Canicule

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Modèle:Voir homonymes

Une canicule, ou vague de chaleur, est un phénomène météorologique de températures de l'air anormalement fortes, diurnes et nocturnes, se prolongeant de quelques jours à quelques semaines, dans une zone relativement étendue<ref name=defOMM>Définition OMM : réchauffement important de l’air, ou invasion d’air très chaud sur un vaste territoire ; généralement elle dure de quelques jours à quelques semaines (vocabulaire météorologique international, OMM-N°182</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Elle survient avec un réchauffement très important de l'air, ou avec une invasion d'air très chaud (exemple en Europe : le sirocco en provenance du Sahara), qui provoque notamment une baisse significative de l'amplitude thermique entre le jour et la nuit, la chaleur s'accumulant plus vite qu'elle ne s'évacue par convection ou rayonnement.

En standard, une vague de chaleur est qualifiée de canicule si elle égale ou dépasse certains seuils en intensité et en durée (par exemple au moins Modèle:Nobr, soit Modèle:Nobr, de suite). Elle peut être accompagnée d'un niveau d'humidité élevé, ce qui accroît la sensation de chaleur. Elle favorise aussi la pollution de l'air en augmentant le taux de particules en suspension, le risque d'incendie de forêt et la présence d'ozone troposphérique et d'oxydes d'azote, sources de pollution photochimique. Cette pollution peut être exacerbée en ville à cause des îlots de chaleur urbains<ref>GREUILLET, C., & GALSOMIÈS, L. (2013). Modèle:Lien brisé. Pollution atmosphérique, 163.</ref>.

Cent seize scientifiques ont conclu, dans une étude publiée par l'Union américaine de géophysique, que la canicule de 2016 (la plus chaude jamais enregistrée jusqu'alors) a Modèle:Citation [= résultant de l'intervention humaine] Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien brisé</ref>.

Fichier:2003 europe summer temperature anomaly.png
Carte des anomalies de température par rapport à la normale (moyenne 19712000) lors de l'été 2003 en Europe.
Fichier:Heat Waves from 1901 to 2010.gif
Animation montrant sur la carte du monde que depuis le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle les canicules sont de plus en plus fréquentes et plus intenses.
Fichier:Adelaide heat wave 2008.png
indicationDeLangue}} Tong S, Ren C & Becker N () Excess deaths during the 2004 heatwave in Brisbane, Australia. Int J Biometeorol. 2010;54(4):393–400. Modèle:PMID</ref>.

Étymologie

Le substantif féminin<ref name="Académie">Modèle:Académie [consulté le Modèle:Nobr 2017].</ref>,<ref name="TLFI">Modèle:CNRTL [consulté le Modèle:Nobr 2017].</ref>,<ref name="Littré">Entrée Modèle:Lien web, dans Modèle:Ouvrage (Modèle:Lien web) [consulté le Modèle:Nobr 2017].</ref>,<ref name="Larousse">Entrée Modèle:Lien web des Dictionnaires de français [en ligne], sur le site des éditions Larousse [consulté le Modèle:Nobr 2017].</ref>,<ref name="Rey 2010">Entrée Modèle:Lien web, dans Modèle:Ouvrage [consulté le Modèle:Nobr 2017].</ref> « canicule » (prononcé : Modèle:API-fr<ref name="TLFI" />) est un emprunt<ref name="Académie" />,<ref name="TLFI" />,<ref name="Rey 2010" /> au latin Modèle:Langue<ref name="Académie" />,<ref name="TLFI" />,<ref name="Larousse" />, substantif féminin<ref name="Gaffiot">Entrée Modèle:Lien web, dans Modèle:Ouvrage [consultés le Modèle:Nobr 2016].</ref>, diminutif de Modèle:Langue (« chien »)<ref name="TLFI" /> signifiant proprement<ref name="TLFI" /> « petite chienne »<ref name="Académie" />,<ref name="Larousse" />. Ce terme est employé depuis le romain Varron<ref name="Rey 2010" />, en traduisant le grec ancien Modèle:Grec ancien, « chien », désignant la même étoile, Sirius ou le chien d'Orion, pour nommer Canicula l'étoile particulièrement brillante de cette constellation du Grand Chien. Déjà en Égypte antique, la déesse Sopdet, personnification de l'étoile Sirius, était accompagnée d'une chienne. Souvent Sirius était simplement représentée par cet animal. Le lever héliaque de Sirius, période où l'étoile Sirius se lève en même temps que le Soleil et est donc visible à l'aube, marquait le nouvel an égyptien et le début de la crue du Nil vers le 19 juillet, à la période la plus chaude de l'année<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Au niveau du 45e parallèle de l'hémisphère nord, en Europe donc, et lors de la période du 24 juillet au 24 août, cette étoile très lumineuse se lève en même temps que le Soleil<ref>Employé en ce sens par Molière dans Sganarelle (I,2) (1660)</ref> : ce constat avait laissé penser aux anciens qu'il existait un lien entre l'apparition de cette étoile et les grandes chaleurs météorologiques. Ainsi Pline l'Ancien écrivait : Modèle:Citation

Éléments de définitions

En tant qu'Modèle:Citation, les canicules résultent d'un blocage au sens météorologique du terme de la circulation atmosphérique d'altitude. Les météorologistes distinguent le blocage de type anticyclone de blocage et le « bloc Oméga ». Dans les deux cas un anticyclone stationnaire coupé du flux zonal d'ouest par une puissante advection d'air très chaud et très sec remontant du Sahara et du Maghreb est en cause. De telles conditions, si elles se produisent en plein été seront favorables à une canicule (et éventuellement à une sécheresse et alors des risques de feux).

