Angles (Alpes-de-Haute-Provence)
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France
Angles est une commune française située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Modèle:Sommaire
Géographie
Le village est situé à Modèle:Unité d’altitude<ref name="La Torre"/>, dans la vallée du Torrent d'Angles<ref>La vallée du Riou de Vergon et la vallée du torrent d'Angles</ref>.
Les communes limitrophes sont Saint-André-les-Alpes, Allons, Vergons et Saint-Julien-du-Verdon.
Angles est une des 46 communes adhérentes du parc naturel régional du Verdon.
Géologie et relief
- Baisse d’Angles (Modèle:Unité) et le Serre Gros (Modèle:Unité) sur la Crête des Serres.
La commune est située dans le périmètre de protection de la Réserve naturelle géologique de Haute-Provence.
Hydrographie
Cours d'eau sur la commune ou à son aval<ref>L'eau dans la commune</ref> :
- La commune est arrosée par le Verdon (au sud-ouest), ainsi que par l'un de ses affluents, le Torrent d'Angles<ref>fiche du torrent d'Angles sur le site du SANDRE</ref>, rivière d'environ Modèle:Unité,
- ravin des basties.
Plan d'eau :
- baie d'angles,
- lac de castillon.
Climat
Modèle:Article détaillé Selon la classification de Köppen et Geiger, le climat chaud et tempéré y est classé Cfb.
Environnement
La commune compte Modèle:Unité de bois et forêts, soit près de la moitié de la superficie<ref name="tresor"/>.
Transports
Le village d’Angles est accessible par la RD 33, via la route nationale 202.
Risques naturels et technologiques
Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Saint-André-les-Alpes auquel appartient Angles est en zone 1b (risque faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques<ref name="ddrm39"/>, et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011<ref name="prim"/>. La commune d’Angles est également exposée à quatre autres risques naturels<ref name="prim"/> :
- avalanche,
- feu de forêt,
- inondation (le cours inférieur du torrent d’Angles),
- mouvement de terrain : la commune est concernée par un aléa moyen à fort sur certaines zones de son territoire<ref name="ddrm37"/>.
La commune d’Angles est également exposée à un risque d’origine technologique, celui de transport de matières dangereuses par route<ref name="ppr"/>. La route nationale 202 peut être empruntée par les transports routiers de marchandises dangereuses<ref name="ddrm80"/> et passe en limite de commune.
Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune<ref name="ppr"/> et le Dicrim existe depuis 2011<ref name="dicrim"/>.
La commune n’a été l’objet d’aucun arrêté de catastrophe naturelle<ref name="prim"/>. Le tremblement de terre le plus fortement ressenti à Angles est celui de Chasteuil, le 30 novembre 1951<ref name="brgm"/>.
Urbanisme
Typologie
Angles est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (88,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (88,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (46,1 %), forêts (42,1 %), zones agricoles hétérogènes (10,2 %), eaux continentales<ref group="Note">Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.</ref> (1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,6 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
La localité est signalée pour la première fois sous la forme In Anglis vers 1045<ref>Ernest Nègre - Toponymie générale de la France : Tome 3, page 1448, Modèle:ISBN.</ref>, Angulis au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref>Dans les textes.</ref>.
Son nom fait référence à un élément du paysage en forme de coin, le village selon Ernest Nègre<ref name="TGF"/>, celle des champs selon les Fénié<ref name="Fénié"/>.
Si certains y voient un rapport aux « angles » du village, ou à des formes anguleuses caractéristiques, il pourrait, peut-être, aussi être possible de rapprocher ce toponyme des Angles, peuplade germanique, dont quelques éléments, qui étaient au service des Romains, aient pu s'établir en ces lieux.
Le nom du quartier du Moustier est la trace du prieuré de Lérins<ref name="Mérimée IA04001089">Modèle:Base Mérimée</ref>,<ref>Modèle:Base Mérimée</ref> dans son nom<ref name="archeo-provence"/>.
Économie
Aperçu général
En 2009, la population active s'élevait à Modèle:Nobr, dont 1 chômeur<ref name="insee-dossier-local5"/>. Ces travailleurs sont majoritairement salariés (19 sur 26)<ref name="insee-dossier-local7"/> et travaillent majoritairement hors de la commune (Modèle:Nobr sur 26)<ref name="insee-dossier-local7"/>. Le seul emploi salarié de la commune est dans le secteur tertiaire<ref name="insee-dossier-local15"/>.
Au Modèle:1er janvier 2011, le secteur primaire représente la plus grosse part des établissements actifs de la commune (5 sur 11), il y a trois entreprises du secteur secondaire, et trois établissements du secteur tertiaire<ref name="insee-dossier-local15"/>.
Agriculture
Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait cinq établissements différents<ref name="insee-dossier-local15"/>.
