Le Lauzet-Ubaye
Modèle:Infobox Commune de France
Le Lauzet-Ubaye (Lou Loouzét en valéian<ref name="Arnaud-Maurin"/>,<ref name="Fortoul"/>) est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur, dans la vallée de l'Ubaye.
Ses habitants sont appelés les Lauzetans<ref name="tresor"/>, en valéian : lous Loouzetans<ref name="Arnaud-Maurin"/>,<ref name="Fortoul"/>.
Géographie
Description
Le village du Lauzet se trouve à Modèle:Unité d'altitude<ref name="Bérard252"/>, à l'entrée ouest de la vallée de l'Ubaye (par la route départementale Modèle:Nobr, ancienne route nationale 100). Son site derrière un verrou rocheux qui barre la vallée et l'abrite du vent, celui du lac du Lauzet, sont notés comme pittoresques depuis longtemps<ref name="reynier226"/>. Modèle:Article détaillé
Communes limitrophes
Modèle:Carte communes limitrophes
Géologie
Lors des deux dernières grandes glaciations, la glaciation de Riss et la glaciation de Würm, les vallées de la commune sont envahies par le glaciers de l’Ubaye et ses glaciers affluents. Les sommets des crêtes n’ont jamais été recouverts<ref name="jorda33"/>.
Relief
Sommet : barre des Séolanes.
Cols : col de la Rousse, col des Olettes.
Hydrographie
Le lac du Lauzet est alimenté par des résurgences lacustres. Il a été en partie asséché pour augmenter les espaces cultivables. Les travaux de la voie ferrée vers Barcelonnette l’ont encore réduit<ref name="reynier226"/>.
Environnement
La commune compte Modèle:Unité de bois et forêts, soit 35 % de sa superficie<ref name="tresor"/>.
Risques naturels et technologiques
Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton du Lauzet-Ubaye est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques<ref name="ddrm39"/>, et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011<ref name="prim"/>. La commune du Lauzet-Ubaye est également exposée à trois autres risques naturels<ref name="prim"/> :
La commune du Lauzet-Ubaye est également exposée à un risque d’origine technologique, celui de transport de matières dangereuses par route<ref name="ppr"/>. La départementale RD900 (ancienne route nationale 100) peut être empruntée par les transports routiers de marchandises dangereuses<ref name="ddrm80"/>.
Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune<ref name="ppr"/> et le Dicrim n’existe pas non plus<ref name="dicrim"/>.
Le Lauzet-Ubaye est au cœur d'une zone très sismique, et plusieurs tremblements de terre assez forts y ont leur épicentre au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Dans la liste qui suit, figurent les tremblements de terre fortement ressentis dans la commune. Ils dépassent une intensité macro-sismique ressentie de V sur l’échelle MSK (dormeurs réveillés, chutes d’objets). Les intensités indiquées sont celles ressenties dans la commune, l’intensité peut être plus forte à l’épicentre<ref name="brgm"/> :
- le séisme du Modèle:Date-, d’une intensité de VI et demi et dont l’épicentre était situé dans la commune<ref name="brgm40082"/> et suivi de plusieurs fortes répliques,
- l’essaim de tremblements de terre du Modèle:Date-, avec une intensité macro-sismique de V et un épicentre situé dans la commune<ref name="brgm50062"/>,
- le séisme du Modèle:Date-, avec une intensité ressentie au Lauzet de V et un épicentre situé dans le Piémont italien<ref name="brgm1130122"/>,
- le tremblement de terre du Modèle:Date-, avec une intensité macro-sismique de V et un épicentre situé à Saint-Paul-sur-Ubaye<ref name="brgm40109"/>,
- le tremblement de terre du Modèle:Date-, avec une intensité macro-sismique de V et un épicentre situé dans la commune<ref name="brgm40138"/>.
Urbanisme
Typologie
Le Lauzet-Ubaye est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
La commune, bordée par un plan d’eau intérieur d’une superficie supérieure à Modèle:Unité, le lac de Serre-Ponçon, est également une commune littorale au sens de la loi du Modèle:Date-, dite loi littoral<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des Modèle:Nb, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (91,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (93,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (44,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (29,2 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (17,7 %), zones agricoles hétérogènes (4,9 %), eaux continentales<ref group="Note">Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.</ref> (2,3 %), prairies (1,4 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Habitat et logement
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 332, alors qu'il était de 315 en 2013 et de 303 en 2008<ref name="LogT2" group="I"/>.
