Josei
Le Modèle:Japonais, aussi connu sous les noms de Modèle:Japonais et de Modèle:Japonais, est une catégorie éditoriale du manga, aussi parfois qualifié de Modèle:Citation, apparue dans les années 1980. Formellement le Modèle:Langue se destine à un public de femmes adultes, insérées dans la vie active et/ou mariées et s'adresse ainsi à un lectorat plus âgé que celui du Modèle:Langue manga, destiné aux adolescentes et femmes jeunes adultes. Le Modèle:Langue manga est traditionnellement publié dans des magazines de prépublication de manga dédiés, qui peuvent se spécialiser sur un genre narratif.
Dans les faits, la frontière entre le Modèle:Langue et le Modèle:Langue est parfois floue, notamment avec des magazines qui s'adressent explicitement à des femmes adultes mais se revendiquent comme des magazines de Modèle:Langue manga. En outre à partir des années 1990 une troisième catégorie éditoriale, le Modèle:Langue, apparaît pour se positionner comme catégorie intermédiaire entre le Modèle:Langue et le Modèle:Langue.
L'expression Modèle:Citation est polysémique et peut être aussi utilisée pour décrire l'ensemble de la production de manga adressé à un public féminin, ce qui inclut notamment le Modèle:Langue et le Modèle:Langue manga, mais aussi les mangas publiés dans la presse féminine généraliste. Dans cet usage, le Modèle:Langue manga s'oppose alors à l'expression Modèle:Japonais qui recouvre les catégories du Modèle:Langue et du Modèle:Langue manga.
Vocabulaire
Différentes expressions ont été utilisées pour qualifier les mangas destinés aux femmes adultes, suit une liste des plus communes, mais de plus mineures existent.
- Modèle:Japonais
- Expression Modèle:Langue qui se traduit littéralement en français par Modèle:Citation. Pour autant le terme Modèle:Langue (dames) est plutôt à comprendre ici comme un synonyme de femmes, sous entendu adultesModèle:Sfn.
- Première expression à être utilisée, elle gagne une mauvaise réputation auprès du grand public japonais, associée à la pornographie, mais cette image se normalise au cours des années 2000Modèle:Sfn.
- Modèle:Japonais
- Abréviation de Modèle:Langue, couramment employée au JaponModèle:Sfn.
- Modèle:Japonais
- Expression Modèle:Langue qui signifie littéralement Modèle:Citation et sert à qualifier les mangas pour femmes jeunes adultes. Mais le terme peine à s'imposer face au Modèle:Langue et au Modèle:Langue mangaModèle:Sfn.
- Modèle:Japonais
- Le terme Modèle:Japonais signifie littéralement Modèle:Citation, aussi le Modèle:Langue manga peut être traduit par Modèle:Citation, indépendamment de l'âge. Cette expression apparaît comme concurrente à celle du Modèle:Langue mais peine à s'imposer au JaponModèle:Sfn, car l'usage de cette dernière est bien implanté et que l'expression est aussi utilisée pour définir l'ensemble du manga féminin, et pas seulement le Modèle:LangueModèle:Sfn.
- En francophonie il s'agit par contre de l'expression la plus couramment usitée pour qualifier le manga destiné aux femmes adultesModèle:Sfn.
Historique
Le manga féminin commence à se structurer à partir de la fin des années 1950 avec le Modèle:Langue manga, mais ce genre est destiné à un public constitué de jeunes adolescentes, tandis qu'apparaît le Modèle:Langue, un genre destiné à un public adulte et masculin. En 1968 apparaissent les tout premiers Modèle:Langue destinés à un public adulte et féminin ; l'autrice Miyako Maki, après Modèle:Unité de carrière dans le Modèle:Langue manga, souhaite continuer à s'adresser à ses premières lectrices devenues maintenant adultes. Sa première œuvre dans le domaine est Modèle:Japonais publiée dans le magazine féminin Modèle:Lang Modèle:LangModèle:Sfn. Deux magazines consacrés au Modèle:Langue féminin sont alors créés : tout d'abord Modèle:Japonais de Mushi Production à partir de 1969, puis Modèle:Japonais de Futabasha à partir de 1972. Mais ces magazines ne parviennent pas à trouver leur lectorat et finissent par disparaîtreModèle:Sfn.
