Saint-Pons (Alpes-de-Haute-Provence)

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Modèle:Bandeau homonymie Modèle:Infobox Commune de France

Saint-Pons Modèle:API-fr est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Le nom de ses habitants est Saint-Ponais, en valéian : lous Sant PounencsModèle:Référence non conforme,Modèle:Référence non conforme. Modèle:Sommaire

Géographie

Carte élémentaire montrant les limites de la commune, les communes voisines, les zones de végétation et les routes
Saint-Pons et les communes voisines (Cliquez sur la carte pour accéder à une grande carte avec la légende).

Le village est situé à une altitude de 1157 mètres<ref name="IGN"/>, le village de Saint-Pons est dans la vallée de l'Ubaye, à 2 km au nord-ouest de la ville de Barcelonnette.

Géologie

Lors des deux dernières grandes glaciations, la glaciation de Riss et la glaciation de Würm, la vallée est envahie par le glacier de l’Ubaye ; le vallon du Riou Bourdoux était occupé par un glacier, très large dans sa partie sommitale. Les sommets des crêtes n’ont jamais été recouverts<ref name="jorda33"/>.

Le nord de la commune est formé des sommets du massif du Parpaillon, formée de flysch (schistes calcaires et grès fracturés) à helminthoïdes au-dessus de Modèle:Unité d’altitude<ref name="bourdou527"/>. Cette couche surmonte une épaisse couche de marnes noires callovo-oxfordiennes<ref name="combesc66"/>, qui a été remaniée par les glaciers würmiens, et recouvertes de moraines à leur sommet<ref name="colas20"/>.

D'importantes lentilles de sidérite contenues dans les marnes callovo-oxfordiennes contiennent une minéralisation sulfurée. Vers la fin des années 1980, de fabuleuses découvertes de rares sulfosels de plomb et de cuivre ont été faites (chalcostibite, zinkenite et dadsonite notamment)<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Relief

Le relief de la commune de Saint-Pons est simple : elle occupe le versant exposé au sud de la vallée de l’Ubaye, ses sommets appartenant au massif du Parpaillon. La crête principale est orientée Est-Ouest. Trois crêtes s’en détachent perpendiculairement vers le sud : celle la plus à l’ouest comporte les sommets des Plastres (Modèle:Unité d’altitude), le Rocher des Cailles (Modèle:Unité d’altitude) et le col de l’Aupillon à Modèle:Unité. Elle forme une partie de la limite avec la commune des Thuiles. À l’Est, se trouvent la crête de Bernarde, et la crête de la Rasinière, prolongée par la crête de Soleil-Bœuf. Soleil-Bœuf culmine à Modèle:Unité, et se termine par le Rocher-Blanc, toute cette crête formant limite avec la commune voisine de Faucon-de-Barcelonnette<ref name="IGN"/>.

La crête nord comprend, d’ouest en est, la Tête de l'Aupet (Modèle:Unité d’altitude), le col des Orres (col piéton à Modèle:Unité d’altitude, vers Les Orres), les Petite et Grande Épervière (Modèle:Unité d’altitude et point culminant de la commune), le col de la Pare (Modèle:Unité) et enfin la Tête de Rasinière<ref name="IGN"/>.

Au pied de cette grande crête se trouve un cirque, qui forme le bassin collecteur du Riou Bourdoux, les crêtes orientées Nord-Sud formant des vallons secondaires. Au pied des pentes, se trouvent des cônes de déjection des torrents, plus ou moins importants et plus ou moins stabilisés<ref name="IGN"/>.

Hydrographie : les torrents et le « monstre » Riou Bourdoux

Le territoire de Saint-Pons est bordé en limite sud par le torrent Ubaye (et se trouve en rive droite de cette rivière). Plusieurs torrents dévalent la montagne et sont affluents de l’Ubaye : le torrent de la Valette, limitrophe de la commune Barcelonnette à l’Est, torrent de Saint-Pons qui traverse le village, le Riou Bourdoux (torrent boueux, en provençal<ref name="combesd89"/>), et le ravin de la Bérarde, qui forme la limite entre Saint-Pons et Les Thuiles à l’Ouest. Ces torrents laissent d’importants cônes de déjection<ref name="IGN"/>.