Parmi ces logements, 34,3 % étaient des résidences principales, 49,8 % des résidences secondaires et 15,9 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 57,5 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 41,9 % des appartements<ref name="LogT2" group="I">Modèle:Lienweb.</ref>.
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements au Le Lauzet-Ubaye en 2018 en comparaison avec celle des Alpes-de-Haute-Provence et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (49,8 %), très supérieure à celle du département (31,1 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 50,4 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (52,7 % en 2013), contre 59,4 % pour les Alpes-de-Haute-Provence et 57,5 % pour la France entière<ref name="LogT7" group="I">Modèle:Lienweb.</ref>.
Typologie | Le Lauzet-Ubaye<ref name="LogT2" group="I"/> | Alpes-de-Haute-Provence<ref name="LogDep" group="I">Modèle:Lienweb.</ref> | France entière<ref name="LogFr" group="I">Modèle:Lienweb.</ref> |
---|---|---|---|
Résidences principales (en %) | 34,3 | 60,5 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 49,8 | 31,1 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 15,9 | 8,3 | 8,2 |
Toponymie
La localité apparaît pour la première fois dans les textes en 1147, sous la forme Laused. Ce nom dérive du terme occitan laousèt, qui désigne un petit lac de montagne<ref name="TGF"/>,<ref name="Fénié-92"/>. Pour Ubaye, voir l’explication de ce nom à l’article Ubaye.
Le nom du sommet de Dormillouse fait référence à un animal, la taupe ou la marmotte<ref name="Fénié-83"/>.
Histoire
Préhistoire et Antiquité
Le territoire du Lauzet-Ubaye était traversé par la voie romaine la via Lictia<ref name="Bérard252+"/>.
Moyen Âge
Ubaye était une possession de l’abbaye de l'Ile-Barbe<ref name="AHP-Ubaye"/>. Un péage était établi sur la route qui remontait la vallée vers Barcelonnette<ref name="AHP-c86"/>. La communauté, citée pour la première fois en 1237 (Ubaya) compte 52 feux en 1316, et 26 en 1471.
Le fief du Lauzet est acheté en 1345 par le comte de Provence<ref name="baratier">Édouard Baratier, La démographie provençale du {{#switch: au
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XVI|-| – | XVI }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: au|-| – | au }}Modèle:S mini- siècle
}}s, avec chiffres de comparaison pour le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Paris : SEVPEN/EHESS, 1961. Collection « Démographie et société », 5. Modèle:P.20</ref>. En 1348, la reine Jeanne, chassée de son royaume de Naples, dut se réfugier en Provence. Pour reconquérir ses États napolitains, elle vendit Avignon au pape pour 80 000 florins, et obtint au passage l'absolution pontificale qui la lavait de tout soupçon dans le meurtre de son premier époux André de Hongrie. Reconnaissante, elle offrit à Guillaume II Roger, frère du pape, le fief de Valernes, qui fut érigé en vicomté par lettres patentes en 1350<ref>Jean-Marie Schio, Guillaume II Roger de Beaufort</ref>. La nouvelle vicomté comprenait les communautés de Bayons, Vaumeilh, la Motte, Bellaffaire, Gigors, le Lauzet, les Mées, Mézel, Entrevennes et le Castellet, avec leurs juridictions et dépendances<ref>Édouard de Laplane, Histoire de Sisteron, tirée de ses archives, Digne, 1845, T. I, Modèle:P..</ref>. Lors de la crise ouverte par la mort de la reine Jeanne Ire, Guillaume de Pontis, seigneur d’Ubaye, soutient Charles de Duras contre [[Louis Ier de Naples|Louis {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} d'Anjou]]. Le ralliement de Sisteron à la cause angevine, en 1386, entraîne son changement d’engagement, et il prête hommage au jeune duc d’Anjou, Louis II, en Modèle:Date-<ref>Geneviève Xhayet, « Partisans et adversaires de Louis d'Anjou pendant la guerre de l'Union d'Aix », Provence historique, Fédération historique de Provence, volume 40, Modèle:N°162, « Autour de la guerre de l'Union d'Aix », 1990, Modèle:P.422.</ref>.
