Bourgon

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Modèle:Infobox Commune de France

Bourgon est une commune française, située dans le département de la Mayenne en région Pays de la Loire, peuplée de Modèle:Unité<ref group="Note">Population municipale Modèle:Population de France/dernière année.</ref>.

La commune fait partie de la province historique du Maine<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, et se situe dans le Bas-Maine.

Géographie

Bourgon est situé Modèle:Unité de Laval et Modèle:Unité de Loiron, son chef-lieu de canton, c'est une paisible localité que l'on découvre à Modèle:Unité d'altitude, à proximité de la Vilaine et de sa retenue d'eau. Modèle:Référence nécessaire. Son territoire Modèle:Incise s'allonge, du nord au sud, jusqu'à sa limite avec l'Ille-et-Vilaine. Arrosé par la Vilaine et quelques-uns de ses affluents, il présente des altitudes de Modèle:Unité à la Brécinière et de Modèle:Unité au bois de la Rousineraie. Le bourg, très excentré, est situé sur un promontoire qui domine la Vilaine et fait face aux premiers rochers de la province voisine, la Bretagne.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 2,2 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 2,8 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,3 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,8 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:PdfModèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Launay-Villiers », sur la commune de Launay-Villiers, mise en service en 2001<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Rennes-Saint-Jacques », sur la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande, dans le département d'Ille-et-Vilaine, mise en service en 1945 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Urbanisme

Typologie

Bourgon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vitré, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (52,4 %), terres arables (44,5 %), zones urbanisées (1,5 %), zones agricoles hétérogènes (1,1 %), eaux continentales<ref group="Note">Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.</ref> (0,5 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

Bourgon entre dans l'histoire au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle sous le nom de Burgodenum. J. de Borgon au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, Saint-Pierre de Bourgon en 1458, la paroisse s'est appelée Bourgon-le-Dolent en 1562. Par la suite, le village s'appellera tout simplement Bourgon. On retrouve néanmoins la mention de Saint-Pierre de Bourgon dans les registres paroissiaux, en 1685 et sur le cahier de doléances dudit Bourgon (1789).

Le gentilé est Bourgonnais.

Histoire

Moyen Âge

Jadis, le « chemin gravelais » ou « chemin du Roy » (mentionné en 1454), était en fait une portion du « Chemin de Cocaigne », voie gallo-romaine ancienne qui reliait « le Cotentin à la Gascogne ». Au nord, des portions apparaissent encore ici et là sur les communes de Saint-Pierre-des-Landes, La Pellerine, Larchamp, Le Loroux, Pontmain. Elle débouchait à Bourgon dans la cour de l'ancienne école des garçons, au lieu-dit le Pavement. Au sud, ce chemin a été choisi comme limite entre Mayenne et Ille-et-Vilaine. Il coupe la route du Bourgneuf à Vitré à la Brécinière, évite Bréal, et se poursuit vers La Gravelle, longe la forêt du Pertre. Il se dirige ensuite vers Cossé, Angers et Les Ponts-de-Cé.

Outre la bataille de la Brossinière (au lieu-dit actuellement nommé la Brécinière), le Modèle:Date, la localité se rappelle avoir été « appatisée à la garnison anglaise de Mayenne », en décembre 1433.

Époque moderne

Vassale du comté de Laval, sa seigneurie de paroisse devient une baronnie en 1706. Ses seigneurs prirent le titre de comtes de Bourgon au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. De leur château, qui existe encore au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, « à l'est du bourg... avec une allée plantée d'arbres et une chapelle dédiée à sainte Anne », on pense généralement qu'il ne reste aucun souvenir. C'est heureusement inexact, puisque le comte de la Corbinaye vivait en son logis de Bourgon encore appelée maison seigneuriale de Bourgon jusqu'à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Sur la carte de Hubert Jaillot (1706), l'actuelle ferme du Logis comporte bien une allée bordée d'arbres. Château bien modeste, mais qui convenait souvent à la petite aristocratie provinciale bien souvent aussi pauvre que certains bourgeois, voire davantage. Quelques dizaines de mètres en contrebas, au bord du ruisseau, se trouve une espèce de petite maison pittoresque rénovée : il s'agissait en fait du moulin de Bourgon, auquel les paysans des diverses métairies et closeries de l'est de la commune devaient faire moudre leurs grains, moyennant paiement du meunier et redevance seigneuriale. En fait il existait même deux moulins : celui de Bourgon et celui de Choiseau. Quatre retenues d'eau avaient été aménagées dans la vallée du ruisseau de Choiseau et elles sont encore bien visibles. Ces retenues permettaient d'accumuler des réserves d'eau que le ruisseau n'aurait pu fournir à lui seul pour actionner les deux moulins.