Le principal de ces torrents est le Riou Bourdoux, formé de la réunion des Rious des Primas, de Césier, de la Pare, et d’autres moins importants. Ses principaux affluents sont le Riou Chamous, le ravin des Aiguettes et le ravin de l’Église<ref name="IGN"/>. Son bassin versant, d’une superficie de Modèle:Unité, occupe la majeure partie du territoire de la commune. Il était autrefois redouté pour ses crues subites et dangereuses, ses eaux se chargeant alors de fines particules marneuses noires qui « lui donnaient une couleur menaçante » et pouvaient donner lieu à une lave torrentielle particulièrement destructrice. Les travaux des services de Restauration des terrains de montagne depuis près d’un siècle et demi, reboisement et travaux de correction du profil du torrent, ont permis de l’assagir, sans toutefois faire disparaître totalement sa puissance : on le surnomme toujours « le monstre »<ref name="bourdou527"/>,<ref name="combes61"/>. Son important cône de déjection est là pour en témoigner : en quatre siècles, il a accumulé de 2 à Modèle:Unité d’alluvions sur des terres auparavant arables<ref name="bourdou529"/>.

Le torrent de la Bérarde est jugé aussi dangereux que le Riou Bourdoux, quoique moins puissant<ref name="bourdou527"/>.

Les eaux des sources des Lanciers, situées à environ Modèle:Unité, sont captées par le canal des Grimaudes pour irriguer les prés des Grimaudes, deux kilomètres et demi plus loin et à Modèle:Unité d’altitude.

Climat

Saint-Pons reçoit une moyenne de Modèle:Unité de pluie par an à Modèle:Unité d’altitude<ref name="combes63"/>.

Environnement

La commune compte Modèle:Unité de bois et forêts, soit 45 % de sa superficie<ref name="tresor"/>. La plus grande partie de cette forêt est une forêt de reboisement plantée au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle par les services des Eaux et Forêts, dont Modèle:Unité dans le bassin du Riou Bourdoux<ref name="combes67"/>.

Risques naturels et technologiques

Inventaire des risques selon l’administration

Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Barcelonnette auquel appartient Saint-Pons est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques<ref name="ddrm39"/>, et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011<ref name="prim"/>. La commune de Saint-Pons est également exposée à quatre autres risques naturels<ref name="prim"/> :

  • avalanche,
  • feu de forêt,
  • inondation,
  • mouvement de terrain.

La commune de Saint-Pons est de plus exposée à un risque d’origine technologique, celui de transport de matières dangereuses par route<ref name="ppr"/>. La départementale Modèle:Nobr (ancienne route nationale 100) peut être empruntée par les transports routiers de marchandises dangereuses<ref name="ddrm80"/>.

Le plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) de la commune a été approuvé en 1994 pour les risques d’inondation, de mouvement de terrain et de séisme, mais un autre lui a été prescrit en 2006<ref name="ppr"/> ; le Dicrim n’existe pas<ref name="dicrim"/>.

Manifestations historiques de ces risques

Les mouvements de terrain sont moins fréquents depuis la réussite du programme de reboisement mené depuis la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle (restauration des terrains de montagne). Malgré cela, un glissement de terrain massif (c’est le troisième plus important en France) mais lent se produit depuis une trentaine d’années dans le vallon du torrent de la Valette<ref name="commune"/>,<ref name="ddrm32"/>, en dessous du sommet de Soleil Bœuf<ref name="colas19"/>. Il commence en Modèle:Date-, au moment de la fonte des neiges<ref name="colas20"/> sur la zone de contact entre le flysch et les marnes noires de soubassement, au niveau du lieu-dit Rocher-Blanc<ref name="combesc66"/>. L’éclatement de ce rocher de ce Rocher-Blanc et l’éboulement rocheux en résultant forme une accumulation de matériaux lourds au sommet de la pente, qui provoque sur terrains gorgés d’eau un glissement. En 1982, le glissement concerne une surface de Modèle:Unité. Cette surface double en trois ans, pour atteindre Modèle:Unité en 1985<ref name="colas20"/>,<ref name="combesc66"/>,. À la fin des années 1980, le glissement de terrain progresse d’environ Modèle:Unité par an. En 1988, une coulée de boue libère de 40 à Modèle:Unité de matériaux<ref name="combesc66"/>, qui s’écoule de Modèle:Unité à Modèle:Unité d’altitude<ref name="colas20"/>. Un piège a été construit, des drains installés<ref name="combesc67"/>, stabilisant semble-t-il l’ensemble<ref name="combesc68"/> qui reste sous télésurveillance<ref name="combesc69"/>. Le piège, construit en 1988, a une capacité de Modèle:Unité, est suffisant pour donner l’alerte et évacuer le lotissement en contrebas<ref name="colas22"/>.