La définition de la canicule est relative au climat de la région considérée (en Afrique ou en Scandinavie elle s'évaluera selon des critères différents), ce qui a empêché la création d'une définition universelle très précise : l'OMM la définit comme Modèle:Citation ; durant généralement Modèle:Citation<ref name=defOMM/>. Lors des grandes canicules, la colonne d'air est réchauffée jusqu'au sommet de la tropopause alors que la pollution reste plutôt confinée dans les basses couches de la troposphère. En 2003 un excès important d'ozone était cependant mesuré jusqu'à Modèle:Unité d'altitude en France<ref name=theseTressol2008/>.

La température de l'air n'est pas le seul critère, car modulé par l’hygrométrie et le déplacement d'air pour donner la température ressentie (de jour et de nuit)<ref group=note>Un air sec est plus facile à supporter qu'un air humide du fait de la plus faible dissipation thermique entre le corps et l'air ambiant.</ref>, de l'indice de chaleur, de l'indice humidex ou de l'indice de température au thermomètre-globe mouillé peut aider dans cette détermination.

Un indice universel a été mis au point dans les années 2010, prenant en compte à la fois la durée et l'amplitude des vagues de chaleur, qui a par exemple montré que la vague de chaleur de 1972 en Finlande a eu une étendue et une ampleur spatiales comparables à celle de 2003 en Europe (mais moins médiatisée car ayant touché des zones moins habitées)<ref name=Russo2015> Simone Russo, Jana Sillmann and Erich M Fischer (2015) Top ten European heatwaves since 1950 and their occurrence in the coming decades | Published 27 November 2015 | IOP Publishing Ltd | Environmental Research Letters | Volume 10, Modèle:N°</ref>.

Dans certaines régions sahariennes par exemple, de fortes chaleurs, associées à des anticyclones persistants, peuvent durer de longues semaines, voire des mois.

Belgique

En Belgique, on parle de vague de chaleur climatique lorsque la température maximale du jour est égale ou supérieure à Modèle:Tmp pendant au moins cinq jours consécutifs, dont trois jours supérieurs à Modèle:Tmp. Elle prend fin la première journée où la température maximale passe sous les Modèle:Tmp<ref>Dico Météo de l'IRM : Vague de chaleur sur www.meteo.be, consulté le Modèle:Date</ref>.

Canada

Environnement Canada considère qu'il y a canicule lorsqu'il fait Modèle:Tmp ou plus pendant au moins trois jours de suite.

France

Fichier:Enseigne de pharmacie affichant 40 degrés celsius le 1er juillet 2015 à Saint-Rémy-lès-Chevreuse - 4.jpg
Enseigne de pharmacie affichant Modèle:Tmp le Modèle:Date- à Saint-Rémy-lès-Chevreuse.

Chaque région ayant ses caractéristiques propres, la définition de canicule n'est pas la même du Nord au Sud ni de l'Est à l'Ouest. Par exemple, pour la France métropolitaine :

Ces seuils sont réévalués presque annuellement par Météo-France en partenariat avec l'Institut de veille sanitaire (InVS). En 2019 en France, pour la première fois depuis que la météo existe, le seuil de Modèle:Tmp a été franchi lors de la canicule de fin juin-début juillet 2019 ; le record absolu a été enregistré à Vérargues dans l'Hérault avec Modèle:Tmp<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Suisse

En Suisse, on parle de canicule quand les températures ne descendent pas en dessous de Modèle:Unité (selon les régions) en journée et de Modèle:Unité (selon les régions) pendant la nuit. Cependant, l'avis de canicule n'est émis qu'en fonction de la température quotidienne moyenne, calculée comme la moyenne des températures mesurées entre minuit et minuit (jour civil). Un avis de degré 2 est ainsi émis si la température moyenne dépasse Modèle:Tmp pendant un ou deux jours. L'avis est de degré 3 si elle dépasse Modèle:Tmp pendant trois jours au minimum. Il est de degré 4 si elle dépasse Modèle:Tmp pendant au moins trois jours<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Histoire

Modèle:Article détaillé

Fichier:Les Métamorphoses du jour p. LII - Restoration.jpg
Temps de canicule, une lithographie de Grandville issue de l'ouvrage Les métamorphoses du jour. 1829.

Il y a trois millénaires, Sirius se levait avec le Soleil (lever héliaque de Sirius) au début de juillet. En Égypte antique, ce phénomène marquait le début de la saison de la crue du Nil et permettait de fixer le calendrier annuel. Dans la Rome antique, le début de la Canicule était célébré par la fête de Neptunalia (le Modèle:Date-), on lui attribuait de mauvaises influences (maladies causées par la chaleur et hurlements des chiens) et on tentait de conjurer l'influence néfaste de Sirius sur les moissons en immolant des chiens roux comme le Soleil<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. La Canicule s'achevait par la fête de Vulcania<ref>Pitiscus (Samuel) Dictionnaire des antiquités romaines ou explication abrégée des..., (1766), t. 2, Modèle:P..</ref>, le 24 août. Modèle:Référence nécessaire.

