Mauve (couleur)

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  1. REDIRECT Modèle:Voir homonymes
Fichier:Compilation de fleurs de mauves.png
Fleurs de différentes espèces de mauves

Le mauve est un groupe de nuances du champ chromatique violet, rappelant la couleur pâle de certaines variétés d'une fleur, la mauve<ref>Trésor de la langue française.</ref>. Mauve, parme et violet sont dans certains cas synonymes<ref>Modèle:Lien web : le Modèle:Lien web, Modèle:Citation.</ref>. Modèle:Refnec.

Le terme mauve s'emploie principalement en habillement. En dessin et en peinture, il désigne en principe le pigment violet pâle comme la fleur de bourrache qui doit sa couleur à la mauvéine ; il a été utilisé en aquarelle, mais il est remplacé de nos jours par d'autres pigments plus résistants<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le nom de couleur mauve se modifie par clair, pâle, foncé.

Histoire

Le mauve, nom de couleur, apparaît en français à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Absent du Dictionnaire universel de Furetière, la couleur se trouve, différenciée du violet, en 1781<ref> Modèle:Citation, Modèle:Article Modèle:P..</ref>.

En 1786, la couleur mauve fait partie, avec le lilas et le violet, des nuances que l'on peut obtenir avec les teintures à base d'orseille<ref>Modèle:Citation, Modèle:Ouvrage.</ref>. Vendues en Angleterre, ces teintures étaient appelées mauve ou Modèle:Citation étrangère. Elles étaient sans doute à la mode à cette époque ; la modiste Madame Éloffe livre du ruban mauve pour la reine en 1787<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, et Élisabeth Vigée-Lebrun peint en 1789 un portrait de Madame du Barry portant une ceinture mauve.

En 1856, le chimiste William Henry Perkin (1838-1907) découvre en travaillant sur la quinine, un dérivé oxydé de l'aniline, l'allyltoluidine, un précipité rouge-brun qui se révèle un très bon colorant textile. Il l'appelle pourpre aniline ou mauvéine. C'est le premier colorant synthétique utilisable par l'industrie. Après l'invention des teintures d'aniline, le mot mauve désigne en anglais une couleur, plutôt qu'un procédé de teinture<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Peu après, les nouvelles couleurs, produites dans un grand nombre de nuances de pourpre, mauve, violet, lilas, envahirent la mode<ref>Modèle:Citation Modèle:Harv.</ref> ; ce goût semble avoir duré<ref>Pour Modèle:Ouvrage, la décade mauve se situe en 1876—1885.</ref>. En 1935, André Maurois écrira rétrospectivement Modèle:Citation. On ne peut pas plus assurer que le « mauve » de la « décade mauve » désigne ce que nous appellerions un mauve, si tant est qu'on puisse s'accorder sur ce point, que cette « décade » corresponde à un décennie particulière. Les chimistes britanniques vendirent ces nouvelles couleurs sous des noms commerciaux français, exotiques pour leurs clients ; il en résulte que les noms de couleur des gammes des violets, pourpres (Modèle:Langue), roses (Modèle:Langue) et mauves désignent fréquemment des nuances différentes en anglais et en français.

Nuanciers

Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, Chevreul s'est attaché à définir les couleurs. Il les situe dans une sphère dont les teintes sont repérées entre elles et par rapport aux raies de Fraunhofer du spectre lumineux, et du blanc au noir. Il cite le mauve parmi les Modèle:Citation, le décrivant comme un 3 violet 8 ton<ref>Modèle:Article</ref>, ce qui désigne une couleur médiane entre violet et violet-rouge, six tons plus claire et lavée de blanc que la pleine teinte<ref>Les couleurs entre le rouge et le bleu-violet ne correspondent pas à des couleurs du spectre ; l'interpolation de valeurs CIE LUV très éloignées donne un résultat incertain. Le nuancier NIMES donne la correspondance entre couleurs des cercles chromatiques de Chevreul et les valeurs CIE LUV (Modèle:Ouvrage). Le ton représente la clarté de 0 à 20, on a pris L* = 100×(21-ton)/21.</ref>. Le 3 violet 8 ton visible dans la version imprimée du cercle chromatique de Chevreul est, après plus d'un siècle de conservation, nettement rompu<ref>Couleur du premier cercle de Modèle:Ouvrage, corrigée pour le jaunissement du papier, mêlée de blanc pour arriver à la clarté spécifiée.</ref>. Le Lilas-mauve du fabricant de soieries Guinon est 5 bleu-violet<ref>Modèle:Harvsp 312.9*12+379.1*2=322.3.</ref>, c'est-à-dire violet pâle tirant légèrement sur le bleu.

