La Bâtie-Montsaléon
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France
La Bâtie-Montsaléon est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Géographie
La Bâtie-Montsaléon est située à Modèle:Unité d'altitude au cœur des pays du Buëch, à l'ouest du département des Hautes-Alpes.
Située au bord du Petit Buëch, juste avant son confluent avec le Buëch, la commune est également arrosée par le torrent de Maraise et ses affluents<ref>Torrent de Maraise sur le site du SANDRE.</ref>.
Elle est accessible par la route départementale 994, axe reliant Serres à Gap. La commune est desservie par les bus de la ligne B4 du réseau Zou!05<ref>Réseau Zou!05.</ref> reliant Rosans et Serres à Veynes et Gap. Les gares ferroviaires les plus proches sont celles de Serres pour la direction d'Aix et Marseille, et de Veynes pour les directions de Gap-Briançon et Grenoble.
Urbanisme
Typologie
La Bâtie-Montsaléon est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (53,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (52,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (44,6 %), terres arables (41,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (3,5 %), prairies (2,3 %), zones urbanisées (1,7 %), zones agricoles hétérogènes (1,6 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
Le nom de la localité est attestée sous les formes Monte Seleuco<ref>Sur l'itinéraire d'Antonin.</ref>,<ref name="Ernest Nègre">Ernest Nègre - 1990 -Toponymie générale de la France - Volume 1 - Page 320.</ref> et Monte Seleuci au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Dans l'itinéraire de Bordeaux à Jérusalem.</ref>,<ref name="Ernest Nègre"/>, puis La Bastida Montis Ciley au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Ernest Nègre"/>.
La Bâtie est la forme francisée des termes provençaux La Bastio, ou La Bastié, rappelant le terme de Bastide. On peut donc entendre le nom de la commune comme la bastide du Mons Seleucus, issu de son nom sous l'Empire romain<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Monte du latin montem, accusatif singulier de mons, mont, montagne; Seleuco et Seleuci sont issus des racines toponymiques, sal/sil/sel, qui ont le sens de « pierre/éboulis/ hauteur».
La Bastia-Montsaléon en occitan.
Histoire
Sous l'Empire romain, une agglomération secondaire était implantée sur le territoire de la commune : Mons Seleucus. Ce vicus était situé sur la voie romaine entre Die et Gap, et au-delà, le col du Montgenèvre<ref name="leveau">Leveau Philippe, « Agglomérations secondaires et territoires en Gaule Narbonnaise », Revue archéologique de Narbonnaise, Tome 26, 1993. p. 283.</ref>. Le site est l'objet de fouilles archéologiques depuis 1804 à la demande du préfet J.-C.-F. Ladoucette ; elles ont permis de dégager une partie de la ville, qui comprenait une rue commerçante à portiques, et des thermes<ref name="brun">Jean-Pierre Brun, « La viticulture antique en Provence », Gallia, Tome 58, 2001. Modèle:P.73.</ref>. A aussi été découverte une domus de 8 000 m2, dont le matériel exhumé fut en grande partie perdu. En 1836, des fouilles ont mis au jour une installation viticole, équipée notamment de dolia<ref name="brun" />. Entre 1999 et 2001, C. Barbier a été chargé d'une mission de valorisation du patrimoine archéologique de la commune à l'issue de laquelle une synthèse collective a été publiée<ref>Leveau Ph. Segard M., Barbier Ch., Bertucchi G. et Simon B., La Batie-Montsaléon, Mons Seleucus, vicus et sanctuaire gallo-romain dans le haut Buëch (Hautes-Alpes), Revue Archéologique de Narbonnaise, (35, 2002), 111-128</ref>. En 2010, des fouilles sur une aire de 1 000 m2 ont mis au jour une aire cultuelle entourée d'un péribole à l'intérieur duquel se trouvait trois fana, un édicule et un petit bâtiment de service. À proximité se trouve un plus grand temple n'ayant pas fait l'objet de fouilles. Dans une favissa furent retrouvés des objets sacrés. Le site fut fréquenté de la période d'Auguste à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle (occupation attestée par des monnaies retrouvées de la période d'Auguste à celles d'Arcadius et Théodose à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle).
