Journée des Barricades (1588)
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Conflit militaire
La journée des Barricades désigne le soulèvement populaire qui éclate à Paris le Modèle:Date-, durant la huitième guerre de Religion. Ce soulèvement est mené par le « Conseil des Seize<ref>Les seize quarteniers dirigeant les seize quartiers de Paris.</ref> » ainsi que par le duc de Guise.
Cause
Ce soulèvement a pour cause principale l’animosité du peuple à l’égard du roi Henri III, soupçonné de vouloir désigner comme successeur Henri de Navarre (futur Henri IV), un protestant. Dès lors, le peuple de Paris se range derrière le duc de Guise, chef de la Sainte Ligue. Celui-ci est en effet, malgré l’interdiction royale, revenu à Paris. Dès lors, méfiant et craignant pour sa vie, Henri III fait venir dans la capitale plusieurs bataillons des régiments de Gardes suisses et de Gardes françaises. Le roi ayant violé un privilège qui veut qu'aucune troupe étrangère n'ait le droit de séjourner à Paris, et les Parisiens craignant de voir les chefs catholiques arrêtés, les esprits s'échauffent.
Soulèvement
Le Modèle:Date-, malgré la défense du roi, Henri duc de Guise qui était parti à Soissons arrive à Paris, se rend au Louvre et passe au milieu des compagnies des Gardes françaises. Le résultat de cette entrevue du roi avec le duc de Guise fut peu favorable à la paix, car le matin du Modèle:Date-, on vit François d'O faire entrer par la porte Saint-Honoré les Gardes Françaises et le régiment suisse de Galatti.
Au bruit des tambours, les Parisiens s'alarment, ferment leurs boutiques et courent aux armes. Le peuple s'assemble en tumulte dans les faubourgs Saint-Antoine et Saint-Marcel. La présence des Suisses excite surtout la colère et devient le prétexte de la révolte. Vers le milieu du jour, sur l'avis des préparatifs qui se faisaient rue Saint-Antoine à l'hôtel de Guise et sur la place Maubert<ref name=DHARP>Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, facsimilé de l'édition de 1844, Modèle:P..</ref>, le roi dépêche l'ordre à d'O et à Crillon d'occuper ces points, mais il n'était plus temps. Guy de Laval-Bois-Dauphin avec les écoliers et les bateliers de Saint-Jean-en-Grève s'était emparé de la place Maubert. On avait tendu les chaînes à travers les rues et fermé les avenues avec de grosses pièces de bois et des tonneaux remplis de fumier et de terre. Crillon, repoussé de ce côté, veut rétrograder et se frayer un passage le long de la rive gauche de la Seine ; le chemin lui est barré par Charles duc de Brissac à la tête des habitants du faubourg Saint-Germain. Les Gardes restent engagés entre les ponts sans pouvoir faire un mouvement ; l'émeute est triomphante. Le duc de Guise, voyant alors les choses au point où il les voulait, sort de son hôtel à cheval, une simple baguette à la main, calme comme par magie la sédition et fait reconduire les Gardes au Louvre par le comte de Brissac, mais à rangs rompus, la tête nue et les armes renversées. Telle fut la journée du Modèle:Date-, dite la journée des barricades<ref>Louis Susane, Histoire de l'ancienne infanterie française, Modèle:T., Modèle:P..</ref>.
C'était la première fois dans son histoire que la ville de Paris érigeait ainsi des barricades, d'où le nom de journée dite des Barricades (du mot « barrique », principal objet utilisé pour les constituer). Le président du Parlement de Paris, [[Achille de Harlay|Achille {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} de Harlay]], s'oppose en vain au duc de Guise<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. La journée se termine par la mort d’une soixantaine de soldats et la victoire du duc de Guise qui prend possession de Paris. Elle valut aux Parisiens sept années d'affreuse misère.
Le roi Henri III sortit secrètement de sa capitale le lendemain Modèle:Date-, pour n'y plus rentrer. Il quitta la ville par la porte Neuve, passa la Seine à Saint-Cloud, coucha à Rambouillet et se rendit le lendemain à Chartres, 7, rue du cloître Notre-Dame<ref>Plaque des monuments historiques apposée sur l'édifice.</ref>.
Les Gardes françaises couchèrent le même soir à Trappes et rejoignirent le roi le 15. Henri III, après avoir erré quelque temps de ville en ville dans la Normandie, se rendit au mois de septembre au château de Blois pour y tenir les États généraux.
Dès lors en position de force, Henri de Guise en profite pour faire signer l’édit d'Union à Henri III (par lequel ce dernier s'engage à ne jamais conclure « aucune paix ou trêve avec les hérétiques ») et se faire nommer lieutenant général du royaume.
Notes, sources et références
Modèle:Bouillet Modèle:Références
Bibliographie
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