Annot

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Modèle:Infobox Commune de France

Annot Modèle:API-fr est une commune française située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Annot a la particularité dans le département d'avoir une population qui n'a varié que dans une fourchette assez restreinte, ne connaissant pas le fort dépeuplement de ses voisines entre 1851 et 1946. La bourgade d’Annot a une très ancienne fonction administrative, de rayonnement réduit mais stable. L'arrivée du chemin de fer à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, la présence de petites industries, puis l'attraction touristique de ce bourg rural montagnard expliquent cette relative stabilité.

Annot a reçu le label « village et cité de caractère ». Modèle:Sommaire

Géographie

Carte élémentaire montrant les limites de la commune, les communes voisines, les zones de végétation et les routes
Annot et les communes voisines (cliquez sur la carte pour accéder à une grande carte avec la légende).

Les communes limitrophes d’Annot sont Le Fugeret, Braux, Saint-Benoît, Ubraye, Vergons et Allons.

Relief

Environnement

La commune compte Modèle:Unité de bois et forêts, soit la quasi-totalité de son territoire<ref name="tresor"/>.

Hameaux

Fichier:Rouaine, le village.jpg
Village de Rouaine.
  • Rouaine
  • les Scaffarels

Géologie

Fichier:La chambre du Roi (Grès d'Annot, Alpes de Haute Provence).jpg
La chambre du Roi.

Le bourg est situé au sein d'une résurgence de grès, au milieu de montagnes calcaires, à Modèle:Unité d’altitude. Cette résurgence fait jusqu'à Modèle:Unité d'épaisseur. La barre rocheuse qui domine à l'est le village est formée de grès. Les éboulis qui se sont formés en contrebas, prenant des formes pittoresques aux noms évocateurs (la Dent du Diable, la Chambre du Roi, le défilé des Garambes, le Chameau des lumières, les rochers aux Cent-Marches) sont un site naturel classé depuis 1920<ref name="diren"/>. Certaines maisons sont construites directement contre un rocher tombé de la barre rocheuse, le rocher étant plus gros que la maison. Les sols acides (rive gauche de la Vaïre) permettent au châtaignier de pousser.

Le centre de la cité (église Saint-Jean-Baptiste, anciennement Saint-Pons) est construit sur un éperon rocheux situé entre les torrents de la Vaïre et de la Beïte.

Sismicité

La commune se trouve en zone de sismicité 4 (sismicité moyenne)<ref>Didacticiel de la règlementation parasismique</ref>.

Hydrographie et les eaux souterraines

Cours d'eau sur la commune ou à son aval<ref>L'eau dans la commune</ref> :

  • ravins de Barbette, de Saint-Jean,
  • torrents le Coulomp, la Vaïre, la Beïte, la Galange, des Glaïres, de Balme Michel,
  • ruisseau la Bernade.

Climat

Selon la classification de Köppen-Geiger, le climat à Annot est de type Cfb<ref>Table climatique</ref>.

Transports

Fichier:Gare-des-Scaffarels.JPG
Gare des Scaffarels, construite sur un remblai maçonné.
Fichier:Rouaine, la Roche-Percée.jpg
Passage de la RN 202 à la Roche-Percée, à Rouaine.

La gare d'Annot et l’arrêt facultatif des Scaffarels sont desservis par la ligne de Nice à Digne<ref name="train"/>.

La commune est également desservie par la route nationale 202.

Risques naturels et technologiques

Aucune des Modèle:Unité du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton d'Annot est en zone 1b (risque faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques<ref name="ddrm39"/>, et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011<ref name="prim"/>. La commune d’Annot est également exposée à trois autres risques naturels<ref name="prim"/> :

  • feu de forêt,
  • inondation (dans la vallée de la Vaïre),
  • mouvement de terrain.

La commune d’Annot est également exposée à un risque d’origine technologique, celui de transport de matières dangereuses par route<ref name="ppr"/>. La route nationale 202 peut être empruntée par les transports routiers de marchandises dangereuses<ref name="ddrm80"/>.

Le plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) de la commune a été approuvé en 1990 pour les risques d’inondation, de mouvement de terrain et de séisme<ref name="ppr"/> mais un nouveau a été demandé en 2003 ; le Dicrim existe depuis 2011<ref name="dicrim"/>.