Outre le glissement de la Valette, la commune est aussi concernée par un vaste glissement de terraindans le secteur de Pra Bellon (dans le bassin versant et en rive gauche du Riou Bourdoux), réactivé depuis les années 1970<ref name="bourdou531"/> mais stabilisé dans les années 1990<ref name="bourdou537"/>.

Une des crues célèbres du Riou Bourdoux survient en Modèle:Date- : il tombe les 13-15 et Modèle:Date- mm de pluie lors d’orages<ref name="combes65"/>.

Saint-Pons est dans une zone très sismique, et on y ressent fréquemment des secousses telluriques. Cependant, et contrairement à des communes voisines, au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle peu de tremblements de terre ont été fortement ressentis dans la commune. Ceux qui ont dépassé une intensité macro-sismique ressentie de V sur l’échelle MSK sont listés ci-après. Les intensités indiquées sont celles ressenties dans la commune, l’intensité peut être plus forte à l’épicentre<ref name="brgm"/> :

Action de la Restauration des terrains de montagne

Les travaux des services de la RTM concernent plusieurs torrents de la commune : le bassin du torrent de la Valette est ainsi corrigé à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="combesc65"/>. Mais l’essentiel des travaux de RTM porte sur le plus terrible de tous, le Riou Bourdoux qui était un des torrents les plus destructeurs du département. La loi du Modèle:Date- donnait des moyens d’action au service des Eaux et Forêts pour reboiser de manière autoritaire les terrains d’altitude<ref name="bourdou532"/>. Avant le début des travaux du service de Restauration des terrains de montagne (RTM), les seuls bois du bassin versant se trouvaient à la Planche (très petit) et au Pra Bellon<ref name="bourdou534"/>, ne représentant au total que Modèle:Unité<ref name="combes67"/>. Le RTM définit dès 1866 un périmètre de réengazonnement de Modèle:Unité sur les Modèle:Unité de son bassin versant. Les restrictions de parcours, malgré les indemnités (fixées à 3,68 francs par brebis) soulèvent l’opposition des habitants de la commune, notamment ceux des hameaux d’altitude pour qui l’élevage a toujours eu plus d’importance (les Dalis, les Gendrasses, les Cervières et La Pare, située à Modèle:Unité). Mais la crue du Modèle:Date- détruit Modèle:Unité de blé dans les bas, et une pétition vient soutenir l’entreprise des ingénieurs de la RTM. Les travaux peuvent commencer à l’automne 1868<ref name="bourdou532"/>.

Ces premiers travaux ne concernent que Modèle:Unité, dans les terrains les moins dégradés, et ils ne sont terminés qu’en 1873. Ils sont loin de suffire à « éteindre » le torrent<ref name="bourdou532"/>. En Modèle:Date-, un décret d’utilité publique décide le reboisement de Modèle:Unité, soit 85 % du bassin versant (y compris les Modèle:Unité visés par le gazonnement en 1866). Deux pépinières sont établies à Terreneuve (commune de Barcelonnette) et aux Dalis. Les travaux progressent rapidement : les surfaces replantées atteignent Modèle:Unité en 1881, et Modèle:Unité en 1892<ref name="bourdou533"/>. Des petits barrages sont établis dans le lit des torrents, afin de réduire la vitesse d’écoulement et de provoquer des atterrissements (des accumulations de terre en arrière du barrage), réduisant ainsi la quantité de matière transportée par le torrent et par le même coup, sa puissance<ref name="bourdou533"/>,<ref name="combes75"/>. En 1880, les ingénieurs de la RTM pensaient maîtriser le bassin de réception du torrent<ref name="bourdou533"/>.

