Ottavio Bottecchia
Modèle:En-tête label Modèle:Infobox Cycliste
Ottavio Bottecchia, né le Modèle:Date à San Martino di Colle Umberto, une frazione de la commune de Colle Umberto, dans la province de Trévise et mort le Modèle:Date à Gemona del Friuli, est un cycliste italien.
Double vainqueur du Tour de France en 1924 et 1925, il est le premier coureur italien à remporter l'épreuve dont il compte également neuf victoires d'étapes.
Engagé dans une compagnie cycliste de bersagliers pendant la Première Guerre mondiale, il est fait prisonnier à trois reprises mais parvient à s'échapper à chaque fois. Surnommé « le charretier », « le bûcheron du Frioul » ou encore le « maçon du Frioul », il découvre tardivement la compétition cycliste mais se fait vite remarquer par les meilleurs coureurs de l'époque : Luigi Ganna, le premier vainqueur du Tour d'Italie, le fait passer professionnel en 1922 et le Français Henri Pélissier l'engage sur le Tour de France l'année suivante. Ottavio Bottecchia s'y classe deuxième.
Excellent grimpeur, il est également doté d'une bonne pointe de vitesse qui lui permet de remporter plusieurs victoires au sprint. Respecté par ses adversaires, il est reconnaissable à son nez particulièrement pointu et suscite l'admiration des journalistes de l'époque, à l'image d'Albert Londres.
Il meurt en 1927 dans des circonstances étranges. Retrouvé inanimé sur le bord d'une route de campagne du Frioul lors d'une sortie d'entraînement, il décède quelques jours plus tard à l'hôpital. Les causes de sa mort ont soulevé de nombreuses hypothèses, du simple malaise au meurtre en passant par le crime politique, mais demeurent inexpliquées.
Biographie
Jeunes années
Ottavio Bottecchia naît le Modèle:Date-, à San Martino di Colle Umberto, tout près de Trévise, en Vénétie. Ses parents l'ont appelé Ottavio parce qu'il est le huitième (otto en italien) enfant (cinq garçons et trois filles) de la famille<ref>Vélo Magazine du 3 mai 2019 : Modèle:Citation</ref>. Issu d'un milieu modeste, il quitte très tôt l'école pour apprendre le métier de maçon<ref name="huma">Modèle:Lien web.</ref>. Au début de la guerre mondiale, il est affecté comme estafette à bicyclette dans une section cycliste des bersagliers<ref name="memoire">Modèle:Lien web.</ref>, tout comme son frère Giovanni<ref name="p8">Modèle:Harvsp.</ref>. Il est engagé dès le début du conflit sur le front italien, à la frontière autrichienne, dans le nord du pays<ref name="memoire"/>. Fait prisonnier à trois reprises, il parvient à s'échapper à vélo<ref name="memoire"/>. En 1917, il reçoit la médaille de bronze de la valeur militaire, puis contracte le paludisme lors d'une offensive autrichienne en Modèle:Date-<ref name="p8"/>. De retour chez lui à la fin de la guerre, il reprend son travail de maçon, malgré l'insistance de son ami Alfonso Piccin, originaire du même village que Bottecchia et qui cherche à le convaincre de se lancer dans la carrière cycliste<ref name="memoire"/>. Bottecchia commence néanmoins à disputer un certain nombre de courses amateurs le dimanche<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Ainsi en 1920, après plusieurs places d'honneur dans des épreuves régionales, il remporte le Modèle:Langue, une course de Modèle:Unité, puis est disqualifié sur le Championnat de Vénétie Modèle:Langue alors qu'il a franchi la ligne d'arrivée en tête. Il s'impose sur la Modèle:Langue, disputée à Meolo, puis se fracture la clavicule lors d'une épreuve sur piste à Pordenone<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. De retour à la compétition tout juste un mois plus tard, il se classe troisième d'une course remportée par son ami Alfonso Piccin à Prata di Pordenone. Engagé sur le Modèle:Langue, il s'échappe seul en tête durant près de Modèle:Unité, mais négligeant son ravitaillement, il marque le pas et se fait rejoindre à quelques kilomètres de l'arrivée<ref name="p19">Modèle:Harvsp.</ref>. En novembre, Bottecchia se marie et sa femme tombe enceinte. Ces engagements familiaux remettent en cause sa participation régulière aux épreuves cyclistes<ref name="p19"/>, mais n'empêchent pas Bottecchia de signer quelques bons résultats au cours de l'année 1921. Le Modèle:Nobr, il prend la Modèle:2e de la Modèle:Langue à Vicence. Il remporte la victoire sur la Modèle:Langue puis le Modèle:Langue avec une avance de Modèle:Unité sur ses poursuivants<ref name="p21">Modèle:Harvsp.</ref>.
