Draix
Modèle:Infobox Commune de France Draix Modèle:API-fr est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Géographie
Les communes limitrophes de Draix sont La Javie, Prads-Haute-Bléone, Thorame-Basse, Tartonne, Archail, Marcoux et Le Brusquet.
Situé dans le département des Alpes de Haute-Provence, le village de Draix se rattache à l’arrondissement de Digne-les-Bains.
Transports
La route qui y mène (route départementale 22) serpente dans la vallée du Bouinenc sur plusieurs kilomètres. Le village est situé à Modèle:Unité d’altitude<ref name="La Torre"/>.
Relief
La montagne du Cheval Blanc domine la commune. Principal col : col de la Cine.
Risques naturels et technologiques
Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de La Javie auquel appartient Draix est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques<ref name="ddrm39"/>, et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011<ref name="prim"/>. La commune de Draix est également exposée à deux autres risques naturels<ref name="prim"/> :
- feu de forêt ;
- mouvement de terrain.
La commune de Draix n’est exposée à aucun des risques d’origine technologique recensés par la préfecture<ref name="ppr"/>.
Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune<ref name="ppr"/> et le Dicrim n’existe pas non plus<ref name="dicrim"/>.
Toponymie
La localité apparaît pour la première fois dans les textes vers 1200 (castri de Drais). Ernest Nègre ne se prononce pas sur l’origine et le sens du nom, qu’il relie au préceltique *Drassi. Pour Charles Rostaing et les Fénié, le nom est formé sur la racine oronymique (désignant une montagne)*TR- + -ag-<ref name="Rostaing"/>,<ref name="TGF"/>,<ref name="Fénié-26"/>.
Le nom du sommet du Cucuyon (1886 m), est formé sur la racine préceltique *Kug-, un oronyme (toponyme de montagne), avec redoublement et ajout d’un suffixe diminutif<ref name="Fénié-20"/>.
Urbanisme
Typologie
Draix est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Digne-les-Bains, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (95,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (98,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (43,1 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (41 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (11,6 %), zones agricoles hétérogènes (4,3 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Économie
Aperçu général
En 2009, la population active s’élevait à 43 personnes, dont cinq chômeurs<ref name="insee-dossier-local5"/> (cinq fin 2011<ref name="insee-dossier-local8"/>). Ces travailleurs sont majoritairement salariés (29 sur 38)<ref name="insee-dossier-local7"/> et travaillent majoritairement hors de la commune (33 actifs sur 38)<ref name="insee-dossier-local7"/>.
Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) ne comptait aucun établissement<ref name="insee-dossier-local15"/>.
Agriculture
Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait quatre établissements actifs au sens de l’Insee (exploitants non professionnels inclus) et deux emplois salariés<ref name="insee-dossier-local15"/>.
Le nombre d’exploitations professionnelles, selon l’enquête Agreste du ministère de l’Agriculture, est trop faible et couvert par le secret statistique<ref name="otex"/>. Il était de trois en 1988, avec une surface agricole utile (SAU) de Modèle:Nombre<ref name="exploitations-insee"/>.
Activités de service
Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, services) comptait deux établissements (sans aucun emploi salarié), auxquels s’ajoute un établissement du secteur administratif, salariant deux personnes<ref name="insee-dossier-local15"/>.
D'après l’Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est faible pour la commune, avec moins d’un touriste accueilli par habitant<ref name="atlas-hébergement6"/>, l’essentiel de la capacité d'hébergement étant non marchande<ref name="atlas-hébergement7"/>. Elle se compose de meublés<ref name="atlas-hébergement36"/>, et de quelques résidences secondaires : au nombre de 11 (dont trois avec plus d’un logement), elles représentent un logement sur cinq<ref name="atlas-hébergement44"/>,<ref name="insee-dossier-local17"/>,<ref name="insee-tourisme"/>.
Histoire
Dans l’Antiquité, les Bodiontiques (Bodiontici) peuplaient la vallée de la Bléone, et étaient donc le peuple gaulois qui vivait dans l’actuelle commune de Draix. Les Bodiontiques, qui sont vaincus par Auguste en même temps que les autres peuples présents sur le Trophée des Alpes (avant 14 av. J.-C.), sont rattachés à la province des Alpes-Maritimes lors de sa création<ref name="beaujard-22"/>.
Environ un siècle après que l’organisation administrative de l’Empire romain disparaisse complètement, le polyptyque de Wadalde cite en 814 un Travigio et un Sinido qui appartenaient à l’abbaye Saint-Victor de Marseille et sont identifiés avec Draix<ref name="archeo-provence"/>.