La commune a été l’objet de plusieurs arrêtés de catastrophe naturelle visant les conséquences d’inondations et de coulées de boue en 1994<ref name="prim"/>. Le tremblement de terre le plus puissamment ressenti dans la commune est celui du Modèle:Date-, dont l’épicentre est situé dans le Piémont<ref name="brgm"/>.

Urbanisme

Typologie

Annot est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (93,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (94,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (82,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (10,3 %), zones agricoles hétérogènes (4,9 %), zones urbanisées (1,6 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,3 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

La localité apparaît pour la première fois dans les chartes en 1042, sous la forme Anoth, lorsque son seigneur Ermerincus d’Anoth en fait don à l’abbaye Saint-Victor de Marseille. Le nom vient peut-être du gaulois ana, augmenté du suffixe latin ottum, et désignerait un petit marais<ref name="TGF"/>,<ref name="Fénié"/>. Charles Rostaing pense que le nom Ana désignerait lui une ville plus ancienne, qui aurait précédé la ville haute appelée par référence à celle-ci Sigumanna<ref name="Rostaing"/>. Selon Daniel Thiery, le nom Sigumanna, cité dans le même document qu’Annot, désigne le territoire plus qu’un lieu ou un village précis, et ce nom de territoire est probablement tiré du nom du peuple pré-romain qui occupait la vallée<ref name="archeo-provence"/>. La commune se nomme Anòt en provençal.

Le nom du hameau de Rouaine vient du nom romain *Rugius suivi du suffixe -ane indiquant le domaine de Rugius<ref name="Fénié-51"/>.

Économie

Aperçu général

En 2009, la population active s'élevait à 460 personnes, dont 38 chômeurs<ref name="insee-dossier-local5"/> (70 fin 2011<ref name="insee-dossier-local8"/>). Ces travailleurs sont majoritairement salariés (81 %)<ref name="insee-dossier-local7"/> et travaillent majoritairement dans la commune (74 %)<ref name="insee-dossier-local7"/>. L'essentiel des actifs de la commune sont employés dans l’industrie et la construction (55 % en 2010)<ref name="insee-dossier-local16"/>. L'agriculture ne fournit aucun emploi salarié, et les services et l'administration, avec 140 emplois, occupent 45 % de la population active<ref name="insee-dossier-local16"/>.

Au Modèle:Date-, les établissements actifs dans la commune sont principalement des commerces et des services (80 des 132 établissements), suivis par les entreprises du secteur secondaire (22 sur 132) et les administrations et le secteur sanitaire, social et de l’enseignement (24 établissements également)<ref name="insee-dossier-local16"/>.

Agriculture

Fichier:Mouton sur la route de Entrevaux a Annot 0566.JPG
Troupeau de moutons.

Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait 6 établissements différents<ref name="insee-dossier-local16"/>. Un fromage porte l’appellation fromage d'Annot ou tomme d'Annot.

Industrie

Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait 22 établissements, employant 173 salariés<ref name="insee-dossier-local16"/>.

Le principal employeur de la commune est la biscotterie Faissole, qui produit biscottes et petits pains grillés depuis les années 1960<ref name="histo-faissole"/> et qui emploie 118 salariés et réalise un chiffre d'affaires de 11 millions d'euros<ref name="faissole-cci"/>. Le secteur agro-alimentaire compte aussi Rigault et Cie, usine de charcuterie et salaisons, avec 18 salariés<ref name="rigault-cci"/>.

Une petite centrale hydroélectrique est implantée sur la Vaïre, au seuil des Scaffarels. La chute d’eau de Modèle:Unité de haut fait tourner une turbine de Modèle:Unité de puissance ; la production est actuellement arrêtée de juillet à octobre. La centrale est équipée d’un toboggan à poissons<ref name="hydro"/>.

Activités de service

Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, service) comptait 80 établissements (avec 57 emplois salariés), auxquels s'ajoutent les 24 établissements administratifs (salariant 83 personnes)<ref name="insee-dossier-local16"/>.

