Castellane
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France
Castellane (prononcé Modèle:MSAPI) est une commune française, sous-préfecture du département des Alpes-de-Haute-Provence, dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Avec environ Modèle:Nombre, Castellane a la particularité d'être la sous-préfecture la moins peuplée de France.
Le nom de ses habitants est Castellanais<ref name="tresor"/>.
Castellane a reçu le label « village et cité de caractère ».
Géographie
La commune de Castellane est une cité très ancienne implantée en amont des gorges du Verdon. La ville est située à Modèle:Unité d'altitude<ref name="La Torre"/>.
Castellane est une des 46 communes adhérentes du parc naturel régional du Verdon.
Le Roc, ou Roc Notre-Dame, domine la ville de ses Modèle:Unité de haut<ref name="Dichary"/>. C'est le site qu’elle occupait au haut Moyen Âge, et un site classé.
Deux lacs de barrage se trouvent sur le territoire de Castellane :
- le lac de Castillon ;
- le lac de Chaudanne.
Deux clues se trouvent sur la commune : la clue de Taulanne, franchie par l’Asse de Blieux et la route Napoléon ; la clue de Chasteuil, franchie par le Verdon.
Le sentier de grande randonnée GR 4 traverse la commune.
Les communes limitrophes de Castellane sont Saint-André-les-Alpes, Saint-Julien-du-Verdon, Demandolx, La Garde, Châteauvieux, Brenon, Le Bourguet, Trigance, Rougon, Blieux et Senez<ref name="CG"/>.
Géologie
La commune fait partie de la zone de calcaires jurassiques des Préalpes de Provence. Le relief s'est formé avec la surrection des Alpes au cours de l'ère tertiaire<ref name="Dichary6"/>.
Ces calcaires se prolongent le long du cours du Verdon, donnant ainsi lieu à la formation des spectaculaires gorges par érosion karstique<ref name="diren-gorges"/>.
Le périmètre de protection de la réserve naturelle géologique de Haute-Provence couvre également la commune de Castellane.
Climat
La variété des reliefs lui confère deux types de climat, classés Cfb dans la classification de Köppen et Geiger : méditerranéen et montagnard<ref>Table climatique</ref>. Modèle:Article détaillé
Sommets et cols
- Castellard (Modèle:Unité) ;
- Pré Chauvin (Modèle:Unité) ;
- col des Lèques, emprunté par la route Napoléon ;
- col des Blaches, sur la route de Saint-André-les-Alpes.
Le massif du Montdenier s’étend sur la partie ouest de la commune (anciennes communes de Taulanne, Chasteuil et Villars-Brandis). Les Préalpes de Castellane occupent l’essentiel du reste du territoire.
Voies de communication et transports
Voies routières
La commune de Castellane est desservie par la route départementale Modèle:Nobr (ancienne route nationale 85), qui relie Grenoble à Vallauris, elle constitue une partie de l'ancienne Route Napoléon. Par la route départementale Modèle:Nobr (ancienne route nationale 552), qui relie Castellane à Gréoux-les-Bains en empruntant la vallée du Verdon et le plateau de Valensole<ref>IGN Rando Plateau de Valensole/Riez/Oraison/PNR du Verdon</ref>. Et par la route départementale Modèle:Nobr (ancienne route nationale 555).
Services autocars
Lignes régionales, réseau Zou !
Castellane est desservie par 1 ligne EXPRESS<ref>Zou ! Le réseau de transport de la Région Sud</ref> qui sont les suivantes :
| Ligne | Tracé |
|---|---|
| Modèle:Bus Zou/correspondance | Grenoble ↔ Sisteron ↔ Digne-les-Bains ↔ Castellane ↔ Nice |
- La ville est aussi reliée par une ligne de PROXIMITÉ :
| Ligne | Tracé |
|---|---|
| Modèle:Bus Zou/correspondance | Castellane ↔ Moustiers-Sainte-Marie ↔ Riez |
- La ville est aussi reliée par une ligne de PROXIMITÉ Scolaire :
| Ligne | Tracé |
|---|---|
| Modèle:Bus Zou/correspondance | Castellane ↔ Comps-sur-Artuby |
Environnement
La commune compte Modèle:Unité de bois et forêts, soit 59 % de sa superficie<ref name="tresor"/>.
Éléments de toponymie
La localité de Castellane apparaît pour la première fois dans les textes avec un nom proche du nom actuel vers 965-977 (Petra Castellana). Le nom se décompose en trois termes occitans, pèira, castel et le suffixe -ana, signifiant roche et village fortifié, ce qui peut se traduire en la roche Castellane, c’est-à-dire la Roche au village fortifié<ref name="TGF-ane"/>, ou tout simplement la maison forte, le château fort<ref name="Fénié-65"/>. Castellane porte le nom en occitan provençal de Castelana selon la norme classique ou Castelano selon la norme mistralienne.
L’ancienne commune de Castillon (recouverte par le lac) apparaît vers 1300 (de Castilhone). C’est un terme occitan désignant un petit château<ref name="TGF-on"/>,<ref name="Fénié-65"/>.
La première partie du nom de Chasteuil est assez obscure ; la seconde, -ialo, est un suffixe celte pour clairière<ref name="Fénié-41"/>.
Le village de Robion porte le même nom que la rivière qui le traverse pour se jeter dans le Jabron et qui naît dans le massif du même nom (le massif du Robion, à l’est du village). Le in Rubione de 1045 est un dérivé du bas-latin robigonem, qui est une déformation du latin classique robiginem pour rouille, selon Ernest Nègre<ref name="TGF-Robion"/>. Selon Charles Rostaing, il est possible que le toponyme soit plus ancien que les Gaulois<ref name="AHP-c11"/> et désigne une roche à pic, un ravin<ref name="Fénié-24"/>.
Le village de Taloire, cité vers 1200, verrait son nom dériver du terme occitan talador, désignant les soldats spécialement recrutés pour dévaster le terroir de l’adversaire. L’ajout du suffixe -ia sert à désigner, soit une terre habitée par ces dévastateurs, soit une terre dévastée par les taladors<ref name="TGF-Taloire"/>. Selon Rostaing, le toponyme est probablement plus ancien que les Gaulois<ref name="AHP-c11"/>. Les Fénié y voient un doublet tautologique, *Tal- et *Tor-, deux racines oronymiques : le nom de Taloire contient deux fois un terme désignant une montagne<ref name="Fénié-32"/>.
Dans Villars-Brandis, la partie Brandis est un toponyme ancien, peut être antérieur aux Gaulois<ref name="AHP-c11"/>, alors que Villars vient de villare, grand domaine en latin<ref name="Fénié-65"/>.
Le hameau de la Palud doit son nom à une zone marécageuse<ref name="Fénié-92"/>.
La clue de Taulanne doit son nom probablement à une ancienne tuilerie (taulana)<ref name="Fénié-87"/>.
Hameaux
Outre les anciennes communes (voir plus bas) qui toutes constituent encore des villages isolés du centre de Castellane, on compte d'autres hameaux :
- la Baume ;
- Blaron ;
- la Palud.
Risques naturels et technologiques
Le canton de Castellane est en zone de risque sismique 1b (risque faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques<ref name="ddrm39"/>, et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011<ref name="prim"/>. La commune de Castellane est également exposée à trois autres risques naturels<ref name="prim"/> :
- feu de forêt,
- inondation (le long de la vallée du Verdon),
- mouvement de terrain : la commune est concernée par des aléas moyen à fort sur certains versants<ref name="ddrm37"/>.
La commune de Castellane est également exposée à deux risques d'origine technologique :
- celui lié au transport de matières dangereuses par route<ref name="ppr"/>, la route nationale 85 peut être empruntée par les transports routiers de marchandises dangereuses<ref name="ddrm80"/> ;
- celui de rupture de barrage<ref name="ddrm88"/>. Castellane fait partie de la zone de proximité immédiate (ZPI), c'est-à-dire qui serait atteinte en moins de quinze minutes par l'onde de submersion en cas de rupture du barrage de Castillon<ref name="ddrm88"/>,<ref name="ppi16"/>. Si cette rupture advenait, l'onde de submersion passerait en crête au-dessus de celui de Chaudanne<ref name="dreal"/>. Les cinq premiers kilomètres dans la vallée du Verdon seraient parcourus en environ 3 minutes et 42 secondes (soit environ 80 km/h), atteignant alors la zone artisanale sous Chaudanne (déchetterie)<ref name="ppi16"/>. Le pont du Roc serait atteint un peu plus d'une minute plus tard, l'agglomération commençant alors à être submergée. Deux minutes plus tard, le front de l'onde serait à la Colle, à l'ouest de la ville. Pendant ce temps, toute la vallée de Castellane serait inondée, l'eau pouvant progresser jusqu'au Plan de la Palud, passant de chaque côté de la colline Saint-Michel, et atteignant la cote 750 m, représentant une hauteur d'eau d'une quarantaine de mètres (ce qui met sous les eaux les premières maisons du hameau de la Cébière, la Moûtière, et toute la vallée du Verdon)<ref name="ppi17"/>. L'onde continuerait ensuite sa progression dans la vallée du Verdon, atteignant le pont de Taloire six minutes après être entrée dans Castellane<ref name="ppi18"/>. Enfin, la clue de Chasteuil, sortie de la commune, serait atteinte sept minutes plus tard, soit dix-huit minutes après le déclenchement de la catastrophe et quatorze minutes après que les premiers bâtiments de Castellane soient atteints<ref name="ppi19"/>.