Débuts chez les professionnels et deuxième place sur le Tour de France (1922-1923)
En 1922, Ottavio Bottecchia qui est alors âgé de Modèle:Unité est repéré par Luigi Ganna, premier vainqueur du Tour d'Italie, après sa deuxième place sur le Modèle:Langue<ref>Modèle:Harvsp.</ref> et sa huitième place sur le Tour de Lombardie, remporté par le campionissimo Costante Girardengo. Luigi Ganna le fait alors passer professionnel au sein de son équipe<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, contre un salaire très modeste<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. C'est également à cette période que son ami Alfonso Piccin lui apprend à lire sur des pages de la Gazzetta dello Sport et des publications clandestines antifascistes<ref name="huma"/>.
En 1923, Bottecchia se distingue dès sa première course en prenant la Modèle:9e de la classique Milan-San Remo. Puis il finit Modèle:5e du Tour d'Italie qu'il court dans la catégorie des isolés<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le Français Henri Pélissier reconnait son talent et l'embauche à ses côtés dans l'équipe Automoto-Hutchinson. Bottecchia dispute ensuite son premier Tour de France. Il se classe Modèle:2e de la première étape au Havre derrière Robert Jacquinot<ref>Modèle:Article.</ref>, puis s'impose lors de la suivante à Cherbourg en devançant le Belge Louis Mottiat au sprint. Il prend alors la tête du classement général et devient le premier Italien à endosser le maillot jaune sur le Tour<ref>Modèle:Article.</ref>. Troisième à Brest lors de la troisième étape remportée par Henri Pélissier, Bottecchia est dépossédé du maillot jaune lors de la suivante au profit du Français Romain Bellenger<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il endosse à nouveau cette tunique au terme de la sixième étape disputée entre Bayonne et Luchon, au cours de laquelle il démontre ses qualités de grimpeur dans la montée du col d'Aubisque<ref>Modèle:Article.</ref>. Finalement Modèle:4e de l'étape, il reprend suffisamment de temps à Bellenger pour s'emparer de la tête du classement général, qu'il conserve pendant quatre étapes, jusqu'à Nice. Henri Pélissier, vainqueur à Briançon, remporte finalement le Tour de France devant Bottecchia<ref>Modèle:Article.</ref> et déclare que ce dernier sera son successeur l'année suivante<ref name="augendre"/>. Avec une victoire d'étape et une deuxième place au classement général pour sa première participation au Tour de France, Ottavio Bottecchia soulève l'enthousiasme en Italie. La Gazzetta dello Sport lance une souscription nationale en sa faveur, à raison d'une lire par souscripteur, parmi lesquels le président du conseil Benito Mussolini<ref name="huma"/>.
Révélation du Tour de France, il est invité à participer au début du mois d'août au Critérium des routiers, organisé par le Vélo-Club de Plainpalais et qui rassemble vingt-cinq des meilleurs coureurs professionnels. La victoire revient au Suisse Henri Suter tandis que Bottecchia est septième<ref>Modèle:Article.</ref>. Le Modèle:Date-, pour la dernière course de la saison, il prend la quatrième place du Tour de Lombardie<ref>Modèle:Article.</ref>.
Double victoire sur le Tour de France (1924-1925)
Ottavio Bottecchia commence la saison 1924 en prenant la Modèle:5e de Milan-San Remo puis la Modèle:8e de Paris-Tours<ref name="palmarès">Modèle:Lien web.</ref>. Il affiche ses ambitions dès la première étape du Tour de France en s'imposant au sprint au Havre. Il prend alors la tête du classement général<ref>Modèle:Article.</ref>. Discret lors des étapes suivantes, Bottecchia se présente à l'entrée des Pyrénées avec trois minutes d'avance sur son plus proche poursuivant, le Belge Léon Scieur<ref name="cazeneuve">Modèle:Ouvrage.</ref>. La sixième étape entre Bayonne et Luchon lui permet d'asseoir sa domination sur l'ensemble des concurrents. Léon Scieur abandonne et Bottecchia gagne avec près de dix-neuf minutes d'avance sur Lucien Buysse, plus de trente-trois minutes sur Louis Mottiat et plus de trente-cinq sur Nicolas Frantz<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Vainqueur également de l'étape suivante qui s'achève à Perpignan, Bottecchia assomme la concurrence. Il fait preuve par la suite d'une grande régularité en se classant cinq fois consécutivement dans les cinq premiers d'une étape, maintenant son écart avec son premier poursuivant, le Luxembourgeois Nicolas Frantz<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Pour couronner son parcours sans faute, il remporte la dernière étape du Tour de France en battant au sprint Arsène Alancourt, pourtant entré le premier sur la piste du vélodrome du Parc des Princes. Au classement général, Ottavio Bottecchia s'impose avec plus de Modèle:Unité d'avance sur Nicolas Frantz<ref>Modèle:Article.</ref>. Il est le premier Italien vainqueur du Tour de France, mais également le premier coureur à porter le maillot jaune de bout en bout. Après sa victoire, la société Automoto qui l'engage organise un banquet en son honneur, réunissant des membres de la société, des membres de l'organisation du Tour de France et des représentants de la presse<ref>Modèle:Article.</ref>.