Immédiatement, ces travaux connaissent un grand retentissement : la RTM possède un stand à l’Exposition internationale des sciences géographiques de Paris en 1875, où le président de la République, le maréchal de MacMahon, s’arrête. Le Riou Bourdoux est parmi les torrents cités en exemple. En 1889, un diorama présente à nouveau l’action de la RTM dans le Riou Bourdoux à l’Exposition universelle de 1889<ref>J. Pardé, « Il y a cent ans : Prosper Demontzey (1831-1898) et l’essor de la RTM », Revue forestière française, volume 50, 1998, Modèle:N°3, Modèle:P.280.</ref>.

La troisième phase des travaux commence en 1880 avec la construction de barrages dans le chenal d’écoulement du torrent. La pièce maîtresse est le grand barrage, dit barrage Demontzey, de Modèle:Unité de large. Ce grand barrage fait système : un contre-barrage situé Modèle:Unité en aval permet d’éviter l’affouillement et maintient le radier en place<ref name="combesb81"/>. En aval, 40 barrages en pierre sèche forment autant de seuils, placés de Modèle:Unité en Modèle:Unité, sur un dénivelé de Modèle:Unité. D’autres seuils sont établis jusqu’au cône de déjection. Enfin, l’atterrissement provoqué en amont du grand barrage (Modèle:Unité de long en 1883, Modèle:Unité en 1889)<ref name="bourdou534"/> est prolongé en amont par 21 contremarches d’atterrissement de 1889 à 1906<ref name="bourdou535"/>. Au total, près de Modèle:Unité sont construits sur une superficie de Modèle:Unité<ref name="bourdou541"/>.

Une fois le barrage Demontzey comblé, les affluents du torrent sont traités lors d’une quatrième phase. En 1890, débutent les travaux de construction de barrages en pierre sèche et de drains dans le Riou Chamous. Le Ravin de l’Église, dont le lit est très instable, est dévié en amont de son cours vers le Ravin des Aiguettes. Dix barrages sont en surcroît installés dans son lit afin de le stabiliser. Ces divers travaux permettent une colonisation spontanée par le pin sylvestre<ref name="bourdou535"/>.

Une dernière phase de travaux a lieu de 1892 à 1914 sur le cône de déjection, afin de protéger la route nationale 100. Le Riou Bourdoux et les écoulements de surface sur le cône coupaient régulièrement la route, malgré les importants investissements pratiqués par les Ponts et Chaussées. Le cours du Riou Bourdoux est dévié selon un trajet allongé et une pente adoucie, ce qui permet de paver le lit et de construire 37 seuils en maçonnerie. Enfin, au sommet du cône, un barrage à double déversoir est installé. Prosper Demontzey croit à sa mort, en 1898, que le torrent est « éteint »<ref name="bourdou535"/>.

Limites des travaux de la RTM, et reprise des travaux

Le chenal artificiel est abandonné en 1914, car trop souvent engravé. La diminution des crédits à partir de 1914 ne permet pas d’entretenir régulièrement les centaines de barrages construits dans le bassin versant. Dès les années 1930, on constate le mauvais état de ces barrages, la plupart ayant été détruits et emportés par les eaux<ref name="bourdou535"/>. De même, l’important radier du grand barrage est emporté par les crues<ref name="combesb84"/>.

Les travaux reprennent donc en 1950 par la construction d’un nouveau contre-barrage de béton au barrage Demontzey. Détruit en Modèle:Date-, il est remplacé en 1965. De plus, 27 nouveaux barrages sont construits dans le chenal d’écoulement, dont un ensemble de quatre barrages autostables en dessous du confluent de la confluence des Aiguettes, qui contribue à stabiliser le glissement de Pra Bellon (et même à le stopper à la fin des années 1990)<ref name="bourdou537"/>. Le barrage Demontzey est renforcé par injections en béton et ferraillage<ref name="combesb84"/>. Enfin, les barrages des affluents sont restaurés ou reconstruits après 1996<ref name="bourdou537"/>.

