Tibétains

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Groupe ethnique

Les Tibétains, ou autrefois Thibétains<ref>Modèle:Lien web</ref> (Modèle:Chinois) forment un des peuples<ref>Selon la terminologie de l'Assemblée générale des Nations unies, voir Résolution 1353 de l'Assemblée générale des Nations unies, Résolution 1723 de l'Assemblée générale des Nations unies, Résolution 2079 de l'Assemblée générale des Nations unies</ref>,<ref>Vasiliĭ Alekseevich Bogoslovskiĭ, Essai sur l'histoire du peuple tibétain: ou, La naissance d'une société de classes, Traduit du russe, Librairie C. Klincksieck, 1972</ref> natifs du Tibet<ref>Tibétain, tibétaine (adjectif et nom): Du Tibet. Définition du dictionnaire Larousse. http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/tib%C3%A9tain_tib%C3%A9taine/78000</ref>,<ref>Tibétain (nom masculin): celui qui est originaire du Tibet (http://dictionnaire.reverso.net/francais-definition/tib%C3%A9tain)</ref>. Ce terme peut également être utilisé pour dénommer tout habitant du Tibet, quel que soit ses origines<ref>Tibétain ou Thibétain (nom): un membre du peuple natif du ou habitant le Tibet (de l'anglais: Tibetan or Thibetan, noun, a member of the people native to or inhabiting Tibet) (http://www.dictionary.com/browse/tibetan)</ref>.

La population tibétaine totale est d'environ Modèle:Nombre, dont Modèle:Nombre vivent en Chine, où les Tibétains constituent l'un des 56 groupes ethniques officiellement reconnus. Hors de Chine, on dénombre environ Modèle:Nombre de Tibétains<ref>Encyclopedia Britannica: "In the late 21st century the number of Tibetans in Tibet proper (and other areas in western China) was estimated to be about 4.6 million, with perhaps an additional 2 million in the Tibetan ethnic areas of Bhutan, India, northern Nepal, and the Ladakh region of Jammu and Kashmir." https://www.britannica.com/topic/Tibetan</ref> dans des communautés natives tibétaines en Inde, au Népal, au Bhoutan et au Pakistan<ref>M.C. Goldstein. “Change, Conflict and Continuity among a community of nomadic pastoralists—A Case Study from western Tibet, 1950-1990.” In Resistance and Reform in Tibet, eds. Barnett and Akiner. London: Hurst & Co., 1994, citation: "Ethnic Tibetan populations are distributed over an area as vast as Western Europe. They are found not only in the Tibet Autonomous Region (of China), the traditional heartland of political Tibet, but also in parts of the neighbouring Chinese provinces of Qinghai, Sichuan, Gansu, Yunnan and Xinjiang, as well as in parts of other nations such as India (Ladakh, Sikkim, Northern Uttar Pradesh and Arunachal Pradesh), Northern Nepal and Bhutan"</ref>, ainsi qu'une population d'environ 150 000 à 200 000 réfugiés vivant principalement dans les pays limitrophes (Inde, Népal, Bhoutan) ainsi qu'en Europe et en Amérique du Nord.

Les Tibétains parlent l'une des différentes variétés du langage tibétain, dont la forme orale est souvent mutuellement inintelligible.

La plupart des Tibétains pratiquent le bouddhisme tibétain, alors qu'une minorité adhère à la religion indigène Bön, et qu'il existe également de petites communautés musulmane et chrétienne.

La culture tibétaine, notamment l'architecture et l'art, est influencée par le bouddhisme, alors que les conditions climatiques et géographiques particulièrement rudes ont engendré une adaptation sociétale que l'on retrouve dans les méthodes pastorales et agricoles, dans la médecine traditionnelle tibétaine et dans la cuisine tibétaine.