Le plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) de la commune a été approuvé en 2005 pour les risques d'inondation et de mouvement de terrain<ref name="ppr"/> et le Dicrim existe depuis 2011<ref name="dicrim"/>.
La commune a été l'objet de dix arrêtés de catastrophe naturelle entre 1982 et 2021 : en 1984 pour le tremblement de terre de Chasteuil (voir ci-dessous), et pour des inondations, coulées de boue et glissement de terrain en 1994, 2001, 2009, 2010, 2011, 2016 et 2017<ref name="prim"/>.
De par son étendue et son emplacement proche d'une zone fortement sismique, on compte de nombreux tremblements de terre fortement ressentis ou qui ont provoqué des dégâts à Castellane ou dans les anciennes communes rattachées. Présentés par ordre chronologique et en ne retenant que les séismes dont l'épicentre est situé dans l'actuelle commune de Castellane et ceux dont l'intensité macro-sismique ressentie à Castellane est supérieure à V sur l'échelle MSK, on a<ref name="brgm-liste"/> :
- le séisme du Modèle:Date-, d'une intensité de Modèle:V et dont l'épicentre se trouvait à Castellane<ref name="brgm"/> ;
- le séisme du Modèle:Date-, d'une intensité de Modèle:VII et dont l'épicentre se trouvait à Chasteuil. Ce tremblement de terre avait été précédé d'une forte secousse le Modèle:Date-, d'une intensité de Modèle:VII, et a été suivi de plusieurs répliques<ref name="brgm40039"/> ;
- le séisme du Modèle:Date-, d'une intensité ressentie à Castellane de Modèle:VII et demi et dont l'épicentre se trouvait à Imperia-Bussana, en Italie<ref name="brgm1130045"/> ;
- le séisme du Modèle:Date-, d'une intensité de Modèle:VII et demi et dont l'épicentre se trouvait à Chasteuil<ref name="brgm40076"/> ;
- le séisme du Modèle:Date-, d'une intensité très faible et dont l'épicentre se trouvait à Castellane<ref name="brgm40123"/> ;
- le séisme du Modèle:Date-, d'une intensité de Modèle:IV et dont l'épicentre se trouvait à Castellane<ref name="brgm40135"/> ;
- le séisme du Modèle:Date-, d'une intensité très faible et dont l'épicentre se trouvait à Castellane<ref name="brgm40191"/> ;
- le séisme du Modèle:Date-, d'une intensité très faible et dont l'épicentre se trouvait à Castellane<ref name="brgm40149"/> ;
- le séisme du Modèle:Date-, d'une intensité de Modèle:VI et dont l'épicentre se trouvait à Aiglun (intensité proche de 0 à Castellane)<ref name="brgm40176"/> ;
- le séisme du Modèle:Date-, d'une intensité de Modèle:IV et dont l'épicentre se trouvait à Rougon<ref name="brgm40193"/>.
Les éboulements et glissements de terrain sont parfois importants. Ainsi, le Modèle:Date-, un rocher de Modèle:Unité est tombé sur la Modèle:Nobr entre Castellane et La Garde<ref>Modèle:Article</ref>.
Commune jumelée
Modèle:Début de carte[[Image:Modèle:Géolocalisation/Europe|200px|Localisation des villes jumelées avec Castellane.]] Modèle:G Modèle:G Modèle:Fin de carte
Économie
Aperçu général
En 2009, la population active atteignait les 686 personnes, avec un taux de chômage de 12,4 %<ref name="insee-dossier-local5"/> (le nombre de chômeurs passe de 85 à 151 de 2010 à 2011<ref name="insee-dossier-local8"/>). Le nombre d’emplois était de 772, ce qui procure un taux de concentration d'emploi de 126 % (la commune est un centre économique qui attire les travailleurs de l’extérieur)<ref name="insee-dossier-local5"/> mais un actif sur six travaille hors de la commune<ref name="insee-dossier-local7"/>. L’emploi salarié domine, à 72 %<ref name="insee-dossier-local5"/>.
Agriculture
Vingt-et-une exploitations étaient installées dans la commune en 2010, un chiffre en baisse continue depuis 2000 (perte de quatre exploitations)<ref name="otex"/> et 1988 (douze exploitations perdues en 22 ans)<ref name="exploitations-insee"/>. Modèle:Quand, douze exploitations sont spécialisées dans l’élevage ovin ou équin, et trois dans les cultures permanentes (sur plantation, du type lavande ou arboriculture). Trois autres exploitations ont conservé un modèle de polyculture. La surface agricole utilisée, Modèle:Unité, est en très forte baisse, avec plus de mille hectares qui ne sont plus affectés aux pâturages depuis 2000. La surface encore exploitée est majoritairement affectée à l’élevage<ref name="otex"/>.
Industrie et construction
Le secteur secondaire comptait 45 établissements en 2009 et 84 salariés<ref name="insee-dossier-local16"/>.
Activités de service
Le secteur tertiaire est le plus important de la commune en nombre d’établissements (204, plus 37 établissements relevant de l’administration, de la santé et de l’action sociale) et de salariés (plus de trois cents en 2009)<ref name="insee-dossier-local16"/>.
Selon l’Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est très importante à Castellane, avec plus de 5 touristes accueillis pour un habitant, l’essentiel de la capacité d’accueil étant marchande<ref name="atlas-hébergement7"/>. Le tourisme d’été, favorisé par le départ des gorges du Verdon, alimente de nombreuses résidences secondaires, des campings et des hôtels : la population décuple l’été. La base de loisirs du Cheiron est installée sur le lac de Castillon (avec vestiges du camping de la fin des années 1940<ref name="Mérimée977"/>).
Dans le détail, Castellane compte de nombreuses infrastructures d’hébergement (chiffres 2012) :
- six hôtels classés, avec 112 chambres (offre stable depuis 2008)<ref name="atlas-hébergement11"/>,<ref name="tourisme-insee"/>,<ref name="insee-dossier-local18"/> ;
- treize campings, avec un total de 1700 emplacements, majoritairement en campings 3 et 4 étoiles (88 %)<ref name="tourisme-insee"/> et avec également une aire naturelle de camping<ref name="atlas-hébergement22"/>. L’offre est en baisse depuis quelques années : un camping de moins et 9,5 % des emplacements disparus<ref name="tourisme-insee"/> avec une orientation vers une offre plus qualitative<ref name="insee-dossier-local18"/>. Castellane dispose de la plus importante capacité d’accueil en camping du département<ref name="atlas-hébergement21"/> ;
- un hébergement collectif sous forme de gîte<ref name="atlas-hébergement30"/> ;
- des meublés labellisés<ref name="atlas-hébergement32"/> ;
- quelques chambres d’hôtes<ref name="atlas-hébergement38"/> ;
- plus de 600 résidences secondaires, soit 30 % des logements disponibles<ref name="tourisme-insee"/>.
Tourisme
Castellane compte en 2020 trois musées dont deux musées privés et un musée géré par la municipalité<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Ainsi, la Maison Nature & Patrimoines, est située sur la place Marcel Sauvaire dans les locaux de l’ancienne prison et gérée par la Mairie. Elle est composée de trois espaces d’exposition :
- L’exposition permanente« Sirènes & fossiles » : à l’aide des restes de siréniens, mammifères marins préhistoriques, cette exposition aborde l’histoire géologique du Verdon et l’espèce qui a fait naitre le mythe de la sirène, les lamantins<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Un espace d’expositions biennales conçues par l’association Petra Castellana, association de sauvegarde et de valorisation du patrimoine<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Un espace qui accueille trois expositions temporaires par an : une autour de l’art contemporain, et deux autres sur le patrimoine notamment architectural et les savoir-faire du territoire.
