Philippe Sollers

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}
Révision datée du 4 octobre 2023 à 22:25 par >Vlaam (v2.05 - Correction syntaxique (Espace insécable))
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)

Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2

Philippe Sollers est un écrivain français, né le Modèle:Date de naissance à Talence (Gironde) et mort le Modèle:Date de décès à Paris.

Après des débuts littéraires salués par François Mauriac et Louis Aragon, Philippe Sollers anime de 1960 à 1982 la revue d'avant-garde Tel Quel, dans laquelle sont publiés des intellectuels et écrivains français tels que Roland Barthes ou Marcelin Pleynet. Auteur de textes critiques et de littérature expérimentale dans les années 1970, il publie également des ouvrages romanesques à compter de Femmes, dans les années 1980. Il dirige depuis 1983 la revue et la collection L'Infini aux éditions Gallimard.

Il se marie en 1967 avec la philosophe et psychanalyste Julia Kristeva.

Biographie

Famille, jeunesse et formation

Fichier:Philippe Sollers à Bordeaux dans le parc de la propriété familiale en 1937 avec sa mère et sa soeur Annie.jpg
Philippe Sollers enfant à Bordeaux, dans le parc de la propriété familiale en 1937, avec sa mère et sa sœur Annie.

De son vrai nom Philippe JoyauxModèle:Note, il naît à Talence d'Octave Joyaux et de Marcelle Molinié. Sa famille dirige la société Joyaux Frères, la ferblanterie Recalt qui produit du matériel de cuisine, de construction métallique, des machines-outils pour la SNCASO sous l'occupation allemande<ref>Usine de ferblanterie Recalt ; usine de chaudronnerie Boyer S.A., Actuacity</ref>.

Après des études au lycée de Talence (Modèle:Quand lycée Victor-Louis) de la Modèle:6e 1A en 1946-1947 jusqu'à la Modèle:1re 1B en 1951-1952, il déménage à Paris en 1955 pour faire ses études supérieures au lycée Sainte-Geneviève de Versailles puis à l'ESSEC, qu'il quitte en fin de première année pour s'inscrire en lettres à la Sorbonne<ref>Anna Topaloff, « ESSEC, la business school qui mène à tout », GQ, juillet 2015, pages 54-58.</ref>. Délaissant sa scolarité, il rencontre Francis Ponge lors des conférences de ce dernier à l'Alliance française et commence à fréquenter les milieux littéraires parisiens.

Modèle:Lesquelles suggèrent qu'il aurait utilisé comme pseudonyme « Philippe Diamant », mais on n'a connaissance d'aucun texte signé Philippe Diamant. C'est toutefois le nom que Sollers a donné au narrateur de son roman Portrait du joueur, qui est largement autobiographique.

Premières publications

En 1957 paraît Le Défi, son premier texteModèle:Note, dans la revue Écrire dirigée par Jean Cayrol aux éditions du Seuil. En 1958, il accède à la célébrité en publiant son premier roman, Une curieuse solitude. Ses premières œuvres, de facture classique, suscitent alors des critiques élogieuses de la part de François Mauriac et de Louis Aragon, Modèle:Citation se moquera-t-il<ref name="Vanity Fair">« Portrait d'un joueur », Vanity Fair Modèle:N°, avril 2021, Modèle:P..</ref>,<ref name="Le Monde"/>.

En 1960, Philippe Sollers participe à la fondation de la revue Tel Quel au Seuil et en devient rapidement le principal animateur, avec notamment Jean-Pierre Faye, qui participera à son comité de rédaction de 1963 à 1967, et qui rompra avec Sollers afin de fonder la revue Change, point de départ d'une polémique qui agitera le milieu des intellectuels de gauche durant plusieurs années<ref>Modèle:Lien web.</ref> et à laquelle participera Catherine Claude. Les textes publiés dans la revue revisitent les œuvres de nombreux auteurs, dont certains sont méconnus ou controversés : Lautréamont, Dante, Artaud, Bataille, Joyce, Derrida, Foucault ou encore Barthes.