D'après l'Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est importante pour la commune, avec entre 1 et 5 touristes accueillis pour un habitant<ref name="atlas-hébergement6"/>, l'essentiel de la capacité d'hébergement étant non marchande<ref name="atlas-hébergement7"/>. Plusieurs structures d'hébergement à finalité touristique existent dans la commune :

  • plusieurs hôtels<ref name="atlas-hébergement11"/> (1 classé 1 étoile<ref name="atlas-hébergement13"/> et 2 classés deux étoiles<ref name="atlas-hébergement16"/>)<ref name="insee-tourisme"/>. Ces trois hôtels ont une capacité d’accueil totale de 32 chambres<ref name="insee-dossier-local17"/>,<ref name="insee-tourisme"/> ;
  • un camping deux étoiles<ref name="atlas-hébergement21-25"/> avec 66 emplacements<ref name="insee-dossier-local17"/>,<ref name="insee-tourisme"/> ;
  • plusieurs meublés<ref name="atlas-hébergement32-36"/> ;
  • l’hébergement collectif est représenté par un village vacances en gestion communale<ref name="baou2009"/>,<ref name="atlas-hébergement30"/> et un gîte (des Roncharels)<ref name="baou-2010"/>.

À tout cela, les résidences secondaires ajoutent un appoint non négligeable à la capacité d'accueil de la commune<ref name="atlas-hébergement44"/>, avec 275 logements (un tiers des habitations de la commune)<ref name="insee-dossier-local17"/>.

L’été, le passage du train à vapeur sur la ligne de Nice à Digne, entre Puget-Théniers et Annot, apporte une activité touristique appréciable pour la commune<ref name="viglino"/>. En 2006-2007, il apportait une augmentation de fréquentation de la ligne de 50 à 60 %<ref name="baou2007"/>.

Un centre équestre est implanté sur la commune<ref name="équestre"/>.

Histoire

Antiquité

Le nom du peuple installé dans la vallée à l’arrivée des Romains n’est pas certain, mais il peut s’agir des Nemeturii. Un oppidum était occupé au lieu-dit de Vers-la-Ville<ref name="AHP-c12"/>.

Moyen Âge

Fichier:Maison d'Annot.jpg
Vieux village.

Le village original se situait probablement au milieu des "grès d'Annot", les maisons étaient en majorité en bois (des emplacements de poutres sont visibles contre les rochers, les habitations y étaient adossées) et à étages. Le chemin dit de "Vers la Ville", menant à une chapelle, en est certainement un ancien témoignage attestant de son existence passée. Sur ce chemin se trouve un grand rocher de grès ("le rocher aux 100 marches") sur lequel est sculpté un escalier. Autour du rocher sommital on peut voir des trous creusés pour y accueillir des poutres de bois.

Par la suite le village fut édifié entre les torrents de la Vaïre et de la Béïte, et fortifié en 1042, autour de l’église Saint-Pons<ref name="La Torre"/>. Le seigneur était l’abbaye Saint-Victor de Marseille, qui reçut de très nombreux dons<ref name="archeo-provence"/>. Elle partagea certains droits avec l’ordre du Temple<ref name="AHP"/>,<ref name="Templiers"/>. Après la dissolution de l’ordre du Temple, ses biens au Fugeret et à Annot passèrent à l’abbaye Saint-Pons de Nice<ref name="archeo-provence"/>.

La seigneurie passe ensuite aux comtes de Provence<ref name="AHP"/>. La mort de la reine Jeanne Ire ouvre une crise de succession à la tête du comté de Provence, les villes de l’Union d'Aix (1382-1387) soutenant Charles de Duras contre [[Louis Ier de Naples|Louis {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} d'Anjou]]. La communauté d’Annot soutient les Duras jusqu’en 1386, puis change de camp pour rejoindre les Angevins grâce aux négociations patientes de Marie de Blois, veuve de Louis {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} et régente de leur fils Louis II. La reddition d’Aix a également pu jouer un rôle dans la volte-face de la communauté<ref>Geneviève Xhayet, « Partisans et adversaires de Louis d'Anjou pendant la guerre de l'Union d'Aix », Provence historique, Fédération historique de Provence, volume 40, Modèle:N°162, « Autour de la guerre de l'Union d'Aix », 1990, cartes Modèle:P.417-418 et Modèle:P.419.</ref>.