Début 2021, une campagne de fouille centrée sur l'ensemble cultuel a été réalisée confirmant le caractère religieux du lieu. Des urnes par paire et scellées, ont été retrouvées près des fana et sont en cours d'analyse<ref>Brèves in L'Archéologue n°159 - sept./oct./nov. 2021 p. 66.</ref>.
C’est à proximité qu'a lieu, en 353, la bataille de Mons Seleucus entre Constance II et Magnence, qui décide de la défaite définitive du second<ref name="leveau" />.
Durant les guerres de religion, Montbrun et Lesdiguières battent une troupe de catholiques le Modèle:Date-.
Politique et administration
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Intercommunalité
La Bâtie-Montsaléon fait partie :
- de 1993 à 2017, de la communauté de communes du Serrois ;
- à partir du Modèle:Date, de la communauté de communes Sisteronais-Buëch.
Population et société
Démographie
Modèle:Population de France/section
Enseignement
Santé
Culte
Économie
En plus d'une entreprise d'exploitation de carrière, « Clavel-Emery », plusieurs artisans sont installés dans la commune, dans les secteurs du bâtiment (maçonnerie, peintre trompe-l’œil, isolation), et dans l'alimentaire, ainsi qu'un potier<ref>entreprises à La Bâtie-Montsaléon</ref>. Le tourisme tient également une place, avec plusieurs types d'hébergement : deux campings, un gîte, plusieurs meublés, et un centre de vacances. Parmi les activités de loisir, proposées notamment aux touristes, la commune dispose d'un éco-musée d'histoire locale, ainsi que d'un aérodrome, pour la pratique du vol à voile. La commune est proche des pistes de SuperDévoluy<ref>tourisme à La Bâtie-Montsaléon</ref>.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Château du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle
Histoire du château de La Bâtie Montsaléon du XIIIème au XXème siècle (Hautes-Alpes) § 1 Sous l'Ancien Régime Cette demeure fut construite par la famille « de FLOTTE » apparue en Dauphiné dès 1044 (1) en la personne d'Arnaud I fondateur de la branche principale des comtes de La Roche et barons de Montmaur. Si l'on ignore le nom du bâtisseur de ce château, le domaine de La Bâtie Montsaléon apparaît comme faisant partie des nombreux fiefs de la famille en 1125 (1) , on sait qu'il était la résidence de Jean cité en 1541 fondateur de la branche dite « des seigneurs de La Bâtie ». Cette branche possédait également le terroir de Montclus -avec tous ses hameaux et le moulin situé au début des gorges- qui fera partie de l'apanage et du nom de certains de ses membres. La baronne Anne-Marie de FLOTTE de MONTAUBAN (1688-1763) fut baptisée (2) et ensevelie (3)« dans la chapelle du château ». Au début de la Révolution, le château appartenait à sa petite-fille Françoise Emilie de BIMARD (1750-1832) épouse de Jean Baptiste de SADE d'EYGUIÈRES, cousin du sulfureux marquis. Elle émigra comme tant d'autres, à l'arrivée des révolutionnaires. En 1792, dans l'Etat des Sections du cadastre de La Bâtie, il est inscrit dans la colonne « propriétaire » : « Madame de SADE Domaine de La Bâtie affermé absente du lieu ». En 1793, le château est incendié. Les 16 & 17 Messidor an IV (4 & 5 Juillet 1796) intervient la vente « d'une portion de terrain à La Bâtie Montsaléon ayant appartenu à l'émigrée » à Jacques André GELLIN (1756-1838) de VEYNES par l'Administration centrale du département des HautesAlpes. En lieu et place du nom du notaire est inscrit celui de FARNAUD, Secrétaire Général des