Le nombre d’exploitations, selon l’enquête Agreste du ministère de l’Agriculture, est resté stable dans les années 2000, à 3, qui sont toutes spécialisés dans l’élevage ovin<ref name="otex"/>. De 1988 à 2000, la surface agricole utile (SAU) a fortement décru, passant de 113 à Modèle:Unité, l’essentiel restant en herbe<ref name="exploitations-insee"/>. À l’opposé, la surface agricole utilisée a très fortement régressé dans les années 2000 : elle est passée de 608 à Modèle:Nobr<ref name="otex"/>.
Industrie
Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait trois établissements, n’employant aucun salarié<ref name="insee-dossier-local15"/>.
Activités de service
Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, service) comptait trois établissements (avec un seul emploi salarié)<ref name="insee-dossier-local15"/>.
D'après l'Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est importante pour la commune, avec entre 1 et Modèle:Nobr accueillis pour un habitant<ref name="atlas-hébergement6"/> (compte tenu de la population). L’essentiel de la capacité d'hébergement est non-marchande<ref name="atlas-hébergement7"/>. Les structures d'hébergement à finalité touristique sont rares à Angles :
- un camping à la ferme<ref name="atlas-hébergement21-22"/> ;
- quelques meublés<ref name="atlas-hébergement32"/>,<ref name="atlas-hébergement36"/> ;
- des chambres d’hôtes<ref name="atlas-hébergement38"/> ;
- aucun hôtel<ref name="atlas-hébergement11"/> ni hébergement collectif<ref name="atlas-hébergement30"/>.
En considérant la faiblesse de l’offre, ce sont finalement les résidences secondaires qui pèsent le plus lourd dans la capacité d'accueil<ref name="atlas-hébergement44"/> : 27 des Modèle:Nobr de la commune sont des résidences secondaires (42 %)<ref name="insee-dossier-local17"/>.
Histoire
Auguste fait la conquête de la vallée du Verdon en même temps que celle des Alpes, qu’il achève en 14 av. J.-C. Il est difficile de connaître le nom du peuple gaulois qui peuplait la vallée, et le nom de la civitas dont la vallée d’Angles dépendait au Haut-Empire : Eturamina (Modèle:Page h'), Civitas Saliniensum (Castellane) ou Sanitensium (Senez). À la fin de l’Empire romain, le rattachement à celle de Sanitensium, et à son diocèse, semblent avérés<ref name="beaujard-22"/>.
La localité apparaît pour la première fois dans les chartes en 1245<ref name="La Torre"/>,<ref name="AHP160"/>, alors qu’elle est une coseigneurie des évêques de Senez et de l’abbaye de Lérins. Son prieuré est réuni à celui de Vergons en 1454<ref name="Collier87"/> et relevait de l’abbaye Saint-Honorat de Lérins<ref>Jean-François Boué, « Implantation des ordres réguliers au Moyen Âge », CG 06.</ref>. L’abbé de Lérins y construit un hospice<ref name="Mérimée IA04001089" />. Elle passe ensuite aux d’Agoult<ref name="AHP"/>.
La communauté relevait de la viguerie de Castellane<ref name="archeo-provence"/>.
Les habitants d’Angles mènent une lutte contre le seigneur local, sur plusieurs générations, refusant le droit de demi-lods, prélevé sur tout héritage. Après les non-paiements, les procès, le banc du seigneur à l’église est réduits en miettes. En 1731, les moissons du seigneur ne sont plus récoltées, avec interdiction à quiconque de le faire, et l’intendant échappe de peu au lynchage<ref name="rébellion"/>.
Une école primaire permanente y existe depuis 1776<ref name="La Torre"/>. En 1788, le prieuré disparaît avec la sécularisation de l’abbaye de Lérins<ref name="archeo-provence"/>
Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792<ref name="club"/>.
La Révolution et l’Empire apportent nombre d’améliorations, dont une imposition foncière égale pour tous, et proportionnelle à la valeur des biens de chacun. Afin de la mettre en place sur des bases précises, la levée d’un cadastre est décidée. La loi de finances du 15 septembre 1807 précise ses modalités, mais sa réalisation est longue à mettre en œuvre, les fonctionnaires du cadastre traitant les communes par groupes géographiques successifs. Ce n’est qu’en 1838 que le cadastre dit napoléonien d’Angles est achevé<ref>Alexeï Laurent, « Paysages ruraux de la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle dans le sud-est des Basses-Alpes », in Jean-Christophe Labadie (directeur éditorial), La matière et le bâti en Haute-Provence, Modèle:S mini--Modèle:S mini- siècle, actes de la première Journée d'études d'histoire de la Haute-Provence, Digne, 13 octobre 2012. Digne-les-Bains : Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, 2013. Modèle:ISBN, Modèle:P.10.</ref>.
Comme de nombreuses communes du département, celle d’Angles se dote d’écoles bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, l’école installée au chef-lieu dispense une instruction primaire aux garçons<ref name="labadie9"/>. Aucune instruction n’est donnée aux filles : ni la loi Falloux (1851), qui impose l’ouverture d’une école de filles aux communes de plus de Modèle:Nobr<ref name="labadie16"/>, ni la première loi Duruy (1867), qui abaisse ce seuil à Modèle:Nobr, ne concernent Angles<ref name="labadie18"/>, et ce n’est qu’avec les lois Ferry que les filles d’Angles sont régulièrement scolarisées.