Enfin, la construction de l’aérodrome et des zones d’activité depuis les années 1960 sur le cône de déjection du Riou l’ont fragilisé et rendent obligatoire une surveillance attentive du torrent<ref name="bourdou541"/> et l’entretien des plantations<ref name="bourdou539"/>, d’autant que « la maîtrise de cet organisme torrentiel, à l’équilibre morphodynamique particulièrement précaire, ne peut donc en aucun cas être considérée comme définitivement acquise »<ref name="bourdou538"/>.

Toponymie

Le nom du village apparaît en 1351 (ecclesia Sancti Poncii), en référence à Pontius, utilisé sous sa forme occitane, qui a été francisée par la suite<ref name="TGF"/>. Le nom est Sant Pouans en valéianModèle:Référence non conforme,Modèle:Référence non conforme.

Urbanisme

Typologie

Saint-Pons est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Barcelonnette, une agglomération intra-départementale regroupant Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en 2017, dont elle est une commune de la banlieue<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Barcelonnette, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en Modèle:Date- celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (88,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (89,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (46,7 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (22,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (19,4 %), prairies (4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,2 %), zones agricoles hétérogènes (2,1 %), terres arables (1,9 %), zones urbanisées (1,5 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Économie

La commune a développé plusieurs activités, et une soixantaine d’entreprises<ref name="commune"/> :

  • zone industrielle ;
  • zone commerciale ;
  • tourisme avec hébergements, centre équestre, parc aventures...

C'est sur la commune de Saint-Pons que se situe l'aérodrome de Barcelonnette - Saint-Pons, qui procure une activité supplémentaire à la commune. Il est utilisé par les pilotes d’avions de tourisme et de planeurs<ref>Conseil général des Alpes-de-Haute-Provence, Agence de développement touristique 04, Modèle:2e Schéma départemental de développement touristique durable-2007/2013, 8 novembre 2007, Modèle:P.17.</ref>. Au total, la majorité des besoins d’emploi sont satisfaits directement dans la commune<ref name="commune"/>.

Un champ de tir, le champ de tir de la Valette, occupe une grande part de la commune.

Histoire

Préhistoire et Antiquité

De nombreuses découvertes archéologiques attestent de la fréquentation du territoire de la commune à l’époque préhistorique. La voie romaine dite via Lictia traversait le territoire de la commune<ref>Géraldine Bérard, Carte archéologique des Alpes-de-Haute-Provence, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Paris, 1997, Modèle:P.440-444.</ref>.

Moyen Âge

Des tombeaux médiévaux ont été découverts sur la commune.

La tradition indique que Saint-Pons est le plus vieux village de la vallée de l'Ubaye<ref name="archeo-provence"/>. La localité apparaît pour la première fois dans les chartes au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, sous la forme Sanctus Pontius de Drollia<ref name="AHP">Modèle:Atlas historique de la Provence, Modèle:P.197.</ref>, le premier nom de la communauté étant donc Drollia, Drolhia<ref name="archeo-provence"/>,<ref>X. Chadefaux, « Faucon de Barcelonnette (Alpes-de-Haute-Provence) », Archéologie du Midi médiéval, Tome 13, 1995. Modèle:P.132.</ref>. Lorsque Saint-Pons s’associe à Faucon pour demander la fondation d’un bourg dans la vallée, qui aboutit à la création de Barcelonnette en 1231, Saint-Pons lui est rattachée, et en dépend ensuite jusqu’à la Révolution<ref name="archeo-provence"/>.

Temps modernes (1492-1789)

Les travaux de reboisement du bassin du Riou Bourdoux ont révélé que son cône de déjection était cultivé durant le Moyen Âge, probablement dès le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Le changement climatique survenu à l’époque moderne a modifié le régime du torrent, dont les crues se sont amplifiées, entraînant le rehaussement du cône de 2 à Modèle:Unité selon les endroits, et rendant les cultures impossibles<ref name="bourdou529"/>. Le recul de l’utilisation du Riou Bourdoux comme source d’énergie confirme cette évolution : en 1640, cinq moulins utilisent ses eaux. En 1740, il n’en reste que trois, et le dernier est détruit par le torrent en 1846<ref name="combes62"/>.

