Pyramide des besoins

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Modèle:Voir homonymes

Besoin d'accomplissement de soi

Besoins d'estime (confiance et respect de soi, reconnaissance et appréciation des autres)

Besoins d'appartenance et d'amour
(affection des autres)

Besoins de sécurité
(environnement stable et prévisible, sans anxiété ni crise)

Besoins physiologiques
(respirer, boire, s'alimenter, sexualité, dormir, élimination)

Pyramide des besoins

La pyramide des besoins, dite pyramide de Maslow, est une représentation pyramidale de la hiérarchie des besoins qui interprète la théorie de la motivation basée à partir des observations réalisées dans les Modèle:Lnobr par le psychologue Abraham Maslow<ref name=bridgeman>Modèle:Article.</ref>. L'article où Maslow expose pour la première fois sa théorie, Modèle:Langue, est paru en 1943<ref name="mas">Modèle:Article. Traduit et cité sur allwewish.org, retourner la pyramide.</ref>. Celle-ci souffre toutefois de n'avoir jamais pu prouver de lien de causalité entre les besoins qu'elle présente.

Théorie de Maslow

Présentation générale

Fichier:Pyramide des besoins de Maslow.svg
Pyramide des besoins selon l'interprétation de la théorie de la motivation du psychologue Abraham Maslow.

C'est en 1970, dans la deuxième édition de son ouvrage Modèle:Lang, qu'apparaît l'exposé le plus complet de sa théorie de la motivation. Recherchant ce qui se cache derrière ces motivations, il met au jour cinq (groupes de) besoins fondamentaux : les besoins physiologiques, les besoins de sécurité, les besoins d'appartenance et d'amour, les besoins d'estime et le besoin d'accomplissement de soi. Cette taxinomie des besoins est, selon Maslow, universelle. En effet, le caractère particulier d'une motivation a pour origine les nombreux déterminismes tels que la culture, le milieu social ou l'éducation. Ainsi, une personne peut satisfaire son estime en étant reconnue comme un bon chasseur par ses pairs et une autre en possédant du pouvoir. En conclusion, derrière chaque motivation ou chaque objet de désir se cache un besoin fondamental.

Les besoins s'inscriraient dans le cadre d'une hiérarchie. Tous les besoins sont continuellement présents, mais certains se font plus sentir que d'autres à un moment donné. Par exemple, une personne démunie de tout est capable de mettre en péril sa vie pour se nourrir (dans ce cas, on observe que les besoins physiologiques ont plus d'importance que les besoins de sécurité). Autre exemple : le bizutage (les besoins d'estime ne se font pas sentir avant que les besoins d'appartenance ne soient relativement satisfaits).

En conclusion, lorsqu'un groupe de besoins est satisfait un autre va progressivement prendre la place selon l'ordre hiérarchique suivant : besoins physiologiques > besoins de sécurité > besoins d'appartenance et d'amour > besoins d'estime > besoins d'accomplissement de soi.

Remarque : lorsqu'un besoin précédent n'est plus satisfait, il redevient prioritaire.

Relativité et progressivité

La représentation de la hiérarchie des besoins sous la forme d'une pyramide a généré bon nombre de malentendus et, par là même, des critiques infondées, notamment du fait que Maslow n'a jamais représenté sa théorie sous forme hiérarchique<ref name=bridgeman/>. On trouve principalement parmi les méprises les plus répandues :

  1. l'émergence soudaine des besoins ;
  2. la satisfaction absolue des besoins.

Autrement dit, cette représentation a véhiculé l'idée selon laquelle un besoin doit être satisfait à 100 % avant que le besoin suivant émerge.

Maslow nuançait cette apparente fixité à deux égards.

Il notait d'abord une progressivité dans le passage d'un échelon à un autre Modèle:Citation

Il remarquait ensuite une seconde progressivité dans l'apparition de l'échelon suivant : Modèle:Citation bloc

Ces deux nuances oubliées avec le temps accordent davantage de flexibilité à la théorie et permettent d'y intégrer certaines différences individuelles.

Psychopathologie

Maslow a mis en lumière l'importance de la satisfaction des besoins. En effet, l'insatisfaction répétée ou à long terme est pathologique.

