Longin (philosophe)

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Longin (de son nom latin Cassius Dionysius Longinus) est un philosophe et rhéteur grec (205-273 ap. J.-C.).

Biographie

Syrien de naissance à ce qu'on croit, né probablement dans la première décennie du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn, neveu du rhéteur Fronton d'Émèse qui enseigna à Athènes, il voyagea dans sa jeunesse, et devint élève à l'École d'Alexandrie, où il reçut les leçons des néoplatoniciens Ammonios Saccas et OrigèneModèle:Sfn. Il ouvrit à Athènes une école de rhétorique et de philosophie, qui attira de nombreux disciples. Il connaissait probablement le tout-venant d'Athènes (qu'il classait ultérieurement), à travers des banquetsModèle:Sfn.

Il fut avant 263 le maître de Porphyre de Tyr, qui l'appellait « le plus grand critique de notre temps »Modèle:Sfn. Il passa ensuite à l'école de Plotin à Rome. Longin admirait vivement Plotin ; celui-ci, a contrario, estimait que Longin n'était pas un « philosophe », mais un « philologue » (non pas un « ami de la sagesse », mais un « ami des discours »)<ref>Porphyre, Vie de Plotin, § 14 et 19-21.</ref>.

En 267, Zénobie, la reine de Palmyre l’appela auprès d'elle et le chargea de lui enseigner la littérature grecque ; il devint ainsi son principal conseiller dans son entreprise d'indépendance contre Rome. Les motivations de son soutien sont mal connuesModèle:Sfn. Vaincue par l'empereur Aurélien en 272/273, Zénobie fut épargnée mais plusieurs de ses proches furent mis à mort, y compris LonginModèle:Sfn.

Œuvres

Longin fut qualifié par Eunape de « bibliothèque vivante »Modèle:Sfn. On le considérait comme un expert en grammaire et un grand esprit, avec de grands talents de rhéteur et de philosopheModèle:Sfn. Plotin le considérait comme un philosophe médiocre, tandis que les commentateurs postérieurs tel Eunape, Saint Jérôme, Théophylacte et l'Histoire Auguste louèrent le critique littéraire bien plus que le philosopheModèle:Sfn, ce qui explique en partie que seule l'œuvre de grammaire de Longin survécut à l'époque byzantineModèle:Sfn.

Longin a composé plusieurs ouvrages de philosophie dans lesquels il affirme son platonisme, ainsi que dans d'autres domainesModèle:Sfn. Certains ouvrages n'ont subsisté que par leurs titres, mentionnés par la SoudaModèle:Sfn :

  • Œuvres philosophiques : Sur les principes (comme les Médio-Platoniciens, il en reconnaît trois : le Dieu, le Modèle et la MatièreModèle:Sfn) ; Sur la fin, Contre Plotin et Gentilianus Amélius ; Sur l'Impulsion (contre la doctrine stoïcienne de l'âmeModèle:Sfn) ; Sur la Vie selon la Nature.
  • Œuvres polémiques : Réfutation de Plotin critiquant le traité Sur les formes ; Réponse à la lettre d'Amélius.
  • Commentaires, exégèse platonicienne : concerne le Timée, le Phédon, le Parménide et Phèdre. On ne sait pas si ce sont des ouvrages à part, des parties d'écrits ou des extraits de l'enseignement oral de Porphyre dont dépendent plusieurs fragmentsModèle:Sfn.
  • Œuvres philologiques : Art Rhétorique. La structure rhétorique est proche d'Hermogène ou de la Rhétorique à AlexandreModèle:Sfn. La transmission de l'ouvrage est fragmentaire. Plus d'une vingtaine d'extraits de rhétoriques attribués à Longin peuvent se connecter avec l'Art Rhétorique. Le fragment le plus large est présent dans un traité de rhétorique d'ApsinèsModèle:Sfn.
  • Critique littéraire et textuelle : Entretiens philologiques (au moins 21 livresModèle:Sfn) ; Difficultés relatives à Homère ; Questions sur Homère avec leurs solutions ; L'admirateur des anciens ; Récits qui transgressent l'histoire et que les grammairiens présentent comme historiques, Homère est-il un philosophe ?, Sur les expressions présentant plusieurs significations chez Homère.
  • Écrits grammaticaux, métriques, lexicographie : Commentaire au Manuel de métrique d'Héphestion (seul le début a été préservé, il défend le rythme et les syllabesModèle:Sfn) ; Glossaire Attique ; Expressions utilisées par Antimaque et par Héracléon,
  • Un discours, Odeinath.
  • Des Chroniques et des Lettres.

Un développement sur la mémoire, attribué à Longin, n'est vraisemblablement pas de lui, car plutôt proche de la Rhétorique à HerenniusModèle:Sfn.

Pseudo-Longin

Un traité Sur le Sublime fut attribué à Longin mais dérive d'une erreur de copiste.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

  • Prosopographia Imperii Romani (PIR² C n°500)
  • Luc Brisson et M. Patillon, Longinus Platonicus Philosophus et Philologus, in Aufstieg und Niedergang der römischen Welt, II/36/7, Ber(lin et New York, Walter de Gruyter, 1994, p. 5214-5299.
  • Modèle:Ouvrage.
  • Pseudo-Longin, Traité du Sublime, avec le grec, trad. Henri Lebègue, Les Belles Lettres, 1965 ; en poche, mais sans le grec, éd. Francis Goyet au Livre de Poche, « Bibliothèque classique » (trad. Boileau, avec quelques extraits des Réflexions critiques de Boileau sur le style sublime), ou Jackie Pigeaud (notes et trad.), en Rivages Poche, « Petite Bibliothèque ».

Liens externes

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