Une paroisse est créée à Cervière au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, cette création reflétant l’accroissement de population<ref name="archeo-provence"/>.

Révolution française

Modèle:Article détaillé Au début de la Révolution française, la nouvelle de la prise de la Bastille est accueillie favorablement, mais provoque un phénomène de peur collective d’une réaction aristocratique. Localement, la Grande Peur, venant de Tallard et appartenant au courant de la « peur du Mâconnais », atteint Seyne dans la nuit du Modèle:Date-. Les consuls de Seyne préviennent ensuite les communautés de la viguerie, dont Saint-Pons, qu’une troupe de 5 à 6 000 brigands se dirige vers la Haute-Provence après avoir pillé le Dauphiné. Le [[1er août|Modèle:Abréviation discrète août]], les habitants de Saint-Pons se réfugient derrière les murs de la place forte de Seyne avec leurs meubles et leur bétail, et les hommes y reçoivent des armes tirées de l’arsenal de la citadelle<ref name="gauvin"/>.

Dès le Modèle:Date-, l’affolement retombe, les faits-divers à l’origine des rumeurs étant éclaircis. Mais un changement important a eu lieu : les communautés se sont armées, organisées pour se défendre et défendre leurs voisins. Un sentiment de solidarité est né à l’intérieur des communautés et entre communautés voisines, et les consuls décident de maintenir les gardes nationales. Aussitôt la peur retombée, les autorités recommandent toutefois de désarmer les ouvriers et les paysans sans terre, pour ne conserver que les propriétaires dans les gardes nationales<ref name="gauvin"/>.

Les habitants de la commune créent leur société patriotique après la fin de 1792<ref name="club"/>. Pour suivre le décret de la Convention du 25 vendémiaire an II invitant les communes ayant des noms pouvant rappeler les souvenirs de la royauté, de la féodalité ou des superstitions, à les remplacer par d'autres dénominations, la commune change de nom pour Jolival<ref name="lacroix"/>.

Époque contemporaine

Pour se protéger des divagations du Riou Bourdoux, les hameaux de Lara et de la Lauze construisent des ouvrages de protection chacun de leur côté. À la Lauze, les habitants construisent des épis de stabilisation des berges (début des années 1830). Les habitants de Lara retiennent la solution de la digue. Si la digue de Lara a résisté, elle n’a pas rempli son office. Les épis ont été emportés. En 1859, les Ponts et Chaussées construisent eux aussi des barrages en gros blocs de pierre, renforcé par un ferraillage, pour protéger la route nationale 100 récemment construite<ref name="bourdou532"/>. Mais ces barrages ne protégèrent pas la route de la crue de 1860, qui détruisit la route sur trois kilomètres de long<ref name="combes74"/>, et les crues de 1863 et 1868 les ont détruit<ref name="bourdou532"/>.

Le coup d'État du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en défense de la Constitution. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression poursuit ceux qui se sont levés pour défendre la République : Saint-Pons, avec deux habitants traduits devant la commission mixte, est relativement peu touchée<ref>Henri Joannet, Jean-Pierre Pinatel, « Arrestations-condamnations », 1851-Pour mémoire, Les Mées : Les Amis des Mées, 2001, Modèle:P.72.</ref>.

Les travaux de gazonnement, de reboisement et de correction du Riou Bourdoux commencent en 1868 et durent jusqu’en 1914 (voir plus haut). Des travaux de rénovation des barrages, et de construction de nouveaux barrages sont entrepris de 1952 à 1982. Il concernent notamment le barrage Demontzey, qui est repris en 1962<ref name="bourdou537"/>.

Comme de nombreuses communes du département, Saint-Pons se dote d’écoles bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elle compte déjà trois écoles dispensant une instruction primaire aux garçons<ref name="labadie9"/>, mais pas aux filles. La commune de Saint-Pons n’était concernée par la loi Falloux (1851) qui imposait l’ouverture d’une école de filles dans les communes de plus de 800 habitants. C’est la première loi Duruy (1867), qui abaisse ce seuil à 500 habitants<ref name="labadie16"/>, qui aboutit à la scolarisation des filles à Saint-Pons<ref name="labadie16"/>.