En 1962, pour éviter d'être mobilisé en Algérie, Philippe Sollers simule la schizophrénie et reste pendant trois mois sous observation à l'hôpital militaire de Belfort. Il sera réformé après l'intervention du ministre André Malraux<ref name="Le Monde"/>.

Une nouvelle écriture

En parallèle, délaissant le style classique de son premier roman, Philippe Sollers publie, en 1961, Le Parc (pour lequel il reçoit le prix Médicis), puis L'Intermédiaire en 1963. Ses travaux romanesques suivants témoignent d'une recherche stylistique marquée par l'abandon des structures narratives traditionnelles, par l'influence de la culture chinoise et par l'exploration des limites de l'écriture et de l'abstraction. Cela le conduit, dans un premier temps, à écrire des textes structurés de façon rationnelle. Ainsi, Drame (1965) est construit selon une structure de 64 sections, analogue à celle de l’échiquier et du yi jing<ref name="1992_biographie_par_Philippe_FORREST"/>. Poursuivant dans cette veine, Nombres (1968) est un texte découpé en 25 cycles successifs de quatre séquences, rappelant la structure d'un carré en perpétuelle rotation<ref name="1992_biographie_par_Philippe_FORREST"/>.

Dans un second temps, son écriture évolue vers une tendance à l'éclatement des structures avec Lois (1972), qui explore les rapports du langage, de l'histoire et de l'inconscient<ref name="1992_biographie_par_Philippe_FORREST"/>. Cette œuvre est, en particulier, très marquée par l'influence de Finnegans Wake de James Joyce, dont Sollers traduit à la même époque des passages avec Stephen Heath.

Fasciné par la scansion des textes religieux (en particulier de la Bible), il en vient à abandonner toute ponctuation visible pour libérer son expression avec H (1973) et réfère à Ezra Pound qui, selon lui, est allé au-delà de l'écriture automatique. Dans la foulée, il entame, à partir de 1974, la rédaction continue de Paradis, qui paraît sous la forme d'un feuilleton dans Tel Quel jusqu'en 1982. Ce roman, considéré par beaucoup comme l'œuvre majeure de Sollers, se présente comme une « machine » capable d'enregistrer et retranscrire « tout ce qui est dit » à l'heure post-moderne<ref name="1992_biographie_par_Philippe_FORREST"/>. Paradis 1 est publié en 1981, suivi de Paradis 2 en 1986. Sollers travaille sa diction pour des lectures publiques de Paradis<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 2000, il déclare, au cours d'un entretien, que la rédaction de cette œuvre est toujours en cours<ref name="deux">La Divine Comédie (avec Benoît Chantre), éd. Desclée de Brouwer, 2000.</ref>.

Engagements et intérêt pour la Chine

1968 : marxisme

Philippe Sollers date son intérêt pour le marxisme de 1966, première année de la révolution culturelle en Chine<ref>Modèle:Lien web.</ref>. À la fin des années 1960, il s'engage aux côtés du Parti communiste français. Le 29 mai 1968, il participe à la manifestation de la CGT, aux côtés notamment de Louis Aragon, Elsa Triolet, Jean-Luc Godard et d'une grande partie du comité de rédaction de Tel Quel. En mars 1969, il intervient à la Semaine de la pensée marxiste sur le thème « Les intellectuels, la culture et la révolution » et fait partie du comité national de soutien à la candidature de Jacques Duclos lors de l'élection présidentielle qui se tient cette même année.

Au printemps 1971, il fait paraître aux éditions du Seuil l'ouvrage De la Chine, écrit par Maria Antonietta Macciocchi, dont Louis Althusser lui a transmis le manuscrit. Cette journaliste, membre du Parti communiste italien, a écrit le livre à l'issue d'un voyage de trois semaines en République populaire de Chine. Elle y vante les « mérites » du maoïsme et la « réussite » de la révolution culturelle. Sollers voit dans De la Chine Modèle:Citation Le 11 septembre 1971, il rompt avec le Parti au motif que celui-ci a refusé que De la Chine soit vendu à la fête de l'Humanité.