Temps modernes
En 1691, le marquis de Vins incendie le village du Lauzet (Cazères 2021). Ubaye est incendié en 1690, 1692 et 1762<ref>Modèle:Article</ref>. En 1765, la population d’Ubaye est de 204 habitants<ref name="AHP-Ubaye"/>. Le Lauzet appartient d’abord aux comtes de Provence jusqu’en 1388 et l’annexion de l’Ubaye par les comtes de Savoie. Il reste savoyard jusqu’à ce que la vallée soit cédée aux rois de France par le traité d'Utrecht en 1713<ref name="AHP-Lauzet"/>.
Révolution française
Durant la Révolution, les deux communes du Lauzet et d’Ubaye comptent chacune une société patriotique, toutes deux créées après la fin de 1792<ref name="club"/>. Le Lauzet, qui dépendait initialement du canton de Méolans, devient chef-lieu en 1801<ref name="Cassini"/>.
Époque contemporaine
Le coup d'État du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en défense de la Constitution. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression poursuit ceux qui se sont levés pour défendre la République : Le Lauzet, avec deux habitants traduits devant la commission mixte (et aucun pour Ubaye), est relativement peu touchée<ref>Henri Joannet, Jean-Pierre Pinatel, « Arrestations-condamnations », 1851-Pour mémoire, Les Mées : Les Amis des Mées, 2001, Modèle:P.72.</ref>.
Comme de nombreuses communes du département, Le Lauzet et Ubaye se dotent d’écoles bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, Ubaye a déjà son école de village, et Le Lauzet en compte deux (au chef-lieu et à Champanastais), dispensant une instruction primaire aux garçons<ref name="labadie9"/>. Le Lauzet ouvre aussi une école de filles (la loi Falloux impose l’ouverture d’une école dans les communes de plus de 800 habitants), mais pas celle d’Ubaye<ref name="labadie16"/>. La deuxième loi Duruy (1877) permet à la commune du Lauzet, grâce aux subventions de l’État, de reconstruire ses deux écoles. La commune d’Ubaye rénove la sienne avec les mêmes aides<ref name="labadie11"/>.
Les deux communes du Lauzet et d’Ubaye sont durement touchées par la Première Guerre mondiale. Des souscriptions publiques financent la construction du monument aux morts de chaque commune. Une autre souscription, de fin 1919 à 1921, a lieu dans toute la vallée de l'Ubaye et permet de financer un monument aux 509 morts de la vallée, érigé à Barcelonnette par Paul Landowski<ref>Sylvie Arnaud, « Dix-neuf monuments aux morts pour les Poilus Ubayens », La Provence, 11 novembre 2013, Modèle:P.11.</ref>. L’exode rural touche les deux communes : les terres cultivables n’ont jamais dépassé les Modèle:Unité (soit 2 % de la superficie de la commune) et même les pâturages n’étaient pas abondants, avec environ Modèle:Unité<ref name="reynier227"/>. Les alpages sont par contre conséquents : la commune possédait ceux du Colbas (Modèle:Unité), de la Gourette et des Aiguilles (Modèle:Unité ensemble) qu’elle louait. Aux {{#switch: e
| e | er | = Modèle:S mini{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini siècle
| Modèle:S mini{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini siècleXX
}}, elle adjugeait annuellement des espaces où la chasse aux lèques était autorisée (bien que le gibier, la grive, soit protégé nationalement)<ref name="reynier228"/>. La commune tirait également des ressources des ventes de coupes de bois, de graines de pin cembro, du fumier des bergeries des alpages communaux, et enfin de la lavande récoltée sur les terres communales<ref name="reynier229"/>. Le Lauzet, chef-lieu de canton, organisait des foires au printemps et à l’automne, mais qui n’avaient pas un grand rayonnement<ref name="reynier230"/>.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la Modèle:92e compagnie de travailleurs étrangers, internant et soumettant au travail forcé des étrangers jugés indésirables par la Troisième République et par Vichy, est établie sur l’actuel territoire de la commune.
Jusqu’au milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, la vigne était cultivée au Lauzet, uniquement pour l’autoconsommation<ref name="reparaz-medit109"/>.
La commune du Lauzet fusionne avec celle d’Ubaye en 1959, lors de la mise en eau du lac de Serre-Ponçon, qui noie le village d’Ubaye. C’est le maire d’Ubaye, Gaston Maille, qui obtient le déplacement du cimetière<ref>Sylvie Arnaud, « Le cimetière d’Ubaye seul vestige du village noyé », La Provence, 2 novembre 2013, Modèle:P.12.</ref>.