Conséquences

Conséquences sur la santé

Modèle:Loupe

Dans de nombreux pays, notamment en voie de développement, les canicules ont des effets collatéraux négatifs pour la santé (maladies, famines et nombreux morts). Elles peuvent en effet :

  • exacerber les effets d'une pénurie d'eau potable et dégrader la qualité de l'eau ;
  • limiter ou détruire l'agriculture vivrière, ce qui conduit à la sous-alimentation d'un nombre accru de personnes ;
  • être liées à un ensoleillement intense et à une période plus sèche, et dégrader la qualité de l'air en dispersant les particules dans l'air et en exacerbant la pollution photochimique. Cette dernière est encore favorisée par une pollution par l'ozone et les particules fines, via le phénomène de smog. Or, l'aridification fréquemment causée par les canicules est propice aux envols de poussières et aux incendies de forêt, de brousse, de champs et de décharges voire urbains, autres sources de polluants de l'air (le Grand incendie de Londres en 1666, qui a ravagé la ville en quelques jours, a été favorisé par la sécheresse des matériaux inflammables et le manque d'eau disponible pour arrêter les flammes) ;
  • nuire à la bonne régulation de la température corporelle humaine (qui se refroidit par l'évaporation de la sueur), particulièrement lorsque la chaleur importante est combinée à une forte humidité ambiante. Elle nuit aussi à la qualité du sommeil (notamment en cas de nuits dites Modèle:Citation). En effet, une humidité relative élevée limite l'évaporation de la sueur jusqu'à la rendre presque impossible au-dessus de 90 % d'humidité. La sueur colle alors à la peau et la température ressentie est plus importante encore que la température réelle, raison pour laquelle il est plus facile de supporter Modèle:Tmp avec 24 % d'humidité que Modèle:Tmp avec 79 % d'humidité.

Géographie des effets sanitaires de la canicule

Personnes particulièrement vulnérables aux canicules

  • De manière générale les bébés et les personnes âgées sont plus sensibles à la déshydratation.
  • Dans les villes, les femmes âgées seules et isolées et les communautés pauvres sont les plus touchées par la surmortalité. Lors d'une canicule d'une semaine survenue à Chicago (29 juillet – 6 août 1999), les personnes seules (qui sont souvent aussi pauvres et vivant dans un habitat précaire) ont vu leur risque de décès multiplié par plus de huit<ref>Naughton MP, Henderson A, Mirabelli MC & al. (2002) Heat-related mortality during a 1999 heat wave in Chicago. Am J Prev Med ; 22 : 221-7</ref> ;
  • Les malades mentaux ont environ 30 % et dans certains contextes jusqu'à 200 % de risque supplémentaire de décès lors d'une vague de chaleur<ref>Bark N (1998) Deaths of psychiatric patients during heat waves. Psychiatr Serv 1998 ; 49 : 1088-90.</ref>, en partie à cause des médicaments, mais aussi (puisque cette vulnérabilité était déjà démontrée vers 1950, avant la généralisation des psychotropes) pour d'autres raisons : le malade mental est souvent physiologiquement plus vulnérable, les neurotransmetteurs étant souvent dysfonctionnels (dans certains cas de schizophrénie ou de dépression), alors qu'ils sont aussi en jeu dans la régulation de la température du corps. Ces personnes ont aussi fréquemment moins conscience du danger ou y répondent par des comportements inappropriés. Ainsi dans le Wisconsin en 1995<ref>Kaiser R, Rubin CH, Henderson AK, et al (2001) Heat-related death and mental illness during the 1999 Cincinatti heat wave. Am J Forensic Med Pathol ; 22 : 303-7</ref>, puis à Chicago en 1999<ref>Naughton MP, Henderson A, Mirabelli MC, et al. (2002) Heat-related mortality during a 1999 heat wave in Chicago. Am J Prev Med ; 22 : 221-7.</ref>, près de 50% des moins de 65 ans déclarés morts des suites de la canicule souffraient de troubles mentaux (dépression compris).
  • la prise de cocaïne en période de canicule semble aussi aggraver le risque de décès par overdose : + 33 % quand la température dépasse Modèle:Tmp, effet non constaté pour les opiacés<ref>Marzuk PM, Tardiff K, Leon AC et al. (1998) Ambient temperature and mortality from unintentional cocaine overdose. JAMA ; 279 : 1795-800.</ref>.
  • l'alcoolisme est aussi un facteur de risque ; il aurait par exemple multiplié le risque par quinze au Missouri en 1995 (notamment parce qu'il perturbe l'hormone antidiurétique ce qui aggrave le risque de déshydratation et parce qu'il induit des réponses inappropriées à la chaleur), mais une étude n'a pas montré de lien entre quantité d'alcool ingérée et incidence des coups de chaleur<ref>Kilbourne EM, Choi K, Jones S, Thacker SB (1982) Risk factors for heatstroke. JAMA ; 247 : 3332-6.</ref> ce qui plaide pour un rôle à élargir au statut social plus vulnérable associé à la prise excessive d'alcool.