1971 : maoïsme

Dans le no 45 de la revue Tel Quel, Sollers commente les « quatre essais philosophiques » de Mao : Modèle:Citation bloc

Avec Marcelin Pleynet, Sollers crée le Mouvement de juin 1971 au sein de Tel Quel. Trois bulletins sont publiés en 1972. Selon Pleynet : « Le ton général en étant très agressif et décidé à ne pas laisser en paix, et à liquider à l’intérieur de la revue, ceux qui se sont laissés prendre aux ruses sociales de la politique du parti stalinien<ref>Modèle:Lien web</ref>… » Le Mouvement utilise les dazibaos au sein de la rédaction et emprunte la phraséologie maoïste et ses mots d'ordre : « À bas le dogmatisme, l'empirisme, l'opportunisme, le révisionnisme ! Vive la véritable avant-garde ! Vive la pensée maotsétoung<ref name=":0">Modèle:Ouvrage.</ref> ! » À la fin de l'année, les écrivains Jean Ricardou et Jean Thibaudeau, proches du Parti communiste et qui ne partagent pas l'orientation maoïste de Tel Quel, sont contraints d'en quitter le comité de rédaction.

En avril 1974, Philippe Sollers, Julia Kristeva, Marcelin Pleynet, François Wahl et Roland Barthes sont invités par le gouvernement chinois à séjourner en Chine durant trois semaines. Ce déplacement est encadré par les autorités chinoises. À leur retour, la revue Tel Quel consacre un numéro entier à la révolution culturelle. François Wahl publie dans Le Monde du 15 au 19 juin 1974 une série d'articles dans lesquels il fait notamment un parallèle entre la révolution culturelle et la période stalinienne. Au nom de la revue, Philippe Sollers publie une réponse dure, mettant en cause l’assertion de Wahl selon laquelle son passé était « forclos » à la Chine. « Il est dommage que François Wahl n’aime pas la Chine », conclut l’article. « Il serait regrettable qu’il fasse trop partager cet inintérêt<ref name=":0" />,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. »

En Modèle:Date-, avec quelques intellectuels, dont Maria Antonietta Macciocchi et Pierre Halbwachs, il signe un texte, publié dans le journal Le Monde<ref>Modèle:Article.</ref>, critiquant la nouvelle ligne chinoise menée par Deng Xiaoping et soutenant Jiang Qing, veuve de Mao et arrêtée dans la nuit du 6 au Modèle:Date-, leader de la Bande des Quatre<ref name="CBo">Christophe Bourseiller, Les Maoïstes, la folle histoire des gardes rouges français, 1996, page 411.</ref>,<ref>Claude Hudelot, « Quand le maître montre la Lune, les imbéciles regardent le doigt. (À l'ombre de la Chine de Mao) » 28 août 2013.</ref>. Le texte réaffirme l'importance de la Chine et du maoïsme pour ses auteurs.

Selon Christophe Bourseiller, qui a écrit une étude historique sur le maoïsme français, la fascination de Sollers pour la Chine maoïste s’explique d’abord par l’idée de rénover la langue et la littérature françaises à travers une expérience radicale. À la fin du chapitre qu'il lui consacre, il synthétise la période maoïste de Sollers en ces termes : Modèle:Citation<ref>Christophe Bourseiller, Modèle:Opcit, Modèle:P..</ref>.

1977 : prise de distance

Tel Quel prend discrètement ses distances à l’égard du maoïsme à la fin de 1976. Le numéro 68 de l’hiver 1976 se conclut ainsi : Modèle:Citation bloc

Le 13 mai de l'année suivante, Sollers salue les nouveaux philosophes et La Barbarie à visage humain, l'ouvrage que vient de publier Bernard-Henri Lévy, un Modèle:Citation. Il écrit notamment que Modèle:Citation et déclare admirer l'écrivain Alexandre Soljenitsyne et être de ceux que sa lecture a Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>.