En lien avec ces expositions, la Maison Nature & Patrimoines organise d’avril à novembre des ateliers, des conférences, des visites, etc. Elle est également le relais du parc naturel r du Verdon et accueille les studios de Radio Verdon<ref>Modèle:Lien web</ref>. Modèle:...
Histoire
Anciennes communes rattachées à Castellane
| Population sous l’Ancien Régime (feux sauf en 1765) | ||||
| 1304<ref name="baratier:17">Pour 1304 uniquement, Édouard Baratier, La démographie provençale du Modèle:S mini- au Modèle:S mini- siècles, avec chiffres de comparaison pour le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Paris : SEVPEN/EHESS, 1961. Collection « Démographie et société », 5. Modèle:P.17</ref> | 1315 | 1471 | 1765 | |
| Castillon<ref name="AHP-Castillon"/> | 33 | 22 | 12 | 200 |
| Chasteuil<ref name="AHP-Chasteuil"/> | 20 | 20 | 6 | 122 |
| Éoulx<ref name="AHP-Eoulx"/> | 44 | 46 | 10 | 355 |
| Robion<ref name="AHP-Robion"/> | 7 | 7 | 11 | 131 |
| Taloire<ref name="AHP-Taulanne"/> | 22 | 28 | 6 | 101 |
| Taulanne<ref name="AHP-Taulanne"/> | 15 | 16 | inhabitée | 97 |
| Villars-Brandis<ref name="AHP-Villars"/> | 10 | 10 | 2 | 99 |
Sept communes furent successivement rattachées à Castellane, la plupart dans les années 1970, il s'agit de :
- Castillon, rattachée en 1948 lors de la construction du barrage de Castillon ;
- Chasteuil : la communauté est citée au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, sous les formes Castaneum<ref name="La Torre"/> et Castonium<ref name="AHP-Chasteuil"/> ;
- Éoulx : la communauté est citée en 1045, sous la forme Evols<ref name="AHP-Eoulx"/>,<ref name="archeo-provence"/>. L’abbaye Saint-Victor de Marseille y avait des biens, mais n’y a vraisemblablement jamais créé de prieuré<ref name="archeo-provence"/> ;
- Robion : la communauté est citée vers 1045, sous la forme In Rubione<ref name="AHP-Robion"/>,<ref name="archeo-provence"/>. Elle relevait de l’abbaye Saint-Victor de Marseille et avait pour patron saint Trophime<ref name="archeo-provence"/> ;
- Taloire : la communauté est citée en 1095, lorsque le château de Taloire (situé sur la montagne Saint-Étienne) est donné à l’abbaye Saint-Victor de Marseille, qui est donc seigneur laïc du fief<ref name="archeo-provence"/>. La communauté était appelée Taladoira ou Taladora<ref name="AHP-Taulanne"/> ;
- Taulanne : la communauté est citée au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, sous la forme Taulanna<ref name="AHP-Taulanne"/> ;
- Villars-Brandis : la communauté est citée au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, sous la forme Brandisium<ref name="AHP-Villars"/>. La communauté n’avait pas d’église propre jusqu’à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle au moins<ref name="archeo-provence"/>. On cite le hameau du Villard au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (Lo Villar)<ref name="AHP-Villars"/>.
Préhistoire et Antiquité
La fréquentation du territoire de Castellane par des populations nomades est attestée déjà depuis le Néolithique _traces les plus anciennes : 6000 ans av. J.-C.<ref name="Dichary4"/>. Une grotte ornée d’art pariétal se trouve sur la commune<ref name="Gagnepain75"/> ; des tombes de l’âge du bronze ont été retrouvées dans une grotte de Castillon<ref name="Collier9"/>. Des tribus ligures occupent le territoire. Les Suetrii ou Suètres créent ensuite un oppidum appelé Ducelia, à proximité du Roc. Ils exploitent les nombreuses sources salées qui se trouvent à proximité et en revendent le sel<ref name="AHP-c12"/>. La plupart des communes aujourd’hui rattachées à Castellane étaient aussi peuplées par les Suetrii, seule Taulanne devait être habitée par le peuple qui avait sa capitale à Senez<ref name="beaujard-22"/>.
La conquête de la région est achevée par Auguste en 14 av. J.-C.. Castellane est rattachée à la province romaine des Alpes-Maritimes et prend son essor. Les habitants de la cité s'installent tout d'abord sur le bord du Verdon pour y exploiter les sources salées encore visibles aujourd'hui. Des habitations s'établissent dans la plaine, et la ville est appelée Civitas Saliniensum (la cité des marchands de sel)<ref name="Collier15"/>. Ce nom évoluera en Salinae<ref name="La Torre" />,
Plusieurs voies romaines partent de ou passent par cette ville :
- la Via Salinaria, en direction de l'ouest et de la Durance vers l'actuel Château-Arnoux ;
- la Via Ventiana, de Cimiez à Sisteron par Vence. Une borne milliaire du début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle y a été retrouvée au col des Lecques (à 6 milles de Castellane, au nom de l'empereur Probus)<ref name="Collier26"/>,<ref>Archéam : Pierre Maestracci, Les bornes romaines routières dans les Alpes-Maritimes</ref>;
- un embranchement vers les Via Aurelia et Via Domitia<ref name="Dichary10"/>.
- une voie vers Entrevaux (Glandèves) par Soleilhas et Briançonnet<ref>Archéam : Vincent Chavane, Description d'une voie romaine reliant Castellane à Briançonnet et Entrevaux (Glandèves)</ref>.
De l’Antiquité, datent encore un trésor de 34 monnaies d’or d’Arcadius et d’Honorius, (3ème et 4ème siècles ap. J-C) découvert en 1797 à Taloire<ref name="Collier37" /> et une inscription, dite de Julius Trophimus, visible dans le Jardin public de la caisse d'épargne, classée et référencée ILGN 0010<ref name="Palissy058" />.
Un évêché y est fondé au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle : son siège est transféré à Senez avant le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="beaujard-22" />, et y reste jusqu’à sa suppression à la Révolution française, malgré toutes les tentatives de le faire revenir à Castellane.
Moyen Âge
Pour se protéger des invasions, l’habitat se déplace au sommet du Roc qui domine la vallée du Verdon, puis descend un peu à flanc de montagne sur les terrasses bordant le Roc. Certains vestiges de ce troisième site de Castellane, nommé Sinaca en 813 (actuel lieu-dit le Signal<ref name="Cru32"/>, puis Petra Castellana en 965<ref name="La Torre"/>) sont encore visibles. Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, tout le terroir environnant n’était peuplé que de 84 habitants. Pour des questions pratiques, les habitants s'installent ensuite au pied du Roc, dans le fond de la vallée.
C'est en 852 que Boniface de Castellane remporte une victoire sur les Maures, ce qui lui permet de constituer une vaste baronnie, dont 46 communautés villageoises étaient sujettes (de Cotignac au sud, dans le Var à Thorame-Haute au Nord, et de Soleilhas à Esparron)<ref name="histo_sous-pref"/>.
Progressivement, trois bourgs coexistent<ref name="La Torre"/> :
- le Rupes, au sommet du Roc, bientôt uniquement occupé par le château (construit en 977 par Pons-Arbaud et Aldebert<ref name="Cru33"/>) ;
- le Castrum, à mi-hauteur, sur un site plus large mais facile à défendre ;
- le Burgum, site actuel, d’accès aisé et facilitant les échanges.
En 1189, le baron de Castellane Boniface III est attaqué par son suzerain [[Alphonse Ier de Provence|Alphonse {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} de Provence]] auquel il refusait l'hommage, et doit se soumettre<ref name="Cru-HGV-67"/>. Une autre guerre éclate entre le baron de Castellane et son comte en 1227. En 1262, c’est [[Charles Ier d'Anjou|Charles {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} d’Anjou]] qui soumet Boniface VI de Castellane : il y installe le chef-lieu d'une nouvelle baillie<ref name="baratier-5">Édouard Baratier, La démographie provençale du Modèle:S mini- au Modèle:S mini- siècles, avec chiffres de comparaison pour le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Paris : SEVPEN/EHESS, 1961. Collection « Démographie et société », 5. Modèle:P.5</ref>,<ref name="AHP"/>. Pour se protéger, outre les protections propres à la ville, les barons de Castellane ont construit une série d’avant-postes fortifiés : à Demandolx, à La Garde, à Chasteuil, Rougon, et peut-être à Taloire<ref name="Collier316"/>. En 1300, une petite communauté juive comptant 8 feux était établie à <ref name="baratier-demo70"/>.
