Montée de la Grande-Côte
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Voie de Lyon La montée de la Grande-Côte, ou de la Grand'Côte, est une voie du quartier des pentes de la Croix-Rousse dans le [[1er arrondissement de Lyon|Modèle:1er]] de Lyon, en France. Elle tire son nom de sa forte déclivité en reliant le quartier des Terreaux au plateau de la Croix-Rousse.
Partant de la place des Capucins, la voie remonte sur la colline de la Croix-Rousse sur 400 mètres, traversant le jardin de la Grande Côte jusqu'à son extrémité sur l'esplanade Fernand-Rude.
Odonymie
Pratique typique du Moyen Âge, l'odonyme est défini par sa fonction et par la topographie. Ainsi, la forte dénivellation qui caractérise la voie a conduit l'usage populaire à la nommer montée de la Grande-Côte. Une variété de graphies telles que montée de la Grand'Cote a été observée au cours du temps.
Histoire
Au Moyen Âge, cette montée est encore un chemin de campagne, bordé de terrains agricoles et notamment de vignes. Dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, devenant un axe majeur de liaison d'entrée et de sortie de la Presqu'île par le nord depuis la porte Saint-Sébastien (ou de la Croix-Rousse), elle s'urbanise progressivement. De beaux immeubles avec fenêtres à meneaux témoignent de cette époque et de cette urbanisation précoce (le reste de la colline ne se couvrant d'immeubles majoritairement qu'à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle).
Alors que le reste des pentes et le plateau de La Croix-Rousse étaient principalement occupées par des congrégations religieuses, la Grand'Côte accueillait déjà de nombreux Canuts. En 1788, on y dénombrait 705 métiers à tisser<ref>Parcours de visite - Lyon au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle</ref>. Leur nombre s’accrut ensuite avec l’urbanisation des Pentes.
La Grand'Côte devint alors le point de passage des ouvriers qui descendaient à Lyon, vers les Capucins (le quartier des négociants ou de la Condition des soies). Elle fut notamment empruntée par les manifestants lors de la Révolte des canuts en 1831.
De 1854 à 1930, la rue des Pierres Plantées fut incorporée à la montée de la Grande Côte<ref>Maurice Vanario, Rues de Lyon à travers les siècles, ELAH, Lyon, 2002.</ref>.
A partir de 1971, la municipalité adopte un projet de rénovation de la montée de la Grande-Côte, conduisant à quelques manifestations de défense du quartier<ref>Ça s'est passé un 26 juin... dans les années 70, Le Progès</ref>. Une partie des bâtiments dans la partie supérieure de la montée sont détruits créant une trouée bien visible dans le tissu urbain. A partir de 1999, cette section est réaménagé conduisant à la création du jardin de la Grande Côte et de l'esplanade Fernand-Rude, offrant un panorama sur la ville.
La partie entre la rue des Tables Claudiennes et la rue Burdeau est la seule à avoir conservé sa largeur d’origine.
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Immeuble ancien
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Fenêtres à meneaux - Début de la Grande Côte
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La montée avant la rénovation effectuée au cours des années 2000
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Vue sur Lyon depuis la partie supérieure, aménagée en jardins
Première coopérative française de consommation
Au début de la montée de la Grande-Côte, (au N°95) on peut lire sur une plaque : « Ici fut fondée en 1835 par Michel Derrion et Joseph Reynier la première coopérative française de consommation Le commerce véridique et social ». Une épicerie « coopérative » a effectivement vu le jour ici, en 1835 (bien avant le mouvement de Rochdale en Angleterre)<ref>Denis Bayon: "Le commerce véridique et social de Michel-Marie Derion", aux éditions Atelier de création libertaire.</ref>.
La Pantoufle de Berliet
En 1895, le jeune Marius Berliet met au point sa première automobile, la Pantoufle, dans la propriété familiale de la Croix-Rousse. Des essais ont lieu montée de la Grande Côte, mais la voiture finit sa course dans la vitrine d'un charcutier<ref>Berliet, un « poids lourd » de l’industrie lyonnaise</ref>.
Traboules et particularités
- 9, 11, 13 montée de la Grande Côte - 2, 6 rue Pouteau : cour et traboule « montante », ouverte. Ensemble datant de 1986. Très belle vue sur Fourvière et le sud de la ville, deux cours aérées, quatre entrées, sortie côté est.
- 59 montée de la Grande Côte - 8 rue Capponi : traboule à détours, « montante » à flanc de coteau, ouverte. Entrée par une maisonnette, traversant une cour passage. Traboule fermée.
- 69 montée de la Grande Côte - 11 rue Burdeau : traboule à détours, « montante », ouverte. Petite maison ancienne de deux étages. Descente de deux étages par escalier à vis. Traboule fermée.
- 89 montée de la Grande Côte : il y avait là une statue de la Vierge à l'enfant dans une niche en zinc, en imitation draperie. L'enfant a disparu en 1902, la Vierge en 1907<ref>Louis Maynard, Rues de Lyon avec indication de ce qu'on peut y remarquer en les parcourant, éditions des traboules, p. 161</ref>
- 100 montée de la Grande Côte : fenêtre à meneaux du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn
- 102 montée de la Grande Côte : longue allée menant à une cour au-dessus de la rue TermeModèle:Référence nécessaire
- 118 montée de la Grande Côte - 7 rue Terme : traboule dans une maison basse d'un étage. Descendre deux étages sombres dans un couloir étroit. Bâtisse modeste ornée de ferronneries au premier étage.
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Le numéro 57, en juin 2020.
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Le numéro 59, en juin 2020.
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Le numéro 102, en janvier 2007.
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Bar Le Trokson, au numéro 110, en décembre 2015.
Notes et références
Voir aussi
La Grand'Côte a donné son nom au Littré de la Grand'Côte, dictionnaire du parler lyonnais écrit par Nizier du Puitspelu (alias Clair Tisseur).