Certaines personnes résistent mieux que d'autres à l'insécurité, à la solitude ou au manque de reconnaissance.

Intérêts du modèle

Cette pyramide est utile en mercatique<ref name="neau">« La pyramide de Maslow (le besoin) », sur le site erwan.neau.free.fr.</ref>, où elle permet de positionner un produit<ref name="mark-strat">La Pyramide de Maslow, sur le site marketing-strategique.com, consulté le Modèle:Date-.</ref>. Son aspect logique a sans doute un effet rassurant, mais il ne s'agit pourtant que d'une ébauche de méthodologie, qu'il faut adapter à l'environnement étudié. Au-delà du premier niveau, il s'agit, à strictement parler, plus d'aspirations que de besoins. Elle permet d'adapter les services aux clients.


Ordre de satisfaction des besoins : besoins physiques, besoins de sécurité, besoins d'amour, besoins d'estime personnelle, besoin de réalisation de soi.
Ordre de satisfaction des besoins

La pyramide trouve également du sens dans l'apprentissage de l'économie des ménages. Elle représente un idéal de consommation et une allocation rationnelle des moyens financiers de la famille. Le budget devrait d'abord être consacré aux besoins vitaux avant d'être dépensés dans des besoins secondaires (appartenance ou estime)<ref>Allwewish.org, Modèle:Lien brisé.</ref>.

Défauts et limites du modèle

La pyramide de Maslow est l'un des modèles de la motivation les plus enseignés, notamment en formation au management. Ce modèle possède l'avantage d'être immédiatement compréhensible et frappant, mais il possède de nombreuses limites qui ont conduit à sa réfutation pratiquement totale<ref name="lecomte1997">Jacques Lecomte, « Les théories de la motivation », Sciences humaines, hors-série no 19, Modèle:Date-/Modèle:Date-.</ref>. En effet, aucun lien de causalité n'a jamais été prouvé entre les différents besoins et Maslow lui-même n'a jamais cherché à les montrer. Satisfaire un besoin inférieur avant le besoin supérieur n'est pas systématique en termes de management ; parfois ce n'est même pas possible<ref name = "colombi2">Modèle:Ouvrage.</ref>. Un employé peut vouloir avoir un grand besoin d'accomplissement avant le besoin d'appartenance au sein de l'entreprise. Cette hiérarchisation peut varier d'un individu à un autre, en fonction de son mode de vie, de sa culture et de ses motivations. En intégrant la notion de Modèle:Lang<ref>Intégration des Modèle:Lang dans la pyramide des besoins.</ref> (culture d'entreprise, éthique…), on modifie la hiérarchie des besoins par une meilleure prise en compte individuelle qui limite la résistance aux changements et favorise la motivation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Absence de données

La première de ces limites tient dans l'absence de données scientifiques pour vérifier, justifier, le modèle. En 1943, Maslow indiquait lui-même : il est Modèle:Citation<ref name="mas"/> Plus tard, plusieurs scientifiques ont émis la même critique : Clark, 1960 ; Cofer & Modèle:Lien, 1964 ; Vroom, 1964, Modèle:Lien, 1969 ; Hill, 1969<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} L.G. Bridwell et M.A. Wahba, « Modèle:Lang », Modèle:Lang publié dans Modèle:Lang, Modèle:Nobr, Modèle:Nobr, Modèle:Date-, Modèle:Nobr disponible en ligne Modèle:Pdf, consulté le Modèle:Date-, traduit et cité sur allwewish.org, retourner la pyramide.</ref>.

Observation limitée

Abraham Maslow s'est exclusivement limité à étudier la population occidentale<ref name="web-libre">La pyramide de Maslow : définition : Modèle:Citation Consulté le Modèle:Date-.</ref>. Il semble que son observation se soit essentiellement attachée à ses collègues, et en particulier à Ruth Benedict et Max Wertheimer auquel il vouait une profonde admiration<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Abraham Maslow, Modèle:Lang, PBS, 1998 Modèle:Lire en ligne.</ref>. Il en fera d'ailleurs mention dans sa publication : Modèle:Citation<ref name="mas"/>.