Au cours des années 1970 le Modèle:Langue manga se développe grandement et notamment le Groupe de l'an 24 propose des mangas relativement sophistiqués et matures. Les maisons d'édition tentent de sécuriser ce nouveau lectorat Modèle:Langue plus mature en créant des magazines dédiés : Be Love de Kōdansha et You de Shūeisha sont lancés en 1980, tandis qu'en 1981 naît le Big Comic For Lady de ShōgakukanModèle:Sfn. Ces trois magazines ont en commun le fait d'être nés en tant que hors-série de magazines Modèle:Langue et proposent un même type d'histoire : des histoires d'amour ayant pour finalité l'acte sexuelModèle:Sfn. Ce nouveau genre gagne le nom de Modèle:LangueModèle:Sfn.
Le Modèle:Langue se caractérise alors par son utilisation libre de l'acte sexuelModèle:Sfn, au contraire du Modèle:Langue manga où l'acte sexuel est encore très bridéModèle:Sfn. L'autrice Milk Morizono, réputée pour ses histoires Modèle:Citation devient rapidement la cheffe de file du Modèle:LangueModèle:Sfn. Le genre se développe rapidement à partir de 1985 avec la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmesModèle:Sfn, ainsi en 1991 sont recensés 48 magazines de Modèle:LangueModèle:Sfn.
Mais les années 1990 voient un déclin relatif du genre, aggravé par la crise financière de la décennie perdueModèle:Sfn : si les principaux magazines comme You ou Be Love ne contiennent que rarement du sexe, le marché est saturé de petits magazines au contenu érotique et pornographique. Le Modèle:Langue gagne ainsi la réputation d'être de la Modèle:CitationModèle:Sfn. C'est alors qu'apparaissent les magazines Modèle:Langue, qui se placent entre le Modèle:Langue manga et le Modèle:LangueModèle:Sfn. Ce nouveau genre permet aux mangakas de continuer à dessiner du Modèle:Langue manga tout en s'adressant à un public adulte, ceci sans subir le stigma du Modèle:Langue. En parallèle le Modèle:Langue est concurrencé par le Modèle:Langue manga dans le domaine de l'érotisme et de la pornographie : le sous-genre du Modèle:Langue reprend la même structure narrative, avec pour principale différence l'âge des protagonistes, sensiblement plus jeunesModèle:Sfn.
Des magazines de Modèle:Langue réagissent à cette nouvelle concurrence en proposant des mangas traitant de sujets sociaux. La stratégie s'avère payante car à partir de la fin des années 1990, de nombreux mangas de ce type sont adaptés au cinéma et à la télévision ; ceci permet de donner de la légitimité au genre et de toucher une audience grand publicModèle:Sfn. L'expression Modèle:Langue manga commence aussi à apparaîtreModèle:Sfn pour Modèle:Refnec.
Thèmes et narration
Selon Kinko Ito en 2002, le Modèle:Langue est alors divisé en trois grandes thématiques : les drames, les fantaisies romantiques et la pornographieModèle:Sfn. Les deux premières concentrent près de 80% des ventes en volumes reliés, généralement publiés par des grandes compagnies, quand la pornographie représente les 20% restants et est le fait de petites maisons d'éditionModèle:Sfn.
Drames
La plupart des drames racontent de façon relativement réaliste la vie d'une femme mariée ou qui travaille. Selon Fusami Ogi ces histoires permettent de présenter les modes de vie possibles et servir de rôle modèle pour les lectricesModèle:Sfn. S'il arrive que ces rôles soient parfois extraordinaires, les rôles les plus fréquemment représentés sont ceux de la femme au foyer, de l'Modèle:Langue et du col roseModèle:Sfn.