Une foire est établie en 1388 par Marie de Blois, qui se maintient jusqu’à la fin de l’Ancien Régime<ref name="La Torre"/>,<ref name="AHP-Stouff"/>,<ref name="AHP-122"/>. Elle autorise également un marché hebdomadaire<ref name="Verdollin34"/>. Enfin, aux {{#switch: XVI

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}}

}}, c’est la famille Saint-Pons qui est seigneur du lieu<ref name="AHP"/>.

Temps modernes

Durant les guerres de religion, la ville est attaquée par les protestants en 1574<ref name="Cru"/>, commandés par le baron de l’Isle<ref name="Verdollin42"/>. Annot est épargnée par les épidémies de peste de 1626 et 1670, qui touchent pourtant Castellane et Entrevaux<ref name="Verdollin49"/>.

En Modèle:Date-, toute la population du village, notaires et apothicaire en tête, repousse le nouveau vicaire, imposé par l’évêché et qui n’est pas du pays<ref name="Rébellion"/>.

À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le village sort peu à peu de son isolement : l’évêque d’Entrevaux Ithier instaure un service postal bimensuel entre Entrevaux et Aix, par mulets, qui dessert également Annot et Guillaumes<ref name="Verdollin54"/>,<ref name="poste">Émile Lauga, La poste dans les Basses-Alpes, ou l’histoire du courrier de l’Antiquité à l’aube du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Digne-les-Bains, Éditions de Haute-Provence, 1994, Modèle:ISBN, Modèle:P.</ref>. La culture du droit romain, qui impose le recours fréquent au notaire, est très vivace : ainsi, quatre notaires étaient établis à Annot en 1680<ref name="Verdollin54"/>. Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, une viguerie est installée à Annot : les communautés de Braux, La Colle, Fugeret, Méailles, Argenton, Peyresc et Saint-Benoît en dépendaient<ref name="Verdollin34"/>.

En juin 1704, dans le cadre de la guerre de Succession d’Espagne, une milice commune est levée à Ubraye et Annot. Elle est repoussée par les Savoyards au vallon de Marguery, et de nombreux habitants des deux communautés sont faits prisonniers. La rançon pour libérer ceux d’Annot s’élève à 1200 livres<ref name="Verdollin50"/>.

Révolution française

La communauté est pleinement dans le mouvement de la Révolution française. Après avoir envoyé ses doléances en 1789, elle plante un arbre de la liberté place Revelly<ref name="Verdollin-66"/>. La société patriotique de la commune est créée pendant l’été 1792<ref name="club"/> : elle a pour nom le club des Amis de la Révolution<ref name="Verdollin-66"/>.

Modèle:S mini- et Modèle:S mini- siècles

Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, la commune connaît un certain essor industriel grâce à la filature et au tissage de la laine, sur le modèle de la manufacture Honnorat à Saint-André-de-Méouilles<ref name="Mistral119"/>. La fabrique Moulard ouvre au début des années 1830, la fabrique Roux en 1836 (mais celle-ci disparaît avant 1843Modèle:Référence incomplète). En 1856, deux fabriques emploient 40 ouvriers<ref name="Mistral139"/>.

La Révolution et l’Empire apportent nombre d’améliorations, dont une imposition foncière égale pour tous, et proportionnelle à la valeur des biens de chacun. Afin de la mettre en place sur des bases précises, la levée d’un cadastre est décidée. La loi de finances du Modèle:Date- précise ses modalités, mais sa réalisation est longue à mettre en œuvre, les fonctionnaires du cadastre traitant les communes par groupes géographiques successifs. Ce n’est qu’en 1830 que le cadastre dit napoléonien d’Annot est achevé<ref>Alexeï Laurent, « Paysages ruraux de la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle dans le sud-est des Basses-Alpes », in Jean-Christophe Labadie (directeur éditorial), La matière et le bâti en Haute-Provence, Modèle:S mini--Modèle:S mini- siècle, actes de la première Journée d'études d'histoire de la Haute-Provence, Digne, 13 octobre 2012. Digne-les-Bains : Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, 2013. Modèle:ISBN, Modèle:P.10.</ref>.

