amélioré la qualité de l'eau de la Roanne. Ils ont été complétés en 2023 par une renaturation des rives de la Roanne et de ses affluents.
Malheureusement, ces coûteux efforts sont en partie anéantis par des pollutions industrielles à répétition sous forme de fuites de la canalisation de saumure qui suit le lit de la Roanne et de résurgences d'eau salée sur ses rives provoquées par l'industrie saline. En observant la proche vallée de la Roanne sur les photos aériennes, on voit que la prairie est ponctuée de zones grises ou jaunâtres marquant la pollution à la saumure. La rupture de conduite d'Modèle:Date- a encore aggravée la situation en détruisant plusieurs kilomètres de ripisylves et en provoquant la mort de la majeure partie des poissons qui avaient recolonisés le cours d'eau.
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Bord de Roanne peupliers empoisonnés par la rupture de canalisation de saumure en 2017.
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Bord de Roanne : ripisylve détruite par la fuite de saumure de 2017.
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Bord de Roanne : la tache brunâtre représente une résurgence de saumure ayant détruit la totalité de la flore.
Particularisme hydrogéologique
L'extrémité Sud-Est du territoire en direction de Crévic, lieu-dit Nobétant, constitue un bassin-versant sans exutoire de surface. L'eau de ruissellement s'écoule vers le point bas situé dans la pointe du bois de la forêt sur le territoire de Crévic, en limite de celui d'Haraucourt. Il existe à cet endroit un trou naturel appelé en Lorraine, « une deuil ». Celle-ci absorbe l'eau sans que l'on sache si elle ressort plus loin ou si elle alimente la nappe phréatique située dans le gré rhétien. La carte du sous-sol du BRGM indique une faille géologique à proximité immédiate de cet endroit.
Dans l'étude hydraulique réalisée en 2003 dans le cadre de l'aménagement foncier rural, ce bassin versant portait le numéro 31, sa longueur maximale est de 385 mètres, sa surface est de 31 ha 68. Son quotient décennal est de 26 litres par seconde (données issues des archives de la mairie)<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Urbanisme
Typologie
Haraucourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group="Note">Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs, la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne<ref group="Note">La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (83,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (48,6 %), prairies (35,8 %), eaux continentales<ref group="Note">Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.</ref> (7,2 %), zones urbanisées (4,4 %), forêts (4 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
La plus ancienne mention connue à ce jour est contenue dans un acquêt de Bertholde, évêque de Toul entre 996 et 1019. Il achète Askein et Araldicurtem (Essey et Haraucourt) au duc de Bar Thierry II<ref name=":6">Modèle:Ouvrage</ref>. Autres attestations anciennes : Ludovicus de Haracuria en 1107 ; Heiraulcourt en 1323, Haracourt en 1334 ; Haraulcuria en 1402 ; Domèvre-Haraucourt en 1712 ; Haraucourt-lès-Saint-Nicolas en 1779<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>
Il existe trois communes françaises homonymes. Le nom du village tire vraisemblablement son origine du prénom mérovingien Harald(us) ou Harold(us) et de l'appellatif -court du bas latin curtis ou cortēm qui signifie « cour intérieure, cour de ferme », et par extension, domaine rural<ref name=":1" />.
En lorrain roman, le nom du village se prononce Harôcot<ref name=":3" />.
Microtoponymie
Parmi les lieux-dits figurant sur le plan du cadastre napoléonien, quelques-uns restent mystérieux, exemples : Lef Damont, la Placide, le Palozé, Rascenel et Tibit-fourer<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Dans le dictionnaire topographique de la Meurthe, Henri Lepage écrit : le champ pourpre, commune de Haraucourt, canton de terre dont le détenteur devait au curé une redevance annuelle de trois chapons et trois oranges<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Il existe encore aujourd'hui le chemin rural Du Grand Pourpre. Ce nom est probablement en lien avec la couleur du sol.
Odonymie
À Haraucourt, les rues portent un nom depuis très longtemps. Un état des anticipations faites sur les rues1 en 1711 cite les rues de Bondenelle, rue du Port, rue Martin, rue de Devant-le-Château, rue Mongadin et rue de la Fontaine. Cette dernière n'est pas identifiée<ref name=":4" />.
1 : on peut traduire anticipations faites sur les rues par appropriation illégale du domaine public.
Rue du Port
Cette rue s'appelle ainsi parce qu'elle mène à la ville la plus proche qui s'est d'abord appelée Le Port au Moyen Âge. Elle est ensuite devenue Saint-Nicolas-de-Port. Il semble que cette rue de Haraucourt soit la seule référence actuelle à l'ancien toponyme. Dans une délibération du conseil municipal de 1913, il est question de renommer cette rue. Après avoir évoqué le patronyme Elisée de Haraucourt, le nom ancien est finalement maintenu.
Rue des Écoles
La même délibération de 1913 nomme officiellement la rue des Écoles. De fait, elle portait officieusement ce nom depuis la construction du groupe scolaire en 1883. Historiquement, c'est un ancien chemin qui prolongeait perpendiculairement la rue du château en longeant le côté Nord de la cour, conduisait au pressoir banal d'où il se confondait avec la rue du Port, au numéro 19 de cette dernière.
Rue Hanzelet
Par la même délibération que précédemment, la rue Martin est renommé rue Hanzelet. Jean Appier père et fils, sont nés à Haraucourt à la fin du XVIIe siècle. Pour distinguer le fils, on lui attribua le sobriquet Hanzelet qui, dans la langue locale signifiait petit Jean ou plus exactement, petit Hans. Il a gardé ce surnom toute sa vie. Hanzelet était ce que l'on appellerait aujourd'hui un polytechnicien. Il était contemporain d 'Elisée de Haraucourt pour qui Jean Appier père était déjà graveur. Il est probable que le marquis Elisée de Haraucourt, gouverneur de Nancy, fut son mentor. Hanzelet était d'abord graveur comme son père, métier qui l'a conduit à devenir imprimeur à Pont-à-Mousson, travaillant principalement pour l'université de cette ville. Il était également maistre des feux artificiels auprès du duc de Lorraine. Il a écrit un livre sur les armes de guerre dans lequel il est le premier à décrire précisément une machine à feu également appelée orgue. Cet engin est considéré comme l'ancêtre de la mitrailleuse<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Hanzelet est l'auteur d'un autre livre sur la pyrotechnie et un autre sur les mathématiques amusantes. Il a aussi une rue à son nom à Pont-à-Mousson ainsi qu'un lycée technique dans la même ville<ref>Modèle:Lien web</ref>. Plusieurs sources affirment qu'il vécu un temps au numéro 29 de la rue des Dominicains à Nancy<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. D'autres affirment qu'il vécu aussi au numéro 21 de la rue du Camp à Pont-à-Mousson. André Mareschal lui adressa ce quatrin : Hanzelet couchant par escrit, des conceptions plus secrettes, as pour les rendre plus parfaictes, presté la main à son esprit<ref>Modèle:Lien web</ref> (orthographe originelle). Tous ses contemporains ne furent pas aussi élogieux. On lui reprocha d'avoir « plagié » Joseph Boillot pour la partie feux artificiels et pour la partie instrumens de guerre<ref>Modèle:Lien web</ref>. Selon les généalogistes, Hanzelet serait décédé après 1647 en Italie. Il eut une descendance. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, un organiste lorrain nommé Jude Hanzelet est considéré comme parent du graveur<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Rue du Général Lambert
Par la même délibération que précédemment, la rue Montgadin devient la rue du Général Lambert<ref>Modèle:Lien web</ref>. Henri François Lambert est né à Haraucourt en 1760. Il fait une brève carrière dans l'armée mais comprend que les grades supérieurs sont « la chasse gardée » de la noblesse. En 1788, il ne renouvelle pas son engagement et rentre au domicile de la famille de son épouse à Dijon. Quand la Révolution éclate et qu'elle a besoin de soldats, Lambert s’enthousiasme pour cette cause et obtient le poste d'aide-major dans la garde nationale de Bourgogne. Ensuite, les événements se précipitent et le propulsent au grade de général. En 1796 lors d'une reconnaissance à Menstadt, petite ville de Bavière proche de Nuremberg, il est mortellement blessé par un éclat d'obus et décède le lendemain.