En 1342, le ressort de la baillie de Castellane est s'étend sur trois cantons supplémentaires : Barrême, de Comps et de Colmars<ref name="histo_sous-pref"/>.
La Peste noire atteint Castellane en 1348, et est suivie d’une crue dévastatrice du Verdon.
La mort de la reine Jeanne Ire ouvre une crise de succession à la tête du comté de Provence, les villes de l’Union d'Aix (1382-1387) soutenant Charles de Duras contre [[Louis Ier d'Anjou|Louis {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} d'Anjou]]. Le châtelain de Castellane, Louis d’Anduse, également seigneur de La Voulte, prend le parti du duc d’Anjou dès le printemps 1382, ce soutien étant conditionné à la participation du duc à l’expédition de secours à la reine<ref>Geneviève Xhayet, « Partisans et adversaires de Louis d'Anjou pendant la guerre de l'Union d'Aix », Provence historique, Fédération historique de Provence, volume 40, Modèle:N°162, « Autour de la guerre de l'Union d'Aix », 1990, Modèle:P.409 et 410 (note 42).</ref>. La communauté de Castellane, elle, se rallie en février 1386, après la mort du duc et des négociations avec la régente Marie de Blois<ref>Geneviève Xhayet, « Partisans et adversaires de Louis d'Anjou pendant la guerre de l'Union d'Aix », Provence historique, Fédération historique de Provence, volume 40, Modèle:N°162, « Autour de la guerre de l'Union d'Aix », 1990, cartes Modèle:P.417-418 et Modèle:P.419.</ref>, qui envoie deux ambassades en décembre 1385 et février 1386<ref>G. Xhayet, Modèle:Opcit, Modèle:P.419.</ref>. Celle-ci accorde à la communauté le rattachement au domaine royal, ce qui signifiait relever d’un autre régime légal et fiscal<ref>G. Xhayet, Modèle:Opcit, Modèle:P.412.</ref>. Comme pour de nombreux autres bourgs, la régente espérait obtenir des ralliements en chaîne des communautés et seigneurs des alentours<ref name="G. Xhayet">G. Xhayet, Modèle:Opcit, Modèle:P.425.</ref>. Ce raisonnement fonctionna, par exemple avec Guillaume de Forcalquier et son fils Jean Raynaut, seigneurs d’Eoulx, font leur soumission en juillet 1386<ref>G. Xhayet, Modèle:Opcit, Modèle:P.422.</ref>. La communauté d’Éoulx était en conflit ancien avec ses seigneurs, ce qui entraîne la confiscation des biens de rebelles au profit des seigneurs<ref name="G. Xhayet"/>. Par contre, Blieux persiste dans son engagement carliste jusqu’à fin 1387<ref>G. Xhayet, Modèle:Opcit, Modèle:P.408.</ref>.
En 1390, Raymond de Turenne ravage le terroir environnant et le village de Taulanne, sans réussir à prendre la ville, mais en détruisant le pont de bois sur le Verdon. Au milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, le bourg en hauteur est complètement abandonné au profit de celui du site de plaine<ref name="Mérimée060" />.
Le pont existait déjà au Moyen Âge ; il est construit en pierre à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Une maison des frères pontifes se chargeait de son entretien<ref name="AHP-c68"/>. Ce pont plaçait Castellane sur l’itinéraire fréquenté entre la Méditerranée et le pont sur la Durance de Sisteron. Le péage du pont sur le Verdon et la foire née à la fin du Moyen Âge, foire qui se maintient jusqu’à la fin de l’Ancien Régime, assurent une prospérité relative au bourg<ref name="Stouff"/>,<ref name="AHP-c122"/>.
Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, une communauté s’installe sur le site actuel de Taloire<ref name="Mérimée923"/>.
La Provence est rattachée à la Couronne de France en 1483, et Louis XI fait raser le château. En 1486, un consulat est conféré à Castellane par le roi Charles VIII de France, qui peut s’administrer elle-même<ref name="histo_sous-pref"/>.
Renaissance
À la fin du Moyen Âge, le système de grande transhumance se développe énormément, les troupeaux de la côte montant l’été dans les hautes vallées alpines. Certaines drailles passent par le pont de Castellane où un péage est installé. Au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, on compte entre Modèle:Unité et Modèle:Unité qui passent chaque année en mai et juin<ref>Pierre Coste, Noël Coulet, « Que sait-on des origines de la transhumance en Provence ? », in Jean-Claude Duclos, André Pitte (directeurs de publication), L'homme et le mouton dans l'espace de la transhumance , Grenoble, Glénat, 1994. Modèle:ISBN, Modèle:P.68</ref>.
Les Impériaux de Charles Quint pillent la ville en 1536<ref name="La Torre"/>.
Des troubles religieux éclatent dès 1559, Brun de Caille<ref>Antiquités de l'arrondissement de Castellane (Basses-Alpes). Deuxième édition</ref> ayant converti les Castellanes<ref>Lieux de mémoire en Provence-Alpes-Côte d’Azur</ref>. Paulon de Mauvans, capitaine protestant, pille la ville à l'été 1560<ref name="Miquel211"/>, puis s’y installe après un armistice avec le gouverneur de Provence, le comte de Tende. La ville est attaquée par les protestants le 4 octobre 1574, mais ils en sont chassés par les habitants sortis de la ville et les habitants du voisinage, puis poursuivis jusqu’à la clue de Taulanne<ref name="Cru200"/>.
Le 30 janvier 1586, le baron d’Allemagne et le duc de Lesdiguières tentent de surprendre la ville. L’attaque est repoussée, le baron d’Allemagne est blessé d’une balle dans le dos, ce qui provoque le repli des assaillants. Ce siège est depuis célébré chaque année le dernier week-end de janvier, à travers la cérémonie des Pétardiers (sapeurs artificiers). L’attaque est reconstituée, et notamment l’épisode où Judith Andre ou Andrau, la femme de Barrême<ref name="Cruvellier"/>, tua le capitaine des pétardiers, Jean Motte, en lui versant un chaudron de poix bouillante du haut de la porte de l'Annonciade, réputée point faible du village<ref name="Cru203"/>.
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}} === La ville est le siège d’une vaste viguerie jusqu’à la Révolution<ref name="viguerie"/>, dont la juridiction s’étend jusqu’à Saint-André<ref name="Mistral41"/>. L’échec de l’installation de présidiaux en Provence en 1639 profite à Castellane, qui voie son rôle administratif renforcé et confirmé par l'installation d'une sénéchaussée en 1641, qui remplace la cour royale<ref>Christophe Blanquie, « 1638 : des présidiaux en Provence ? », Provence historique, 2004, volume 54, Modèle:N°217, Modèle:P..399</ref>.
Une nouvelle peste frappe la ville en 1630.
L’évêque janséniste Jean Soanen tente de rendre les célébrations du Saint-Sacrement, de la Saint-Jean et de la Saint-Éloi plus mesurées et moins débridées, la jeunesse du bourg ayant pour coutume de les fêter avec tambour, musique et coups de feu. Les jeunes refusent, résistent, font encore plus de bruit, et même se révoltent, empêchant la procession de l’octave du Saint-Sacrement de sortir de l’église, le 22 juin 1710<ref name="rébellion703"/>. En 1726, ceux de Robion, que le curé voulait empêcher de danser le dimanche, se révoltent de même<ref name="rébellion704"/>. Les Austro-Sardes occupent brièvement la ville en 1746, lors de la guerre de Succession d’Autriche.