Démographie

Chiffres de population

Fichier:Démographie Tibet 1953-2000.png
indicationDeLangue}} 1950—1990年藏族人口规模变动及其地区差异研究 (les chiffres de la RAT en 1953 et 1964 présentés dans cette étude correspondent à des évaluations, tous les autres chiffres proviennent de recensements).</ref>,<ref name="ZH">Department of Population, Social, Science and Technology Statistics of the National Bureau of Statistics of China (国家统计局人口和社会科技统计司) and Department of Economic Development of the State Ethnic Affairs Commission of China (国家民族事务委员会经济发展司), eds. Tabulation on Nationalities of 2000 Population Census of China (《2000年人口普查中国民族人口资料》). 2 vols. Beijing: Nationalities Publishing House (民族出版社), 2003, Modèle:ISBN.</ref>

Selon Geoff Childs, les exilés tibétains en Inde soutiennent qu'il y avait Modèle:Nombre de Tibétains au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, chiffre qui n'a jamais été validé de façon satisfaisante<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Geoff Childs, Polyandry and population growth in a historical Tibetan society, in History of the Family, 8 (2003), Modèle:P., Modèle:P. : Modèle:Citation étrangère</ref>. Toutefois, à l'époque de l'invasion du Tibet par l'armée impériale mandchoue les ambans procédèrent à un recensement de la population tibétaine du Tibet, du Kham et de l'Amdo, obtenant le chiffre de 6 430 000 Tibétains<ref>Modèle:Ouvrage, Modèle:P..</ref>. Selon le site Tibet.com, un examen des statistiques fournies par les Chinois eux-mêmes suggère que ce chiffre était supérieur à six millions en 1959. Selon le Bureau statistique de la Chine, le RAT comptait Modèle:Nombre en Modèle:Date-. La province partiellement tibétaine du Kham, nommées alors Xikang (1928 — 1950) par la Chine, comptaient 3 381 064 Modèle:Citation nécessaire. Au Qinghai et dans d'autres régions comportant des cultures tibétaines incorporées au Gansu, le nombre de Tibétains serait de 1 675 534. Si l'on prend le total de ces trois chiffres, la population tibétaine s'élevait alors à 6 330 567<ref name="Population transfer and control"/>. En fait, les populations de ces régions sont mixte et ne comprennent pas que des Tibétains. Le Qinghai comporte par exemple une importante population mongole et Tu depuis le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, ainsi qu'une importante population Hui ou encore des Yugurs. De même le Xikang comprend une myriade de population, telle les Pumi (tusi de Muli).

La population tibétaine a subi une baisse importante entre les recensements de 1953 et 1964 (de Modèle:Nombre), comme l'indiquent les chiffres de source chinoise<ref name="50-90"/>,<ref name="ZH"/>. Les causes de cette diminution restent toutefois à déterminer précisément<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère, Changing Population Characteristics in Tibet, 1959 to 1965, Michael Freeberne, Population Studies, Vol. 19, No. 3 (Mar., 1966), Modèle:P.. Extrait en ligne</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère, People’s Republic of China: Background paper on the situation of the Tibetan population, A Writenet Report by Professor Colin P. Mackerras, Modèle:P.. Consulté le 16 novembre 2007.</ref>.

Selon le recensement de 2010, les Tibétains vivant en Chine, essentiellement dans la région autonome du Tibet, au Qinghai, Sichuan, Gansu et Yunnan, étaient au nombre de 6 282 187<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name="SinOptic">Population. Groupes ethniques - minorités nationales, sur le site SinOptic.</ref>. Dans la seule région autonome, la minorité ethnique tibétaine comptait Modèle:Nombre, soit 91 % de la population totale. Elle représentait, toujours en pourcentage de la population totale, 1,8 % pour le Gansu, 24,4 % pour le Qinghai, 2,1 % pour le Sichuan et 0,3 % pour le Yunnan<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} CHINA (INCLUDES TIBET, HONG KONG, AND MACAU) 2012 INTERNATIONAL RELIGIOUS FREEDOM REPORT : Modèle:Citation étrangère.</ref>.

En 2000, le nombre de Tibétains vivant en Chine, principalement dans les régions de culture tibétaine, était d'environ 5 400 000 selon le Bureau d'État des Statistiques<ref>5 416 021 lors du recensement de 2000 : {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} China Statistical Yearbook 2003, Modèle:P..</ref> (il était de 4 593 100 en 1990)<ref name="SinOptic" />. Le gouvernement tibétain en exil à Dharamsala en Inde donnait une estimation proche de ce chiffre de Modèle:Nombre de Tibétains vivant au « Tibet historique »<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Tom Rogers, "Kindness to each other can improve the world: Dalai Lama".</ref>.