Le 12 novembre, il s'en prend violemment aux intellectuels qui Modèle:Citation et se félicite Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>. » Une controverse l'oppose alors à Bertrand Poirot-Delpech, qui l'accuse de s'être Modèle:Citation en vantant les mérites du marxisme-léninisme et du maoïsme depuis 1968<ref>Modèle:Article.</ref>. Bien que, parfois dans des émissions de la télévision, comme lors de la dernière émission d'Apostrophes, le 22 juin 1990, Philippe Sollers explique son engagement maoïste par des formules désinvoltes : Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>, il s'en explique longuement d'une manière approfondie et conséquente dans certains de ses livres, comme Un vrai roman, Mémoires, et surtout dans la deuxième partie de son livre Improvisations, où il écrit : Modèle:Citation bloc

Sollers reconnaîtra plus de trente ans après la justesse des analyses de Simon Leys, qui fut l'un des premiers sinologues à dénoncer le régime maoïste dans son ouvrage Les Habits neufs du président Mao<ref>Publié en 1971 aux éditions Champ libre, dans la collection Bibliothèque asiatique dirigée par le situationniste René Viénet.</ref>,<ref>Philippe Sollers, Deux et deux font quatre.</ref> : Modèle:Citation bloc

À partir des années 1980

En 1982, Philippe Sollers arrête la publication de Tel Quel aux éditions du Seuil et crée la revue L'Infini aux éditions Denoël puis, rapidement, aux éditions Gallimard. Il entame alors la publication d'une série de romans écrits dans une veine plus « figurative » que les précédents, sans toutefois revenir à la structure du récit narratif<ref name="1992_biographie_par_Philippe_FORREST" />. Influencé par la lecture de Céline, Paul Morand et de grands auteurs américains — William Faulkner, Ernest Hemingway, Henry Miller, William S. Burroughs, Jack Kerouac ou encore Charles Bukowski —, il publie Femmes. Pour Vanity Fair, il s'agit de Modèle:Citation<ref name="Vanity Fair"/>. Ce roman, empruntant au style de Louis-Ferdinand Céline, analyse entre autres les conséquences du féminisme et des bouleversements politiques et artistiques de l'histoire à travers la vie aventureuse d'un journaliste américain. Le pouvoir et la sexualité sont étudiés et exposés à partir de la thèse : « Le monde appartient aux femmes. C'est-à-dire à la mort. Là-dessus tout le monde ment ». Son écriture est de plus en plus marquée par une utilisation du cut-up et de la réflexion intérieure.

Suivent d'autres ouvrages dans le même esprit : Portrait du joueur (retour aux sources en Gironde et passion épistolaire), Le Cœur absolu (récit de libertinages et évocations romanesques de Dante et Casanova), Les Folies françaises (inceste heureux et culture française), Le Lys d'or (traitement de la frigidité par la lecture), La Fête à Venise (réflexion sur la peinture autour des figures de Watteau, Warhol, Monet et Cézanne), Studio (réflexion sur la poésie autour des figures de Rimbaud et de Hölderlin), Passion fixe (le couple et la littérature), L'étoile des amants (l'évasion et la nature) et, enfin, Une vie divine (Nietzsche, la philosophie et les femmes).

Essayiste et biographe

Philippe Sollers est également l’auteur d'essais en histoire de l'art, dont il a une conception fondée sur la défense de l'individu, de la création et du plaisir (Théorie des exceptions, La Guerre du goût, Éloge de l'infini, Fleurs). Principalement axé sur la littérature (Dante, Sade, Lautréamont, Proust, Genet, KafkaModèle:, etc.), la musique (Bach, Haydn, Mozart, Miles Davis) et les arts plastiques (peintres vénitiens et de la renaissance italienne, peinture française du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, impressionnistes, peintres modernes américains), son propos se développe néanmoins dans tous les domaines (théologie, philosophie, histoire, sociologie, psychanalyse)<ref>Par exemple dans Discours Parfait, éditions Gallimard, 2010, ou lors de conférences comme celle pour la promotion de L'Éclaircie (2011) que résume ce compte-rendu.</ref>.