Suicides

Dans certains contextes (grandes villes et capitales notamment), les températures très supérieures à la température attendue (généralement associées à des pics de pollution de l'air)<ref>A. Aguglia et al. (2021) Meteorological variables and suicidal behavior: air pollution and apparent temperature are associated with high-lethality suicide attempts and male gender Front. Psychiatr. </ref>,<ref>Modèle:Article</ref> affectent négativement la santé mentale. On a montré au Japon que le nombre de blessures volontaires augmente ces jours là<ref>Modèle:Article</ref> ; et que dans les grandes villes américaines et du Mexique le taux de suicide augmente quand il fait très chaud<ref>M. Burke et al.(2018) Higher temperatures increase suicide rates in the United States and Mexico ; Nat. Clim. Change</ref>. Une étude publiée en 2022, basée sur les suicides survenus à Bruxelles du Modèle:Date- au Modèle:Date- confirme ce fait pour l'Europe : Modèle:Citation dans la capitale belge (climat tempéré) dans les 0 à 6 jours suivant une chaleur modérée et extrême (par rapport à la température médiane de la période). Les auteurs notent qu'aucune association statistiquement significative n'a été constatée pour les jours où les températures étaient au contraire anormalement froides<ref name=SuicidBelg2022>Modèle:Article</ref>. C'est une donnée à prendre en compte dans les stratégies d'adaptation au changement climatique, soulignent les auteurs de l'étude<ref name=SuicidBelg2022/>.

Surmortalité

L'été caniculaire de 2003 a surtout eu des effets urbains, entraînant une surmortalité de Modèle:Nombre en France, soit un accroissement de la mortalité de plus de 30 % (la mortalité moyenne en France étant de Modèle:Nombre par jour<ref>Démographie - Nombre de décès - France métropolitaine, sur insee.fr, consulté le 27 mai 2017.</ref>). L'impréparation du pays et la désorganisation du mois d'août ont transformé cet événement climatique exceptionnel en catastrophe sanitaire majeure<ref>Modèle:Article</ref>.

Au total, on estime à Modèle:Nombre le nombre de décès supplémentaires dus à cet événement en Europe<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Il existe des causes iatrogènes (induites par la prise de certains médicaments, tels que les neuroleptiques qui inhibent la fonction thermorégulatrice ou les anticholinergique dont plusieurs antiparkinsoniens et divers anxiolytiques majeurs tels que l'atropine, la belladone, les antidépresseurs tricycliques et les antihistaminiques). Les patients prenant ces médicaments voient leur risque de mourir tripler, d'un coup de chaleur ou de leur pathologie déstabilisée par la chaleur<ref> Kilbourne E.M (1997). Heat waves and hot environments. In : Noji EJ, ed. The public health consequences of disasters. Oxford : Oxford University Press, : 245-69</ref>,<ref>Jones T.S, Liang A.P, Kilbourne E & al. (1982) Morbidity and mortality associated with the July 1980 heat wave in St. Louis and Kansas City, Mo. JAMA ; 247 : 3327-31</ref>.

À cause du réchauffement climatique, les prospectivistes et les récents rapports du GIEC considèrent que le phénomène risque d'empirer. En France, la surmortalité causé par les vagues de chaleurs est entièrement compensée par la sous-mortalité lors des vagues de froid, même avec le pire scénario climatique possible<ref>Modèle:Article</ref>.

Conséquences sur l'environnement

Fichier:Candles in the heat.JPG
Bougies s'affaissant sous l'effet d'une canicule record : 46,4 °C à Melbourne le 7 février 2009.
Fichier:20150812 Schwarza bei Bad Erlach 2428.jpg
Rivière Schwarza (Allemagne) privée d'eau lors de la canicule de 2015.

Les situations caniculaires, anticycloniques avec fort ensoleillement et irradiation UV associée sont sources de pollution photochimique<ref>Chaleur et pollution : dégradation de la qualité de l'air, sur lachainemeteo.com du 22 juillet 2013, consulté le 16 novembre 2016.</ref> qui affecte aussi les animaux et les écosystèmes. Un vent horizontal faible, voire inexistant, et une stabilité de l'air exceptionnelle limitent les échanges verticaux avec l'extérieur et la dispersion des polluants. Des polluants tel que l'ozone et les NOx augmentent et stagnent alors, ainsi que les particules et les composés chimiques secondaires, ensemble responsables de pics de pollution<ref name=theseTressol2008/>.

Les sécheresses qui accompagnent souvent la canicule peuvent être catastrophiques car l'air présent en altitude y reste longtemps chaud et sec et elles favorisent les incendies de forêt, de brousse et même urbains. Les feux de biomasse aggravent considérablement la pollution de l'air ainsi durant plusieurs jours parfois que les grands feux d'artifice. Le stress thermique et hydrique tue de nombreuses plantes et affaiblit les arbres.