Les thématiques abordées par ces drames reflètent ceux de la vie d'une femme japonaise ordinaire et font écho aux problématiques de la société japonaise : amour, s'occuper des enfants ou au contraire des grands-parents, beauté, mariage sans amour, adultère, problèmes au travail, indépendance, carrièreModèle:Etc. Nombre d'œuvres abordent en outre des problématiques sociales, comme la vieillesse et la sénilité, la prostitution et les violences contre les femmesModèle:Sfn.
Les magazines de Modèle:Langue publient régulièrement des numéros spéciaux consacrés à ces problématiques sociales, comme par exemple des numéros consacrés aux divorcesModèle:Sfn, aux maladiesModèle:Sfn, aux ratés de la chirurgie plastiqueModèle:SfnModèle:Etc ; ces histoires sont généralement basées sur l'expérience des lectrices appelées à témoigner, ou celle des autrices elles-mêmesModèle:Sfn. Les mangas sont accompagnés d'articles à valeurs informationnelle et éducationnelle sur la problématique abordéeModèle:Sfn. Ito considère que ces œuvres servent de catharsis pour le lectorat comme les histoires sont souvent très dures et montrent les pires situations possiblesModèle:Sfn.
Fantaisies romantiques
Les fantaisies romantiques des Modèle:Langue sont généralement comparées aux Modèle:Langue et aux romans HarlequinModèle:Sfn Modèle:Incise.
Ces histoires sont généralement très stéréotypées, peu réalistes et suivent une même formule, où une jeune femme rencontre son prince charmant, vit quelques péripéties, puis parvient à l'épouserModèle:Sfn. Le sexe, fréquent dans ces histoires, est idéalisé et représente la forme ultime de l'amourModèle:Sfn. La fantaisie se manifeste notamment par l'environnement Modèle:Incise, par des fantaisies sexuelles Modèle:Incise et par des protagonistes souvent extraordinaires : princes et princesses, fantômes, réincarnations, pouvoirs magiquesModèle:EtcModèle:Sfn.
Ce type d'histoire vise un lectorat âgé comme jeune, et de nombreuses histoires s'adressent à des adolescentes, ce qui se manifeste par un usage important des Modèle:Langue pour rendre la lecture plus facileModèle:Sfn.
Pornographie
Les Modèle:Langue pornographiques ne se distinguent guère des mangas pornographiques pour le lectorat masculin : la principale différence provient du point de vue, celui des personnages féminins, mais les rapports de domination homme-femme patriarcaux, où les femmes sont objectifiées, sont reproduitsModèle:Sfn.
Ces histoires mettent souvent en scène des pratiques sexuelles comme le sadomasochisme, le viol, l'inceste ou le voyeurisme, avec un usage abondant de Modèle:Langue ou autres objets moins conventionnels comme des bouteilles ou des bougies. Le scénario typique met en scène une jeune femme timide et sage, qui se transforme petit à petit en une esclave sexuelle nymphomaneModèle:Sfn.
En outre les relations lesbiennes sont communes dans ces mangas, ce qui peut suggérer un lectorat lesbienModèle:Sfn.
Distinction avec le Modèle:Langue manga
Le Modèle:Langue manga est un genre qui émerge du Modèle:Langue manga au début des années 1980, avec une volonté affichée de proposer des histoires et du contenu différent de ce que propose le Modèle:Langue manga d'alorsModèle:Sfn. Mais l'apparition du genre Modèle:Langue aux alentours des années 1990 brouille la frontière. Aussi si les trois genres sont théoriquement distincts, la différence entre les trois est devenue particulièrement floue, à l'exception des deux extrêmes, avec les Modèle:Langue destinés aux petites filles d'un côté, et de l'autre les Modèle:Langue pornographiques ou ceux centrés sur des thèmes comme la maternitéModèle:Sfn.
Ainsi l'historien Yoshihiro Yonezawa déclare en 2000 que le courant dominant du Modèle:Langue manga se rapproche de plus en plus du Modèle:Langue manga, l'universitaire Fusami Ogi déclare en 2003 que le Modèle:Langue ne parvient pas à échapper au Modèle:Langue quand Bruno Pham, éditeur en chef pour les éditions Akata, considère en 2010 que la catégorie du Modèle:Langue manga est plus un fantasme qu'un genre strictement définiModèle:Sfn.