  • Un des propriétaires de cette humble maison seigneuriale, Pierre de la Corbinaye, y meurt le 15 septembre 1680. Son épouse, Anne de Quatrebarbes, l'avait précédé le 10 avril 1650.
  • Julien de La Corbinaye épousa Laurence Le Lièpvre de Martigné et demeura quelque temps au château familial. « Gentilhomme très savant », il devint président au parlement de Bretagne en 1664 puis président aux enquêtes. Il établit alors sa résidence au château du Bois-Blin en Bréal puis dans son hôtel particulier, à Vitré où il meurt le 31 mai 1736. Il est inhumé dans l'église de Bourgon le Modèle:1er juin suivant. Il laisse à ses frères l'usage de la maison seigneuriale de Bourgon.
  • Julien François Joseph meurt à l'hôtel Fournier de Rennes le Modèle:Date- et est inhumé à Bourgon. Son épouse, Charlotte de Rabasté, l'avait précédé dans la tombe le 28 avril 1750. Le dernier membre de la famille inhumé dans l'église de Bourgon est Romaine de la Corbinaye, le 10 février 1763 (décédée à Rennes).

Les possessions de la famille tombent entre les mains de la famille de Guerry en 1748 et 1763. Claude Alexandre Malo de Guerry était président à mortier du parlement de Bretagne. Ses possessions s'étendaient de Juvigné jusqu'à Domloup. Sur la paroisse de Bourgon, on peut mentionner le vieil étang du Haut-Feil, d'une superficie de 3 journaux, le moulin de Bourgon « avec les deux petits étangs servant à faire moudre ledit moulin », les métairies de Rouge-Feil, de la Pipardière, du Haut-Epinay, de la Noë-Pouillet, le fourneau à chaux et le champ des Croisettes, le moulin de Choiseau, et des terres en dépendant, ainsi que des pièces de terre à la Jaunaie et aux Chalonges. Le tout était estimé à la valeur de Modèle:Nombre, 6 sous, 8 deniers. Ces biens seront achetés par des habitants de Bourgon vers 1800.

Agriculture sous l’Ancien Régime

En 1696, et jusqu'à la Révolution, un tiers de ce territoire était encore couvert de landes : landes de la Brécinière, du Bas-Montigné, de Martinet. Le reste réparti entre 22 métairies, présentait des « mauvaises terres et des prés ». À la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, on note la culture du lin et du chanvre. Les céréales étaient également cultivées, et on les groupait en deux catégories :

  • les « grands blés » (froment et seigle), se semant à la Toussaint ;
  • les « petits blés » (orge et avoine), semés au printemps.

Le sarrasin, bien que n'étant pas une céréale, avait une importance capitale dans l'alimentation. Il pousse en trois mois et peut donc être semé tardivement, si les récoltes de blé s'annoncent insuffisantes. La galette de sarrasin, mets très fréquent, était cuite sur une tuile.Cette culture sera principalement réservée par la suite à la nourriture du bétail et elle sera totalement abandonnée après la Seconde Guerre mondiale.

Les « grands blés », et particulièrement le froment rouge, étaient souvent exigés par les nobles et le clergé de leurs fermiers ou métayers.

