Moyen (Meurthe-et-Moselle)

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}
Révision datée du 10 septembre 2023 à 17:49 par >Doique (suppression bandeau)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)

Modèle:Voir homonymes

Modèle:Infobox Commune de France

Moyen est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est.

Géographie

Modèle:... Modèle:Section communes limitrophes d'article de commune de France

Urbanisme

Typologie

Moyen est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (52,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (50,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (45,3 %), prairies (25 %), terres arables (23,2 %), zones agricoles hétérogènes (2,4 %), zones urbanisées (2,3 %), cultures permanentes (1,8 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

Anciennes mentions : Modium (1114), Ecclesia de Moyn (1120), Moin (1152), Moyan (1135), Medium castrum (1153 ou 1155), Moyens (1344), Moiens et Medianus (1402)<ref>Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe, Paris, Imprimerie impériale, 1862</ref>. En lorrain-roman : Moyin<ref name=":1">Robert Creusat, Quand Gerbéviller parlait patois, 1979, 72 p.</ref>, qui se prononce avec le ine lorrain, phonème qui n'existe pas en français.

Le village tirerait son nom de sa position médiane sur la portion de voie romaine reliant Roville-aux-Chênes à Mortagne-sur-Meurthe (ancien hameau disparu à la confluence de la Mortagne et de la Meurthe<ref name=":0">Henri Lepage, Le département de La Meurthe : statistique historique et administrative, deuxième partie, 1843</ref>, actuellement sur le territoire de Mont-sur-Meurthe).

Histoire

L'histoire de Moyen est pour beaucoup liée à l'histoire de son château. Carrefour d'importantes luttes d'influence, la destinée du village s'est forgée au rythme des siècles de conquêtes.

Antiquité

À cette époque, Moyen était probablement déjà un lieu fortifié. Son nom Medium Castrum, en latin, le laisse supposer. Il y aurait un (oppidum gaulois), butte antique, à l'endroit même du château.

Située à 1300 m de Moyen, mais sur le territoire actuel de la commune de Vallois, la villa gallo-romaine de Lana<ref>Modèle:Lien web</ref>, par son état de conservation, est un site archéologique important dans la région de Lunéville.

Moyen Âge

Par lettre datées de 1109, l'empereur germanique Henry IV confirme les possessions de l'abbaye de Senones à Moyen<ref name=":3">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, période mal connue, le nom de Moyen apparaît dans de nombreux documents comme un lieu fortifié. Dom Calmet attribue la propriété du village en bloc à l'abbaye de Senones.

En 1224, Jean d'Apremont, évêque de Metz achète à l'abbaye de Senones tous les biens que celle-ci possède à Moyen, sauf les dîmes et le droit de patronage<ref name=":3" />.

De 1224 au milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, les successeurs de Jean d'Apremont continuent à acquérir les biens que possèdent divers seigneurs et abbayes. Ils deviennent les seuls maîtres du pays. Moyen devient donc une châtellenie importante qui comprend Vathiménil, Chenevières, Saint-Clément, Laronxe et le prieuré de Mervaville. La garde de la châtellerie est confiée à un châtelain.

En 1296, Simon chevalier de Parroy donne à Henri de Blâmont le fief que Perrier, dit de Saveront de Vic tenait de lui en la ville de Moyen<ref name=":3" />.

En août 1302, le curé de Moyen reconnaît tenir des religieux de Senones les terres et prés qui appartenaient autrefois à Henrion de Bayon et situés sur le ban de Moyen<ref name=":3" />.

En 1342, l'évêque de Metz engage au duc Raoul ce qu'il possède à Moyen<ref name=":3" />.

En 1444, l'évêque de Metz, Conrad II Bayer de Boppart fait raser l'ancien château pour construire une puissante forteresse à Moyen. La maison seigneuriale, la chapelle, le palais épiscopal et les remparts sont édifiés. C'est à cette époque que le château prend le nom de Qui Qu'en Grogne. Pourquoi ? Dom Calmet rapporte que l'évêque de Metz y faisait travailler les bourgeois d'Épinal qui étaient ses sujets. Les seigneurs des environs en auraient pris ombrage et se mirent à grogner. Conrad II n'en tint pas compte, et pour marquer son mépris, nomma son château Qui-qu'en-grogne.

Il agrandit la châtellenie dont Moyen était le chef-lieu en y ajoutant le ban de Saint-Clément<ref name=":0" />. Moyen devint alors une des plus belles places de l'évêché de Metz.

Son successeur, George Ier de Bade, y décède le 11 octobre 1484<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Son corps fut transporté et enseveli dans la cathédrale de Metz<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Ancien régime

Fichier:Chateau Moyen.png
Gravure du château de Moyen par François Collignon.

En 1555, le cardinal Robert de Lenoncourt, alors évêque de Metz (serviteur du roi de France), obtient une garnison française pour Moyen. Passage probable des protestants de France et d'Allemagne à Moyen.