Rue de l'Abbé-Michel
Par la même délibération que précédemment, la rue de Bondenelle1 devient la rue Abbé-Michel. Jean Michel naît dans une famille modeste d'Haraucourt en 1769. Il est diacre quand la Révolution éclate. N'ayant pas voulu se soumettre à l'autorité de l'évêque constitutionnel, il fait un an de prison puis est déporté. Il connaît alors des conditions épouvantables de détention dans un bateau ancré à l'île d'Aix. Contrairement à beaucoup de ses codétenus, il eut la chance de survivre et de rentrer au pays. À la fin de sa carrière, il était professeur de théologie au grand séminaire de Nancy. Il refusa l'épiscopat. Il reçut le grade de chevalier de la Légion d'honneur en 1837. Il décéda en 1842<ref>Modèle:Lien web</ref>.
1: Dans les langues d'oïl dont le lorrain roman fait partie, un bondenel est une bonde de tonneau<ref>Modèle:Lien web</ref>. Dans la toponymie IGN, une bonde est aussi une limite, une borne<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Place de la Liberté
Pendant cette même réunion du Conseil Municipal, la place est nommée officiellement place de la Liberté. Dans les recensements de population antérieurs à 1913, on l'appelle Place Centrale.
À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, on parle du parterre du château que l'on confond parfois avec la place de la Liberté. Le parterre du château était un petit espace rectangulaire accolé à la façade Est du château. Son plus grand côté avait la longueur de la façade. Il était bordé d'arbres en 1765.
Sur un plan dressé en 1765 pour un procès entre la communauté et le seigneur, la place n'a pas tout à fait la superficie actuelle. Elle contient un grosse maison « acquittée par le seigneur ». On peut se demander si cela signifie cédée ou démolie ? La place contient aussi deux petites maisons particulières et l'emplacement du four banal ; tous trois sont situés en bordure de l'actuelle rue Gal Lambert.
Toujours à l'occasion de ce procès, on apprend que le seigneur voulait fermer la place. Il avait déjà fait creuser les fondations. Le procès ne lui donna pas droit et la place est restée publique.
Dans les mêmes documents, on mentionne l'existence d'une petite place, à priori annexe ou dans l'emprise de la place de la Liberté mais non localisée. Elle s'appelait « place des nonaires de ville ». On l'utilisait pour installer l'équipement nécessaire à la fonte des cloches. C'est là aussi qu'était réalisées les ventes forcées.
En 1765, la partie commune de la place était déjà bordée de tilleuls.
Pendant la Révolution, on planta au centre le chêne de la liberté. Les comptes communaux de l'exercice 1793 contiennent une dépense de Modèle:Nombre pour toutes dépenses faites à la plantation du chêne de la liberté, y compris « le coûttange » de la musique<ref name=":4" />. Il est probable que la place tire son nom de cet événement.
En 1831, la commune dépense Modèle:Unité pour l'embellissement de la place. Le muret qui la ceinture a été construit en 1878.
De la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle jusqu'en 1914, il y avait deux foires commerciales annuelles qui se tenaient sur la place. Elles avaient lieu le premier jeudi de mai et le dernier jeudi d'août. Hier comme aujourd'hui, elle est le lieu favori pour le déroulement des réjouissances comme la fête patronale<ref name=":4" />.
Rue du Château
Ce nom est facile à comprendre quand on connaît l'emplacement de l'ancien château féodal détruit en 1914. Au gré des documents historiques, le nom de cette rue varie légèrement. On l'appelle parfois rue du vieux château ou rue de devant le château. On ne connaît pas la date ni la période de la nomination de cette rue mais elle portait déjà ce nom en 1765. À cette date, La communauté traduit en justice le seigneur de Haraucourt qui voulait barrer certaines rues pour se les approprier. Dans l'argumentaire, il est indiqué que cette rue était un simple passage qui démarrait impasse de Cuite-fève (aujourd'hui impasse du Grand-Pré), menait à l'église puis bifurquait à angle droit vers l'ouest, conduisant au pressoir banal (actuelle rue des écoles). Elle comportait un tourniquet, certainement destiné à empêcher la circulation d'attelages.
Impasse Montgadin
Elle faisait partie de la rue Montgadin renommée Général-Lambert. On peut voir encore aujourd'hui que les numéros de cette impasse s'intercalent dans les numéros pairs de la rue Général-Lambert. Cette impasse garde pour elle seule le nom Montgadin (archives de la Mairie). Il s'agit d'un lieu-dit qui désignait de petites parcelles. On est alors tenté de le rapprocher du mot lorrain gaudine, qui signifie petite parcelle. Mais Gadin serait aussi un patronyme dérivé du prénom germanique Wadwald. À une certaine époque de l'Ancien Régime, le détenteur de ce canton de terre devait, en plus des autres impôts, un gâteau qui servait d'offrande pour le pain bénit de Pâques<ref name=":2" />. Dernière anecdote probablement sans rapport, en argot régional, un gadin est une chute de sa hauteur, souvent une chute ridicule par maladresse.
Impasse du Grand Pré
Cette rue s'est d'abord appelée impasse de Cuite-Fève comme on peut le voir au paragraphe rue du Château. Par la suite, elle a été intégrée à la rue Montgadin renommée plus tard rue du Général-Lambert. On peut voir encore aujourd'hui que les numéros de cette impasse précèdent les numéros pairs de la rue Général-Lambert. En 1913, elle a d'abord repris son ancien nom déformé : impasse du Cul-de-Fève. Par délibération du 20 juin 1983 et sur demande d'habitants de cette voie, l'impasse du Cul-de-Fève est renommée impasse du Grand-Pré. Il est à noter que Cul-de-Fève était une dérive du nom originel Cuite-Fève ce que semblait ignorer les édiles. Certains historiens locaux pensent, sans preuve formelle, que la maison à l'extrémité de cette impasse a appartenu, sous l'Ancien Régime, aux religieux de Cuite-Fève, un écart rural sur la Commune de Rosières-aux-Salines. Cuite-Fève serait le nom des fours affectés au séchage des légumes.
Rue Jean-Joseph-Chamant
La délibération du 21 mai 1983 constate qu'une partie du chemin rural dit De Dombasle s'est urbanisée et qu'il y a lieu de donner un nom à cette nouvelle voie qui devient rue Jean-Joseph-Chamant, en hommage au peintre de la cour d'Autriche, né et ayant vécu à Haraucourt, au numéro 8 de la place de la Liberté, comme l'atteste l'acte notarié de vente de cette maison le 17 novembre 1817 enregistré chez Me François Joseph Chanot, notaire royal à Rosières-aux-Salines.
La Placide
En 1972, le Conseil municipal décide d'urbaniser un terrain communal. Il s'agit du premier lotissement au village. Selon le cadastre, l'endroit se nomme La Placide mais les anciens habitants comme de nombreuses délibérations antérieures utilisent un autre lieu-dit pour désigner cet endroit : le paquis des oies. Le Conseil municipal choisit finalement le nom La Placide pour désigner ce nouveau quartier.
La Placide ne doit pas être confondue avec La Placite, nom donné à l'imposante maison de maître à l'extrémité Ouest de la rue du Port.
Le Palozé
Par délibération du 8 octobre 1979, le conseil municipal approuve le projet de lotissement présenté par un urbaniste. Depuis sa construction, le nouveau quartier porte le nom d'un lieu-dit, le Palozé qui n'est pas proche du lotissement. Jusqu'ici, il a été impossible de trouver la signification de ce micro toponyme.
Impasse du Giron et rue Fontaine-Madame
Le 20 février 2009, le conseil municipal nomme la nouvelle impasse au lieu-dit La Placide : Impasse du Giron. La nouvelle rue construite sur le chemin rural dit des Bergeries et nommé rue Fontaine-Madame. Ces deux noms sont des lieux-dits du territoire.
Rue de Derrière-le-Four
Initialement nommée rue de Derrière-le-Four-Banal, son nom a été abrégé en rue de Derrière. L'actuelle plaque de rue porte l'inscription rue de derrière le Four. Ce nom est ancien puisque la Révolution de 1789 a supprimé les privilèges de banalité. On peut cependant s'approcher de la date puisqu'un plan de 1765 indique l'emplacement d'un four banal démoli dans l'emprise de la place de la Liberté archives communales. Ce document de 1765 qui liste les noms de rues, ne parle pas de cette voie. Ce nom de rue serait donc ultérieur, mais de peu, à 1765 ?
Ruelle Valtrina
Cette voie et le chemin de terre qui la prolonge portaient déjà ce nom en 1807 lors de l'établissement du premier cadastre. On ne sait pas d'où vient ce toponyme mais une origine franque est assez probable. En revanche, on sait que cette orthographe est récente car dans les délibérations du Conseil au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, on écrivait Waltrina, ce qui indique une prononciation différente de celle que nous connaissons puisque dans le quart Nord-Est de la France et en Wallonie, les mots commençant par [wa] se prononcent [houa] comme wallon ou Waterloo. Encore aujourd'hui, il existe une exemple à Haraucourt avec le lieu-dit écrit champ-Wargant au cadastre que les anciens habitants prononcent champ-Houargant.
