Pélage le Conquérant

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité politique Pélage (en latin Pelagius, en espagnol Don Pelayo), né à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle probablement en Cantabrie, mort en 737 à Cangas de Onís (Asturies), est le premier roi des Asturies. Il règne de 718 à 737.

Biographie

Origine

Pélage est le fils d'un noble wisigoth nommé Favila, duc de Cantabrie. Dans certaines chroniques mozarabes, il est présenté comme un proche parent de Rodéric, dernier roi wisigoth d'Espagne. La Modèle:Noble, rédigée vers 900, le fait descendre du roi wisigoth Chindaswinthe (642-653). Il est le père de Favila des Asturies qui succède à son père comme roi des Asturies avant d'être tué par un ours, et d'Ermesinda qui se marie avec Alphonse de Cantabrie, qui succédera à son beau-frère Favila.

Rôle avant l'invasion de l'Espagne

Au temps du royaume wisigoth, Pélage, dont l'origine aristocratique est affirmée par diverses sources, occupe dans la capitale du royaume, Tolède, la fonction de spatharius, c'est-à-dire de membre de la garde personnelle des souverains wisigothiques.

Selon la Chronique d'Albelda, rédigé dans les Asturies à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Pélage, Modèle:Citation ». En revanche, la Chronique dite de Silos relate la fuite de Pélage, pourchassé par les Maures depuis Tolède, et sa venue chez les Asturiens avec ses compagnons, des soldats wisigoths<ref>Historia silense, Modèle:P.. 20, éd. J. Pérez de Urbel, Madrid, 1959.</ref>.

Fondateur du royaume des Asturies

Après la défaite et la mort probable du roi Rodéric à la bataille de Guadalete, près de Xérès (été 711), les troupes musulmanes continuent leur progression vers le nord de l'Hispanie. En 714, Amaya, capitale du duché de Cantabrie, capitule devant l'armée de Tariq ibn Ziyad, qui met à sac la ville. Pélage fils de Favila, duc de Cantabrie, se réfugie avec Pierre de Cantabrie dans les vallées profondes du comté de Liébana, au cœur de la Cordillère Cantabrique.

Sur l'élection de Pélage au trône asturien, les deux rédactions de la Modèle:Noble- donnent des versions contradictoires. Selon le texte primitif, Pélage aurait reçu son pouvoir des montagnards cantabres pour combattre l'occupation de Gijón par les musulmans. Selon la version secondaire de la chronique, moins fiable car interpolée pour des raisons politiques, Pélage aurait été élu roi par les « Goths de sang royal », renouant ainsi avec la vieille tradition germanique de l'élection des souverains par les nobles, tradition qui avait été pourtant abandonnée par les Wisigoths en 633.

Après le départ (ou la défaite) de Munuza, gouverneur musulman de Gijón en 722, Pélage fonde le royaume des Asturies (englobant le duché de Cantabrie par le mariage de sa fille au fils du Duc de Cantabrie). Il fixe sa capitale dans la petite ville de Cangas de Onís non loin du comté de Liébana, et se présente comme le successeur des rois wisigoths dont le souvenir est toujours vivace dans la mémoire collective des chrétiens romanophones de la péninsule ibérique.

Selon l'historien espagnol Claudio Sánchez-Albornoz, dans le royaume des Asturies, au temps du roi Pélage et de ses premiers successeurs, il n'y avait ni cour, ni monarque, mais seulement un caudillo, un simple chef de guerre accompagné de ses guerriers cantabres (qu'on appelle asturiens à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) descendus de la montagne à son appel<ref>Claudio Sánchez-Albornoz, Otra vez Guadalete y Covadonga (1944) ; Pelayo antes de Covadonga (1955) ; La sucesion al trono en los reinos de Leon y Castilla (1965).</ref>.

Il reste plusieurs années peu actif, ignoré ou méprisé par les musulmans avant d'émerger en remportant une première victoire lors de la bataille de Covadonga en 722, qui devient le mythe fondateur de la reconquête espagnole.

Mariage et descendance

Il épouse une noble wisigothe, Modèle:Lien. De ce mariage naissent :

Fichier:Monasterio Covadonga.jpg
Basilique Notre Dame de Covadonga.

Hommages

Considéré ultérieurement comme l'initiateur de la Reconquista, Pélage est l'un des héros de l'Espagne et le titre de « Prince des Asturies » est donné à l'héritier de la couronne.

Le compositeur italien Gaspare Spontini a écrit un opéra intitulé Pélage ou le Roi de la Paix (Paris, 1814).

Le compositeur italien Saverio Mercadante a écrit un opéra intitulé Pelagio (Naples, 1857).

L'auteur dramatique français Alexandre Guiraud a donné au Théâtre-Français une pièce intitulée La Tragédie de Pélage (Paris, 1820).

En Espagne, plusieurs rues portent son nom (Calle Rey Pelayo, Calle San Pelayo ou Calle Pelayo), notamment à Cangas de Onís, Oviedo, Langreo et Nava.

Galerie

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

Sources anciennes
Sources modernes
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Claudio Sánchez-Albornoz, Otra vez Guadalete y Covadonga (Modèle:II), dans « Cuadernos de Historia de España », Modèle:Rom-maj-Modèle:II, 1944 ; Pelayo antes de Covadonga, dans « Anales de Historia antigua y medieval », 1955 ; La sucesión al trono, en los reinos de León y Castilla, dans « Estudios sobre las Instituciones Medievales Españolas », 1965.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Antonio Cristino Floriano, Estudios de Historia de Asturias (el territorio y la monarquía), Madrid, 1962.

Liens externes

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