Politique et administration
La commune du Lauzet absorbe en 1959 celle d'Ubaye<ref name="Cassini"/>.
Rattachements administratifs et électoraux
Rattachements administratifs
La commune se trouve depuis 1926 dans l'arrondissement de Barcelonnette du département de l'Oise.
Elle était depuis 1793 le chef-lieu du canton du Lauzet-Ubaye<ref name="Cassini"/>. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Rattachements électoraux
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Barcelonnette Modèle:Article détaillé Pour l'élection des députés, elle fait partie de la deuxième circonscription des Alpes-de-Haute-Provence. Modèle:Article détaillé
Intercommunalité
Le Lauzet-Ubaye était membre de la communauté de communes Vallée de l'Ubaye, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 1992 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de Modèle:Unité, cette intercommunalité a fusionné avec sa voisine pour former, le Modèle:Date-, la communauté de communes Vallée de l'Ubaye Serre-Ponçon, dont est désormais membre la commune.
Liste des maires
Modèle:À prouver Modèle:Article détaillé
Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu
Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Équipements et services publics
Justice, sécurité, secours et défense
Une brigade de gendarmerie de proximité est implantée au Lauzet-Ubaye<ref>Groupement de gendarmerie départementale des Alpes-de-Haute-Provence, « Carte des Brigades de Gendarmerie », Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, consulté le 15 novembre 2014.</ref>.
Population et société
Démographie
Le Lauzet
Modèle:Population de France/introduction
Modèle:Population de France/tableau
En 1315, Le Lauzet comptait 142 feux<ref name="AHP-Lauzet"/>.
L'histoire démographique du Lauzet, après la saignée des {{#switch: e
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| Modèle:S mini{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini siècleXV
}}
| {{#switch: et
| e | er | = Modèle:S mini{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini siècle
| Modèle:S mini{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini siècles
}}
}} et le long mouvement de croissance jusqu'au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, est marquée par une période d'« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période dure de 1811 à 1856. L'exode rural provoque ensuite un mouvement de recul démographique de longue durée. En 1936, la commune a perdu plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1836<ref name="vidal">Christiane Vidal, « Chronologie et rythmes du dépeuplement dans le département des Alpes-de-Haute-Provence depuis le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. », Provence historique, tome 21, Modèle:N°85, 1971, Modèle:P.287.</ref>. Le mouvement de baisse n'est pas freiné par la fusion avec Ubaye, en 1959<ref name="Cassini-Ubaye"/>, et ne s'interrompt que dans les années 1970, la population oscillant depuis entre 200 et 250 habitants.
Modèle:Population de France/graphique
Ubaye
{{#invoke:Démographie|demographie}}
L'histoire démographique d'Ubaye est marquée par une période d'« étale » beaucoup plus longue que celle du Lauzet. La commune conserve une population supérieure à 200 habitants jusqu'au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l'exode rural ne s'y faisant presque pas sentir<ref>Christiane Vidal, Modèle:Opcit, Modèle:P.289.</ref>.
Enseignement
La commune n'est plus dotée d’une école primaire depuis 2013
Économie
Aperçu général
En 2009, la population active s’élevait à 118 personnes, dont 17 chômeurs<ref name="insee-dossier-local5"/> (22 fin 2011<ref name="insee-dossier-local8"/>). Ces travailleurs sont majoritairement salariés (77 sur 102)<ref name="insee-dossier-local7"/> et travaillent pour moitié hors de la commune (53 actifs sur 102)<ref name="insee-dossier-local7"/>. Le secteur tertiaire est le principal employeur de la commune, avec les activités liées au tourisme d’hiver (station de ski) et d’été.
Agriculture
Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait 12 établissements actifs au sens de l’Insee (exploitants non professionnels inclus) et aucun emploi salarié<ref name="insee-dossier-local16"/>.
Le nombre d’exploitations professionnelles, selon l’enquête Agreste du ministère de l’Agriculture, est de quatre en 2010. Il était de six en 2000<ref name="otex"/>, de onze en 1988<ref name="exploitations-insee"/>. Modèle:Quand, ces exploitants sont des éleveurs de moutons et des éleveurs de bovins<ref name="otex"/>. De 1988 à 2000, la surface agricole utile (SAU) a progressé malgré la perte de cinq exploitations, de 205 à Modèle:Nombre<ref name="exploitations-insee"/>. La SAU a légèrement diminué lors de la dernière décennie, mais reste à un niveau élevé, à Modèle:Nombre, soit Modèle:Unité par exploitation<ref name="otex"/>.