Rue de la Borde
Cette dénomination officielle est relativement récente mais on ne connaît pas la date de nomination. Originellement, cette voie conduisait à l'écart de la Borde qui était un moulin banal avant la Révolution, et une ferme champêtre jusqu'en 1984, date de sa démolition. Le chemin de la Borde aussi appelée chemin de Lenoncourt car cette voie se prolongeait jusqu'à ce village.
Les lieux-dits La Borde, La petite Borde, La Grande Borde ou Les Bordes sont toujours situés à l'extrémité d'un territoire communal. Le mot a probablement la même étymologie que bord, bordure et signifiait, limite, frontière. Dans le même temps, on a souvent choisi ces lieux pour y implanter des maladreries afin de limiter le risque de contagion. C'est probablement la raison pour laquelle certains documents donnent pour étymologie maladrerie et léproserie aux lieux-dits contenant le mot Borde.
Rue du Château-d'Eau
Cette dénomination est relativement récente puisque le château d'eau a été construit en 1957. Il semble que cette voie n'était pas encore nommée en 1983 quand on a nommé la rue Chamant. Comme son nom le suggère, la rue du Château-d'Eau débute au pied du réservoir d'eau potable. Quand on est à cet endroit, on se demande quelle logique a poussé à la nommer ainsi alors qu'elle constitue une ligne droite avec le bas de la rue Jean-Joseph-Chamant. La réponse est que la rue Chamant s'appelait initialement chemin de Dombasle et que celui-ci comportait ce virage à l'Ouest, avant le château d'eau. La rue du Château-d'Eau ayant été urbanisée un plus tard, donc la question ne se posait pas lors de la nomination de la rue Chamant.
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La maison du sel.
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Entrée de l'observatoire.
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L'observatoire des oiseaux et des paysages.
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Le guéoir de la fontaine des pigeons réaménagé.
L'ancienne église de Domêvre
À environ Modèle:Unité au nord-ouest du Village, au sommet de la colline de Domêvre, trône une tour en pierre. Il s'agit des restes de la première église connue d'Haraucourt. Elle était dédiée à saint Epvre, le septième évêque de Toul. À certaines périodes du Moyen Âge, on utilisait le mot latin domnus à la place de saint. On a donc nommé cette église Dom-Epvre et son orthographe est devenue Domêvre au fil du temps. Dans les plus anciens titres, elle est nommée Aracuria Monasterium<ref name=":4" />.
Le monument est une tour de défense ou plus exactement, un lieu fortifié de refuge. À la base, les murs font Modèle:Nombre d'épaisseur. Il n'y a aucune porte au sol. L'étage n'est accessible que par une échelle. La porte de l'étage visible sur la photo ci-contre se ferme uniquement depuis l'intérieur de la tour par un simple mais ingénieux système de rainures dans la pierre, dans lesquelles on glisse une barre de bois bloquant la porte.
Beaucoup de sources datent cette église au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Il est cependant curieux que l'on ait construit cette tour fortifié à une période où le château féodal du village existait déjà, constituant un second lieu de refuge très proche ? .
On évoque parfois ce lieu comme étant dédié au culte bien avant le XIIe siècle. Rappelons d'abord que le site naturel est une colline, une nette proéminence au milieu d'un vaste plateau sans autre relief. L'endroit est donc propice aussi bien à la défense pour surveiller l'environnement qu'au religieux qui recherche des lieux remarquables. Dans le livre consacré à l'histoire de Haraucourt paru en 2004, Serge Husson fait le lien avec la présence mérovingienne. Il s'exprime clairement en faveur d'une église en construction légère ayant précédée l'église en pierres et probablement selon lui, d'un lieu actif de culte et d'inhumation, au moins depuis l'époque mérovingienne donc pré chrétienne. Ces hypothèses semblent confortées par la découverte d'une nécropole franque à moins d'un kilomètre sur le territoire de Buissoncourt et par la découverte en 1878 dans le cimetière de Domêvre, d'une sépulture contenant des pièces de monnaie dont certaines dataient du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle selon les numismates<ref name=":2" />,<ref>Modèle:Lien web</ref>. On a aussi découvert récemment les traces d'une villa gallo romaine contre le mur Ouest du cimetière. Tous ces éléments convergent en faveur d'une occupation très précoce du site.
Le premier cadastre édité en 1808 mentionne, à environ Modèle:Nombre à l'est de la tour, un lieu-dit orthographié : la haye mormon. On est d'abord tenté de le rapprocher du mouvement religieux mais la création de celui-ci semble plus tardif et n'a aucun lien originel avec la Lorraine. Selon les historiens locaux, mormon signifierait ici : le mont des morts, donc en lien avec la colline et le cimetière de Domêvre.
Les inévitables légendes
La constitution et les fonctions initiales du bâtiment
Fin officielle des fonctions d'église
La chapelle dans la tour
L'église Saint-Gengoult
Certains lecteurs seront surpris par ce titre car nombreux sont ceux qui pensent que le patron de cette église est saint Epvre.
Quiproquo à propos du patronage
Contrairement à ce que certaines publications contemporaines affirment sans preuve, l'église du centre du village n'est pas dédiée à saint Epvre. Son patron originel est bien saint Gengoult comme le prouve l’ordonnance de la cour du bailliage d'Épinal dressée en 1695 et conservée aux archives départementales des Vosges. Sur la requête des habitants de Haraucourt, cette décision condamne Gérard Perot, curé de Haraucourt, et le chapitre de Remiremont, tous deux bénéficiaires de la dîme de Haraucourt, à recevoir l'église sise au lieu de Haraucourt sous le titre d'invocation de Saint-Gengoult et de se charger de l'entretien d'icelle pour l'avenir<ref name=":4" />,<ref name=":9" />. La dédicace de cette église à saint Gengoult est confirmée par le pouillé1 de 1711. La présence d'un reliquaire de Saint-Gengoult dans l'inventaire du mobilier en 1738 conforte les éléments précédents.
Le quiproquo vient probablement de la confusion entre patronage de l'église et patronage de la paroisse. Dans les villages, ils sont souvent identiques mais ce n'est pas obligatoire. La paroisse de Haraucourt, pendant toute sa durée, a gardé son patron primitif, saint Epvre. La fête du village a toujours lieu le Modèle:4e dimanche de septembre, proche de la Saint-Epvre. Saint Gengoult est superbement ignoré par les paroissiens. Cependant, il n'existe aucune trace d'un changement officiel du patronage de l'église donc Gengoult reste son patron officiel.
1: ici, pouillé signifie annuaire des paroisses
Construction et style architectural
Description du bâtiment
Travaux importants avant 1914
Le procès qui commence en 1693 entre la communauté et le chapitre de Remiremont est mentionné plusieurs fois dans cette page. Il avait pour but de faire financer d'importants travaux sur l'église. Il semble que ces travaux aient été exécutés.
En 1725, un terrible orage abat la flèche de l'église et les toitures de la plupart des maisons du village. On a connaissance de ce phénomène par une supplique des habitants rédigée en 1729. Ils demandent la réduction de la subvention, un impôt qui rapportait Modèle:Nombre en 1727. Ils voulaient utiliser l'argent pour faire les réparations sur l'église pour un montant de Modèle:Nombre<ref name=":4" />.
Un nouveau procès est intenté en 1742, la cour du bailliage de Lunéville condamne le chapitre de Remiremont au plus tard sous la quinzaine de procéder aux réparations nécessaires de l'église qui menace une ruine totale<ref name=":4" />.
Pendant le Directoire, la première tentative de rétablissement du culte échoue. L'une des raisons de cet échec est le très mauvais état de l'église<ref name=":4" />. Un traité du 7 thermidor an XIII porte une dépense pour réparations sur les édifices communaux, dont l'église<ref name=":4" />.
La tribune est construite en 1844.
Un agrandissement important est projeté en 1869 pour un montant de Modèle:Unité<ref name=":4" />. Il est terminé en 1877. L'on a aussi construit, ou reconstruit, la chaire. On a remplacé des vitraux et réalisé les boiseries du chœur<ref name=":5">Modèle:Lien web</ref>.
Un emprunt est contracté en 1878 pour paiement des travaux de réparation et d'agrandissement de l'église<ref name=":4" />.
Dans la nuit du 30 juin 1897, la foudre brise la croix et la girouette sur le clocher<ref name=":4" />.