Héraldique
Politique et administration
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin
Intercommunalité
Angles fait partie :
- jusqu'en 2016 de la communauté de communes du Moyen Verdon ;
- à partir du Modèle:Date, de la communauté de communes Alpes Provence Verdon - Sources de Lumière.
Urbanisme
La communauté de communes Alpes Provence Verdon - Sources de Lumière, créée le Modèle:Date avec effet le Modèle:Date, regroupe désormais 41 communes. Cet établissement public de coopération intercommunale (EPCI) s'est engagé dans une démarche d’élaboration d’un plan local d'urbanisme intercommunal (PLUi)<ref>Communauté de Communes Alpes Provence Verdon « Sources de Lumière » : Lancement du PLUi du Moyen Verdon</ref>.
Budget et fiscalité 2016
En 2016, le budget de la commune était constitué ainsi<ref>Les comptes de la commune</ref> :
- total des produits de fonctionnement : Modèle:Unité, soit Modèle:Unité par habitant ;
- total des charges de fonctionnement : Modèle:Unité, soit Modèle:Unité par habitant ;
- total des ressources d’investissement : Modèle:Unité, soit Modèle:Unité par habitant ;
- total des emplois d’investissement : Modèle:Unité, soit Modèle:Unité par habitant.
- endettement : Modèle:Unité, soit Modèle:Unité par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
- taxe d’habitation : 10,09 % ;
- taxe foncière sur les propriétés bâties : 12,12 % ;
- taxe foncière sur les propriétés non bâties : 52,28 % ;
- taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 58,73 % ;
- cotisation foncière des entreprises : 24,64 %.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2014<ref>Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet</ref>.
Population et société
Démographie
En Modèle:Population de France/dernière année, la commune d’Angles comptait Modèle:Population de France/dernière pop habitants. À partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les recensements réels des communes de moins de Modèle:Unité ont lieu tous les cinq ans (2007, 2012, 2017 pour Angles). Les autres chiffres sont des estimations.
{{#invoke:Démographie|demographie}}
L’histoire démographique d’Angles est marquée par une période d’« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période dure jusqu’en 1861. L’exode rural provoque ensuite un mouvement de recul démographique de longue durée. En 1901, la commune a perdu plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1806<ref name="vidal">Christiane Vidal, « Chronologie et rythmes du dépeuplement dans le département des Alpes-de-Haute-Provence depuis le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. », Provence historique, tome 21, Modèle:N°85, 1971, Modèle:P.288.</ref>. Le mouvement de baisse se poursuit jusqu’aux années 1970. Depuis, la croissance de la population a repris, très lentement.
Modèle:Population de France/graphique
Cultes
Culte catholique, doyenné Var et Verdon<ref>Paroisse (Angles)</ref>.
Lieux et monuments
- L’église Notre-Dame-et-Saint-Honorat (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Base Mérimée</ref>,<ref>Angles, petit village sur le bord du lac de Saint André les Alpes</ref>, un chapiteau portant l’inscription 1686<ref name="Collier222"/>,<ref name="AHP"/>) possède un clocher aux tuiles polychromes.
- La chapelle Notre-Dame<ref>Modèle:Base Mérimée</ref> : chœur polygonal, à croisée d’ogives, du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIe{{#if:| }} }} ou du début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Collier169"/>. En ruines dès la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, elle est restaurée dans les années 1970, en contradiction avec les relevés des enquêtes diocésaines du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle qui datent sa construction de 1870<ref name="archeo-provence"/>.
- Une chapelle Saint-Jean a aussi existé au sud du village, mais a disparu au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="archeo-provence"/>.
- Monuments commémoratifs<ref>Plaque commémorative</ref>.
- Oratoires et croix de chemin<ref>Modèle:Base Mérimée</ref>.
- Lavoirs<ref>Modèle:Base Mérimée</ref>,<ref>Modèle:Base Mérimée</ref>, fontaines<ref>Modèle:Base Mérimée</ref>, abreuvoir<ref>Modèle:Base Mérimée</ref>.
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Bibliographie
- Modèle:Collier-Haute-Provence
- Modèle:Atlas historique de la Provence
- Église paroissiale Notre-Dame, par le service régional de l'inventaire
- Angles, sur archéoprovence
- Angles, petit village sur le bord du lac de Saint André les Alpes
- Randonnées autour de Angles
- Ouvrage civil
- Chiffres clés publiés par l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Dossier complet
- Inventaire national du patrimoine naturel de la commune
Articles connexes
- Liste des communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Liste des anciennes communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Armorial des communes des Alpes-de-Haute-Provence
Liens externes
- Angles sur le site de l'Institut géographique national
- Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA
- Site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) et Inventaire et protections réglementaires de l'environnement des communes