Industrie
Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait six établissements, n’employant aucun salarié<ref name="insee-dossier-local16"/>.
Une petite centrale hydroélectrique est implantée à Champanastais ; sa puissance installée est de Modèle:Unité<ref name="hydro"/>.
Activités de service
Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, services) comptait 23 établissements (avec 30 emplois salariés), auxquels s’ajoutent les 5 établissements du secteur administratif (regroupé avec le secteur sanitaire et social et l’enseignement), salariant neuf personnes<ref name="insee-dossier-local16"/>.
D'après l’Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est très importante pour la commune, avec plus de cinq touristes accueillis par habitant<ref name="atlas-hébergement6"/>, l’essentiel de la capacité d'hébergement étant non marchande<ref name="atlas-hébergement7"/>. Plusieurs structures d’hébergement à finalité touristique existent dans la commune :
- au moins trois hôtels en 2008<ref name="atlas-hébergement11"/>, dont un hôtel non classé<ref name="atlas-hébergement13"/>, un autre classé une étoile<ref name="atlas-hébergement15"/> et un classé trois étoiles<ref name="atlas-hébergement16"/>. Les deux hôtels classés ont en 2012 une capacité de 84 chambres<ref name="insee-tourisme"/> ;
- plusieurs campings, dont un classé deux étoiles<ref name="atlas-hébergement21-23-25"/> avec une capacité de 50 emplacements<ref name="insee-dossier-local17"/>, et deux aires naturelles de camping<ref name="atlas-hébergement22"/> ;
- plusieurs meublés labellisés<ref name="atlas-hébergement32"/> et non labellisés<ref name="atlas-hébergement36"/>.
Les résidences secondaires apportent un complément à la capacité d’accueil<ref name="atlas-hébergement44"/> : au nombre de 156, elles représentent la moitié des logements. Parmi les résidences secondaires, 60 possèdent plus d’un logement<ref name="insee-dossier-local17"/>,<ref name="insee-tourisme"/>.
Les principaux supports touristiques sont :
- la station de ski du Lauzet 2000 créée en 1934<ref name="provence-25-08"/> ;
- le sport d'eau vive.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Sites
Les cascades de Costeplane constituent un site exceptionnel. Elles ne se présentent pas sous forme d’une chute unique ou large, mais par une multitude d’écoulements sur un ensemble de concrétions calcaire. Les cascades sont un site classé depuis 1939<ref>DIREN, « Le site des cascades de Costeplane », Catalogue départemental des sites classés, Alpes-de-Haute-Provence, octobre 2003, consulté le 5 novembre 2013.</ref>.
Le lac du Lauzet, proche du vieux village, est un site classé pour sa valeur paysagère et esthétique. C’est un lieu de promenade apprécié<ref>DIREN, « Le lac et ses rives sud et ouest et le terrain situé en bordure du lac », Catalogue départemental des sites classés, Alpes-de-Haute-Provence, octobre 2003, consulté le 5 novembre 2013.</ref>.
Monuments
Le dolmen du Villard, daté du Chalcolithique et réutilisé comme tombeau à la fin de l’âge du bronze<ref name="Bérard252"/>, est classé monument historique<ref name="Mérimée409"/>. D’autres objets de cette époque ont été découverts sur la commune.
Un pigeonnier à caractère troglodytique est aménagé dans la falaise<ref name="Collier445"/>.
Le pont dit romain franchit l’Ubaye sur la route du Lauzet à Costeplane. Long de 22,7 m et large de 3,5, il est porté par une arche en ogive de 9 m de portée, qui est jetée à 40 m de hauteur au-dessus du torrent, ce qui en faisait un des plus hauts ponts de l’époque. De construction rustique, il doit être médiéval (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, mais la DIREN donne une datation plus large, entre le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle). Il subit des travaux en 1881, et s’effondre en 1902. Relevé, de nouveaux travaux ont lieu en 1975. Il est inscrit aux monuments historiques avec ses abords comme romain par erreur<ref name="Barruol90"/>,<ref name="Montens"/>,<ref name="Mérimée410"/>. Le pont et ses abords sont ensemble un site classé depuis 1938<ref>DIREN, « Le site du pont romain », Catalogue départemental des sites classés, Alpes-de-Haute-Provence, octobre 2003, consulté le 5 novembre 2013.</ref>.