Reconstruction après 1914
Les cloches
Mobilier de l'église
L'horloge de l'église
Histoire, du village et de ses habitants
Le secteur est habité par l'homme depuis très longtemps. Les tumuli composant la nécropole de Crévic attestent de la présence d'une population dense dès l'âge du fer (Modèle:Unité), et probablement depuis l'âge du bronze (Modèle:Unité). La période gallo-romaine est également très active. On a recensé 8 sites archéologiques datant de cette époque.
Au Moyen Âge, les seigneurs de Haraucourt ont fortement influencé l’histoire de la région pendant près de cinq siècles. On disait que cette famille était l'un des quatre Grands Chevaux de Lorraine. La tour romane qui trône au milieu du cimetière est le dernier monument du Moyen Âge. Après la guerre de Trente Ans (1618-1648), le village ne comptait plus que sept feux. La Révolution française a fortement marqué le village.
Voie antique : la route du sel
<mapframe latitude="48.668" longitude="6.357" zoom="11" text="<small>Segment de la route du sel Marsal-Langres d'après JM YANTE</small>" width="250" height="200" align="right"> {
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} </mapframe>
Le livre sur l'histoire de Haraucourt paru en 2004<ref name=":9" /> mentionne une voie antique au lieu-dit Le Ménil, site aujourd'hui effondré. Plusieurs érudits locaux parlaient d'une voie passant devant le cimetière de Domêvre, orientée vers l'est. Cela a été confirmé par les travaux ruraux de 2010 qui ont mis au jour le soubassement de cette voie. Lorsque l'on place ces éléments sur une carte, on se rend compte qu'en les prolongeant de part et d'autre, on relie Saint-Nicolas-de-Port à Marsal et l'on pense immédiatement à une route de transport du sel. Cela n'était qu'une simple hypothèse jusqu'à la publication en 2016 des travaux de Jean-Marie YANTE intitulés : Voirie romaine et itinéraires médiévaux : le cas de la Lorraine centrale<ref>Modèle:Lien web</ref>. Dans ce document, l'auteur représente les routes du sel avec un tronçon Marsal-Saint-Nicolas-de-Port. Il confirme ainsi qu'il a bien existé une route du sel traversant le territoire de Haraucourt.
La seigneurie du village
Selon les documents disponibles, la seigneurie a d'abord appartenu à Thierry II, comte de Bar. Il l'a vendue à Bertholde, évêque de Toul entre 996 et 1019<ref name=":6" />.
Le plus ancien seigneur portant le nom du village dont l'existence nous est parvenue est Albert de Haraucourt qui vivait avant 1100 et après 1128. Sa fille Anne ou Agnès de Haraucourt épousa Gauthier, fils cadet de Simon Modèle:1er, duc de Lorraine. Ce Gauthier était également seigneur de Gerbéviller<ref>Modèle:Lien web</ref>. On voit ainsi que dès son origine, cette famille était très proche des plus puissants du duché. Les chefs de cette famille portèrent le titre de comte jusqu'au règne du duc de Lorraine Henri II, 1608-1624. Celui-ci leur donna le titre de marquis<ref name=":4" />,<ref name=":2" />. En revanche, aucun document connu à ce jour ne dit que la terre de Haraucourt n'ait été élevée en marquisat.
La seigneurie change temporairement de famille pour la première fois en 1474 quand le duc de Lorraine confisque les biens d'André de Haraucourt qui a pris le parti de la Bourgogne contre René II. Elle lui est rendue en 1482<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En fonction de leurs occupations, les comtes et les marquis faisaient des séjours plus ou moins longs à Haraucourt. À l'inverse, Anne de Haraucourt, dite la marquise de Ville héritière d'une partie de la seigneurie, vient y habiter à plein temps en 1642. En cette période où les épidémies étaient omniprésentes, elle a probablement jugé qu'il était plus prudent de s'éloigner de la densité humaine de la ville. Elle décède en 1662 et est enterrée dans la chapelle seigneuriale de l'église. En 1691, c'est une autre marquise qui s'installe au château. Il s'agit d'Anne de Livron, veuve de Charles-Elisée de Haraucourt. On l'appelle la Maréchale de Lorraine<ref name=":2" />.
La seigneurie perd définitivement le Nom de la famille De Haraucourt à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par le mariage de la dernière personne de cette branche familiale. Marguerite de Haraucourt épouse Jacques de Thiard de Bissy<ref name=":4" />. Ce n'est pas seulement la fin d'un patronyme. C'est surtout le remplacement de la haute noblesse lorraine par une lignée de nobles français, qui ne voit plus Haraucourt comme leur noble origine mais comme une simple seigneurie produisant de confortables ressources. Cette branche s'éteint à son tour en 1765 à la mort d'Anne-Claude de Thiard de Bissy<ref name=":2" />.
Ensuite, la seigneurie passe au comte Henri-François de Chatenay ou Châtelet. Selon les actes, il porte le titre de comte ou de marquis comme les derniers De Haraucourt. Le personnage avait quelques importances puisqu'il était : chevalier de l'ordre militaire de Saint-Louis, brigadier des armées du roy, major et inspecteur de sa gendarmerie et en 1729, il obtient le droit de frapper monnaie avec ses armes et devises, soit 600 jetons d'argent de Paris<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Il décède sans enfant vivant. Sa veuve, Anne-Françoise de Hautoy décède au début de 1790. La seigneurie passe à son petit-fils mineur, un nommé de La Tessonnière qui réside à Nancy. Son règne fut éphémère car il émigra et ses possessions furent confisqués et vendues comme Bien national<ref name=":4" />,<ref name=":2" />.
En 1785, le château féodal est loué à Hyacinthe Martin, le premier maire de la Révolution et juge de paix en 1791. C'est Jean-Nicolas Burtin qui acquiert le château à la vente des biens nationaux en l'an IV. Il restera dans sa famille jusqu'en 1913.
Selon une déclaration de 1782, le seigneur de Haraucourt est également seigneur de Romémont. Il avait le droit de haute, moyenne et basse justice. Cela signifie que lui-même ou ses représentants habilités statuaient sur la plus petite infraction jusqu'à la plus grave. On peut voir sur les cartes des Naudin<ref>Modèle:Lien web</ref> qu'il existait un lieu-dit La justice de Haraucourt en limite du territoire de Varangéville. Il s'agit du lieu où était dressé le gibet en cas de condamnation à mort.
Le seigneur de Haraucourt avait un greffe de justice au château ainsi qu'un tabellion. Une tour du château servait de prison. Le maire était le représentant du seigneur. Le seigneur avait le droit de « troupeau à part, de cens, de rentes, redevances et prestations ». Il possédait Modèle:Nombre de terre, ~180 ha ; 150 fauchées de pré, ~30 ha et 200 arpents de bois, ~40 Modèle:Unité Ces bois sont probablement les bois aujourd'hui particuliers de Racsenel. Outre la dîme partagée avec les chanoinesses de Remiremont et le curé de Haraucourt, le seigneur avait également les droits banaux comme indiqué ci-dessous. Il avait le droit de commencer la moisson et la vendange deux jours avant les habitants<ref name=":4" />,<ref name=":2" />.
Fin de la seigneurie
L'abolition des privilèges le 4 août 1789 met fin, de facto, à la seigneurie. Comme indiqué ci-avant, le dernier seigneur ayant émigré, ses biens sont devenus automatiquement biens nationaux.
Fin 1791, la municipalité procède à un inventaire des papiers scellés issus du greffe de justice de la ci-devant seigneurie. 87 liasses sont transférées au tribunal du district le 16 janvier 1792. Les plus anciens documents datent de 1682<ref name=":4" />.
L'année 1792, ordre est donné d'effacer les symboles de l'Ancien Régime. Jean-Nicolas Jacquemin, charpentier et maçon, reçoit Modèle:Nombre pour démolir toutes les armoiries du ci-devant seigneur se trouvant dans l'église et autres lieux. Le reçu date du 20 septembre 1792<ref name=":4" />.
La seigneurie de Haraucourt est définitivement « liquidée » par la vente des biens nationaux en l'an IV.
René II, duc de Lorraine et... Seigneur de Haraucourt
Le roi de France de passage à Haraucourt
Les droits seigneuriaux de banalité
Le four
Le dernier four banal se trouvait probablement au numéro 4 de la rue Abbé-Michel. Cette maison porte toujours des pelles à pain sculptées dans le linteau de la porte d'entrée. Dans une pièce annexe à un procès entre les habitants et le seigneur du lieu datant de 1765, l'emplacement d'un ancien four est mentionné sur la place, en bordure de la rue du Gal-Lambert. Plus tard, lors de la vente du château féodal, un plan est joint à l'acte de cession. Il indique l'emplacement d'un autre ancien four banal dans la rue du Château, à l'intérieur d'un long bâtiment qui occupait approximativement les actuels numéros 6 et 8 de cette rue.
