Sainte-Colombe (Hautes-Alpes)
Modèle:Infobox Commune de France
Sainte-Colombe est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur, à six kilomètres d'Orpierre et à huit kilomètres de Laborel. La route des Princes d'Orange, d'Orange à Orpierre, traverse la commune aux Béguës et aux Catoyes. La commune fait partie du parc naturel régional des Baronnies provençales créé en 2015. Modèle:Sommaire
Géographie
La commune de Sainte-Colombe est située au sud-ouest du département des Hautes-Alpes à la frontière de la Drôme.
- Au nord : Étoile-Saint-Cyrice ;
- Au nord-est : Orpierre ;
- Au nord-ouest : Villebois-les-pins ;
- À l'ouest : Laborel ;
- À l'est : Nossage-et-Bénévent ;
- Au sud-est : Barret-sur-Méouge ;
- Au sud : Salérans ;
- Au sud-ouest : Ballons.
Administrativement rattachée au canton d'Orpierre, Sainte-Colombe est composée de plusieurs hameaux :
- Sainte-Colombe (1 150 m) ;
- Les Béguës (prononcer "bégu") (750 m) ;
- les Catoyes (700 m) ;
- Chevalet (850 m).
Le village de Sainte-Colombe est entièrement caché de la vallée du Céans au sud par un mont rocheux, au pied des crêtes de la montagne de Chabre.
Hydrographie
Sainte-Colombe est traversée par le torrent du Céans (anciennement dénommé « Soyans » ou « Cérisse », comme le village de Saint-Cyrice) qui, après avoir irrigué la plaine d'Orpierre, se jette dans le Buëch à Eyguians.
Urbanisme
Typologie
Sainte-Colombe est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (90,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (92,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (57,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (29,9 %), prairies (4,7 %), zones agricoles hétérogènes (4,4 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (3,1 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Économie locale
L'économie de la commune rurale est fondée pour l'essentiel sur le tourisme avec la présence d'un hôtel aux Bégües et d'un camping au hameau des Catoyes. On doit aussi noter la survivance de quelques exploitations agricoles (élevage d'ovins surtout).
Toponymie
Santa Colomba en occitan haut-alpin, doit son nom à Sainte Colombe, martyre chrétienne du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, à l'époque de l'empereur romain Aurélien.
Comme le rappelle Auguste Vincent, « l'usage de désigner un lieu par un titre de sainteté ou un nom de saint s'est introduit vers la fin du VIe siècle »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Le toponyme du hameau les Bégües<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> fait référence au terme bégude et bégue qui désigne un abreuvoir, et plus largement une auberge située en bordure de route<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
La carte de Cassini fait mention au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle du village « la Bégüe » et du lieu « la Bégude ».
Histoire
Antiquité
Les premières traces de la présence humaine en vallée du Céans datent d’il y a 6 500 ou 6 000 ans. Des découvertes d’objets préhistoriques (céramiques ornées...) ont eu lieu dans à peu près dans chaque commune de la vallée.
On peut noter la présence d'un village protohistorique sur le site de Coustis à quelque trois cents mètres du bourg de Sainte-Colombe datant de l'âge du bronze et de l'époque celtique (Modèle:S mini- au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle) sur le versant nord-ouest du « Rocher de Sainte-Colombe ».
Moyen Âge
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, des moines de l'abbaye de Lerins se sont établis à Sainte-Colombe.
Invisible de la vallée, le village de Sainte-Colombe a été un refuge au temps des raids sarrasins (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) et des guerres de religion.
La dynastie des seigneurs de Mévouillon a dominé le pays des Baronnies, dont Sainte-Colombe, vers l’an mil jusqu'au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Époque contemporaine
Le 13 novembre 1597, Robert David, de la Maison Ferrus-des-Achards, vend à Bathalzar d'Abel d'Orpierre la terre et la seigneurie de Chevalet pour le prix de 480 écus.