D'après une enquête du gouvernement tibétain en exil conduite en 2009, il y a 127 935 Tibétains recensés dans la diaspora, dont 94 203 en Inde, 13 514 au Népal, 1 298 au Bhoutan et 18 920 dans le reste du monde<ref name="HindustanTimes_120410">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Article.</ref>. Ce chiffre est proche de celui de plus de 135 000 Tibétains vivant en exil avancé par le journaliste Thomas Laird dans son livre d'entretiens avec le Modèle:14e dalaï-lama, publié en 2007<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Thomas Laird, The Story of Tibet: Conversations with the Dalai Lama, Grove Press, 2007, 496 p., Modèle:P. : Modèle:Citation étrangère</ref>.

Conséquences des guerres et révolutions chinoises

La prise de contrôle et la présence chinoises au Tibet depuis les années 1950 ont entraîné un nombre important de victimes parmi la population tibétaine, les causes principales en étant les combats, la répression et les famines liées au « Grand Bond en avant ». Selon le site Historical Atlas of the Twentieth Century de Matthew White, il n'existe pas de consensus sur le chiffrage<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Source List and Detailed Death Tolls for the Twentieth Century Hemoclysm, Tibet (1950 et seq.).</ref>.

Le gouvernement tibétain en exil estime, à la suite d'enquêtes et du recueil de témoignages, que 1 200 000 Tibétains sont morts directement ou indirectement en conséquence de l'occupation du Tibet par l'armée chinoise entre 1949 et 1979<ref name="Myths and Facts Re-examined">Le document chinois Tibetan Population in China: Myths and Facts Re-examined, Yan Hao (Institute of Economic Research, State Department of Planning Commission, Beijing) emprunte à l'Office du Tibet (Human Rights, 1984) un tableau détaillé avançant le chiffre de 1,278,387 de morts tibétains, page 19 (Table 4 : Distribution of Tibetan deaths directly resulting from China’ s invasion, by causes of death and regions (1949–79)).</ref>,<ref name="Killings and destructions">La page Human rights sur http://www.tibet.com, le site basé à Londres du gouvernement tibétain en exil, au chapitre 1949-1979: Killings and destructions, on peut lire: Modèle:Citation et Modèle:Citation avec un tableau détaillé donnant le chiffre total de 1,207,387 de morts tibétains.</ref>,<ref name="The Truth about Tibet">Tendzin Choegyal, le conseiller du Dalai Lama, dans un discours fait en 1999 au Hillsdale’s Center pour un seminaire sur les alternatives constructives, intitulé "Faith and Freedom Around the World" : Modèle:Citation. Tendzin Choegyal, "The Truth about Tibet" Imprimis (publication of Hillsdale College, Michigan), April 1999. [1]</ref>,<ref>Compte rendu de l'audition du mardi 17 octobre 2000, Audition du professeur Samdhong Rinpoche, Président du Parlement tibétain en exil.</ref>,<ref name="Un tibet pour le XXIe Siècle">Un dossier du groupe interparlementaire d'amitié liant le Sénat français au Tibet, intitulé "Un Tibet pour le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle", chapitre « 2.3. Bilan de l'occupation du Tibet par la Chine », avance : Modèle:Citation.</ref>,<ref>MOURIR POUR LHASSA - Un épisode méconnu de la guerre froide</ref>. Cependant, cette évaluation est remise en cause par certains auteurs (comme Warren W. Smith Jr, historien et présentateur de Radio Free Asia<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Barry Sautman's response to Jamyang Norbu's opinion piece "Running-Dog Propagandists", sur le site Phayul.com, august 04, 2008 : Modèle:Citation étrangère.</ref>, repris par Patrick French, l'ancien président de l'association Free Tibet Campaign<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Michael Rank, compte rendu de Tibet, Tibet, A Personal History of a Lost Land, HarperCollins, 2003 Modèle:ISBN, sur le site Enlightened Heart, November 17, 2008 : Modèle:Citation étrangère.</ref>) ou universitaires (comme le démographe chinois Yan Hao, le juriste Barry Sautman), qui estiment les chiffres exagérés ou non démontrés<ref>Modèle:Citation étrangère, {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Tibetan Population in China: Myths and Facts Re-examined, Yan Hao (Institute of Economic Research, State Department of Planning Commission, Beijing).</ref>,<ref>Pour le professeur Sautman, la notion d'une « annihilation démographique des Tibétains » est une illusion nationaliste échafaudée pour obtenir des soutiens à l'objectif politique des chefs émigrés de revenir au pouvoir au Tibet, cf {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Barry Sautman, "Demographic Annihilation" and Tibet, in Barry Sautman, June Teufel Dreyer (eds), Contemporary Tibet: politics, development, and society in a disputed region, M. E. Sharpe, 2006, 360 p., Modèle:ISBN, Modèle:ISBN, en particulier Modèle:P., Modèle:P. : Modèle:Citation étrangère.</ref>.