La commune de Saint-Pons est durement touchée par la Première Guerre mondiale, avec 20 morts sur 60 mobilisés. Une souscription publique est lancée afin de financer la construction du monument aux morts. Une autre souscription, de fin 1919 à 1921, a lieu dans toute la vallée de l'Ubaye et permet de financer un monument aux 509 morts de la vallée, érigé à Barcelonnette par Paul Landowski<ref>Sylvie Arnaud, « Dix-neuf monuments aux morts pour les Poilus Ubayens », La Provence, 11 novembre 2013, Modèle:P.11.</ref>.

À la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, les municipalités, désireuses de profiter du boom de l’industrie touristique, considèrent que les anciens cônes de déjection des torrents sont désormais sûrs, et entament des constructions d’équipements. Sur celui du Riou Bourdoux, c’est l’aérodrome et les zones d’activité ; sur celui du torrent de la Valette, on construit un lotissement qui s'étend vers Barcelonnette, avec abattoir, gendarmerie, commerces… Ce lotissement est aujourd’hui menacé par un glissement de terrain de Modèle:Unité<ref name="combesc65"/>,<ref name="colas19"/>. Après stabilisation de la masse de boue, les constructions ont été interdites au lieu-dit La Valette<ref name="combesc69"/>.

Politique et administration

Municipalité

Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel

Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin

Intercommunalité

Saint-Pons fait partie:

Enseignement

La commune est dotée d’une école primaire<ref name="ecole"/> installée dans des locaux construits en 1995. L’ancien bâtiment abrite les associations et un logement social<ref name="labadie60">Labadie, Modèle:Opcit, Modèle:P.60.</ref>.

Démographie

Modèle:Article connexe

Modèle:Population de France/introduction

Modèle:Population de France/tableau

L'histoire démographique de Saint-Pons, après la saignée des {{#switch: e

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}} et le long mouvement de croissance jusqu'au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, est marquée par une période d'« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période dure des années 1810 à 1851. L'exode rural provoque ensuite un mouvement de baisse de la population de longue durée. En 1921, la commune enregistre la perte de plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique atteint un siècle plus tôt<ref name="vidal"/>. Le mouvement de baisse ne s'interrompt définitivement que dans les années 1960. Depuis, la population a quadruplé, dépassant le maximum historique.

Modèle:Population de France/graphique

Lieux et monuments

Le château fort est en ruine.

Architecture civile

Une maison assez imposante proche de l’église, dont une croisée est bouchée, possède une porte en arc surbaissé : elle doit dater du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, ce qui en ferait la plus ancienne de l’Ubaye<ref name="collier360"/>.

Le four banal a été restauré et est de nouveau utilisé<ref name="patrimoine-commune"/>. La grange Jaubert est un bergerie-grange, construite en pierre et bois, voûtée, sur trois étages. Bien communal, elle a servi d’atelier municipal, avant d’être vouée à des activités culturelles<ref name="patrimoine-commune"/>.

Plusieurs constructions témoignent de l’action de la RTM. Le barrage Demontzey est établi en travers du Riou Bourdoux : dit le Grand Barrage Demontzey par les services de l’Office national des forêts, il est construit en 1880-1881 à environ Modèle:Unité d’altitude. Initialement, il fait Modèle:Unité de large, Modèle:Unité de haut dont Modèle:Unité de fondations et Modèle:Unité d’épaisseur au sommet<ref name="bourdou534"/>. Pour éviter qu’il soit emporté par une crue plus dévastatrice que les autres, il est percé de cinq pertuis à la base, et de six autres en hauteur. Ces pertuis ont été garnis de solides grilles de fer pour retenir les blocs de pierre, tout en laissant passer eau et boues liquides<ref name="combesb81"/>. Le radier établi en aval du barrage est construit soigneusement de façon à réduire la vitesse des eaux et favoriser l’abandon des matières solides<ref name="combesb83"/>. Repris dans les années 1960, son parement aval ne fait plus que Modèle:Unité de haut<ref name="bourdou537"/>.