La ressource en eau est souvent déjà au plus bas, et encore sur-sollicitée par l'agriculture, l'arrosage, des besoins d'eau de refroidissement industriel (pour les centrales nucléaires notamment, qui ont durant cette période plus de difficulté à refroidir leur réacteurs ou certaines piscines de stockage) ou pour les besoins vitaux. Les polluants se concentrent alors dans les eaux de surface et de nappes superficielles dont la qualité se dégrade. Les eaux plus chaudes et plus stagnantes, où les poissons meurent, sont favorables aux pullulation rapides de microbes pathogènes (et de moustiques vecteurs de maladie) à certains blooms algaux et à la production de méthane. Divers cours d'eau et zones humides peuvent s'assécher, privant la faune d'eau. Les pluies d'orages, qui marquent souvent la fin d'une canicule, tombent sur une terre déshydratée qui les absorbe mal et est rendue plus vulnérable à la régression et dégradation des sols. Matières organiques, et le cas échéants engrais et résidus de pesticides sont alors facilement emportés dans les cours d'eau et vers la mer.

Conséquences sur les animaux domestiques

Pour le chien, une respiration accélérée (qui halète), le poil humide, la langue qui pend ou même des vomissement pour certains sont des signes qu'il y a une trop forte exposition à la chaleur. Pour réguler sa température corporelle, le chien utilise principalement sa langue afin d'évacuer la chaleur tout en inspirant de l'air frais, mais aussi les coussinets où se trouvent ses glandes sudoripares, mais cependant, cette surface des coussinets est trop petite pour être suffisante en cas de forte chaleur, et la truffe qui est aussi une zone dénuée de fourrure. Il est recommandé de le placer dans la pièce la plus fraîche de l'habitation, avec de l'eau, et de le promener le matin avant Modèle:Heure, et le soir après Modèle:Heure. En période de forte chaleur, le bitume devient très chaud et le chien risque de se brûler les coussinets. Il faut également limiter les efforts du chien et éviter les transports en voiture et ne jamais le laisser seul dans l'habitacle de la voiture. Le chat tolère mieux la chaleur que le chien, et se rafraîchit instinctivement. Toutefois le chat doit disposer d'un coin d'ombre et d'eau à proximité s'il se trouve à l'extérieur<ref>Canicule : comment protéger ses animaux de compagnie de la chaleur ?, Le Figaro, 9 juin 2021</ref>,<ref>Pourquoi le chien tire la langue ?</ref>,<ref>Chien qui tire la langue : qu’est-ce que ça signifie ?,</ref>.

Conséquences énergétiques et économiques

Fichier:Heat wave (14565467805).jpg
En période de canicule, cet aviateur travaillant à la pulvérisation de pesticides contre les moustiques à partir d'une base militaire américaine a du mal à supporter son masque et sa tenue de protection.

La canicule induit dans les pays riches une surconsommation électrique aux heures de pointes et parfois la nuit en raison de l'usage croissant et intensif des climatiseurs. Ceci déséquilibre l'offre et la demande en énergie, au moment où la production hydro-électrique et nucléaire estivales sont faibles ; quand les centrales nucléaires situées en bordure de fleuve ont des difficultés à se refroidir<ref>Evrard, R., & Bourgue, L. (2008). Protection des réacteurs contre les situations de canicule/sècheresse. Revue Générale Nucléaire, (5), 37-40.</ref>,<ref>Vicaud, A., & Jouen, É. (2015). Adapter les centrales nucléaires au changement climatique: le retour d’expérience des canicules de 2003 et 2006. Revue Générale Nucléaire, (3), 39-44.</ref> et posent des problèmes de réchauffement des cours d'eau<ref>Travade, F., & Carry, L. (2008). Effet de la canicule de 2003 sur les poissons migrateurs en Garonne et Dordogne-Réflexions sur l'effet des rejets thermiques de la centrale nucléaire de Golfech sur la Garonne. Hydroécologie Appliquée, 16, 169-189.</ref>.

Après trois jours de forte chaleur, les températures nocturnes montent. La masse thermique des bâtiments augmente alors aussi, de même que la température de l'air urbain (qui est en outre aussi réchauffé par les climatiseurs). Ces derniers fonctionnent plus longtemps et consomment plus d'électricité. Ceci perturbe les schémas d'approvisionnements en électricité. Un tel appel d'électricité a lors de la canicule de 2006 touché l'Amérique du Nord, surchargé le réseau et ses transformateurs, privant ainsi des milliers de foyers et d'entreprises d'électricité (et de climatisation), en Californie principalement. À Los Angeles, des milliers de gens sont restés sans électricité cinq jours durant<ref>Doan, Lynn; Covarrubias, Amanda (27 July 2006). "Heat Eases, but Thousands of Southern Californians Still Lack Power". Los Angeles Times. consulté le 16 juin 2014.</ref>. Dans le sud-est australien en 2009, plus d'un demi-million de personnes n'avaient plus d'électricité (en pleine canicule).

La surmorbidité et la surmortalité induites par la chaleur ont aussi un coût humain et financier, pour le système de santé et la société.