Comme de nombreuses communes du département, Annot se dote d’écoles bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elle compte déjà deux écoles dispensant une instruction primaire aux garçons, au village chef-lieu et à Rouaine<ref name="labadie9"/>. La loi Falloux (1851) impose l’ouverture d’une école de filles aux communes de plus de 800 habitants, obligation qui est suivie par la commune<ref name="labadie16"/>,<ref name="labadie18"/>. Annot utilise les subventions de la deuxième loi Duruy (1877) pour construire une école neuve au village<ref name="labadie11"/>.

Le chemin de fer arrive à Annot en 1908, avec l’ouverture de l’avant-dernier tronçon de la ligne de Nice à Digne<ref>Mathieu Golinelli, Les Chemins de Fer Secondaires de France, 06 : Département des Alpes-Maritime et Monaco, Fédération des amis des chemins de fer secondaires, 1997-2008, consulté le 23 juin 2012</ref>. Le tunnel de la Colle est achevé en 1903, et la totalité de la ligne entre Digne et Nice est inaugurée du 5 au Modèle:Date en présence de Victor Augagneur, ministre des Travaux Publics<ref name="pref-train"/>.

Durant la Grande Guerre des soldats étaient affectés à Annot pour la défense des voies ferrées des chemins de fer de Provence.

A la fin de la Deuxième Guerre mondiale, en 1944, le médecin d'Annot est accusé injustement d'avoir appartenu à la milice et est menacé de mort. Son procès qui se termine à Aix-en-Provence, après plusieurs mois de prison, rétablit la vérité et son honneur le 30 avril 1946. Son père, lui, a été assassiné le 5 août 1944 par des francs-tireurs et partisans communistes en provenance de Marseille.

Jusqu’au milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, un vignoble existait à Annot, dont la production était consommée sur place et s’exportait. Il n’en reste plus rien aujourd’hui<ref name="reparaz-medit109"/>.

Héraldique

La ville d’Annot a utilisé au moins deux blasons différents, faisant tous deux référence au châtaignier. Les armes actuelles d’Annot sont d'argent au châtaignier de sinople accompagné de trois fleurs de lys d'or<ref name="aventuriers"/>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Blason d'Annot

Blasonnement :
D'azur à la fasce d'argent chargée du mot ANNOT en lettres capitales de sable, accompagnée en chef de deux rinceaux de châtaignier d'or passés en sautoir et en pointe d'une fleur de lys du même<ref name="Armorial"/>.
Ces armoiries ne sont pas datées. Il est possible que ce soient les plus anciennes de la communauté.

Fichier:Escutcheon to draw-fr.svg

Blasonnement :
D’argent, au châtaignier de sinople chargé de deux hérissons d’or et accompagné de trois fleurs de lys du même en pointe, deux et un<ref name="Achard"/>.
Ces armoiries existaient déjà en 1648<ref name="Damon1"/>.

Politique et administration

Tendances politiques et résultats

Modèle:Article connexe Modèle:…

Liste des maires

Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin

Intercommunalité

Annot fait partie :

Urbanisme

La communauté de communes Alpes Provence Verdon - Sources de Lumière, créée le Modèle:Date avec effet le Modèle:Date, regroupe désormais 41 communes. Cet établissement public de coopération intercommunale (EPCI) s'est engagé dans une démarche d’élaboration d’un plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi)<ref>Communauté de Communes Alpes Provence Verdon« Sources de Lumière » : Lancement du PLUi du Moyen Verdon</ref>.

Budget et fiscalité 2016

En 2016, le budget de la commune était constitué ainsi<ref>Les comptes de la commune</ref> :

Avec les taux de fiscalité suivants :

  • taxe d'habitation : 20,74 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés bâties : 30,55 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 94,37 % ;
  • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 58,73 % ;
  • cotisation foncière des entreprises : 23,85 %.

Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2014 : médiane en 2014 du revenu disponible, par unité de consommation : Modèle:Unité<ref>Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet</ref>.

Enseignement

La commune est dotée d'une bibliothèque informatisée (catalogue en ligne).