En décembre 1746, pendant la guerre de Succession d'Autriche, la Provence est envahie par une armée austro-sarde. Un corps de Modèle:Unité s’empare de Castellane<ref>Pierre Grillon, « L'invasion et la libération de la Provence en 1746-1747 », Provence historique, volume 12, Modèle:N°50, 1962, Modèle:P.345.</ref>, puis des villages alentour (jusqu’au château de Trigance)<ref name="grillon353"/>. Après quelques difficultés, les armées espagnole et française coordonnent une contre-offensive, qui commence début janvier par la prise d’un avant-poste autrichien installé à Chasteuil, par les troupes françaises sous les ordres du comte de Maulévrier<ref name="grillon352">Grillon, Modèle:Opcit, Modèle:P.352.</ref>. Le comte de Broun renforce son aile droite par quatre bataillons en garnison à Castellane, et six sur la rive sud du Verdon. Sept autres bataillons forment un deuxième échelon à disposition<ref name="grillon350">Grillon, Modèle:Opcit, Modèle:P.350.</ref>. En face, 9 bataillons et dix escadrons espagnols stationnés à Riez<ref name="grillon350"/> et Modèle:Unité payés par l’Espagne et cantonnés à Senez, les tiennent en respect<ref name="grillon352"/>. Le 21 janvier, les troupes hispano-françaises passent à l’offensive, commandées par Maulévrier (côté français) et Taubin (côté espagnol)<ref name="grillon352"/> : les Espagnols quittent leurs quartiers de nuit et s’avancent vers Castellane par la clue de Taulanne, les Français passent par les gorges du Verdon. Les marches d’approche, difficiles, permettent néanmoins une attaque coordonnée vers Modèle:Nobr. Les premiers avant-postes sont enlevés sans difficulté, ce qui permet à Maulévrier de se lier sur sa gauche à Taubin, et d’envoyer une colonne de dragons rive droite du Verdon pour couper la retraite aux Autrichiens<ref name="grillon352"/>. L’assaut emporte sans difficulté les retranchements de campagne élevés par les Austro-Sardes, et l’armée franco-espagnole entre dans Castellane. La colonne de dragons français empêche la retraite des derniers Autrichiens. Au total, 287 sont faits prisonniers, dont le baron de Neuhaus, lieutenant général commandant la place. Les Austro-Sardes ont eu en outre une centaine de tués, contre vingt aux Franco-Espagnols<ref name="grillon353">Grillon, Modèle:Opcit, Modèle:P.353.</ref>. Les villages de La Garde, Eoulx, Robion, Taloire, Trigance et Comps sont évacués le 22 janvier<ref name="grillon353"/>.
En 1760, la taxe prélevée par le roi de Piémont-Sardaigne sur le commerce de drap, entraîne une forte diminution de la production textile de la ville<ref name="Raymond Collier"/>. La production de cadis et de cordeillats, toile de laine grossière et inusable, se maintient jusqu’à la Révolution, s’écoulant auprès de la clientèle locale<ref name="Mistral85"/>.
Jusqu’à la Révolution, deux sources salées étaient utilisées pour la production de sel, via des marais salants<ref name="AHP-c87"/>,<ref name="Mistral40"/>.
À la veille de la Révolution française, il existait plusieurs fiefs sur le territoire actuel de la commune : Éoulx, Le Castellet-de-Robion (érigé en baronnie en 1755), Chasteuil, Taulanne et Castillon, soit cinq fiefs en plus de Castellane pour les huit communes créées à la Révolution (d’après l’état d’afflorinement de 1783<ref name="AHP-c111"/>). Sur le même territoire, il existait neuf paroisses : Castillon, La Baume, Taulanne, La Palud, Chasteuil, Taloire, Villars-Brandis, Robion, et Castellane. La paroisse d’Éoulx était commune avec la communauté de La Garde<ref name="AHP-c117"/>. La cité de Castellane à elle seule payait plus d'impôt que celle de Digne ; elle était un important bourg rural, à la fois par ses fonctions de justice (avec 8 avocats et 5 procureurs) et de production avec 12 fabriques : parmi ces douze fabriques, on compte six chapelleries, deux fabriques de cire, une faïencerie, une tuilerie, une magnanerie, et l'industrie du cuir est aussi représentée<ref name="histo_sous-pref"/>. Un bureau de la poste royale est aussi installé à Castellane à la fin de l’Ancien Régime<ref name="poste"/>.
Révolution française
La nouvelle de la prise de la Bastille est accueillie favorablement, cet événement annonçant la fin de l’arbitraire royal et, peut-être, des changements plus profonds dans l’organisation de la France. Immédiatement après l’arrivée de la nouvelle, un grand phénomène de peur collective s’empare de la France. Des rumeurs de troupes de plusieurs milliers d’hommes en armes, soldés par les aristocrates et dévastant tout sur leur passage, se propagent à grande vitesse et provoquent la panique. On sonne le tocsin, on s’arme, on envoie des messages aux villages voisins pour se renseigner, ce qui propage la peur. Les solidarités se créent ainsi ; les milices formées à cette occasion constituent la base des bataillon de la Garde nationales. Cette Grande Peur, venant de Digne et appartenant au courant de la « peur du Mâconnais », atteint Castellane et sa région le 31 juillet 1789 avant de se propager vers la vallée du Var<ref name="AHP-c154"/>.
La société patriotique (Société des Amis de la Constitution) est enregistrée le 8 septembre 1791, disparaît, puis se reconstitue le 6 mai suivant, lors de la tournée des administrateurs départementaux<ref name="club291"/>. Elle prend alors pour nom Société des Amis de la Liberté, Égalité, Paix et Loix<ref name="club310"/>. Masséna s’y inscrit et les femmes fondent un club distinct des hommes, avant que les deux ne fusionnent. Elle compte jusqu’à 293 adhérents, soit 40 à 70 % de la population masculine<ref name="club320"/>, et s’affilie au club des Jacobins de Paris (la seule du district dans ce cas), puis à celui des Jacobins de Marseille le 17 juin 1792<ref name="club303"/>. Les discussions, qui ont lieu majoritairement en provençal, sont animées et dégénèrent parfois en pugilat, par exemple le 29 juin 1792 à propos d’une éventuelle descente des Marseillais<ref name="club304"/>. Le 5 frimaire an III, le représentant en mission Gauthier épure la société<ref name="club333"/>.
Une sous-préfecture est créée en 1800 avant il s'agissait d'un district.
Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
L’industrie du drap, déjà bien implantée au siècle précédent, est prospère dans la première moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Raymond Collier"/>. Mais les métiers à domicile sont remplacés par la fabrique Barneaud, construite à la fin des années 1830 sur le modèle de la fabrique Honnorat de Saint-André-de-Méouilles<ref name="Mistral119"/>. Elle emploie 9 ouvriers en 1872, puis disparaît en 1878<ref name="Mistral145"/>.
La Révolution et l’Empire apportent nombre d’améliorations, dont une imposition foncière égale pour tous, et proportionnelle à la valeur des biens de chacun. Afin de la mettre en place sur des bases précises, la levée d’un cadastre est décidée. La loi de finances du 15 septembre 1807 précise ses modalités, mais sa réalisation est longue à mettre en œuvre, les fonctionnaires du cadastre traitant les communes par groupes géographiques successifs. Ce n’est que dans les années 1834-1835 que le cadastre dit napoléonien des communes de Castellane et des communes rattachées est achevé<ref>Alexeï Laurent, « Paysages ruraux de la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle dans le sud-est des Basses-Alpes », in Jean-Christophe Labadie (directeur éditorial), La matière et le bâti en Haute-Provence, Modèle:S mini--Modèle:S mini- siècle, actes de la première Journée d'études d'histoire de la Haute-Provence, Digne, 13 octobre 2012. Digne-les-Bains : Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, 2013. Modèle:ISBN, Modèle:P.10.</ref>.
Le coup d'État du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en défense de la Constitution. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression poursuit ceux qui se sont levés pour défendre la République : 8 habitants de Castellane sont traduits devant la commission mixte, la peine la plus courante étant la déportation en Algérie<ref>Henri Joannet, Jean-Pierre Pinatel, « Arrestations-condamnations », 1851-Pour mémoire, Les Mées : Les Amis des Mées, 2001, Modèle:P.71.</ref>.
Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Le Modèle:Date, la sous-préfecture est supprimée, dans le cadre du plan d’économies de Poincaré, puis est rétablie par le Régime de Vichy le Modèle:Date<ref name="pref11"/>.
Un camp d’internement est construit à Chaudanne (communes de Castillon et Villars-Brandis) pendant la Seconde Guerre mondiale. Dix-sept juifs sont arrêtés à Castellane avant d’être déportés<ref>Personnes mortes en déportation</ref>. Le 9 décembre 1943, l’Armée secrète (AS) et les Francs-tireurs et partisans (FTP) attaquent le chantier du barrage de Castillon, où ils s’emparent de 5 tonnes d’explosifs<ref name="garcin-ba-4"/>.
La commune est libérée le Modèle:Date par la Modèle:36e d'infanterie américaine débarquée en Provence de 15 août 1944 (7e armée US)<ref name="Simonnet"/>,<ref name="garcin-ba-5"/>.
Le milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle marque la fin de la culture de la vigne pour l’autoconsommation<ref name="reparaz-medit109"/>.
En 1951, un tremblement de terre a lieu à Taloire.