Enfin, la productivité au travail diminue aussi avec la chaleur (démontré par une étude dans Modèle:Nobr<ref>https://e-rse.net/changement-climatique-rechauffement-productivite-salaries-21322/</ref>) et la santé des salariés en pâti. Les capacités des entreprises sont affectées par des Modèle:Langue limitée, les infrastructures énergétiques et de transport dégradées (par ex. fonte d'enrobé sur les routes et taramas, élongation des rails impliquant de faire ralentir les trains…), le manque d'eau, etc.). En France, l'État dédommage ensuite régulièrement les acteurs économiques, notamment pour une partie des préjudices subis en raison de températures trop élevées, en classifiant la situation comme « catastrophe naturelle ». À titre d'exemple la canicule de juin 2015 (bien moindre que celle de 2003), étendue sur Modèle:Nobr (placés en vigilance orange-canicule) a eu un coût évalué à plus de Modèle:Euro<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Une exception correspond aux millésimes viticoles exceptionnels qui coïncident souvent avec une canicule, la vigne supportant bien les très fortes chaleurs grâce à son enracinement très profond.

Prospective et modélisation

Fichier:Canicule Europe 2003.jpg
Écart de températures en Europe par rapport à la normale lors de la canicule de 2003.

On cherche à mieux modéliser, aux différentes échelles spatiotemporelles (continentales, régionales ou locales) la production et le déplacement des masses d'air chaud, des panaches de feux de biomasse, et la modification des régimes photochimiques. Ces modèles sont en outre à mettre à jour au vu de l'évolution du climat, des températures nocturne, de la destruction de la couche d'ozone, de diverses pollutions de l'air (Diesel, avion, navire en croissance…) et d'éventuels nouveaux polluants ou catalyseurs photochimiques introduits dans l'atmosphère. On espère des modélisations plus précise et rapides, dont pour Modèle:Citation<ref name=theseTressol2008>Tressol, M. (2008). Étude de la canicule européenne de 2003 avec les données aéroportées MOZAIC: pollution et transport (Doctoral dissertation, Université de Toulouse, Université Toulouse III-Paul Sabatier).</ref>.

Des études récentes ont montré que des vagues de chaleur estivales comme celles de 2003 ne pourraient avoir lieu sans avoir été préparées par des anomalies importants en termes de sécheresse des sols (sécheresse qui limite les possibilités d'évapotranspiration des paysages exposés au soleil)<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Black E, Blackburn M, Hoskins B and Methven J 2004 Factors contributing to the summer 2003 European heatwave Weather 59 217–23</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Fischer E M, Sonia Seneviratne, Vidale P L, Lüthi D and Schär C 2007 Soil moisture—atmosphere interactions during the 2003 European summer heatwave J. Clim. 20 5081–99</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Garcia-Herrera R, Diaz J, Trigo R M, Luterbacher J and Fischer E M 2010 A review of the European summer heatwave of 2003 Crit. Rev. Environ. Sci. Technol. 40 267–306</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Stéfanon M, Drobinski P, D’Andrea F and De Noblet-Ducoudré N 2012 Effects of interactive vegetation phenology on the 2003 summer heatwaves J. Geophys. Res.: Atmospheres 117 1–15</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Miralles D G, Teuling A J and van Heerwaarden C C (2014) Mega-heatwave temperatures due to combined soil desiccation and atmospheric heat accumulation Nat. Geosci. Lett. 7 345–9</ref>. D'autres interactions entre les composantes climatiques régionales peuvent également influencer les températures des vagues de chaleur, dont les aérosols de poussière comme cela fut observé en 2006<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Nabat P, Somot S, Mallet M, Sevault F, Chiacchio M and Wild M (2015) Direct and semi-direct aerosol radiative effect on the Mediterranean climate variability using a coupled regional climate system model ; Clim. Dyn. 44 1127–55</ref>.

En France les modélisations de 2012<ref>Étude financée par la Ville de Paris (projet Epicea), publiées le 24 octobre 2012</ref> de Météo-France et Paris (scénario tendanciel, c'est-à-dire « moyennement pessimiste » concernant les émissions mondiales de gaz à effet de serre) confirment que le nombre et la gravité des canicules devraient augmenter d'ici 2100 (de Modèle:Tmp d'ici à la fin du siècle par rapport à la moyenne 1971-2006), surtout en juillet-août (Modèle:Tmp de plus que la normale), avec environ Modèle:Nombre plus de jours de canicules dans l'année<ref name=ModelisationParisMonde2012>Les étés seront de plus en plus caniculaires à Paris, Le Monde du 26 octobre 2012, consulté le 28 octobre 2012.</ref>.

L'ozone est un polluant-clé notamment induit par les précurseurs de l'ozone abondants dans les émissions de moteurs, chaudières, incinérateurs et feux de biomasse. La production d'ozone peine encore être modélisée, mais les corrélations entre précurseurs de l'ozone urbain et périurbain et les conditions météorologiques font depuis 20 ans l'objet de nombreuses études<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Cox W.M & Chu S (1993) Meteorologically adjusted ozone trends in urban areas : a probabilistic approach. Atmospheric Environment, 27B :425–434,</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} P. Bloomfiel, J. Andrew Royle, L. J. Steinberg, and Q. Yang. (1997) Accounting for meteoro- logical effects in measuring ozone urban levels and trends. Atmospheric Environment, 30(17) :3067–3077</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} L. Camalier, W. Cox, and P. Dolwick (2007). The effects of meteorology on ozone in urban areas and their use in assessing ozone trends. Atmospheric Environment, 41 :7127– 7137</ref>. Pour des raisons encore mal comprises les modèles sous-estiment encore la présence d'ozone en altitude (mesurée par des avions de ligne équipés de capteurs, pour la base de données MOZAIC)<ref name=theseTressol2008/>.