Il a écrit plusieurs monographies sur des artistes (Watteau, Picasso, Fragonard, Bacon, Cézanne, Rodin, De Kooning) et trois biographies romancées (Vivant Denon, Casanova, Mozart).

Éditeur et intellectuel français

Fichier:Philippe Sollers 1992.jpg
Philippe Sollers au bureau de L'Infini aux éditions Gallimard en 1992.

Philippe Sollers, qui voyage régulièrement à Venise<ref>Viktor Kirtov, « La chambre aux trois fenêtres de La Calcina », pileface.com, 15 juillet 2010.</ref> ou réside dans sa propriété du Martray sur l'île de Ré, dirige la revue L'Infini, et participe au comité de lecture des éditions Gallimard.

En tant que directeur de collection chez Gallimard, il a contribué à la publication des œuvres de Frédéric Berthet, Jean-Jacques Schuhl, Gabriel Matzneff, Marc-Édouard Nabe, David di Nota, Valentin Retz ou Yannick Haenel<ref name="trois">Collection “L'Infini” aux éditions Gallimard.</ref>. Selon une rumeur non confirmée il aurait fait le choix éditorial de refuser Hygiène de l'assassin, le premier roman à succès d'Amélie Nothomb, ce que l'éditeur dément catégoriquement dans une interview avec Magali Aubert en 2007<ref>"Question : - (...) Vous avez raté le premier roman d'Amélie Nothomb? / Ph.S. : - Mais non, c'est l'histoire qu'elle propage ! Je lui ai demandé dix fois par voie de presse de montrer la lettre où je refusais son manuscrit !" Propos recueillis par Magali Aubert, Voici Modèle:N° du 12 au 18 mai 2017</ref>.

Le Modèle:Date-, Sollers signe dans Le Monde Modèle:Incise un appel en faveur de trois hommes inculpés d'attentat à la pudeur sans violence sur des mineurs de quinze ans<ref>Modèle:Article.</ref>. Ce texte a été rédigé par Gabriel Matzneff, qui ne fait pas mystère de ses goûts pour la pédophilie et l'éphébophilie.

Le Modèle:Date-, il co-signe (avec notamment Jean-Paul Sartre, Roland Barthes, Simone de Beauvoir, Alain Robbe-Grillet, Françoise Dolto ou Jacques Derrida) une « Lettre ouverte à la Commission de révision du code pénal pour la révision de certains textes régissant les rapports entre adultes et mineurs »<ref>Modèle:Lien web</ref> dans laquelle il est exigé que soient « abrogés ou profondément modifiés » les articles de loi concernant « le détournement de mineur », dans le sens « d'une reconnaissance du droit de l'enfant et de l'adolescent à entretenir des relations avec les personnes de son choix ». Interrogé sur ce sujet en 2001, il revient dans le journal Libération sur cette signature : Modèle:Citation bloc

Le Modèle:Date-, sur FR3, il traite Denise Bombardier de « connasse » puis de « mal baisée » (l’auteur dément avoir prononcé ce dernier terme<ref>Modèle:Citation (cf. Entretien avec Didier Jacob, L’Obs du 19 mars 2020).</ref>) trois jours après que celle-ci a dénoncé la pédophilie de Gabriel Matzneff dans l'émission Apostrophes de Bernard Pivot<ref>« “Les temps ont changé, il est devenu indéfendable” : dans un contexte post-#metoo, le malaise Gabriel Matzneff », Le Monde, 23 décembre 2019.</ref>.