Plusieurs communes sont rattachées après la Seconde Guerre mondiale<ref name="Cassini"/> :
- celle de Castillon, en 1948, lors de la construction du barrage homonyme ;
- Villars-Brandis en 1964,
- celles de Chasteuil, Eoulx, Robion, Taloire, Taulanne, qui forment autant de hameaux de la commune, en 1973.
Héraldique
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Modèle:Article connexe Modèle:…
Liste des maires
Budget et fiscalité 2019
En 2019, le budget de la commune était constitué ainsi<ref>Les comptes de la commune</ref> :
- total des produits de fonctionnement : Modèle:Unité, soit Modèle:Unité par habitant ;
- total des charges de fonctionnement : Modèle:Unité, soit Modèle:Unité par habitant ;
- total des ressources d’investissement : Modèle:Unité, soit Modèle:Unité par habitant ;
- total des emplois d’investissement : Modèle:Unité, soit Modèle:Unité par habitant.
- endettement : Modèle:Unité, soit Modèle:Unité par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
- taxe d’habitation : 11,81 % ;
- taxe foncière sur les propriétés bâties : 22,01 % ;
- taxe foncière sur les propriétés non bâties : 59,17 % ;
- taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
- cotisation foncière des entreprises : 0,00 %
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2017 : Médiane en 2017 du revenu disponible, par unité de consommation : Modèle:Unité<ref>Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet</ref>.
Intercommunalité
Castellane a fait partie, jusqu'en 2016, de la communauté de communes du Moyen Verdon, puis depuis le Modèle:Date- de la communauté de communes Alpes Provence Verdon - Sources de Lumière.
Urbanisme
Typologie
Castellane est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
La communauté de communes Alpes Provence Verdon - Sources de Lumière, créée le Modèle:Date avec effet le Modèle:Date, regroupe Modèle:Unité. Cet établissement public de coopération intercommunale (EPCI) s'est engagé dans une démarche d’élaboration d’un plan local d'urbanisme intercommunal (PLUi)<ref>Communauté de Communes Alpes Provence Verdon « Sources de Lumière » : Lancement du PLUi du Moyen Verdon</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (90,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (91,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (44,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (37,5 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (8,1 %), zones agricoles hétérogènes (4,9 %), eaux continentales<ref group="Note">Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.</ref> (2,3 %), prairies (1,7 %), zones urbanisées (0,6 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Administrations
Une brigade autonome de gendarmerie est implantée à Castellane<ref>Groupement de gendarmerie départementale des Alpes-de-Haute-Provence, « Carte des Brigades de Gendarmerie », Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, consulté le 15 novembre 2014.</ref>. Elle est doublée d'un peloton de surveillance et d'intervention (PSIG)<ref>Préfecture, « Présentation du groupement de gendarmerie départementale », Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, 3 janvier 2012, mis à jour le 15 juillet 2013, consulté le 15 novembre 2014.</ref>.
Population et société
Démographie
Modèle:Population de France/section
{{#invoke:Démographie|demographie}}
Enseignement
La ville dispose d’une bibliothèque, d’un collège, d’un hôpital local.
La commune est dotée de trois établissements d’enseignement :
- deux écoles, une primaire et une maternelle<ref name="ecole"/> ;
- le collège du Verdon<ref name="college"/>.
Santé
- Maison de santé pluriprofessionnelle « Ducelia »<ref>Services médicaux sur la commune</ref>.
- Hôpital local-maison de retraite<ref>L’hôpital local–maison de retraite</ref>.
- Professionnels de santé sur la commune : médecins, cabinet dentaire, infirmiers, pharmacie.
- Centre hospitalier de Digne-les-Bains (58 km)<ref>Itinéraires</ref>.
Cultes
Culte catholique paroisse de Castellane-Digne-Riez-Sisteron<ref>Paroisse de Castellane</ref>,<ref>Paroisse Sacré Cœur</ref>.
Lieux et monuments
Le plus ancien monument sur le territoire de la commune est le dolmen des Pierres Blanches, néolithique final-chalcolithique, inscrit<ref name="Mérimée925"/>.
Les musées Sirènes et fossiles et du Moyen Verdon fonctionnent en réseau avec les autres musées des gorges du Verdon, la maison de Pauline de Gréoux-les-Bains, l’écomusée de la Vie d’antan à Esparron-de-Verdon, la maison des gorges du Verdon à La Palud-sur-Verdon et le musée de la préhistoire des gorges du Verdon de Quinson<ref name="musees"/>. Modèle:Article détaillé
Le musée de la résistance regroupe de nombreux objets et documents authentiques retraçant l'histoire de la résistance, notamment dans les Alpes de Haute-Provence durant la Seconde Guerre mondiale<ref>Le musée de la résistance</ref>.
Sites naturels
Le Roc qui domine la ville, s'élevant à Modèle:Unité (soit plus de Modèle:Unité au-dessus du Verdon), est un site naturel classé depuis 1933. Le Roc est une singularité naturelle qui se détache dans la vallée du Verdon, et qui est visible de loin ; il est également classé en raison de son histoire, puisque la cité de Castellane s'y est implanté au Haut Moyen Âge<ref name="diren"/>.
Situé juste au pied du Roc, le pont du Roc est un site inscrit depuis 1940 (ses abords qui rejoignent les abords du site du Roc sont également inscrits ou classés)<ref name="diren-pont"/>.
Enfin, le plus grand site classé du département, les gorges du Verdon (Modèle:Unité protégés), sont classées à partir de la clue de Chasteuil depuis 1990. Les gorges sont citées dans la plupart des guides touristiques et présentent un paysage unique en France par son ampleur et la diversité des détails à observer<ref name="diren-gorges"/>.
Architecture civile
Le château du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle à Éoulx est richement orné de gypseries, notamment les plafonds du premier étage, les panneaux surmontant les portes, la rosace en écailles du plafond du second étage<ref name="Collier498"/>. Extérieurement, il est doté de deux tours engagées, ses ouvertures sont cintrées<ref name="Collier263"/>.
La mairie est installée dans l’ancien bâtiment de la Caisse d'épargne, semblable à une villa : balcons soutenus par des consoles volumineuses et aux balustres épais, façade ornée d’un fronton<ref name="Collier395"/>.
Rue nationale, deux portes ont des impostes ou chapiteaux ornés de volutes, et un linteau est orné de rinceaux<ref name="Collier368"/>.
Sur la commune, plusieurs cabanes, en pierre sèche le plus souvent, ont fait l’objet d’une notice de l’inventaire topographique de la DRAC. Certaines sont couvertes d’une dalle monolithe<ref name="liste-Mérimée"/>. L’une d’elles, à Rayaup, date du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle (l’inscription 1586 est très récente<ref>notice de la Base Mérimée, consultée le 29 octobre 2008</ref>).
Le pont du Roc, supportant la route Sisteron-Vence, date de la première décennie du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Collier421"/>, et succède à plusieurs ponts de bois, dont le dernier jeté sur le Verdon vers 1300 fut détruit par Raymond de Turenne en 1390. Sa construction le rapproche des ponts de Nyons (construit en 1401, long de Modèle:Unité), Pont-de-Claix (construit en 1607-13, long de Modèle:Unité), Tournon (construit au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, long de Modèle:Unité), Entrechaux (long de Modèle:Unité)<ref name="Barruol"/>. Le pape Modèle:Lnobr accorda des indulgences pour toute personne qui ferait une aumône pour financer sa construction<ref name="Montens"/>.
Il mesure Modèle:Unité de long, l’arche en dos-d’âne léger a Modèle:Unité de hauteur sous clef et Modèle:Unité de portée<ref name="Barruol"/>,<ref name="Collier421"/>,<ref name="Montens"/>. Le tablier est large de Modèle:Unité hors-tout, les parapets laissent Modèle:Unité disponibles à la chaussée<ref name="Barruol"/>. La voûte segmentaire à double rouleau<ref name="Montens"/> est de construction soignée en moyen appareil, et deux arcs de décharge le soutiennent rive droite<ref name="Barruol"/>.
En 1747, l’arrière-garde de l’armée austro-sarde y est accrochée par une sortie de la garnison<ref name="Collier421"/>.
Les tympans ont été restaurés à plusieurs reprises. Des tirants métalliques sont posés en 1697-99. Le pont dans son ensemble est restauré en 2008 et fermé à la circulation automobile. Il est désaffecté en 1967<ref name="Montens"/> et déclassé en 1982<ref name="Barruol"/>. Le pont et ses abords sont un site inscrit depuis 1940.