De nouvelles modélisations et projections régionales du climat faite pour la période 2021-2040 concluent à une probabilité accrue de vagues de chaleur (plus fréquentes et/ou géographiquement plus importantes en Europe que celle de 2010 en Russie)<ref name=Russo2015/>, en raison d'une influence anthropique qui tend à encore augmenter<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Meehl G A and Tebaldi C (2004), More intense, more frequent, and longer lasting heatwaves in the 21st | century Science 305 994–7</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Stott P A, Stone D A and Allen M R (2004), Human contribution to the European heatwave of 2003 Nature 432 610–4</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Fischer E M and Schär C (2010), Consistent geographical patterns of changes in high-impact European heatwaves Nat. Geosci. 3 398–403</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Christensen J H et al (2013), Climate Change 2013: The Physical Science Basis. Contribution of Working Group I to the Fifth Assessment Report of the Intergovernmental Panel on Climate Change ed T F Stocker et al (Cambridge: Cambridge University Press) Climate phenomena and their relevance for future regional climate change ch 14</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Christidis N, Jones G S and Stott P A (2015), Dramatically increasing chance of extremely hot summers since the 2003 European heatwave | Nat. Clim. Change 5 46–50</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ouzeau G, Soubeyroux J M, Schneider M, Vautard R and Planton S (2016) Heat waves analysis over France in present and future climate: application of a new method on the EURO-CORDEX ensemble | Clim. Serv. 4 1–12</ref>.

La situation pourrait ensuite encore nettement empirer, dont en France<ref name=ProspectiveSiecle21>Lett, E. R. (2017). Future summer mega-heatwave and record-breaking temperatures in a warmer France climate.</ref>,<ref name=Bador2017>Bador, M., Terray, L., Boe, J., Somot, S., Alias, A., Gibelin, A. L., & Dubuisson, B. (2017). Future summer mega-heatwave and record-breaking temperatures in a warmer France climate. Environmental Research Letters, publié en licence ouverte CC-BY-SA 3.0.</ref> avec des étés très chauds associés à de fortes vagues de chaleur et à des records de températures : dans les années 2070, une modélisation scientifique prévoit une méga-canicule aussi sévère que celle de 2003 (mais par rapport à son climat contemporain)<ref name=Bador2017/>. Les fins de printemps très chauds et secs pourront amplifier le caractère extrême de canicules en raison du manque d'évapotranspiration<ref name=Bador2017/>. En 2100, l'augmentation des maxima de température estivale pourrait varier entre + Modèle:Tmp et près de Modèle:Tmp dans les cinq régions étudiées en France (par rapport aux maxima historiques)<ref name=Bador2017/>. Ces projections (jusqu'à plus de Modèle:Tmp en France en été) sont Modèle:Citation<ref name=Bador2017/> précisent les auteurs.

Dans le dôme de chaleur de la région Île-de-France, quartiers et arrondissements seront plus ou moins exposés, selon la largeur des rues, la hauteur, la couleur et le type de bâtiments présents, le couvert végétal, la proximité ou la présence d'eau<ref name=ModelisationParisMonde2012/> ; les {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIe{{#if:|  }} }}, {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:|  }} }}, {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIIIe{{#if:|  }} }}, {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IXe{{#if:|  }} }}, {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Xe{{#if:|  }} }} et {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIe{{#if:|  }} }} arrondissements se réchauffent le plus (comme en 2003 avec Modèle:Tmp de plus qu'en petite couronne, en fin de nuit, et avec différence de Modèle:Tmp selon les arrondissements parisiens). Un effet de « panache de chaleur » modifie aussi la géographie de la bulle chaude<ref name=ModelisationParisMonde2012/>. Gagner quelques degrés pourrait améliorer la qualité de vie et épargner des vies (en 2003, quelques degrés de plus que la moyenne ont induit une surmortalité de Modèle:Nombre en France et près de Modèle:Nombre en Europe)<ref name=ModelisationParisMonde2012/>. Ces chiffres ont toutefois fait l'objet de nombreuses contestations. Selon l'OMS, ces chiffres répartis sur l'année n'ont pas été beaucoup plus élevés s'ils sont exprimés sur une année, sous le contrôle de la méthode de lissage, qui permet de comparer non plus un seul mois ou un seul été, mais un nombre de décès annuel. Modèle:Loupe

Préventions des effets

Organisations nationales de la prévision canicule

Depuis la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la prévision des canicules progresse, associée dans un nombre croissant de pays à des efforts de protection civile dédiés et à des alertes indiquant continuellement le niveau de vigilance (selon les secteurs géographiques), avec par exemple :

Précautions

La canicule étant par définition exceptionnelle, les populations y sont mal préparées (contrairement aux chaleurs « habituelles »).