Révolution française

Plusieurs faits d'une importance locale marquent cette époque troublée. Dans le cahier de doléances, rédigé le 4 mars 1789<ref>Archives départementales de la Mayenne</ref>, les habitants demandent la suppression de lieux dangereux « connus sous la dénomination de guinguette ou musse-pot » et de « détruire à jamais la gabelle », impôt prélevé sur du sel dont toute personne ayant atteint l'âge de 7 ans devait obligatoirement faire l'acquisition. Cet impôt occasionnait une lutte incessante entre faux-sauniers et gabelous, guérilla dont se plaignaient également les paysans qui voyaient régulièrement leurs barrières coupées pour permettre le passage de chiens qu'on emmenait en Bretagne et qui en revenaient chargés de sel. Leurs maigres cultures étaient également piétinées par les faux-sauniers ou les gabelous. Le sel produit en Bretagne, province franche, coûtait 3 livres le minot (un peu moins de Modèle:Unité) du côté breton de la Vilaine. Il valait presque 60 livres dans le Maine, soit 20 fois plus. Il faisait donc l'objet d'un trafic dangereux mais qui pouvait permettre à certains paysans désœuvrés (surtout pendant l'hiver) de vivoter, moyennant une grosse prise de risques. C'est ainsi qu'on estime que 30 % du sel qui parvenait dans le Maine, province de grande gabelle était du sel de contrebande, du « faux-sel ». Les gabeleux ou « employés dans les fermes du roy », chargés de réprimer ce trafic, étaient disséminés dans la campagne, toutes les demi-lieues ou environ, au sein même de la population locale, et les conflits sanglants n'étaient pas rares. Sur la paroisse de Bourgon, des postes étaient installés à l'Errie, à l'Édonnière, Des cantonnements de gabeleux existaient au Grand-Village, à la Poulaillerie, au Bourgneuf-la-Forêt, à la Lande-aux-Torts, en Saint-Pierre-la-cour, ainsi qu'à l'Orrière, en Saint-M'Hervé.

En 1788, la paroisse de Bourgon payait Modèle:Nombre d'impôt sur le sel. La suppression de cet impôt mettra au chômage bon nombre de gabelous et de contrebandiers. Aussi, les principaux habitants de Bourgon demandèrent que « les employers qui n'ont point d'états, on continue à leur donner des gages pour veiller à la sécurité publique ». La suppression de la gabelle, les pressions subies par les prêtres, la mise à la disposition de la Nation de leurs biens et leur vente, les 14 juin et 29 août 1791<ref>Archives départementales de la Mayenne, Q.434.</ref>, l'instauration d'une administration nouvelle dans cette commune rurale déjà fort pauvre lésa les intérêts de quelques habitants qui sombrèrent alors dans la chouannerie. Une véritable guerre civile se déroula dans le bocage, et Bourgon ne put échapper aux meurtres, assassinats et vengeances les plus horribles. On retiendra plusieurs épisodes sombres de cette période: après l'affaire de l'Étang de la Chaîne, au Bourgneuf, en septembre 1792, les gendarmes voulurent se saisir de citoyens de Bourgon contre lesquels un mandat d'amener avait été délivré.

Le Modèle:Date, Jean Sauvé est nommé maire de la commune. Le Modèle:Date, les brigades d'Ernée et de Gorron, n'ayant pu se saisir de personne, le bourg étant déserté, se mirent en marche vers Le Bourgneuf pour arrêter d'autres suspects. À minuit, et à un quart de lieue du bourg, elles furent reçues à coups de fusil tirés par-dessus les haies par « une troupe d'habitants du bourg et environs de Bourgon ». Cinq gendarmes, dont un blessé, furent retenus prisonniers.

Le directoire de la Mayenne envoya sur les lieux un de ses membres, Pottier-Verdrie. Le 31 décembre, environ 600 gardes nationaux d'Ernée, Laval et Vitré, avertis que « quatre à cinq mille hommes » devaient se réunir sur la paroisse de Bourgon, investirent le bourg totalement déserté du 31 décembre au 2 janvier.

La troupe battit le pays, sans découvrir un seul brigand. Sa seule conquête fut celle des vases sacrés des églises de Bourgon et de Saint-Pierre-la-Cour, où aucun intrus n'avait osé se risquer ; elle en dévasta le mobilier. Les patriotes volèrent aussi toutes les provisions du pays, et même celles de Sauvé : il réclama et obtint une indemnité en février 1793.