Warren W. Smith Jr, qui a étudié les déficits de croissance de la population, affirme que les statistiques chinoises « confirment les thèses tibétaines d'un nombre massif de morts et réfutent les dénégations chinoises ». Selon ses estimations plus de 200 000 Tibétains « manqueraient » à la population de la Région autonome du Tibet. Le nombre de morts tibétains semble aussi élevé dans les régions du Gansu, du Sichuan et du Qinghai, trois régions où les taux de mortalité au début des années 1960 sont élevés et vérifiables. Si cela est exact, on peut estimer qu'environ un demi-million de Tibétains sont directement morts en raison de la politique appliquée au Tibet par la République populaire de Chine<ref>Patrick French, Modèle:Op. cit., Modèle:Citation</ref>.

Dans un rapport préliminaire datant de 1959, la Commission internationale de juristes, une organisation à l'époque financées en sous main par la CIA dans le cadre de la guerre froide pour préparer des rapports de propagande contre la Chine<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} A. Tom Grunfeld, Tibet and the United States, in Barry Sautman and June Teufel Dreyer (sous la direction de), Contemporary Tibet: politics, development, and society in a disputed region, M. E. Sharpe, 2006, 360 p., Modèle:P., Modèle:P. : Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Richard Pierre Claude, compte rendu de Howard B. Tolley Jr., The International Commission of Jurists: Global Advocates for Humam Rights, Philadelphia, University of Pennsylvania Press, 1994, in Human Rights Quarterly, August 1994 : Modèle:Citation étrangère.</ref>, qualifiait les massacres perpétrés au Tibet par les autorités chinoises de génocide<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Communiqué de presse de la CIJ de 1959</ref>. Cependant, dans son rapport définitif de 1960, la CIJ estimait qu'il n'y avait pas suffisamment de preuves de la destruction des Tibétains en tant que race, nation ou groupe ethnique par des méthodes susceptibles d'être considérées comme relevant du génocide selon le droit international<ref>Rapport de la CIJ (1960), page 346 : Modèle:Citation étrangère</ref>.

Fichier:Strato en McLeod Ganj.jpg
Réfugiés tibétains à Dharamsala, en Inde

Selon le gouvernement tibétain en exil, il existerait une politique de transfert de population au Tibet, et un programme d’avortement et de stérilisation forcées des femmes tibétaines<ref name="Population transfer and control">Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Selon le Tibetan Refugee Transit Centre de Katmandou, au début des années 2000 une moyenne de 2 500 réfugiés tibétains arrivaient au Népal chaque année, certains quittant le Tibet, traumatisés<ref>Modèle:Lien web.</ref>, en traversant l'Himalaya pour gagner le Népal et l'Inde. Selon le Centre tibétain pour les droits de l'homme et la démocratie, dans les années 1980 et 1990 nombre de ces réfugiés étaient des enfants qui venaient y chercher une éducation en langue tibétaine<ref>Modèle:Lien web : Modèle:Citation étrangère.</ref>. En 2006, la police chinoise de la frontière a tiré sur des Tibétains au col de Nangpa La vers le Népal. Au moins 2 des réfugiés sont morts, dont une jeune nonne de Modèle:Nombre<ref>Pierre Haski, Tuerie au Tibet</ref>,<ref> {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Campagne internationale pour le Tibet, Tibetan nun shot dead; other Tibetans feared killed on way to Nepal, 5 octobre 2006.</ref>.

Politique de régulation des naissances

Modèle:Pertinence section Modèle:Article détaillé Depuis 1970, la politique de régulation des naissances chinoise contraint les Hans et les couples mixtes (une personne Han et une personne d'une minorité) à une limitation du nombre d'enfants. Les minorités nationales comme les Tibétains ne sont pas concernées par cette loi. C'est en 1983 qu'une politique de régulation des naissances destinée aux Tibétains a été instituée, d'abord avec une limitation à deux enfants dans les zones urbaines, puis en 1984 avec une limitation à trois enfants dans les zones rurales, à l'exception des zones frontalières. Cependant, les mesures prévues ont été assez peu mises en pratique, ce qui a conduit, après le recensement de 1990, à une campagne destinée à en renforcer l'application, principalement dans les zones rurales. C'est de cette époque que date la mise en œuvre du système des amendes, chaque autorité locale étant officiellement maîtresse de son application. Un système de quotas de naissances a également été instauré ; ces quotas, définis par le gouvernement de Lhassa, étaient répartis entre les différentes entités administratives<ref name="FPP">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Fertility and Family Planning in Rural Tibet, Family-planning programs.</ref>.