Deux risques sanitaires directs et principaux se posent : la déshydratation, et le « coup de chaleur » (si, sous l'effet de l'environnement, la température corporelle s'élève au-delà de Modèle:Tmp, le fonctionnement des cellules est altéré).

Cinq catégories de personnes sont particulièrement exposées :

  • les jeunes enfants : ils sont dépendants, et s'ils réclament spontanément à boire, en pleurant, ils ne sont pas capables de boire sans aide ni de se protéger de la chaleur ;
  • les personnes faisant des efforts physiques (par exemple, ouvriers du bâtiment, mais aussi sportifs et randonneurs<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Armstrong, L. E., Casa, D. J., Millard-Stafford, M., Moran, D. S., Pyne, S. W., & Roberts, W. O. (2007). American College of Sports Medicine position stand. Exertional heat illness during training and competition. Medicine and science in sports and exercise, 39(3), 556-572 (ref).</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Coris, E. E., Ramirez, A. M., & Van Durme, D. J. (2004) Heat illness in athletes. Sports Medicine, 34(1), 9-16.</ref>) car le travail musculaire est source de thermogenèse ; les salariés bénéficient de précautions particulières, notamment pour ceux travaillant en extérieur<ref>Modèle:Article</ref> ;
  • les personnes souffrant de troubles cardio-vasculaires : la transpiration ou l'hydratation excessive vont modifier la pression artérielle ;
  • les personnes âgées : plus vulnérables, et souvent dépendantes, elles perdent la notion de soif et doivent donc boire avant d'en avoir envie. Ayant fréquemment une hypertension artérielle (HTA) ou une insuffisance cardiaque, elles prennent souvent des diurétiques et/ou un régime sans sel (qui peut conduire à une hyponatrémie, c'est-à-dire à une baisse du taux sanguin de sodium). Certains médecins considèrent que le risque de déshydratation et d'hyponatrémie prime sur le risque d'œdème (gonflement des membres et œdème pulmonaire), car l'œdème pulmonaire est facile à détecter et à traiter (dont par un médecin généraliste à domicile), alors que la déshydratation et l'hyponatrémie sont difficiles à détecter et plus mortelles. La suspension de régimes sans sel et de diurétiques ne fait cependant pas consensus, et doit dans tous les cas se faire en accord avec le médecin traitant, seul compétent en la matière ;
  • les sans domicile fixe, plus vulnérables, ayant moins d'accès à l'eau et ne pouvant pas se protéger de la chaleur notamment car exclus des lieux frais (exemples : hall de supermarché, cinémas climatisés…).

Les recommandations sont de se soucier des personnes vulnérables proches (en particulier, ne jamais laisser un enfant seul dans une voiture ou une caravane, même pour une courte durée), de se protéger du soleil de périodiquement se rafraîchir en se mouillant la peau (brumisation, bains, douches, gilet réfrigérant…) et se ventiler (éventail, ventilateur, voire profiter de lieux frais (églises…) ou climatisés), et de boire suffisamment (avant d'avoir la sensation de soif intense), selon l'activité physique et selon la chaleur. Se couper les cheveux en cas d'une abondante chevelure ou se dégager la nuque avec une queue-de-cheval ont aussi un effet bénéfique, car le cerveau étant un organe vital, l'organisme cherchera à réguler sa température pour éviter l'hyperthermie. Le port d'une casquette ou d'un chapeau permettent d'éviter les coups de soleil sur la tête.

Protection de l'habitation, des moyens de travail et des infrastructures

Modèle:Article détaillé Dans la journée, il est recommandé de garder les fenêtres fermées pour éviter que la chaleur ne rentre, et de baisser les stores ou fermer les volets, de préférence à l'extérieur des fenêtres pour éviter que les rayons du soleil chauffent les vitres et l'habitation. La nuit, quand les températures sont en dessous du lieu d'habitation, il est recommandé d'ouvrir les fenêtres pour faire circuler l'air et baisser la température. Il est également conseillé d'avoir une bonne isolation thermique du bâtiment : plafonds, murs, baies vitrées<ref>Les recommandations pour les populations en cas de chaleur, Ministère de la Santé et de la Prévention</ref>.

Recherche

Selon une étude de 2007 réalisée par le CEA et le CNRS, un déficit de pluie en Europe du Sud (Italie, sud de la France, Espagne et Portugal) en hiver serait annonciateur de canicule à 70 % sur l'Europe centrale et du nord<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Principales canicules par pays

Modèle:Article détaillé

Europe

Modèle:Article détaillé Modèle:Article détaillé Modèle:Article détaillé Modèle:Article détaillé

Suisse

En Suisse, selon l'Office fédéral de la santé publique, les canicules de 2003, 2015 et 2018 ont causé respectivement 1 000, 800 et 200 décès supplémentaires<ref>Modèle:Article.</ref>.

Notes et références

Notes

Modèle:Notes

Références

Modèle:Références nombreuses

Annexes

Modèle:Autres projets

Articles connexes

Modèle:Colonnes

Liens externes

Bibliographie

Modèle:Palette Modèle:Portail