La commune est dotée de deux établissements d’enseignement :

  • une école primaire<ref name="ecole"/> ;
  • le collège Émile-Honnoraty<ref name="college"/>.

Administrations

Une brigade de gendarmerie chef-lieu de communauté est implantée à Annot<ref>Groupement de gendarmerie départementale des Alpes-de-Haute-Provence, « Carte des Brigades de Gendarmerie », Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, consulté le 15 novembre 2014.</ref>.

Population et société

Démographie

Les habitants sont nommés les Annotains<ref name="tresor"/>.

Évolution démographique

Modèle:Article connexe

En Modèle:Population de France/dernière année, la commune d’Annot comptait Modèle:Population de France/dernière pop habitants. À partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les recensements réels des communes de moins de Modèle:Unité ont lieu tous les cinq ans (2007, 2012, 2017 pour Annot). Les autres chiffres sont des estimations.

{{#invoke:Démographie|demographie}}

L’histoire démographique d’Annot est marquée par une période d’« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période dure de 1806 à 1861. L’exode rural provoque ensuite un mouvement de recul démographique de longue durée : cependant, à Annot, ce recul se caractérise par une faible ampleur, et la commune ne perd jamais plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1831<ref name="vidal">Christiane Vidal, « Chronologie et rythmes du dépeuplement dans le département des Alpes-de-Haute-Provence depuis le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. », Provence historique, tome 21, Modèle:N°85, 1971, Modèle:P.287.</ref>.

Modèle:Population de France/graphique

Lieux et monuments

Sites

Outre les grès d'Annot (voir partie Géologie) plusieurs lieux de la commune sont des sites inscrits et protégés depuis 1946, pour une superficie de Modèle:Unité au total<ref name="diren"/> :

  • pour l'ensemble architectural pittoresque et ancien : la partie sommitale de la vieille ville), le pont sur la Beïte et ses abords, les maisons à arcade de la rue Notre-Dame, un portail fortifié de la vieille ville ;
  • la place des platanes en bordure de Vaïre et le vieux pont ;
  • la chapelle de Vérimande (qui est de plus classée au titre des monuments historiques, voir plus bas).

Architecture militaire

Les remparts médiévaux sont toujours en partie visibles, des portes sont conservées et donnent accès au vieux village. Les hautes maisons ceinturant la cité formaient l’enceinte et marquent le tracé de la cité médiévale. À Vérimande se trouvent également une chapelle templière ainsi que la maison dite des Templiers, une grande bâtisse avec une tour pigeonnier.

Architecture civile

Fichier:Altstadt von Annot.JPG
Ruelle médiévale.
Fichier:Pont d'Annot.jpg
Pont sur la Vaïre.

Au hameau de Rouaine se trouve un relais de poste, encore utilisé par un hôtel-restaurant<ref name="Collier425"/>.

Le pont sur la Vaïre fait Modèle:Unité de long<ref name="Barruol" />,<ref name="Montens" /> et Modèle:Unité de large. Il succède à un pont emporté en 1676. La communauté d’Annot ne fait d’abord construire que des piles de pierre<ref name="Barruol" /> par les maîtres maçons François Richard, Louis Borrely et Louis Fabre<ref name="Montens" />. Ces piles sont protégées par de puissants avant et arrière-becs : des refuges sont aménagés au sommet des becs. Sur ces piles, un tablier de bois est construit<ref name="Barruol" />, ce qui permet une rapide mise en service, en 1682<ref name="Montens">Serge Montens, Les plus beaux ponts de France, Paris, Bonneton, 2001, Modèle:ISBN, Modèle:P.</ref>. Le tablier de bois est remplacé par un tablier de pierre au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il fait l’objet de travaux de réparation en 1777. À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la place du village est élargie, et les deux premières arches sont bouchées.

Fichier:Ancien pont Saint-Joseph-P5070036 - Version 2.jpg
Pont sur la Galange.

Sites naturels

Fichier:Annot les grés.jpg
Un bloc dans Annot.

Les Grès d'Annot désignent le chaos de blocs de grès disséminés sur près de Modèle:Unité aux alentours du village. Ces blocs rocheux ont été formés par la désagrégation des falaises de grés sous l'action de l'érosion et leur glissement progressif en contrebas sur un terrain de marne où pousse une forêt.