La bibliothèque est installée dans l’ancien couvent de la Visitation fondé en 1644<ref name="Collier236"/>.
La fontaine la plus monumentale, sur la place principale, est ornée d’une pyramide sur laquelle sont sculptés un compas croisé sur une équerre, deux ciseaux, et un maillet, emblèmes des Compagnons du devoir et/ou des Francs-Maçons. Au sommet de la pyramide se trouve un piédouche, avec une boule<ref name="Collier48"/>. Elle voisine avec un monument de bronze commémorant la visite du ministre des Travaux Publics Yves Guyot, en 1889<ref name="Collier533"/>.
La fontaine aux Lions du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>La fontaine aux lions</ref>.
La tuilerie de Brans date de la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle : il ne subsiste qu’une partie du four<ref name="Mérimée915"/>.
Art religieux
Des cippes funéraires antiques sont conservés à la chapelle Saint-Victor<ref name="Collier36"/>.
Notre-Dame du Roc
Modèle:Article détaillé La chapelle Notre-Dame du Roc (site du Haut Moyen Âge)<ref>Notre-Dame du Roc</ref>, sur le Roc qui domine la ville, appartient à l’ancien couvent de la Merci. Mais le mur et la façade sud seuls datent de la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, puisqu’elle a été à moitié abattue lors des guerres de religion, et reconstruite en 1590. Tombant en ruines en 1703, elle est à nouveau rebâtie au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et en 1860. Un chapiteau à feuillages et volutes date de la Renaissance<ref name="Collier136"/>.
Son mobilier contient :
- une statue de la Vierge, en marbre, du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle (datation hypothétique<ref name="Collier469"/>, classée au titre objet<ref name="Palissy057"/>) ;
- deux tableaux représentant Saint Charles Borromée, et saint François et sainte Jeanne de Chantal, classés pour les tableaux et pour les cadres dorés, portant les armoiries de l’évêque de Senez Duchaîne et datés du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Palissy541"/>.
Elle a reçu de très nombreux ex-voto datant des {{#switch: XX
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| Modèle:S mini-{{#ifeq: XX|-| – | XX }}Modèle:S mini- siècle{{{3}}}
}}
|
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| Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
}}
}}<ref>ensemble d'ex-voto : 56 plaques commémoratives</ref>,<ref>ensemble d'ex-voto : 80 plaques commémoratives</ref>, dont :
- les classiques plaques gravées (136 au total<ref name="Palissy522"/>) ;
- des bouquets de mariée (21 au total<ref name="Palissy521"/>) ;
- un tableau donné après un vœu fait à Notre-Dame, daté de 1757, et classé<ref name="Palissy615"/> ;
- un tableau donné après l’épidémie de choléra, en 1835, classé<ref name="Palissy510"/> ;
- un tableau donné par un prisonnier libéré, daté de 1875 (classé au titre objet<ref name="Palissy527"/>) ;
- un tableau donné pour remerciement après une épidémie de petite vérole, daté de 1870, classé<ref name="Palissy528"/> ;
- un tableau, donné par une personne ayant échappé à un naufrage, en 1896, classé<ref name="Palissy508"/>.
Un des ex-voto est une bouteille qui contient les instruments de la Passion du Christ : la croix portant le Christ, avec la lance, le marteau, les tenailles, la colonne ayant servi à flageller Jésus Christ, les dés, le fouet, ainsi que le coq, qui est ici le symbole du reniement de Pierre<ref name="des oiseaux32"/>.
Église Saint-Victor
Modèle:Article détaillé L'ancienne église paroissiale Saint-Victor date en partie du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ; elle est classée monument historique<ref name="Mérimée359"/>. Elle est construite de manière similaire et sur le même plan que l'église Saint-André, de l’ancienne ville située au-dessus de la ville actuelle. Elle a été le siège d'un prieuré de l'abbaye Saint-Victor de Marseille. L'abside est ornée de bandes lombardes, dont chaque arceau est monolithe. Exceptionnellement pour la région, elle possède un collatéral roman<ref name="Collier74"/>, revoûté au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. La base du clocher date de 1445, mais le sommet est reconstruit au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Ces travaux suivent les dégâts faits par les protestants en 1560<ref name="Collier128"/>.
Son autel date de 1724<ref name="Collier472"/>. Le chœur est orné de peintures, encadrées de boiseries, d'une Annonciation sculptée en haut-relief de bois doré (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, classée<ref name="Palissy056"/>). Le mobilier de bois, les stalles, la chaire et le lutrin au pied hexagonal forment, au total, un ensemble intéressant des Modèle:S mini- et Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècles<ref name="Collier473"/>, dont certains éléments sont classés.
Son mobilier contient en outre un calice en argent du début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, dont le pied est polylobé, classé<ref name="Palissy641"/>.
Autres édifices et lieux cultuels
L'église du Sacré-Cœur, actuelle église paroissiale est construite en 1868-1873 par l’abbé Joseph Pougnet et consacrée à Notre-Dame<ref name="Collier388"/>. Elle est agrandie par des bas-côtés en 1896. La première travée est occupée par une tribune. L’intérieur est gothique, le clocher est construit contre la façade<ref name="Collier389"/>.
Son mobilier comporte quelques éléments classés :
- deux custodes en argent, l’une datée des environs de 1650<ref name="Palissy642"/> et l’autre du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Palissy646"/> ;
- une croix de bois doré du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Palissy507"/> ;
- un calice d'argent du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Palissy062"/>.
Dans le mobilier liturgique, se trouvent encore un voile huméral orné d'une colombe, datant du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="des oiseaux9"/>, symbole du Saint-Esprit et du Christ<ref name="des oiseaux7"/>, ainsi qu'une chasuble blanche avec orfroi dessinant le contour de la croix, et un pélican se frappant le cœur, également du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="des oiseaux27"/>. Le pélican est lui aussi un symbole du Christ d'après une légende très ancienne, rappelant à la fois son sacrifice pour les humains et son amour pour les hommes ; il est également un symbole de charité<ref name="des oiseaux25"/>.
Autres bâtiments religieux à Castellane :
- la chapelle Saint-Joseph est une partie de l’église des Augustins, reconstruite en remplacement de la chapelle des pénitents bleus. Elle a été démolie en partie pour élargir le boulevard Saint-Michel ;
- le temple bouddhiste ;
- ruines de l’église Saint-André du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, en ruines depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (site de Petra Castellana)<ref name="Mérimée060"/> ;
L’ancienne commune de Robion compte une église et deux chapelles :
- l’église Notre-Dame, au village, paroissiale, et datant du milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="archeo-provence"/> ;
- la chapelle Saint-Thyrse, classée monument historique en 1944<ref name="Mérimée152"/>, du premier art roman ({{#switch: XII
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| Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
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}} dans la région<ref name="Collier80"/>) ;
- la chapelle rupestre de Saint-Trophime<ref>Modèle:Base Mérimée</ref>,<ref>Robion, Le prieuré victorin et la chapelle Saint-Trophime</ref>, déplacée dans une grotte après avoir été primitivement construite au pied de la montagne de Robion, très escarpée à cet endroit, elle était souvent endommagée par les pierres tombant de la falaise. La restauration de celle-ci a été réalisée dans le cadre d'un chantier école de formation intégrant des stagiaires du « Centre européen de formation PARTIR (Patrimoine Architectural Rural, Techniques d'Identification et de Restauration) », dont un agent de l'Office national des forêts (O.N.F). en formation<ref>Au pied du mur, Éditions Eyrolles, Centre européen de formation P.A.R.T.I.R. (Patrimoine Architectural et Rural - Techniques d'Identification et de Restauration)</ref>,<ref>Centre européen de Formation PARTIR - École d'architecture de Paris la Villette]. Les stages proposés par le Centre Européen de Formation P.A.R.T.I.R, dans le cadre de ses antennes régionales sont destinés prioritairement aux étudiants de Modèle:4e et Modèle:5e des écoles d'architecture françaises et européennes et aux jeunes diplômés.</ref>. Une source permanente coulait à l’intérieur<ref name="archeo-provence"/>. Elle possède un calice en argent du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et surtout un plat de quête en cuivre du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle classés<ref name="Palissy648"/>. Les difficultés d'accès à la chapelle ont nécessité le transport des matériaux par hélicoptère.