Grand favori du Tour de France 1925, Ottavio Bottecchia y réussit de bons débuts : il remporte la première étape au Havre, comme l'année précédente, mais en gagnant cette fois en solitaire devant Francis Pélissier<ref>Modèle:Article.</ref>. Il abandonne son maillot jaune à l'issue de la troisième étape, au profit du Belge Adelin Benoît qui se classe Modèle:2e à Brest derrière son compatriote Louis Mottiat<ref>Modèle:Article.</ref>. Vainqueur au sprint à Bordeaux puis en solitaire à Bayonne lors des Modèle:6e et Modèle:7e, Bottecchia reprend provisoirement la tête du classement général, mais cède une nouvelle fois le maillot jaune à Adelin Benoît, auteur d'une performance remarquable lors de l'étape suivante entre Bayonne et Luchon<ref>Modèle:Article.</ref>. Quatrième de l'étape Luchon-Perpignan gagnée par le Luxembourgeois Nicolas Frantz, Ottavio Bottecchia profite de la défaillance de Benoît pour endosser à nouveau le maillot jaune<ref>Modèle:Article.</ref>. Dominateur, il n'est plus inquiété par la suite. Dans la Modèle:12e entre Toulon et Nice, pourtant dénuée de difficultés, il profite d'une échappée pour creuser l'écart sur son premier rival, Nicolas Frantz<ref name="memoire"/>. Il augmente à nouveau son avance lors de l'étape suivante vers Briançon, avec les ascensions des cols d'Allos, de Vars et d'Izoard. Les conditions météorologiques froides et pluvieuses rendent la course encore plus difficile et Bottecchia laisse s'échapper son compatriote, mais équipier de Frantz, Bartolomeo Aimo vers la victoire d'étape, tandis qu'il reprend cinq minutes à son rival<ref name="memoire"/>. Il gagne même la dernière étape à Paris, comme l'année précédente et remporte son deuxième Tour de France consécutif avec près d'une heure d'avance sur le Belge Lucien Buysse, finalement deuxième<ref>Modèle:Article.</ref>. Il aura fait preuve de régularité tout au long de l'épreuve, se classant à quinze reprises parmi les cinq premiers d'une étape<ref>Modèle:Lien web.</ref>, mais démontre une certaine lassitude à l'arrivée de l'épreuve : Modèle:Citation
Fin de carrière (1926-1927)
Les gains d'Ottavio Bottecchia dans le Tour de France, Modèle:Unité en 1924 et Modèle:Unité en 1925, lui permettent une certaine aisance financière<ref name="gains">Modèle:Article.</ref>. Il achète une propriété dans sa région du Frioul<ref name="gains"/> et crée une entreprise de construction de vélos à son nom<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Engagé sur le Tour du Pays basque moins d'un mois après sa victoire dans le Tour de France, Ottavio Bottecchia abandonne finalement dès la deuxième étape de l'épreuve<ref>Modèle:Article.</ref>.
Ottavio Bottecchia connaît un début de saison 1926 compliqué : il abandonne sur Paris-Roubaix<ref>Modèle:Article.</ref>, Paris-Tours puis Paris-Nantes<ref>Modèle:Article.</ref>. Double tenant du titre, il est le favori logique du Tour de France 1926. Lors de la première étape entre Évian-les-Bains et Mulhouse, il se distingue en franchissant le premier le col de la Faucille. Victime d'une crevaison après la descente, il perd beaucoup de temps et se montre incapable de refaire son retard. Il termine seulement Modèle:16e de cette première étape à plus d'une demi-heure de son coéquipier Jules Buysse<ref>Modèle:Article.</ref>. Il abandonne lors de la Modèle:10e entre Bayonne et Luchon, courue dans des conditions dantesques. Le brouillard et la pluie réduisent la visibilité et rendent les routes boueuses. Au col d'Aubisque, Bottecchia accuse déjà un retard de huit minutes sur le leader de la course, le Belge Lucien Buysse. Dans la montée du col du Tourmalet, la boue oblige les coureurs à mettre pied à terre pour éviter la chute. À la peine physiquement et moralement, Bottecchia abandonne le Tour<ref name="bergot"/>.