Une maison forestière est établie au lieu-dit des Dalis, là où était située la pépinière d’altitude destinée aux résineux lors des travaux de reboisement dirigés par Prosper Demontzey<ref name="bourdou533"/>. Une autre maison forestière est construite au Tréou, à proximité du barrage Demontzey<ref name="bourdou534"/>.

Église Saint-Pons

Modèle:Article détaillé L’église Saint-Pons<ref>Modèle:Base Mérimée</ref> est un ancien prieuré de moines bénédictins du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ; elle est classée monument historique depuis le Modèle:Date-. Sa reconstruction du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle a conservé les bandes lombardes, ce qui est assez rare<ref name="collier80"/>, ainsi que les portails occidental et sud, l’arc triomphal et ses chapiteaux ornés de personnages humains. Le chœur est voûté d’ogives, avec un chevet plat et aveugle ; de ce fait le chœur n’est éclairé que du côté sud. Le chœur date du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="collier197"/>. Le portail occidental est orné simplement de trois voussures et deux tores, reposant sur des colonnettes, aux chapiteaux sculptés de figures naïves<ref name="collier-465" />. La nef, à trois travées, date du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, comme la chapelle construite côté sud, voûtée d’arêtes aplaties<ref name="collier216"/>.

La porte latérale sud est surmontée également de voussures et du départ d’un larmier ou d’un porche ; son linteau monolithe est sculpté d’un Christ en majesté, avec une inscription gothique. Les corbeaux supportant le linteau sont sculptés de têtes humaines. Les entablements encadrant le linteau portent six apôtres, avec leurs symboles mais non-identifiés, en relief. Les pilastres sont aussi sculptés de saints divers. Cet ensemble sculpté date de l’époque gothique<ref name="collier198"/>. Cet ensemble évoquerait le Jugement Dernier, avec un mort ressuscitant, saint Michel qui guide les morts, les plaies du Christ<ref name="collier-465" />. Le tympan est peint d’une Adoration des mages et des bergers<ref name="collier483"/>,<ref name="patrimoine-commune"/>, datant des années 1500, et qui a subi une restauration assez prononcée en 1912. Des bergers figurent en retrait des rois mages sur cette adoration, qui a dû être partiellement dorée<ref name="collier483"/>.

Les cloches sont logées dans un clocher-tour coiffé d’une flèche à six pans de pierre et des gargouilles ornent ses coins.

L’église possède une statue de saint Jean-Baptiste (XVIIe)<ref name="collier468"/>, un portrait de saint Sébastien (XVIIe ou Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle) classé monument historique au titre objet<ref name="collier479"/>,<ref name="palissy84">Arrêté du 8 septembre 1960, Modèle:Base Palissy, consultée le 10 février 2009.</ref>, un tableau représentant la Sainte Famille et saint Pons en évêque<ref name="collier480"/>,<ref name="Palissy85">Arrêté du 4 novembre 1992, Modèle:Base Palissy, consulté le 24 janvier 2014.</ref>. La chaire en bois, qui date de 1699, est classée monument historique au titre objet<ref name="palissy386">Arrêté du 22 février 1979, Modèle:Base Palissy, consultée le 10 février 2009.</ref>,<ref name="collier517"/>. Le plat de quête en cuivre (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="palissy04">Arrêté du 30 décembre 1991, Modèle:Base Palissy, consultée le 10 février 2009.</ref>). Enfin, la Cène, où figurent saints Pons et Jean-Baptiste, porte les dates de 1632 et 1636 (classée<ref name="palissy83">Arrêté du 8 septembre 1969, Modèle:Base Palissy, consultée le 10 février 2009.</ref>).

Autres

La chapelle du hameau de la Lauze est sous le vocable de Saint-Sébastien<ref name="archeo-provence"/>. La petite chapelle de La Frache est sous la titulature de Notre-Dame-des-Neiges<ref name="archeo-provence"/>.

La commune compte plusieurs cadrans remarquables :

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Cartes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références nombreuses

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