Développements et extensions du modèle

D'autres auteurs se sont penchés sur les besoins humains, notamment Frederick Herzberg (États-Unis, 1923-2000), qui a défini les besoins d'Adam et les besoins d'Abraham. L'étude des enfants sauvages a aussi permis d'avancer dans les constatations qui caractérisent les besoins des êtres vivants, notamment les animaux sociaux et Homo sapiens.

À la lumière de ces constatations et de ces réflexions, on s'aperçoit que, loin de discréditer la théorie de Maslow, elles la confirment : qui pourrait affirmer que les besoins vitaux ne sont pas hiérarchisés ? La plus élémentaire des observations expérimentales montre que le besoin de respirer est prioritaire par rapport au besoin de boire, puis de manger : quelques minutes d'arrêt respiratoire suffisent à tuer un être vivant (du moins un humain), alors qu'il peut vivre plusieurs jours sans boire et plusieurs semaines sans manger.

Distinction entre « besoin » et « désir »

Le besoin est une « nécessité ressentie », d'ordre physique, social ou mental. La satisfaction ou non-satisfaction (manque) s'exprime à travers des sensations : la faim exprime le besoin de manger, la satiété signale le besoin satisfait ; la peur exprime le besoin de sécurité, le calme signale le besoin satisfait…

Le besoin est une nécessité en cela que, s'il n'est pas satisfait, il bloque le processus de vie (besoins vitaux) ou de développement de l'individu (besoins sociaux, besoins mentaux…).

Le désir est exprimé par le cerveau inconscient sous forme d'une émotion qui en signale la présence et la satisfaction ou la non satisfaction (manque). Le désir peut s'exprimer et se définir Modèle:Incise, mais son origine est inconsciente, un peu plus élaborée que le besoin. Le désir serait une sorte de sublimation d'un besoin précisé, imagé, que l'on peut voir, imaginer, on en rêve, et c'est ce qui fait sa force. Par exemple, tout individu a besoin de survivre en cas d'attaque, par la contre-attaque ou la fuite (actions inconscientes ou instinctives). En revanche, vouloir posséder une moto est un désir. C'est une vision comportementaliste du besoin et du désir.

La libido (le désir chez Freud) est non seulement l'expression du désir sexuel mais également la sensation de bien-être, en rapport avec la satisfaction de ce désir. C'est un processus largement inconscient ; la vision freudienne du désir a largement inspiré la publicité.

La vente utilise le désir, la libido, pour combler le besoin et le désir. Le besoin est un sentiment de manque ou de privation accompagné d'un désir de le voir disparaître. L'acte inconscient d'achat est largement inspiré par le désir compulsif.

Dépassement de soi

Vers la fin de sa vie, Abraham Maslow ajouta un dernier niveau à la pyramide des besoins, qu'il appela Modèle:Lang<ref>Modèle:Article.</ref> que l'on pourrait traduire par « dépassement de soi-même » ou encore « transcendance de Soi ».

La description qu'il fait de ce degré motivationnel se décline en deux parties :

  1. la recherche de l'être humain à faire avancer une cause le dépassant lui-même (Modèle:Citation étrangère), incluant sa propre mise au service d'autrui, la dévotion à un idéal ou à une cause (par exemple la justice sociale ou encore l'écologie, une foi religieuse ou bien la recherche scientifique) et/ou le désir de s'unir avec ce qui est perçu comme transcendant ou divin ;
  2. la recherche de l'être humain d'expérimenter une communion au-delà des limites de soi par l'entremise d'une expérience (un vécu personnel) intense (Modèle:Citation étrangère), ce qui peut inclure des expériences mystiques, esthétiques, sexuelles, transpersonnelles ou encore des expériences avec la nature, dans lesquelles la personne expérimente un sens d'identité qui transcende ou s'étend au-delà de soi-même (Modèle:Citation étrangère).