Le 6 août 1641, l’évêque de Gap, Arthur de Lionne qui faisait sa tournée pastorale dans le diocèse, arrive le soir à Sainte-Colombe et couche au logis de « Croix Blanche » que tenait Isaac Bardel.
La paroisse des Béguës est créée par ordonnance du 16 août 1844.
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les paysans récoltent du blé, de l'avoine et de l'épeautre. À Chevalet, la prairie se couvre d'arbres fruitiers. Aux Bégües, une vingtaine de maisons, une fontaine et deux rues. En 1916, un pont est construit sur le torrent du Chevalet.
Politique et administration
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Intercommunalité
Sainte-Colombe fait partie :
- de 1994 à 2017, de la communauté de communes interdépartementale des Baronnies ;
- à partir du Modèle:Date, de la communauté de communes Sisteronais-Buëch.
Démographie
Modèle:Population de France/section
Patrimoine local
- Architecture sacrée :
- Chapelle Sainte-Colombe, au village de Sainte-Colombe (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), ornée d'un cadran solaire « Colombe de la paix » ;
- Chapelle Saint-Claude aux Béguës (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle)<ref>Paroisse créée par ordonnance du 16 août 1844.</ref>.
- Architecture civile :
- Maison forte du Chevalet.
Forêt départementale
La forêt domaniale de Beynaves se trouve sur la commune à 79 %, l'autre partie à Orpierre. Elle comprend des pins noirs d’Autriche, hêtres, chênes et pins sylvestres), et se situe dans une zone écologique d’une richesse reconnue (zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique de la Montagne de Chabre<ref>les ZNIEFF de la région PACA sur le site de la Direction régionale de l'environnement de Provence Alpes Côte d'Azur, consulté le 9 juillet 2011)</ref>)
Sainte-Colombe dans la culture
Jean Giono situe l'action de son roman Le Hussard sur le toit dans la région. Angelo Pardi, jeune aristocrate carbonaro italien, et Pauline de Théus ont pour objectif de se retrouver à Sainte-Colombe : « C'est une chapelle au bord de la route dans un endroit qui fait peur. Ça s'appelle Sainte-Colombe d'en bas. La Sainte-Colombe d'en haut est une montagne toute en rochers verts qui surplombe et fait grincer les dents. »<ref>Jean Giono, Le Hussard sur le Toit, page 293 (chapitre X), Éditions Gallimard.</ref>
Le roman la Ferme de la Salamandre de Jean-Paul Guis se déroule sur la commune dans « la mystérieuse vallée des Bégües », où revient Félicien Brunel après 15 ans passés dans la Grande armée<ref>https://livre.fnac.com/a9009260/Jean-Paul-Guis-La-ferme-de-la-salamandre</ref>.
Personnalités liées à la commune
- Pierre de Mévouillon, seigneur de Barret et de Sainte-Colombe.
- Balthazar d'Abel (1550-1620), seigneur de Chevalet.
- Robert David de Ferrus des Achards, seigneur de Sainte-Colombe et de Saléon<ref>Dictionnaire de la noblesse consulaire de Lyon, généalogies et armes des 489 familles d'échevins et prévôts des marchands de la ville de Lyon, 1499-1789.</ref>.
- Julie Gabrielle des Achards de Sainte-Colombe.
- Jacques Étienne des Achards de Ferrus, marquis de Sainte-Colombe, conseiller au Parlement de Grenoble.
- Romain Desgranges, grimpeur professionnel, né à Sainte-Colombe.
Voir aussi
Bibliographie
- Ladoucette (de), Jean-Charles-François, Histoire, topographie, antiquités, usages, dialectes des Hautes-Alpes, 1848.
- Courtois, Jacques-Claude, La stratigraphie de Sainte-Colombe, Bulletin de la Société préhistorique française, 1968.
- Courtois, Jacques-Claude, Les habitats protohistoriques de Sainte-Colombe près d'Orpierre (Hautes-Alpes), 1975.