H.A. (4). Dans le même registre en page 12 est inscrite une vente intervenue en date des 1 & 2 Messidor an IV (19 & 20 Juin 1796) au même Jacques André GELLIN « Un bâtiment dépendant de la seigneurie de La Bâtie Montsaléon A son retour d'exil en 1801, il semble que la propriétaire Françoise Emilie de BIMARD (voir supra) n'ait pas envisagé de récupérer son bien en piteux état décidant de passer le reste de son temps dans le château de Condé de son époux à Condé en Brie (02) où elle décède le 30/1/1832 âgée de 81 ans.�§2 Après la Révolution Le 29 Février 1829, vente par Jacques André GELLIN de Veynes à Louis LAURENS de La Bâtie Montsaléon de « toutes (sic) les décombres du château de La Bâtie Montsaléon (abandon) ». Acte enregistré le 2 Mars 1829. (5) Louis LAURENS décède le 24 Novembre 1843 à La Bâtie Montsaléon. Il était fils de Jacques et Madeleine Fortunée BOULIGON époux de Marie REYNAUD leur mariage est du 27 Octobre 1812. Ils auront un fils, Félix Désiré LAURENS né le 7 Novembre 1813. (6) qui semble avoir renoncé à la succession. 1829-1836 Le bien est inscrit à l'ouverture de la matrice cadastrale 1835-1911 arrêtée le 31/10/1836 (7) « Ruines du château » vendu le 4/5/1857 à Jean ITIER (OMontclus 1823- +La Bâtie 1898) de ce lieu. A la lecture du foglio de Jean ITIER il semble que la transaction se fasse vers Adrien ITIER, Commis Principal des Ponts & Chaussées à Castellane (04) son fils, en 1912.Armorial Haut-Alpin p.321 Jean GROSDIDIER de MATONS (Mémoire & Documents 2003) Archives Départementales des H.A. Etat-Civil E DEPOT 79 GG2-registre paroissial 1675-Janvier 1711 p.42 Archives Départementales des H.A. Etat-Civil 2 E 17/1/8 BMS 1762-1766 p.6 Archives Départementales des H.A. Table de mutation des immeubles 2C 1843 p.13 Archives Départementales des H.A. Table des acquéreurs 1825-1830 3Q 4584 image 101 (photol) Archives Départementales des H.A. Table des successions 3Q 4600 image 111 N O d'ordre 64 Archives Départementales des H.A. 3P 230/1 P 165 image 88 NO plan B612Armorial Haut-Alpin p.321 Jean GROSDIDIER de MATONS (Mémoire & Documents 2003) Archives Départementales des H.A. Etat-Civil E DEPOT 79 GG2-registre paroissial 1675-Janvier 1711 p.42 Archives Départementales des H.A. Etat-Civil 2 E 17/1/8 BMS 1762-1766 p.6 Archives Départementales des H.A. Table de mutation des immeubles 2C 1843 p.13 Archives Départementales des H.A. Table des acquéreurs 1825-1830 3Q 4584 image 101 (photol) Archives Départementales des H.A. Table des successions 3Q 4600 image 111 N O d'ordre 64 Archives Départementales des H.A. 3P 230/1 P 165 image 88 NO plan B612
Sources :
Armorial Haut-Alpin p.321 Jean GROSDIDIER de MATONS (Mémoire & Documents 2003)
Archives Départementales des H.A. Etat-Civil E DEPOT 79 GG2-registre paroissial 1675-Janvier 1711 p.42
Archives Départementales des H.A. Etat-Civil 2 E 17/1/8 BMS 1762-1766 p.6
Archives Départementales des H.A. Table de mutation des immeubles 2C 1843
p.13
Archives Départementales des H.A. Table des acquéreurs 1825-1830 3Q 4584 image 101 (photol)
Archives Départementales des H.A. Table des successions 3Q 4600 image 111 N O d'ordre 64
Archives Départementales des H.A. 3P 230/1 P 165 image 88 NO plan B612
Personnalités liées à la commune
- Joseph de Bimard, baron de La Bastie-Montsaléon.
Héraldique
Voir aussi
Bibliographie
- Lucas Martin, Une aire sacrée à la Bâtie-Montsaléon, in Archéologia, Modèle:N°, juillet-Modèle:Date-, Dossier PACA, Modèle:P..