En 1582, passage des Bourguignons.

En 1588 on lit dans les comptes du domaine de Blâmont : «il a plu à son altesse de quitter aux habitants de Moyen et de St-Clément 120 réseaux et 4,5 bichets d'avoine pour les ruines des guerres »<ref name=":3" />.

En 1591, les Espagnols saccagent la forteresse.

En 1597, les reîtres font probablement les plus gros dégâts au château. Battus à Thiébauménil, ils brûlent le village et le château. Le château sera reconstruit et c'est sans doute à cette époque que sont apparues les fenêtres à meneaux qu'on voit en diverses parties du bâtiment.

En 1635, le château, alors français, est capturé par les Lorrains (Charles IV duc de Lorraine). Commandée par Jean d'Arbois de Xaffévillers, la garnison alors mise en place, ne résiste que peu de temps au maréchal de La Force, commandant des troupes françaises (5 jours). C'est le manque d'eau (Modèle:Date-) qui fera tomber le château et qui donnera l'idée de creuser le puits.

En 1636, le duc de Lorraine, Charles IV, demande aux Lorrains de reprendre le château, ce qu'ils font. <mapframe text="L'ancienne châtellenie de Moyen" width="300" height="300" zoom="11" longitude="6.6" latitude="48.515"> [

 {
   "type": "ExternalData",
   "service": "geoshape",
   "ids": "Q1096799",
   "properties": {
   "fill": "#00ff00",
   "fill-opacity": 0.2,
   "stroke": "#000000",
   "stroke-width": 1,
   "stroke-opacity": 1,
   "title": "Vathiménil"
   }
 }

,

{

   "type": "ExternalData",
   "service": "geoshape",
   "ids": "Q966579",
   "properties": {
   "fill": "#00ff00",
   "fill-opacity": 0.2,
   "stroke": "#000000",
   "stroke-width": 1,
   "stroke-opacity": 1,
   "title": "Chenevières"
   }
 }

,

{ "type": "ExternalData",

   "service": "geoshape",
   "ids": "Q209943",
   "properties": {
   "fill": "#00ff00",
   "fill-opacity": 0.2,
   "stroke": "#000000",
   "stroke-width": 1,
   "stroke-opacity": 1,
   "title": "Saint-Clément"
   }
 }

, { "type": "ExternalData",

   "service": "geoshape",
   "ids": "Q1066142",
   "properties": {
   "fill": "#00ff00",
   "fill-opacity": 0.2,
   "stroke": "#000000",
   "stroke-width": 1,
   "stroke-opacity": 1,
   "title": "Laronxe"
   }
 }

, { "type": "ExternalData",

   "service": "geoshape",
   "ids": "Q1047476",
   "properties": {
   "fill": "#00ff00",
   "fill-opacity": 0.2,
   "stroke": "#000000",
   "stroke-width": 1,
   "stroke-opacity": 1,
    "title": "Moyen"
   }
 }

] </mapframe>

En 1640, Moyen avait un escholâtre<ref name=":2">Modèle:Lien web.</ref>, autrement dit, un régent d'école et donc une école.

En 1639, Richelieu fait mettre le siège devant le château de Moyen. C'est François du Hallier, gouverneur de Nancy, qui se charge de la besogne en compagnie, dit-on, de 4000 hommes. Antoine Thouvenin et une centaine d'hommes tiennent alors le château. Ils répondent par des sorties audacieuses aux salves d'artillerie. Finalement, le Modèle:Date- une capitulation est signée. Richelieu fait, par la suite, démanteler le château.

En 1763 est construite la faïencerie (voir la section Monuments).

En 1769, Moyen fut le théâtre d'un curieux fait judiciaire. Lors de l'annexion de l’évêché de Metz à la France, le droit ancien fut maintenu. Moyen faisait partie de cet évêché. Lors des plaids annaux, des gens de justice étaient nommés ; ils étaient les représentants locaux de l'évêque, « haut justicier de la communauté ». Ordinairement, ce dispositif judiciaire ne traitait que des affaires bénignes mais en 1769, un garçon du village « bien connu pour être dément », assassina son oncle. L'événement surpris la justice locale qui n'étaient pas préparée pour juger une fait aussi grave. L'affaire fut rapidement menée et le jeune garçon fut condamné à la pendaison. L'intéressé déclara sa volonté de faire appel du jugement. Cette demande eu pour effet de transférer le second jugement à la justice royale de Metz. La chambre de la Tournelle reconnut la démence. Elle condamna le suspect à être « enfermé à vie avec les furieux dans l’hôpital de la Magdelaine... Aux frais de la seigneurie de Moyen »<ref>Une affaire de meurtre devant la justice seigneuriale de l'évêque de Metz à Moyen en 1769</ref>. On comprend mieux ainsi pourquoi les échevins locaux étaient si pressés de condamner à mort le coupable.