En Modèle:Date-, il fait partie des membres fondateurs du Comité des intellectuels pour l'Europe des libertés<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Son engagement l'amène aussi à dénoncer, à la fin des années 1990, la « France moisie », pour illustrer la xénophobie latente présente, selon lui, dans l'opinion française<ref> « La France moisie », Philippe Sollers, Le Monde du 28 janvier 1999.</ref>. Tout en étant un auteur prolifique, Philippe Sollers apparaît souvent dans les médias comme un personnage controversé et provocateur (« une façon d'étudier sur le vif la croyance sociale aux images », selon ses propres termes<ref>Philippe Sollers Éloge de l'infini, Gallimard, 2001, Folio, Modèle:P..</ref>), et pour casser l'image traditionnelle des écrivains et agacer ses détracteurs<ref name="deux" />.

Figure du paysage intellectuel et littéraire français de la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Philippe Sollers fut proche, au cours des années 1960-1970, entre autres de Jacques Lacan, de Michel Foucault, de Louis Althusser et, surtout, de Roland Barthes, qui sont décrits dans le roman Femmes (1983). Après avoir été ses amis, certains écrivains sont devenus de « féroces ennemis », ainsi Dominique de Roux, Philippe Muray ou Jean-Edern Hallier<ref>Modèle:Article</ref>.

Au sujet d'Althusser, dans un entretien publié en juin 1992 dans Art Press, il le décrit comme un personnage qui « a essayé de se dépêtrer de la métaphysique », « surveillé jour et nuit par les flics de la métaphysique… il n’a pas trouvé autre chose à faire qu’à supprimer le pauvre être humain féminin qui vivait à ses côtés, dont on a appris d’ailleurs, après sa mort, et comme par hasard, qu’elle était juive »<ref>« Les coulisses du stalinisme », in Fugues, Gallimard, 2013, coll. « Folio » (Modèle:N°).</ref>. On entendra également, après la mort d’Althusser, Philippe Sollers défendre la thèse selon laquelle l’exclusion de Lacan de l'École normale supérieure en 1969 n’avait pas pu se faire sans l’accord de Jacques Derrida et de Louis Althusser. Il y reviendra encore le Modèle:Date-, lors d’une réunion organisée à Paris par Jacques-Alain Miller, dans ces termes : Modèle:Citation.

Reposant essentiellement sur des éléments autobiographiques ou « autofictifs »Modèle:Référence nécessaire, son œuvre romanesque témoigne d'un rejet des structures narratives traditionnelles. Au-delà des multiples recherches formelles qui ponctuent ses romans, l'écriture de Sollers se caractérise par une constante à travers l'emploi d'un style parlé combinant la voix, la musique et le théâtre à la manière d'un opéra. Un thème récurrent de son œuvre concerne la lutte (une « guerre » selon les termes de Sollers) de l'individu créatif à la recherche du bonheur face à la société improductive, falsificatrice et répressive. Ses travaux critiques illustrent également ce thème, en défendant une conception de l'histoire de l'art, où les artistes sont considérés comme des « exceptions » à la société et la création artistique comme une « expérience des limites »<ref>Philippe Sollers, Théorie des exceptions, Gallimard, 1985.</ref>. Son œuvre critique a été décrite comme une Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>.

Télévision

En 2015, Philippe Sollers participe à l'émission Secrets d'Histoire consacrée à Giacomo Casanova, intitulée Casanova, l'amour à Venise, diffusée le Modèle:Date- sur France 2<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Vie privée

Philippe Sollers se marie le Modèle:Date-, à Julia Kristeva, psychanalyste, écrivain et sémiologue, d’origine bulgare. Le couple a un fils, né en 1975<ref>« "Je suis plutôt un homme sauvage" : Philippe Sollers bat en retraite », chronique de Jérôme Garcin du Modèle:Date- sur nouvelobs.com.</ref>.

Il entretient également en parallèle, durant plus de cinquante ans, une liaison avec la romancière belge Dominique Rolin (1913-2012)<ref>« Dominique Rolin, grand amour de Philippe Sollers, est morte », L'Express, 15 mai 2012.</ref>,<ref name="Vanity Fair"/>, avec laquelle il a échangé une très large correspondance conservée à la Bibliothèque royale de Belgique dans un fonds spécial<ref>Cote du fonds spécial : FS XCII.</ref>. En 2013, il publie Portraits de femmes, un livre où il parle aussi bien de sa mère, de Julia Kristeva, de Dominique Rolin, que de prostituées et de personnages historiques. En 2017, Gallimard publie le premier volume de sa correspondance avec Dominique Rolin, complété par un second volume en 2019<ref name=rolin2019>Modèle:Article </ref>.