Une motte castrale est élevée au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle au lieu-dit la Tour<ref name="Luberon"/>. La localité appartenait au chapitre de Digne depuis le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Le village de la Roche-de-Draix lui est rattaché au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="AHP"/> et les deux fiefs existants sont eux aussi fondus en un seul<ref name="archeo-provence"/>. Les deux communautés relevaient de la viguerie de Digne<ref name="archeo-provence"/>.
Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792<ref name="club"/>.
Comme de nombreuses communes du département, Draix se dote d’écoles bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elle en possède deux, installées au chef-lieu et au hameau de la Rouine, qui dispensent une instruction primaire aux garçons<ref name="labadie9"/>. Aucune instruction n’est donnée aux filles : ni la loi Falloux (1851), qui impose l’ouverture d’une école de filles aux communes de plus de 800 habitants<ref name="labadie16"/>, ni la première loi Duruy (1867), qui abaisse ce seuil à 500 habitants, ne concernent Draix<ref name="labadie18"/>. Si la commune profite des subventions de la deuxième loi Duruy (1877) pour construire une école neuve au chef-lieu<ref name="labadie11"/>, ce n’est qu’avec les lois Ferry que les filles de Draix sont régulièrement scolarisées.
La commune fusionne avec celle d’Archail (Archail-Draix) du Modèle:Date au Modèle:Date<ref name="Cassini"/>.
Héraldique
Modèle:Article détaillé Modèle:Blason-ville-fr
Politique et administration
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Intercommunalité
Draix a fait partie, de 2003 à 2016, de la communauté de communes de Haute Bléone. Depuis le Modèle:Date-, elle est membre de la communauté d'agglomération Provence-Alpes Agglomération.
Démographie
Modèle:Population de France/section
{{#invoke:Démographie|demographie}}
L’histoire démographique de Draix est marquée par la saignée des {{#switch: e
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| e | er | = Modèle:S mini{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini siècles
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}} et le long mouvement de croissance jusqu’au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Ensuite, de la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle à 1872, elle est marquée par une période d’« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé jusqu'en 1866. L’exode rural provoque ensuite un mouvement de baisse de la population de longue durée. En 1921, la commune enregistre la perte de plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1831<ref name="vidal">Christiane Vidal, « Chronologie et rythmes du dépeuplement dans le département des Alpes-de-Haute-Provence depuis le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. », Provence historique, tome 21, Modèle:N°85, 1971, Modèle:P.289.</ref>. Le mouvement de dépopulation ne va pas au-delà années 1930 : une « étale plancher » est atteinte, un peu au-dessus de trente habitants, avant une nouvelle période de croissance allant des années 1960 à nos jours.
Lieux et monuments
À proximité du hameau de la Rouine, au lieu-dit la Roche, se trouvent les ruines d’une tour médiévale<ref name="Collier311"/>. La chapelle de la Rouine a été restaurée<ref name="La Torre"/>. Elle contient une statue de la Vierge à l’Enfant, et date du milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="archeo-provence"/>.
Le village est surplombé par une petite église romane Saint-Pons<ref name="Collier381"/>,<ref name="archeo-provence"/> (datée de 1854<ref name="Collier381"/>), sur la place centrale, avec saint Antoine comme patron<ref name="archeo-provence"/>. Église paroissiale, elle possède une distribution des espaces intérieurs originale : une coupole surbaissée, au centre de l’édifice, est précédée et suivie de deux travées étroites. L’abside est voûtée en cul-de-four<ref name="Collier381"/>. Le tableau de la Crucifixion, fin XVIe-début Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, est qualifié de « post-primitif » pour l’allure statique et non réaliste de leur figuration<ref name="Collier477"/>. Un ciboire en argent est classé monument historique au titre objet (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Palissy"/>).
En contrebas de l'église se trouve la mairie, et près de cette dernière, le lavoir du village.
Ce qui fut l'école du village, sur la place, est maintenant une habitation<ref name="La Torre"/>.
Il subsiste quelques ruines d’un établissement que la légende attribue aux Templiers, mais que rien ne permet de relier avec fiabilité à l’ordre de chevalerie qui a suscité maintes légendes<ref name="Templiers"/>.
Personnalités liées à la commune
Notes et références
Notes
Cartes
Références
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
- Liste des anciennes communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Liste des communes des Alpes-de-Haute-Provence