Le 5 novembre 1703 fut une date importante pour les villageois. Ce jour-là, Anne de Livron, veuve de Charles Elisée de Haraucourt, signe un acte par lequel elle accède à la demande de la communauté villageoise qui se plaint de souffrir depuis trop longtemps de dommages et intérêts considérables en cuisant son pain au four banal, pas suite du peu d'exactitude et de la négligence des fermiers1, des gratifications excessives qu'ils exigent outre les droits ordinaires. La veuve du seigneur accorde pour sa vie durant, le droit aux habitants de construire des fours dans leur logis pour s'en servir comme bon leur semble. Cet engagement est cependant limité dans le temps. Les seigneurs suivants auront la possibilité de révoquer cette autorisation. En compensation, de la perte de cette banalité, les habitants devront payer 2,5 bichets de blé par charrue, le manœuvre paiera 1 bichet et la veuve un 1/2 bichet et ceci sans déroger à la perception de Modèle:Nombre à chaque boulanger qui cuit du pain blanc.
1 : Le plus souvent, le seigneur ne recouvrait pas lui-même l'impôt. Il affermait cette tâche au plus offrant. C'est pour rentrer plus vite dans les frais engagés que le fermier ajoutait toutes sortes de compléments à l'impôt.
Cette « faveur » accordée aux habitants ne dura pas. En 1765, les habitants sont en procès contre leur seigneur, monsieur de Chatenay à propos des fours banaux<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. En 1771, la comtesse Du Chatenay1 utilise un arrêté de la cour souveraine de Lorraine et du Barrois pour recouvrer les droits de banalité. Elle exige qu'une visite soit faite dans toutes les maisons pour s'assurer de la destruction de tous les fours. Les contrevenants doivent payer une amende et leur four est détruit séance tenante<ref name=":4" />.
1 : à la lecture de ce paragraphe, on comprend mieux pourquoi, un siècle plus tard, l'historien cardinal Mathieu qualifiera la dame de « véritable fléau » (voir ci-dessous le paragraphe irréligion).
Le pressoir
Le moulin
Le moulin banal était situé au lieu-dit La Borde. Il fonctionnait avec l’énergie hydraulique de la Roanne. Les officiers du seigneur prélevaient un vingtième de la mouture.
La guerre de Trente ans : 1618-1648
La population à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, début {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIIIe{{#if:| }} }}
les immigrants du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
D'abord sous l'impulsion de la France puissance occupante, puis du duc Léopold rentré en possession du duché, on a favorisé la recolonisation de la Lorraine dévastée par la guerre de Trente ans. Haraucourt ne semble pas avoir accueilli autant de migrants que d'autres communes. On note cependant quelques Suisses et Tyroliens. Ces derniers sont, le plus souvent, d'anciens « travailleurs saisonniers » qui venaient régulièrement en Lorraine et qui se sont fixés définitivement. Leurs compatriotes les surnommaient les fansozengänger, les chemineaux français. Ils ne sont pas les seuls arrivants. Parmi ces nouveaux habitants se trouve Noël Stofflet né à Montafon, Hameau de Sankt Gallenkirch en Autriche. Il est l'arrière grand-oncle du général vendéen Jean-Nicolas Stofflet.
On remarque aussi le cas particulier de François Laporte dit Joly Cœur originaire de Gascogne. Il épouse Marie Lhomée à Haraucourt en 1702. Le couple s'installe au village car les actes paroissiaux indiquent plusieurs naissances dans cette famille. Selon Serge Husson, il s'agirait d'un soldat démobilisé de l'armée française d'occupation<ref name=":2" />. On oppose à cette version, celle de plusieurs généalogistes qui ont une autre approche. François Laporte est maçon. Il serait un compagnon du devoir de passage dans la région où il y a fort à faire pour la reconstruction de la Lorraine. Les compagnons du devoir ayant tous un sobriquet à cette époque, Laporte aurait été surnommé Joly Cœur. Cette seconde version est également à interpréter avec prudence car François Laporte décède en 1728 à l'âge de Modèle:Nombre. Il avait donc Modèle:Nombre lors de son mariage ce qui est un âge fort avancé pour un compagnon du devoir à cette époque.
La fiabilité des données de cette époque
Le haut-conduit de Drouville
Les plaids annaux ou assemblées annuelles
Désignation des maires
Les anciens étangs et leur seigneurie
Il a existé un vaste étang de part et d'autre de la Roanne et principalement alimenté par elle. Il est toujours nommé étang de Buissoncourt ou les étangs de Buissoncourt, bien qu'une partie importante soit située sur la rive gauche, territoire d'Haraucourt. La digue principale était située à l'emplacement de l'actuel pont sur la Roanne, sur la route communale menant de Buissoncourt à Varangéville, à quelques centaines de mètres en amont du moulin de la Borde et proche de la station intercommunale d'épuration. La totalité de la Roanne était ennoyée sur le territoire d'Haraucourt.
La Roanne recevant sur sa rive droite le ruisseau de Cerville et celui de l'étang Vittel, la retenue d'eau ennoyait aussi la partie aval de ces petits affluents et avait une vague forme de Y, le village de Buissoncourt était enserré entre les deux branches. Il constituait une presque-île.
Les documents historiques distinguent l'étang en deux parties principales. Il s'agit du grand étang, partie Sud côté Haraucourt exlusivement situé sur la Roanne, et le petit étang, au Nord de Buissoncourt essentiellement constitué du ruisseau de Cerville. Il semble que les étangs aient été davantage divisés si l'on se réfère aux documents qui parlent de propriété mais ils ne sont pas assez précis pour établir des limites.
La digue aval dont on peut encore voir quelques vestiges était constituée d'une importante levée de terre qui ne peut être qu'artificielle. On est donc en présence d'un étang créé par l'homme. On ne dispose d'aucune indication à propos de sa mise en eau. On sait qu'il existait avant 1213, date de la mort de Ferry II duc de Lorraine. Son fils cadet, Jacques de Lorraine, évêque de Metz, hérite des propriétés ducales autour de Buissoncourt. À la mort de celui-ci, sa succession revient selon ses vœux à l'évêché mais elle fait l'objet de vives contestations. Aux termes de nombreuses palabres qui durent de 1282 à 1289, Ferry III duc de Lorraine finit par récupérer l'étang dit de Buissoncourt <ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Au {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIe{{#if:| }} }} siècle, les comptes du duché montrent que l'on prend soin des étangs pour lesquels reviennent régulièrement des dépenses d'entretien et d’alevinage. En 1545, les registres de comptes font apparaître une dépense de Modèle:Unité pour l'entretien des étangs de Laneuveville et de Buissoncourt<ref>Modèle:Lien web</ref>. La même année venant de Buissoncourt, on enregistre une vente de poissons pour Modèle:Unité et 2 gros à laquelle s'ajoute l'envoi à la table du duc de 235 beschets (brochets), 49 perches et 78 brèmes<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Sans doute pour des raisons de proximité, les étangs de Laneuveville et de Buissoncourt sont régis directement par le duc de Lorraine alors que ses autres étangs sont affermés.
Le 15 février 1593, le duc Charles et le cardinal-évêque de Metz et de Strasbourg, Charles de Lorraine font un échange de biens et de bénéfices. L'évêque se voit confirmé la totalité de la propriété de Buissoncourt, à l'exception des deux étangs de Buissoncourt réduits à l'état de prairie<ref>Modèle:Lien web</ref>. On apprend ainsi que les étangs sont asséchés à cette date et que contrairement à ce que l'on pense généralement, ce n'est pas la guerre de trente ans et les désordres qu'elle engendra qui sont à l'origine de cette reconversion. Il est assez surprenant que ces étangs qui faisaient l'objet d'une grande attention au milieu du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIe{{#if:| }} }} siècle, soient abandonnés à la prairie quelques décennies plus tard ?
À la fin {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIe{{#if:| }} }} siècle, François de Beaufort est couvert d'honneurs et de dons par le duc Charles III de Lorraine. François de Beaufort, seigneur de Gellenoncourt, entre autres lieux, est autorisé à prendre le nom de François de Gellenoncourt en 1588. En 1597, il épouse Gabrielle Rhuillières, la fille d'un fils naturel du duc. À cette occasion, Celui-ci lui lègue les étangs de Buissoncourt<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Dans les archives de l'évêché de Metz, on trouve pour l'année 1599, une lettre de Charles de Lorraine, évêque qui invite le sieur Rouyer, procureur général de l'évêché, à faire aborner les prairies et étangs de Buissoncourt.