Ottavio Bottecchia court peu en 1927. Le Modèle:Date-, il abandonne sur la classique Bordeaux-Paris<ref>Modèle:Article.</ref>. La semaine suivante, il dispute une rencontre sur piste au vélodrome Buffalo. Avec Costante Girardengo et Alfonso Piccin, il fait partie de l'équipe italienne, battue en quatre manches par l'équipe française constituée de Charles Lacquehay, Georges Wambst et Achille Souchard<ref>Modèle:Article.</ref>.
Décès tragique
Le Modèle:Date-, à deux semaines du départ du Tour de France, Ottavio Bottecchia est découvert inanimé et le visage ensanglanté au bord d'une route près du village de Peonis, une frazione de Trasaghis. Transporté dans le coma à l'hôpital de Gemona del Friuli, il y meurt douze jours plus tard<ref name="augendre">Modèle:Ouvrage.</ref>. L'enquête officielle conclut à un décès accidentel, probablement dû à une chute consécutive à un malaise ou une insolation<ref name="augendre"/>. Pour autant, l'incertitude plane quant à la mort du coureur italien, notamment en raison de l'expertise médicale pratiquée sur son corps et qui révèle de nombreuses fractures<ref name="huma"/>.
Ainsi en Modèle:Date-, dans un article intitulé Le regard d'Ottavio, le journaliste Albert Londres relance l'hypothèse d'un crime politique en raison des prises de position antifascistes du coureur<ref name="facchinetti186">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="augendre"/>. Le journaliste Giulio Crosti approuve cette hypothèse en 1978 : il explique notamment le rôle joué par Gino Casarotti, chef de la maison du fascisme de Gemona del Friuli, pour décourager les tentatives d'enquête approfondie à l'époque de la mort du coureur et évoque l'existence d'un phonogramme envoyé de Rome pour enjoindre aux enquêteurs d'abandonner les recherches<ref name="facchinetti187"/>. En 1987, Enrico Spitaleri, un enseignant sicilien, arrive à la même conclusion dans un livre intitulé Le crime Bottecchia. Il affirme qu'Ottavio Bottecchia, arrivant à vélo de Clauzetto, aurait été arrêté par un groupe fasciste à une intersection dans la localité de Cornino. Ces derniers l'auraient frappé violemment et laissé inconscient sur le bord de la route. Bottecchia se serait alors relevé, enfourchant à nouveau sa bicyclette avant de s'effondrer quatre kilomètres plus loin, à proximité de Peonis, où il est retrouvé inanimé puis transporté à l'hôpital<ref name="facchinetti187">Modèle:Harvsp.</ref>.
D'autres thèses invoquant l'assassinat d'Ottavio Bottecchia sont avancées. Le journaliste Bernard Chambaz rappelle que sur son lit de mort, vingt ans après l'accident, le paysan qui a trouvé le corps du coureur s'accuse du meurtre de Bottecchia. Il explique l'avoir surpris en train de voler des grappes de raisins dans sa vigne et l'avoir tué d'un coup de bâton à la nuque<ref name="huma"/>. Quelques années plus tard, un homme résidant aux États-Unis déclare lui aussi avant de mourir qu'il avait été chargé d'assassiner Bottecchia par contrat<ref>Modèle:Lien web.</ref>, sans qu'il ne soit possible de retrouver le nom du commanditaire<ref name="huma"/>. Enfin, l'écrivain Paolo Facchinetti souligne que la thèse officielle d'un accident renforce l'intérêt de la famille Bottecchia, car celle-ci leur permet de toucher la forte prime d'assurance de Modèle:Unité seulement délivrée dans le cas d'un décès accidentel, avant de l'investir rapidement dans l'achat de terres<ref name="facchinetti186"/>,<ref name="huma"/>.