L'église paroissiale Saint-Pons à Éoulx n’a jamais été modifiée depuis sa construction<ref name="Collier101"/>. C’est une ancienne chapelle Notre-Dame, qui a changé de titulaire au moment du déperchement du village, pour être attribuée au patron traditionnel de la communauté<ref name="archeo-provence"/>. Non-voûtée, elle a conservé ses corniches d’origine (milieu ou fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Collier101"/>, également du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle selon la DRAC, classée monument historique<ref name="Mérimée358"/>), elle possède un plat de quête en cuivre du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle classé<ref name="Palissy644"/>. Sur le territoire d’Éoulx, se trouvent encore la chapelle Saint-Antoine, construite sur la route en avant du village pour le protéger de la peste<ref name="archeo-provence"/>, la chapelle Saint-Pons<ref name="AHP-Eoulx"/>,<ref name="Mérimée358"/> et la chapelle Notre-Dame, ces deux dernières ruinées, construites sur la montagne Destourbres, où se trouvait le village perché<ref name="Palissy">Liste des édifices de l’inventaire topographique, Modèle:Opcit</ref>,<ref name="archeo-provence"/>.
L'église Saint-Jean à Taloire, pourrait dater du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle ou du {{#ifeq:s | s | Modèle:Siècle | XIVe{{#if:s| s }} }}<ref name="archeo-provence"/>, la datation du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle étant mieux assurée. Elle est endommagée par le tremblement de terre de 1951<ref name="Mérimée921"/>. Toujours à Taloire se trouve la chapelle Saint-Étienne (inventeur de la Sainte-Croix), et patronnée par saint Jean<ref name="archeo-provence"/>. Elle est construite sur la montagne<ref name="Palissy"/>.
L'église Saint-Jean-Baptiste à Villars-Brandis date du déperchement du village<ref name="archeo-provence"/>, et compte dans son mobilier un exceptionnel encensoir en cuivre à deux étages en forme de vitraux de la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Palissy060"/>. La chapelle Saint-Jean, à Villars<ref name="Palissy"/>, est perchée sur un roc isolé<ref name="archeo-provence"/>.
L'église Saint-Pierre à Taulanne n'a été paroissiale qu'au Moyen Âge. Elle n'est desservie qu'occasionnellement, et ce depuis le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="archeo-provence"/>.
Autres :
- église Notre-Dame-du-Plan Modèle:S mini, ancien prieuré, à Castellane ; église Saint-Sébastien de Chasteuil (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle)<ref name="AHP-Chasteuil"/> ;
- chapelle Sainte-Victoire au lieu-dit Angles, date de la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle au plus tôt, est orientée à l’ouest, la fausse voûte est un lattis enduit de plâtre<ref name="Mérimée923"/> ;
- chapelle Saint-Pons à Blaron (ex-Castillon) ; le cimetière du plan Notre-Dame comporte plusieurs chapelles funéraires<ref name="Palissy"/>.
- Monument aux morts<ref>Monument aux morts de Castellane</ref>.
- Cimetière lieu-dit : Aire des Saints<ref>Cimetière Lieu-dit : Aire des Saints</ref>,<ref>Modèle:Base Mérimée Au-dessus de l'autel en maçonnerie se trouve le monument aux morts de Castillon, plaque de marbre gravée des noms des morts de la guerre de 1914-1918.</ref>.
Architecture militaire
Le tracé des murailles de Petra Castellana, ancienne ville au-dessus de l’actuelle, est encore bien visible ; elles dateraient du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="ReferenceB">Raymond Collier, Modèle:Opcit, Modèle:P.</ref>. Elles étaient renforcées de quatorze tours<ref name="Collier308"/>, dont une nous est parvenue : le donjon pentagonal. Il était intégré à cette enceinte et date du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle (classé monument historique<ref name="Mérimée362"/> avec une tour carrée<ref name="Mérimée360"/>).
L’enceinte du bourg bas est construite à partir de 1359, avec l’autorisation du comte de Provence. Elle est encore visible dans des tours carrées, sur le front des maisons sur la place. Des corbeaux, qui pouvaient soutenir des ouvrages de défense (bretèches, ou simple chemin de ronde à mâchicoulis) sont visibles sur leurs façades. Deux des portes de cette enceinte subsistent :
- celle des Pétardiers ou de l’Annonciade<ref name="ReferenceB"/>, encadrée de deux tours, haut-lieu de la résistance au siège de 1586 ;
- celle de l’Horloge ou de Saint-Augustin, dans une tour carrée. Le passage passe sous la tour par une voûte, ouverte par un arc brisé incurvé vers l’extérieur d’un côté, et par un arc en berceau à l’intérieur de la ville, lui aussi incurvé. La voûte entre les deux est en plein cintre<ref name="Collier305"/>. La tour est classée monument historique<ref name="Mérimée361"/>.
Une des tours du quartier Saint-Michel abrite un pigeonnier depuis 1585<ref name="Collier444"/>.
Environnement
La commune envoie ses boues résiduelles du traitement des eaux usées sur la commune de Lambruisse.
Personnalités liées à la commune
- Boniface VI de Castellane, seigneur du lieu et troubadour ;
- Boniface de Castellane, ancien député des Basses-Alpes dans la circonscription de Castellane. Il épousa Anna Gould et fit construire le palais Rose de l'avenue Foch à Paris ;
- Jacques Poilroux, médecin légiste auteur d'un Traité de médecine légale criminelle, Paris, Levrault, 1834, d'un Nouvelles recherches sur les maladies chroniques, Crochard, 1823 ; et de Vues Générales de prophilactique appliquées aux femmes enceintes (sic), Tournel, 1799 ;
- Jean Antoine Barrière (1752-1836), député aux Cinq-Cents ;
- Joseph de Richery (1757-1798), amiral français, mort à Éoulx ;
- Régis Messac (né à Champagnac, le Modèle:Date et mort du côté de Gross-Rosen ou de Dora, vers 1945), écrivain français, a été élève, de 1901 à 1903, à l’école de Castellane, où ses parents étaient instituteurs ;
- Louis François Meifred, (1748-1816), 1er Président de la Cour d'Aix en Provence.
- les Dolle, famille de sculpteurs d’Ancien Régime (dont Jacques Dolle), et les André, famille de peintres<ref name="Collier453"/> ;
- Jean, Antoine, Emmanuel de Paul de Châteaudouble (1774-1846), né à Castellane, député du Var de 1815 à 1830 ;
- Gilbert Bourdin, le très controversé fondateur et dirigeant du mouvement du Mandarom (considéré comme une secte dans le rapport parlementaire de 1995) s'était établi à Castellane de 1969 jusqu'à son décès en 1998 ;
- dans la commune s'est installée l'association bouddhiste Ogyen Kunzang Chöling, animée par Robert Spatz, et citée dans le même rapport parlementaire aussi comme une secte.
Voir aussi
Bibliographie
- Modèle:Collier-Haute-Provence
- Jacques Cru, « Petra Castellana », Verdon no 1, estieu 1999
- Modèle:Atlas historique de la Provence
- Vincent Chavane, Alan Sehet, Contribution à la connaissance de Salinae (Castellane gallo-romaine), Archéam, no 3, 1996 Lire en ligne
- Photothèque Archéologie :
- Daniel Thièry, recherches historiques églises et chapelles rurales : Castellane
- Castellane, sur le site Dignois
- Les Cadrans solaires du Pays du Haut-Verdon : Castellane
- Modèle:OuvrageModèle:Commentaire biblio
- Le Projet Bleuets : travail de recherches sur les soldats Castellanais Morts pour la France a été effectué, mais aussi sur les soldats ayant combattu au sein de ce conflit
- Chiffres clés publiés par l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Dossier complet
- Inventaire national du patrimoine naturel de la commune
- Histoire de Castellane par le prieur Laurensi, rédigée en 1775
- Prieuré et église paroissiale Saint-Victor, par l'Inventaire général du patrimoine culturel
- Buste-reliquaire (socle-reliquaire) : saint Claude, par l'Inventaire général du patrimoine culturel
- Cavités souterraines naturelles
Articles connexes
- Liste des communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Liste des anciennes communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Armorial des communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Famille de Castellane
Liens externes
- Modèle:Site officiel
- Modèle:Autorité
- Modèle:Dictionnaires
- Modèle:Bases
- Castellane sur le site de l'Institut géographique national (archive)
- Site de l’office de tourisme
- Chapelle Notre-Dame du Roc | Mairie de Castellane
- Castellane-Notre-Dame du Roc - dignois : Églises et chapelles en Haute-Provence
- Chapelle Notre-Dame-du-Roc (Castellane) | Structurae
- Les Amis de Notre Dame du Roc
- Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA]
- Site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) et Inventaire et protections réglementaires de l'environnement des communes