Aux termes du décret de levées militaires du 24 février 1793, Sauvé fut nommé commissaire de recrutement du district. Ces levées, qui allaient provoquer l'explosion de l'insurrection vendéenne, grossirent le nombre des chouans d'un fort contingent de réfractaires, et tout le pays fut en état de guerre. Le Modèle:Date, le district de Vitré informe Rennes que des rassemblements suspects se produisent dans la région, notamment dans les communes de Bourgon, Saint-Ouën-des-Toits, Saint-Pierre-la-Cour et La Brûlatte<ref>Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, cité par Roger Dupuis, De la Révolution à la Chouannerie, Nouvelle bibliothèque scientifique, Flammarion, 1988, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>. En juillet 1793, il fallut occuper militairement les cinq communes révoltées ; encore les postes ne pouvaient-ils réprimer tous les désordres<ref>Pour payer la solde de cette armée, le directoire imposa les communes de Bourgon, Launay, le Bourgneuf, Saint-Pierre, Saint-Ouen ; les conseillers généraux de ces localités durent garantir ces sommes sur leurs personnes et leurs biens. Sauvé avança de sa poche les 4.000# demandées à Bourgon, mais il menaça le district de démissionner, si on le jugeait suspect au point d'en venir à de pareilles mesures de coercition.</ref>.

Une nouvelle affaire de la Brossinière (Brécinère) a lieu le Modèle:Date, occasionnant la mort d'un soldat républicain. Le Modèle:Date, les hommes du général Beaufort affrontent les Chouans à la Gélinière et sur la butte de Rouge-Feil où huit Chouans sont tués et une vingtaine capturés. À partir du Modèle:Nobr Modèle:Nobr (Modèle:Date-), une longue série de victimes des chouans (14 au moins) figure dans le registre d'état civil de la commune. Le Modèle:Nobr Modèle:Nobr (Modèle:Date-), François Morel, René et Pierre Lhotellier, Barthélémy et Jean Coutard sont amenés dans le « pré gras », jouxtant le cimetière, où ils sont exécutés. Le Modèle:Nobr (Modèle:Nobr), Jean Jolivet et André Foucher sont tués. Le Modèle:Nobr Modèle:Nobr (Modèle:Date-), les chouans tuent Paul-Jacques Bodin, jeune homme de vingt-six ans, ainsi que François Pouillard et Jean Huet, et Guillaume Martin le 30 fructidor (Archives départementales de la Mayenne, E dépôt 32/E5, vues 66,67,68,69,70,71 et 74).

À proximité du château de Villiers (Launay-Villiers) Modèle:Incise Bourgon fut « le foyer de la chouannerie », les frères Pinçon y ayant recruté « de nombreux adhérents ». En effet la localité fut signalée « animée d'un mauvais esprit et ayant entraîné les autres ». La compagnie des frères Pinçon, qui comptait une centaine d'hommes, passa sous le commandement du vicomte de Pontbriand, après la mort de Jean Chouan, en juillet 1794. Il chassa Chartrain, « transfuge républicain » et « pillard de profession » et reprit les armes à la fin de l'année 1798.

Modèle:Article détaillé

Premier Empire et Restauration

La prise du pouvoir par [[Napoléon Ier|Napoléon {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] mit fin aux troubles de la chouannerie. Demeurait cependant un problème, celui du refus de la conscription. Aussi, pendant toute cette période, des soldats furent chargés de faire la chasse aux déserteurs dans la commune. On ne note aucun autre fait historique particulier à cette époque.

Lors de la restauration de la royauté, en 1815, les participants aux anciennes chouanneries, troubles dont les populations gardaient un souvenir cuisant, se firent plus audacieux.

Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

En 1830, à la suite des journées de juillet [[Louis-Philippe Ier|Louis-Philippe {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] prit le pouvoir et Charles X le chemin de l'exil. Le maire, Louis François Gérard fut démis de ses fonctions pour malversations financières.