Les modalités réelles d'application de cette politique font l'objet de diverses analyses :

Dans son étude démographique sur la région de Pala dans le Changtang occidental, le tibétologue américain Melvyn Goldstein met en évidence le fait que de 1959 à 1990 les familles nombreuses avaient continué à être la norme chez les pasteurs nomades et qu'aucune contrainte n'avait été imposée à ces derniers : « Malgré des allégations répétées de la part de l'Occident que les Chinois avaient imposé une politique stricte de contrôle des naissances au Tibet, où "les avortements, stérilisations et infanticides forcés sont quotidiens" (New York Times, Modèle:Date-), il n'y a pas eu à Pala de politique de réduction des naissances, et encore moins de preuves d'avortements, de stérilisations ou d'infanticides ». L'étude des grossesses d'un échantillon de Modèle:Nombre âgées de Modèle:Nombre permet d'affirmer qu'aucune politique de contrôle des naissances visant à réduire le nombre de naissances à deux, voire trois, n'était en vigueur. Bien plus, aucun nomade de Pala n'a dû payer d'amende pour avoir eu un troisième, quatrième, cinquième enfant et au-delà, et ces enfants ont joui de tous leurs droits au sein de la communauté<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Melvyn C. Goldtein, Change, conflict and continuity among a community of nomadic pastoralists. A case study from Western Tibet, 1950-1990, in Resistance and Reform in Tibet, sous la direction de Robert Barnett et Shirim Akiner, 1994, Modèle:P..</ref>.

Dans une étude sur la fertilité et la planification familiale au Tibet, publiée en 2002, Melvyn C. Goldstein, Ben Jiao, Cynthia M. Beal et Phuntsog Tsering affirment que dans aucun des endroits qu'ils ont étudiés, il n'y a d'indications montrant que Lhassa applique dans le Tibet rural la règle des deux enfants. Alors même qu'un rapport du Tibet Information Network prétendait que cette politique était en place, les chercheurs constatèrent que dans le comté de Ngamring où ils enquêtaient, aucune limite de ce genre n'était imposée. Le gouvernement du comté de Ngamring avait fait de gros efforts pour accroître le recours à la planification familiale dans les années 1990, mais à l'été 2000 (après la parution du rapport du TIN) aucun nomade ni responsable local n'avait entendu parler d'une limite fixée à deux enfants ni aucun responsable au chef-lieu du comté. Enfin, aucune amende n'était infligée pour le Modèle:4e et au-delà. [...] Pour Melvyn Goldstein et al., leur étude fait ressortir combien il est dangereux d'utiliser des récits de réfugiés et des indications anecdotiques pour interpréter des situations très politisées<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} M. C. Goldstein, Ben Jiao, C.M. Beall, Phuntso Tsering, Fertility and Family Planning in Rural Tibet, in The China Journal, 2002, vol. 47, fasc. 1, Modèle:P. : Modèle:Citation étrangère</ref>.

Caractères physiques

Modèle:... Les Tibétains présentent la particularité physiologique d'être très résistants à la vie en haute montagne. Une étude menée par des chercheurs de l'université d'Utah, publiée dans la revue Nature Genetics, montre que cela est dû à une mutation génétique, apparue il y a environ Modèle:Unité au Tibet. On retrouve aujourd'hui cette mutation chez près de 90 % des Tibétains, tandis qu'elle est rare dans le reste de la population mondiale, y compris chez les autres ethnies de l'Himalaya. Cette mutation les rend en particulier très résistants au mal des montagnes, ou maladie de Monge, en régulant leur production de globules rouges, de sorte que leur hématocrite (volume occupé par les globules rouges dans le sang) reste semblable, malgré l'altitude, à celui des hommes vivant au niveau de la mer<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>, Ri-Li Ge, un des auteurs de cette étude, a participé à une autre étude comparative des performances lors d'exercices entre les populations adolescentes Hans et Tibétaines à des altitudes comprises entre 3417 et Modèle:Unité qui montre également une meilleure aptitude à la ventilation sur l'ensemble de ses hautes altitudes<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Langues

Modèle:Article détaillé Les langues tibétaines sont un ensemble de langues tibéto-burmanes, inintelligibles entre elles, parlées principalement par les populations tibétaines occupant le Plateau du Tibet : Région autonome du Tibet, provinces du Qinghai, Sichuan, Yunnan (Chine), ainsi que le Bhoutan, le Népal, le Baltistan (Cachemire, Pakistan), le Ladakh (Inde), le Sikkim (Inde).