Il semble que Jacques de Gellenoncourt ne soit pas resté longtemps propriétaire des étangs ou qu'il n'en ait reçu qu'une partie puisqu'en 1621, la chambre des comptes de Lorraine enregistre une réduction au fermier des prairies de l'étang de Buissoncourt en considération des pluies qui avaient régnées depuis la récolte précédente<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
En 1623, c'est le duc Henri II qui vend les étangs à son neveu, le prince de Phalsbourg<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Il est probable que cette vente ne soit que partielle car les archives départementales ont la référence B 3920-3925 contenant les comptes des étangs de Buissoncourt pour la période 1624 à 1632.
Pendant son règne de 1697 à 1729, le duc Léopold se montre particulièrement généreux envers le prince de Beauvau-Craon. Dans une interminable liste de menus cadeaux au prince, il donne les étangs de Buissoncourt<ref name=":4" />.
Dans un bon pour le roi de France de 1785 listant diverses propriétés royales, on trouve cette phrase : ce qui reste des étangs de Buissoncourt<ref>Modèle:Article</ref>. Cela signifie que la cession en faveur du prince de Beauvau n'était pas totale.
Complexité juridique
La seigneurie des étangs
Religion
Sur le plan spirituel, la paroisse a toujours dépendu de l'évêché de Toul<ref name=":4" />,<ref name=":2" />, puis de celui de Nancy. Les chanoinesses de Remiremont avaient le titre de patron laïc de la paroisse et le droit de nommer le curé. On suppose qu'elles avaient hérité de ce privilège après qu'une femme de la famille des seigneurs de Haraucourt se soit retirée dans cette abbaye réservée à la noblesse. On ne sait pas à quelle date a eu lieu le changement mais à la veille de la Révolution, le curé de Haraucourt est nommé par l'évêque de Toul. À partir de 1520, on a conservé les noms de tous les prêtres qui ont desservi la paroisse<ref name=":4" />.
Le 3 mai 1858, le sacrement de confirmation est donné par un évêque venu d'Amérique, Monseigneur Yuncker, dépêché par son collègue de Nancy<ref name=":5" />.
Et irréligion
En 1644, Pierre Royer curé de Haraucourt adresse une requête à la marquise De Ville, seigneur du lieu, contre les habitants de Haraucourt qui refusent de donner le vin nécessaire pour la célébration de la messe<ref name=":4" />. Il faut rappeler qu'à cette date, la guerre de Trente Ans n'est pas officiellement terminée et qu'elle a durement marqué la région. La démarche du curé interpelle car vingt ans plus tard, alors que la situation économique du village s'est sensiblement améliorée, le recensement ne compte encore que quatre vignerons, tous au service du seigneur. La production de vin en 1644 devait être extrêmement faible ?
Dans sa thèse présentée à la faculté des lettres de Nancy le 20 décembre 1878, ayant pour titre : L'ancien Régime dans la province de Lorraine et du Barrois, le futur cardinal Mathieu écrit un curieux paragraphe à propos de la dernière châtelaine résidente : « À Haraucourt, la dame du lieu, Modèle:Mme, est un vrai fléau ; elle dénonce les garçons du village qui ont pris des fusils pour tirer pendant la procession de la Fête-Dieu. La maréchaussée arrive et désarme ceux-ci pendant la cérémonie même. Car une ordonnance de 1757 avait prescrit le désarmement des lorrains. »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Cette dénonciation est choquante, y compris pour le cardinal lorrain, parce qu'elle s'oppose à une tradition locale consistant à manifester bruyamment lors de cet événement. Ainsi, les comptes de la communauté relèvent plusieurs fois des achats de poudre qui servaient à manifester une joie bruyante. En 1751, on a payé 48 sous pour une livre de poudre pour tirer les boîtes à la Fête-Dieu. Les archives de la commune contiennent un document comptable pour l'exercice 1791 relatant une dépense de Modèle:Nombre de France pour l'achat de poudre à tirer lors de la procession de la Fête-Dieu, « ainsi qu'il a toujours été pratiqué »<ref name=":4" />.
Procès en sorcellerie
Excommunication des insectes
Curés procéduriers
Curieuse nomination de l'abbé Charrée en 1780
Le chapelain castral
En plus du curé de la paroisse, il y avait un prêtre chapelain au service spirituel du seigneur du village. C'est la raison pour laquelle il y avait une chapelle castrale. En 1731, l'évêque de Toul réunit la chapelle Saint-Antoine de l'église à la chapelle castrale pour ne plus faire qu'un seul titre de bénéfice ecclésiastique presbytérial. Même quand les seigneurs n'ont plus résidé en permanence à Haraucourt, le poste de chapelain castral fut maintenu jusqu'à la Révolution. Le dernier d'entre eux est l'abbé Dominique Vautrin nommé à ce poste en 1753. Il avait le titre de vicaire de Haraucourt. Dans sa déclaration de 1790, il dit avoir pour patron laïc Madame de Châtenay, dame de la terre de Haraucourt. Il lui doit les services religieux lorsqu'elle réside à Haraucourt. Les dimanches et fêtes, il doit dire une messe matinale à la paroisse. Il bénéficie d'une maison avec jardin de 4 hommées (8 ares), des terres labourables et des prés. Il possède également un jardin d'un jour (Modèle:Unité) à Courbesseaux qu'il met en location<ref name=":4" />. Sa situation matérielle est donc très confortable.
Il se disait à Haraucourt que Vautrin était à l'origine de la vocation de l'abbé Michel. Vautrin est nommé député du clergé pour le représenter à l'assemblée qui se tient le 23 mars 1789 devant le lieutenant du bailliage de Lunéville. Pendant la période révolutionnaire, il soutient ouvertement l'abbé Charée, curé de la paroisse déchu pour avoir refusé de prêter serment. Vautrin prend le risque de dire la messe dans l'église, en concurrence avec le prêtre assermenté. Très rapidement, cela lui est interdit par la municipalité. Ses actes lui vaudront de graves ennuis puisque son nom figure sur un état des prêtres déportés ou reclus mais rien ne dit qu'il ait été réellement déporté ou incarcéré. Ce document daté de l'an IV indique qu'il est rentré dans la commune. Sous le Directoire, il y eut une tentative de rétablissement du culte et l'abbé Vautrin avait été pressenti comme curé de la paroisse. Cependant, l'église avait besoin de réparations, il n'y avait plus de presbytère ni de cloche ni d'ornements (vêtement cérémoniaux). Vautrin est alors âgé de Modèle:Nombre. Le 21 brumaire an VI, il fait savoir aux autorités que ses infirmités et son grand âge l'empêchent de se rendre à Saint-Nicolas-de-Port pour prêter serment. Il semble avoir été entendu car le culte reprend dès cette année à Haraucourt<ref name=":4" />.
Né le 11 mars 1724 à Haraucourt, Dominique Vautrin est décédé à Haraucourt le 3 ventôse an XII à l'âge de Modèle:Nombre (archives communales de l'État-Civil). Il est enterré à Domêvre. Sa tombe n'est plus matérialisée. Elle se trouve juste à côté de l'ancien ossuaire près de la tour romane.
Curé lettré
René Marie Joseph POIREL est nommé curé de Haraucourt en 1896. Il était né en 1865. Il fut d'abord professeur au collège de La Malgrange. Il était docteur en théologie et auteur de la thèse De utroque commonitorio lirinensi. Ce document fut publié à Nancy par l'imprimerie Berger-Levrault en 1895. Lors de sa nomination à la cure de Haraucourt, l'abbé Poirel préparait un second volume : Utriusque commonitorii lirinensis<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il décède à l'âge de 37 ans à Haraucourt où il est inhumé le 8 mars 1902<ref>Modèle:Lien web</ref>.
La fabrique et les confréries
La dîme
La très mauvaise volonté des chanoinesses de Remiremont
Les cimetières
Jacqueries féminines pendant la période révolutionnaire
Partages des paquis
Variation de la surface des paquis
Fiscalité avant 1789
Conséquences désastreuses de l'annexion de la Lorraine
Les réquisitions sous l'ancien régime
Le salpêtre, une autre réquisition vexatoire
La chevauchée
La milice
Les corvées dues par les habitants
Sous l'Ancien Régime
Sous la [[Troisième République (France)|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:| }} }} République]]
Conflits avec les communes voisines
Routes et petit patrimoine
1817, la chère année
Culture de la Pomme de terre avant Parmentier.