En 1832, la duchesse de Berry, voulut assurer la régence de Henri V, dernier représentant de la branche légitimiste des Bourbons. Elle tenta de rallumer les braises des anciennes chouanneries et de la Vendée. Le maire déchu fut impliqué dans une affaire de tentative d'embauchage. Contrairement à ce qui s'était passé entre 1791 et 1799, les populations s'armèrent et n'hésitèrent pas à dénoncer les fauteurs de trouble. De cette époque date l'installation à Bourgon d'une brigade de gendarmerie (1831-1832.) Le recensement de 1836 mentionne la présence de 6 gendarmes. Parmi ceux-ci un alsacien du nom de Pierre Hetlé.

Politique et administration

Fichier:Bourgon (53) Mairie.JPG
La mairie.

Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel

|- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3"| Pour les données antérieures, dérouler la boîte ci-dessous. Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin Source : Modèle:Boîte déroulante/fin Modèle:ÉluFin

Population et société

Démographie

Modèle:Population de France/introduction

Modèle:Population de France/tableau

Modèle:Population de France/graphique

Économie

Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, le minerai de fer était exploité à Bourgon pour le compte des forges de Port-Brillet et des forges de Chailland mais cette industrie devait cesser avant la Révolution. Toutefois, pendant celle-ci, le Directoire d'Ernée commanda encore du minerai d e fer pour les forges de Chailland. En cette période troublée, on ne sait si la demande fut satisfaite. Il ne reste aucun vestige visible de cette activité et les archives sont pauvres à ce sujet. La commune, qui comptait 82 fermes en 1834, est de nos jours environnée de pâturages. Ses agriculteurs s'adonnent à la pratique de la polyculture et de l'élevage des bovins, des porcins et des volailles.

Aux siècles passés, de nombreux petits métiers étaient exercés dans la campagne. Chaque « village » situé loin du bourg comptait un drapier, un tonnelier, un forgeron, des marchands. On rouissait et broyait le lin et le chanvre qui étaient transformés en fil. Toutefois, l'industrie du tissage, même si elle existait parfois, subissait la forte concurrence des manufactures situées le long de la Mayenne. Vers 1850, plusieurs femmes exerçaient encore de métier de fileuses, mais le métier se perdit avec les décès successifs de ces femmes. À la même époque, au moins trois tisserands transformaient ce fil en toile. Toutes ces activités artisanales disparurent peu à peu et la commune est actuellement totalement à vocation agricole.

La principale activité industrielle de la commune fut sans nul doute l'exploitation des carrières de pierre à chaux, ainsi que la cuisson de cette pierre, utilisée principalement par les agriculteurs. La « pierrière » du Haut-Feil était déjà en activité au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et un fourneau à chaux fonctionnait au lieu-dit Les Croisettes, proche la ferme de la Pipardière. Vers 1815, une deuxième source de pierre à chaux est découverte près du bourg, à Meslard, et fait l'objet d'une exploitation et d'une transformation grâce à deux fourneaux, l'un construit à la Noë de la Lampe (qui existe encore), l'autre sur la Lande de Martinet, près du chemin de La Croixille. Une troisième carrière, La Clairie, fait l'objet d'une exploitation à la même époque, semble-t-il. La carrière du Logis était exploitée également au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Cette industrie semble péricliter vers 1875, époque qui marque le début de l'emploi des engrais chimiques en agriculture et le déclin de la population de la commune. De ces quatre excavations, d'abord inondées, il n'en reste plus que trois à l'heure actuelle : celle de Meslard, celle du Logis et la carrière du Haut-Feil qui a été comblée à 70 % de matériaux inertes tandis que celle de la Clairie s'est trouvée incorporée au plan d'eau de la Haute-Vilaine lors de la construction d'un barrage, en 1982.

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Fichier:Bourgon (53) Église Saint-Pierre 02.JPG
Le chevet et le clocher de l'église Saint-Pierre.

Activité et manifestations

Personnalités liées à la commune

  • Famille Sauvé, médecins et chirurgiens.
  • Les frères Pinçon, originaires de Bourgon, chefs de l'insurrection contre-révolutionnaire et royaliste en Mayenne en 1793.
  • Didier Pauchard (né en 1951 à Bourgon), arbitre international de football.

Héraldique

Modèle:Blason commune

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Autres projets Modèle:Liens

Sources

Bibliographie

Notes et références

Notes

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Cartes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

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