Mort

Il meurt le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref> à Paris<ref name="Le Monde">Philippe Forest, « Philippe Sollers, romancier, critique, essayiste, est mort », lemonde.fr, 6 mai 2023.</ref>,<ref>« L'écrivain Philippe Sollers est mort à l'âge de Modèle:Nobr » sur francetvinfo.fr.</ref>, à l'âge de Modèle:Nobr. Il est inhumé au cimetière d'Ars-en-Ré, sur l'île de Ré (Charente-Maritime)<ref>Cimetières de France et d'ailleurs</ref>.

Hommages

Hommage à sa notoriété, Philippe Sollers apparaît dans un bon nombre d'œuvres de tiers, comme dans La Tache et dans Opération Shylock : Une confession, de Philip Roth ; dans ce dernier roman, il est introduit comme un personnage avec son propre nom<ref>Philip Roth, Operation Shylock: A Confession, Simon & Schuster, 1993, Modèle:P..</ref>.

Il apparaît comme personnage dans Les Particules élémentaires, de Michel Houellebecq, dans le roman À vous de Catherine Cusset<ref>Voir sur books.openedition.org.</ref>, dans La Septième Fonction du langage, de Laurent Binet, dans L'Homme qui arrêta d'écrire<ref>Modèle:Lien web.</ref> et, d’une manière plus importante, dans le roman Je suis mort, de Marc-Édouard Nabe, sous le nom de Fulgor, en mentor du narrateur. Surtout, il apparaît comme personnage principal du roman de Dominique Rolin, Journal amoureux (Gallimard, 2000), sous le nom de Jim<ref>Catherine Cusset - Entretien avec Xavier Houssin, éditions de la Bibliothèque publique d’information.</ref>. Tout comme dans le roman L’Horloge enchantée de Julia Kristeva, publié en 2015, sous le nom du personnage de Théo, astrophysicien, incarnant l’homme de sa vie<ref>Lydia Belatèche, « L’Horloge enchantée par Julia Kristeva », muse.jhu.edu.</ref>.

Il est soutenu, dans les années 2010, par le magazine Transfuge, dont il a fait une fois la couverture en 2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Œuvres

Romans

Modèle:Colonnes

Essais

Modèle:Colonnes

Chroniques

  • « Le Journal du mois », chronique mensuelle dans Le Journal du dimanche de 1999 à Modèle:Date- et sur le site du Point de juin 2012 au juin 2013, publiées dans un volume de 812 pages chez Flammarion.
  • Littérature et Politique, Flammarion, 2014

Monographies sur des artistes

Modèle:Colonnes

Biographies

Correspondance

  1. 1958-1980, 2017
  2. 1981-2008<ref name=rolin2019/>, 2019
  • Correspondance: 1957-1982 (avec Francis Ponge), Gallimard, 2023

Entretiens

Modèle:Colonnes

Audios

  • La Parole de Rimbaud, Gallimard, collection « À voix haute », 1999
  • Entretien avec Francis Ponge, 6 volumes, Ina, 1999
  • James Joyce, conférence, BnF, Modèle:Coll, 2001
  • Point de lendemain de Dominique Vivant Denon, lu par Sollers, éd. De Vive voix, 2005
  • Écoute de Nietzsche, leçon philosophique, Frémeaux & Associés, 2008
  • Déroulement du Dao. La Chine dans les romans de Philippe Sollers, Frémeaux & Associés, 2008

Vidéos

Modèle:Colonnes

Cinéma

Distinctions

Récompenses

Modèle:Colonnes

Décorations

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références nombreuses

Annexes

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Radio

Vidéo

Liens externes

Bases

Modèle:Liens

Autres

Modèle:Portail