Production de truffes
Statistiques agricoles et pratiques champêtres du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Syndicat agricole
Le syndicat agricole d'Haraucourt est fondé en 1909.
Troupeaux communs et vaine-pâture
Le cadastre napoléonien
Abornement du vieux village
Vrai-faux remembrement avant la loi officielle
Modèle:Justifier l'essentiel de ce paragraphe est issu des archives de la mairie et du manuscrit de Paul Beix<ref name=":4" />.
Le remembrement des vignes
Les fléaux de la communauté
La grêle
Coup de galerne
Les chenilles
Les loups
La chasse
Changements de régimes politiques au XIXe siècle
Les finances communales au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
le bureau communal de bienfaisance
Barrès chahuté par procuration
Contrebande d'allumettes
Mécanisation de l'agriculture
Mutation de l'économie locale, fin XIX, début Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
La vigne
La pomme de terre
L'artisanat féminin
L'industrie du sel
L'importance du gisement souterrain de sel gemme est connu depuis le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Un très grand nombre de forages de prospection sont réalisés dans la micro région. Les mines et surtout les soudières se développent dans la seconde moitié du siècle, particulièrement avec l'arrivée de Solvay en 1875 et l'élargissement du canal de la Marne au Rhin qui va permettre l'arrivée de grosses péniches.
Cette industrialisation amorce un profond changement dans les villages environnants. Elle a d'abord un impact sur le paysage. Les chevalements miniers recouvrant les forages se multiplient. En 1913, on en compte 66 entre Haraucourt et Lenoncourt. La saline de Rosières-Varangéville possède aussi des sondages installés en bordure du chemin de Dombasle, quart Sud-Ouest du territoire, concession minière de Rosières-aux-Salines. Les premiers forages Solvay sont réalisés par une entreprise spécialisée, la maison Lefevre de Quiévrechain. Juste avant la première guerre mondiale, ces sondages produisent entre 15 et Modèle:Unité de saumure qui donnent environ Modèle:Nombre de sel1.
D'autre part, les ouvriers ruraux, les artisans peu occupés et les petits agriculteurs vont être embauchés dans ces nouvelles usines<ref name=":4" /> ce qui amorce un changent en profondeur de la sociologie du village. Dès la fin du XIXe siècle, il se développe au village une importante classe sociale d'ouvriers-paysans. Ils sont relativement privilégiés si on les compare à leurs collègues citadins. L'activité agricole nourrit leur famille et leur procure un complément de revenu les bonnes années.
La concession minière
<mapframe latitude="48.67" longitude="6.36" zoom="11" text="La concession minière de Haraucourt" width="200" height="150" align="right"> { "type": "FeatureCollection", "name": "haraucourt_concession_miniere", "crs": { "type": "name", "properties": { "name": "urn:ogc:def:crs:OGC:1.3:CRS84" } }, "features": [ { "type": "Feature", "properties": { "contour": null }, "geometry": { "type": "MultiPolygon", "coordinates": [ [ [ [ 6.33042745754451, 48.668568168682803 ], [ 6.32864742082168, 48.656410217242097 ], [ 6.33707039372812, 48.6512679969697 ], [ 6.36405810845692, 48.661870491650497 ], [ 6.38663129029746, 48.6786426005499 ], [ 6.37130897764605, 48.687269590732903 ], [ 6.33042745754451, 48.668568168682803 ] ] ] ] } } ] } </mapframe>
C'est en 1886 que la société Solvay obtient la concession dite concession de Haraucourt<ref>Modèle:Lien web</ref> en vue d'y extraire du sel par dissolution. L'exploitation commence en 1904 (bulletin de la société industrielle de l’Est de 1904). Elle occupe le quart Nord-Ouest du territoire communal, là où se situent actuellement les effondrements miniers. Le journal officiel du 30 novembre 1923 publie un arrêté refusant l'extension de la concession de Haraucourt<ref>Modèle:Lien web</ref>. L'exploitation s'est arrêtée en 2010 mais une reprise est encore possible puisqu'un décret ministériel du 11 avril 2019 publié au journal officiel le 13 avril suivant, prolonge la concession jusqu'en 2043.
1: ce nombre est important pour l'époque mais au début des années 2000, le sous-sol d'Haraucourt fournissait annuellement Modèle:Nombre de tonnes de sel. Cette extraction créait chaque année un agrandissement des cavités de l'ordre de Modèle:Nombre de m3. (données issues des rapports annuels d'exploitation déposés en Mairie par Solvay, année 2009). La production s'est depuis déplacée à Cerville.
L'école sous l'ancien régime
Modèle:Justifier 1 : un meix est un jardin ; cela se prononce mé Modèle:Justifier
Récompenses aux élèves
Traitement et rôles des enseignants
La caisse des écoles
Les bâtiments scolaires
-
Fac-similé d'un croquis de l'ancienne école-mairie.
-
École de garçons et mairie jusqu'en 1883.
-
École des filles de 1815 à 1883.
-
Groupe scolaire et mairie depuis 1883.
Guerre de Crimée
Peu connue du grand public, cette première guerre du Second Empire eut des répercussions sur le village puisque Modèle:Nombre mobilisés en furent victimes.
Guerre de 1870
Les habitants appelés au combat
Les optants
Vingt-sept personnes adultes habitant les zones annexées en 1871 optèrent pour la nationalité française et vinrent s'installer à Haraucourt<ref name=":4" />.
In memoriam
Le 30 novembre 1913 eut lieu à la mairie de Haraucourt une cérémonie de remise de médailles aux survivants<ref name=":4" />. Les noms de soldats du village morts pendant cette guerre figurent sur le monument aux morts.
Expéditions coloniales
Première Guerre mondiale
Septembre 1914
L'impossible deuil de la famille Cafaxe
Reconstruction du village
Redémarrage de l'école
En janvier 1915, Madame Drouot institutrice à Gellenoncourt, village également détruit, vient à Haraucourt et redémarre l'école pour « les grands, filles et garçons » dans la salle du téléphone en attendant l'achèvement des travaux sur le bâtiment scolaire.
Les difficultés d'après-guerre
La coopérative de reconstruction
Le monument aux morts
Croix de guerre et citation à l'ordre de l'armée
Classement de la RD 81
En octobre 1948, le conseil municipal prend acte d'une décision de l'administration des Ponts-et-Chaussées qui classe le chemin vicinal IC 8 en voie départementale aujourd'hui appelée RD 81.
Activités historiques de petite industrie.
En dehors du moulin de la Borde dont il est parlé plus haut, le village a vu se développer de petites industries.
La brasserie
Les fours à chaux
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, presque chaque village avait son four à chaux pour couvrir les besoins locaux. Ils sont à l'origine de nombreux toponymes que l'on trouve le plus souvent avec la graphie lorraine : le chaux four, quelquefois orthographié différemment mais toujours avec cette prononciation. On appelait chaufournier l'exploitant de ces fours.
À Haraucourt, on ne s'est pas limité à couvrir les besoins locaux. Des fours relativement importants sont d'abord installés à la sortie du village, en direction de Crévic, vers 1810. En 1872, ils appartiennent à messieurs Marchal et Lhuillier<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Si l'on y prête attention, on se rend compte que le relief des terrains agricoles bordant l'entrée du chemin rural bien nommé chemin des Carrières n'est pas naturel. On devine facilement qu'il résulte d'anciennes carrières. Détruits en 1914, ces fours appartenant à madame Laguerre ne furent jamais reconstruits.
En 1864, le sieur Voinier obtient l'autorisation d'ouvrir trois fours à chaux à la sortie du village, en direction de Varangéville. Au recensement de 1881, Prosper Mouchette, chaufournier habitant au 52 rue du Port (Modèle:N° de l'époque), héberge Modèle:Nombre travaillant pour ses fours. Ce recensement est la dernière trace écrite à propos de ces installations.
L'aluminium lorrain
Téléphone public
Première femme élue au conseil municipal
La rocambolesque affaire du presbytère
Préambule historique
Conséquences locales de l'application de la loi de 1905
À propos du presbytère vendu pendant Révolution
Legs
Curieux don en faveur de deux pauvres
pour le bureau de bienfaisance
Pour les écoles
En mémoire de l'ancien ministre Henri Varroy
Le 27 février 1935, le Conseil municipal accepte un legs émanant de la famille Varroy. Il s'agit d'un titre de rente de Modèle:Unité. Le Conseil accepte également d'exécuter les clauses de ce legs. La délibération n'est pas plus explicite mais elle se recoupe avec les affirmations disant que l'ancien Ministre de la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:| }} }} République, Henri Varroy, décédé veuf et sans descendance mais ayant de la famille à Haraucourt, a été inhumé au cimetière communal dans la concession numéro 12, ayant le numéro 42 sur le plan. Selon des témoignages de l'entourage de Louis Charpentier, maire de Haraucourt de 1935 à 1945, ces clauses prévoyaient que la commune assure l'entretien du monument funéraire de Monsieur Varroy. La concession au cimetière a été réattribuée au début des années 2000. En 2020, elle est de nouveau libre.