Les premiers doutes quant à savoir si les besoins d'accomplissement personnel étaient bien le plus « haut » niveau de la pyramide des besoins sont apparus chez Maslow dès la fin des Modèle:Nobr et le début des Modèle:Nobr, en lien avec le phénomène d'expériences paroxystiques (Modèle:Lang). Il a tout d'abord appelé ces expériences pics comme relevant d'une forme de prise de conscience (Modèle:Lang) ; dès 1961, Maslow commence à envisager ces Modèle:Lang comme relevant d'un niveau motivationnel différent de l'actuel dernier besoin de la pyramide (accomplissement de soi).

Dès 1967, Maslow considère le besoin d'actualisation comme distinct du besoin d'accomplissement de soi. Il clarifiera officiellement cette position en 1969, affirmant que l'être humain complètement développé tendra à être motivé par des valeurs qui transcendent sa personne (Modèle:Citation étrangère<ref>Modèle:Article.</ref>).

Maslow identifie donc bien que certains individus ont dépassé le niveau d'accomplissement de soi, et poursuivent une recherche qui dépasse l'individualité de leur personne propre, pour embrasser une communion plus large, impliquant souvent un engagement au service d'autrui. Le besoin d'accomplissement de soi implique que l'individu travaille à actualiser son propre potentiel, alors que le niveau de dépassement de soi (Modèle:Lang) implique de mettre de côté ses propres besoins, au bénéfice de service à autrui ou à d'autres causes, extérieures à soi.

Il y a plusieurs raisons pour lesquelles la pyramide de Maslow n'est pas rectifiée en fonction de ses travaux les plus récents :

  • il y a eu très peu de temps et d'opportunités pour Maslow de publier et communiquer ses derniers travaux scientifiques (son mandat en tant que président de l'Modèle:Lang se terminait au moment où ses travaux théoriques prenaient forme, mi-1967, soit à peine trois ans avant sa mort) ;
  • les dernières années de sa vie, Maslow a été malade (problèmes coronariens), puis convalescent en 1968 ;
  • la réalité institutionnelle de l'époque n'était visiblement pas prête à intégrer ce dernier niveau, à consonance plus spirituelle que psychologique (la psychologie transpersonnelle n'était pas encore perçue comme entièrement légitime à cette époque) ;
  • une faiblesse théorique concernant l'affirmation de Maslow que ces motivations « hautes » ne devraient être accessibles qu'aux personnes qui ont déjà résolu des motivations plus basiques (survies, sécuritéModèle:Etc.) ;
  • une dernière source de résistance de la part des psychologues de l'époque vient peut-être du fait qu'ils n'avaient pas, eux-mêmes, vécu de telles expériences paroxystiques et donc n'avaient peut-être pas « atteint » ce dernier degré de sagesse.

Classification voisine

Dans la culture populaire

  • Cette pyramide apparaît dans le film Le Séminaire ainsi que dans le film Modèle:Lang, avec la critique qu'elle serait Modèle:Citation, car une personne pauvre ne serait pas épanouie et donc ne serait pas rentable ; il ne faudrait donc pas l'embaucher.
  • Cette pyramide est citée dans Si seul, musique du rappeur français Orelsan sur son album Le Chant des sirènes, dans laquelle il explique qu'il Modèle:Citation (à comprendre : il n'en peut plus d'être dans la quête de l'accomplissement personnel, qui semble être une quête vaine).
  • Elle est citée dans Service à Domicile, Modèle:Nobr, Modèle:Nobr, de la série télévisée Les Experts.
  • Le personnage principal de Nos étoiles contraires, Hazel Grace, reprend cette pyramide en expliquant qu'elle n'est pas justifiée concernant l'existence de son amour avec Augustus Waters (Modèle:Cf. Nos étoiles contraires, Modèle:Nobr, édition française).
  • Dans le roman La pyramide des besoins humains de Caroline Solé, un adolescent devient le héros d'un jeu de télé-réalité inspiré de la théorie de Maslow<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
  • Nathalie Quintane cite la pyramide de Maslow dans son essai Que faire des classes moyennes ? ; elle l'orthographie à dessein « Masselo »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>
  • Le film 365 Dni fait une brève référence à la pyramide de Maslow au cours d’une soirée d’anniversaire.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Articles connexes

Modèle:Portail