Aux origines
Le Modèle:Langue manga, lors de son apparition, se distingue du Modèle:Langue manga en abordant des thématiques difficiles ou complexes à aborder dans le Modèle:Langue, à savoir le sexe, la vie après le mariage et le monde professionnel, et cherche à représenter Modèle:CitationModèle:Sfn. Yukari Fujimoto considère alors deux points de différence entre les deux genres : premièrement le Modèle:Langue explore librement les rêves des filles, quand le Modèle:Langue cherche à être réalisteModèle:Sfn, et deuxièmement, le mariage marque la frontière entre les deux : avant le mariage pour le Modèle:Langue, et après le mariage pour le Modèle:LangueModèle:Sfn.
Le Modèle:Langue
À la fin des années 1980 et lors des années 1990, un nouveau type de magazines de manga destinés aux femmes apparaît : avec le Modèle:Langue en 1987, le Modèle:Langue en 1990 et le Modèle:Langue en 1991. Ces magazines visent les femmes âgées d'environs Modèle:Unité et sont qualifiés de Modèle:Citation comme le terme Modèle:Citation apparaît dans leur titreModèle:Sfn.
Modèle:Langue, plutôt que chercher à recruter des autrices de Modèle:Langue ou de Modèle:Langue, débauche des autrices de Modèle:Langue comme Q-Ta Minami, Naito Yamada ou encore Kyōko Okazaki et leur offre une très grande libertéModèle:Sfn. Cette nouvelle formule rencontre un grand succès et commence à être imité par les autres magazines Modèle:Langue, mais aussi quelques magazines Modèle:Langue comme CUTiE ComicModèle:Sfn.
Cette nouvelle formule emprunte les caractéristiques du Modèle:Langue et du Modèle:Langue manga : les protagonistes peuvent aussi bien être des adolescentes que des femmes adultes et mariées, et le sexe peut être librement représentéModèle:Sfn. Si ces magazines sont fréquemment classés comme un sous-type de Modèle:Langue manga, des magazines Modèle:Langue assument clairement leur héritage Modèle:Langue tout en ciblant un public adulte, par exemple en 2003 le magazine Chorus utilise pour slogan Modèle:CitationModèle:Sfn.
Frontières floues
À la suite de l'apparition du Modèle:Langue, la frontière entre Modèle:Langue et Modèle:Langue est devenue de plus en plus floue, avec des autrices notables comme Mari Okazaki, George Asakura ou Mayu Shinjō qui dessinent pour des magazines de tranches d'âges très différentes, alors que dans les mangas masculins les auteurs se spécialisent dans le Modèle:Langue ou le Modèle:Langue et lorsqu'ils changent de catégorie, cela est généralement définitifModèle:Sfn.
Au niveau des thématiques, on retrouve des protagonistes de tout âge Modèle:Incise indépendamment du public cible du magazineModèle:Sfn et le sexe se trouve désormais de façon libre dans des magazines de Modèle:Langue manga comme le Shōjo Comic où il est très courantModèle:Sfn alors qu'il est quasi-absent dans des magazines pour adulte comme le Modèle:LangueModèle:Sfn.
Au niveau éditorial, il n'existe pas de terminologie stable ; elle varie en fonction des époques, des maisons d'édition et des magazinesModèle:Sfn. Les restructurations des magazines et des collections des grands éditeurs au cours de la décennie 2000 ne change pas la situation, où la tendance générale est de regrouper l'ensemble des magazines féminins de manga sous une même dénomination, par exemple chez Shūeisha et KōdanshaModèle:Sfn. Les différents formats des volumes reliés Modèle:Langue, où les plus grands et onéreux sont traditionnellement réservés à un public adulte, ne suivent là encore aucune règle formelle, avec des mangas pour adultes dans des petits formats peu cher ou des mangas jeunesse en grand formatModèle:Sfn.