La propriété Henry-Beau-Dubuy
Cinéma
Répercussions de la crise des Sudètes
Politique et administration
Le conseil municipal est de quinze sièges. La commune fait partie de la communauté de communes, du canton du Grand-Couronné, de la Modèle:2e circonscription de Meurthe-et-Moselle, de la sous-préfecture de Nancy-campagne, du département de Meurthe-et-Moselle et de la région Grand-Est.
Modèle:ÉluDébut |- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3" | Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu
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Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin
Population et société
Démographie
Modèle:Population de France/section
Économie
Entreprises et Commerces
Services à l'enfance
- Assistantes maternelles ;
- micro crèche ;
- crèche multi accueil ;
- services périscolaires.
Tourisme
- La maison du sel, centre d'interprétation du patrimoine, à la découverte du sel et de son exploitation, en Lorraine et ailleurs<ref name=":0">Modèle:Lien web.</ref>.
- Hébergement en gîte rural communal
Artisans
- Électricien du bâtiment ;
- paysagiste et piscines ;
- toitures.
Agriculture
- Culture de céréales.
- Culture et élevage associés.
- Élevage d'ovins, de bovins et production laitière.
Culture locale et patrimoine
Patrimoine bâti
- La place de la Liberté, un joyau patrimonial par sa surface, ses deux rangs de tilleuls et sa position géographique au milieu du village.
- Église Saint Gengoult située au centre du village. Elle fut construite à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, plusieurs fois remaniée, agrandie puis reconstruite entre 1916 et 1923. Les contreforts extérieurs ont été mis en place en 1958.
- Au cimetière, à environ Modèle:Unité du village, tour romane fortifiée du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, vestige de la Modèle:1re église en pierre et dédiée à Saint Epvre. La présence d'un ancien village à cet endroit est une légende sans fondement historique.
- Monument aux morts de 1924 remanié en 1946.
- Vestiges de villas gallo-romaines dont une bien visible sur le chemin de Fontaine-Madame.
- Base d'une tour du château féodal du X-XIIe siècles détruit en Modèle:Date-.
- Vestiges de voie antique également appelée route du sel, probablement pré-romaine, dans le sens Est-Ouest (départ de Saint-Nicolas-de-Port) passant devant le cimetière. La monographie de 1888 la mentionne au lieu-dit Le Ménil.
- Maison de maître bien conservée, vraisemblablement construite au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle pour la famille De Ville-sur-Illon, proche parente des seigneurs de Haraucourt.
- Fontaines.
-
Église Saint-Gengoult
-
Monument aux morts.
-
Fontaine.
Nature
- Point de vue remarquable à 270° sur la vallée de la Roanne, sur les Vosges septentrionales et sur les collines du Saulnois depuis le sommet Est du territoire ;
- Sentiers et réseau de chemins ruraux favorables à la randonnée ;
- Flore et faune particulières autour des lacs miniers ;
- Traces bien visibles d'un ancien étang très vaste, de part et d'autre de la Roanne.
Personnalités liées à la commune
- Ludovicus de Haracuria : Henri Lepage relève ce nom comme évêque de Toul en 1107 à la page 88 dans l'histoire de la ville et du diocèse de Toul de Benoit Picart paru en 1707<ref name=":1" />. Cependant, aucun autre document trouvé à ce jour ne mentionne ce prélat ;
- Louis de Haraucourt, élu évêque de Verdun en 1430. Il fut ensuite évêque de Toul puis de nouveau évêque de Verdun ;
- Guillaume de Haraucourt, élu évêque de Verdun en 1456, il succède à son grand oncle Louis). Soutenu par le cardinal De La balue, il est reçu par le roi de France. Ensuite accusé de conspiration au profit de la maison de Bourgogne, Louis XI le fait enfermer pendant douze ans, ou quatorze selon les documents, à la Bastille dans une cage de fer. Ironie du sort, ce serait lui qui aurait inventé cette cage de fer, si l'on en croit Philippe de Commynes dans son livre VI, chapitre XII. Guillaume De Haraucourt fut libéré et retrouva son fauteuil épiscopal<ref name=":2" /> <ref>Modèle:Ouvrage</ref> ;
- Élysée de Haraucourt, seigneur d'Acraigne (Frolois) et de Dalheim, baron de Lorquin, marquis de Faulquemont et de Haraucourt, co-seigneur de Haraucourt, gouverneur de Nancy. Il est probablement le personnage le plus important de sa lignée. En août 1603, il est chargé par le duc de Lorraine de relever les fortifications de Nancy. Il est aussi à l'origine du percement de la rue Saint-Nicolas à Nancy pour permettre une communication plus directe entre les remparts de la vieille ville et la ville neuve. Plusieurs historiens affirment qu'il fut le mentor d'Hanzelet. Il est mort en 1629 et enterré à Nancy ;
- Jean Appier fils est connu sous le sobriquet de HANZELET. Il est né à Haraucourt en 1596 et serait décédé en 1647. Il est le fils de Jean Appier, «ingénieur» auprès du duc Charles III pour qui il avait notamment tracé les fondements des fortifications de Nancy ; Hanzelet exerça la profession de graveur et d'imprimeur pour l'université de Pont-à-Mousson. Il avait également le titre de Maistre des feux artificiels de son altesse. Il est l'auteur d'ouvrages remarqués comme son livre sur les mathématiques amusantes ainsi que La pyrotechnie de Hanzelet lorrain<ref>Modèle:Lien web</ref> ;
- Jean-Joseph Chamant est né le 24 septembre 1699 à Haraucourt. Élève de l'académie de peinture et de sculpture du duc Léopold, il commence sa carrière artistique à la cour de Lorraine puis il suit le duc François III et se met au service de la cour d'Autriche. Il épousa l'une des filles du physicien Vayringe. Chamant mourut en 1768. À la fin de la décennie 2010, on a découvert à la Villa La Pietra de NYU à Florence, un carnet de croquis dont l'examen laisse penser que l'ampleur artistique de Chamant est beaucoup plus importante qu'on ne le pensait avant cette découverte<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Henri François Lambert né à Haraucourt en 1760, mort au combat en 1796, général, héros de la Révolution française<ref name=":2" />. Il a une rue à son nom à Haraucourt ;
- Jean MICHEL<ref name=":2" />,<ref>Modèle:Lien web.</ref> né à Haraucourt en 1769 et mort à Nancy en 1842, prêtre réfractaire et martyr, déporté à Rochefort pendant la Révolution puis supérieur du grand séminaire de Nancy en 1811. Il y a une rue à son nom à Haraucourt ;
- Henri Varroy, né le Modèle:Date- à Vittel. Deux fois ministre dans les gouvernements FREYCINET (1879 et 1882), inhumé à Haraucourt dans la concession numéro 12 portant le numéro 42 au plan. Cet emplacement a été réattribué ;
- Suzanne de Behr (1874 - 1939), comédienne née à Haraucourt, demi-mondaine et auteure française ;
- Lucien Lange né à Haraucourt en 1904. Il courut deux fois le tour de France cycliste.
- Modèle:Lien est né à Haraucourt le 24 septembre 1922. Fonctionnaire de l'union européenne, il a terminé sa carrière professionnelle comme conseiller juridique honoraire d'organisme international. Il fut le fondateur et le premier président de la fondation du mérite européen. Il est l'auteur des ouvrages suivants : Le marché intérieur au 1er janvier 1993 ? (1989) ; 30 ans d'Europe, 1945-1975 (1975) ; Vade-mecum de l'Européen (1973) ; De la paix (1972) et La transmission des fluctuations économiques par le commerce extérieur, du rôle des mouvements de marchandises (1953)<ref>Modèle:Lien web</ref>.
-
Élysée de Haraucourt selon une gravure d'Hanzelet.
-
Suzanne De Behr née Marie Laure Burtin.
-
François Visine, à droite sur la photo.
.
Héraldique, logotype et devise
Blasons populaires
Les habitants de Haraucourt étaient affublés de plusieurs sobriquets : « les trop pressés, les farots, les messieurs, les grands pieds ». Ceux de La Borde étaient surnommés « les gros mingeoux d' ceréhhes » : les gros mangeurs de cerises<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name=":3">Modèle:Ouvrage.</ref>.