C'est un site de promenade, connu notamment par la légende de la Chambre du Roi. Le site est connu nationalement par les grimpeurs, qui y pratiquent principalement l'escalade de bloc<ref>http://abloc.org/</ref>.

Art religieux

Fichier:Annot-200804-1.jpg
L'église paroissiale Saint-Jean-Baptiste.

L’église paroissiale Saint-Jean-Baptiste (peut-être ancienne église Saint-Pons<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name="Raymond Collier"/>,<ref name="Mérimée-St-JB"/>) est dans le vieux bourg<ref name="Collier76"/>. D'abord simple prieuré, elle prend la fonction d’église paroissiale au moment de la constitution du castrum, fin Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="archeo-provence"/>. Elle est construite avec une abside semi-circulaire<ref name="Collier76"/> à voûte semi-circulaire, qui est avec la seule partie restée entièrement romane de l'église<ref name="Raymond Collier"/>. Elle est prolongée par une tour hémisphérique. Un bas-côté a été ajouté ou reconstruit au {{#ifeq:s | s | Modèle:Siècle | XVe{{#if:s| s }} }} ou au {{#ifeq:s | s | Modèle:Siècle | XVIe{{#if:s| s }} }}, dans le style gothique<ref name="Collier169"/>. La nef a dû être reconstruite au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Collier215"/>. Parmi le mobilier, ont fait l’objet d’un classement (MH) ou d'une inscription à l’inventaire au titre des monuments historiques (IIS) :

La chapelle Notre-Dame de Vers-la-Ville, qui a fait l'objet d'une inscription à l'inventaire au titre des monuments historiques (IIS)<ref name="Mérimée350"/>, date de la fin du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIIe{{#if:|  }} }} et du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, et a été construite sur une petite plate-forme devant un éboulis de grès<ref name="Raymond Collier"/>. Probablement installée au centre d’un domaine carolingien, elle a servi d’église paroissiale jusqu’à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="archeo-provence"/>. Un ex-voto peint date du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Collier531"/>, classé<ref name="Palissy015"/>. Le tableau de l’Annonciation, classé en tant qu'Objet monument historique<ref name="Palissy017"/>, a été peint en 1656 par Jean ANDRÉ né à Annot vers 1620. Deux statuettes d’ange céroféraire (porteur de cierge) du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, dont le porte-flambeau est en forme de corne d'abondance<ref>Jean-Christophe Labadie, Des Anges, Musée départemental d’art religieux, catalogue de l’exposition à la cathédrale Saint-Jérôme (5 juillet-30 septembre 2013), 2013, Modèle:ISBN, Modèle:P.10.</ref> sont inscrites<ref name="Palissy">Arrêté du 25 mars 1956, Modèle:Base Palissy, consultée le 23 février 2014.</ref>.

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Chapelle de Vérimande.

La chapelle Notre-Dame-de-Vérimande (rive droite, site inscrit), existait avant le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Elle est ensuite vraisemblablement reconstruite dans la deuxième moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, puis restaurée de façon importante mi-Modèle:S mini- et encore fin Modèle:S mini-. Elle possède un auvent, et des lunettes au-dessus des baies<ref name="Collier219"/>,<ref name="Mérimée386"/>. Elle est ornée de tableaux :

  • une Vierge à l’Enfant avec les saints Martin et Pons<ref name="Collier480"/> classée monument historique au titre objet<ref name="Palissy088"/> ;
  • un autre représentant les saints Prosper, Fortunat, Innocent et Sécure, également classé<ref name="Palissy085"/>.

La cloche est de 1652<ref>Modèle:Base Palissy cloche chapelle Notre-Dame-de-Vérimande</ref>.

Près de la route nationale 208, se trouve une croix couverte, ou oratoire<ref name="Collier449"/>, qui est classée monument historique<ref name="Mérimée351"/>.

L'église Saint-Pierre-aux-Liens (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle) de Rouaine a été église paroissiale<ref name="archeo-provence"/>.

Voir aussi les chapelles :

  • des Pénitents Blancs ;
  • Sainte-Anne à Rouaine<ref name="archeo-provence"/>.

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

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Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

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