Ottavio Bottecchia est inhumé dans le cimetière attenant à l'église de San Martino di Colle Umberto<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Postérité
Le nom d'Ottavio Bottecchia lui survit grâce à la marque de cycles qui porte son nom. Plusieurs coureurs se sont illustrés sur des vélos Bottecchia, comme Louison Bobet qui remporte Milan-San Remo et le Tour de Lombardie en 1951 sur une bicyclette de la marque, de même que Greg LeMond sur le Tour de France 1989<ref name="augendre"/>. Plusieurs rues de communes italiennes lui sont dédiées, à Vittorio Veneto<ref>Modèle:Lien web.</ref>, à Peonis<ref>Modèle:Lien web.</ref>, à Colle Umberto<ref>Modèle:Lien web.</ref>, à Udine<ref>Modèle:Lien web.</ref> et à Pordenone, où un stade vélodrome lui est également dédié<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le Modèle:Date-, en présence du président du Comité national olympique italien (CONI), Giovanni Malagò, a été inauguré le Walk of Fame du sport italien dans le parc olympique du Foro Italico de Rome, le long de Viale delle Olimpiadi. 100 tuiles rapportent chronologiquement les noms des athlètes les plus représentatifs de l'histoire du sport italien. Sur chaque tuile figure le nom du sportif, le sport dans lequel il s'est distingué et le symbole du CONI. L'une de ces tuiles lui est dédiée <ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Vie privée
Ottavio Bottecchia épouse Caterina Zambon en Modèle:Nobr. Ils ont trois enfants, une fille prénommée, Elena Giovanna qui naît le Modèle:Date- et meurt seulement sept mois plus tard, une seconde fille, Fortunata Vittoria, née en 1923, ainsi qu'un garçon, Danilo Amerigo, né en 1925<ref name="p21"/>.
Style et caractéristiques
Ottavio Bottecchia est avant tout un excellent grimpeur, mais il est également capable de battre au sprint les meilleurs finisseurs. Coureur puissant, il utilise en montagne des braquets supérieurs à la plupart des autres coureurs du peloton<ref name="augendre"/>. Selon le journaliste Jacques Augendre, spécialiste du cyclisme, Bottecchia est Modèle:Citation. Son talent force l'admiration de ses adversaires, à l'image du Luxembourgeois Nicolas Frantz qui déclare : Modèle:Citation.
Timide et réservé<ref name="cazeneuve" />, Bottecchia se distingue par un physique atypique et un nez particulièrement pointu, comme le signale le journaliste Albert Londres : Modèle:Citation. Il est décrit comme un personnage discret : Modèle:Citation.
L'historien Paul Dietschy, qui rappelle les sympathies socialistes du coureur, souligne que la victoire d'Ottavio Bottecchia dans le Tour de France renforce le sentiment d'unité nationale et de puissance italienne et voit en lui Modèle:Citation. Il ajoute que pour les Italiens restés au pays, Bottecchia incarne le champion qui efface les désillusions de la Modèle:Citation à l'issue de la Première Guerre mondiale<ref>Modèle:Article.</ref>.
Palmarès
Palmarès année par année
- 1920
- Giro del Piave
- 1922
- Modèle:2e de la Coppa Abazia
- Modèle:2e du Giro d'Irpinia e Sannio
- Modèle:8e du Tour de Lombardie
- 1923
- 1924
- Tour de France :
- Modèle:Maillot Classement général
- Modèle:1re, Modèle:6e, Modèle:7e et Modèle:15e
- Tour de la province de Milan (avec Costante Girardengo)
- Modèle:5e de Milan-San Remo
- Modèle:8e de Paris-Tours
- Tour de France :
- 1925
- Tour de France :
- Modèle:Maillot Classement général
- Modèle:1re, Modèle:6e, Modèle:7e et Modèle:18e
- Tour de la province de Milan (avec Costante Girardengo) :
- Classement général
- Modèle:1re
- Tour de France :
- 1926
Résultats sur les grands tours
Tour de France
Ottavio Bottecchia est le premier coureur à réussir l'exploit de porter le maillot jaune de bout en bout sur le Tour à l'occasion de sa victoire en 1924. Cette même année, il remporte à la fois la première et la dernière étape de l'épreuve, une performance qu'il répète l'année suivante<ref name="augendre"/>. Il fait également partie des coureurs ayant remporté un minimum de 2 victoires consécutives sur la dernière étape d'un Tour de France.
- 1923 : Modèle:2e du classement général, vainqueur d'une étape, Fichier:Jersey yellow.svg maillot jaune pendant 6 jours ;
- 1924 : vainqueur du classement général, vainqueur de quatre étapes, Fichier:Jersey yellow.svg maillot jaune pendant 15 jours ;
- 1925 : vainqueur du classement général, vainqueur de quatre étapes, Fichier:Jersey yellow.svg maillot jaune pendant 13 jours ;
- 1926 : abandon (Modèle:10e).