Révolution française et Empire

À la Révolution, le château est vendu comme bien national. La propriété est morcelée, les pierres de la forteresse de Moyen servent aux villageois pour bâtir leurs maisons. Le quartier du Raimont en témoigne.

Période moderne

1888, Moyen compte 10 hectares de houblonnières et 115 hectares de vignes, bien que l'on en ait arraché 40 ha au cours des années précédentes. Le vin de Moyen est de qualité et peut rivaliser avec les meilleurs vins de Lorraine<ref name=":2" /> selon l'auteur de la monographie de 1888. Le même dit aussi que les gelées sont fréquentes, raison pour laquelle la surface occupée par la vigne tend à diminuer. Les statistiques agricoles publiées dans ce document laissent entrevoir une nette orientation de l'agriculture locale vers l'élevage bovin et ovin, ce qui est encore rare à cette époque en Lorraine.

Le bureau de poste de Moyen est créé par décision du Modèle:Date- et mis en service le 16 décembre de la même année<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Époque contemporaine

De nos jours, le château est classé monument historique, il fait l'objet de travaux de restauration qui, chaque année, contribuent à lui redonner son aspect d'origine.

Politique et administration

Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin

Population et société

Démographie

Modèle:Population de France/section

Économie

Modèle:...

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

  • Château Qui qu'en grogne Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, classé monument historique par arrêté du Modèle:Date-<ref name="PA00106098">Modèle:Base Mérimée.</ref>. Château mentionné au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ; acquis au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par les évêques de Metz qui lui donnèrent le nom de Qui-Qu'en-Grogne en le reconstruisant au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ; pris en 1597 par le duc de Bouillon, et en 1653 par les Français qui le démantelèrent en 1639. Un seul bâtiment a survécu jusqu'en 1956 (incendie), maison dite "des Abbés", tour de la prison, salle des gardes, ancienne chapelle, vestiges de deux enceintes, puits.
  • Faïencerie : construite en 1763 par Gabriel Chambrette, héritier de la faïencerie de Lunéville par son père Jacques Chambrette (1705-1758). Mais Lunéville se trouve dans le duché de Lorraine et Chambrette fils souhaite établir une succursale de son entreprise sur terre évêchoise afin d’y diffuser sa production sans payer de droits de douane. En 1763, l’évêque de Metz lui donne le droit de s’établir à Moyen, à 17 kilomètres de Lunéville. Le bâtiment est établi à proximité d'un petit ruisseau, alimenté par un puits (?) du château, dont l'eau sert au pétrissage de la terre. Elle commence à produire dans le courant de l'année 1765 des pièces de table semblables à celles fabriquées à Lunéville. La faïencerie ne fonctionne pas très bien, ne vend pas assez, et s'endette. En 1770, on pose les scellés sur les portes de l’entreprise. Elle est mise en vente. Françoise Briot en fait l’acquisition et la revend en 1772 à Joseph Curé Lacroix propriétaire de la faïencerie de Rambervillers. Lorsque ce dernier décède en 1782, sa veuve cède la manufacture en 1783. En 1791, la production cesse sur le site. Une tradition locale, vraisemblablement erronée assigne au bâtiment une reconversion en filature dans les premières années du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Utilisée comme maison par la suite, l'usine est presque totalement détruite entre 1983 et 1986. Les faïences de Moyen ont des décors au petit feu dans le goût de la fin du 18e siècle, avec beaucoup de motifs d’oiseaux. Il semble qu’après 1782 on ne produise plus que de la faïence commune de grand feu.
  • Moulin, puis cartonnerie Sainte-Marguerite (Modèle:2e Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ; Modèle:3e Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ; Modèle:1er Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle). Appartenait à la mense épiscopale de Metz. Vendu comme bien national le Modèle:Date-. Possédait en 1858 six paires de meules dont quatre étaient entraînées par une roue hydraulique et deux par une turbine. Agrandissement dans le courant du Modèle:3e Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Usine réglementée en 1835, 1862 et 1866. Transformation en cartonnerie en 1923 pour Marcel et Paul Jacquemin de Saint-Dié et, construction de bâtiments supplémentaires à cette occasion (ateliers de fabrication, chaufferie, cheminée d'usine, dite alors cartonnerie sainte Marguerite, elle-même désaffectée en 1936.
  • Pont médiéval sur la Mortagne.
  • L'église Saint-Martin Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle tour latérale, avec son lustre en cristal moulé de Baccarat (seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) et la partie instrumentale de l'orgue attribuée à Blesi Jean (facteur d'orgues) du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Équipements culturels

Petit musée du château de Qui-Qu'en-Grogne : classe 1900 reconstituée, petit musée agricole, salle d'archéologie, salle avec miniatures de châteaux forts.

Personnalités liées à la commune

Héraldique, logotype et devise

Modèle:Article connexe

Modèle:Blason commune

blasons populaires

Les habitants étaient surnommés les Boucs et surtout les Bocottes<ref name=":1" /> (des petites meules de foin dans la prairie).

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Cartes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Modèle:Palette Modèle:Portail