Le pont du pas de la Tour est construit sur le défilé qui délimitait la frontière entre le Piémont et la France jusqu’en 1713 (traité d'Utrecht). En 1843, un pont de bois antérieur est remplacé par une arche de pierre de 17 m de portée. En 1869 (ou 1880 selon la DIREN), il est remplacé un nouveau pont dont la voûte de 26 m de portée supporte une chaussée de 4,5 m de large et des trottoirs de 0,75 m. Comme tous les ponts construits avant la Seconde Guerre mondiale, il est équipé de fourneaux de mine destinés à faciliter son sabotage en cas de retraite de l’armée française. Un accident d’autocar, en 1980, fait 17 morts et conduit à une rectification du tracé et à la construction d’un nouveau pont en béton précontraint. L’ancien est sur le délaissé de la route<ref name="Barruol91"/>. Il était emprunté par la Modèle:Nobr, ancienne route nationale 100. Du site, on peut admirer les cascades de Costephane. Le pont et ses abords sont un site classé depuis 1938<ref>DIREN, « Le site du Pas-de-la-Tour », Catalogue départemental des sites classés, Alpes-de-Haute-Provence, octobre 2003, consulté le 5 novembre 2013.</ref>.
Ce pont est placé sous le feu de la batterie dite poste crénelé du Ravin ou du Pas de la Tour, appartenant au système Séré de Rivières, construite en 1882-1883<ref name="Mérimée013"/>.
L'église Saint-Laurent au Lauzet est construite en 1715. Sa nef unique, sans collatéral, compte trois travées largement éclairées par des fenêtres percées au-dessus de la corniche et s’achève par un chœur à chevet plat, dont le décor peint néomédiéval date du milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Le clocher est une tour carrée surmontée d’une flèche de pierre, encadrée de quatre pyramidions<ref name="Collier228"/>. Un tableau du peintre baroque du comté de Nice Jacques Bottero représentant la Vierge de miséricorde protégeant l'ordre des Dominicains (vers 1700), provenant de l'ancien couvent des Dominicains de Barcelonnette<ref name="coll"/>. Il est classé monument historique au titre objet<ref name="Palissy"/>.
Plusieurs chapelles sont dispersées dans les hameaux de la commune<ref name="archeo-provence"/> :
- Sainte-Anne à Champcontier,
- Saint-Paul à Costeplane,
- Notre-Dame-des-Sept-Douleurs à Dramonasc, reconstruite en 1865,
- Saint-Jean-Baptiste au Seuil.
Les chapelles Saint-Pierre du Villard, Saint-Joseph des Tourniaires, Saint-Joseph de Rocherousse, toutes de l’ancienne commune d’Ubaye, sont submergées par le lac de Serre-Ponçon<ref name="archeo-provence"/>.
- Le lac du Lauzet (ses rives sud et ouest sont classées).
- Le Musée de la Vallée, dédié à René Léautaud, a comme thème un monde de cueillette et de chasse.
- Le château fort du Tourniquet (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle), détruit en 1693.
- Batterie de Dormillouse, de la ligne Maginot alpine.
- Chapelles de Dramonasc et du village moderne d’Ubaye.
- Cascade de Costeplane (site classé).
- Lieux et monuments du Lauzet-Ubaye.
-
Pont dit romain du Lauzet. -
Église Saint-Laurent. -
Le dolmen de Villard. -
Une vue du lac du Lauzet. -
La vallée de l'Ubaye.
Cinéma
- Le court-métrage Dramonasc, réalisé par Céline Gailleurd et Olivier Bohler, a été tourné en partie dans la commune en 2017.
Personnalités liées à la commune
- Charles Auray (1879-1938), né à Ubaye, député de la Seine en 1924.
Pour approfondir
Bibliographie
- Modèle:Collier-Haute-Provence
- Modèle:Atlas historique de la Provence
- Michel Turco, Le Lautaret, Saint-Vincent et autour..., Nice, Imprimerie Fac-copie, 2017, 498 p. Modèle:ISBN
Articles connexes
- Liste des communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Liste des anciennes communes des Alpes-de-Haute-Provence