Le Répertoire de couleurs de la Société des chrysanthémistes (1905) présente quatre mauves. Le Modèle:Citation n° 181, a le ton le plus fort, le Modèle:Citation n° 193 le plus faible (lavé de blanc). Le Modèle:Citation n° 186 et Modèle:Citation n° 195 sont similaires, plus pâles et de même force<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Chaque couleur est donnée sur quatre tons. Le Répertoire témoigne aussi de l'acception plus large que le terme mauve a en anglais Modèle:Citation étrangère est un synonyme de Modèle:Citation (n° 181), Modèle:Citation étrangère, de Modèle:Citation (n°184)<ref>Modèle:Ouvrage, aux pages correspondant aux numéros.</ref>.

Maurice Déribéré donne un champ des mauve entre x=0,285, y=0,207    et x=0,337, y=0,232   , excluant les couleurs moins saturées, qu'il désigne comme prune<ref>Modèle:Ouvrage. Couleurs de valeurs CIE xyY (X=0,6237, Y=0,378, Z=0,8883), luminance Y divisée par 2 à chaque échantillon, converties en sRGB.</ref> ; mais dans un autre diagramme de chromaticité similaire, le mauve est un violet lavé de blanc, entre x=0,23, y=0,15    et x=0,33, y=0,17   <ref>Modèle:Ouvrage. Couleurs de valeurs CIE XYZ (X=0,36, Y=0,235, Z=0,971) et (X=0,582, Y=0,3, Z=0,882), luminance Y divisée par 2 à chaque échantillon, converties en sRGB.</ref>. Pour Maurice Jay, une rose mauve a les valeurs L*a*b* L*=62, a*=13, b*=-7<ref>Modèle:Article.</ref>.

Dans les nuanciers actuels, on trouve, en peinture pour la décoration mauve<ref>Modèle:Lien web. Le nom du fichier est tollens_salon_violet.</ref>, Mauve<ref>Modèle:Lien web.</ref> mauve d'antan<ref>Modèle:Lien web.</ref>, mauve poudré<ref>Modèle:Lien web.</ref> ; en fil à broder 155 mauve<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Les nuanciers des couleurs fines pour les beaux-arts mettent en évidence la différence de sens de « mauve » en anglais et en français de France. Le Permanent mauve de Daler & Rowney est le pigment PV23 (dioxazine)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Dans la marque francophone Lefranc-Bourgeois, le même pigment sert pour la couleur à l'huile Violet bleuté<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Usage

Au cours des années 1990, le mauve saturé et le grenat violacé ont été très utilisés sur les tissus<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En Belgique, les uniformes des gardiens de la paix sont dits « mauves<ref>Modèle:Citation, indique Modèle:Lien web ; Modèle:Lien web pour le codage informatique de la couleur PMS 268C (r=88, v=44, b=131).</ref> ». Le RSC Anderlecht désigne comme mauve sa couleur distinctive<ref>Modèle:Citation, Modèle:Lien web.</ref>.

Annexes

Grammaire et étymologie

Modèle:Article détaillé En français, les adjectifs de couleur qui proviennent de noms d'objets sont invariables (des robes marron, et non pas marronnes). Ce n'est pas le cas de « mauve », qui s'accorde : « des robes pervenche avec des rubans mauves ».

Il se peut qu'il ne s'agisse pas d'une exception Modèle:Citation… Et en effet, c'est Modèle:Citation.

Bibliographie

Articles connexes

Modèle:Autres projets

Notes et références

Modèle:Références

Modèle:Palette Modèle:Portail