Les habitants du Kham (les Khampas) parlent plusieurs dialectes qui sont plus ou moins inintelligibles pour les habitants de l'Amdo (les Amdowas). Les habitants du Tibet central (l'Ü-Tsang) parlent le dialecte de Lhassa, lequel est incompréhensible pour les deux sous-groupes du Kham et de l'Amdo<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Robert Barnett, in Steve Lehman et al., The Tibetans: Struggle to Survive, Umbrage, New York, 1998 : Modèle:Citation étrangère</ref>

Religions

Modèle:Article détaillé

La plupart des Tibétains pratiquent le bouddhisme tibétain, branche du Bouddhisme vajrayāna, alors qu'une minorité adhère à la religion indigène Bön, religion indigène du Tibet, et qu'il existe également de petites communautés musulmane et chrétienne<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} CHINA (INCLUDES TIBET, HONG KONG, AND MACAU) 2012 INTERNATIONAL RELIGIOUS FREEDOM REPORT : Modèle:Citation étrangère</ref>.

Bön

Fichier:Narshi Gonpa Ngawa Sichuan China.jpg
Monastère Bön à Ngawa, province du Sichuan

Modèle:Article détaillé Le Bön est la religion traditionnelle des Tibétains, jusqu'à ce que le bouddhisme soit introduit, selon les récits tibétains, chinois et népalais, par ces deux derniers au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, sous le règne du fondateur de l'Empire du Tibet, Songtsen Gampo (609~613 — 650). Il s'agit d'une religion totémiste.

Bouddhisme tibétain

Modèle:Article détaillé Le bouddhisme tibétain est une forme de bouddhisme vajrayāna imprégné des anciens cultes tibétains.

Islam

Modèle:Article détaillé

Culture

Modèle:Article détaillé Le Tibet a emprunté massivement à la fois à l'Inde et à la Chine. Le bouddhisme, qui imprègne toute la vie au Tibet, est venu de l'Inde tandis que l'influence chinoise a été très forte dans les institutions politiques<ref>Premer Addy, Tibet on the imperial chessboard, Academic Publishers, 1984, 364 p., Modèle:P. : Modèle:Citation étrangère</ref>.

Fêtes et traditions

Depuis 1409, les festivités de Mönlam, instaurées par Tsongkhapa, sont célébrées les jours suivant les fêtes de la nouvelle année, le Losar. Elles furent interdites durant la révolution culturelle<ref>Kim Yeshi, Tibet. Histoire d'une tragédie, Édition La Martinière, 2009 Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref> et rétablies en 1985, puis de nouveau interdites en 1990<ref>Protestation de moines tibétains contre une interdiction de prières, La Tribune/AP, 2 mars 2009.</ref>.

Tous les ans se déroule la fête de Shoton de tradition tibétaine. On y pratique notamment des courses à dos de yack<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Ouvrage (Grand dictionnaire des Tibétains)
  • Anne-Sophie Bentz, Les réfugiés tibétains en Inde : nationalisme et exil, Presses universitaires de France, Paris, 2010, 264 p. Modèle:ISBN (texte remanié d'une thèse)
  • E. C. Büchi, André Guibaut et George Olivier, Anthopologie des Tibétains, suivi de œAnthropologie des Tibétains orientaux, A. Maisonneuve, Paris, 1965, 164 p.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Colin Mackerras (dir.), « Ethnic Minorities in China », in Ethnicity in Asia, Routledge Curzon, London, 2003, Modèle:P..
  • Marc Riboud (phot.) et André Velter (préface), Les Tibétains, Imprimerie nationale Ed., Paris ; Actes Sud, Arles, 2009, 163 p. Modèle:ISBN
  • Stéphane de Tapia et Samim Akgönül (dir.), Kazakhs, Kalmouks et Tibétains en France : minorités discrètes, diasporas en devenir ?, L'Harmattan, Paris, Budapest, etc., 2008, 273 p. Modèle:ISBN

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Autres projets

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